Tonga : Un an après le tremblement de terre et le tsunami, les maisons sont reconstruites
Nukualofa/Suva, 13 Janvier 2023 – Un an après le tremblement de terre et le tsunami dévastateurs qui ont coupé les îles Tonga du reste du monde, des maisons sont en train d'être reconstruites pour plus de 200 familles déplacées.
Le processus complexe de reconstruction des communautés brisées, dévastées par la triple catastrophe du volcan, du tsunami qui en a résulté et de la première vague de la pandémie de COVID, a également consisté à nettoyer les réserves d'eau polluées par les cendres, à rétablir les moyens de subsistance perdus et à fournir une aide en espèces aux personnes vivant avec un handicap et aux personnes déplacées qui ont dûes quitter leurs maisons endommagées.
La Croix-Rouge de Tonga a collaboré avec divers partenaires, dont le Gouvernement de Tonga, pour aider les ménages déplacés, dont certains, un an plus tard, cherchent encore un abri mais vivant dans leur famille, chez des amis ou dans des salles paroissiales.
Le Secretaire Général de la Croix-Rouge de Tonga, Sione Taumoefolau, a déclaré:
"La catastrophe continue de se faire sentir dans la vie de tous les habitants des Tonga, mais surtout dans celle des îles périphériques, où les communautés ont été rasées et les moyens de subsistance fragiles détruits.
"Nous devons continuer à renforcer nos efforts pour aider les plus vulnérables d'entre nous, dont beaucoup sont toujours sans domicile.
"Aux côtés de nos partenaires de la Croix-Rouge, nous sommes déterminés à soutenir les communautés les plus touchées dans le long processus de reconstruction de leurs vies."
La Croix-Rouge de Tonga a distribué des bons en espèces aux ménages les plus touchés à Tongatapu et dans les groupes d'îles extérieures de Ha'apai et 'Eua. Les équipes travaillent également avec divers groupes de parties prenantes pour aider les personnes vivant avec un handicap, notamment les familles et les élèves de l'école pour handicapés 'Ofa Tui moe Amanaki.
Dans le cadre d'un projet pilote innovant, la Croix-Rouge de Tonga a collaboré avec le gouvernement et la communauté de Nomuka. Dans le cadre d'un projet de travail contre rémunération, des équipements et un soutien financier ont été fournis pour aider les membres de la communauté à nettoyer les débris de leur lac d'eau douce. L'accès à l'eau potable étant une priorité, la Croix-Rouge a également entrepris un certain nombre de projets dans ce domaine, notamment l'installation de filtres à eau dans les communautés touchées.
La Croix-Rouge de Tonga a également dispensé une formation aux premiers secours psychologiques dont le besoin se faisait cruellement sentir. Ce n'est que maintenant, un an après, que les gens commencent à parler plus librement des événements de cette journée, à révéler certains des traumatismes qu'ils ont ressentis et à dire comment ils y font face.
Le chef de bureau de l'IFRC en Asie-Pacifique, Katie Greenwood, a déclaré:
"Une catastrophe de cette ampleur nécessite un effort coordonné entre les acteurs locaux, nationaux et internationaux. Nos partenaires de la Croix-Rouge ont joué un rôle important à cet égard, en coordonnant étroitement les efforts de réponse et de relèvement au niveau communautaire.
"Compte tenu de l'ampleur de cette catastrophe, la reconstruction et le retour à la normale prendront encore un certain temps. L'IFRC sera aux côtés de la Croix-Rouge de Tonga à chaque étape de ce processus."
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COP27 : Les négociations n'ont pas l'ambition nécessaire de protéger les personnes les plus durement touchées par le changement climatique, prévient l'IFRC.
La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) s'inquiète du fait que les progrès sont au point mort à la COP27 et qu'il existe un risque que l'ambition de tenir et de renforcer les engagements pris à Glasgow s'éloigne.
Alors qu'il ne reste que quelques jours aux dirigeants pour prendre des mesures décisives en matière de changement climatique, les engagements pris en vue de réduire fortement et immédiatement les émissions afin de rester en deçà de la limite de réchauffement de 1,5o°C - et donc de limiter les souffrances humaines supplémentaires - prennent du retard. Et tandis que les négociateurs se penchent sur les questions visant à limiter et à répondre aux impacts humains croissants du changement climatique, les discussions techniques sur l'octroi de financements nouveaux et supplémentaires pour les pertes et dommages, ainsi que pour l'adaptation, progressent trop lentement pour répondre aux besoins des populations.
Au contraire, l'IFRC appelle les parties à s'appuyer sur ce qui a été convenu à Glasgow et à accroître l'ambition et l'action en matière d'atténuation, d'adaptation et de pertes et dommages.
«La lutte contre la crise climatique et ses effets nécessite une réflexion audacieuse et une action encore plus ambitieuse. Les dirigeants mondiaux ne peuvent pas se permettre de rétrograder, mais doivent relever leur niveau d'ambition pour s'attaquer à la crise climatique, qui est déjà dangereuse pour les communautés du monde entier», a déclaré Francesco Rocca, président de l'IFRC.
«L'abandon d'objectifs ambitieux envoie un signal clair aux pays, à savoir que le respect de leurs engagements précédents est facultatif. C'est inacceptable. Les communautés - en particulier celles qui sont les plus touchées par le changement climatique - ont besoin de promesses qui se concrétisent par un soutien nouveau et supplémentaire pour répondre à l'ampleur des besoins», a fait remarquer Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC.
C'est la décennie critique pour agir. Le monde ne peut pas se permettre de gagner du temps ou de faire marche arrière sur les engagements pris pour sauver des vies. Il n'y a pas de temps à perdre. Avec un réchauffement de 1,1o°C, l'IFRC a constaté que 86 % de toutes les catastrophes survenues au cours de la dernière décennie sont liées au climat et aux phénomènes météorologiques extrêmes, touchant 1,7 milliard de personnes. Cela représente une augmentation de près de 35 % depuis les années 1990.
Les communautés sont frappées de manière répétée par des événements extrêmes - le Kenya par exemple, qui a dû faire face à des inondations, puis à des infestations de criquets et maintenant à une sécheresse qui a déclenché l'insécurité alimentaire et entraîné la malnutrition et des décès dans toute la corne de l'Afrique.
"Nous devons investir dans l'action locale. Sans cela, nous continuerons à dire les mêmes choses à la COP28", a répété le Dr Asha Mohammed, Secrétaire Général de la Croix-Rouge du Kenya.
Si nous voulons un jour répondre aux besoins des communautés qui subissent ces multiples événements répétés et qui se chevauchent, il est essentiel d'investir dans des mesures d'atténuation ambitieuses, d'intensifier l'adaptation menée au niveau local et de remédier aux pertes et aux dommages. Les parties doivent répondre aux demandes croissantes de financement au niveau local, pour atteindre les communautés à l'échelle nécessaire. Ces demandes doivent être écoutées et traduites en un texte de décision significatif.
Une étude récente de l'IFRC montre que de nombreux pays et communautés sont laissés pour compte lorsqu'il s'agit d'investir dans l'adaptation au climat. Les financements existants ne suffisent pas à répondre aux besoins actuels, sans parler de l'impact humanitaire accru de phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes plus fréquents et plus intenses.
Selon Maarten van Aalst, directeur du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la COP27 doit agir sur trois fronts : des progrès tangibles dans la mobilisation de fonds nouveaux et supplémentaires pour faire face aux pertes et aux dommages ; davantage de financement pour l'adaptation au climat ; et une ambition accrue pour mettre en œuvre des réductions rapides des émissions afin de maintenir l'espoir de limiter le réchauffement à 1,5C.
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Survivants bloqués en mer : SOS MEDITERRANEE et l'IFRC appellent au respect du droit maritime
L'Ocean Viking - un navire de recherche et de sauvetage affrété par SOS MEDITERRANEE et exploité en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) - a sauvé 234 femmes, enfants et hommes de six bateaux en détresse en Méditerranée centrale entre le 22 et le 26 octobre.
