Budapest, 14 juillet 2022 - Dans toute l'Europe, des températures extrêmes ont entraîné des vagues de chaleur dangereuses et des incendies de forêt. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) exhorte les villes et les communautés à se préparer pour éviter une nouvelle catastrophe.
Depuis le mois de mai, l'Europe figure parmi les "points chauds de la canicule" les plus rapides au monde. Les prévisions ne montrent aucun signe d'accalmie. De nombreuses régions d'Europe occidentale connaissent des températures extrêmes et des pays comme le Portugal luttent contre des incendies de forêt qui font rage et touchent des milliers de personnes.
«Avec la crise climatique, cette chaleur fait partie de notre "nouvelle normalité», explique Maarten Aalst van, directeur du centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. «Ces événements mortels sont désormais plus fréquents et plus intenses».
Au cours des dix dernières années, les catastrophes liées au climat et aux conditions météorologiques ont tué plus de 400 000 personnes, affecté 1,7 milliard d'autres et déplacé en moyenne 25 millions de personnes chaque année dans le monde. Les personnes les plus exposées aux vagues de chaleur sont les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant de problèmes de santé préexistants. Les vagues de chaleur ont des répercussions en cascade dans d'autres domaines de la société, comme la réduction de la production économique, la mise à rude épreuve des systèmes de santé et les coupures de courant.
Le personnel et les volontaires des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de toute la région soutiennent les communautés qui se préparent à la canicule ou qui en subissent les conséquences. En même temps, les équipes répondent aux incendies de forêt dévastateurs, notamment au Portugal, mais aussi en Espagne, en Italie, en France, en Grèce et en Turquie, provoqués par la chaleur extrême.
«Beaucoup ont dû évacuer leur maison avec le peu d'affaires qu'ils pouvaient porter», explique Ana Jorge, présidente de la Croix-Rouge portugaise. «Nos équipes médicales s'efforcent de s'assurer que les gens se mettent en sécurité, de fournir des soins de santé essentiels à ceux qui souffrent de brûlures et d'autres blessures, et de leur fournir un lit pour dormir et le nécessaire pendant qu'ils décident de leurs prochaines étapes.»
With heat waves becoming more likely around the world as the climate crisis worsens, more preparedness and early warning systems are required to reduce and manage the risks.
«Les gens ne sont pas toujours conscients des dangers de la chaleur. Mais lorsque les communautés comprennent les risques et prennent des mesures simples pour s'y préparer, elles peuvent éviter des tragédies inutiles», déclare M. van Aalst. «Nous exhortons les villes et les communautés à se préparer et à prendre les mesures nécessaires pour sauver des vies, aujourd'hui et à long terme.»
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview:
A Budapest: Corrie Butler,[email protected]+36 704306506
AAthène: Georgia Trismpioti, [email protected] +30 6971809031
Note aux éditeurs:
Le Guide de la canicule pour les villes et le kit d'action urbaine de l'IFRC sont des ressources destinées aux responsables municipaux, aux urbanistes et aux organisations communautaires pour anticiper et planifier la chaleur urbaine extrême et réduire les risques mortels.
La boîte à outils pour le refroidissement urbain du C40 propose des approches pour abaisser les températures urbaines et réduire l'impact de l'effet de chaleur urbain ; L'outil sur les avantages des villes résilientes à la chaleur" aide les urbanistes et les décideurs à quantifier les avantages sanitaires, économiques et environnementaux des mesures d'adaptation.
Une vague de chaleur est une période prolongée de températures anormalement élevées et souvent d'une forte humidité. La chaleur extrême peut provoquer un malaise, une déshydratation et d'autres maladies aiguës, et aggraver les maladies cardiovasculaires et respiratoires.
Il existe désormais une montagne de preuves que le changement climatique augmente l'occurrence des vagues de chaleur mortelles. Par exemple, les scientifiques ont conclu que le changement climatique a rendu la vague de chaleur de 2022 en Inde et au Pakistan 30 fois plus probable, la vague de chaleur de 2019 en Europe occidentale au moins 10 fois plus probable, la vague de chaleur de 2019-20 en Australie qui a contribué aux feux de brousse dévastateurs 10 fois plus probable, et que la chaleur extrême dans le nord-ouest des États-Unis et au Canada en 2021 aurait été pratiquement impossible sans changement climatique. Pour plus de détails, voir par exemple les analyses de l'attribution des phénomènes météorologiques mondiaux.
La Stratégie 2030 définit la manière dont l'IFRC s'appuiera sur plus de 100 ans de lutte pour un monde plus humain et plus pacifique et s'adaptera aux nouveaux défis du XXIe siècle. Elle garantit que nous resterons un réseau mondial dynamique d'organisations adaptées à leur mission et capables de servir au mieux nos communautés.
Déclaration conjointe du président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) et du président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en amont de la COP 26, publiée le dernier jour du Sommet de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur les pandémies, les changements climatiques et l’action locale:
Aujourd’hui, la pandémie de Covid-19 et la crise climatique touchent tous les aspects de nos vies et de nos sociétés, y compris notre bien-être physique et mental, nos moyens de subsistance et nos économies. Les personnes les plus pauvres et les plus vulnérables, qui ont le moins contribué à la crise climatique, en paient le plus lourd tribut.
