Un mois après le début des violences entre Israël et la Palestine, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un accès sûr et sans entrave à la bande de Gaza et à la libération des otages saisis pendant le conflit. Elle demande également à la communauté diplomatique d'accélérer les efforts en vue d'un accord de paix à long terme et d'une augmentation massive de l'aide humanitaire, y compris du carburant.
Le Magen David Adom (MDA) en Israël et le Croissant-Rouge palestinien (CRP) dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, tous deux membres du réseau de l'IFRC, interviennent depuis le début des hostilités. Le personnel et les volontaires des deux Sociétés nationales ont été en première ligne des efforts humanitaires. Ils ont été les témoins directs de la violence. Beaucoup ont perdu des amis et des membres de leur famille. Sept membres, trois de MDA et quatre du Croissant-Rouge palestinien, ont perdu la vie en aidant d'autres personnes ; beaucoup d'autres ont été blessés.
L'IFRC réitère ses appels à toutes les parties pour qu'elles respectent le droit international humanitaire et cessent immédiatement les attaques aveugles. Cela signifie la protection des civils, du personnel et des installations de santé, des premiers intervenants humanitaires, la libération immédiate et inconditionnelle des otages, le passage rapide et sans entrave de l'aide humanitaire, y compris le carburant, dans toute la bande de Gaza et l'accès sûr et sans entrave des travailleurs humanitaires. Les civils, les travailleurs humanitaires, les hôpitaux et les ambulances ne sont pas des cibles et doivent être protégés. Il n'est pas possible d'évacuer les patients et ceux qui les soignent des hôpitaux ; nous demandons que cessent les demandes contraires.
Le mois dernier a été la période de violence la plus dévastatrice jamais connue en Israël et en Palestine, tuant environ 12 000 personnes et en blessant gravement beaucoup d'autres, principalement des femmes et des enfants. Le blocus de Gaza a causé d'immenses souffrances à plus de deux millions de personnes. La violence et le siège doivent cesser.
Nous demandons à toutes les parties d'assurer un accès sûr et sans entrave à la bande de Gaza et de libérer les otages. Maintenant.
Nous sommes profondément alarmés d'apprendre que les équipes du Croissant-Rouge palestinien (CRP) à l'hôpital Al-Quds ont à nouveau reçu ce matin l'ordre d'évacuer immédiatement le bâtiment. Les hôpitaux sont des lieux d'aide et de refuge ; ils doivent être protégés à tout prix.
L'hôpital Al-Quds du Croissant-Rouge palestinien dans la ville de Gaza s'occupe des centaines de personnes blessées et de patients alités à long terme. Evacuer les patients, y compris ceux qui sont en soins intensifs, sous assistance respiratoire et les bébés en couveuse, est quasiment, voire tout à fait impossible dans la situation actuelle. Nos équipes font état également des attaques violentes et des tirs d'obus tout près de l'hôpital, ce qui met encore plus en danger les personnes. L’hôpital Al-Quds est géré par la Société du Croissant-Rouge palestinien, une composante du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et, à l’instar d’autres missions et infrastructures médicales, est protégé par le droit international humanitaire.
Nous sommes profondément préoccupés par la sécurité des patients, du personnel soignant et des milliers de personnes qui ont trouvé refuge à l'hôpital Al-Quds. Les soignants ne devraient jamais être placé devant le dilemme impossible d'abandonner les patients ou de risquer leur vie en restant dans l'hôpital.
Ces dernières semaines, nous avons appelé à maintes reprises à la protection des civils, des hôpitaux et du personnel de santé. Il ne s'agit pas seulement d'une obligation morale, mais aussi d'un impératif juridique. Nous demandons instamment à chacun de faire preuve de retenue et de respecter les obligations qui lui incombent en vertu du droit international humanitaire. Il est urgent de désamorcer la situation pour sauver des vies, notamment en veillant à ce que les hôpitaux puissent fonctionner en toute sécurité et en permettant l'acheminement continu et sans entrave de l'aide humanitaire essentielle dans la bande de Gaza.
Nous ne saurions trop insister sur ce point. Les vies civiles doivent être protégées. Les hôpitaux, les médecins et les infirmières doivent être protégés. Nous devons préserver l'humanité.
Par Moustapha Diallo
C'est une chaude matinée de septembre et la cour de l'école du village, habituellement calme pendant les vacances scolaires, grouille de monde.
Zeinab Bechir, 54 ans, mère de six enfants, et des dizaines d'autres hommes et femmes s'abritent sous une tente pour se protéger du soleil brûlant. Ils attendent impatiemment d'être appelés par les équipes du Croissant-Rouge mauritanien qui organisent une opération de distribution d'argent pour venir en aide aux familles touchées par une insécurité alimentaire chronique.
Pour Zeinab et la plupart des villageois, la vie est un combat permanent. Depuis l'échec des récoltes, dû à de faibles précipitations puis à des inondations, nourrir sa famille est devenu un combat quotidien. En tant que veuve ayant de nombreux enfants à sa charge, Zeinab vit une épreuve encore plus difficile.
