La Croix-Rouge du Myanmar se prépare à l'arrivée du cyclone Mocha
Avec le soutien de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), la Croix-Rouge du Myanmar se prépare à une importante intervention d'urgence alors que le cyclone Mocha se dirige vers le golfe du Bengale, menaçant de frapper les communautés le long des côtes du Bangladesh et du Myanmar.
Selon les prévisions actuelles, le cyclone Mocha devrait provoquer de fortes précipitations, des vents violents de plus de 150 km/h et des ondes de tempête de plus de deux mètres lorsqu'il touchera terre dans les prochaines 24 heures. Il devrait toucher les régions du nord du pays, notamment les États de Rakhine et de Chin, ainsi que les régions de Magway et de Sagaing plus à l'intérieur des terres et la région du delta de l'Ayeyarwaddy plus au sud. La zone d'impact identifiée à Rakhine est de faible altitude et très exposée aux inondations, des centaines de milliers de personnes vivant dans des conditions précaires. De fortes pluies et des vents violents devraient ensuite toucher les communautés de l'intérieur du Nord-Ouest, également exposées aux inondations et aux glissements de terrain. Dans l'ensemble de la région de Rakhine et du nord-ouest, environ six millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire en raison de la situation humanitaire actuelle au Myanmar, et 1,2 million de personnes sont déplacées. Le cyclone Mocha devrait aggraver l'impact sur les populations vulnérables de ces régions et provoquer de nouveaux déplacements.
L'IFRC aide la Croix-Rouge du Myanmar à renforcer les mesures de gestion des risques et des catastrophes pour soutenir les communautés touchées le long de la trajectoire du cyclone Mocha, en étroite collaboration avec les Sociétés nationales sœurs et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en ce qui concerne les zones de conflit. L'IFRC et ses partenaires se tiennent prêts à fournir un soutien stratégique, opérationnel, financier, technique et autre, notamment pour une action précoce visant à faciliter l'évaluation des besoins et à aider les familles vulnérables à répondre à leurs besoins immédiats et à moyen terme.
«La préparation aux catastrophes commence bien avant toute situation d'urgence. La Croix-Rouge du Myanmar, par l'intermédiaire de son réseau de branches locales et de ses volontaires formés et dévoués, a mobilisé des ressources, des stocks, du personnel et des volontaires, prêts à intervenir. Il y aura des besoins importants en termes d'hébergement d'urgence, d'accès à l'eau potable et d'hygiène, et de prise en charge des personnes déplacées, tout en veillant à ce que l'intervention soit axée sur la protection, l'engagement communautaire et la redevabilité. L'accès à des informations fiables, l'aide à la réunification des familles qui ont été séparées et l'orientation vers des services spécialisés seront essentiels. L'IFRC et ses partenaires continuent de soutenir activement la Croix-Rouge du Myanmar, en coordination avec l'ensemble de la communauté humanitaire. Nous pouvons nous attendre à une réponse humanitaire importante, et les contributions pour soutenir les efforts de la Croix-Rouge du Myanmar seront très appréciées », souligne Nadia Khoury, chef de la délégation de l'IFRC au Myanmar.
Le MRCS a activé son centre d'opérations d'urgence (COU) au niveau central et dans l'État de Rakhine et la région d'Ayeryawaddy. Plus de 700 volontaires de la Croix-Rouge de l'État de Rakhine, de la région d'Ayeyarwaddy et des régions susceptibles d'être touchées ont été formés pour fournir une assistance immédiate à la communauté. En moyenne, 20 volontaires de la Croix-Rouge de chaque branche des cantons côtiers sont prêts à intervenir. Ils ont été mobilisés dans tout le pays pour diffuser des messages d'alerte précoce, aider les communautés à se préparer et soutenir les évacuations le cas échéant.
Pour plus d'informations ou pour solliciter une interview, merci de contacter:
A Yangon: Swe Zin Myo Win, Senior Communications Officer, [email protected]
A Kuala Lumpur: Afrhill Rances, Regional Communications Manager, +60 19 271 3641, [email protected]
Croix-Rouge hondurienne : La gentillesse brille dans les communautés locales
Il est 8 heures du matin par un dimanche paisible à Copán Ruinas, une petite ville pittoresque de l'ouest du Honduras qui fut autrefois l'une des cités les plus puissantes de l'empire maya.
Les commerçants commencent à ouvrir leurs magasins. Quelques femmes et enfants jouent sur la place principale. De nombreux habitants, coiffés de leur chapeau de cow-boy caractéristique, se rendent à leur promenade matinale.
Mais un homme se distingue par son gilet et sa casquette rouge vif. Un grand emblème de la Croix-Rouge et les mots "Cruz Roja Hondureña" (Croix-Rouge hondurienne) sont fièrement inscrits au dos. Je l'observe un moment tandis qu'il discute avec les habitants du village, qui semblent tous le saluer chaleureusement en lui serrant la main ou en le touchant du poing.
Je le rattrape, lui dis amicalement «¡Hola, amigo !» et j'apprends qu'il s'appelle Stanley. Volontaire à la Croix-Rouge depuis plus de 22 ans, il se rend à une réunion avec d'autres volontaires et employés de la région. Il m'invite à visiter l'antenne locale plus tard dans l'après-midi pour en savoir plus sur ce qu'ils font.
Et c'est ce que j'ai fait ! L'accueil n'aurait pas pu être plus chaleureux.
Au cours du déjeuner, j'ai appris que tous les participants étaient venus de toute la région pour partager leurs histoires, leurs connaissances et leurs expériences en matière de soutien aux communautés locales dans le cadre de diverses crises et de défis quotidiens.
Permettez-moi de vous parler de trois des personnes que j'ai rencontrées : Mirian, Napoleón et Loany.