Dans la perspective de la COP26, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Mouvement) exhorte les dirigeants mondiaux à la fois à agir maintenant pour réduire de façon rapide et drastique les émissions de gaz à effet de serre et à prendre des mesures urgentes pour atténuer les conséquences humanitaires existantes et imminentes des changements climatiques, en tenant compte des enseignements tirés de la crise du Covid-19.
Partout dans le monde, les communautés pauvres et vulnérables sont confrontées simultanément à des crises multiples. Les effets superposés des phénomènes météorologiques extrêmes, de l’insécurité alimentaire, du Covid-19 et des conflits mettent en péril la vie de millions de personnes et génèrent des besoins humanitaires sans précédent. Les changements climatiques multiplient les risques et ont des conséquences de plus en plus dévastatrices. Depuis le début de la pandémie, les catastrophes liées au climat ont sévèrement affecté la vie d’au moins 139 millions de personnes. Parmi les 25 pays les plus vulnérables aux changements climatiques, 14 sont aussi en proie à un conflit. Or, ces mêmes communautés et pays sont parmi les grands oubliés des financements en faveur climat.
Aucun État ni aucune organisation ne peut agir seul. Le Mouvement est déterminé à assumer sa part des efforts mondiaux visant à endiguer la crise climatique.
Nous avons pris toute la mesure de la « force du nombre » quand des millions de volontaires des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Sociétés nationales) se sont mobilisés pour contribuer à faire reculer la pandémie mondiale. En tant qu’auxiliaires des pouvoirs publics de leur pays dans le domaine humanitaire, les Sociétés nationales sont des parties prenantes clés de l’action en faveur du climat. Partout dans le monde, nos employés et nos volontaires sont présents dans les communautés avant, pendant et après les catastrophes. Ils fournissent des conseils aux autorités sur les moyens de renforcer la gouvernance des risques de catastrophe par le biais de lois relatives aux catastrophes bien conçues qui permettent une préparation, une intervention et une coordination efficaces. Ils aident les personnes touchées à devenir plus résilientes aux chocs futurs et les autorités à renforcer leurs mesures de préparation et de prévention.
Nous nous attachons aussi à réduire l’impact environnemental et les émissions de gaz à effet de serre de nos programmes et opérations, et à encourager les autres à faire de même. À ce jour, plus de 150 Sociétés nationales, petites organisations non gouvernementales et grandes organisations internationales ont signé la Charte sur le climat et l’environnement pour les organisations humanitaires et sont prêtes à travailler ensemble pour traduire leurs engagements en actions concrètes.
La survie de l’humanité dépend des mesures que nous prenons aujourd’hui pour atténuer les changements climatiques et s’adapter à leurs effets. Il n’est pas trop tard pour agir, et les dirigeants mondiaux présents à la COP26 doivent se montrer à la hauteur de l’enjeu.
Les cinq demandes du Mouvement aux dirigeants mondiaux sont les suivantes :
Mettre l’accent sur les plus vulnérables. Nous devons donner la priorité aux besoins des personnes les plus vulnérables, y compris les groupes marginalisés, les populations en crise et les personnes déplacées. Nous devons comprendre les risques et les vulnérabilités auxquels elles sont exposées, connaître les capacités dont elles disposent de devenir plus résilientes et veiller à ce qu’elles soient informées et associées à la prise des décisions et à l’élaboration des plans aux niveaux mondial, national et local. Il est essentiel de garantir une prise de décisions inclusive à tous les niveaux.
Accroître les financements pour l’adaptation qui ciblent les pays et les communautés les plus vulnérables. Les efforts vitaux d’atténuation doivent s’accompagner d’un soutien solide à l’adaptation aux changements climatiques, qui demeure sous financée et peu prioritaire.
Investir dans la préparation et favoriser une action plus préventive et précoce. Nous œuvrons déjà pour remédier aux pertes et aux dommages liés à l’instabilité croissante du climat, mais une démarche réactive ne sera pas suffisante face à une crise de cette ampleur. Nous devons investir dans la préparation dans tous les secteurs ainsi que dans l’analyse des risques afin de mieux anticiper les catastrophes climatiques potentielles qui exigent une intervention rapide.
Traduire les engagements mondiaux en actions sur le terrain. Les plans d’action mondiaux et nationaux en faveur du climat manquent souvent de donner aux populations à risque les moyens de mener une action efficace au niveau local. Il est essentiel de soutenir les institutions et les organisations locales telles que les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en investissant dans les capacités institutionnelles et dans l’accès aux financements pour l’adaptation et aux processus de prise de décisions.
Protéger l’environnement, y compris en garantissant le respect du droit international humanitaire (DIH). La dégradation de l’environnement exacerbe les vulnérabilités. Le DIH protège l’environnement naturel et limite la dégradation environnementale, et le respect de cette branche du droit prévient les préjudices intrinsèquement liés à la détérioration de l’environnement que subissent les civils dans les situations de conflit armé.
La crise climatique est présente aujourd’hui, et elle ne fera que s’aggraver à l’avenir. Le monde doit dès maintenant prendre des mesures pour en atténuer la sévérité et les effets sur les personnes les plus vulnérables. La COP26 constitue une occasion de limiter les dégâts, une occasion que nous devons saisir ensemble.
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Francesco Rocca,Président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Peter Maurer, Président du Comité international de la Croix-Rouge
Ce texte a été initialement publié sur le site du WWF ici.(Disponible en anglais)
L'Afrique est confrontée à sa pire crise alimentaire depuis 40 ans. Près de 114 millions de personnes en Afrique subsaharienne, soit près de la moitié de la population des États-Unis, sont confrontées à une grave insécurité alimentaire. En Afrique de l'Est, 50 millions de personnes sont menacées. Au Sahel, le nombre de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire d'urgence a quadruplé pour atteindre 30 millions au cours des sept dernières années.
