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Khartoum/Nairobi/Genève, le 4 mai 2023 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé un appel d'urgence pour soutenir le Croissant-Rouge soudanais afin qu'il puisse apporter une assistance à 200 000 personnes affectées par le récent conflit.
Depuis que les combats ont éclaté dans plusieurs régions du pays le 15 avril 2023, l'accès aux services de base tels que les soins de santé et l'approvisionnement en eau s'est détérioré. De nombreuses familles ne peuvent accéder à la nourriture, aux médicaments ou à l'eau par crainte d'être prises entre deux feux et en raison de l'escalade des prix. Environ 15 millions de personnes avaient déjà besoin d'une aide humanitaire avant le conflit.
Farid Abdulkadir, chef du cluster pays de l'IFRC pour le Soudan, a déclaré : « Malgré ces circonstances difficiles, les volontaires du Croissant-Rouge soudanais sont restés sur le terrain, apportant un soutien psychosocial et des premiers secours depuis le début des combats. Ceux qui se trouvent à proximité des hôpitaux travaillent aux côtés du personnel soignant et fournissent un soutien médical».
Les dégâts causés par les combats sont immenses et la population devra reconstruire sa vie dans les mois à venir. Nombreux sont ceux qui se sont déplacés vers les pays voisins en quête de sécurité ou d'assistance médicale. Cela a conduit à la séparation des familles, provoquant une pression psychologique supplémentaire sur les communautés qui sont forcées de prendre des décisions entre rester et partir.
«Cela signifie que de nombreuses personnes restent à l'intérieur du Soudan parce qu'elles ne sont pas en mesure de faire ce choix et que d'autres ne peuvent pas partir parce qu'elles n'en ont pas les moyens. Toutes ces personnes ont besoin d'aide et nous voulons travailler aux côtés du CRS pour veiller à ce que le plus grand nombre possible de personnes reçoivent l'assistance dont elles ont besoin», a déclaré M. Abdulkadir.
Par le biais du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF), l'IFRC a précédemment activé des fonds pour soutenir la mobilisation de volontaires pour aider aux activités d'urgence dans toutes les branches de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au Soudan. En lançant cet appel d'urgence, l'IFRC a besoin de 30 millions de francs suisses pour aider la Croix-Rouge soudanaise à fournir une assistance humanitaire vitale aux personnes qui se trouvent dans des zones à risque et qui se déplacent.
La Croix-Rouge soudanaise comptent 18 branches et 40 000 volontaires répartis dans tout le pays, y compris aux frontières avec l'Égypte, le Tchad, l'Éthiopie, le Sud-Soudan et la République centrafricaine. Les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de ces pays ont également été mobilisées pour apporter une aide humanitaire aux personnes qui traversent les frontières en quête de sécurité.
Pour plus d'informations ouj pour arranger une interview, merci de contacter:
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A Nairobi:
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A Geneva:
Anna Tuson, +41 79 895 6924
Tommaso Della Longa, +41 79 708 4367
«Aujourd'hui, grâce au centre, je me sens mieux et j'ai repris goût à la vie.»
Tels sont les mots de Manuel, 81 ans, pensionnaire du centre d'accueil pour personnes âgées de la Croix-Rouge de São Tomé-et-Príncipe, situé dans le district de Lobata, où des volontaires s'emploient chaque jour à redonner sourire espoir à certaines des personnes les plus âgées du pays.
Créé en octobre 2005 grâce à un financement du ministère espagnol des affaires étrangères, le centre d'accueil est géré par la Croix-Rouge de São Tomé et Príncipe depuis près de 20 ans.
Aujourd'hui, les volontaires s'occupent de 18 résidents - des personnes de tous horizons qui ont connu des temps difficiles et qui ont besoin d'un peu d'aide pour s'en sortir.
Le cas de Manuel, par exemple, est une histoire tragique qui l'a conduit jusqu'au centre.
Il a longtemps travaillé pour l'ambassade du Portugal. Mais des difficultés financières l'ont empêché de construire la maison de ses rêves, celle où il espérait passer ses vieux jours. Lorsqu'il prit sa retraite, il quitta sa maison pour s'installer chez sa fille.
Une nuit, alors qu'ils sont chez eux, un énorme incendie se déclare. Manuel perdit tout, y compris sa précieuse fille.
Désemparé et complètement perdu, il trouva soutien et réconfort au centre de la Croix-Rouge après avoir été approché par un volontaire de sa communauté qui avait remarqué son désarroi.
« Aujourd'hui, grâce au centre, je me sens mieux et je reprends goût à la vie. Je suis suivi par un médecin, j'ai un toit, un repas chaque jour et des amis à qui parler.»
Manuel
Résident
Le centre a beaucoup évolué au cours des 20 dernières années.
« Le projet initial consistait à fournir un foyer et une assistance de base aux personnes âgées qui avaient été rejetées par leur famille. Mais au fil du temps, nous l'avons transformé en un véritable centre d'accueil où nous prenons en charge les besoins plus complexes de nos résidents», explique Filippa Fernandes, volontaire et directrice du centre.
«Nous nous efforçons de leur offrir un environnement où ils peuvent s'épanouir en prenant soin de leur santé physique et mentale»ajouta t-elle.
La camaraderie et la conversation sont des éléments importants du soutien à la santé mentale des personnes âgées de la communauté. C'est pourquoi la Croix-Rouge de São Tomé et Príncipe gère également un centre social à proximité, qui ouvre ses portes tous les jours, permettant à toutes les personnes âgées de la communauté de venir se rencontrer.
Ensemble, tous les visiteurs peuvent passer la journée dans un endroit sûr et paisible où ils ont accès aux commodités de base, telles que la nourriture et les toilettes.
Ronaldo est l'un des sept volontaires qui s'efforcent de maintenir le centre en activité. En tant que directeur et cuisinier, il gère les activités quotidiennes du centre, mais il se rend également dans la communauté pour livrer des repas aux personnes à mobilité réduite.