Mirian
Mirian est l'heureuse présidente de la branche locale de Copán et fait du volontariat depuis plus de 10 ans. Sa branche gère les deux seules ambulances de toute la ville, ce qui signifie que lorsque quelqu'un est en difficulté, c'est son équipe qui répond à l'appel.
Elle supervise cependant bien plus que les services de santé d'urgence. Sa branche travaille beaucoup pour aider la population locale, y compris les groupes indigènes vivant dans les collines environnantes et les écoliers, à se préparer aux crises, telles que les ouragans et les inondations.
Sa branche soutient également le nombre croissant de migrants qui traversent le Honduras pour remonter vers le nord, notamment par l'intermédiaire de points de services humanitaires : des espaces stratégiquement situés où les migrants peuvent bénéficier d'un soutien sûr et fiable au cours de leur voyage.
« Je suis motivé par l'humanitarisme, en voyant à quel point la Croix-Rouge est une organisation pleine d'amour pour les autres. Que nous sommes des gens prêts à tout donner. Pour moi, c'est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée : être membre de la famille de la Croix-Rouge », déclare Mirian.
Napoleón
Napoleón est basé à San Pedro Sula, la deuxième ville du Honduras. Ancien caméraman, il est chauffeur volontaire pour la Croix-Rouge hondurienne depuis cinq ans.
Il y a quelques années, Napoleón était l'un des nombreux volontaires de la Croix-Rouge hondurienne qui ont répondu aux ouragans dévastateurs Eta et Iota qui ont ravagé la région.
Il raconte avoir conduit un gros camion de secours dans des eaux si profondes que son véhicule a failli être emporté par les flots. Malgré les conditions difficiles, il a pu atteindre et aider à sauver de nombreuses personnes bloquées, leurs biens et leurs animaux de compagnie. Il a également participé à l'énorme effort de relèvement et de reconstruction, en aidant les gens à retrouver leur vie et leur maison.
La fierté que Napoleón éprouve à faire du volontariat se lit sur son visage. Son sourire rayonne d'une oreille à l'autre lorsqu'il parle du soutien qu'il apporte à ses collègues volontaires et de la façon dont il les rassemble en temps de crise.
«J'aime être volontaire parce que je donne une partie de ma vie et que je partage mes sentiments en aidant l'humanité. On se sent bien, on est satisfait de pouvoir aider», explique Napoleón.
Loany
Loany est également basée à San Pedro Sula, mais son rôle est un peu différent. Elle n'est pas volontaire, mais employée par la Croix-Rouge hondurienne pour aider les volontaires.
Elle travaille avec les branches locales, comme celle de Copán, pour améliorer leur gouvernance, leur gestion financière et la mobilisation des ressources, afin que leurs volontaires puissent fournir de meilleurs soins et un meilleur soutien à leurs communautés.
Même si cela ne semble pas aussi impressionnant que de patauger dans les eaux de crue pour secourir des survivants, le travail de Loany n'en est pas moins important. Des branches locales fortes sont le fondement du réseau de l'IFRC. Sans elles, nous ne pouvons pas fournir le soutien rapide, efficace et local dont les communautés en crise ont réellement besoin.
Avec une année d'expérience, Loany est relativement nouvelle dans la famille de la Croix-Rouge. Je lui ai demandé ce que signifiait pour elle le fait de travailler pour la Croix-Rouge et si elle envisageait de continuer:
«Pour moi, c'est de l'amour, car vouloir bien faire les choses, vouloir aider d'autres personnes vulnérables ou en danger, nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes en tant qu'êtres humains. Maintenant que je suis entrée dans le monde de la Croix-Rouge, je ne sais pas si j'en sortirai un jour», dit-elle.
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À la fin de la réunion des volontaires, le groupe se sépare en se disant au revoir.
Je retourne sur la place principale de Copán en pensant à un mot que nous utilisons souvent dans le secteur humanitaire : «localisation».
C'est un terme de jargon. Mais que signifie-t-il vraiment ?
Je me rends compte que, pour moi, cela signifie Mirian, Napoleón et Loany: trois personnes qui travaillent dur au sein de leurs communautés locales pour rendre la vie meilleure, plus sûre et plus brillante pour ceux qui les entourent.
Et pour Stanley, c'est un homme qui arpente les mêmes rues familières depuis des années dans sa ville natale, vêtu de son gilet de la Croix-Rouge. Un homme connu, digne de confiance et respecté par sa communauté locale, qui l'accompagne dans les bons comme dans les mauvais moments.
L'urgence du choléra peut être évitée
Le monde est confronté à une recrudescence du choléra, touchant même des pays qui n'ont pas été touchés par la maladie depuis des décennies. Des années de progrès contre cette maladie ancestrale ont disparu. Bien que la situation soit sans précédent, la leçon à tirer n'est pas nouvelle: l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène sont les seules solutions durables et à long terme pour mettre fin à l'épidémie de choléra et prévenir d'autres épidémies à l'avenir.
La situation mondiale du choléra est préoccupante, mais alors que nous célébrons aujourd'hui la Journée mondiale de l'eau et que s'ouvre à New York la Conférence historique des Nations unies sur l'eau, le Groupe de travail mondial pour la lutte contre le choléra (GTFCC- Global Task Force onCholeraControl) appelle les pays et la communauté internationale à canaliser cette inquiétude vers des actions concrètes.
Premièrement, pour prévenir de futures épidémies, les pays ont besoin de systèmes de surveillance de la santé publique solides afin d'identifier et de confirmer rapidement les cas de choléra, ce qui permet d'agir immédiatement. Les pays qui connaissent des épidémies généralisées ont besoin d'un soutien immédiat pour suivre la crise actuelle et s'y attaquer. Nous ne pouvons pas résoudre un problème que nous ne voyons pas.