Les causes de la crise actuelle sont multiples. Les conflits et la récession économique provoquée par la pandémie de COVID-19 ont joué leur rôle. Mais surtout, le continent a été frappé par une sécheresse prolongée, des inondations et des essaims de criquets pèlerins - des risques naturels, exacerbés par le changement climatique provoqué par l'homme et la dégradation de la nature.
Ce sont les plus vulnérables qui paient le prix fort de la crise alimentaire actuelle. Des hommes et des femmes perdent leurs moyens de subsistance lorsque les récoltes sont mauvaises, les animaux meurent de faim ou de soif et les sols sont balayés par les eaux. Les enfants souffrent de la faim et leur éducation est interrompue. Les femmes mangent moins, et la sécheresse relègue au second plan les besoins alimentaires, notamment ceux des jeunes filles, des femmes enceintes et allaitantes, ainsi que l'hygiène menstruelle.
Tous les pays d'Afrique ont un besoin urgent d'aide humanitaire afin de mener leurs actions qui sauvent des vies. Des organisations telles que les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge intensifient leurs actions, avec l'IFRC, les gouvernements et les partenaires, pour apporter ce soutien urgent. Mais elles reconnaissent, tout comme le WWF, la nécessité de renforcer également la résilience aux aléas et de s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire.
Un climat en mutation
De nombreuses causes sous-jacentes peuvent être trouvées dans la double crise environnementale du climat et de la perte de la nature, qui s'ajoute aux crises causées par des facteurs tels que la pauvreté et les conflits. L'augmentation du niveau des gaz à effet de serre dans notre atmosphère - provenant principalement des pays riches et à revenu intermédiaire du Nord de la planète - entraîne une hausse des températures qui perturbe les schémas météorologiques et climatiques et dégrade les écosystèmes naturels.
Le changement climatique aggrave les phénomènes météorologiques extrêmes, les rend plus fréquents et favorise les échanges transfrontaliers. Il modifie le régime des précipitations et compromet la sécurité de l'eau et de l'alimentation. Il a un impact sur la santé humaine et exerce une pression supplémentaire sur la nature et la biodiversité, exacerbant les pressions exercées par le changement d'affectation des terres, la surexploitation, la pollution et les espèces envahissantes.
Actuellement, environ 30 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre proviennent des systèmes alimentaires. Non seulement les choix alimentaires dans les zones urbaines riches entraînent une crise sanitaire liée à l'obésité et aux maladies non transmissibles, mais la surconsommation d'aliments produits de manière non durable, ainsi que les comportements inefficaces et le gaspillage dans toutes les chaînes de valeur, contribuent directement à l'insécurité alimentaire en Afrique.
Cela souligne l'impératif urgent pour les pays riches de réduire leurs émissions aussi rapidement que possible. Même si tous les autres secteurs se décarbonisent de manière linéaire d'ici à 2050, les systèmes alimentaires habituels représenteront la quasi-totalité du budget carbone d'un avenir à deux degrés.
Alors qu'environ 89 pays se sont engagés à atteindre des émissions nettes nulles d'ici le milieu du siècle (ce qui ne permettrait toujours pas d'obtenir les réductions d'émissions nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5 °C), peu d'entre eux ont encore élaboré la série de politiques et de réglementations qui les placeront sur une trajectoire nette zéro.
De nombreuses communautés vulnérables en Afrique ont besoin d'être soutenues face aux chocs climatiques en renforçant leur capacité de réponse, en réduisant leur exposition aux risques et en développant leur résilience.
Beaucoup de choses peuvent et doivent être faites pour aider directement les communautés et les écosystèmes vulnérables en Afrique, aujourd'hui et dans les décennies à venir.
Des investissements urgents doivent être réalisés pour aider les communautés vulnérables à s'adapter aux impacts actuels du changement climatique et à devenir plus résilientes aux chocs climatiques à venir. Il est essentiel de parvenir à une compréhension commune, d'obtenir des financements et d'adopter des politiques favorables afin que les gouvernements, les ONG et le secteur privé en Afrique puissent reconnaître les menaces posées par les impacts du changement climatique et mettre en œuvre les solutions urgentes nécessaires pour aider les populations locales à s'adapter.
Le lien entre le climat et la nature
Il existe également d'importantes solutions qui utilisent la nature à la fois pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre et pour aider les communautés à s'adapter et à devenir plus résistantes au climat.
Les terres, les océans et les systèmes d'eau douce de la planète absorbent et stockent déjà la moitié des émissions produites par l'humanité chaque année : la protection, la restauration et l'amélioration des écosystèmes seront essentielles pour faire face au changement climatique. Les systèmes alimentaires peuvent également constituer une partie importante de la solution aux crises de la nature et du climat.
Investir dans des solutions fondées sur la nature - comme l'adoption de pratiques agroécologiques de production alimentaire, la conservation des forêts, la protection des zones humides ou la valorisation des écosystèmes côtiers - peut contribuer à stocker les émissions, à protéger les communautés contre les phénomènes météorologiques extrêmes et à fournir de la nourriture, des emplois et des habitats. Ces solutions, si elles sont de qualité, bien conçues et correctement financées, peuvent contribuer à renforcer la résilience climatique.