«Nous faisons de notre mieux pour nous assurer que personne n'est laissé pour compte. »
Ronaldo, Volontaire de la Croix-Rouge
Trop souvent, dans les sociétés du monde entier, les personnes âgées sont mal desservies, mises de côté ou considérées comme un fardeau. Mais grâce à la bonté de volontaires de la Croix-Rouge comme Ronaldo et Filippa, les personnes âgées de leur communauté sont traitées avec la dignité, le respect et l'attention qu'elles méritent.
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Le centre pour personnes âgées La Santa Casa de Misericordia reçoit des fonds des églises et associations locales, ainsi que des membres de la diaspora. Le centre social a été initialement créé grâce au financement du fonds conjoint de l'IFRC et du CICR Empress Shôken. En 2022, l'IFRC a fourni des kits d'eau, d'assainissement et d'hygiène à tous les résidents.
Si vous êtes un donateur et que vous souhaitez en savoir plus et soutenir le travail de l'IFRC à São Tomé et Príncipe, veuillez lire notre plan pays du réseau de l'IFRC ici, qui comprend les coordonnées de notre bureau multipays dans la région.
Vous pouvez également cliquer ici pour en savoir plus sur le travail de l'IFRC en faveur du vieillissement en bonne santé.
Port Vila/Suva, le 2 mars 2023 - Le cyclone Judy a laissé sur son passage une énorme traînée de destruction à travers le Vanuatu, où l'on estime à plus de 160 000 le nombre de personnes touchées. Ce cyclone de catégorie 4, dont les vents destructeurs atteignent 150 km par heure et 200 km par heure en rafales, a également causé de graves dommages aux infrastructures, aux bâtiments, à la connectivité et aux cultures.
Port Vila et Tanna ont été les plus durement touchés par le cyclone, avec des coupures d'électricité et d'eau dans certaines des communautés les plus touchées.
La Croix-Rouge de Vanuatu travaille avec les autorités pour déterminer le nombre de foyers qui ont besoin d'une assistance immédiate et pour fournir les premiers soins aux personnes.
Le secrétaire général de la Croix-Rouge de Vanuatu, Dickinson Tevi, a déclaré :
«Nous faisons de notre mieux pour atteindre les communautés les plus touchées. La catastrophe a été considérable et, par conséquent, certaines routes menant aux communautés ont été endommagées, tandis que d'autres ont été bloquées par des arbres tombés et des débris».
«Tel est l'ampleur de l'impact du cyclone. Nos volontaires de la Croix-Rouge sont sur le terrain et travaillent avec les autorités pour atteindre ces communautés, car nous ne connaissons pas encore l'étendue des dégâts dans ces endroits.»
Des articles de secours immédiats prépositionnés, tels que des bâches pour les abris, sont prêts à être distribués à 2500 ménages touchés. En outre, des kits d'hygiène pour le lavage et le nettoyage, des lanternes solaires, des moustiquaires et des ustensiles de cuisine sont également prêts à être distribués.
Katie Greenwood, chef du bureau de l'IFRC dans le Pacifique, a déclaré :
«Nous devons agir rapidement, car les gens ont besoin d'une aide d'urgence à court terme, notamment pour répondre à des besoins fondamentaux tels que des abris temporaires et l'accès à une eau potable propre et sûre.
«Une catastrophe de cette ampleur ne peut être gérée par un seul pays. Il faudra un effort régional coordonné pour apporter une aide immédiate, puis pour aider les communautés à reconstruire leur vie et leurs moyens de subsistance à plus long terme.»
Quelques heures après les ravages causés par le cyclone Judy, une autre dépression tropicale est entrée dans la zone de responsabilité de Vanuatu aujourd'hui et devrait suivre la même trajectoire que le cyclone Judy. Le risque que cette dépression tropicale se transforme en cyclone tropical au cours des prochaines 24 heures et se dirige vers Vanuatu est élevé.
L'augmentation de la fréquence et de l'intensité de ces cyclones est une réalité à laquelle nos Sociétés de la Croix-Rouge et les communautés avec lesquelles elles travaillent sont confrontées en raison des impacts du changement climatique et de la modification des schémas météorologiques.
Vanuatu a été touché pour la dernière fois par un cyclone de cette ampleur en 2015, lorsque le cyclone Pam de catégorie 5 a causé des dégâts considérables à Port Vila, affectant au moins 166 000 personnes.
Pour plus d'informations, merci de contacter:
A Suva: Soneel Ram, +679 9983 688, [email protected]
Islamabad/Sindh, 28 février 2023 - Dans un contexte de ralentissement économique mondial et local, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) signale que les personnes qui ont perdu leur maison, leurs moyens de subsistance et leur bétail lors des inondations catastrophiques survenues il y a six mois au Pakistan ont besoin d'un soutien économique à long terme.
Pour faire face à l'impact des inondations, l'IFRC et le Croissant-Rouge du Pakistan ont mis en place une aide en espèces et en bons d'achat afin de répondre aux besoins urgents des personnes les plus exposées. À ce jour, 5 600 familles ont reçu plus de 420 000 francs suisses. Cette aide en espèces permettra aux familles de répondre à leurs besoins immédiats, tels que la nourriture, les moyens de subsistance et d'autres besoins essentiels.
« Nous comprenons que les besoins sont encore immenses à la suite des graves inondations, et qu'ils le resteront pendant un certain temps car les dégâts sont considérables. Nous soutenons les communautés avec de l'argent liquide, mais il est important de reconnaître que cette aide est un pont à court terme pour les besoins urgents. L'inflation galopante et la stagnation de l'économie ne permettent pas d'utiliser l'argent liquide aussi longtemps que nécessaire», explique Peter (Piwi) Ophoff, chef de la délégation de l'IFRC au Pakistan. «Un soutien en espèces à plus long terme aux personnes touchées par ces inondations dévastatrices stimulera les marchés locaux, ce qui contribuera au relèvement économique», ajoute M. Ophoff.