«Les personnes secourues en Méditerranée centrale par des navires devraient et doivent être autorisées à débarquer dans un lieu sûr dans un délai raisonnable, comme c'est le cas pour les opérations de recherche et de sauvetage menées par les autorités et les navires marchands. Les blocages toujours plus importants auxquels sont confrontés les navires de sauvetage dans cette partie de la mer depuis 2018 sont discriminatoires et inacceptables. Maintenir plus longtemps les survivants à bord des navires comme otages du débat politique serait le résultat d'un échec dramatique des membres européens et des États associés» a déclaréXavier Lauth, Directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE.
« Les personnes secourues sont absolument épuisées, déshydratées, en détresse psychologique, et certaines ont besoin de soins médicaux immédiats. Nous avons fourni des soins de santé, de la nourriture, de l'eau, des articles d'hygiène, des premiers soins psychologiques et la possibilité d'appeler et de contacter les membres de leur famille. Mais ils ne peuvent pas se permettre d'attendre plus longtemps, cette incertitude rend la situation insupportable avec un stress qui augmente de jour en jour. Ils ont besoin de toute urgence d'un port sûr», explique Frido Herinckx, responsable des opérations à l'IFRC.
Le droit des personnes à débarquer rapidement dans un lieu sûr ne souffre d'aucun débat. Le blocage actuel du débarquement des opérations de recherche et de sauvetage constitue une violation grave et conséquente du droit maritime. La convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS-Safety of Life at Sea) définit de manière très détaillée les obligations des États et des capitaines en matière de recherche et de sauvetage, depuis l'obligation de répondre et de coordonner la recherche des bateaux signalés en détresse jusqu'à l'obligation de désigner un "lieu sûr dès que cela est raisonnablement possible". Toutes les circonstances sont prises en compte, y compris l'obligation pour les États les plus aptes à aider de coopérer afin d'identifier un lieu sûr pour le débarquement ; l'obligation de fournir une assistance " quels que soient la nationalité ou le statut de ces personnes " (Chapitre V - Règle 33.1- amendement 2004), ainsi que le fait que " l'évaluation du statut des personnes secourues " ne doit pas " retarder indûment le débarquement des survivants ". RÉSOLUTION MSC.167(78) de l'OMI (adoptée le 20 mai 2004)
Conformément aux conventions maritimes, l'Ocean Viking a informé les autorités maritimes compétentes à toutes les étapes des opérations de recherche et de sauvetage et a demandé la désignation d'un lieu sûr.
Nous devons donner la priorité aux opérations de recherche et de sauvetage des personnes en déplacement, quel que soit leur statut, et coopérer dans ce domaine, notamment en mettant en place des mécanismes de débarquement clairs, sûrs et prévisibles pour les personnes secourues.
SOS MEDITERRANEE et l'IFRC demandent instamment aux membres de l'UE et aux États associés de respecter le droit maritime, de coopérer à la désignation d'un lieu sûr pour les survivants de l'Ocean Viking et de mettre fin à la souffrance de centaines d'hommes, de femmes et d'enfants.
COP27 : Le monde ne peut pas se permettre une autre série de vagues promesses, avertit l'IFRC
Genève, 1 Novembre 2022 – Aucune région du monde n'est épargnée par les effets dévastateurs de la crise climatique, mais les communautés les plus vulnérables à ses effets sont celles qui reçoivent le moins d'aide.
Les nouvelles données du plus grand réseau humanitaire du monde montrent qu'aucun des 30 pays les plus vulnérables de la planète ne figure parmi les 30 premiers bénéficiaires du financement de l'adaptation par habitant.
Lors de la COP27, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appellera les dirigeants mondiaux à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à augmenter de manière significative les financements pour permettre aux communautés les plus vulnérables de s'adapter et de faire face aux impacts catastrophiques auxquels elles sont déjà confrontées.
Francesco Rocca, Président de l'IFRC a déclaré:
«Notre planète est en crise et le changement climatique tue les personnes les plus à risque. La COP27 sera un échec si les dirigeants mondiaux ne soutiennent pas les communautés qui sont en première ligne du changement climatique. Les familles qui perdent des êtres chers, leurs maisons ou leurs moyens de subsistance ne peuvent pas se permettre d'attendre de vagues promesses ou de faiblesengagements. »
«Pour sauver des vies maintenant et à l'avenir, nous avons besoin d'une action politique et de changements concrets qui donnent la priorité aux communautés les plus exposées et les aident à devenir plus résilientes. La crise climatique est là maintenant, et nous devons protéger les personnes les plus touchées.»
La science est désormais d'une clarté alarmante quant aux impacts humanitaires du changement climatique. Les données de l'IFRC montrent qu'au cours des dix dernières années, 86 % de toutes les catastrophes déclenchées par des risques naturels ont été causées par des événements météorologiques et climatiques, tuant au moins 410 000 personnes et affectant 1,7 milliard d'autres. Le rapport 2022 du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a montré pour la première fois que le changement climatique contribue déjà à des crises humanitaires, avec environ 3,3 à 3,6 milliards de personnes vivant dans des contextes vulnérables au changement climatique.
Caroline Holt, Directrice des catastrophes, climat et crises de l'IFRC a souligné:
«L'augmentation du financement de l'adaptation est essentielle pour aider les pays à faire face aux impacts du changement climatique et à se préparer à l'avenir, mais la nouvelle analyse de l'IFRC démontre que les fonds ne parviennent pas aux endroits et aux communautés qui en ont le plus besoin. Le financement de l'adaptation au climat par personne est en moyenne inférieur à 1 CHF par personne dans les pays où la vulnérabilité est la plus élevée.»
La Somalie - où des sécheresses extrêmes ont amené le pays au bord de la famine - a été classée au premier rang pour la vulnérabilité climatique, mais n'a été classée que 64e pour le financement de l'adaptation en 2020*. La Somalie a reçu moins d'un dollar par personne pour l'adaptation au changement climatique chaque année, tandis que la République centrafricaine a reçu moins de deux centimes
Selon Maarten Van Aalst, Directeur du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, lorsque les communautés disposent des outils nécessaires pour se préparer aux risques climatiques et les anticiper, elles peuvent empêcher que les événements météorologiques extrêmes ne se transforment en catastrophes. M. Van Aalst souligne que le monde doit également intensifier ses efforts pour lutter contre les pertes et les dommages déjà subis par les personnes qui se trouvent en première ligne de la crise climatique.
Notes aux éditeurs:
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Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ne se contentent pas de répondre aux catastrophes lorsqu'elles se produisent, elles jouent également un rôle essentiel dans la prévention des risques tels que les inondations et les vagues de chaleur. Travaillant en première ligne dans les communautés avant, pendant et après les catastrophes, elles savent ce qui est nécessaire pour répondre aux crises climatiques et aider les communautés à prévenir et à s'adapter aux risques croissants du changement climatique. L'IFRC a pour objectif d'aider les Sociétés nationales membres à atteindre 250 millions de personnes chaque année avec des services d'adaptation et d'atténuation du climat afin de réduire la souffrance et la vulnérabilité.
* La vulnérabilité climatique est déterminée sur la base d'une combinaison de l'analyse de la vulnérabilité climatique à long terme et à court terme par ND-GAIN et l'indice INFORM. ND-GAIN quantifie la vulnérabilité nationale aux perturbations climatiques, tout en évaluant la capacité d'un pays à mobiliser des investissements pour des actions d'adaptation. La vulnérabilité est calculée comme une combinaison de l'exposition, de la sensibilité et de la capacité d'adaptation, tandis que la préparation intègre les composantes économiques, sociales et de gouvernance. L'indice INFORM quantifie le risque de catastrophe national sur la base de l'exposition historique aux risques, de la vulnérabilité et de la capacité d'adaptation.
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La pénurie de vaccins contre le choléra entraîne la suspension temporaire de la stratégie à deux doses, alors que les cas augmentent dans le monde entier
Genève/New York, le 19 octobre 2022 - En raison d'une pénurie mondiale de vaccins contre le choléra, le Groupe international de coordination (GIC) - l'organisme qui gère les approvisionnements d'urgence en vaccins - a dû suspendre temporairement le schéma de vaccination standard à deux doses dans les campagnes de lutte contre les flambées de choléra, au profit d'une approche à dose unique.
Ce changement de stratégie permettra d'utiliser les doses dans un plus grand nombre de pays, à un moment où les épidémies de choléra connaissent une hausse sans précédent dans le monde.