« La vie est si difficile” déclare Zeinab. “Il n'y a rien à préparer aujourd'hui.»
En cette période de soudure, la période la plus difficile de l'année où les stocks de nourriture sont faibles et les prix élevés, l'assistance qu'elle a reçue du Croissant-Rouge mauritanien a été une véritable bouée de sauvetage. L'aide en espèces lui a permis d'acheter des denrées alimentaires de base et de faire en sorte que sa famille ne se couche pas le ventre vide.
« Avec cet argent, je pourrai acheter de la nourriture pour au moins un mois», dit-elle. «L'aide du Croissant-Rouge est arrivée au bon moment. »
Dignité et choix
Un millier de ménages du district de Barkeol ont reçu de l'argent liquide pour les aider à faire face aux tribulations de la période de soudure.
« Plutôt que de fournir des rations alimentaires, nous avons choisi de donner de l'argent aux ménages», explique Mohamed Abdallahi, Responsable de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance au Croissant-Rouge mauritanien. «Cela leur permet d'acheter des aliments qui répondent mieux à leurs besoins, dans la dignité et avec le choix.»
Bien que l'opération de distribution d'argent - soutenue par l'IFRC - ait apporté une lueur d'espoir au milieu de la morosité ambiante à Barkeol, de nombreuses lacunes subsistent. Sur les 2 700 ménages ciblés par la MRC et l'IFRC pour recevoir de l'argent à Barkeol, Guerrou et Moudjeria, seuls 1 000 environ ont reçu une aide à ce jour.
Plus d'un demi-million de personnes en Mauritanie, soit 11 pour cent de la population, sont confrontées à l'insécurité alimentaire pendant la période de soudure.
L'IFRC a lancé un appel d'urgence de deux millions de francs suisses pour aider le Croissant-Rouge mauritanien à assister 81 900 personnes. Les fonds collectés devraient être utilisés pour fournir un soutien financier et nutritionnel aux personnes les plus vulnérables, tout en mettant en place des solutions à long terme pour renforcer la résilience des communautés.
« Le manque de financement limite notre capacité à atteindre des milliers de familles dans le besoin», explique Alex Claudon de Vernisy, chef de la délégation du groupe sectoriel de l'IFRC à Dakar: Sénégal. « A titre d'exemple, notre appel est actuellement financé à 20 %, grâce à une contribution du gouvernement norvégien. Mais face à la persistance de l'insécurité alimentaire, nous devons rester mobilisés et accroître le partenariat pour cet appel d'urgence.»
Genève, 14 octobre 2023– Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est atterré par la détresse humaine que vit depuis une semaine la population en Israël et à Gaza. Ce sont les civils – y compris les femmes et les enfants, les personnes âgées, les blessés et les malades – qui paient actuellement le prix le plus élevé.
Rien ne peut justifier les effroyables pertes en vies civiles dont Israël a été victime le week-end dernier. Nos pensées vont aux personnes qui ont perdu des membres de leur famille ou qui attendent dans l’angoisse des nouvelles de leurs proches portés disparus, qu'elles devraient recevoir sans délai. Mais une telle tragédie ne saurait justifier en retour la destruction sans limite de Gaza.
Nous sommes profondément alarmés par l'appel au déplacement de la population de Gaza. Nos volontaires refusent de partir et d'abandonner les personnes qui ont le plus besoin d'eux. Eux-mêmes doivent être protégés pour pouvoir protéger les autres.
La souffrance humaine est présente de toutes parts. Et elle est toujours dévastatrice. La mort d'un fils ou d'une fille, d'un frère ou d'une sœur, d'un parent, est une tragédie humaine, où qu'elle se produise et quelles qu’en soient les victimes. La vie civile doit être protégée, d’un côté comme de l’autre.
En droit international humanitaire – le droit des conflits armés – il n'existe pas de hiérarchie dans la douleur et la souffrance. La raison d’être de ces règles est d’aider à préserver l'humanité dans les heures les plus sombres, et il faut absolument qu’elles soient respectées aujourd'hui. Le droit des conflits armés est, et doit rester, la boussole qui nous incite à faire passer l’humanité avant tout.
Le Croissant-Rouge palestinien et le Magen David Adom d’Israël sont à l’œuvre 24heures sur 24 pour fournir aux populations touchées une aide essentielle, notamment des services de santé et d’ambulance. Leur personnel et leurs volontaires risquent chaque jour leur vie pour sauver d'autres vies. Au cours de la semaine écoulée, nous avons perdu des collègues des deux Sociétés nationales, qui ont été tués dans l’exercice de leur mission alors qu'ils accomplissaient une action humanitaire vitale. C'est un rappel tragique des dangers auxquels sont exposés les travailleurs humanitaires et les personnels médicaux, et nous présentons nos plus sincères condoléances à leurs familles, à leurs amis et à leurs collègues. Nous réitérons instamment notre appel à la protection des travailleurs humanitaires.