De juin à août de l'année dernière, des pluies de mousson extrêmes ont submergé un tiers du Pakistan, affectant 33 millions de personnes à travers le pays. Les inondations dues à la mousson ont ravagé 2,2 millions de maisons, laissant des centaines de milliers de personnes sans abri. Des familles ont été contraintes de se réfugier au bord des routes dans des abris de fortune lorsque le principal fleuve Indus est sorti de son lit sur des milliers de kilomètres carrés. Au cours des six derniers mois, l'appel d'urgence de l'IFRC a permis de distribuer à près de 1,3 million de personnes des articles de première nécessité, des abris, des kits de santé, d'eau, d'assainissement et d'hygiène, ainsi qu'une aide financière polyvalente.
Le Croissant-Rouge du Pakistan a la capacité et les connaissances nécessaires pour aider les populations touchées par les catastrophes naturelles en leur fournissant une assistance en espèces et en bons d'achat de manière digne, fiable et efficace grâce à un mécanisme de décaissement rapide.
Le président du Croissant-Rouge du Pakistan, Sardar Shahid Ahmed Laghari, a déclaré :
« Il y a encore des millions de personnes sur le terrain qui ont besoin d'aide :
«Il y a encore des millions de personnes sur le terrain qui cherchent de l'aide, et nous avons besoin du soutien des communautés nationales et internationales pour aider le plus grand nombre de personnes possible afin qu'elles puissent répondre à leurs besoins urgents et retrouver leurs moyens de subsistance d'une manière qui préserve la dignité, la liberté, le choix et le respect» a déclaré M. Laghari.
Le programme multifonctionnel de transferts monétaires de l'IFRC vise à aider les personnes touchées à reconstruire leur vie. Mais la montée en flèche des taux d'inflation ne fait qu'aggraver une situation déjà instable. Pour survivre à cette situation, il faut continuer à soutenir l'appel d'urgence lancé en septembre, car il est toujours sous-financé même après six mois.
Les inondations dévastatrices qui ont lourdement endommagé les propriétés résidentielles, les infrastructures et d'autres biens, ont fait périr plus d'un million de têtes de bétail et ont laissé de vastes étendues de terres agricoles incultivables, entraînant une perte exponentielle de revenus et de moyens de subsistance pour des millions de personnes. Les dommages créés par les inondations, exacerbés par le changement climatique, ont poussé des communautés déjà économiquement défavorisées vers la pauvreté, rendant l'aide disponible insuffisante pour répondre aux besoins croissants des personnes dans un contexte de récession économique.
Après avoir répondu aux besoins aigus des personnes touchées par les inondations de 2022 au cours des six premiers mois, l'opération d'urgence de l'IFRC se concentre désormais sur la satisfaction des besoins de relèvement à plus long terme des communautés touchées. Pour y parvenir, les principales priorités consistent à renforcer l'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires, à réhabiliter les unités de santé de base et à lancer des programmes d'aide en espèces polyvalents et axés sur les moyens de subsistance.
L'assistance en espèces est une approche essentielle qui aide les intervenants à mieux placer les besoins et les capacités des personnes touchées au cœur de l'action humanitaire. Elle permet aux communautés de décider comment couvrir les besoins essentiels tels que le loyer, le transport, les factures, la nourriture et les médicaments.
Pour plus d'informations, merci de contacter:
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A Islamabad:
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Sher Zaman, +92 304 103 0469
A Kuala Lumpur:AfhrillRances, +60 19 271 3641
A Genève:Jenelle Eli, +1 202 603 6803
Quatre bougies sur une table instable constituent le seul moyen de chauffage et d'éclairage de la maison de fortune de Sonia et José Antonio, dont les quatre murs semblent tenir par miracle.
Pour éclairer, les bougies font leur travail, du moins pour le minuscule espace de vie. Pour le chauffage, les bougies ne suffisent pas : par une nuit froide de 6 degrés à l'extérieur comme à l'intérieur.
Les toux sèches répétées de Sonia, 38 ans, ne sont qu'une conséquence du manque de chaleur. Le genre de froid qui pénètre dans les os.
«Ils devraient lui donner une carte VIP à l'hôpital», plaisante José Antonio, en énumérant ses affections pulmonaires.
Ils sont en couple depuis quatre ans, presque aussi longtemps qu'ils vivent entre ces quatre murs au milieu d'un site qui était autrefois une importante usine de camions dans la banlieue d'Alcalá de Henares, à Madrid.
Ce soir, comme tant d'autres, ils reçoivent la visite de Juani et Basilio, deux volontaires des équipes de soins aux sans-abri de la Croix-Rouge espagnole. Ils ont apporté de la nourriture, comme le sentent les deux chiots mastiffs, qui cherchent sans cesse des câlins auprès des bénévoles.
«Allez, descendez de là,» dit José Antonio à ses chiots, «Il ne faut pas être câlin, il faut défendre la maison»,dit-il en se lamentant. Un générateur leur a récemment été volé, et avec lui, leur chauffage.
Les volontaires de la Croix-Rouge conseillent le couple sur certaines aides qu'ils peuvent offrir, les démarches administratives, mais, surtout, ils passent du temps avec eux.
«Notre principal travail consiste à les écouter, à les amener à s'ouvrir. Imaginez que vous vivez seul, dans la rue, et que vous n'avez personne à qui parler du moment où vous vous levez jusqu'au moment où vous vous couchez», explique Basilio, un ancien militaire, qui en est à sa deuxième année de volontariat dans le programme d'aide aux sans-abri.
L'itinéraire de Juani et Basilio les mène ensuite aux vestiaires inachevés d'une installation sportive de la région. Il n'y a pas de fenêtres, pas de portes, pas d'électricité, pas d'eau. Le "locataire" actuel, Javier, arrive peu après à vélo.
À la lumière des téléphones portables, en marchant parmi les décombres, on peut voir des matelas déchirés, des vêtements jetés et des boîtes de conserve vides.
Mais les rires commencent. Javier s'est trouvé une nouvelle petite amie et montre fièrement des photos d'elle aux volontaires Juani et Basilio sur son téléphone portable. Il est très heureux avec elle. Sa dernière petite amie le battait.