Depuis janvier de cette année, 29 pays ont signalé des cas de choléra, dont Haïti, le Malawi et la Syrie, qui sont confrontés à de vastes épidémies. À titre de comparaison, au cours des cinq années précédentes, moins de 20 pays en moyenne ont signalé des épidémies. La tendance mondiale va vers des épidémies plus nombreuses, plus étendues et plus graves, en raison des inondations, des sécheresses, des conflits, des mouvements de population et d'autres facteurs qui limitent l'accès à l'eau potable et augmentent le risque d'épidémies de choléra.
La stratégie à une dose s'est avérée efficace pour répondre aux épidémies, même si les preuves de la durée exacte de la protection sont limitées et que la protection semble beaucoup plus faible chez les enfants. Avec un schéma à deux doses, lorsque la deuxième dose est administrée dans les 6 mois suivant la première, l'immunité contre l'infection dure 3 ans.
L'avantage de l'administration d'une seule dose l'emporte toujours sur l'absence de dose: bien que l'interruption temporaire de la stratégie à deux doses entraîne une réduction et un raccourcissement de l'immunité, cette décision permettra de vacciner davantage de personnes et de les protéger à court terme, si la situation mondiale du choléra continue de se détériorer.
L'approvisionnement actuel en vaccins contre le choléra est extrêmement limité. Son utilisation pour les interventions d'urgence est coordonnée par le GIC qui gère le stock mondial de vaccins anticholériques oraux. Sur le total de 36 millions de doses qui devraient être produites en 2022, 24 millions ont déjà été expédiées pour des campagnes préventives (17 %) et réactives (83 %) et 8 millions de doses supplémentaires ont été approuvées par le GIC pour le deuxième cycle de vaccination d'urgence dans 4 pays, ce qui illustre la grave pénurie de ce vaccin. Comme les fabricants de vaccins produisent au maximum de leur capacité actuelle, il n'y a pas de solution à court terme pour augmenter la production. La suspension temporaire de la stratégie à deux doses permettra de réorienter les doses restantes pour répondre à d'éventuels besoins pour le reste de l'année.
Il s'agit d'une solution à court terme, mais pour atténuer le problème à plus long terme, il est urgent d'agir pour augmenter la production mondiale de vaccins.
Le GIC continuera à surveiller les tendances épidémiologiques mondiales ainsi que l'état du stock de vaccins contre le choléra, et réexaminera régulièrement cette décision.
A propos du GIC
Le GIC est un groupe international qui gère et coordonne la fourniture de vaccins et d'antibiotiques d'urgence dans les pays lors de grandes épidémies. Il gère le stock mondial de vaccin oral contre le choléra. Le groupe est composé de membres de l'OMS, de Médecins Sans Frontières, de l'UNICEF et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Le GIC a été créé en 1997, à la suite de grandes épidémies de méningite en Afrique, en tant que mécanisme permettant de gérer et de coordonner la fourniture de vaccins et d'antibiotiques d'urgence aux pays lors de grandes épidémies. Depuis la constitution du stock de vaccins contre le choléra en 2013, 120 millions de doses de vaccin oral contre le choléra ont été expédiées à 23 pays, dont 73 millions (60 %) ont été approuvées pour une intervention d'urgence.
Contacts médias
IFRC: Jenelle Eli +41 79 935 97 40 +1 202 603 6803 [email protected]
MSF: Lukas Nef +41792400790 +41443859457 [email protected]
UNICEF: Tess Ingram +1 347 593 2593 [email protected]
OMS: WHO Media inquiries Telephone: +41 22 791 2222 Email: [email protected]
La population évacue pour se mettre en sécurité après le passage du typhon Noru aux Philippines
Kuala Lumpur/Manille, le 25 septembre 2022 - Les habitants du nord des Philippines se précipitent vers des zones sécurisées et des centres d'évacuation alors que le super typhon Noru (appelé localement Karding) commence à frapper des milliers de villes, de maisons et d'infrastructures. Le typhon, dont les vents ont atteint une vitesse maximale de 260 km/h, a touché terre sur les îles Polillio, au nord-est des Philippines, ce dimanche après-midi, heure locale.
Les équipes de la Croix-Rouge philippine sont sur le terrain, mobilisées pour porter assistance et évacuer les personnes vers des lieux sûrs. Le typhon Noru sera la plus forte tempête qui frappera le pays cette année. Il est aussi intense et destructeur que le super typhon Rai de l'année dernière, qui a détruit 1,5 million de maisons en décembre.
Richard Gordon, Président de la Croix-Rouge philippine, a déclaré :
«Cette tempête est la plus forte qui nous ait frappés cette année. Il est essentiel que nous mettions tout le monde en sécurité dès maintenant, car ce typhon va causer des ravages dans tout le centre de Luzon, y compris dans notre capitale, Manille.
«Nos volontaires sont en état d'alerte et collaborent avec les autorités pour acheminer les habitants vers les centres d'évacuation avec tout ce dont ils ont besoin. Nous avons également prépositionné des secours d'urgence, des repas chauds et des fournitures médicales en prévision. Nos camions-citernes transportant de l'eau potable et nos camions destinés au déblayage rapide des débris, de la boue et des arbres tombés pour rendre les routes accessibles pour atteindre les communautés sont également en place.
« Nous conseillons aux populations de recharger leurs téléphones, d'emporter de la nourriture et de prendre leurs effets personnels importants. Rien ne permet de prévoir l'ampleur des perturbations.»
Le littoral oriental de l'île de Luzon (qui fait face à l'océan Pacifique) est déjà frappé par des vents violents et de fortes pluies. Dans les ports, des centaines de personnes sont laissées pour compte, les opérations aériennes et maritimes étant interrompues. Cette île est la plus grande et la plus peuplée du pays.
Alberto Bocanegra, chef du bureau de pays de l'IFRC aux Philippines, a déclaré :
«Nous avons tiré des enseignements de notre réponse au typhon le plus puissant de l'année dernière, Rai. Nous pensons que nous continuons à adapter nos réponses d'urgence et que nous sommes prêts à faire face à l'intensité de cette tempête.
«Ces événements météorologiques s'intensifient et deviennent plus fréquents. La super tempête qui a frappé le sud-est des Philippines s'est produite il y a à peine dix mois, et les personnes touchées peinent à recoller les morceaux. Nous devons être efficaces et nous adapter rapidement, quelle que soit la gravité de la situation.
«L'IFRC travaille en étroite collaboration avec la Croix-Rouge philippine et apporte son aide et son soutien.»
Les Philippines sont frappées par des pluies torrentielles, des vents violents, des inondations et des tempêtes tropicales plusieurs fois par an.
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Le Sri Lanka au bord d'une crise humanitaire
Colombo/Kuala Lumpur, 21 Juillet 2022 – La crise économique au Sri Lanka est en train de se transformer en l'une des pires crises humanitaires que le pays ait connues depuis des décennies, avec 6,7 millions de personnes ayant désormais un besoin urgent d'aide humanitaire.
Des millions de familles sont confrontées à des pénuries de nourriture, de carburant, de gaz de cuisson, de fournitures essentielles et de médicaments alors que les impacts humanitaires de la crise économique continuent de se multiplier.
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) est particulièrement préoccupée par le sort des 2,4 millions de personnes qui vivent déjà sous le seuil de pauvreté et qui sont parmi les plus touchées par la perte de leurs moyens de subsistance, les pénuries alimentaires et la hausse vertigineuse du prix des produits de première nécessité.
Le secrétaire général de la Croix-Rouge du Sri Lanka, Mahesh Gunasekara, a déclaré :
«La situation a pris une tournure préoccupante pour les personnes qui luttaient déjà pour mettre de la nourriture sur leur table pendant la pandémie de COVID-19. C'est encore plus difficile pour les familles monoparentales et les millions de personnes qui ne peuvent pas travailler ou envoyer leurs enfants à l'école à cause de la crise du carburant.
«Nous avons besoin de l'aide internationale maintenant pour aider des millions de personnes à reprendre leur vie en main et à éviter le pire. Nous devons agir rapidement pour que des vies puissent être sauvées.»
L'IFRC soutient la société de la Croix-Rouge du Sri Lanka qui est le principal acteur humanitaire national. La Croix-Rouge du Sri Lanka est une organisation neutre et impartiale qui fournit une assistance humanitaire depuis l'indépendance du pays.
