Journée mondiale contre le paludisme : Un volontaire fait ce qu'il faut pour sauver la vie d'un petit garçon en Sierra Leone
Baindu Momoh est une mère de Gbaigibu, dans le district de Kailahun, à l'est de la Sierra Leone. Son village est si petit et isolé qu’il n’apparaît pas sur la plupart des cartes, mais cela n’empêche pas la Croix-Rouge de Sierra Leone de veiller à la santé de sa communauté.En octobre 2023, Baindu s’est précipitée vers son volontaire local de la Croix-Rouge, Joseph. Quelque chose n’allait vraiment pas. Son petit garçon, Senesie, avait de la fièvre, transpirait et vomissait, et avait le visage et les yeux gonflés. Baindu craignait pour sa vie.Heureusement, Joseph fait partie du programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3) et est formé à la détection, au signalement et à la réponse aux menaces de maladie, ce qui signifie qu'il savait exactement quoi faire.« J'ai établi des relations solides avec l'établissement de santé et la communauté. Lorsque la mère de l'enfant m'a contacté en détresse, j'ai immédiatement reconnu l'urgence de la situation », explique Joseph.En l'absence de services ambulanciers locaux, Joseph a transporté Baindu et son bébé sur sa moto jusqu'au poste de santé communautaire le plus proche, à Woroma, où Senesie a été diagnostiquée comme souffrant de paludisme grave et d'anémie. On a dit à Baindu que, pour survivre, Senesie avait besoin d'une transfusion sanguine urgente, qui n'est disponible qu'à l'hôpital gouvernemental de Kailahun, à une trentaine de kilomètres de là.Sans hésiter, Joseph propose son aide et explique :« En tant que volontaire formé au sein d'une organisation humanitaire, ma communauté est ma responsabilité».Mais dans cette partie du monde, se rendre à l'hôpital est plus facile à dire qu'à faire. Sur sa moto, avec Baindu et Senesie à l'arrière, Joseph s'est engagé sur la longue route cahoteuse qui mène à Kailahun, en naviguant avec précaution sur un terrain dangereux et en traversant des rivières en cours de route. Heureusement, ils sont arrivés à bon port et Senesie a été rapidement soigné par le personnel de l'hôpital. « Puisque je pouvais aider, je ne pouvais pas le laisser mourir. J'ai donc pris la décision de payer le traitement, car les parents n'en avaient pas les moyens», explique Joseph.Grâce à l'action rapide et au soutien de Joseph, Senesie a complètement récupéré du paludisme. Après une semaine d'hospitalisation, Baindu et Senesie sont retournés chez eux à Gbaigibu. Joseph continue de prendre de leurs nouvelles pour s'assurer qu'ils se portent bien.« Joseph a risqué sa vie pour sauver celle de mon fils. Lorsqu'il est arrivé à l'hôpital public de Kailahun, il a payé la transfusion sanguine recommandée par les médecins. Pour moi, Joseph est un véritable sauveur qui nous a aidés lorsque nous en avions besoin », déclare Baindu.Baindu n'est pas la seule personne de Gbaigibu à bénéficier du soutien de Joseph. Il sensibilise régulièrement les membres de sa communauté à la prévention, au dépistage et à la lutte contre les maladies, telles que le paludisme, la rougeole et la fièvre jaune, afin qu'ils puissent rester en bonne santé et en sécurité.Fomba Lamin, responsable du poste de santé communautaire de Woroma, estime que Joseph joue un rôle inestimable en encourageant les membres du village à se faire soigner.« Nous remercions le programme CP3, qui améliore notre taux de référencement. Par le passé, les membres de la communauté que nous recommandions n'allaient pas à Kailahun pour des raisons évidentes : les moyens de transport. Mais grâce à des personnes comme Joseph, qui encouragent nos concitoyens à se faire soigner à Kailahun, nous constatons une réduction du nombre de décès dans notre communauté », explique Fomba.Bien que le paludisme soit évitable et traitable, le nombre de décès dus à la maladie reste élevé chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes, en particulier dans les communautés isolées et difficiles d'accès. Les principaux obstacles à la lutte contre le paludisme sont le manque d'accès fiable aux services de santé et aux produits de prévention, la diminution du financement mondial de la lutte contre le paludisme et l'augmentation généralisée et croissante de la résistance aux insecticides dans les pays où le paludisme est endémique. Des innovations récentes, telles que l'approbation par l'OMS de nouvelles moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) pour lutter contre la résistance aux insecticides et de deux nouveaux vaccins antipaludiques pour les enfants, constituent des étapes positives dans la lutte contre la maladie. Grâce à des programmes tels que le CP3, l'IFRC aide les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier à planifier et à mettre en œuvre des activités de prévention du paludisme de grande qualité :Aider les ministères de la santé et leurs partenaires à planifier et à mettre en œuvre la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide dans le cadre de campagnes de masse ou de canaux de distribution continus Administrer un traitement préventif aux enfants dans le cadre des campagnes saisonnières de chimioprévention du paludisme.Promouvoir les pratiques préventives individuelles par le biais d'activités sociales et de changement de comportement afin d'encourager les gens à dormir sous une moustiquaire chaque nuit de l'année, à se faire soigner rapidement en cas de fièvre ou de symptômes liés au paludisme, et à suivre des soins prénatals pour prévenir le paludisme.Cette histoire de la Sierra Leone est un excellent exemple de la manière dont les Sociétés nationales aident les communautés à prévenir le paludisme et à se faire soigner, les encouragent à mettre en œuvre des pratiques qui les protégeront de la maladie et améliorent leur accès aux soins de santé, même dans les communautés éloignées et isolées.L'IFRC héberge et préside également l'Alliance pour la prévention du paludisme, un partenariat mondial qui soutient les ministères de la santé et leurs partenaires financiers et d'exécution dans la planification et la mise en œuvre de la distribution de moustiquaires imprégnées d'insecticide, principalement par le biais de campagnes de masse. Les moustiquaires imprégnées d'insecticide restent l'outil le plus efficace pour protéger les communautés à risque contre le paludisme. --Joseph, le volontaire mentionné dans cet article, fait partie du Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3). Financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), ce programme aide les communautés, les sociétés nationales et d'autres partenaires dans sept pays à se préparer, à prévenir, à détecter et à répondre aux menaces de maladies. Si vous avez apprécié cet article et souhaitez en savoir plus : Visitez la page consacrée au paludisme sur le site IFRC.orgVisitez le site de l'Alliance pour la prévention du paludisme Inscrivez-vous à la newsletter de l'IFRC sur la préparation aux épidémies et aux pandémiesSuivez la Croix-Rouge de Sierra Leone sur X, Facebook et LinkedIn
Tadjikistan : Des glissements de terrain aux mines terrestres, le partenariat contribue à la sécurité et à la santé des populations