Deuxièmement, il faut arrêter le cycle qui nous mène d'une urgence à l'autre en investissant dans l'eau, l'hygiène et l'assainissement (EHA). Lorsqu'une épidémie de choléra se déclare, les équipes d'intervention se précipitent pour apporter du savon et des comprimés de chlore, acheminer de l'eau potable par camion et construire des latrines temporaires afin d'éviter que l'épidémie ne se propage. Si ces actions permettent incontestablement de sauver des vies, des investissements à plus long terme en faveur des infrastructure en EHA peuvent permettre de prévenir les épidémies. Partout dans le monde où le choléra a été éliminé, c'est grâce à l'amélioration de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène de base, dont l'accès est un droit de l'homme internationalement reconnu.
Passer d'une réponse d'urgence à des améliorations à long terme est plus efficace, car bien que le choléra soit un problème de santé, il s'agit avant tout d'un problème de développement.
Troisièmement, concentrer les efforts sur les points chauds du choléra. La lutte contre le choléra nécessite une approche ciblée centrée sur les points chauds - zones de santé ou districts - où se concentrent les cas de choléra. En se concentrant sur les points chauds du choléra, on fait plus que doubler le rendement des investissements dans l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène : de 4,30 à 10 dollars pour chaque dollar investi.
Quatrièmement, soutenir l'élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux de lutte contre le choléra, y compris le budget alloué à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène. Ces plans nationaux définissent les actions multisectorielles nécessaires pour une prévention et un contrôle durables du choléra, y compris l'utilisation de vaccins oraux contre le choléra, en plaçant les communautés au centre.
La pauvreté, les conflits et les catastrophes continuent d'alimenter le choléra, désormais amplifié par le changement climatique. L'avenir présente de multiples défis, mais au moins pour le choléra, nous avons la réponse : l'accès à l'eau potable, à l'assainissement et à l'hygiène dans les points chauds du choléra. Des investissements urgents et ciblés nous permettront d'y parvenir.
Note aux éditeurs
Ces derniers mois, le monde a connu une résurgence du choléra. L'année dernière, pas moins de 30 pays ont connu des épidémies, et nous continuons à observer une propagation géographique inquiétante jusqu'en 2023. Des pays comme le Liban, l'Afrique du Sud et la Syrie connaissent leurs premières épidémies depuis des décennies. Ce n'est pas seulement le nombre et l'étendue des flambées qui sont préoccupants, mais aussi la gravité avec laquelle elles frappent. Le taux moyen de létalité des foyers actuels est deux fois plus élevé que le seuil cible de moins de 1 %.
Nombre de ces épidémies sont clairement liées à des événements climatiques extrêmes, qui apportent tantôt trop d'eau, tantôt trop peu, deux facteurs qui favorisent le choléra, car l'accès à l'eau est perturbé et les gens peuvent être contraints de quitter leur domicile pour s'installer dans des lieux plus temporaires et parfois surpeuplés. À l'avenir, nous pouvons nous attendre à des inondations, des sécheresses, des tempêtes et des déplacements de population plus fréquents. Outre le changement climatique, les exercices de modélisation montrent que la croissance démographique et l'urbanisation pourraient à elles seules entraîner un doublement des cas de choléra au cours des 20 prochaines années si nous n'agissons pas maintenant.
Pour plus d'informations sur l'approche multisectorielle complète de la lutte contre le choléra et de son élimination, veuillez consulter la déclaration du comité directeur du GTFCCsur la situation actuelle du choléra.
Signé par le comité de pilotage du groupe de travail mondial pour la lutte contre le choléra (GTFCC)
Son Excellence M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie et Champion de la lutte mondiale contre le choléra
Dr Frew Benson, président du comité directeur du GTFCC
Dr Christopher J. Elias, président, développement mondial, Fondation Bill & Melinda Gates
Dr Howard Zucker, directeur adjoint pour la santé mondiale, Centers for Disease Control and Prevention (CDC)
Dr Seth Berkley, Directeur général de Gavi, l'Alliance du vaccin
Jagan Chapagain, Secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC)
Dr Christos Christou, Président international, Médecins sans frontières
Catherine Russell, Directrice générale, UNICEF
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général, Organisation mondiale de la santé
Contacts médias
Institut national zambien de santé publique
Mazyanga Liwewe,
[email protected]
BMGF
[email protected]
CDC
Erik M. Friedly, [email protected]
Gavi, the Vaccine Alliance
[email protected]
IFRC
Marie Claudet, [email protected]
MSF
Jean-Marc Jacobs, [email protected]
UNICEF
Sara Alhattab, +1 917 957 6536, [email protected]
WHO
[email protected]
Malawi : L'IFRC lance un appel d'urgence pour répondre à l'impact de la tempête tropicale Freddy au Malawi
Malawi, 21 mars 2023 - Après avoir traversé l'Afrique australe pour la deuxième fois ce mois-ci, la tempête tropicale Freddy a balayé le sud du Malawi le 12 mars 2023, avec des vents violents et des pluies torrentielles qui ont laissé les districts touchés dans un état désastreux et ont affecté l'approvisionnement en électricité dans la majeure partie du pays. La tempête tropicale Freddy est en passe de devenir le système tropical le plus long depuis 1994, après s'être affaiblie et intensifiée à sept reprises au cours du mois dernier.
Le gouvernement du Malawi a déclaré l'état de catastrophe dans 10 districts du sud du pays qui ont été les plus durement touchés par la tempête. Un grand nombre de personnes ont été touchées, dont 101 648 ménages (environ 508 244 personnes) ont été déplacés et 534 camps ont été mis en place pour accueillir les personnes déplacées, selon les rapports du DoDMA (Département des affaires de gestion des catastrophes du Malawi). Le bilan, qui s'élève actuellement à 499 morts (au 20 mars 2023), devrait s'alourdir puisque 427 personnes sont toujours portées disparues, certaines zones restant isolées en raison des pluies incessantes et des vents violents.