Plus de 10 000 packs de ration alimentaire sec et 4 000 subventions en espèces ont été distribuées à ce jour dans 25 districts du comté, 5 000 kits scolaires ont été distribués dans 10 districts. De l'eau potable est fournie aux personnes faisant la queue pendant des jours pour obtenir du carburant et des colis alimentaires pour 10 000 familles dans quatre districts. La Croix-Rouge du Sri Lanka travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Santé pour fournir aux hôpitaux les médicaments essentiels qui font actuellement défaut.
Les secouristes et les ambulances de la Croix-Rouge ont apporté une réponse médicale d'urgence à plus de 20 000 personnes blessées lors des récentes manifestations, notamment les manifestants et les forces de sécurité. La Croix-Rouge du Sri-Lanka a fourni des services d'ambulance à plus de 1000 personnes et les a transportées dans des hôpitaux pour des traitements supplémentaires.
S'exprimant depuis Colombo, Maryann Horne, conseillère spéciale de l'IFRC pour les crises humanitaires et les urgences, a déclaré :
«Les effets de la crise économique se font sentir dans tous les secteurs. La crise économique plonge dans le désespoir les personnes les plus vulnérables, soit environ 2,4 millions de personnes vivant déjà sous le seuil de pauvreté. Sans revenu, les gens arrivent à peine à s'en sortir et sont obligés de vendre leurs biens, de s'endetter et de réduire leur consommation de nourriture tandis que de nombreux enfants ne peuvent pas aller à l'école.
«L'appel d'urgence permettra de répondre aux besoins humanitaires les plus urgents. Il permettra de contribuer à protéger les personnes les plus vulnérables à un moment où les gens n'ont pas d'argent, pas d'emploi et pas de carburant.»
L'IFRC a lancé un appel d'urgence en faveur de la Croix-Rouge du Sri Lanka pour un montant de 28 millions de francs suisses afin de fournir une aide humanitaire d'urgence.
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L'IFRC met en garde contre les conséquences tragiques de la vague de chaleur qui s'intensifie en Europe.
Budapest, 14 juillet 2022 - Dans toute l'Europe, des températures extrêmes ont entraîné des vagues de chaleur dangereuses et des incendies de forêt. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) exhorte les villes et les communautés à se préparer pour éviter une nouvelle catastrophe.
Depuis le mois de mai, l'Europe figure parmi les "points chauds de la canicule" les plus rapides au monde. Les prévisions ne montrent aucun signe d'accalmie. De nombreuses régions d'Europe occidentale connaissent des températures extrêmes et des pays comme le Portugal luttent contre des incendies de forêt qui font rage et touchent des milliers de personnes.
«Avec la crise climatique, cette chaleur fait partie de notre "nouvelle normalité», explique Maarten Aalst van, directeur du centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. «Ces événements mortels sont désormais plus fréquents et plus intenses».
Au cours des dix dernières années, les catastrophes liées au climat et aux conditions météorologiques ont tué plus de 400 000 personnes, affecté 1,7 milliard d'autres et déplacé en moyenne 25 millions de personnes chaque année dans le monde. Les personnes les plus exposées aux vagues de chaleur sont les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes et les personnes souffrant de problèmes de santé préexistants. Les vagues de chaleur ont des répercussions en cascade dans d'autres domaines de la société, comme la réduction de la production économique, la mise à rude épreuve des systèmes de santé et les coupures de courant.
Le personnel et les volontaires des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de toute la région soutiennent les communautés qui se préparent à la canicule ou qui en subissent les conséquences. En même temps, les équipes répondent aux incendies de forêt dévastateurs, notamment au Portugal, mais aussi en Espagne, en Italie, en France, en Grèce et en Turquie, provoqués par la chaleur extrême.
«Beaucoup ont dû évacuer leur maison avec le peu d'affaires qu'ils pouvaient porter», explique Ana Jorge, présidente de la Croix-Rouge portugaise. «Nos équipes médicales s'efforcent de s'assurer que les gens se mettent en sécurité, de fournir des soins de santé essentiels à ceux qui souffrent de brûlures et d'autres blessures, et de leur fournir un lit pour dormir et le nécessaire pendant qu'ils décident de leurs prochaines étapes.»
With heat waves becoming more likely around the world as the climate crisis worsens, more preparedness and early warning systems are required to reduce and manage the risks.
«Les gens ne sont pas toujours conscients des dangers de la chaleur. Mais lorsque les communautés comprennent les risques et prennent des mesures simples pour s'y préparer, elles peuvent éviter des tragédies inutiles», déclare M. van Aalst. «Nous exhortons les villes et les communautés à se préparer et à prendre les mesures nécessaires pour sauver des vies, aujourd'hui et à long terme.»
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A Budapest: Corrie Butler,[email protected]+36 704306506
AAthène: Georgia Trismpioti, [email protected] +30 6971809031
Note aux éditeurs:
Le Guide de la canicule pour les villes et le kit d'action urbaine de l'IFRC sont des ressources destinées aux responsables municipaux, aux urbanistes et aux organisations communautaires pour anticiper et planifier la chaleur urbaine extrême et réduire les risques mortels.
La boîte à outils pour le refroidissement urbain du C40 propose des approches pour abaisser les températures urbaines et réduire l'impact de l'effet de chaleur urbain ; L'outil sur les avantages des villes résilientes à la chaleur" aide les urbanistes et les décideurs à quantifier les avantages sanitaires, économiques et environnementaux des mesures d'adaptation.
Une vague de chaleur est une période prolongée de températures anormalement élevées et souvent d'une forte humidité. La chaleur extrême peut provoquer un malaise, une déshydratation et d'autres maladies aiguës, et aggraver les maladies cardiovasculaires et respiratoires.
Il existe désormais une montagne de preuves que le changement climatique augmente l'occurrence des vagues de chaleur mortelles. Par exemple, les scientifiques ont conclu que le changement climatique a rendu la vague de chaleur de 2022 en Inde et au Pakistan 30 fois plus probable, la vague de chaleur de 2019 en Europe occidentale au moins 10 fois plus probable, la vague de chaleur de 2019-20 en Australie qui a contribué aux feux de brousse dévastateurs 10 fois plus probable, et que la chaleur extrême dans le nord-ouest des États-Unis et au Canada en 2021 aurait été pratiquement impossible sans changement climatique. Pour plus de détails, voir par exemple les analyses de l'attribution des phénomènes météorologiques mondiaux.
Un tremblement de terre meurtrier frappe l'Afghanistan déjà en proie à la crise
Le Croissant-Rouge afghan, en collaboration avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), s'est mobilisé pour venir en aide aux communautés touchées par le séisme meurtrier de magnitude 5,9 qui a frappé la région du sud-est de l'Afghanistan tôt le matin du mercredi 22 juin.
Selon les premières informations, au moins 1000 personnes ont été tuées, et le nombre de victimes devrait augmenter au fur et à mesure que les secouristes atteignent les villages les plus durement touchés, où les habitants restent prisonniers des décombres. Les districts éloignés des provinces de Khost et de Paktika ont été les plus touchés.
Le personnel et les volontaires du Croissant-Rouge afghan issus des communautés touchées ont été parmi les premiers à intervenir, aux côtés des autorités locales et d'autres organisations humanitaires. Des équipes supplémentaires ont été déployées depuis Kaboul et les provinces voisines afin d'accélérer l'acheminement de l'aide.
De plus, les denrées alimentaires, les articles non alimentaires et les médicaments qui étaient en stock ont été redirigés vers les zones les plus durement touchées par le séisme afin de répondre aux besoins immédiats.
Dr Mohammad Nabi Burhan, Secrétaire Général du Croissant-rouge Afghan a déclaré :
"Ce dernier tremblement de terre est une nouvelle tragédie horrible pour l'Afghanistan, comme s'il n'y en avait pas assez. Il a frappé dans un contexte sinistre où plus de 50 % de notre population a un besoin urgent d'aide humanitaire en raison d'une combinaison de crises catastrophiques."
“Il est déchirant de voir une telle souffrance humaine parmi des personnes qui luttaient déjà pour se remettre des effets de décennies de conflit, de sécheresse grave, d'inondations et de difficultés économiques extrêmes, entre autres chocs."