À trois kilomètres de l'école du village de Changal, au Tadjikistan, se trouve un champ de mines. À l'approche des vacances d'été, Saida Meliboeva, professeur de chimie, et d'autres volontaires du Croissant-Rouge du Tadjikistan avertissent les enfants de ne pas s'approcher de la zone dangereuse située à la frontière entre le Tadjikistan et l'Ouzbékistan.Cependant, le bétail pénètre dans le champ de mines et les enfants ainsi que les animaux qui gardent les troupeaux sont en danger. Personne ne sait exactement où se trouvent les mines, car elles ne sont pas indiquées sur la carte. Les informations communiquées par le Croissant-Rouge du Tadjikistan ont permis d'assurer la sécurité des enfants et cela fait 15 ans qu'aucun accident de mine n'est survenu.Ce n'est là qu'une des nombreuses activités essentielles soutenues par un partenariat de trois ans entre l'IFRC et l'UE, qui aide les communautés locales du Tadjikistan à anticiper, répondre et se remettre efficacement de l'impact de multiples chocs et aléas.Les écoliers apprennent également à agir en cas de tremblement de terre, d'autres catastrophes et d'accidents de la vie courante. Lors d'un exercice de préparation organisé par le Croissant-Rouge du Tadjikistan, les élèves ont appris à quitter rapidement les salles de classe et à donner les premiers soins aux blessés.« Notre professeur nous a dit ce qu'il fallait faire en cas de coulée de boue ou de tremblement de terre, ou ce qu'il fallait faire si quelqu'un se cassait un os ou s'il fallait donner les premiers soins », explique Manija, une élève de Panjakent, au Tadjikistan, qui ajoute : « S'il y a un tremblement de terre, nous trouvons un endroit où il n'y a pas de maisons et nous nous asseyons là. Nous devons rester courageux et calmes et sortir sans nous précipiter ».Azambek Dusyorov, volontaire du Croissant-Rouge du Tadjikistan, se souvient encore de l'aspect de la coulée de boue qui s'est approchée de sa maison à Panjakent. Apercevant la masse de terre tombant des montagnes, Azambek a prévenu ses amis et sa famille du danger et a couru se mettre à l'abri en haut de la colline. Heureusement, la maison est restée debout.Depuis, Azambek et d'autres volontaires du Croissant-Rouge ont planté des arbres dans la cour, dont les racines aident à maintenir les masses de terre en place. Une large piste a été creusée à flanc de colline, ce qui permet aux coulées de boue de descendre dans la vallée sans détruire les habitations et les cultures.Lorsque les affrontements se sont intensifiés le long de la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizistan, Abdurahmon Sultan, volontaire du Croissant-Rouge, a commencé à se rendre dans les foyers de la région pour s'assurer que les gens savent comment prendre soin d'eux-mêmes et de leurs voisins en cas de blessure.L'une des maisons qu'il a visitées était celle de Mashkhura Hamroboeva, dans le jamoat de Khistevarz à Khujand. Depuis, les réunions se sont poursuivies et les discussions ont porté sur des sujets de la vie quotidienne. "Nous nous réunissons deux à trois fois par mois. Nous parlons de tout, de la façon de prévenir les engelures en hiver à la façon d'éviter les maladies infectieuses", explique Abdurahmon, 17 ans.Les conseils d'Abdurahmon n'ont pas tardé à s'avérer utiles. Lorsque le fils de Mashkhura, âgé de trois ans, s'est accidentellement renversé une tasse de thé brûlant sur lui, Mashkhura s'est souvenue de ce qu'Abdurahmon lui avait dit. Traditionnellement, une brûlure était traitée avec une pomme de terre coupée, mais cette fois-ci, Mashkhura a trempé la main de l'enfant dans de l'eau fraîche.Ce ne sont là que quelques-unes des actions du Croissant-Rouge du Tadjikistan (soutenues par le partenariat programmatique) qui aident les personnes et les communautés à prévenir de futures catastrophes et à prendre soin d'elles-mêmes pendant les crises qu'elles n'ont pas été en mesure de prévenir.Le partenariat programmatique entre le réseau de l'IFRC et l'Union européenne fournit un financement stratégique, flexible, à long terme et prévisible, afin que les Sociétés nationales puissent agir avant qu'une situation d'urgence ne se produise. Il est mis en œuvre dans 24 pays à travers le monde.
Journée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge 2023
Henry prenant soin des blessés à Solférino, Hilda venant en aide aux victimes d’un ouragan à Port-Vila, Mohamed évaluant l’état nutritionnel des détenus à la prison de Baidoa, Yulima formant des personnes en situation de handicap aux premiers secours à Maracay, Luna secourant des migrants sur la plage de Ceuta: comme de nombreux volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le monde entier, ils offrent des soins, une main compatissante et un souffle d'humanité qui change la vie des personnes les plus vulnérables. #AvecLeCœurAujourd’hui, à l’occasion de la Journée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, nous rendons hommage à l’héritage d’Henry Dunant - dont la vision a conduit à la création du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge - et aux innombrables volontaires qui, depuis, ont inscrit leurs pas dans les siens. L’engagement sans faille, le dévouement exemplaire dont ils font preuve envers toutes celles et tous ceux qui sont dans le besoin, où que ce soit dans le monde –par suite d’un conflit armé, d’un choc climatique, d’une catastrophe naturelle, d’une crise sanitaire, d’un déplacement de masse ou d’une migration–et dans le plus strict respect de nos Principes fondamentaux, est universellement reconnu et salué.Néanmoins, nous sommes confrontés à des défis de taille pour mener à bien notre action humanitaire dans un monde en proie à l’incertitude et à tant de crises complexes et pluridimensionnelles.L’attention internationale et médiatique se détournant des crises prolongées, les ressources mobilisées pour y répondre diminuent et s’avèrent insuffisantes pour assurer la continuité des services d’assistance aux plus vulnérables et financer l’action locale des organisations et des travailleurs humanitaires qui œuvrent au plus près des communautés touchées.Catastrophes naturelles, phénomènes climatiques extrêmes et crises sanitaires se multiplient, atteignant une ampleur sans précédent.Les parties aux conflits armés et autres situations de violence ignorent souvent certaines règles parmi les plus élémentaires du droit international humanitaire et bloquent l’accès des organisations neutres et impartiales aux personnes vulnérables –alors qu’un accès sûr et sans entrave devrait leur être assuré. Bien que certains contestent les principes humanitaires, la nécessité d’une action humanitaire fondée sur des principes est plus que jamais d'une importance vitale.Notre Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est aux avant-postes de l’aide humanitaire et œuvre à la protection de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Nous avons à maintes reprises démontré notre capacité à répondre avec efficacité aux crises multiples et simultanées qui surviennent à travers le monde. Notre force réside dans notre unité, dans notre détermination à donner corps aux idéaux d’une action humanitaire neutre, impartiale et indépendante, ainsi que dans notre engagement au service de la cause humanitaire.Aujourd’hui, nous célébrons les millions de volontaires et d’employés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui s’emploient chaque jour dans leurs pays, régions et communautés respectives à perpétuer la détermination d’Henry Dunant à apporter espoir et dignité aux personnes en situation de vulnérabilité et traversées par la détresse, sans distinction et non dans leur propre intérêt.Belle Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à toutes et tous! #AvecLeCœur
Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : La Croix-Rouge libanaise offre une aide et une lueur d'espoir aux migrants rescapés d'un naufrage