« C'est le principal problème, les dépendances que beaucoup de personnes avec lesquelles nous travaillons portent avec elles et la violence qui les accompagne», souligne Basilio.
L'itinéraire nocturne de Juani et Basilio les conduit ensuite dans un vieil entrepôt situé dans une zone industrielle d'Alcalá. Là, ils riront encore et feront quelques blagues avec Moisa, 68 ans, d'origine roumaine.
Moisa a réussi à transformer le vieil entrepôt en quelque chose qui ressemble à une maison. Il a même un téléviseur sur lequel il regarde des films de cow-boys, le genre démodé qu'il aime.
Alors qu'il allume une cigarette, sous le regard désapprobateur de Juani et Basilio, ils commencent à parler du divin et de l'humain et passent rapidement de la politique à des sujets plus légers, comme la chanteuse Carla Bruni.
Après avoir déposé de la nourriture, Basilio et Juani entament le voyage de retour vers le siège de la Croix-Rouge à Alcalá.
Ils sont un peu tristes, disent-ils. Ils ont récemment perdu un ami de la rue. Un "membre de la famille", comme ils l'appellent. Parce que, pour eux, ils sont tous comme une famille.
«Au moins, il n'est pas mort dans la rue, ils ont pu l'emmener à l'hôpital et il est décédé dans un lit»,souligne Basilio.
«Malgré tout, nous devons continuer, nous ne pouvons pas ramener nos problèmes à la maison et laisser les situations que nous vivons nous briser ; je peux aider si je suis bien, si je souris», dit Juani, qui a déjà été en congé de maladie par le passé lorsqu'une autre personne qu'il soutenait est décédée.
Soutien complet aux sans-abri
Juani et Basilio sont deux des plus de 5 000 volontaires de la Croix-Rouge espagnole qui travaillent avec les sans-abri en Espagne.
La Croix-Rouge espagnole gère 77 unités d'urgence sociale (UES) à cet effet dans près de 40 provinces. En outre, elle offre 800 places dans des logements temporaires pour les moments critiques et gère 31 centres de jour dans lesquels elle peut proposer des douches, des services de blanchisserie ou de cantine en cas de besoin.
Faisant partie d'un réseau plus large d'organisations offrant un soutien aux sans-abri, ils peuvent également orienter ou transporter les personnes qui ont besoin d'aide vers d'autres logements ou services si nécessaire.
«L'objectif de notre travail n'est pas seulement de fournir des biens de base tels que de la nourriture, un abri et des produits d'hygiène, mais aussi de travailler à l'inclusion sociale des sans-abri», explique Raquel Zafra, responsable du programme à Alcalá de Henares.
«Notre objectif est toujours que les personnes se dirigent vers différents espaces où nous pouvons leur apporter un soutien plus approfondi sous forme de prise en charge sociale, de suivi et d'accompagnement, d'information et d'orientation, de médiation ou d'activités de formation», souligne Mme Zafra.
Grâce aux unités d'urgence sociale, la Croix-Rouge espagnole a aidé plus de 18 000 personnes en 2022.
GENÈVE, le 30 janvier 2023 — Aucun tremblement de terre, aucun épisode de sécheresse, aucun ouragan jamais enregistré dans l’histoire n’a coûté plus de vies que la pandémie de Covid-19, selon la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale), le plus grand réseau d’intervention face aux catastrophes dans le monde. Le nombre choquant de morts, estimé à plus de 6,5 millions, a incité cette organisation humanitaire à examiner comment les pays peuvent se préparer à la prochaine urgence sanitaire mondiale.
Deux rapports majeurs publiés par la Fédération internationale aujourd’hui, le Rapport sur les catastrophes dans le monde et Tout le monde compte, détaillent les défis et réussites de ces trois dernières années et formulent des recommandations à l’intention des dirigeants quant à la façon d’atténuer les tragédies de cette ampleur à l’avenir.
Jagan Chapagain, secrétaire général de la Fédération internationale, précise :
« La pandémie de Covid-19 devrait être un signal d’alarme poussant la communauté internationale à se préparer dès maintenant aux prochaines crises sanitaires. Les recommandations que nous adressons aux dirigeants du monde entier sont axées sur l’instauration de la confiance, la lutte contre les inégalités et la sollicitation des acteurs locaux et des communautés pour sauver des vies. La prochaine pandémie pourrait être imminente ; après l’expérience du Covid-19, il faut absolument accélérer nos efforts en matière de préparation. »
Ces trois dernières années, le réseau de la Fédération internationale a aidé plus de 1,1 milliard de personnes à se protéger du virus. Durant cette période, un thème est régulièrement ressorti : l’importance de la confiance. Lorsque les gens se fiaient aux messages de sécurité, ils étaient enclins à respecter les mesures de santé publique — même si parfois, cela les séparait de leurs proches — afin de ralentir la propagation de la maladie et de sauver des vies. De même, si on a pu vacciner des millions de personnes en un temps record, c’est parce que la plupart d’entre elles faisaient confiance aux vaccins, considérés comme sûrs et efficaces.
Nous ne pouvons pas attendre la prochaine crise pour bâtir la confiance. Celle-ci doit être cultivée grâce à une communication authentique et réciproque, la proximité et un soutien constant dans le temps.
Au cours de leur travail, les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont montré combien la pandémie avait à la fois favorisé et exacerbé les inégalités. Les mauvaises conditions d’hygiène, le surpeuplement, le manque d’accès aux services sanitaires et sociaux et la malnutrition créent des conditions propices à une propagation plus rapide et plus étendue des maladies. Nous devons impérativement nous attaquer aux vulnérabilités en matière de santé et aux vulnérabilités socio-économique bien en amont de la prochaine crise.
Dans son rapport Tout le monde compte — pour lequel les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de presque tous les pays au monde ont été interrogées — la Fédération internationale montre que si les équipes ont pu réagir rapidement face à la pandémie, c’est parce qu’elles étaient déjà présentes dans les communautés et que nombre d’entre elles menaient déjà des activités de préparation, avaient de l’expérience dans la riposte aux épidémies et étaient de solides auxiliaires des autorités locales.