Des camions du Croissant-Rouge afghan transportant des articles de secours et des médicaments ainsi que des ambulances ont été envoyés dans les zones touchées. Ils viendront compléter les équipes sanitaires mobiles qui étaient déjà opérationnelles à Paktika, dont certaines ont été réorientées pour répondre aux besoins immédiats résultant du tremblement de terre.
Necephor Mghendi, Chef de délégation de l'IFRC pour l'Afghanistan, a déclaré:
"Les intervenants et les institutions locales ont joué un rôle essentiel en sauvant la vie de milliers de personnes qui, autrement, seraient encore piégées dans les décombres. Le renforcement de la capacité de préparation locale est le moyen le plus sûr et le plus rapide d'apporter une réponse efficace."
"Nous n'avons que récemment révisé notre appel d'urgence afin d'accroître l'aide d'urgence, les services de santé et l'aide au relèvement dans presque toutes les provinces d'Afghanistan qui sont aux prises avec un cocktail de crises humanitaires catastrophiques. À la suite du séisme meurtrier, nous allons devoir intensifier encore nos opérations à Khost et Paktika."
L'IFRC a débloqué 750 000 francs suisses de son Fonds d'urgence pour les secours en cas de catastrophe (DREF) afin de soutenir une réponse rapide du Croissant-Rouge afghan. Un soutien mondial et une solidarité accrus sont nécessaires pour fournir une aide humanitaire.
Dans le cadre de son soutien continu, l'IFRC lance un appel urgent à la communauté internationale pour 90 millions de francs suisses afin d'aider le Croissant-Rouge afghan à fournir des secours d'urgence, des services de santé et une aide au relèvement à plus d'un million de personnes dans les provinces frappées par des crises multiples. Ce montant comprend 10 millions de francs suisses supplémentaires pour répondre aux besoins engendrés par le tremblement de terre.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, veuillez contacter:
AGenève: Benoit Matsha-Carpentier, Directeur par intérim du département Communication, Mob: +41 (0)79 213 24 13, Email: [email protected]
EnAsia/Pacific: Rachel Punitha, Manager par intérim de la Communication, Mob: +60 19 791 3830, Email: [email protected]
Amériques : Le rétablissement de la confiance des communautés vulnérables est essentiel pour un relèvement équitable et inclusif après deux ans de pandémie, affirme l'IFRC
Panama, 23 Mars 2022 – La confiance des migrants, des communautés hôtes et des populations autochtones envers les autorités et les décideurs locaux sur les questions liées au COVID-19 a chuté d'un tiers par rapport au début de la pandémie. C'est l'une des principales conclusions de "COVID-19 dans les Amériques : à l'écoute des plus vulnérables", une étude réalisée par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) dans neuf pays d'Amérique latine et des Caraïbes, qui a analysé les perceptions duCOVID-19 dans les communautés les plus vulnérables.
Le rapport révèle que les humanitaires constituent le deuxième groupe le plus digne de confiance après les scientifiques. Il montre également qu'une confiance élevée ou modérée dans les dirigeants gouvernementaux est associée à une plus grande confiance dans la sécurité et l'efficacité des vaccins.
Diana Medina, Responsable de l'engagement communautaire et de la redevabilité pour l'IFRC dans les Amériques,déclare:
''L'écoute des communautés, l'utilisation des données pour concevoir des interventions adaptées aux contextes changeants de la pandémie et les approches de réponse dirigées localement sont essentielles pour renforcer la confiance dans les vaccins et protéger les populations contre le COVID-19. Si les gens n'ont pas confiance dans les vaccins ou ne peuvent pas y avoir accès, les taux de vaccination resteront faibles, et cette pandémie ne prendra pas fin. Nous espérons que les conclusions et les recommandations du rapport serviront de base pour redéfinir les stratégies sur le terrain et les processus de plaidoyer nécessaires pour que les campagnes de vaccination atteignent le dernier kilomètre''.
L'étude révèle également que, malgré leur volonté de se faire vacciner, les migrants et les communautés autochtones rencontrent de grandes difficultés pour accéder au vaccin, telles que de longues distances, de longues files d'attente ou des problèmes d'enregistrement. En effet, les populations indigènes ont indiqué avoir reçu moins d'informations que le reste de la population qui a été consultée et elles affirment être plus réticentes à adopter toutes les mesures de protection du COVID-19.
Maria Franca Tallarico, responsable régionale de l'IFRC pour la santé et les soins pour les Amériques, a déclaré :
"Même si des progrès significatifs ont été réalisés pour contrôler la propagation du COVID-19, la pandémie n'est pas encore terminée. De nombreuses personnes ne sont toujours pas vaccinées ou bénéficient de programmes de vaccination incomplets. Il est essentiel de comprendre ce que ces groupes pensent du virus et de la vaccination pour maintenir le dialogue, approcher les communautés de manière contextualisée afin de faciliter la mise en place de comportements et d'habitudes sains, favoriser un relèvement équitable et inclusif et augmenter les taux de vaccination, réduisant ainsi le risque de prolifération de nouveaux variants.''
La plupart des personnes interrogées ont déclaré avoir trouvé les messages sanitaires sur le COVID-19 utiles et efficaces. Cependant, il est essentiel de tenir compte des différences qui existent au sein des mêmes communautés. Les décideurs et les autorités locales doivent renforcer le dialogue avec les communautés vulnérables pour mettre en œuvre des stratégies de réponse COVID-19 différenciées, contextualisées et basées sur les besoins de groupes spécifiques tels que les communautés indigènes, les migrants et les réfugiés.
Pour améliorer l'efficacité de l'information sur le virus et les vaccins, l'IFRC encourage l'utilisation de messages adaptés et compréhensibles dans les langues maternelles, en utilisant les acteurs les plus fiables comme porte-parole auprès des communautés. Elle suggère également d'articuler les activités avec le personnel de santé et les organisations humanitaires en tant qu'acteurs clés pour renforcer la confiance et promouvoir une plus grande adoption des mesures de protection et de vaccination contre le COVID-19.
La poursuite des efforts de plaidoyer pour garantir un accès universel et rapide aux vaccins restera également essentielle pour vaincre la pandémie, de même que la promotion de la mise en œuvre de mesures de relèvement socio-économique répondant aux besoins des ménages et des groupes les plus vulnérables.
Cette étude a été réalisée entre juin et octobre 2021 et repose sur une enquête menée auprès de 7 743 personnes en Argentine, en Bolivie, au Brésil, en Colombie, au Guatemala, en Jamaïque, au Nicaragua, au Panama et à Trinité-et-Tobago. Dans ces pays, les équipes locales de la Croix-Rouge, qui jouent un rôle clé basé sur des relations durables avec les communautés, ont exploré les perceptions de populations particulièrement vulnérables, concernant quatre aspects : l'accès et l'impact de l'information sur le COVID-19, les connaissances et la perception de la vaccination, la confiance dans le vaccin COVID-19, et l'impact socio-économique de la pandémie.
Notes et informations complémentaires:
Deux ans après le premier cas de COVID-19, la région des Amériques enregistre 2,7 millions de décès associés, 1,7 milliard de doses de vaccins administrées et un recul de près de 30 ans des niveaux d'extrême pauvreté en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu'une augmentation des inégalités entre les sexes et du travail des enfants.
Depuis le début de la pandémie, la Croix-Rouge a contribué à un accès équitable aux vaccins et a mis en œuvre des programmes de réponse au COVID-19 dans les Amériques :
la communication sur les risques par des approches adaptées et contextualisées aux communautés, ainsi que des activités de mobilisation communautaire et de promotion de l'hygiène auprès de 52 millions de personnes,en particulier, 10 millions ont reçu des informations sur le vaccin COVID-19;
la mise en œuvre d'activités d'assainissement et d'hygiène auprès de 13 millions de personnes;
le soutien à la vaccination de 3,4 millions de personnes la fourniture d'une aide alimentaire ou autre assistance à 86 millions de personnes et;
l'assistance à 358 mille personnes avec des services de santé mentale et un soutien psychosocial.
Pour plus d'informations ou pour programmer des entretiens avec des spécialistes sur la situation du COVID-19 dans la région des Amériques, veuillez contacter le bureau régional des Amériques à Panama:
David Quijano, +57 310 559 2559, [email protected]
Susana Arroyo, [email protected]
Ukraine : Des millions de personnes sont menacées, les difficultés sanitaires accentuent les vulnérabilités.