Le Mouvement est résolu à continuer de fournir une protection et des secours vitaux aux populations qui subissent les horreurs de la violence actuelle. Pour ce faire, nos équipes doivent pouvoir travailler en toute sécurité. Les organisations humanitaires doivent se voir accorder l’accès nécessaire pour faire leur travail et soulager des souffrances humaines croissantes.
Les besoins sont énormes et ne feront qu'augmenter si les hostilités se poursuivent. Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue, à respecter les obligations qui leur incombent au titre du droit international humanitaire et à protéger les civils – ce qui doit rester au cœur de toutes nos actions.
Kaboul/Kuala Lumpur/Genève, 12 octobre - L'Afghanistan est confronté à une crise humanitaire de plus en plus grave à la suite d'une série de tremblements de terre dévastateurs. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) réitère d'urgence son appel à une action immédiate et à un soutien international, soulignant qu'un appel existant de 120 millions de francs suisses reste gravement sous-financé, avec seulement 36% de fonds collectés.
Le Croissant-Rouge afghan, en coordination avec l'IFRC et d'autres sociétés partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a été l'un des premiers à réagir. Leurs interventions rapides comprenaient une aide médicale d'urgence, des fournitures non alimentaires essentielles, des abris temporaires et des opérations de sauvetage dans les provinces touchées.
Mawlawi Mutiul Haq Khales, Président par intérim du Croissant-Rouge afghan, a déclaré :
« La situation dans le pays est déjà extrêmement grave. Les gens commençaient à peine à se rétablir lorsqu'une nouvelle série de tremblements de terre massifs nous a frappés, le tout en moins d'une semaine. En outre, l'hiver approche et il y a un besoin urgent d'abris, de nourriture et de soins de santé».
Les tremblements de terre ont touché la partie occidentale de l'Afghanistan, et principalement Badghis, Ghor et surtout Herat, avec une magnitude de 6,3. Malheureusement, un autre tremblement de terre de la même magnitude a suivi quatre jours plus tard, causant encore plus de destructions et de pertes humaines. Ces événements ont fait de nombreuses victimes, détruit des maisons et déplacé de nombreuses personnes. Cette catastrophe exacerbe les crises humanitaires existantes en Afghanistan, marquées par une grave sécheresse et des difficultés économiques.
Alexander Matheou, Directeur Régional de l'IFRC pour l'Asie-Pacifique, s'est exprimé sur la toile de fond de sa visite dans les zones sinistrées de Herat cette semaine :
« Ce que nous voyons sur le terrain est une scène effrayante : Trois des villages touchés que j'ai visités il y a deux jours ont été réduits à l'état de décombres absolus, sans qu'il ne reste une seule maison debout. Nos équipes sur le terrain affirment qu'il en est de même dans plusieurs autres villages. Ces premières observations soulignent que l'étendue des dégâts n'a pas encore été pleinement mesurée.
«On ne saurait trop insister sur les efforts inlassables déployés par le Croissant-Rouge afghan dans cette situation catastrophique. Ils ont été les premiers à intervenir, atteignant rapidement les zones touchées et apportant une aide cruciale. Grâce à notre réseau de volontaires et d'intervenants qualifiés, nous avons réussi à réacheminer des fournitures essentielles et des centres de santé mobiles vers les zones les plus touchées en l'espace d'une journée.».
Les besoins immédiats comprennent l'aide alimentaire, l'assistance en espèces, les abris d'urgence et les articles ménagers. L'accent est également mis sur les soins de santé d'urgence, le soutien psychologique, l'eau potable et l'assainissement. D'autres évaluations sont en cours afin de déterminer l'impact global de la catastrophe et d'élaborer des stratégies pour les besoins émergents tels que la réparation des abris, le rétablissement des moyens de subsistance et la remise en état des installations.
Alexander Matheou added:
« L'ampleur de la tragédie n'est pas encore connue et l'aide internationale est nécessaire de toute urgence. L'Afghanistan ne peut pas être une note de bas de page dans un monde déjà aux prises avec de multiples crises. Chaque contribution compte, surtout aujourd'hui, alors que nos ressources sont déjà sollicitées à l'extrême.»
Compte tenu des demandes croissantes, l'IFRC révise son appel de 120 millions de francs suisses pour soutenir les efforts continus du Croissant-Rouge afghan. Actuellement, cet appel reste gravement sous-financé, avec seulement 36 pour cent des fonds nécessaires collectés. Les contributions peuvent être versées par l'intermédiaire des sociétés nationales participantes ou directement sur le site web de l'IFRC.
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Genève/Beyrouth/Benghazi, 11 octobre 2023 - Un mois après les inondations dévastatrices qui ont frappé la Libye, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Croissant-Rouge libyen (CRL) lancent un appel urgent à l'aide pour répondre aux besoins immédiats en eau potable, en assainissement, en aide financière et, surtout, en soutien psychosocial. Les inondations ont fait des ravages, déplacé des milliers de personnes et mis à rude épreuve des infrastructures déjà fragiles dans des régions telles que Derna et Tobrouk.