« Les organisations ancrées dans les communautés font partie intégrante de la préparation et de la riposte aux pandémies. Les acteurs locaux et les communautés, en tant qu’intervenants de première ligne, ont des rôles distincts mais tout aussi importants à jouer à toutes les étapes de la gestion d’une flambée de maladie. Leurs connaissances locales doivent être exploitées pour accroître la confiance, l’accès aux services et la résilience », déclare M. Chapagain.
« Ces trois années ont été brutales, mais nous publions ces études et formulons ces recommandations dans un geste d’espoir : celui que la communauté internationale puisse tirer des enseignements de cette tragédie et d’en tenir compte en se préparant mieux aux urgences de santé futures. »
Le Rapport sur les catastrophes dans le monde propose six actions essentielles pour se préparer plus efficacement aux urgences de santé publique futures. Tout le monde compte souligne la nécessité de disposer de données exactes et pertinentes pour la préparation et la riposte aux pandémies. Ces deux rapports sont à la disposition des praticiens, des dirigeants et du public.
Note aux éditeurs:
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Contacts médias :
À Genève: Jenelle Eli, +1 202 603 6803 [email protected]
Beyrouth / Le Caire, 22 décembre 2022 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé un protocole d'accord régional visant à renforcer les capacités des Sociétés nationales et à assurer une action coordonnée pour protéger et fournir des services d'assistance de base aux migrants, y compris aux personnes et communautés déplacées dans la région MENA.
En 2020, il y avait 281 millions de migrants internationaux et de réfugiés dans le monde, dont environ 40 millions dans la région MENA. En 2021, les conflits et les catastrophes ont provoqué 1,2 million de déplacements internes dans la région MOAN, portant le total des déplacements internes dans la région à 12,4 millions.
Dr. Hossam Elsharkawi, Directeur Régional pour le MOAN a déclaré:
"L'IFRC aide depuis longtemps les Sociétés nationales à fournir soutien et assistance aux migrants et aux personnes déplacées, où qu'ils se trouvent au cours de leurs voyages par voie terrestre ou maritime ; nos points de service humanitaire offrent services et protection".
" Nous unissons nos forces à celles de l'OIM pour promouvoir la sécurité, la dignité et le bien-être des migrants, quel que soit leur statut juridique, en particulier ceux qui se trouvent dans des situations fragiles, des crises prolongées, des contextes violents et difficiles à atteindre ", a ajouté le Dr Elsharkawi.
Mr. Othman Belbeisi, Directeur Régional de l'OIM pour le MOAN a déclaré:
"L'OIM est heureuse d'annoncer ce partenariat régional avec l'IFRC qui nous permettra de renforcer notre collaboration au profit des migrants, des communautés d'accueil et des partenaires."
"Grâce à nos efforts conjoints, nous nous réjouissons d'améliorer la gouvernance des migrations en travaillant à travers une approche de l'ensemble de la société et de l'ensemble du gouvernement dans l'esprit du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et des Objectifs de développement durable", a ajouté M. Belbeisi.
Le protocole d'accord est fondé sur les Objectifs de développement durable, le Groupement mondial pour la protection (GP20), le Pacte mondial pour les migrations (GCM), et le cadre de l'OIM pour traiter les déplacements internes et son cadre de résolution progressive des déplacements. Il vise à renforcer la collaboration avec les gouvernements et les parties prenantes concernées par la gouvernance de la mobilité humaine à tous les niveaux en s'appuyant sur la stratégie mondiale de l'IFRC sur la migration ainsi que sur le réseau de migration de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de la région MOAN.
Ce nouveau partenariat s'appuie sur la coopération antérieure entre les deux organisations. Plus récemment, en octobre 2022, l'OIM et l'IFRC ont organisé un dialogue intitulé "Renforcer le dialogue intergénérationnel sur l'action climatique et les impacts du changement climatique sur la mobilité humaine" afin de discuter du lien entre le changement climatique et la mobilité, en particulier pour les jeunes populations de la région MOAN.
Le changement climatique étant un moteur de plus en plus puissant de la migration, la collaboration entre l'OIM et l'IFRC vise à proposer de meilleures solutions pour des recommandations politiques fondées sur des preuves, en réponse à la crise climatique par rapport aux tendances migratoires dans la région.
A propos de l'IFRC:
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) est le plus grand réseau humanitaire du monde. Notre secrétariat soutient l'action locale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans plus de 192 pays, rassemblant près de 15 millions de volontaires pour le bien de l'humanité.
A propos de l'OIM:
Créée en 1951, l'OIM est la principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration et travaille en étroite collaboration avec des partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux. Avec 175 Etats membres, 8 autres Etats ayant le statut d'observateur et des bureaux dans plus de 100 pays, l'OIM a pour mission de promouvoir une migration humaine et ordonnée au bénéfice de tous. Pour ce faire, elle fournit des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants.
Pour plus d'informations merci de contacter:
A Beirut, IFRC Head of Communications, Mey Al Sayegh, [email protected]
Au Caire, Communication Officer at IOM MENA Regional Office, Tamim Elyan, [email protected]
"Ils sont exposés à la violence, à l'exploitation, aux abus, aux riques sécuritaires, aux violences sexuelles basées sur le genre et à tous types de dangers le long de leurs routes migratoires. Ici nous leur offrons de l'espoir, de la protection, de l'assistance, une orientation et des conseils."
C'est ainsi que Mariama Mballo, assistante sociale, résume le travail effectué au Point de Service Humanitaire (PSH) de Kolda, géré par la Croix-Rouge sénégalaise et l'IFRC dans le sud du Sénégal.
"Le PSH de Kolda est un centre d'écoute, de soutien psychosocial, de conseils et d'assistance pour les migrants.Il offre un espace d'accueil et de conseil anonyme, confidentiel et gratuit." déclare la sociologue de formation de 30 ans, qui y travaille depuis février 2022.