Budapest/Genève, 10 mars 2022 - Alors que le conflit se poursuit en Ukraine et qu'une vague de froid s'abat sur le pays, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) met en garde contre les conséquences désastreuses pour la santé - notamment la propagation du COVID-19 - et la santé mentale de millions de personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Les combats en Ukraine se poursuivent depuis deux semaines et n'ont laissé personne indemne. On estime que 18 millions de personnes, soit un tiers de la population du pays, auront besoin d'une aide humanitaire, et plus de 2,3 millions de personnes ont fui vers les pays voisins. Alors que la vie de millions de personnes est bouleversée, il existe une réelle inquiétude quant à la propagation des maladies, à l'aggravation des conditions de santé préexistantes et à l'augmentation des problèmes de santé mentale.
"De nombreuses personnes touchées étaient déjà vulnérables avant le conflit et sont aujourd'hui confrontées à une situation encore plus difficile car elles perdent leurs maisons et leurs moyens de subsistance, sont contraintes de chercher un abri où elles le peuvent ou fuient leur pays en quête de sécurité. Elles ont un besoin urgent de nourriture, d'eau et d'abris, mais aussi de soins médicaux d'urgence, de mesures de protection et de soutien psychosocial pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande", a déclaré Birgitte Bischoff Ebbesen, Directrice Régionale de l'IFRC pour l'Europe.
À la gare de Przemyśl en Pologne, une femme pleurait et était réconfortée par un volontaire de la Croix-Rouge polonaise. Lorsqu'on lui a demandé ce qui s'était passé, elle a répondu qu'elle avait passé toute la nuit et toute la journée à attendre le train en provenance d'Ukraine qui devait mettre sa fille en sécurité. Le train est finalement arrivé, mais pas sa fille.
Les personnes qui fuient les conflits vivent souvent des situations extrêmement pénibles, des pertes et des traumatismes, qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur capacité à faire face. Un soutien psychosocial sera nécessaire dans les jours, les semaines et les mois à venir.
Dans les situations de conflit, les mesures de santé publique visant à empêcher la propagation des maladies deviennent extrêmement difficiles. Les gens sont contraints de s'abriter dans des espaces surpeuplés où les conditions sanitaires ou l'accès aux services de santé de base sont limités, ce qui augmente le risque d'épidémies de maladies infectieuses, telles que la tuberculose et les maladies diarrhéiques. La propagation du COVID-19 est particulièrement préoccupante car le taux de vaccination en Ukraine est parmi les plus bas d'Europe, un tiers seulement de la population ayant reçu la première dose. L'Ukraine a également l'un des taux les plus élevés au monde de tuberculose multirésistante.
Pour ajouter à une situation déjà désespérée, les températures descendent en dessous de zéro. Il y a un besoin urgent de vêtements chauds et d'abris adéquats pour protéger des intempéries les personnes se trouvant dans des lieux temporaires et celles qui font la queue aux frontières, dont la majorité sont des femmes, des enfants et des personnes âgées.
"Nos équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Ukraine et des pays voisins font tout leur possible pour soutenir toute personne dans le besoin, en particulier les personnes les plus à risque. Il s'agit notamment les mineurs non accompagnés, les familles monoparentales, les personnes âgées et les personnes handicapées. Ils ont le soutien total de l'IFRC et de notre réseau mondial, mais des fonds supplémentaires sont désespérément nécessaires car des millions de vies sont en jeu. Même si le conflit armé devait prendre fin demain, les conséquences humanitaires se feront sentir pendant des années", a ajouté M. Bischoff Ebbesen.
Notes aux rédacteurs
En Ukraine, les équipes de la Croix-Rouge dispensent des formations en premiers secours, aident dans les centres d'accueil et pour le transport des personnes en lieu sûr, et distribuent des articles de secours, notamment des vêtements chauds. Malgré le danger mortel qu'ils courent eux-mêmes, 3 000 nouveaux volontaires locaux se sont mobilisés pour soutenir leurs voisins.
En Hongrie, les équipes de la Croix-Rouge gèrent trois points de services sanitaires à la frontière. Elles gèrent également des centres d'accueil et de collecte où elles accueillent les personnes qui traversent la frontière depuis l'Ukraine et distribuent des produits de première nécessité.
En Pologne, où 60 % (plus d'un million) de personnes trouvent refuge en provenance de l'Ukraine, la Croix-Rouge polonaise a activé plus de 20 équipes de secours, dont environ 450 médecins, qui fournissent des soins de santé et un soutien psychosocial 24 heures sur 24 à cinq des huit points frontaliers ainsi que dans les grandes villes.
En Moldavie, les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge moldave ont apporté leur soutien à environ 200 000 personnes qui ont traversé la frontière en provenance de l'Ukraine. Ils sont présents à tous les points de passage frontaliers et proposent du thé chaud, de la nourriture chaude, des couches et des équipements de protection individuelle, notamment des masques et du désinfectant. Les volontaires aident également dans les centres d'accueil, participant à la préparation des repas et jouant avec les enfants.
En Russie, les équipes de la Croix-Rouge ont livré 187 tonnes d'aide, notamment des vêtements, des kits d'hygiène, des produits pour bébés et des articles ménagers. Elles fournissent un soutien psychosocial, ont ouvert une ligne téléphonique d'aide à la santé mentale et, à ce jour, ont assuré 756 consultations. Plus de 160 appels ont été reçus par la ligne d'assistance téléphonique pour le rétablissement des liens familiaux.
En Roumanie, des volontaires et des employés de la Croix-Rouge locale sont présents à divers postes frontières pour distribuer de la nourriture, de l'eau, des produits de première nécessité, des produits d'hygiène et des milliers de cartes SIM aux personnes dans le besoin. La Croix-Rouge aide les autorités locales à équiper les centres d'accueil de tentes, de literie, de nourriture et d'articles d'hygiène et d'articles pour bébés. Les volontaires visitent également les centres de placement, jouent avec les enfants et aident le personnel local à préparer la nourriture et les autres aides nécessaires.
En Slovaquie, la Croix-Rouge est présente aux trois postes frontières du pays, où des équipes fournissent des services tels que des abris chauffés, l'orientation vers des services essentiels et les premiers secours. Comme les gens quittent rapidement la zone frontalière, la Croix-Rouge intensifie rapidement son soutien le long des routes. Ce soutien comprend un soutien psychosocial et la mise à disposition d'espaces adaptés aux enfants ; des services sociaux, en particulier l'orientation vers des services tels que l'éducation, les soins de santé et l'enregistrement pour obtenir un statut légal ; la fourniture de premiers soins, des évaluations de santé, l'orientation vers des soins cliniques et le test COVID-19.
Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, veuillez contacter :
ABudapest: Kathy Mueller, [email protected], +1 226 376 4013
A Budapest: Nora Peter, [email protected], +36 70 953 7709
AGenève: Caroline Haga, +358 50 598 0500, [email protected]
En savoir plus sur l'appel d'urgence de l'IFRC pour l'Ukraine et les pays affectés.
Photos et vidéos:
Ukraine - Romania - Hungary - Croatia - Poland - Slovakia - Russia - Moldova - IFRC Newsroom
Le Covid-19, deux ans après : une nouvelle normalité pour certains et un risque persistant pour des millions d’autres, préviennent la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge
Genève, le 7 mars 2022 – Deux ans après le début de la pandémie de Covid-19, alors que de nombreux pays déclarent la crise terminée, des millions de vie sont toujours en jeu. Une grande partie des pays ne disposent pas d’une couverture vaccinale élevée, de systèmes de santé solides ou de capacités de dépistage pour pouvoir se diriger vers une « nouvelle normalité ». Tant que tous n’auront pas accès aux mêmes outils pour lutter contre le Covid-19 et s’en relever, cette crise ne pourra pas être résolue et continuera d’avoir un impact sur tout le monde.