Chaque année, des centaines de personnes de nationalités libanaise, syrienne et autres quittent les côtes du Liban pour entreprendre des voyages en mer extrêmement périlleux, à la recherche désespérée d'une vie meilleure.Ces voyages se terminent souvent en tragédie : en septembre 2022, un bateau transportant plus de 140 migrants quittant le Liban a coulé au large de Tartus, en Syrie ; de nombreuses personnes se sont noyées, tandis que d'autres sont portées disparues.Dans d'autres cas, les bateaux quittant le Liban ont été repoussés par les autorités des pays de destination.Depuis 2019, le Liban est confronté à une crise humanitaire complexe et en constante évolution, marquée par une forte inflation, le chômage et la détérioration des conditions de vie, qui poussent les gens à quitter le pays.«Les personnes qui prennent généralement la décision de partir nous disent souvent qu'elles n'ont rien à perdre et qu'elles sont donc prêtes à risquer leur vie pour avoir une chance d'avoir une vie meilleure dans un autre pays», explique Alaa Ammar, responsable des migrations et coordinateur de la protection à la Croix-Rouge libanaise.Les migrants qui survivent à une noyade reviennent sur le rivage épuisés et ont besoin d'une assistance médicale. Ils ont souvent un endroit où aller, ou un parent chez qui rester, mais ils n'ont pas d'argent pour le transport ou pour simplement s'en sortir.Des services là où le besoin s'en fait le plus sentirConsciente des besoins des migrants qui subissent les conséquences des refoulements en provenance d'autres pays et des naufrages, la Croix-Rouge libanaise a mis en place des points de services humanitaires (PSH) mobiles couvrant différents sites le long de la côte libanaise.Ces PSH sont des espaces sûrs, accueillants et stratégiquement situés où les migrants et les personnes déplacées peuvent bénéficier d'un soutien fiable de la part des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.« Les points de services humanitaires de la Croix-Rouge libanaise offrent une variété de services en fonction des besoins et de l'urgence de la situation », explique Alaa, qui supervise également un programme de rétablissement des liens familiaux qui aide les migrants à renouer avec les membres de leur famille. Les autres services comprennent l'assistance médicale d'urgence, les abris, l'eau, les services d'hygiène et d'assainissement, les articles de secours, la nourriture, le soutien psychosocial et le transport.Depuis leur création, les PSH mobiles ont été déployés à plus de huit reprises au Liban, notamment à Beyrouth, à Tripoli et à la frontière syrienne.Le naufrage le plus récent s'est produit en décembre 2023, au large de la ville de Tripoli, dans le nord du pays. Les autorités libanaises ont sauvé 51 personnes, qui ont toutes reçu une assistance médicale d'urgence de la part d'un PSH mobile de la Croix-Rouge libanaise.Le facteur critique : la confianceMais pour apporter une assistance vitale, les PSH de la Croix-Rouge libanaise s'appuient souvent sur la confiance des gens, un élément essentiel qui permet au mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge d'opérer dans des contextes locaux partout dans le monde.« La confiance que la Croix-Rouge libanaise a instaurée avec les Libanais au fil des ans est très évidente, comme en témoignent les survivants, qui disent souvent qu'ils sont soulagés lorsqu'ils voient notre emblème », ajoute M. Alaa.Le programme de migration de la Croix-Rouge libanaise, notamment les PSH, a été soutenu par le réseau de migration du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MOAN), un réseau régional qui comprend 15 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dirigé par le bureau régional de l'IFRC en collaboration avec le CICR et les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge d'autres régions.« Le réseau Migration du MOAN a été créé pour renforcer et partager l'expertise et les expériences pour travailler avec et pour les migrants, y compris les réfugiés, leurs familles et les communautés d'accueil », explique Yasmin Hakim, responsable des migrations et des déplacements au bureau régional de l'IFRC pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.«Cette année, le réseau prévoit de doter les Sociétés nationales de compétences et de mener des initiatives de formation pour leur personnel et leurs volontaires sur la migration et les PSH afin d'améliorer leur état de préparation et leur capacité à aider les migrants et les personnes déplacées. »--Apprenez en plus sur les migrations et les déplacements en visitant notre page dédiée. Et visitez cette page, pour une vue d'ensemble sur les programmes de migration de l'IFRC.
Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : Comment les principes humanitaires contribuent à faire vivre notre humanité en période de division au Myanmar
Le Dr Chaw Khin n'était qu'en cinquième année lorsqu'elle a participé à une formation aux premiers secours parrainée par la Société de la Croix-Rouge du Myanmar, jetant ainsi les bases d'un engagement à vie en faveur des principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.Plus tard, au cours de ses études universitaires, elle a commencé à participer activement aux activités de la Croix-Rouge au sein de sa communauté. Aujourd'hui, âgée de 66 ans, Mme Chaw préside le comité de supervision de la Croix-Rouge de la région de Magway. Son approche transparente et l'accent mis sur les principes fondamentaux ont ouvert la voie à une réponse efficace dans une période d'incertitude et de crises récurrentes.En février 2021, le paysage politique et humanitaire a radicalement changé au Myanmar. Déjà confrontée à l'impact continu du COVID-19 et à des conditions économiques difficiles, la région de Magway a été touchée par des affrontements entre diverses factions, entraînant le déplacement de milliers de personnes.Sans se décourager, le Dr Chaw a navigué dans cet environnement complexe, menant des sessions de diffusion sur les principes humanitaires afin d'établir la confiance avec les personnes touchées par ces crises, ainsi qu'avec tous les autres groupes, organisations et agences impliqués.Selon le Dr Chaw, le principe d'indépendance, qui signifie que la Croix-Rouge se concentre uniquement sur son mandat d'aide aux personnes dans le besoin et ne fait partie de l'agenda d'aucun groupe particulier, constitue un fondement essentiel."Il est important de promouvoir et de souligner en permanence l'indépendance de la Croix-Rouge du Myanmar dans toutes les formes d'engagement avec tous les partenaires, qu'ils soient formels ou informels", explique le Dr Chaw.C'est particulièrement important lorsque les différents secteurs de la communauté ne se font pas confiance. "Le plaidoyer auprès des autorités locales et de la communauté a conduit à une meilleure acceptation dans la majeure partie de la région de Magway, mais certaines zones sont encore en proie à la haine entre les différentes parties au conflit", dit-elle.Cette méfiance et cette division sont l'une des raisons pour lesquelles l'ACAPS, une organisation qui cherche à aider les humanitaires à prendre des décisions éclairées, a classé le Myanmar comme l'un des cinq pays du monde soumis à des "contraintes extrêmement sévères" en termes d'accès humanitaire.Ces difficultés affectent également la Croix-Rouge du Myanmar, et c'est pourquoi les négociations et le dialogue transparents et persistants du Dr Chaw avec de nombreux groupes et communautés sont si importants.Soutenir les volontairesLes volontaires de la Croix-Rouge du Myanmar faisant partie des communautés qu'ils servent, ces troubles et bouleversements les ont également touchés. Nombre d'entre eux ont été déplacés de leur commune. Mme Khin s'est donné pour priorité de rester en contact avec ses volontaires et de veiller à ce qu'ils bénéficient du plus grand soutien possible.La tenue à jour des cartes d'enregistrement des volontaires, un processus qu'elle a supervisé avec diligence en tant que responsable, a permis de garantir un soutien continu aux volontaires, même dans des circonstances nouvelles et difficiles.De la pandémie aux tempêtesLe véritable impact du leadership du Dr Chaw s'est manifesté lors des distributions d'aide aux communautés vulnérables. Pendant la pandémie, elle a présidé le comité d'intervention COVID-19 dans la région de Magway. À ce titre, elle a contribué à établir de solides relations avec les communautés et à gagner la confiance des autorités locales.En mai 2023, le cyclone Mocha - ex aequo avec le cyclone Fani de 2019, le plus puissant jamais enregistré dans le nord de l'océan Indien - a fait des ravages dans l'ouest et le nord-ouest du Myanmar, apportant de nouvelles souffrances à des communautés en difficulté.Pendant toutes ces épreuves, le Dr Chaw a joué un rôle crucial en assurant un accès équitable des communautés aux services de santé, d'eau, d'assainissement et d'éducation.Pleine d'humilité, elle ne tarit pas d'éloges à l'égard de la Croix-Rouge du Myanmar et des volontaires de la section de Magway de la Croix-Rouge, pour tout ce qu'ils font pour maintenir l'humanité en vie.Par Swe Zin Myo WinPhotos: Khaing Wai Aung and Htun Kyaw, Société de la Croix-Rouge du Myanmar
Comment suivre l'appel urgent à l'action lancé par l'IFRC lors du sommet sur le climat de la COP28 ?