Mais au-delà des projets individuels, les impacts et les vulnérabilités climatiques, ainsi que la protection de la nature, doivent être intégrés dans le processus décisionnel des secteurs public et privé à tous les niveaux sur le continent. L'ampleur du défi posé par le climat et la perte de nature signifie qu'ils doivent être pris en compte à tous les niveaux de décision et par les acteurs économiques, grands et petits.
La crise alimentaire actuelle à laquelle sont confrontés des millions de personnes en Afrique exige une aide humanitaire urgente. Mais, sans une réponse au changement climatique et à la perte de biodiversité beaucoup plus complète et à long terme, dirigée localement et centrée sur les populations, les ressources humanitaires seront sollicitées au-delà du point de rupture.
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L'IFRC s'associe au WWF, la plus grande organisation de protection de l'environnement au monde, pour travailler avec la nature et protéger les populations face à la crise climatique. Cliquez ici pour en savoir plus sur notre partenariat.
Stockholm, 2 Juin 2022 - Un nouveau rapport montre que les solutions fondées sur la nature pourraient réduire l'intensité des risques climatiques et météorologiques de 26 %, dans un monde où plus de 3,3 milliards de personnes vivent dans des endroits très vulnérables au changement climatique. L'étude de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et du WWF met en évidence le fait que le pouvoir de la nature à protéger les populations est négligé.
Le rapport, Travailler avec la nature pour protéger les personnes: comment les solutions fondées sur la nature limitent les changements climatiques et les catastrophes d'origines météorologiques montre que les solutions basées sur la nature peuvent réduire la probabilité d'occurence du changement climatique et des évènements météorologiques. Elle présente comment des vies peuvent être sauvées en travaillant avec les solutions fondées sur la nature pour prévenir l'exposition à ces différents risques en soutenant les communautés vulnérables, à s' adapter et à résister aux dangers d'un monde qui se réchauffe. Pour la première fois, l'analyse de l'IFRC et du WWF montre que ces solutions pourraient fournir aux pays en voies de developpement une protection précieuse contre le coût économique du changement climatiqueen leur permettant d'économiser au moins 104 milliards de dollars US en 2030 et 393 milliards de dollars US en 2050;
Dans toutes les régions du monde, les communautés subissent déjà une aggravation et une augmentation des impacts du changement climatique, les personnes vulnérables des pays à faibles ressources étant les plus durement touchées, et les femmes et les enfants étant souvent les plus exposés. Rien qu'entre 2010 et 2019, les catastrophes soudaines liées au changement climatique et aux conditions météorologiques ont tué plus de 410 000 personnes.
Jagan Chapagain, Secrétaire Général de l'IFRC a déclaré:
"La crise climatique est à l'origine de multiples crises humanitaires dans le monde. Son impact sur la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes s'intensifie. Verdir la nature, restaurer les forêts, les terres agricoles et les zones humides sont quelques-uns des moyens les plus efficaces et les plus rentables d'aider les communautés vulnérables à s'adapter aux risques et aux impacts auxquels elles sont déjà confrontées. Protéger la nature, c'est protéger les personnes".
Marco Lambertini, Directeur Général de WWF, affirma:
"Soyons clairs. Si nous ne redoublons pas urgemment d'efforts pour limiter les effets du réchauffement de la planète, davantage de vies seront perdues, les activités économiques et les moyens de subsistance seront affectés. La nature est notre plus grand allié, mais aussi un tampon crucial contre le changement climatique. En la restaurant et en la protégeant, nous pouvons aider les écosystèmes à renforcer leur résilience et à continuer de fournir des services essentiels à l'humanité, et en particulier aux communautés les plus vulnérables.
"Les solutions fondées sur la nature jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique, mais les potentiels avantages de ces solutions diminuent à mesure que la température mondiale augmente - c'est pourquoi chaque moment et chaque décision comptent pour réduire les émissions et nous donner les meilleures chances de construire un avenir plus sûr et plus équitable."
Voici quelques exemples de solutions efficaces fondées sur la nature pour lutter contre le changement climatique :
Conserver les forêts pour restaurer les terres dégradées, fournir de la nourriture, se prémunir contre les sécheresses et protéger les communautés des vents violents;
Restaurer des plaines inondables et des zones humides saines pour réduire l'impact des inondations et promouvoir une agriculture durable pour se protéger des sécheresses;
Restaurer les mangroves et les récifs coralliens pour créer une barrière protectrice contre les tempêtes, absorber le dioxyde de carbone qui réchauffe la planète et fournir de la nourriture aux communautés locales et des habitats pour la vie marine.
Ce rapport marque le début d'un partenariat entre l'IFRC et le WWF. Le rapport sera lancé à lors du Stockholm+50, une réunion des Nations unies sur l'environnement au cours de laquelle les dirigeants réfléchiront à 50 ans d'action multilatérale. Le partenariat vise à sensibiliser aux solutions fondées sur la nature et à encourager les gouvernements, les communautés, les donateurs, les praticiens et le secteur privé à intégrer la nature dans leurs plans d'adaptation au climat et de réduction des risques de catastrophe.