McBain Kanongodza, secrétaire général de la Croix-Rouge du Malawi, a déclaré :
«Nous sommes reconnaissants à la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour le soutien qu'elle nous apporte par le biais de cet appel d'urgence. Ce soutien contribuera grandement à aider les survivants à se remettre du choc causé par la dévastation causée par le cyclone tropical Freddy.»
La Croix-Rouge du Malawi est sur le terrain, avec des volontaires qui travaillent dans des conditions dangereuses, principalement en menant des opérations de recherche et de sauvetage par voie terrestre et à bord de bateaux de sauvetage. Les volontaires apportent les premiers soins et un soutien psychosocial aux personnes touchées. La MRCS distribue également des produits non alimentaires aux centres d'évacuation et aux hôpitaux.
John Roche, chef de la délégation de l'IFRC pour le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe, a déclaré :
«Les dégâts causés par la tempête tropicale Freddy, qui a entraîné le déplacement de nombreuses personnes, sont très préoccupants, car nous luttons en même temps contre une épidémie de choléra de grande ampleur. Nous devons réagir rapidement et veiller à ce que la population ait accès à de l'eau potable propre et saine afin d'éviter que le choléra ne se propage de manière incontrôlée.»
Le manque d'assainissement et de sources d'eau propre, qui augmente le risque de contracter le choléra, sera amplifié après que de nombreuses maisons ont été emportées par les eaux, laissant les communautés déplacées dans des camps. Le nombre de personnes vivant dans les camps peut les transformer en points chauds pour le choléra et les maladies d'origine hydrique. Outre les risques de choléra, les inondations ont privé de nombreuses communautés de nourriture pendant plusieurs jours, et ont causé des dégâts considérables aux exploitations agricoles et la mort du bétail. Nombre de ces régions souffraient déjà d'une insécurité alimentaire importante.
L'IFRC et ses membres ont lancé un appel d'urgence de 6 millions de francs suisses, qui permettra à la Croix-Rouge du Malawi d'aider jusqu'à 160 000 personnes dans cinq districts, qui ont été touchées par les graves conséquences de la tempête tropicale Freddy. Grâce à cet appel, le MRCS et ses partenaires de l'IFRC chercheront à intensifier leur réponse à l'impact de la tempête tropicale Freddy. La réponse se concentrera sur les besoins immédiats des familles déplacées et hébergées dans des camps.
Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, merci de contacter:
AuMalawi (IFRC):
Ella Mcsharry, +263 78 689 3350,
Felix Washon, +265 999 95 57 21, [email protected]
A Prétoria (IFRC): Robyn Lee Doyle, +27605031833, [email protected]
ANairobi (IFRC): Rita Nyaga, +2541 10 837154, [email protected]
A Geneva (IFRC): Tommaso Della Longa, +41-79-708 4367, [email protected]
L'IFRC et l'ONU intensifient les alertes précoces pour tous en les transformant en action sur le terrain
New York / Genève, 21 mars 2023 - Les Nations Unies et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge accélèrent l'action pour faire en sorte que tous les habitants de la planète soient protégés par des alertes précoces d'ici à 2027. Le cyclone tropical qui a récemment battu des records en Afrique du Sud-Est montre une fois de plus l'importance capitale de ces services pour sauver des vies et des moyens de subsistance face à des phénomènes météorologiques et climatiques de plus en plus extrêmes.
Pour soutenir ce travail, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a convoqué le 21 mars un groupe consultatif composé de dirigeants d'agences des Nations unies, de banques multilatérales de développement, d'organisations humanitaires, de représentants de la société civile et d'entreprises du secteur des technologies de l'information. L'objectif est de renforcer le poids politique, technologique et financier afin que les alertes précoces pour tous deviennent une réalité pour tous, partout dans le monde.
Dans les mois à venir, l'action coordonnée sera renforcée, dans un premier temps dans 30 pays particulièrement exposés, dont les petits États insulaires en développement et les pays les moins avancés. D'autres pays devraient être ajoutés au fur et à mesure que ce travail vital avec les partenaires s'accélère, prend de l'ampleur et se dote de ressources.
Dans le même temps, les actions et initiatives existantes des Nations unies visant à sauver des vies et des moyens de subsistance et à renforcer la résilience dans un grand nombre d'autres pays se poursuivront et seront renforcées, afin que la campagne « Avertissements précoces pour tous »transforme ses promesses en réalité vitale sur le terrain pour des millions de personnes parmi les plus vulnérables. L'objectif n'est pas de réinventer la roue, mais plutôt de promouvoir la collaboration et les synergies et d'exploiter le pouvoir des téléphones mobiles et des communications de masse.
« Il est temps pour nous d'obtenir des résultats. Des millions de vies sont en jeu. Il est inacceptable que les pays et les peuples qui ont le moins contribué à créer cette crise en paient le prix le plus lourd»,
« Les populations d'Afrique, d'Asie du Sud, d'Amérique du Sud et d'Amérique centrale, ainsi que les petits États insulaires ont 15 fois plus de risques de mourir des suites d'une catastrophe climatique. Ces décès peuvent être évités. Les preuves sont claires : les systèmes d'alerte précoce sont l'une des mesures de réduction des risques et d'adaptation au climat les plus efficaces pour réduire la mortalité et les pertes économiques dues aux catastrophes»,a déclaré M. Guterres.
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Le besoin est urgent.