Deux douzaines de personnes des bureaux et délégations de l'IFRC à travers le monde - dont le secrétaire général Jagan Chapagain et le président Francesco Rocca - se joindront au personnel et aux volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour appeler à une action urgente lors du Sommet sur le climat de la COP 28.
Lors de divers événements, réunions privées, conférences de presse et activités, l'IFRC se joindra aux Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour exhorter les dirigeants mondiaux à donner la priorité à l'action locale, à accroître le financement pour aider les communautés à s'adapter, à intensifier les actions précoces, à renforcer les systèmes de santé résilients au climat et à prévenir, minimiser et traiter les pertes et dommages dus aux événements liés au climat.
Vous trouverez ci-dessous quelques-unes des actions que l'IFRC entreprendra au cours de la conférence, ainsi que des liens vers des plateformes où vous pourrez écouter, suivre et même vous engager.
Cette page sera mise à jour au fur et à mesure de la tenue du sommet
Nouveau rapport sur les effets humanitaires dévastateurs du changement climatique
En collaboration avec le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA), l'IFRC lancera le 3 décembre un rapport sur les impacts humanitaires actuels de la crise climatique et les scénarios pour l'avenir si aucune mesure n'est prise et si l'humanité ne change pas de cap.
Le rapport examine les conséquences de ce que l'on appelle le "dépassement climatique", c'est-à-dire un monde plus chaud de plus de 1,5 degré qu'il ne l'aurait été en l'absence de changement climatique. Ce monde comprendrait des inondations, des sécheresses, des mauvaises récoltes, des incendies de forêt et des vagues de chaleur bien pires que ce qui se produit déjà. Il mettra également en évidence le fait que les effets ne seront pas répartis de manière égale, car certaines régions connaîtront des températures moyennes encore plus élevées, tandis que de nombreuses régions seront confrontées à des risques multiples qui s'additionneront les uns aux autres.
Promouvoir des solutions climatiques portées par les jeunes
Les six grandes organisations de jeunesse, dont l'IFRC, uniront leurs forces pour promouvoir des solutions à la crise climatique menées par les jeunes. Ensemble, nous organiserons un événement qui montrera l'importance de l'implication des jeunes.
En lien avec cette annonce, une conversation LinkedIn avec des jeunes leaders aura lieu le 4 décembre, à la Table Récupérée de l'IFRC (voir ci-dessous). La discussion portera sur l'innovation menée par les jeunes, la durabilité environnementale et les idées de collaboration pour un avenir durable. Pour en savoir plus, suivez l'IFRC sur LinkedIn ou consultez le lien livestream ci-dessous.
La table récupérée au pavillon de l'IFRC
Pour mettre en évidence les effets divers et très réels que le changement climatique a déjà sur les communautés du monde entier, l'IFRC a construit une table faite exclusivement de débris provenant de catastrophes liées au climat dans le monde entier.
Des branches desséchées par la sécheresse au Yémen, des planches carbonisées par des incendies en Espagne et une porte arrachée par une inondation en Allemagne ne sont que quelques-uns des objets qui composent la table.
Les visiteurs du sommet peuvent scanner un code QR qui les renvoie à une page web détaillant les catastrophes spécifiques dont proviennent les artefacts.
Le 6 décembre, les défenseurs du climat sont invités à s'asseoir à la table, symbolisant l'effort collectif pour se réapproprier l'avenir et réfléchir à des solutions à la crise climatique. Veuillez également suivre les canaux de médias sociaux de l'IFRC pour voir qui prendra place à la table récupérée pendant la conférence.
Suivez la retransmission en direct de la COP28 sur LinkedIn
Rejoignez l'IFRC sur LinkedIn pour suivre des livestreams proposant des discussions avec des leaders du climat issus du réseau de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge tout au long de la COP28. Pour être sûr de recevoir une notification lorsque nous sommes en LIVE, assurez-vous de suivre l'IFRC sur LinkedIn.
Les intervenants aborderont les thèmes quotidiens de la conférence tels que la santé, les secours humanitaires et le relèvement, l'industrie, l'impact sur les peuples autochtones, l'urbanisation, l'agriculture et l'eau, pour n'en citer que quelques-uns.
Participez à la discussion sur les médias sociaux
Prenez part aux activités de l'IFRC sur les médias sociaux et partagez-les en utilisant le hashtag #ReclaimOurFutureCOP28.
Un partenariat programmatique pour impliquer encore plus de communautés dans l'année à venir
Un partenariat mondial visant à renforcer la résilience et à fournir une agence à certaines des communautés les plus vulnérables du monde se poursuivra dans sa deuxième année à la suite d'une décision de la Direction générale de la protection civile et des opérations d'aide humanitaire européennes (DG ECHO) et de l'IFRC au début de l'été 2023.
Dans le cadre du partenariat programmatique, les fonds de l'Union européenne (UE) financeront jusqu'en 2024 une série de projets novateurs axés en particulier sur l'action locale pour se préparer et répondre aux crises humanitaires et sanitaires.
Avec le changement climatique, les pandémies et les mouvements de population qui se multiplient, ces types de partenariats sont essentiels pour renforcer les actions d'anticipation menées au niveau local et, le cas échéant, les interventions en cas de catastrophe.
"La localisation implique que les communautés locales soient aux commandes depuis l'identification des besoins en fonction des priorités et des stratégies, jusqu'à la prise de décision et la mise en œuvre", a déclaré Marwan Jilani, directeur général du Croissant-Rouge palestinien (CRP).
Jusqu'à présent, le partenariat a touché plus de huit millions de personnes, aidant les communautés à réduire les risques et à réagir rapidement aux crises soudaines. Avec une augmentation de 70 millions d'euros au cours de la deuxième année, le partenariat s'élève à plus de 134 millions d'euros et sera en mesure d'atteindre beaucoup plus de personnes que lors de la première année. Toutes les activités de l'IFRC sont menées en étroite collaboration avec les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, les communautés locales et les réseaux de volontaires.
«Les besoins humanitaires augmentent et si nous voulons préparer les communautés à être plus résilientes, nous devons unir nos forces avec nos sociétés nationales et nos institutions publiques», Nena Stoiljkovic, secrétaire générale adjointe de l'IFRC chargée des relations mondiales, de la diplomatie humanitaire et de la numérisation. «Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons être plus efficaces et efficients. Ce programme est le meilleur exemple que nous ayons en matière de financement à long terme et multi-pays, et il est une source d'inspiration pour des partenariats similaires à venir.»
Le partenariat se concentre sur cinq domaines clés :
Préparation et réponse aux catastrophes: Préparer les communautés, les sociétés nationales et les institutions de gestion des risques de catastrophes à anticiper efficacement, à réagir et à se remettre de l'impact de chocs et d'aléas évolutifs et multiples.
Préparation et réponse aux épidémies et pandémies : aider les communautés à prévenir et à détecter les épidémies et à y réagir.
Soutenir les personnes en mouvement: répondre aux besoins humanitaires de base des personnes déplacées;
Assistance en espèces : la meilleure façon d'aider les gens est souvent de leur donner une subvention en espèces qu'ils peuvent investir localement, comme ils l'entendent. L'assistance en espèces donne aux personnes dans le besoin de la dignité et de l'autonomie.
Communication des risques, engagement communautaire et responsabilité : les personnes que nous soutenons par le biais du partenariat programmatique sont des partenaires de notre travail. Nous les écoutons attentivement et agissons en fonction de leurs opinions et de leurs besoins.