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Notes aux éditeurs:
Les solutions fondées sur la nature sont des actions visant à protéger, gérer durablement et restaurer des écosystèmes naturels ou modifiés qui permettent de relever les défis sociétaux et de faire face au changement climatique de manière efficace et adaptative, tout en apportant des avantages au bien-être humain et en luttant contre la perte de biodiversité. Apprenez-en plus ici;
Le rapport intégral est disponible pour téléchargement ici;
Le rapport sera présentélors de l' événement Stockholm+50 le 3 juin à 13h00 GMT. Cette réunion des Nations unies sur l'environnement offre aux dirigeants l'occasion de réfléchir à 50 ans d'action multilatérale pour réaliser les progrès audacieux et urgents nécessaires pour garantir un avenir meilleur sur une planète saine;
Le rapport décrit les facteurs favorables qui ont soutenu les initiatives réussies de solutions fondées sur la nature et les défis qui empêchent le passage à l'échelle de ces solutions. Une série d'études de cas met en évidence le travail de l'IFRC et du WWF dans ce domaine, montre le potentiel des solutions fondées sur la nature, fournit des leçons clés pour guider les praticiens dans la mise en œuvre future, et présente la façon dont les cadres juridiques et politiques de soutien sont essentiels pour la mise à l'échelle des solutions fondées sur la nature pour renforcer la résilience au climat et aux catastrophes.
Pour les questions relatives aux médias et les demandes d'interview, veuillez contacter :
L'équipe média du WWF: [email protected]
IFRC: Melis Figanmese, +41 79 202 2033, [email protected]
IFRC: Melissa Winkler, +41 76 240 0324, [email protected]
Dans une situation de crise sanitaire, les médias ont le pouvoir de sauver des vies. Une communication efficace peut aider à empêcher ou à limiter la propagation d’une maladie, et à orienter les personnes touchées vers des services de santé et des traitements. Ce manuel offre des conseils aux professionnels des médias sur la manière d’aider le public à faire face à des situations d’urgence sanitaire. La présente publication a été produite par BBC Media Action pour la Programme de préparation communautaire aux épidémies et aux pandémies de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Sur son site internet, BBC Media Action propose des manuels supplémentaires pour les humanitaires sur le travail avec les diffuseurs et sur la programmation des médias pour les communautés touchées par les crises humanitaires.
Ce manuel est disponible en: Arabe Arménien Azeri Bahasa Bangla Biélorusse Géorgien Roumain Swahili Russe Ukrainien
Par Moustapha Diallo
C'est une chaude matinée de septembre et la cour de l'école du village, habituellement calme pendant les vacances scolaires, grouille de monde.
Zeinab Bechir, 54 ans, mère de six enfants, et des dizaines d'autres hommes et femmes s'abritent sous une tente pour se protéger du soleil brûlant. Ils attendent impatiemment d'être appelés par les équipes du Croissant-Rouge mauritanien qui organisent une opération de distribution d'argent pour venir en aide aux familles touchées par une insécurité alimentaire chronique.
Pour Zeinab et la plupart des villageois, la vie est un combat permanent. Depuis l'échec des récoltes, dû à de faibles précipitations puis à des inondations, nourrir sa famille est devenu un combat quotidien. En tant que veuve ayant de nombreux enfants à sa charge, Zeinab vit une épreuve encore plus difficile.
« La vie est si difficile” déclare Zeinab. “Il n'y a rien à préparer aujourd'hui.»
En cette période de soudure, la période la plus difficile de l'année où les stocks de nourriture sont faibles et les prix élevés, l'assistance qu'elle a reçue du Croissant-Rouge mauritanien a été une véritable bouée de sauvetage. L'aide en espèces lui a permis d'acheter des denrées alimentaires de base et de faire en sorte que sa famille ne se couche pas le ventre vide.
« Avec cet argent, je pourrai acheter de la nourriture pour au moins un mois», dit-elle. «L'aide du Croissant-Rouge est arrivée au bon moment. »
Dignité et choix
Un millier de ménages du district de Barkeol ont reçu de l'argent liquide pour les aider à faire face aux tribulations de la période de soudure.
« Plutôt que de fournir des rations alimentaires, nous avons choisi de donner de l'argent aux ménages», explique Mohamed Abdallahi, Responsable de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance au Croissant-Rouge mauritanien. «Cela leur permet d'acheter des aliments qui répondent mieux à leurs besoins, dans la dignité et avec le choix.»
Bien que l'opération de distribution d'argent - soutenue par l'IFRC - ait apporté une lueur d'espoir au milieu de la morosité ambiante à Barkeol, de nombreuses lacunes subsistent. Sur les 2 700 ménages ciblés par la MRC et l'IFRC pour recevoir de l'argent à Barkeol, Guerrou et Moudjeria, seuls 1 000 environ ont reçu une aide à ce jour.
Plus d'un demi-million de personnes en Mauritanie, soit 11 pour cent de la population, sont confrontées à l'insécurité alimentaire pendant la période de soudure.
L'IFRC a lancé un appel d'urgence de deux millions de francs suisses pour aider le Croissant-Rouge mauritanien à assister 81 900 personnes. Les fonds collectés devraient être utilisés pour fournir un soutien financier et nutritionnel aux personnes les plus vulnérables, tout en mettant en place des solutions à long terme pour renforcer la résilience des communautés.
« Le manque de financement limite notre capacité à atteindre des milliers de familles dans le besoin», explique Alex Claudon de Vernisy, chef de la délégation du groupe sectoriel de l'IFRC à Dakar: Sénégal. « A titre d'exemple, notre appel est actuellement financé à 20 %, grâce à une contribution du gouvernement norvégien. Mais face à la persistance de l'insécurité alimentaire, nous devons rester mobilisés et accroître le partenariat pour cet appel d'urgence.»