La catastrophe a entraîné des destructions massives, les habitants perdant leur maison, les membres de leur famille et leur sentiment de sécurité. Les équipes du Croissant-Rouge libyen ont été les premières à intervenir, fournissant des services vitaux allant de la recherche et du sauvetage aux premiers secours. À ce jour, 450 volontaires dévoués ont participé activement à ces efforts, certains ayant même perdu la vie en sauvant d'autres personnes.
Tamer Ramadan, Chef de délégation de l'IFRC en Libye a déclaré :
«Le bilan émotionnel et physique de cette catastrophe est immense. Si nous avons fait preuve de diligence dans notre réponse immédiate, le processus de relèvement est loin d'être terminé. L'attention ne doit pas se relâcher.»
En Libye, l'aide n'est pas seulement axée sur les secours immédiats, mais aussi sur le relèvement à long terme. Les normes culturelles favorisent l'autonomie financière ; l'aide en espèces est donc essentielle. De plus, les systèmes d'égouts endommagés contaminant les sources d'eau à Derna, il existe un risque accru pour la santé de la communauté. Les équipes se concentrent également sur la fourniture d'un soutien psychosocial holistique, notamment en raison de la charge émotionnelle liée à la perte de familles entières.
Le CRL s'est révélée indispensable dans les opérations de secours. Avec une salle d'opération d'urgence centrale à Benghazi et deux centres temporaires à Derna, ses services vont de la réunification des familles à la distribution d'articles de secours. À ce jour, elle a aidé plus de 54 000 personnes par le biais de divers services.
Face à l'escalade des besoins, l'IFRC a officiellement lancé un appel de 10 millions de francs suisses pour soutenir les efforts continus de le CRL dans la fourniture d'une aide et de soins complets aux survivants. À ce jour, 3 millions de francs suisses ont été collectés, ce qui signifie que 70 % de l'appel de fonds n'a pas encore été atteint. Les dons peuvent être faits par l'intermédiaire des sociétés nationales participantes et directement sur le site web de l'IFRC.
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Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67
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Amizmiz est une petite ville du Maroc, située au pied de la chaîne de montagnes du Haut Atlas. Derrière la route principale qui monte dans les montagnes, il y a des centaines de petites rues étroites pleines de maisons mitoyennes.
C'est dans l'une de ces rues que vivaient Khadija, Fatima, Radia et Zineb.
Lorsque la terre a commencé à trembler dans la nuit du 8 septembre, elles étaient toutes chez elles, prêtes à s'endormir après leurs prières nocturnes.
En quelques secondes, les murs de leur maison ont commencé à trembler et à s'effondrer. Elles se sont précipitées dans la rue et ont eu la chance de s'en sortir saines et sauves, mais elles ont perdu tout ce qu'elles possédaient.
Khadija, Fatima, Radia et Zineb font partie d'une communauté de dix familles qui vivent aujourd'hui sous des tentes, à environ deux cents mètres de l'endroit où se trouvaient leurs maisons.
Elles n'ont pas seulement perdu leur maison, elles ont également perdu leurs sources de revenu. Les maris de Khadija, Fatima et Radia travaillaient au marché local, le souk, qui a lui aussi été complètement détruit.
«Nous sommes très reconnaissantes pour toute l'aide que nous avons reçue jusqu'à présent, la solidarité a été incroyable»,déclare Khadija.
«Mais nous savons que la solidarité va s'estomper et que bientôt nous n'aurons plus rien à manger. Nous n'avons plus de revenus, nos maris ne peuvent pas travailler. Nous ne savons pas comment nous pourrons faire face aux semaines à venir», ajoute-t-elle.
Khadija et ses amis veulent rentrer chez elles. Elles veulent que leurs maisons soient reconstruites à l'identique. "Une maison, c'est la vie", explique Khadija.
Dans une situation d'urgence comme le tremblement de terre du 8 septembre, ce sont souvent les enfants qui souffrent le plus et qui ont le plus besoin de soutien pour le relèvement de leur santé mentale.
«Ils crient au milieu de la nuit. Ils font beaucoup de cauchemars. Ils sont aussi beaucoup plus sensibles et pleurent plus souvent. Ils ont peur», explique Khadija.
Mais malgré les circonstances tragiques, Khadija et ses amis veillent à ce que la vie continue, pour eux et leurs enfants.
Grâce aux dons qu'elles ont reçus, elles ont réussi à mettre en place une cuisine fonctionnelle pour nourrir l'ensemble de la communauté, ce qui prouve que, contre toute attente et face à tant de pertes, la solidarité humaine peut prévaloir.
Le Croissant-Rouge marocain soutient la communauté de Khadija, et de nombreuses autres dans tout le pays, en fournissant des secours d'urgence.
Les volontaires offrent également un soutien psychosocial pour aider les gens à surmonter le choc d'une catastrophe aussi soudaine et dévastatrice.