Le président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale), Francesco Rocca, a déclaré :
« “Vivre avec le virus” est un privilège dont de nombreux pays et communautés dans le monde ne peuvent se targuer. Garantir un accès équitable aux vaccins, aux diagnostics et aux traitements permettra non seulement de sauver des vies, mais aussi de protéger le monde contre l’émergence de variants nouveaux et plus dangereux. Il s’agit de la seule voie vers la normalité. Aucun d’entre nous ne sera en sécurité tant que nous ne le serons pas tous. »
Le personnel et les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge œuvrent sans relâche pour améliorer l’équité et faire en sorte qu’une fois arrivés sur le tarmac de l’aéroport, les vaccins parviennent ensuite aux personnes et aux communautés vulnérables, à risque et marginalisées. Leur rôle est crucial, non seulement pour aider les personnes à se faire vacciner, mais aussi pour informer les communautés, renforcer la confiance et dissiper les fausses informations sur les vaccins contre le Covid-19. Depuis le début de la pandémie, ils ont atteint plus de 300 millions de personnes par le biais des activités de vaccination.
Dans des pays comme la Zambie, où les systèmes de santé sont fragiles et où les rumeurs à propos des vaccins se propagent rapidement, l’approvisionnement en vaccins n’est qu’un des nombreux obstacles. La Croix-Rouge de Zambie a mis en place une campagne de vaccination mobile contre le Covid-19, amenant directement les vaccins aux personnes dans les zones difficiles d’accès. Les volontaires encouragent les communautés à se faire vacciner, font connaître les centres de vaccination mobiles, fournissent des informations sur les vaccins et mobilisent les dirigeants locaux afin qu’ils encouragent les comportements sûrs.
L’Afghanistan est durement touché par une nouvelle vague d’infections, à laquelle le système de santé du pays a du mal à faire face. Le Croissant-Rouge afghan s’emploie à renforcer ses services dans ses dispensaires à travers le pays et dans son hôpital pour les patients atteints du Covid-19 à Kaboul, tout en soutenant les efforts de vaccination déployés à l’échelle nationale et en menant des campagnes d’information sur les moyens de prévenir la propagation du virus.
Dans la région du Pacifique, les cas de Covid-19 montent pour la première fois en flèche dans plusieurs pays. Cette hausse record des infections menace de submerger les hôpitaux et les systèmes de santé. Dans des pays comme les Fidji et Vanuatu, qui comptent plus de 165 îles habitées, les volontaires de la Croix-Rouge se déplacent en voiture, en bateau et à pied pour atteindre les communautés éloignées et les sensibiliser au Covid-19 et à la vaccination contre la maladie.
Le Covid-19 ne s’est pas seulement propagé à la faveur des inégalités de longue date, mais les a également intensifiées. Il a fait basculer des familles dans la pauvreté et a accru la violence domestique et les problèmes de santé mentale. Les femmes, les communautés urbaines et les migrants ont été touchés de manière disproportionnée par ses conséquences socioéconomiques dévastatrices. Plus de cinq millions d’enfants ont en outre perdu un parent ou une autre personne qui s’occupait d’eux à cause du Covid-19. L’apport d’un soutien psychosocial est au centre de notre action et les volontaires constatent une augmentation importante des besoins en matière de santé mentale.
Le président de la Fédération internationale, Francesco Rocca, a déclaré :
« Cette pandémie n’est pas seulement une crise sanitaire. Des communautés entières continueront de subir pendant des années ses conséquences socioéconomiques et sur la santé mentale. Nous ne pouvons pas laisser le Covid-19 devenir la maladie des personnes les plus pauvres et les plus vulnérables dans le monde. Il est essentiel que les opérations mondiales de lutte contre le Covid-19 et de relèvement incluent tout le monde et mettent l’accent sur le renforcement des systèmes de santé et de la résilience des communautés. »
Pour obtenir de plus amples informations ou pour organiser un entretien, veuillez contacter:
A Genève:
Marie Claudet, +1 202 999 8689, [email protected]
Tommaso Della Longa, +41 79 708 43 67, [email protected]
Cliquez ici pour en savoir plus sur l'appel d'urgence COVID-19 de l'IFRC
La Croix-Rouge fournit une assistance vitale à des centaines de milliers de personnes déplacées d'Ukraine
Budapest/Genève, 28 février 2022 - Le conflit en Ukraine s'annonce comme l'une des plus grandes urgences humanitaires en Europe pour les années à venir, déclare la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).
Alors que les combats se poursuivent pour la cinquième journée, des millions de personnes en Ukraine ont désespérément besoin d'eau potable et de nourriture, car les routes sont devenues inaccessibles et l'approvisionnement en eau et en électricité a été interrompu. Les besoins les plus pressants sont les soins médicaux d'urgence, les médicaments, l'eau potable et les abris pour les personnes qui ont dû quitter leur maison.
Ces derniers jours, la Croix-Rouge ukrainienne a dispensé une formation en premiers secours à plus de 2 000 personnes réfugiées dans des stations de métro et des abris anti-bombes afin qu'elles puissent contribuer à soigner leur famille et leurs amis en cas de besoins. Ses volontaires participent à l'évacuation des personnes handicapées et les équipes d'intervention d'urgence aident les pompiers, les équipes médicales et de protection civile - ce qui contribue à sauver de nombreuses vies. La Société nationale a déjà distribué l'intégralité de son stock de 30 000 colis alimentaires et d'hygiène pour les personnes en déplacement. Les volontaires aident également dans les centres d'accueil installés dans les écoles et coordonnent leur action avec la Croix-Rouge polonaise pour aider les personnes à la frontière.
«Nos équipes sont pleinement engagées à aider autant de personnes que possible. En ce moment, il est souvent trop dangereux d'être à l'extérieur et nous ne pouvons pas atteindre les gens sans risquer notre propre vie, mais nous continuons à faire de notre mieux. Pourtant, ces derniers jours, plus de mille personnes se sont inscrites comme volontaires de la Croix-Rouge, ce qui montre à quel point les gens sont désireux d'aider leur communauté en ces temps sombres», déclare Maksym Dotsenko, directeur général de la Croix-Rouge ukrainienne.
En raison du conflit armé, des centaines de milliers de personnes ont quitté leur domicile et ont trouver refuge dans les pays voisins. À la date du 28 février après-midi, le HCR rapporte qu'au moins 500 000 personnes sont déjà sorties de l'Ukraine, mais ce nombre augmente d'heure en heure alors que les gens font la queue aux points de passage frontaliers.
Pour soutenir la Croix-Rouge ukrainienne et les Sociétés nationales des pays voisins, l'IFRC a déjà débloqué un million de francs suisses de son Fonds d'urgence pour les secours en cas de catastrophe, en prévision d'un appel d'urgence de plusieurs millions de francs qui sera lancé demain.
Les équipes de la Croix-Rouge en Croatie, Hongrie, Moldavie, Pologne, Roumanie, Russie et Slovaquie se sont immédiatement mobilisées pour aider les personnes arrivant d'Ukraine. Des logements temporaires ont été installés le long des frontières pour offrir un abri ou un répit pour la nuit. Les volontaires distribuent de la nourriture, de l'eau, de la literie, des vêtements et des articles de première nécessité des deux côtés de la frontière et fournissent des soins médicaux et un soutien psychosocial à ceux qui en ont besoin. Ils distribuent également des cartes SIM, afin que les gens puissent rester en contact avec leurs proches.
"Il est déchirant de voir tant de tragédies individuelles se dérouler à notre porte. Les acteurs humanitaires tels que les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge doivent pouvoir accéder en toute sécurité aux personnes blessées, affamées et désespérées, quels que soient leur identité et leur lieu d'habitation. Il n'y a pas de fin en vue pour ce conflit, et il est impossible de dire quand les gens pourront rentrer chez eux en toute sécurité. En attendant ce jour, nous serons là pour les soutenir", déclare Birgitte Bischoff Ebbesen, directrice régionale de l'IFRC pour l'Europe.