Au cours des 50 dernières années, le nombre de catastrophes enregistrées a été multiplié par cinq, en partie à cause du changement climatique induit par l'homme, qui a pour effet d'amplifier nos conditions météorologiques. Cette tendance devrait se poursuivre.
Si aucune mesure n'est prise, le nombre de catastrophes de moyenne ou grande ampleur devrait atteindre 560 par an, soit 1,5 par jour, d'ici à 2030.
L'apparition de phénomènes météorologiques violents et les effets du changement climatique augmenteront la difficulté, l'incertitude et la complexité des interventions d'urgence dans le monde entier.
Des décès évitables
La moitié des pays du monde ne disposent pas de systèmes d'alerte précoce adéquats et encore moins de cadres réglementaires permettant de relier les alertes précoces aux plans d'urgence.
"Les inondations sans précédent provoquées par le cyclone tropical Freddy au Mozambique, au Malawi et à Madagascar montrent une fois de plus que les conditions météorologiques et les précipitations deviennent de plus en plus extrêmes et que les risques liés à l'eau augmentent", a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, M. Petteri Taalas. "Les zones les plus touchées ont reçu en quelques jours des précipitations équivalentes à des mois de pluie et les conséquences socio-économiques sont catastrophiques".
"Des alertes précoces précises, associées à une gestion coordonnée des catastrophes sur le terrain, ont permis d'éviter que le nombre de victimes ne s'alourdisse encore. Mais nous pouvons faire encore mieux et c'est pourquoi l'initiative "Des alertes précoces pour tous" est la priorité absolue de l'OMM. Les services météorologiques, climatiques et hydrologiques permettent non seulement d'éviter les dégâts, mais ils sont également bénéfiques pour l'agriculture, les transports aériens, maritimes et terrestres, l'énergie, la santé, le tourisme et d'autres secteurs d'activité", a-t-il déclaré.
L'OMM et le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNDRR) sont les fers de lance de l'initiative "Des alertes précoces pour tous", aux côtés de l'Union internationale des télécommunications (UIT) et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).
"L'opérationnalisation de cette initiative est un exemple clair de la manière dont le système des Nations unies et ses partenaires peuvent travailler ensemble pour sauver des vies et protéger les moyens de subsistance contre les catastrophes. Les systèmes d'alerte précoce inclusifs et multirisques qui couvrent le "dernier kilomètre" font partie des meilleures méthodes de réduction des risques face aux aléas liés au climat et aux aléas géophysiques tels que les tsunamis. Il s'agit non seulement d'un objectif clair du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe, mais aussi d'un impératif moral", a déclaré Mami Mizutori, représentant spécial du secrétaire général pour la réduction des risques de catastrophe et chef de l'UNDRR.
Adaptation au changement climatique
Les systèmes d'alerte précoce sont largement considérés comme le "fruit à portée de main" de l'adaptation au changement climatique, car ils constituent un moyen relativement peu coûteux et efficace de protéger les personnes et les biens contre les risques, notamment les tempêtes, les inondations, les vagues de chaleur et les tsunamis, pour n'en citer que quelques-uns.
Les systèmes d'alerte précoce offrent un retour sur investissement plus que décuplé
Il suffit de prévenir 24 heures à l'avance de l'imminence d'un événement dangereux pour réduire de 30 % les dommages qui en découlent.
La Commission mondiale sur l'adaptation a constaté qu'en consacrant seulement 800 millions de dollars à ces systèmes dans les pays en développement, on éviterait des pertes de 3 à 16 milliards de dollars par an.
"Lorsqu'une catastrophe survient, les populations et les communautés peuvent se tourner vers la technologie comme vers une bouée de sauvetage", a déclaré la Secrétaire générale de l'UIT, Mme Doreen Bogdan-Martin. En dirigeant les travaux de l'initiative "Avertissements précoces pour tous" de l'ONU sur la diffusion et la communication des alertes, l'UIT contribue à faire en sorte que les personnes menacées puissent agir à temps dans un monde de plus en plus vulnérable aux aléas climatiques.
Les alertes peuvent être envoyées par des chaînes de radio et de télévision, par les médias sociaux et par des sirènes. L'UIT recommande une approche inclusive, centrée sur les personnes, utilisant le protocole d'alerte commun (PAC), un format de données normalisé pour les alertes publiques, afin de maintenir la cohérence des messages entre les différents canaux.
«Les alertes précoces qui se traduisent en préparation et en réponse sauvent des vies. Les catastrophes liées au climat devenant plus fréquentes, plus intenses et plus meurtrières, elles sont essentielles pour tous, mais une personne sur trois dans le monde n'est toujours pas couverte. Les systèmes d'alerte précoce sont le moyen le plus efficace et le plus digne d'empêcher qu'un phénomène météorologique extrême ne provoque une crise humanitaire, en particulier pour les communautés les plus vulnérables et les plus éloignées qui en subissent le plus les conséquences. Aucune vie ne devrait être perdue dans une catastrophe pourtant prévisible», a déclaré Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC.
Groupe consultatif
L'initiative "Avertissements précoces pour tous"prévoit de nouveaux investissements initiaux ciblés entre 2023 et 2027 pour un montant de 3,1 milliards d'USD - une somme qui serait largement inférieure aux bénéfices. Il s'agit d'une petite fraction (environ 6 %) des 50 milliards de dollars demandés pour le financement de l'adaptation. Il s'agirait de renforcer la connaissance des risques de catastrophe, les observations et les prévisions, la préparation et la réponse, ainsi que la communication des alertes précoces.