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Le réseau de l'IFRC est engagé sur le long terme dans sa réponse au tremblement de terre du 8 septembre.
Pour soutenir les personnes qui, comme Khadija, ont tout perdu, faites un don à notre appel d'urgence.
Genève, 12 Septembre 2023 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé un appel d'urgence de 100 millions de francs suisses afin d'intensifier les opérations de secours du Croissant-Rouge marocain.
Plus de trois jours après le tremblement de terre qui a frappé le Maroc, l'aide parvient à des zones plus reculées, mais les conditions sont difficiles. Depuis que la catastrophe s'est produite dans la nuit de vendredi à samedi, les équipes du Croissant-Rouge marocain travaillent avec les autorités marocaines. Elles soutiennent les opérations de recherche et de sauvetage, apportent les premiers secours et un soutien psychosocial, aident à transporter les blessés vers les hôpitaux et à évacuer les personnes des bâtiments endommagés, et fournissent de la nourriture et de l'eau.
Dans les 24 heures qui ont suivi le tremblement de terre, nous avons approuvé l'octroi d'un million de francs suisses provenant de notre Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) afin de soutenir le Croissant-Rouge marocain dans ses actions visant à fournir des secours immédiats sur place.
L'appel d'urgence que nous lançons aujourd'hui permettra au Croissant-Rouge marocain de répondre aux besoins les plus urgents et de trouver des solutions temporaires à moyen terme. Il s'agit de la santé, de l'eau potable, de l'assainissement et de l'hygiène, des abris, des articles de secours et des besoins de base (nourriture, articles ménagers essentiels), des moyens de subsistance, de la protection et de l'engagement communautaire.
Le Secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, a déclaré
« L'IFRC lance cet appel pour capitaliser la bonne volonté manifestée par tant de personnes à l'égard du peuple marocain. Les besoins sur le terrain sont considérables et ne feront que croître dans les jours et les semaines à venir.
«Nous demandons à nos partenaires et donateurs de continuer à faire preuve de solidarité avec le peuple marocain et d'aider à renforcer notre soutien collectif aux communautés touchées par le tremblement de terre. Cette réponse d'urgence est un marathon, pas un sprint : les personnes touchées par le tremblement de terre auront besoin d'aide pendant des semaines et des mois. Nous devrons les soutenir non seulement aujourd'hui, mais aussi à l'avenir. Un tremblement de terre d'une telle ampleur nécessite un soutien durable et à long terme.»
Plus d'informations
Sur le site de l'IFRC, vous trouverez une page web régulièrement mise à jour sur l'intervention d'urgence.
Les photos sont disponibles ici.
Pour demander une interview, veuillez nous écrire à l'adresse: [email protected]
A Genève:
Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67
Andrew Thomas: +41 76 367 65 87
À Beyrouth:
Mey Alsayegh: +961 3 229 352
Dans un petit village de Barkeol, en Mauritanie, le soleil a atteint son apogée à midi, obligeant les villageois à se réfugier à l'ombre pour se protéger de ses durs rayons.
Assises sous une tente faite de tissus imprimés colorés, une vingtaine de femmes bavardent et sourient tout en participant à une discussion et à un débat animés. Rakia Salem, volontaire du Croissant-Rouge mauritanien, vient d'achever une session de formation sur la manière de reconnaître les signes de malnutrition chez les enfants à l'aide d'un bracelet spécial.
Rakia a rejoint le Croissant-Rouge mauritanien en 2020 en tant que facilitatrice de ce « club des mères » local, créé la même année.
« Mon rôle est de former les mères au dépistage de la malnutrition chez les enfants à l'aide du bracelet MUAC (mid-upper arm circumference), un outil simple et facile à utiliser qui peut aider à prévenir la détérioration de leur état de santé », explique Rakia.
Pour le démontrer au groupe, elle accueille le courageux petit Mohamed, un garçon de 3 ans dont la malnutrition a été diagnostiquée il y a quelques semaines et qui est aujourd'hui en voie de guérison grâce à un traitement précoce.
La mère sait mieux que quiconque
En Mauritanie, de nombreux enfants risquent de souffrir de malnutrition en raison de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrente, qui touche également de nombreux autres pays d'Afrique subsaharienne.
Face à cette situation, le Croissant-Rouge mauritanien a exploré différents moyens de diagnostiquer les enfants plus rapidement et plus simplement, et les clubs de mères se sont révélés particulièrement efficaces.
« Les mères, qui côtoient leurs enfants tous les jours, sont les mieux placées pour détecter les premiers signes de malnutrition. C'est pourquoi nous les plaçons au centre de nos stratégies de dépistage », explique Mohamed Abdallahi, responsable de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance au Croissant-Rouge mauritanien.
Il existe aujourd'hui dix clubs de mères à Barkeol, qui offrent aux femmes un forum convivial pour discuter de la santé maternelle et infantile, de l'hygiène, de l'assainissement et des bonnes pratiques en matière d'alimentation et de nutrition.