Pour plus d'informations, veuillez contacter :
ABudapest: Nora Peter, +36 70 265 4020, [email protected]
ABudapest: Corinne Ambler, +36 704 306 506, [email protected]
AGenève: Caroline Haga, +358 50 598 0500, [email protected]
Photos et videos:
Ukraine: https://shared.ifrc.org/c/1240
Romanie: https://shared.ifrc.org/c/1247
Hongrie: https://shared.ifrc.org/c/1242
Croatie: https://shared.ifrc.org/c/1248
Pologne: https://shared.ifrc.org/c/1239
Slovaquie: https://shared.ifrc.org/c/1243
Russie: https://shared.ifrc.org/c/1249
Changement climatique : La Croix-Rouge appelle à davantage de fonds pour l'action locale alors que les dirigeants européens et africains se réunissent à Bruxelles
Nairobi, Kenya. 17 février 2022 - Alors que certaines régions d'Afrique australe subissent les effets de tempêtes tropicales et de cyclones et que d'autres parties du continent sont confrontées à de graves sécheresses, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à investir de toute urgence dans des actions locales visant à combattre les effets du changement climatique. Cet appel intervient avant le 6e sommet Union européenne-Union africaine (UE-UA) qui débute aujourd'hui à Bruxelles, en Belgique.
La tempête tropicale Ana au Mozambique, au Malawi et à Madagascar et le cyclone Batsirai à Madagascar ont récemment fait des centaines de milliers de déplacés, détruit des maisons et endommagé des infrastructures valant des milliards de dollars. Dans le même temps, les organisations humanitaires en Afrique ont mis en garde cette semaine contre une crise alimentaire catastrophique dans la Corne de l'Afrique (Kenya, Somalie et Éthiopie), où l'on craint que plus de 20 millions de personnes ne soient confrontées à la famine en raison d'une sécheresse prolongée. Le Sahel et l'Afrique de l'Ouest, en particulier le Nigeria, sont également confrontés à une détérioration de la sécurité alimentaire.
Mohammed Mukhier, le Directeur Régional de l'IFRC pour l'Afrique, a déclaré :
"Ce dont nous sommes témoins est une manifestation de l'impact du changement climatique sur le continent. Nous devons renforcer les investissements dans les mesures préventives locales qui renforcent la capacité des populations à faire face à ces catastrophes qui s'intensifient."
Les pays d'Afrique ne sont responsables que de quatre pour cent des émissions mondiales de carbone et, dans le même temps, ils sont touchés de manière disproportionnée par les conséquences généralisées du changement climatique et de la dégradation accélérée de l'environnement. Pourtant, le financement climatique promis par les dirigeants mondiaux tarde à atteindre les personnes sur le terrain qui sont les plus exposées aux risques climatiques.
En amont du Sommet, l'IFRC appelle à des efforts renouvelés pour construire et mettre en œuvre un nouveau partenariat Afrique-UE qui répondrait aux besoins des personnes les plus vulnérables exposées aux impacts du changement climatique et de la crise environnementale, renforcerait la sécurité alimentaire et sanitaire et s'attaquerait aux migrations forcées. À plus long terme, le rôle des acteurs locaux devrait être renforcé pour aider les communautés à renforcer leur résilience et à relever les défis humanitaires et de développement sur le continent.
Outre le changement climatique, les communautés d'Afrique et d'ailleurs sont de plus en plus touchées par des risques multiples qui aggravent leur vulnérabilité et affectent leur capacité à faire face.
"Les communautés peuvent difficilement se remettre avant d'être frappées par une autre catastrophe. Madagascar en est un bon exemple : une sécheresse dévastatrice a sévi l'année dernière et, avant même que les effets de cette sécheresse aient pu être atténués, certaines de ces mêmes communautés ont été touchées récemment par le cyclone Batsirai", a déclaré Andoniaina Ratsimamanga, secrétaire général de la Croix-Rouge malgache.
Pour aider les pays à faire face à la situation, il est urgent de s'attaquer aux vulnérabilités sous-jacentes des communautés, notamment la pauvreté et la marginalisation, et de fournir un soutien aux personnes les plus exposées aux impacts du changement climatique. Dans le même temps, le continent africain recèle un potentiel incroyable pour relever ces défis, notamment grâce à des approches innovantes adoptées par les jeunes et les femmes sur des questions telles que la restauration des terres et l'utilisation de plateformes numériques.
Pour plus d'informations, ou pour demander une interview, veuillez contacter :
A Nairobi: Euloge Ishimwe, +254 735 437 906, [email protected]
En Afrique du Sud: Thandie Mwape, +27 66 486 8455, [email protected]
Philippines : De nouvelles données révèlent que le typhon Rai a détruit 1,5 million de maisons.
Kuala Lumpur/Manille, 25 janvier 2022 - De nouvelles évaluations révèlent l'ampleur des dégâts causés par le super typhon Rai qui s'est abattu sur les Philippines il y a un peu plus d'un mois. La tempête a détruit ou endommagé 1,5 million de maisons, soit plus que tout autre typhon de ces dernières décennies.
La Croix-Rouge philippine renforce son soutien en matière d'abris en transportant des scies à table, des tronçonneuses et des générateurs dans les zones les plus durement touchées par le typhon, notamment les îles de Cebu, Bohol, Palawan, Siargao et Dinagat.
Ces équipements permettent aux charpentiers de la Croix-Rouge et aux volontaires formés de transformer des millions de cocotiers tombés au sol en bois de coco afin de reconstruire des maisons plus sûres et plus solides dans les zones les plus touchées.
Les charpentiers forment la population locale à la construction de maisons plus sûres, afin de fournir un salaire aux familles qui ont perdu leurs moyens de subsistance, y compris le matériel agricole et de pêche dont elles dépendaient pour gagner leur vie.
Le président de la Croix-Rouge philippine, Richard Gordon, a déclaré :
"C'est un désastre bien plus important que ce que le monde a réalisé il y a un mois. Les personnes qui dépendaient de l'agriculture, de la pêche et du tourisme ne peuvent plus gagner leur vie. Des millions de personnes n'ont pas de toit au-dessus de leur tête.
"La Croix-Rouge apporte son soutien à 30 000 familles en leur fournissant des matériaux de couverture tels que des tôles ondulées et des bâches pour les protéger du soleil et de la pluie, mais nous avons besoin d'un soutien international plus important pour répondre à l'énorme besoin de maisons plus sûres et plus solides pour des millions de personnes.
"Le typhon survient au milieu d'une pandémie et d'une campagne politique, qui détournent l'attention de ce qui est véritablement une catastrophe. Il ne faut pas que cela tombe dans l'oubli demain matin".
Le chef du bureau national de l'IFRC aux Philippines, Alberto Bocanegra, a déclaré :
"Cela fait un peu plus d'un mois que le typhon Rai s'est abattu sur les Philippines, mais des millions de personnes ont encore besoin d'une aide humanitaire urgente, notamment pour se loger, s'approvisionner en eau potable et bénéficier de soins de santé.
"Les données d'évaluation révèlent que ce super typhon a causé une énorme dévastation, détruisant ou endommageant plus de maisons que toute autre tempête de ces dernières décennies.
"Les Philippins sont résistants, et ils reconstruisent, avec le soutien de la Croix-Rouge philippine et d'autres agences, mais il faut faire davantage pour aider les gens à reconstruire leurs maisons brisées."
La Croix-Rouge philippine est sur le terrain depuis le passage du super typhon et a déjà apporté à 36 000 personnes une aide d'urgence pour la construction d'abris, notamment des trousses à outils, des matériaux de construction et des bâches pour aider les gens à installer des abris temporaires et à commencer à reconstruire. Les équipes d'urgence fournissent des batteries de cuisine, des kits de couchage, des oreillers, des matelas, des draps de lit, des couvertures et des vêtements.
Un soutien à plus long terme est nécessaire pour permettre aux familles de reconstruire leur maison en toute sécurité, en particulier celles qui sont vulnérables, qui vivent sur des îles isolées et dans des zones éloignées ou difficiles d'accès.
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) codirige le Shelter Cluster Philippines avec le gouvernement philippin afin d'évaluer l'impact du typhon sur les ménages, de coordonner et de hiérarchiser les travaux d'abris d'urgence avec tous les partenaires.
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) lance un appel de 20 millions de francs suisses pour venir en aide à plus de 400 000 personnes pendant 24 mois. La priorité absolue est d'aider les personnes à reconstruire des abris plus sûrs, notamment en fournissant des matériaux de logement d'urgence et des articles essentiels, en remplaçant les maisons détruites et en apportant un soutien juridique sur les questions de logement, de terres et de propriété.
Pour plus d'information, veuillez contacter: Bureau Asie-Pacifique de l'IFRC: Antony Balmain, +60 12 230 845, [email protected]
Délégation philippine de l'IFRC: Karina Coates, +61 (0) 404 086 006, [email protected]