Au total, 12 sociétés nationales de la Croix-Rouge de l'UE participent à la mise en œuvre du partenariat programmatique dans 24 pays à travers le monde. Voici quelques exemples d'activités du partenariat :
Après les incendies de Cox's Bazar au Bangladesh, le plus grand camp de réfugiés au monde, le Croissant-Rouge du Bangladesh et l'IFRC ont apporté un soutien immédiat aux familles qui avaient perdu leur maison et leur ont fourni des matelas, des couvertures et des lampes de poche. Ils ont également construit 500 abris dans le camp 11. Ces fonds ont été mis en commun avec les ressources de l'IFRC-DREF afin d'apporter une réponse globale à l'incendie. Plus de 300 000 euros provenant du partenariat programmatique ont été alloués et 2 500 personnes ont bénéficié de cette intervention d'urgence.
La Croix-Rouge du Tchad a réagi immédiatement à la crise du Soudan, en fournissant un soutien de base aux personnes fuyant le conflit et traversant la frontière vers l'est du Tchad. La flexibilité de l'instrument de financement du programme a permis d'apporter cette aide rapide et essentielle. Plus de 260 000 euros ont été alloués et 5 883 personnes ont bénéficié de cette action.
Après que l'Équateur a été frappé par plusieurs catastrophes simultanées - inondations, glissements de terrain, effondrements de bâtiments, tempêtes de grêle et tremblement de terre - la Croix-Rouge équatorienne a été en mesure d'aider la population touchée en fournissant des kits pour la maison, les outils, la cuisine, l'hygiène et le nettoyage, ainsi que des moustiquaires, des couvertures et l'accès à l'eau potable. Plus de 250 000 euros ont été alloués et 13 020 personnes ont bénéficié de cette intervention.
Des volontaires de la République démocratique du Congo, du Honduras, du Guatemala, du Salvador et du Panama ont été formés à l'utilisation de l'outil d'évaluation environnementale Nexus (Nexus Environmental Assessment Tool- NEAT+), afin de mieux évaluer les risques et les besoins après une catastrophe.
Au Guatemala, des volontaires ont été formés à l'utilisation de drones pour la «photogrammétrie» - le moyen moderne d'obtenir des informations fiables sur les objets physiques et l'environnement par le processus d'enregistrement, de mesure et d'interprétation d'images photographiques. Cette formation a considérablement amélioré la capacité des volontaires à évaluer les risques et à se préparer en conséquence.
L'IFRC demande un accès sûr et sans entrave à la bande de Gaza et la libération des otages.
Un mois après le début des violences entre Israël et la Palestine, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un accès sûr et sans entrave à la bande de Gaza et à la libération des otages saisis pendant le conflit. Elle demande également à la communauté diplomatique d'accélérer les efforts en vue d'un accord de paix à long terme et d'une augmentation massive de l'aide humanitaire, y compris du carburant.
Le Magen David Adom (MDA) en Israël et le Croissant-Rouge palestinien (CRP) dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, tous deux membres du réseau de l'IFRC, interviennent depuis le début des hostilités. Le personnel et les volontaires des deux Sociétés nationales ont été en première ligne des efforts humanitaires. Ils ont été les témoins directs de la violence. Beaucoup ont perdu des amis et des membres de leur famille. Sept membres, trois de MDA et quatre du Croissant-Rouge palestinien, ont perdu la vie en aidant d'autres personnes ; beaucoup d'autres ont été blessés.
L'IFRC réitère ses appels à toutes les parties pour qu'elles respectent le droit international humanitaire et cessent immédiatement les attaques aveugles. Cela signifie la protection des civils, du personnel et des installations de santé, des premiers intervenants humanitaires, la libération immédiate et inconditionnelle des otages, le passage rapide et sans entrave de l'aide humanitaire, y compris le carburant, dans toute la bande de Gaza et l'accès sûr et sans entrave des travailleurs humanitaires. Les civils, les travailleurs humanitaires, les hôpitaux et les ambulances ne sont pas des cibles et doivent être protégés. Il n'est pas possible d'évacuer les patients et ceux qui les soignent des hôpitaux ; nous demandons que cessent les demandes contraires.
Le mois dernier a été la période de violence la plus dévastatrice jamais connue en Israël et en Palestine, tuant environ 12 000 personnes et en blessant gravement beaucoup d'autres, principalement des femmes et des enfants. Le blocus de Gaza a causé d'immenses souffrances à plus de deux millions de personnes. La violence et le siège doivent cesser.
Nous demandons à toutes les parties d'assurer un accès sûr et sans entrave à la bande de Gaza et de libérer les otages. Maintenant.
Déclaration de la Fédération internationale sur la demande d’évacuation de l’hôpital Al-Quds à Gaza
Nous sommes profondément alarmés d'apprendre que les équipes du Croissant-Rouge palestinien (CRP) à l'hôpital Al-Quds ont à nouveau reçu ce matin l'ordre d'évacuer immédiatement le bâtiment. Les hôpitaux sont des lieux d'aide et de refuge ; ils doivent être protégés à tout prix.
L'hôpital Al-Quds du Croissant-Rouge palestinien dans la ville de Gaza s'occupe des centaines de personnes blessées et de patients alités à long terme. Evacuer les patients, y compris ceux qui sont en soins intensifs, sous assistance respiratoire et les bébés en couveuse, est quasiment, voire tout à fait impossible dans la situation actuelle. Nos équipes font état également des attaques violentes et des tirs d'obus tout près de l'hôpital, ce qui met encore plus en danger les personnes. L’hôpital Al-Quds est géré par la Société du Croissant-Rouge palestinien, une composante du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et, à l’instar d’autres missions et infrastructures médicales, est protégé par le droit international humanitaire.
Nous sommes profondément préoccupés par la sécurité des patients, du personnel soignant et des milliers de personnes qui ont trouvé refuge à l'hôpital Al-Quds. Les soignants ne devraient jamais être placé devant le dilemme impossible d'abandonner les patients ou de risquer leur vie en restant dans l'hôpital.
Ces dernières semaines, nous avons appelé à maintes reprises à la protection des civils, des hôpitaux et du personnel de santé. Il ne s'agit pas seulement d'une obligation morale, mais aussi d'un impératif juridique. Nous demandons instamment à chacun de faire preuve de retenue et de respecter les obligations qui lui incombent en vertu du droit international humanitaire. Il est urgent de désamorcer la situation pour sauver des vies, notamment en veillant à ce que les hôpitaux puissent fonctionner en toute sécurité et en permettant l'acheminement continu et sans entrave de l'aide humanitaire essentielle dans la bande de Gaza.
Nous ne saurions trop insister sur ce point. Les vies civiles doivent être protégées. Les hôpitaux, les médecins et les infirmières doivent être protégés. Nous devons préserver l'humanité.
Mauritanie : L'argent liquide pour les familles touchées par l'insécurité alimentaire offre « choix et dignité » .
Par Moustapha Diallo
C'est une chaude matinée de septembre et la cour de l'école du village, habituellement calme pendant les vacances scolaires, grouille de monde.
Zeinab Bechir, 54 ans, mère de six enfants, et des dizaines d'autres hommes et femmes s'abritent sous une tente pour se protéger du soleil brûlant. Ils attendent impatiemment d'être appelés par les équipes du Croissant-Rouge mauritanien qui organisent une opération de distribution d'argent pour venir en aide aux familles touchées par une insécurité alimentaire chronique.
Pour Zeinab et la plupart des villageois, la vie est un combat permanent. Depuis l'échec des récoltes, dû à de faibles précipitations puis à des inondations, nourrir sa famille est devenu un combat quotidien. En tant que veuve ayant de nombreux enfants à sa charge, Zeinab vit une épreuve encore plus difficile.