Les femmes qui fréquentent les clubs de mères ont appris à détecter les signes de malnutrition avant qu'ils ne soient trop avancés. La détection précoce permet de réduire considérablement la gravité des cas et d'éviter l'hospitalisation, ce qui soulage les services de santé limités de la région.
«Plus la malnutrition est détectée tôt, plus le traitement est court et efficace. Il y a également moins de complications médicales et le risque de mortalité est plus faible», ajoute Mohamed.
Soutenir les moyens de subsistance des femmes
Les clubs de mères sont également un excellent moyen de renforcer la résilience alimentaire au sein des communautés par d'autres moyens.
Comme la plupart des familles n'ont pas les moyens de satisfaire les besoins alimentaires quotidiens de leurs enfants, le Croissant-Rouge mauritanien forme également les membres des clubs de mères à la mise en place de leurs propres activités lucratives.
Grâce à une petite subvention du Croissant-Rouge mauritanien, le club des mères de Barkeol a ouvert un magasin général où elles vendent de la nourriture à moindre coût aux villageois.
D'autres femmes de la région ont reçu des prêts sans intérêt par l'intermédiaire du club, ce qui leur a permis de créer de petites entreprises de vente de couscous, de transformation des céréales, de confection de vêtements ou de production de soupe. Certaines ont choisi d'investir leur argent dans des cultures maraîchères pour augmenter leurs rendements.
"Nous avions beaucoup de difficultés, mais grâce au soutien du Croissant-Rouge mauritanien, nous sommes maintenant en mesure d'améliorer la sécurité alimentaire de nos familles et de diversifier l'alimentation de nos enfants", explique Khadidiatou Mohamed Abdallahi, présidente du club des mères.
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Afin de soutenir les personnes affectées par l'insécurité alimentaire en Afrique sub-sahérienne; l'IFRC a lancé un appel d'urgence en Octobre 2022 dans le but d'aider les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à fournir dans 15 pays une assistance urgence et à long-terme.
A ce jour, le réseau de l'IFRC a atteint:
600.000 personnes avec l'assistance en bon et en espèces;
425.000 les personnes bénéficiant d'un soutien en matière de santé et de nutrition, y compris l'alimentation complémentaire des enfants;
232.000 les personnes bénéficiant d'un soutien aux moyens de subsistance - comme la formation à des activités génératrices de revenus et à la gestion du bétail;
1,2 million de personnes bénéficient d'une aide en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène.
En Mauritanie,
L'appel soutient les clubs de mères, comme celui de Barkeol, et apporte une aide financière à des milliers de ménages.
Pour faire un don à notre appel et nous aider à atteindre encore plus de personnes, veuillez cliquer ici.
Notre initiative de santé communautaire africaine résiliente et autonome (REACH-Resilient and Empowered African Community Health), en partenariat avecAfrica CDC vise à améliorer la santé des communautés à travers l'Afrique en renforçant les effectifs et les systèmes de santé communautaire efficaces, intégrés et centrés sur les personnes.
«Je vivais paisiblement à Khartoum avant le ramadan. Je suis une mère célibataire, et je vis uniquement avec mes enfants. Je suis réalisatrice et scénariste, et j'avais une nouvelle entreprise. Ça marchait très bien et j'étais heureuse de ma vie jusqu'à ce que la guerre commence», dit-elle.
«Le jour de la guerre, notre voisin est venu nous dire qu'il y avait des problèmes à l'extérieur. Nous sommes habitués aux émeutes, nous en avons tous les jours. Mais soudain, il nous a dit que tout était fermé et que personne ne sortait, qu'ils bombardaient partout, que c'était une véritable guerre.»
«Nous avons entendu des bombardements incessants à l'extérieur. Le bruit était si fort que nous nous cachions. Les enfants avaient tellement peur. Il n'y avait rien à acheter dans les magasins et rien dans la maison. Nous sommes restés une semaine dans ces conditions, puis ils ont dit qu'il y avait un cessez-le-feu pour donner aux gens le temps de se trouver une cachette.»
Lia a alors décidé de se rendre avec ses enfants et d'autres membres de sa famille à Omdurman, une ville située sur la rive ouest du Nil, juste au nord-ouest de Khartoum, pour rester avec son père.
«Nous avons vu beaucoup de choses sur la route. Il y avait des gens armés qui vous demandaient si vous alliez les attaquer. Je leur ai dit que nous n'étions pas leurs ennemis tout en essayant de calmer mes enfants, mais ils étaient très effrayés.
«Omdurman était plutôt sûr. Au départ, nous avons entendu quelques coups de feu, mais soudain, au bout de deux jours, ils ont commencé à bombarder tout près de nous et j'ai eu peur qu'il n'y ait plus aucun endroit sûr autour de Khartoum. Je n'arrivais pas à dormir. Je regardais le ciel - je voyais tous les avions qui tiraient, les couleurs dans l'air et lesbombes. »
Lia et sa famille sont restées à Omdurman pendant encore quelques jours, jusqu'à ce qu'un voleur armé s'introduise dans la maison et les vole pendant qu'ils dormaient. Elle a demandé à son père d'aller avec elle, mais il a refusé de quitter sa maison.