Le Sénégal, historiquement considéré comme un pays de destination pour les migrants en Afrique de l'Ouest, est devenu un pays de transit. En raison de sa situation géographique, les migrants, en particulier ceux qui viennent d'Afrique de l'Ouest, passent par le Sénégal au cours de leur voyage vers les pays du Maghreb ou l'Europe à la recherche d'une vie meilleure.
L'importance du soutien psychosocial
Les déplacements sur des routes migratoires périlleuses peuvent avoir un impact profond sur la santé physique et mentale des migrants.
L'objectif du soutien psychosocial offert à Kolda est d'aider les personnes en déplacement à retrouver une certaine normalité, un équilibre mental et, surtout, d'encourager les personnes à être actives et engagées dans leur propre relèvement en trouvant des mécanismes de défense et de protection qui leur conviennent.
Lorsque les migrants en transit ont des besoins qui ne peuvent être satisfaits au PSH, ils sont orientés vers d'autres services partenaires externes.
"La clé du projet réside dans ses volontaires, en fait, ils sont la "porte d'entrée", ceux qui reçoivent d'abord les migrants, les écoutent et les orientent ensuite vers le travailleur social pour une écoute active et approfondie", souligne Mariama.
Le personnel travaillant à Kolda peut aussi parfois se sentir accablé en écoutant les expériences que leur racontent les migrants lors des séances de conseil.
"Oui, il y a des histoires qui nous choquent, mais nous avons la capacité de les surmonter afin d'offrir aux migrants les conseils et le soutien dont ils ont besoin", déclare Mariama.
Répondre aux besoins très diversifiés des personnes
Les personnes en déplacement peuvent accéder à d'autres aides vitales, comme de la nourriture et de l'eau, à Kolda. De nombreux migrants qui arrivent, notamment des femmes et des enfants, sont restés plusieurs jours sans nourriture alors qu'ils entreprennent leur long voyage dans des régions souvent inhospitalières.
Les volontaires et le personnel de Kolda offrent également aux personnes des conseils utiles et une orientation sur des questions telles que la traite des êtres humains, le rétablissement du contact avec leur famille ou la gestion des documents de voyage importants.
Et, si nécessaire, les migrants peuvent également recevoir une assistance juridique, toujours dans la plus grande confidentialité et protection, de même qu'une aide de base en matière d'habillement et d'hygiène afin d'assurer leur santé et leur bien-être.
"Les personnes qui arrivent au PSH sont souvent dans une situation de vulnérabilité avancée, nous faisons donc tout ce que nous pouvons pour répondre immédiatement à leurs besoins les plus pressants", explique Mariama.
Les volontaires ne se contentent uniquement pas de soutenir les migrants. Ils effectuent également un travail intensif avec la communauté locale afin de sensibiliser et de faire connaître le respect des droits et de la dignité des migrants.
Ce travail important est réalisé dans la plus grande confidentialité, toujours en accord avec nos principes fondamentaux et la politique migratoire de l'IFRC.
Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l'Ouest
Kolda n'est qu'un exemple des plus de 600 points de services humanitaires gérés par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge le long des principales routes migratoires du monde. Il s'agit d'espaces neutres qui offrent aux migrants un environnement accueillant et sûr pour accéder aux services essentiels, quel que soit leur statut et sans crainte d'être détenus ou dénoncés aux autorités.
Depuis le lancement du PSH de Kolda en 2020, qui comprend d'autres petits postes à Tanaff, Salikégné, Diaobé et Pata, les bénévoles ont accueilli et soutenu plus de 1 500 migrants.
Il a été mis en place dans le cadre du projet "Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l'Ouest". Financé par l'Union européenne, le projet couvre différentes routes migratoires fréquentées à travers le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, le Niger et le Sénégal. Outre les Sociétés nationales de ces pays, le projet implique également l'IFRC, la Croix-Rouge espagnole, la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge luxembourgeoise.
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Pour plus d'informations, visitez notre pagewebMigration et déplacement pour apprendre plus sur les politiques, programmes et opérations de l'IFRC en matière de migration
Les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont partout. Vous les trouverez dans votre rue, dans votre communauté locale, aux quatre coins du monde. Vous êtes peut-être même l'un d'entre eux.
Chaque jour, nos millions de volontaires apportent de la gentillesse à ceux qui en ont besoin, peu importe qui ils sont et où ils se trouvent.
Que ce soit en offrant une boisson chaude ou de la nourriture,
en écoutant quelqu'un et en soutenant son bien-être mental,
en livrant des fournitures essentielles ou de l'argent aux communautés isolées,
en donnant ou en enseignant les premiers secours,
en offrant aux personnes en déplacement un espace sûr pour se reposer,
ou en aidant les communautés à s'adapter au changement climatique.
Les actes de gentillesse comme ceux-ci, même s'ils semblent parfois minimes, font une énorme différence dans la vie des personnes en situation de crise.
Parce que la gentillesse est puissante. Et la gentillesse est contagieuse - un petit geste peut en entraîner un autre, et un autre, et un autre.
«Tout au long de l'année, nos millions de volontaires ont apporté espoir et aide à des centaines de millions de personnes dans le monde.»
Jagan Chapagain
Secrétaire Général de l'IFRC
A l'IFRC, nous croyons en nos volontaires. Nous croyons au pouvoir de la gentillesse.
L'humanité, notre premierPrincipe, commence avec la gentillesse.
#SoyonsAimables.
Lors de la Journée internationale des volontaires, comme tous les autres jours, nous remercions profondement nos incroyables et imbattables volontaires
Vous êtes estimés. Vous êtes soutenus. Vous êtes appréciés.
Kuala Lumpur, le 27 octobre 2022 - Alors que des inondations sans précédent continuent de frapper de nombreuses régions d'Asie, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) avertit que les eaux de crue sont désormais dangereuses et qu'elles ne peuvent être évacuées. Hommes, femmes et enfants sont contraints de vivre au quotidien dans des eaux sales et stagnantes, et risquent de contracter des maladies mortelles telles que le paludisme, la dengue, le choléra et la diarrhée, sans parler des effets néfastes à long terme sur leur organisme.