En s'engageant dans le domaine de la migration, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont pour objectif - individuellement et conjointement avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) - de répondre aux préoccupations humanitaires des migrants en détresse tout au long de leur voyage. Ils s'efforcent de leur fournir assistance et protection, de défendre leurs droits et leur dignité, de les autonomiser dans leur recherche d'opportunités et de solutions durables, ainsi que de promouvoir l'inclusion sociale et l'interaction entre les migrants et les communautés d'accueil.
L'approche de la migration adoptée par le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est strictement humanitaire et fondée sur la reconnaissance de l'individualité et des aspirations de chaque migrant.Elle est axée sur les besoins, les vulnérabilités et les potentialités des migrants, indépendamment de leur statut juridique, de leur type ou de leur catégorie.
Ces Principes et Règles pour l'assistance humanitaire de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge régissent les Sociétés nationales et leur Fédération internationale dans le cadre de l'assistance humanitaire internationale (à l'exclusion des conflits armés, des troubles intérieurs et de leurs conséquences directes). Ils :
reconnaissent l'importance du renforcement organisationnel, de la coordination et du renforcement des capacités d'exécution des Sociétés nationales, afin de faire face au nombre croissant et à la complexité des catastrophes et au nombre grandissant de personnes vulnérables;
appellent à un renforcement de l'apprentissage collectif, de l'adaptation, de l'innovation et du leadership pour que le Mouvement ait un plus grand impact humanitaire;
appellent à englober la préparation à l'intervention, les secours en cas de catastrophe et les activités de relèvement rapide;
complétent les engagements en faveur de la réduction des risques de catastrophe et encouragent les Sociétés nationales à établir un lien entre secours, relèvement et développement
établissent une approche coordonnée et convenue de la qualité et de la responsabilité, et reconnaîssent les partenariats avec les autorités publiques, les acteurs humanitaires et d'autres organisations extérieures au Mouvement.
La Green response est une façon d'aborder notre travail pour améliorer les résultats environnementaux de l'aide humanitaire. Elle permet de minimiser les dommages causés à l'environnement local et de réduire l'impact global des émissions de carbone que nous générons. Elle peut également adopter des solutions innovantes pour avoir un impact positif sur la durabilité.
Pour en savoir plus, consultez cette ressource utile
Branches d'arbres desséchées et altérées au Yémen. Panneaux muraux carbonisés par des incendies en Espagne. Des parties d'une maison ougandaise emportée par une inondation. Ce ne sont là que quelques-uns des objets d'un tableau unique, créé par l'IFRC, pour représenter l'impact des catastrophes liées au climat dans le monde entier. Une partie de ce tableau est exposée à la COP28. Pendant le sommet sur le climat, elle sert d'espace neutre pour se réunir et réfléchir à des solutions. Vous trouverez ci-dessous l'histoire de chaque partie de la table, les personnes touchées et ce qui est fait pour les protéger à l'avenir.
Les catastrophes liées au climat se produisent avec une fréquence et une intensité croissantes dans le monde entier. Mais la plupart d'entre elles passent inaperçues, détruisant des vies, des infrastructures et le tissu économique sans que l'on y prête attention, ni que l'on y consacre des ressources ou de l'aide.
Une réponse locale et rapide est ce qui est le plus nécessaire. Mais souvent, la société nationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du pays touché par une catastrophe n'a pas les ressources ou la capacité de répondre, surtout si elle doit faire face à des crises multiples.
C'est là que le DREF fait toute la différence. Il s'agit d'un réservoir central de fonds par lequel l'IFRC canalise les fonds mondiaux rapidement et directement vers nos Sociétés nationales pour une action précoce et une réponse immédiate aux catastrophes.
Pour faire face aux impacts humanitaires massifs des catastrophes liées au climat et à la COVID-19, les investissements doivent se faire au niveau des communautés, là où ils ont le plus d'impact. Le DREF met l'aide directement entre les mains des personnes dans le besoin et renforce les capacités des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui sont les mieux placées pour la fournir."
Jagan Chapagain
IFRC Secrétaire Général
Depuis son lancement en 1985, l'IFRC a soutenu 200 millions de personnes en situation de crise dans le monde grâce au DREF.
La Conférence des donateurs du DREF, qui s'est tenue le 18 octobre et qui était coprésidée par l'IFRC et l'Union européenne, avait pour objectif de faire passer ce fonds innovant et salvateur à 100 millions de francs suisses par an à partir de 2022, et à 300 millions de francs suisses d'ici 2025, afin de faire face à l'augmentation alarmante du nombre de catastrophes et de soutenir des millions de personnes supplémentaires.
L'Union européenne continue de soutenir le Fonds d'urgence pour les secours en cas de catastrophe. Il s'agit d'un exemple concret de notre engagement en faveur de la localisation. Grâce à ce fonds, nos ressources ont été acheminées vers les populations ayant les besoins les plus pressants, de manière ouverte et directe.
Janez Lenarčič
Commissaire européen chargé de la gestion des crises
Engagements
L'IFRC est reconnaissante aux partenaires suivants qui s'engagent aujourd'hui à apporter un financement nouveau ou renouvelé au DREF:
Union européenne;
Gouvernement de l'Australie;
Gouvernement de la Belgique;
Gouvernement du Canada;
Gouvernement de l'Allemagne;
Gouvernement de l'Irlande;
Gouvernement de la Corée;
Gouvernement du Luxembourg;
Gouvernement des Pays-Bas;
Gouvernement de la Norvège;
Gouvernement de la Suède;
Gouvernement de la Suisse;
Gouvernement du Royaume-Uni;
Croix-Rouge japonaise;
White & Case LLP.