Avant de se mettre en lieu sûr, Lia devait retourner chez elle, à Khartoum, pour récupérer les documents d'identité de sa famille au cas où ils devraient quitter le pays. Mais cela s'est avéré être une autre épreuve. Un trajet en taxi qui durait habituellement 30 minutes s'est prolongé pendant des heures, le chauffeur essayant de trouver des rues sûres à Khartoum pour éviter les violences.
« Nous sommes arrivés à la maison, trés tard. Tout était triste et nous avons pleuré tous ensemble. Nous nous sommes assis devant notre maison, à l'intérieur du portail, jusqu'au matin, parce que je ne trouvais pas la clé. Personne ne dormait. Je tenais mes enfants dans mes bras, tous ensemble».
« Le matin est arrivé. Les tirs se sont arrêtés pendant un petit moment, et nous avions de l'espoir. Mais soudain, ils ont repris. On a cassé notre serrure et on a pris nos papiers et quelques-unes de nos affaires ».
Lia et ses enfants ont alors entamé le long voyage vers Port-Soudan, à plus de 800 km de là, sur la côte.
« Nous avons réussi à nous échapper vers l'endroit où les bus quittaient Khartoum. Nous sommes restés sur la route pendant près de quatre jours, nous arrêtant dans différentes villes pour la nuit, dormant à même le sol à côté du bus. Nous avons frappé aux portes des maisons d'étrangers et ils nous ont aidés parce qu'ils savaient qu'il y avait la guerre à Khartoum. Ils nous ont donné du matériel de cuisine pour que je puisse cuisiner et ils nous ont laissé utiliser leur salle de bain».
« C'était dur. Je m'en suis sortie, mais mes enfants n'ont pas connu ce genre de vie auparavant. Personne ne choisit de vivre ce genre de vie ou de choisir la guerre, mais nous nous sommes retrouvés dans cette situation».
Ils ont fini par arriver à Port-Soudan. Bien que moins dangereux que Khartoum, Lia a eu du mal à trouver un endroit décent où loger sa famille.
« J'ai rejoint le premier camp et c'était très mauvais. Nous y sommes restés un peu plus d'une semaine, mais nous ne pouvions pas rester plus longtemps. Mes enfants étaient malades, alors nous avons déménagé au bord de la plage. Je pensais que ce serait mieux, mais l'après-midi, c'était l'enfer. On ne peut pas rester directement sous le soleil. Après cela, nous avons été emmenés dans un autre camp où nous sommes restés un mois, puis dans un autre. C'est un peu un soulagement, mais les choses vont encore mal. On ne peut pas appeler un camp une maison. Mais au moins, celui-ci est un peu mieux que les autres ».
Lorsqu'on lui a demandé comment le Croissant-Rouge soudanais l'avait aidée tout au long de son épreuve et quelle différence cela avait fait, Lia a répondu :
«La différence est évidente. Dès le début, le Croissant-Rouge a toujours été là pour lui tendre une main chaleureuse en cas de besoin.»
«Ils nous ont apporté des médecins, des médicaments et de la nourriture».
Et l'avenir ?
«Je remercie Dieu d'être en vie. Même si nous avons perdu beaucoup de choses, nous sommes en vie et nous respirons, et mes enfants sont à mes côtés. Je prie simplement pour qu'un jour les choses s'améliorent à nouveau et pour que Khartoum redevienne une ville sûre.»
«Je ne veux plus voyager. Je veux que nos vies et notre pays soient en sécurité et que tous les soucis cessent pour que nous puissions continuer à faire les choses dont nous rêvons.»
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Plus de 1 000 personnes ont perdu la vie depuis que le conflit a éclaté au Soudan le 15 avril, et plus de 12 000 ont été blessées dans les combats.
Le Croissant-Rouge soudanais, soutenu par le réseau de l'IFRC, continue de fournir une assistance humanitaire indispensable malgré les problèmes de sécurité dans le pays.
Pour aider des personnes comme Lia à l'intérieur du Soudan, veuillez faire un don à notre appel d'urgence. Vous trouverez des informations sur le travail que votre don soutiendra ici.
PourEvaTurró, lascienceestbien plus qu’une carrière. Sa passion pour la biologie lui a permisde voir le mondesous un angle différent etdecomprendre,respecter etservirl’environnementetlespersonnesqui l’entourent.
Née dans unefamille de médecins, elle se souvientqu’enfant elle regardaitson grand-pèredispenser des soins auxfamilles dans sa ville natale de Barcelone, en Espagne.Lamédecine est devenue une traditionfamiliale, maiselle adécidéd’étudierles humains et leur interaction avec le mondeen adoptantune perspective différente.