« La vie est si difficile” déclare Zeinab. “Il n'y a rien à préparer aujourd'hui.»
En cette période de soudure, la période la plus difficile de l'année où les stocks de nourriture sont faibles et les prix élevés, l'assistance qu'elle a reçue du Croissant-Rouge mauritanien a été une véritable bouée de sauvetage. L'aide en espèces lui a permis d'acheter des denrées alimentaires de base et de faire en sorte que sa famille ne se couche pas le ventre vide.
« Avec cet argent, je pourrai acheter de la nourriture pour au moins un mois», dit-elle. «L'aide du Croissant-Rouge est arrivée au bon moment. »
Dignité et choix
Un millier de ménages du district de Barkeol ont reçu de l'argent liquide pour les aider à faire face aux tribulations de la période de soudure.
« Plutôt que de fournir des rations alimentaires, nous avons choisi de donner de l'argent aux ménages», explique Mohamed Abdallahi, Responsable de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance au Croissant-Rouge mauritanien. «Cela leur permet d'acheter des aliments qui répondent mieux à leurs besoins, dans la dignité et avec le choix.»
Bien que l'opération de distribution d'argent - soutenue par l'IFRC - ait apporté une lueur d'espoir au milieu de la morosité ambiante à Barkeol, de nombreuses lacunes subsistent. Sur les 2 700 ménages ciblés par la MRC et l'IFRC pour recevoir de l'argent à Barkeol, Guerrou et Moudjeria, seuls 1 000 environ ont reçu une aide à ce jour.
Plus d'un demi-million de personnes en Mauritanie, soit 11 pour cent de la population, sont confrontées à l'insécurité alimentaire pendant la période de soudure.
L'IFRC a lancé un appel d'urgence de deux millions de francs suisses pour aider le Croissant-Rouge mauritanien à assister 81 900 personnes. Les fonds collectés devraient être utilisés pour fournir un soutien financier et nutritionnel aux personnes les plus vulnérables, tout en mettant en place des solutions à long terme pour renforcer la résilience des communautés.
« Le manque de financement limite notre capacité à atteindre des milliers de familles dans le besoin», explique Alex Claudon de Vernisy, chef de la délégation du groupe sectoriel de l'IFRC à Dakar: Sénégal. « A titre d'exemple, notre appel est actuellement financé à 20 %, grâce à une contribution du gouvernement norvégien. Mais face à la persistance de l'insécurité alimentaire, nous devons rester mobilisés et accroître le partenariat pour cet appel d'urgence.»
Tremblement de terre au Maroc : Les familles s'unissent dans la tragédie, mais craignent que la solidarité ne s'estompe
Amizmiz est une petite ville du Maroc, située au pied de la chaîne de montagnes du Haut Atlas. Derrière la route principale qui monte dans les montagnes, il y a des centaines de petites rues étroites pleines de maisons mitoyennes.
C'est dans l'une de ces rues que vivaient Khadija, Fatima, Radia et Zineb.
Lorsque la terre a commencé à trembler dans la nuit du 8 septembre, elles étaient toutes chez elles, prêtes à s'endormir après leurs prières nocturnes.
En quelques secondes, les murs de leur maison ont commencé à trembler et à s'effondrer. Elles se sont précipitées dans la rue et ont eu la chance de s'en sortir saines et sauves, mais elles ont perdu tout ce qu'elles possédaient.
Khadija, Fatima, Radia et Zineb font partie d'une communauté de dix familles qui vivent aujourd'hui sous des tentes, à environ deux cents mètres de l'endroit où se trouvaient leurs maisons.
Elles n'ont pas seulement perdu leur maison, elles ont également perdu leurs sources de revenu. Les maris de Khadija, Fatima et Radia travaillaient au marché local, le souk, qui a lui aussi été complètement détruit.
«Nous sommes très reconnaissantes pour toute l'aide que nous avons reçue jusqu'à présent, la solidarité a été incroyable»,déclare Khadija.
«Mais nous savons que la solidarité va s'estomper et que bientôt nous n'aurons plus rien à manger. Nous n'avons plus de revenus, nos maris ne peuvent pas travailler. Nous ne savons pas comment nous pourrons faire face aux semaines à venir», ajoute-t-elle.
Khadija et ses amis veulent rentrer chez elles. Elles veulent que leurs maisons soient reconstruites à l'identique. "Une maison, c'est la vie", explique Khadija.
Dans une situation d'urgence comme le tremblement de terre du 8 septembre, ce sont souvent les enfants qui souffrent le plus et qui ont le plus besoin de soutien pour le relèvement de leur santé mentale.
«Ils crient au milieu de la nuit. Ils font beaucoup de cauchemars. Ils sont aussi beaucoup plus sensibles et pleurent plus souvent. Ils ont peur», explique Khadija.
Mais malgré les circonstances tragiques, Khadija et ses amis veillent à ce que la vie continue, pour eux et leurs enfants.
Grâce aux dons qu'elles ont reçus, elles ont réussi à mettre en place une cuisine fonctionnelle pour nourrir l'ensemble de la communauté, ce qui prouve que, contre toute attente et face à tant de pertes, la solidarité humaine peut prévaloir.
Le Croissant-Rouge marocain soutient la communauté de Khadija, et de nombreuses autres dans tout le pays, en fournissant des secours d'urgence.
Les volontaires offrent également un soutien psychosocial pour aider les gens à surmonter le choc d'une catastrophe aussi soudaine et dévastatrice.
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Le réseau de l'IFRC est engagé sur le long terme dans sa réponse au tremblement de terre du 8 septembre.
Pour soutenir les personnes qui, comme Khadija, ont tout perdu, faites un don à notre appel d'urgence.
Crise alimentaire en Afrique : Les mères s'unissent pour lutter contre la malnutrition en Mauritanie
Dans un petit village de Barkeol, en Mauritanie, le soleil a atteint son apogée à midi, obligeant les villageois à se réfugier à l'ombre pour se protéger de ses durs rayons.
Assises sous une tente faite de tissus imprimés colorés, une vingtaine de femmes bavardent et sourient tout en participant à une discussion et à un débat animés. Rakia Salem, volontaire du Croissant-Rouge mauritanien, vient d'achever une session de formation sur la manière de reconnaître les signes de malnutrition chez les enfants à l'aide d'un bracelet spécial.
Rakia a rejoint le Croissant-Rouge mauritanien en 2020 en tant que facilitatrice de ce « club des mères » local, créé la même année.
« Mon rôle est de former les mères au dépistage de la malnutrition chez les enfants à l'aide du bracelet MUAC (mid-upper arm circumference), un outil simple et facile à utiliser qui peut aider à prévenir la détérioration de leur état de santé », explique Rakia.
Pour le démontrer au groupe, elle accueille le courageux petit Mohamed, un garçon de 3 ans dont la malnutrition a été diagnostiquée il y a quelques semaines et qui est aujourd'hui en voie de guérison grâce à un traitement précoce.
La mère sait mieux que quiconque
En Mauritanie, de nombreux enfants risquent de souffrir de malnutrition en raison de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrente, qui touche également de nombreux autres pays d'Afrique subsaharienne.
Face à cette situation, le Croissant-Rouge mauritanien a exploré différents moyens de diagnostiquer les enfants plus rapidement et plus simplement, et les clubs de mères se sont révélés particulièrement efficaces.