Nous tenons également à remercier les Sociétés nationales respectives des pays susmentionnés pour leur soutien au DREF et pour leur engagement continu auprès de leurs gouvernements.
Regardez: Découvrez quelques-unes des personnes que nous avons soutenues à travers le monde grâce au DREF.
Pour plus d'informations sur le DREF ou la conférence des donateurs qui se tient aujourd'hui :
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Genève, 28 Février– La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un financement et une action locale urgente, en particulier pour les personnes les plus vulnérables, afin de combattre les impacts humanitaires dévastateurs de la crise climatique confirmés dans le rapport publié aujourd'hui par les climatologues du monde entier.
Pour la première fois, le rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) publié aujourd'hui constate que le changement climatique contribue déjà à des crises humanitaires dans des contextes vulnérables. De plus, les conditions climatiques et météorologiquesextrêmes sont de plus en plus à l'origine de déplacements dans toutes les régions du monde.
A cet effet,Le secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, a déclaré :
« Le rapport du GIEC confirme ce dont l'IFRC et son réseau de 192 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont témoins depuis des années : Le changement climatique chamboule déjà la vie de milliards de personnes, notamment les plus pauvres du monde qui y ont le moins contribué.»
« La réponse mondiale à la COVID-19 prouve que les gouvernements peuvent agir ensemble, de manière décisive et radicale face à des menaces mondiales imminentes. Nous avons besoin de la même énergie et de la même action pour lutter contre le changement climatique maintenant, et nous avons besoin qu'elle atteigne les communautés les plus vulnérables au climat à travers le monde, afin qu'elles disposent des outils et des fonds nécessaires pour anticiper et gérer les risques.»
Le rapport, rédigé par plus de 200 experts du climat, réaffirme les principes clés que le réseau de l'IFRC appelle ses vœux pour lutter contre le changement climatique, à savoir que l'action locale est essentielle pour lutter contre le changement climatique et que répondre aux catastrophes après qu'elles se soient produites ne sera jamais suffisant pour sauver des vies et combattre une crise de cette ampleur.
Les données scientifiques les plus récentes confirment, avec un degré de confiance très élevé, que les impacts et les risques climatiques exacerbent les vulnérabilités ainsi que les inégalités sociales et économiques. Ceux-ci augmentent à leur tour les défis aigus du développement, notamment dans les régions en développement et les sites particulièrement exposés, tels que les zones côtières, les petites îles, les déserts, les montagnes et les régions polaires.
Maarten van Aalst, Principal auteur et coordinateur du rapport et directeur du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a déclaré :
"Ce rapport est une alerte, une grande alarme sur la situation actuelle. Ce rapport nous révèle dans un langage scientifique sans équivoque que la fenêtre pour une action mondiale concertée afin de garantir un avenir vivable se ferme rapidement. Il démontre que tous les risques qui nous préoccupaient dans le passé nous arrivent maintenant beaucoup plus vite."
"Mais le rapport montre également qu'il n'est pas encore trop tard. Nous pouvons encore réduire les émissions pour éviter le pire. Parallèlement, nous devrons gérer les changements que nous ne pouvons plus empêcher. De nombreuses solutions, telles que de meilleurs systèmes d'alerte précoce et des Plans d'aide sociale d'urgence, ont déjà fait leurs preuves. Si nous relevons notre ambition de nous adapter aux risques croissants, en donnant la priorité aux personnes les plus vulnérables, nous pouvons encore éviter les conséquences les plus dévastatrices."
Notes aux rédacteurs
Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ne se contentent pas de répondre aux catastrophes lorsqu'elles se produisent, elles jouent également un rôle essentiel dans la prévention des risques tels que les inondations et les vagues de chaleur. Travaillant en première ligne dans les communautés avant, pendant et après les catastrophes, elles savent ce qui est nécessaire pour répondre aux crises climatiques et aider les communautés à prévenir et à s'adapter aux risques croissants du changement climatique. L'IFRC a pour objectif d'aider les Sociétés nationales membres à atteindre 250 millions de personnes chaque année avec des services d'adaptation et d'atténuation du climat afin de réduire la souffrance et la vulnérabilité.
Pour plus d'informations ou pour organiser un entretien :
AGenève: Caroline Haga, +358 50 598 0500, [email protected]
Les b-rolls et images gratuites liés à ce communiqué de presse peuvent être téléchargés et utilisés ici.
Kuala Lumpur/Dhaka/Beijing, 10 août 2023 - Les pays de la région Asie-Pacifique sont frappés par de multiples catastrophes qui font des ravages dans la région et les analystes du climat attribuent cette situation à un phénomène appelé El Niño. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) exhorte les autorités et les organisations humanitaires à se préparer à des catastrophes multiples frappant simultanément, avec plus d'intensité.
Ces derniers mois, l'IFRC a débloqué huit allocations du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) pour des événements liés au climat : trois pour la dengue au Bangladesh, au Népal et au Sri Lanka, trois pour des inondations en Mongolie, au Pakistan et en Afghanistan, une pour un cyclone tropical au Bangladesh et une pour une vague de froid en Mongolie.