Cette année, pendant la mousson, plus de 42 millions de personnes ont été gravement touchées par des inondations, des glissements de terrain et des pluies torrentielles depuis le mois d'août. En outre, ce chiffre ne comprend que les données du Bangladesh, du Sri Lanka, du Népal, du Pakistan, de la Thaïlande, du Vietnam, du Laos et du Cambodge.
Des pluies erratiques et précoces ont déclenché des inondations souvent sans précédent, endommageant les maisons, le bétail, les infrastructures, etc. Plusieurs semaines plus tard, les eaux de crue ne se sont pas retirées.
Joy Singhal, Responsable régionale de la santé, des catastrophes, du climat et des crises à l'IFRC, a déclaré :
«La stagnation de l'eau, de la boue et de la vase à la suite d'inondations constitue un terrain propice à la prolifération des moustiques, des bactéries et d'autres organismes nuisibles. Si l'on n'y prend garde, cela déclenchera une recrudescence des maladies infectieuses.
« La stagnation prolongée de l'eau cause également des dommages durables aux réserves d'eau et aux infrastructures, menaçant la santé des communautés pendant longtemps.»
Les eaux de crue apportent des quantités considérables de saletés et de déchets dans les maisons, les écoles et les infrastructures. Même si un certain volume d'eau se dissipe, les pluies torrentielles continuent, et les eaux montent à nouveau.
De nombreuses personnes ont dû rester plus longtemps que d'habitude dans les abris. Les abris d'urgence ont dû être déplacés à de nombreuses reprises en raison de la montée des eaux. Dans certaines régions, notamment en Asie du Sud, il a fallu près de deux mois pour que l'eau se retire, alors que dans la plupart des cas, il a fallu quelques semaines. Cette situation présente également le risque d'être infecté par le COVID-19, car les sites d'évacuation sont souvent surpeuplés et sans ventilation adéquate.
Alexander Matheou, directeur régional de l'IFRC pour l'Asie-Pacifique, a déclaré :
«Nos équipes à travers la région font état de graves inquiétudes pour les communautés confrontées à la crise souvent inédite qui suit des inondations aussi dévastatrices.
«Dans toute l'Asie, nos équipes de santé et de secours font état des graves répercussions de la stagnation des eaux. Les gens n'ont nulle part où aller et sont contraints de vivre dans des conditions dangereuses.
«Ces eaux stagnantes constituent un énorme obstacle pour les communautés qui veulent rentrer chez elles, ce qui prolonge les déplacements. Sans parler des impacts dévastateurs sur le bétail, l'agriculture, les réparations d'abris et l'augmentation des difficultés économiques, les empêchant finalement de retourner mener une vie normale.»
L'IFRC a lancé plusieurs fois cette année des appels d'urgence pour soutenir les activités de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans toute la région afin de répondre aux problèmes humanitaires engendrés par les inondations, en mettant l'accent sur les besoins immédiats tels que la fourniture d'abris, de secours et de soins médicaux.
Pour organiser une interview, obtenir l'accès à des documents audiovisuels ou obtenir de plus amples informations, veuillez contacter :
A Kuala Lumpur :
Afrhill Rances, +60 19 271 3641,
[email protected]
Rachel Punitha, +60 19 791 3830,
[email protected]
L'Alliance d'investissement des Sociétés nationales (AISN) est un mécanisme de financement commun, géré conjointement par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Elle fournit un financement flexible et pluriannuel pour soutenir le développement à long terme des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge - en particulier celles qui se trouvent dans des situations d'urgence complexes et des crises prolongées - afin qu'elles puissent accroître la portée et l'impact de leurs services humanitaires.
L'AISN peut accorder jusqu'à un million de francs suisses de financement accéléréà une Société nationale sur une période de cinq ans. En outre, des subventions relais d'un montant maximal de 50 000 CHF sur 12 mois peuvent aider les Sociétés nationales à préparer le terrain pour de futurs investissements de l'AISN ou d'autres sources.
Cette année, l'AISN a le plaisir d'annoncer que les six Sociétés nationales suivantes ont été sélectionnées pour un financement accélérateur en 2022:
Croix-Rouge du Burundi;
Croix-Rouge du Kenya;
Croix-Rouge du Malawi;
Croix-Rouge russe;
Croissant-Rouge arabe syrien;
Croix-Rouge zambienne.
Ces Sociétés nationales recevront un investissement important allant jusqu'à un million de francs suisses, à utiliser sur une période maximale de cinq ans, pour les aider à accélérer leur cheminement vers la durabilité à long terme. Trois de ces Sociétés nationales (Syrie, Malawi et Zambie) ont déjà reçu des bourses relais de l'AISN, ce qui prouve une fois de plus la pertinence de l'approche progressive du Fonds en matière de développement durable.
En outre, 14 autres Sociétés nationales recevront jusqu'à 50 000 CHF de financement relais : Bénin, République démocratique du Congo, Guinée, Indonésie, Irak, Jordanie, Liberia, Libye, Mali, Nicaragua, Palestine, Panama, Rwanda, Sierra Leone.
Au total, l'AISN allouera 5,4 millions de francs suisses à 20 sociétés nationales différentes cette année. Cela représente plus du double des fonds alloués en 2021 et constitue la plus importante allocation annuelle depuis le lancement de l'AISN en 2019.
Cette allocation historique est rendue possible grâce au soutien généreux des gouvernements de la Suisse, des États-Unis, du Canada et de la Norvège, ainsi que des Sociétés nationales norvégienne et néerlandaise. Le CICR et l'IFRC ont également renforcé leur engagement en allouant respectivement 10 millions et 2 millions de francs suisses pour les années à venir.
Les coprésidents du Comité directeur de l'AISN, Xavier Castellanos, Secrétaire général adjoint de l'IFRC pour le développement des Sociétés nationales et la coordination des opérations, et Olivier Ray, directeur du CICR pour la mobilisation, le mouvement et le partenariat, ont déclaré :
«Nous sommes heureux d'avoir pu sélectionner les initiatives de 20 Sociétés nationales qui seront financées par l'AISN en 2022. Notre vision et nos plans sont en train de devenir une réalité. Nous voyons les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge opérant dans des contextes fragiles accéder à des fonds pour se développer durablement afin de fournir et d'intensifier leurs services humanitaires. C'est la localisation en action et à grande échelle.