« Les mères, qui côtoient leurs enfants tous les jours, sont les mieux placées pour détecter les premiers signes de malnutrition. C'est pourquoi nous les plaçons au centre de nos stratégies de dépistage », explique Mohamed Abdallahi, responsable de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance au Croissant-Rouge mauritanien.
Il existe aujourd'hui dix clubs de mères à Barkeol, qui offrent aux femmes un forum convivial pour discuter de la santé maternelle et infantile, de l'hygiène, de l'assainissement et des bonnes pratiques en matière d'alimentation et de nutrition.
Les femmes qui fréquentent les clubs de mères ont appris à détecter les signes de malnutrition avant qu'ils ne soient trop avancés. La détection précoce permet de réduire considérablement la gravité des cas et d'éviter l'hospitalisation, ce qui soulage les services de santé limités de la région.
«Plus la malnutrition est détectée tôt, plus le traitement est court et efficace. Il y a également moins de complications médicales et le risque de mortalité est plus faible», ajoute Mohamed.
Soutenir les moyens de subsistance des femmes
Les clubs de mères sont également un excellent moyen de renforcer la résilience alimentaire au sein des communautés par d'autres moyens.
Comme la plupart des familles n'ont pas les moyens de satisfaire les besoins alimentaires quotidiens de leurs enfants, le Croissant-Rouge mauritanien forme également les membres des clubs de mères à la mise en place de leurs propres activités lucratives.
Grâce à une petite subvention du Croissant-Rouge mauritanien, le club des mères de Barkeol a ouvert un magasin général où elles vendent de la nourriture à moindre coût aux villageois.
D'autres femmes de la région ont reçu des prêts sans intérêt par l'intermédiaire du club, ce qui leur a permis de créer de petites entreprises de vente de couscous, de transformation des céréales, de confection de vêtements ou de production de soupe. Certaines ont choisi d'investir leur argent dans des cultures maraîchères pour augmenter leurs rendements.
"Nous avions beaucoup de difficultés, mais grâce au soutien du Croissant-Rouge mauritanien, nous sommes maintenant en mesure d'améliorer la sécurité alimentaire de nos familles et de diversifier l'alimentation de nos enfants", explique Khadidiatou Mohamed Abdallahi, présidente du club des mères.
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Afin de soutenir les personnes affectées par l'insécurité alimentaire en Afrique sub-sahérienne; l'IFRC a lancé un appel d'urgence en Octobre 2022 dans le but d'aider les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à fournir dans 15 pays une assistance urgence et à long-terme.
A ce jour, le réseau de l'IFRC a atteint:
600.000 personnes avec l'assistance en bon et en espèces;
425.000 les personnes bénéficiant d'un soutien en matière de santé et de nutrition, y compris l'alimentation complémentaire des enfants;
232.000 les personnes bénéficiant d'un soutien aux moyens de subsistance - comme la formation à des activités génératrices de revenus et à la gestion du bétail;
1,2 million de personnes bénéficient d'une aide en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène.
En Mauritanie,
L'appel soutient les clubs de mères, comme celui de Barkeol, et apporte une aide financière à des milliers de ménages.
Pour faire un don à notre appel et nous aider à atteindre encore plus de personnes, veuillez cliquer ici.
Échapper aux bombes et aux voleurs : Lia en quête d'un lieu sûr au Soudan
«Je vivais paisiblement à Khartoum avant le ramadan. Je suis une mère célibataire, et je vis uniquement avec mes enfants. Je suis réalisatrice et scénariste, et j'avais une nouvelle entreprise. Ça marchait très bien et j'étais heureuse de ma vie jusqu'à ce que la guerre commence», dit-elle.
«Le jour de la guerre, notre voisin est venu nous dire qu'il y avait des problèmes à l'extérieur. Nous sommes habitués aux émeutes, nous en avons tous les jours. Mais soudain, il nous a dit que tout était fermé et que personne ne sortait, qu'ils bombardaient partout, que c'était une véritable guerre.»
«Nous avons entendu des bombardements incessants à l'extérieur. Le bruit était si fort que nous nous cachions. Les enfants avaient tellement peur. Il n'y avait rien à acheter dans les magasins et rien dans la maison. Nous sommes restés une semaine dans ces conditions, puis ils ont dit qu'il y avait un cessez-le-feu pour donner aux gens le temps de se trouver une cachette.»
Lia a alors décidé de se rendre avec ses enfants et d'autres membres de sa famille à Omdurman, une ville située sur la rive ouest du Nil, juste au nord-ouest de Khartoum, pour rester avec son père.
«Nous avons vu beaucoup de choses sur la route. Il y avait des gens armés qui vous demandaient si vous alliez les attaquer. Je leur ai dit que nous n'étions pas leurs ennemis tout en essayant de calmer mes enfants, mais ils étaient très effrayés.
«Omdurman était plutôt sûr. Au départ, nous avons entendu quelques coups de feu, mais soudain, au bout de deux jours, ils ont commencé à bombarder tout près de nous et j'ai eu peur qu'il n'y ait plus aucun endroit sûr autour de Khartoum. Je n'arrivais pas à dormir. Je regardais le ciel - je voyais tous les avions qui tiraient, les couleurs dans l'air et lesbombes. »
Lia et sa famille sont restées à Omdurman pendant encore quelques jours, jusqu'à ce qu'un voleur armé s'introduise dans la maison et les vole pendant qu'ils dormaient. Elle a demandé à son père d'aller avec elle, mais il a refusé de quitter sa maison.
Avant de se mettre en lieu sûr, Lia devait retourner chez elle, à Khartoum, pour récupérer les documents d'identité de sa famille au cas où ils devraient quitter le pays. Mais cela s'est avéré être une autre épreuve. Un trajet en taxi qui durait habituellement 30 minutes s'est prolongé pendant des heures, le chauffeur essayant de trouver des rues sûres à Khartoum pour éviter les violences.
« Nous sommes arrivés à la maison, trés tard. Tout était triste et nous avons pleuré tous ensemble. Nous nous sommes assis devant notre maison, à l'intérieur du portail, jusqu'au matin, parce que je ne trouvais pas la clé. Personne ne dormait. Je tenais mes enfants dans mes bras, tous ensemble».
« Le matin est arrivé. Les tirs se sont arrêtés pendant un petit moment, et nous avions de l'espoir. Mais soudain, ils ont repris. On a cassé notre serrure et on a pris nos papiers et quelques-unes de nos affaires ».
Lia et ses enfants ont alors entamé le long voyage vers Port-Soudan, à plus de 800 km de là, sur la côte.
« Nous avons réussi à nous échapper vers l'endroit où les bus quittaient Khartoum. Nous sommes restés sur la route pendant près de quatre jours, nous arrêtant dans différentes villes pour la nuit, dormant à même le sol à côté du bus. Nous avons frappé aux portes des maisons d'étrangers et ils nous ont aidés parce qu'ils savaient qu'il y avait la guerre à Khartoum. Ils nous ont donné du matériel de cuisine pour que je puisse cuisiner et ils nous ont laissé utiliser leur salle de bain».
« C'était dur. Je m'en suis sortie, mais mes enfants n'ont pas connu ce genre de vie auparavant. Personne ne choisit de vivre ce genre de vie ou de choisir la guerre, mais nous nous sommes retrouvés dans cette situation».
Ils ont fini par arriver à Port-Soudan. Bien que moins dangereux que Khartoum, Lia a eu du mal à trouver un endroit décent où loger sa famille.