Une série de solutions de financement innovantes, nouvelles et préexistantes, sont nécessaires pour mettre en œuvre le plan visant à protéger chaque personne sur Terre. Il s'agit notamment d'intensifier l'initiative des systèmes d'alerte précoce aux risques climatiques (CREWS - Climate Risk Early Warning Systems), le mécanisme de financement des observations systématiques (SOFF- Systematic Observations Financing Facility) et les programmes d'investissement accélérés des fonds climatiques, tels que le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds d'adaptation, et des principales banques multilatérales de développement (BMD), ainsi que d'autres nouveaux instruments financiers innovants pour tous les acteurs de la chaîne de valeur de l'alerte précoce.
La réunion du groupe consultatif examinera la possibilité de faire progresser les quatre piliers clés du système d'alerte précoce multirisque (MHEWS - Multi-Hazard Early Warning System) :
Connaissance et gestion des risques de catastrophes (374 millions de dollars) : vise à collecter des données et à entreprendre des évaluations des risques afin d'accroître les connaissances sur les aléas, les vulnérabilités et les tendances. Dirigé par l'UNDRR avec le soutien de l'OMM;
Détection, observation, surveillance, analyse et prévision des risques (1,18 milliard de dollars). Développer des services de surveillance des risques et d'alerte précoce. Dirigé par l'OMM, avec le soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE);
Diffusion et communication (550 millions de dollars). Communiquer les informations sur les risques afin qu'elles parviennent à tous ceux qui en ont besoin, qu'elles soient compréhensibles et utilisables. Dirigé par l'UIT, avec le soutien de l'IFRC, du PNUD et de l'OMM;
Préparation et réaction (1 milliard de dollars) : Renforcer les capacités de réaction des pays et des communautés. Dirigé par l'IFRC, avec le soutien du Risk Informed Early Action Partnership (REAP), du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du Programme alimentaire mondial (PAM).
Notes aux éditeurs:
Contexte de l'initiative
L'initiative "Alerte précoce pour tous" (EW4All- Early Warnings For All Initiative) a été officiellement lancée par le Secrétaire général des Nations unies en novembre 2022, lors de la réunion de la COP27 à Sharm El-Sheikh.
L'initiative prévoit que le monde entier soit couvert par un système d'alerte précoce d'ici à la fin de 2027.
L'initiative " Des alertes précoces pour tous " est codirigée par l'OMM et l'UNDRR et soutenue par les chefs de file des piliers que sont l'UIT et l'IFRC. Les partenaires de mise en œuvre sont : FAO, OCHA, PNUD, PNUE, UNESCO, REAP et PAM.
Le groupe consultatif surveillera les progrès accomplis dans la réalisation de l'objectif et en rendra compte au secrétaire général des Nations unies :
Évaluer les progrès de l'initiative "Avertissements précoces pour tous" par rapport à ses objectifs et à ses cibles;
Renforcer la dynamique politique et générale et le soutien à l'initiative "Avertissements précoces pour tous";
Fournir des recommandations générales pour la mobilisation des ressources, et;
Suivre le développement scientifique et technique lié aux systèmes d'alerte précoce.
Membres du groupe consultatif
António Guterres, secrétaire général des Nations unies
Selwin Hart, conseiller spécial du secrétaire général pour l'action climatique et la transition juste
Petteri Taalas, Secrétaire général de l'OMM
Mami Mizutori, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe.
Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC
Doreen Bogdan-Martin, secrétaire générale de l'UIT
Achim Steiner, administrateur du PNUD
Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE
Sima Bahous, directrice exécutive d'ONU Femmes
Rabab Fatima, USG, Bureau du Haut Représentant pour les pays les moins avancés, les pays en développement sans littoral et les petits États insulaires en développement (OHRLLS- Office of the High Representative for the Least Developed Countries, Landlocked Developing Countries and Small Island Developing States)
Oscar Fernández-Taranco, Bureau de coordination du développement du GSA (UNDCO)
Martin Griffiths, USG/OCHA
Yannick Glemarec, directeur exécutif du GCF
Brad Smith, vice-président et président de Microsoft
Mats Granryd, directeur général, GSMA
Michel Lies, président du Forum pour le développement de l'assurance
Mme Tasneem Essop, directrice exécutive de Climate Action Network, Climate Action Network
Joye Najm Mendez, représentante des jeunes, groupe consultatif des jeunes du SG
Anthony Nyong, directeur, changement climatique et croissance verte, Banque africaine de développement
S.E. Sameh Shoukry Président de la COP 27
S.E. Dr Sultan Al Jaber, Président désigné de la COP 28
Contacts médias:
A Genève:Anna Tuson, +41 79 895 6924, [email protected]
A Washington: Marie Claudet, +1 202 999 8689, [email protected]
Vanuatu : Besoin urgent d'abris et d'eau potable après le double cyclone
Port Vila, 14 mars 2023 - Il y a un besoin urgent d'abris et d'eau potable car des centaines de milliers de personnes ont été touchées par des cyclones successifs dans les communautés de Vanuatu. Des centaines de personnes sont toujours à la recherche d'un abri dans les centres d'évacuation, car certaines ont vu leur maison endommagée ou complètement détruite. L'accès à l'eau potable a également été compromis, puisque les sources d'eau ont été endommagées en raison de la gravité de l'impact des deux cyclones. Les cyclones Judy et Kevin ont touché plus de 160 000 personnes dans les six provinces du pays. Dix jours après le passage des cyclones, la plupart des communautés sont toujours privées d'électricité, les autorités continuant à s'efforcer de terminer la réparation des lignes électriques endommagées.
La Croix-Rouge de Vanuatu travaille en étroite collaboration avec le Bureau national de gestion des catastrophes (NDMO-National Disaster Management Office) et fournit une assistance immédiate aux personnes se trouvant dans les centres d'évacuation et dans les communautés gravement touchées. Plus de 300 volontaires formés par la Croix-Rouge ont été déployés pour participer à la réponse à la catastrophe et continuent à travailler sans relâche jusqu'à présent.