Il est particulièrement encourageant de voir que l'approche en deux étapes de l'AISN, où les fonds initiaux servent de tremplin pour aider les Sociétés nationales à se préparer à un investissement accru visant à obtenir un impact durable sur l'organisation et les communautés vulnérables, fonctionne. Nous espérons voir de nombreuses autres Sociétés nationales planifier et suivre ce parcours.
L'année 2022 restera dans les mémoires comme une étape importante pour l'AISN. Notre ambition est de maintenir cet élan et de continuer à croître dans les années à venir. Nous considérons ce mécanisme comme un levier précieux et stratégique pour soutenir les Sociétés nationales dans des contextes fragiles et de crise afin d'entreprendre leur voyage vers le développementdurable. »
Pour plus d'informations, merci de visiter la page de l'AISN.
Genève, 11 Octobre 2022– Les températures record de cette année, qui alimentent les catastrophes en Somalie, au Pakistan et dans le monde entier, laissent présager un avenir marqué par des urgences humanitaires liées à la chaleur plus meurtrières, plus fréquentes et plus intenses, selon un nouveau rapport.
Publié un mois avant la 27ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 27), Chaleur extrême : Se préparer aux vagues de chaleur à venir, indique que le changement climatique rend les vagues de chaleur de plus en plus dangereuses et que des mesures énergiques doivent être prises dès maintenant pour éviter des catastrophes thermiques potentiellement récurrentes.
"Alors que la crise climatique n'est pas maîtrisée, les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les inondations, frappent le plus durement les personnes les plus vulnérables", déclare Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence. "L'impact n'est nulle part plus brutalement ressenti que dans les pays déjà ébranlés par la faim, les conflits et la pauvreté."
Le rapport - le premier publié conjointement par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) - propose des mesures concrètes que les humanitaires et les décideurs peuvent prendre pour atténuer les pires effets de la chaleur extrême. En 2022, des communautés d'Afrique du Nord, d'Australie, d'Europe, d'Asie du Sud et du Moyen-Orient ont déjà suffoqué sous des températures record. Plus récemment, l'ouest des États-Unis et la Chine ont cédé sous une chaleur extrême.
Le rapport indique qu'au cours des prochaines décennies, les vagues de chaleur devraient atteindre et dépasser les limites physiologiques et sociales de l'homme dans des régions telles que le Sahel, la Corne de l'Afrique et l'Asie du Sud et du Sud-Ouest. Le rapport prévient également que les vagues de chaleur extrêmes dans ces régions, où les besoins humanitaires sont déjà élevés, entraîneraient des souffrances et des pertes de vies humaines à grande échelle, des mouvements de population et une aggravation des inégalités.
"La crise climatique intensifie les urgences humanitaires dans le monde entier. Pour éviter ses effets les plus dévastateurs, nous devons investir de manière égale dans l'adaptation et l'atténuation, en particulier dans les pays les plus exposés", déclare Jagan Chapagain, Secrétaire général de l'IFRC.
"Lors de la COP27, nous demanderons instamment aux dirigeants mondiaux de veiller à ce que cet investissement atteigne les communautés locales qui sont en première ligne de la crise climatique. Si les communautés sont préparées à anticiper les risques climatiques et équipées pour prendre des mesures, nous éviterons que les événements météorologiques extrêmes ne deviennent des catastrophes humanitaires."
Les vagues de chaleur sont la proie des inégalités, les personnes isolées et marginalisées étant les plus touchées. Le rapport souligne que l'urgente priorité doit être accordée aux investissements importants et durables qui atténuent le changement climatique et soutiennent l'adaptation à long terme pour les personnes les plus vulnérables.
Le rapport constate également que, bien que les effets de la chaleur extrême soient mondiaux, certaines personnes sont plus durement touchées que d'autres. Les communautés vulnérables, telles que celles d'agriculteurs, sont poussées en première ligne, tandis que les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent courent un risque accru de maladie et de mortalité.
Les pays à faible revenu connaissent déjà une augmentation disproportionnée de la chaleur extrême. Ces pays sont les moins à blâmer pour le changement climatique, mais ils verront une augmentation significative du nombre de personnes à risque dans les décennies à venir.
S'appuyant sur un corpus croissant de connaissances et de bonnes pratiques en matière d'alerte précoce, d'action anticipée et de systèmes de réponse aux vagues de chaleur, le rapport propose les cinq étapes clés suivantes pour aider les personnes les plus vulnérables :
Fournir des informations précoces sur les vagues de chaleur pour aider les personnes et les autorités à prendre des mesures en temps voulu;
Soutenir la préparation et développer l'action anticipée, en particulier par les acteurs locaux, qui sont souvent les premiers à réagir en cas d'urgence;
Trouver des méthodes nouvelles et plus durables de financement des actions locales;
Adapter la réponse humanitaire à l'accélération de la chaleur extrême. Les organisations humanitaires testent déjà des approches telles que des logements d'urgence plus adaptés sur le plan thermique, des "toits verts", des centres de refroidissement et des ajustements des horaires scolaires, mais cela nécessitera des investissements importants dans la recherche et l'apprentissage;
Renforcer l'engagement dans les sphères de l'humanitaire, du développement et du climat.
Pour faire face à l'impact de la chaleur extrême sur le long terme et aider les communautés, les villes et les pays à s'adapter au risque de chaleur extrême, il faudra une planification soutenue du développement.
L'intégralité du rapport est disponible ici.
Note aux éditeurs:
Les videos et les photos sont disponibles via ce lien et ici pour les médias.
Pour plus d'informations, merci de contacter:
IFRC (Genève): Jenelle Eli, +1-202-603-6803, [email protected]
OCHA (New York): Jaspreet Kindra, +1-929-273-8109, [email protected]