« J'ai rejoint le premier camp et c'était très mauvais. Nous y sommes restés un peu plus d'une semaine, mais nous ne pouvions pas rester plus longtemps. Mes enfants étaient malades, alors nous avons déménagé au bord de la plage. Je pensais que ce serait mieux, mais l'après-midi, c'était l'enfer. On ne peut pas rester directement sous le soleil. Après cela, nous avons été emmenés dans un autre camp où nous sommes restés un mois, puis dans un autre. C'est un peu un soulagement, mais les choses vont encore mal. On ne peut pas appeler un camp une maison. Mais au moins, celui-ci est un peu mieux que les autres ».
Lorsqu'on lui a demandé comment le Croissant-Rouge soudanais l'avait aidée tout au long de son épreuve et quelle différence cela avait fait, Lia a répondu :
«La différence est évidente. Dès le début, le Croissant-Rouge a toujours été là pour lui tendre une main chaleureuse en cas de besoin.»
«Ils nous ont apporté des médecins, des médicaments et de la nourriture».
Et l'avenir ?
«Je remercie Dieu d'être en vie. Même si nous avons perdu beaucoup de choses, nous sommes en vie et nous respirons, et mes enfants sont à mes côtés. Je prie simplement pour qu'un jour les choses s'améliorent à nouveau et pour que Khartoum redevienne une ville sûre.»
«Je ne veux plus voyager. Je veux que nos vies et notre pays soient en sécurité et que tous les soucis cessent pour que nous puissions continuer à faire les choses dont nous rêvons.»
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Plus de 1 000 personnes ont perdu la vie depuis que le conflit a éclaté au Soudan le 15 avril, et plus de 12 000 ont été blessées dans les combats.
Le Croissant-Rouge soudanais, soutenu par le réseau de l'IFRC, continue de fournir une assistance humanitaire indispensable malgré les problèmes de sécurité dans le pays.
Pour aider des personnes comme Lia à l'intérieur du Soudan, veuillez faire un don à notre appel d'urgence. Vous trouverez des informations sur le travail que votre don soutiendra ici.
Voir le monde et aider les autres, grâce à la science
PourEvaTurró, lascienceestbien plus qu’une carrière. Sa passion pour la biologie lui a permisde voir le mondesous un angle différent etdecomprendre,respecter etservirl’environnementetlespersonnesqui l’entourent.
Née dans unefamille de médecins, elle se souvientqu’enfant elle regardaitson grand-pèredispenser des soins auxfamilles dans sa ville natale de Barcelone, en Espagne.Lamédecine est devenue une traditionfamiliale, maiselle adécidéd’étudierles humains et leur interaction avec le mondeen adoptantune perspective différente.
« Je me suis ditque ce serait une bonne idée d’essayer d’aider les gensen me servantde la biologie »,expliqueEvaTurró,qui a récemmentappliquécette approcheen tant quedéléguée aux interventions d’urgence de la Croix-Rouge espagnole au Mozambique et au Honduras, aprèsdes tempêtes dévastatricesen2019 et 2020.
Face auxinondations,aux destructionsetaux bouleversementsqui suivent les grandes tempêtes, lesécosystèmesqui servent de base à la viedes ménages et descollectivitéssontchamboulés. Il estsoudaindifficile de trouver de l’eau potable. Il est impossible de se laveroud’aller aux toilettescomme d’habitude.Lespersonnes touchéessont stressées, affaméesettristes,etdoivent parfoispartagerdes maisons ou des abrisavecde nombreusesautrespersonnes.
Dans cetenvironnement biologique,les maladies et les bactéries peuvent se développer et se propagerfacilement.
Le travail d’Eva consiste àse servir desa connaissance de la nature et de l’êtrehumain pour aider les personnestouchéesà comprendre la science et à prendre des mesures pourse protéger.« J’ai la possibilitéd’aller dans les communautés et d’expliquer de manièrescientifique, par exemple pourquoi il estimportant de selaver les mains,pourquoi nous devonsprévenir des maladies comme la diarrhée etpourquoi ilestimportant de traiter l’eau. »
Ses connaissances sont très utiles pour aider ces communautés à trouver ou àretrouver unaccès à l’eau potableet auxsystèmes d’assainissement,ainsi que pourpromouvoirdesstratégies d’adaptation propres à prévenirla propagation demaladiestelles que ladiarrhée, le choléra ou d’autres maladies infectieuses.
La voie de la science et de l’humanité
Toute jeune déjà,Evasavait qu’elle voulaitaider les autres, mais ce n’estqu’après avoir terminé ses études et avoir passé un certain temps à voyagerqu’elle asu plus précisément ce qu’elle voulait faire. Elle arapidementcompris qu’ellepouvait aussi aiderdes personnesloin de sa ville natale de Barcelone et a doncdécidédes’engagerdans l’humanitaire, encombinantsondésir d’aider les autresetson intérêt pour la science.
Pour sespremièresmissionsinternationales, Eva atravaillé à la promotionde l’hygiène,auMozambiqueaprès le cycloneIdaien2019et au Honduras après quedeuxouragans,Eta et Iota,ont frappél’Amérique centrale à deux semaines d’intervalleen décembre 2020. Ces deux tempêtes ont provoqué d’immensesinondations qui ont touché plus desept millions de personnes.
« Nousnous sommesefforcésd’apporter une aide dansles communautés et les abris où lespersonnestouchées par l’ouragans’étaient réfugiées,ditEva àpropos de son travail au Honduras, non seulementen menantdes activités de sensibilisation, mais aussien distribuant destroussesd’articles d’hygièneféminine. »
Une expérience qui n’a pas de prix
Le bagage scientifique d’Eva lui a permis non seulement detransmettre son savoir de biologiste, mais aussi d’apprendre des autreset de nouer devéritables liens avec des personnes de tous horizons.
« Pouvoir entendre des histoires de vie du monde entier, aller n’importe où dans le monde, pas seulementpour voyager, mais pour aider les autres… ça n’a pas de prix. »
Déclaration de l'IFRC lors de l'événement de haut niveau des donateurs pour le Soudan et la région
Excellences,
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a travaillé en étroite collaboration avec la Société du Croissant-Rouge soudanais, en étroite coordination avec d'autres partenaires du Mouvement, avant et depuis le début de ce conflit.
Le Croissant-Rouge soudanais est le principal acteur humanitaire du pays. Il compte plus de 40 000 volontaires formés. Il a accès à l'ensemble des 18 États et aux deux parties du conflit pour apporter une aide vitale.
L'IFRC a lancé des appels d'urgence pour intensifier son action en faveur du Croissant-Rouge soudanais et des Sociétés nationales des pays voisins afin de fournir une assistance digne et sûre aux personnes en déplacement.
Excellences – J'appelle aujourd'hui la communauté internationale à prendre les engagements suivants :
Premièrement - Assurer la protection : L'IFRC appelle toutes les parties au conflit à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les blessures et les pertes de vies humaines parmi les civils, et à veiller à ce que les infrastructures civiles essentielles soient protégées.
Deuxièmement - Assurer l'accès : Le Croissant-Rouge soudanais et les autres premiers intervenants doivent disposer de l'espace humanitaire nécessaire pour mener à bien leur travail de sauvetage.
L'IFRC est profondément préoccupée par les rapports faisant état d'une augmentation des cas de violence à l'encontre des civils et d'une recrudescence des cas de violence sexuelle et sexiste.
Troisièmement - Garantir les ressources : Nous demandons instamment aux dirigeants du monde entier d'augmenter d'urgence leur financement afin que les organisations locales, y compris le Croissant-Rouge soudanais, disposent de ressources suffisantes pour sauver des vies.
Le peuple soudanais a besoin de notre soutien aujourd'hui et dans les semaines et les mois à venir. Leurs vies sont en jeu. Le monde ne peut se permettre de détourner le regard.
Merci de votre attention.