Bien que l'impact total du phénomène soit attendu entre septembre de cette année et mars de l'année prochaine, de nombreuses régions d'Asie et du Pacifique sont déjà confrontées à de multiples dangers, qui indiquent tous une détérioration de la situation climatique.
Au Bangladesh, les infections par la dengue ont envahi le pays et près de 30 000 nouveaux cas ont été recensés cette année, soit près de cinq fois plus que l'année dernière. De plus, les experts locaux en santé publique confirment que de nombreuses personnes sont infectées par plusieurs types de dengue, ce qui complique le traitement.
Sanjeev Kafley, Chef de délégation de l'IFRC pour le Bangladesh déclare:
«Nous travaillons en étroite collaboration avec la Société du Croissant-Rouge du Bangladesh et les autorités sanitaires pour lutter contre la situation. Dans les 85 quartiers les plus touchés par la dengue dans les villes de Dhaka, Chattogram et Barishal, nos volontaires se concentrent sur la sensibilisation et les efforts de prévention. Nous progressons dans l'acquisition de kits de dépistage pour nos autorités sanitaires et nous soutenons la disponibilité de concentrés de plaquettes par l'intermédiaire des banques de sang du Croissant-Rouge du Bangladesh. Nous apportons notre soutien à tous les points d'intervention, qu'il s'agisse des zones de sauvetage ou des mesures de prévention».
Les efforts de mitigation du climat déployés par l'IFRC au niveau national dans différents pays visent à améliorer les systèmes de gestion de l'eau, à réduire la reproduction des moustiques, à renforcer les systèmes de surveillance et de contrôle pour suivre les épidémies et à accroître la capacité des soins de santé à gérer les cas et à fournir un traitement.
Olga Dzhumaeva, chef de la délégation de l'IFRC pour l'Asie de l'Est, déclare:
« Des pluies torrentielles et des inondations ont sévèrement frappé l'Asie de l'Est cet été. Le nord, le nord-est et certaines régions du sud de la Chine ont connu l'une des plus fortes précipitations que Pékin ait connues au cours des 140 dernières années. La capitale Oulan-Bator et 13 provinces de Mongolie, les régions centrales et de nombreuses provinces de la République de Corée, ainsi que la région de Kyushu au Japon, ont également souffert de l'impact sévère de pluies extrêmes en juillet. En conséquence, des millions de personnes en Asie de l'Est ont été fortement touchées et déplacées, et les routes, les ponts, les maisons et les infrastructures ont été très gravement endommagés, voire irréparables pour la plupart d'entre eux. Face à cette situation, nos collègues et volontaires des Sociétés nationales de Chine, du Japon, de Mongolie et de la République de Corée ont été déployés en première ligne, activant leurs interventions d'urgence, faisant tout leur possible pour évacuer les personnes piégées par les inondations et les débris, et envoyant d'urgence des articles de secours tels que des couvertures, des tentes et des lits pliants dans les zones sinistrées».
L'IFRC, les Sociétés nationales et ses partenaires estiment que nous devons également nous concentrer sur le renforcement de la résilience en tenant compte de la nature, de l'anticipation, de l'adaptation et de l'atténuation. L'action précoce ou anticipative, par exemple, par laquelle des fonds sont alloués de manière proactive sur la base des prévisions météorologiques pour soutenir les personnes à risque avant qu'une catastrophe ne se produise, est une priorité importante dans le contexte de l'augmentation rapide des risques climatiques.
Luis Rodriguez, Responsable du climat et de la résilience de l'IFRC pour l'Asie-Pacifique, déclare :
« Ces événements ont été plus intenses que d'habitude en raison des conditions de réchauffement qui prévalent, ce qui entraîne des précipitations plus importantes, déclenchant des cyclones, des pluies et des inondations. Ces facteurs climatiques influencent également fortement la dynamique des infections. L'augmentation des précipitations crée de nouveaux habitats propices aux larves ou aux virus, et l'augmentation de la température accélère le développement des insectes porteurs de virus et le temps d'incubation des virus. Les modifications importantes des températures et des précipitations dues au changement climatique favoriseront la propagation et la transmission de la maladie dans des zones actuellement considérées comme à faible risque ou exemptes de dengue. Il ne s'agit pas d'événements isolés. Ils sont liés».
En prévision d'autres phénomènes météorologiques extrêmes qui toucheront d'autres régions de l'Asie-Pacifique, les sociétés nationales et l'IFRC prennent des mesures de préparation importantes, telles que des plans d'action, des simulations et des exercices en cas de canicule, le prépositionnement de stocks de secours et d'équipements d'évacuation et de sauvetage, ainsi que des rappels urgents des procédures et des règlements pour les volontaires, le personnel et les équipes techniques. En outre, les DREF permettent aux Sociétés nationales d'agir rapidement et efficacement, ce qui signifie que des millions de vies et de moyens de subsistance sont sauvés.
Pour plus d'informations ou pour demander une interview, merci de nous écrire via l'adresse:
[email protected]
A Kuala Lumpur:
Afrhill Rances, [email protected] , +60 19 271 3641
A Genève:
Anna Tuson, [email protected] , +41 79 895 6924
Le rapport "Tout le monde compte" est une publication phare de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), qui rend compte des réalisations extraordinaires de nos 192 Sociétés nationales. Le rapport prend le pouls du réseau, allant au-delà de la question "combien sont-ils ?" pour raconter les précieuses histoires qui se cachent derrière les chiffres.