Le secrétaire général de la Croix-Rouge de Vanuatu, Dickinson Tevi, a déclaré :
«Nos volontaires sont sur le terrain depuis la semaine dernière pour effectuer des évaluations et des distributions aux communautés touchées. La plupart des maisons ont été endommagées, tandis que d'autres ont été complètement détruites par le vent. Cela montre l'ampleur des dégâts causés par ces deux cyclones. C'est énorme.»
«Nous sommes heureux d'avoir pu établir un contact avec notre branche sur l'île de Tanna et nos volontaires distribuent déjà des articles de secours aux ménages touchés.»
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a débloqué des fonds d'urgence d'un montant total de 799 389 francs suisses pour soutenir la Croix-Rouge de Vanuatu pendant neuf mois. Grâce au soutien de l'IFRC, les volontaires de la Croix-Rouge de Vanuatu ont déjà apporté une aide immédiate à plus de 5 000 personnes. Plus de 700 kits d'abris pour réparer les maisons endommagées, 1 000 bâches, 500 kits d'hygiène pour le nettoyage et la toilette, 200 lanternes solaires et 900 jerrycans pour le stockage de l'eau ont été distribués aux communautés gravement touchées.
Katie Greenwood, chef du bureau de l'IFRC pour la région du Pacifique, a déclaré:
«Nous aidons déjà la Croix-Rouge de Vanuatu à intensifier ses activités dans le cadre de cette réponse, à mesure que les besoins critiques se précisent grâce aux données d'évaluation fournies par les communautés touchées. Nous avons déjà déployé du personnel de l'IFRC et de la Croix-Rouge dans des rôles techniques clés tels que la coordination du groupe Abris, l'informatique et les télécommunications, pour aider aux opérations et nous envisageons de déployer du personnel supplémentaire dans les prochains jours en fonction des lacunes identifiées par la Croix-Rouge de Vanuatu.»
«L'impact de ces deux cyclones se fera sentir pendant longtemps et nécessitera un plan de réponse bien coordonné pour remettre les populations sur pied le plus rapidement possible.»
Pour plus d'informations, merci de contacter:
A Port Vila: Soneel Ram, +678 517 0388, [email protected]
Ukraine : Un an après, l'IFRC alerte contre les blessures psychologiques qui ajoutent une couche supplémentaire de douleur
Genève / Budapest / Kiev 23 février 2023 - Les blessures psychologiques du conflit armé international en Ukraine ajoutent une autre couche de douleur aux personnes qui ont déjà du mal à faire face aux besoins en matière de logement, de faim et de moyens de subsistance, alerte la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).
Alors que les effets de l'année dernière continuent d'affecter les familles, le réseau de l'IFRC mène la plus grande réponse humanitaire de son histoire. Grâce à un appel de 1,6 milliard de francs suisses lancé dans 58 pays, le réseau de l'IFRC a permis à plus de deux millions de personnes de bénéficier de soins médicaux, d'un soutien en matière de santé mentale et d'un abri, et a distribué jusqu'à présent plus de 87 millions de francs suisses d'aide en espèces afin d'offrir choix et dignité aux familles qui ont tout perdu. Au total, 42 Sociétés nationales membres de l'IFRC sont engagées dans des activités de soutien aux personnes originaires d'Ukraine.
Le secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, a déclaré :
«Cette année éprouvante a ravagé la vie de millions de personnes et entrainant des dommages psychologiques aussi importants que les blessures physiques. Nous nous préparons à étendre nos interventions en matière de santé mentale aux côtés de l'argent liquide, des abris, des soins médicaux et de l'aide d'urgence pour aider les gens à gérer le dur hiver avec les coupures d'électricité et les pénuries d'eau.»
Les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont à l'œuvre partout - des abris anti-bombes de Bakhmut aux nouvelles maisons des réfugiés au-delà des frontières - et ont fourni un soutien psychosocial à plus d'un million de personnes depuis février 2022. À mesure que le temps passe, il faut faire davantage pour s'occuper de la santé mentale.
«Le traumatisme ne connaît pas de frontières : ceux qui se trouvent en Ukraine et ceux qui ont fui ont tout autant besoin de réconfort, de stabilité et d'un sentiment de normalité» remarque M. Chapagain.
La Croix-Rouge ukrainienne a fourni un soutien psychosocial à des centaines de milliers de personnes depuis le début de l'escalade du conflit. En outre, 34 autres Sociétés nationales membres de l'IFRC apportent une aide spécialisée à des centaines de milliers de personnes qui ont cherché refuge dans d'autres pays.
Le Directeur général de la Croix-Rouge ukrainienne, Maksym Dotsenko, a déclaré :
«Ils ont perdu des êtres chers, des maisons, des emplois, tout - c'est assez accablant. Les gens vivent dans l'incertitude et cette angoisse les ronge de l'intérieur, ce qui aggrave encore la crise de santé mentale.
«Aider les familles à trouver des mécanismes d'adaptation, des traitements et du soutien est crucial pour nous. Nous formons les gens sur la façon de répondre aux urgences en matière de santé mentale et cette formation a lieu dans des abris anti-bombes et des sous-sols.»
Dans les pays voisins, les Sociétés nationales membres de l'IFRC reçoivent un nombre croissant de demandes d'aide en matière de santé mentale par le biais de leurs systèmes de retour d'informations communautaires.
«Nous sommes encore loin du relèvement pour les personnes originaires d'Ukraine, mais assurer un soutien en matière de santé mentale, parallèlement à une aide en espèces, à une protection et à d'autres services de base, est un moyen de contribuer à ce relèvement éventuel», déclare M. Chapagain.