« Je me suis ditque ce serait une bonne idée d’essayer d’aider les gensen me servantde la biologie »,expliqueEvaTurró,qui a récemmentappliquécette approcheen tant quedéléguée aux interventions d’urgence de la Croix-Rouge espagnole au Mozambique et au Honduras, aprèsdes tempêtes dévastatricesen2019 et 2020.
Face auxinondations,aux destructionsetaux bouleversementsqui suivent les grandes tempêtes, lesécosystèmesqui servent de base à la viedes ménages et descollectivitéssontchamboulés. Il estsoudaindifficile de trouver de l’eau potable. Il est impossible de se laveroud’aller aux toilettescomme d’habitude.Lespersonnes touchéessont stressées, affaméesettristes,etdoivent parfoispartagerdes maisons ou des abrisavecde nombreusesautrespersonnes.
Dans cetenvironnement biologique,les maladies et les bactéries peuvent se développer et se propagerfacilement.
Le travail d’Eva consiste àse servir desa connaissance de la nature et de l’êtrehumain pour aider les personnestouchéesà comprendre la science et à prendre des mesures pourse protéger.« J’ai la possibilitéd’aller dans les communautés et d’expliquer de manièrescientifique, par exemple pourquoi il estimportant de selaver les mains,pourquoi nous devonsprévenir des maladies comme la diarrhée etpourquoi ilestimportant de traiter l’eau. »
Ses connaissances sont très utiles pour aider ces communautés à trouver ou àretrouver unaccès à l’eau potableet auxsystèmes d’assainissement,ainsi que pourpromouvoirdesstratégies d’adaptation propres à prévenirla propagation demaladiestelles que ladiarrhée, le choléra ou d’autres maladies infectieuses.
La voie de la science et de l’humanité
Toute jeune déjà,Evasavait qu’elle voulaitaider les autres, mais ce n’estqu’après avoir terminé ses études et avoir passé un certain temps à voyagerqu’elle asu plus précisément ce qu’elle voulait faire. Elle arapidementcompris qu’ellepouvait aussi aiderdes personnesloin de sa ville natale de Barcelone et a doncdécidédes’engagerdans l’humanitaire, encombinantsondésir d’aider les autresetson intérêt pour la science.
Pour sespremièresmissionsinternationales, Eva atravaillé à la promotionde l’hygiène,auMozambiqueaprès le cycloneIdaien2019et au Honduras après quedeuxouragans,Eta et Iota,ont frappél’Amérique centrale à deux semaines d’intervalleen décembre 2020. Ces deux tempêtes ont provoqué d’immensesinondations qui ont touché plus desept millions de personnes.
« Nousnous sommesefforcésd’apporter une aide dansles communautés et les abris où lespersonnestouchées par l’ouragans’étaient réfugiées,ditEva àpropos de son travail au Honduras, non seulementen menantdes activités de sensibilisation, mais aussien distribuant destroussesd’articles d’hygièneféminine. »
Une expérience qui n’a pas de prix
Le bagage scientifique d’Eva lui a permis non seulement detransmettre son savoir de biologiste, mais aussi d’apprendre des autreset de nouer devéritables liens avec des personnes de tous horizons.
« Pouvoir entendre des histoires de vie du monde entier, aller n’importe où dans le monde, pas seulementpour voyager, mais pour aider les autres… ça n’a pas de prix. »
Excellences,
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a travaillé en étroite collaboration avec la Société du Croissant-Rouge soudanais, en étroite coordination avec d'autres partenaires du Mouvement, avant et depuis le début de ce conflit.
Le Croissant-Rouge soudanais est le principal acteur humanitaire du pays. Il compte plus de 40 000 volontaires formés. Il a accès à l'ensemble des 18 États et aux deux parties du conflit pour apporter une aide vitale.
L'IFRC a lancé des appels d'urgence pour intensifier son action en faveur du Croissant-Rouge soudanais et des Sociétés nationales des pays voisins afin de fournir une assistance digne et sûre aux personnes en déplacement.
Excellences – J'appelle aujourd'hui la communauté internationale à prendre les engagements suivants :
Premièrement - Assurer la protection : L'IFRC appelle toutes les parties au conflit à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les blessures et les pertes de vies humaines parmi les civils, et à veiller à ce que les infrastructures civiles essentielles soient protégées.
Deuxièmement - Assurer l'accès : Le Croissant-Rouge soudanais et les autres premiers intervenants doivent disposer de l'espace humanitaire nécessaire pour mener à bien leur travail de sauvetage.
L'IFRC est profondément préoccupée par les rapports faisant état d'une augmentation des cas de violence à l'encontre des civils et d'une recrudescence des cas de violence sexuelle et sexiste.
Troisièmement - Garantir les ressources : Nous demandons instamment aux dirigeants du monde entier d'augmenter d'urgence leur financement afin que les organisations locales, y compris le Croissant-Rouge soudanais, disposent de ressources suffisantes pour sauver des vies.
Le peuple soudanais a besoin de notre soutien aujourd'hui et dans les semaines et les mois à venir. Leurs vies sont en jeu. Le monde ne peut se permettre de détourner le regard.
Merci de votre attention.