Au cours de l'année écoulée, le réseau de l'IFRC a mobilisé plus de 124 000 volontaires pour répondre aux besoins urgents des personnes touchées par ce conflit armé international.
Pour plus d'informations, merci de contacter:
[email protected]
A Kiev: Nichola Jones, +44 7715 459956
A Budapest: Corrie Butler, +36 70 430 6506
A Genève: Jenelle Eli, +1 202 603 6803
Matériel audiovisuel disponible pour les médias dans la salle de presse de l'IFRC.
Note aux rédacteurs :
Dans le cadre d'une initiative régionale visant à répondre au besoin massif de soutien en matière de santé mentale, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Ukraine et de 24 pays de l'UE ont uni leurs forces pour fournir des services de santé mentale et de soutien psychosocial à plus de 590 000 personnes sur une période de trois ans. Les publics cibles sont les personnes déplacées en Ukraine et dans les pays de l'UE touchés, les soignants, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées, les communautés d'accueil, ainsi que les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge. Financé par l'Union européenne et avec l'assistance technique de l'IFRC et du Centre psychosocial de l'IFRC, le projet EU4Health met en relation des personnes vulnérables avec des professionnels de la santé mentale et des volontaires des 25 Sociétés nationales.
Syrie et Türkiye : L'IFRC augmente sa demande de fonds d'urgence à 650 millions de francs suisses, alors que les besoins humanitaires augmentent
Genève/Ankara/Damas (16 février 2023) - Alors que l'ampleur des dégâts causés par le tremblement de terre en Syrie et en Turquie se précise, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) augmente ses appels d'urgence de 200 à 650 millions de francs suisses pour répondre aux besoins humanitaires croissants dans ces deux pays.
«L'impact de ce tremblement de terre ne s'est pas encore fait sentir. La situation sur le terrain évolue rapidement et les besoins augmentent de minute en minute. Pour les survivants, ce sont les moments les plus difficiles de leur vie et le chemin du relèvement sera long. Les besoins les plus urgents sont les abris, les soins de santé et l'assainissement, la nourriture et l'eau. Les gens sont également confrontés à une grande détresse - un accès rapide à la santé mentale et au soutien psychosocial est essentiel», a déclaré Jagan Chapagain, Secrétaire général de l'IFRC, qui visite actuellement des communautés en Syrie et en Turquie.
Le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge turc ont travaillé 24 heures sur 24 pour soutenir les communautés touchées, même si de nombreux employés et volontaires ont également perdu leur maison et des êtres chers.
Des millions de personnes sont sinistrées en Syrie et en Turquie, et beaucoup cherchent un abri chez des proches, dans des villes voisines ou dans des abris d'urgence. D'autres dorment dans leur voiture, dans des tentes ou en plein air, exposés à des températures glaciales. Les abris temporaires sont essentiels pour que les familles évacuées disposent d'un endroit chaud où rester pendant qu'elles réfléchissent aux prochaines étapes.
Le soutien mondial et la solidarité à long terme pour fournir l'aide humanitaire seront nécessaires dans les mois et les années de relèvement à venir.
Les appels d'urgence de l'IFRC soutiennent les personnes touchées par le biais du Croissant-Rouge arabe syrien et du Croissant-Rouge turc grâce à des équipes d'intervention rapide, des financements, une assistance matérielle, etc. Les mises à jour des demandes financières accrues de l'IFRC racontent l'histoire d'une catastrophe qui se poursuit et dont les besoins s'aggravent - des abris à la santé en passant par les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire.
En Turquie, le Croissant-Rouge turc a déployé plus de 5 000 employés et volontaires dans dix provinces touchées, avec des stocks de nourriture et de produits d'aide de base pour soutenir les personnes blessées et évacuées. Les équipes ont distribué plus de 31 millions de repas chauds aux personnes à l'extérieur et dans les abris d'urgence. Pour répondre à la demande accrue de transfusion sanguine, le Croissant-Rouge turc a envoyé son stock national de sang dans les régions touchées et appelle les habitants de toute la Turquie à faire un don de sang.
En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien sont intervenues avec 4 000 volontaires et employés dans les zones les plus durement touchées, notamment à Hama, Alep, Lattaquié et Tartous. Elles ont apporté une aide vitale à plus de 365 000 personnes. Les unités médicales ont assuré les premiers soins, les évacuations d'urgence et le transport vers les hôpitaux. Les volontaires sur le terrain ont distribué plus de 220 000 colis contenant de la nourriture, de l'eau, des fournitures de secours de base et des kits d'hygiène, et ont aidé les gens à retrouver leurs proches séparés par la crise.
Les deux équipes du Croissant-Rouge arabe syrien et turc fournissent un soutien psychosocial et de santé mentale aux personnes qui en ont besoin afin d'atténuer leur détresse et de les orienter vers des soins de santé mentale à long terme si nécessaire.
Dans les camps de réfugiés palestiniens en Syrie, les équipes du Croissant-Rouge palestinien collaborent avec le Croissant-Rouge arabe syrien pour apporter une aide vitale, notamment en matière de premiers secours et de distribution de nourriture. Les équipes d'intervention se sont concentrées sur les camps palestiniens d'Alep et de Lattaquié, gérant ambulances, cliniques médicales, médecins et volontaires.
Le tremblement de terre a suscité une immense vague de solidarité de la part du réseau de l'IFRC : des dizaines de Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier ont offert un soutien technique. Nombre d'entre elles ont déjà apporté leur soutien au Croissant-Rouge turc et au Croissant-Rouge arabe syrien en leur fournissant des articles de secours d'urgence. Près de 60 Sociétés nationales ont lancé des campagnes nationales de collecte de fonds.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, merci de contacter:
[email protected] +41 79 708 4367
Note aux éditeurs:
Point de presse à Gaziantep: Le secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, tiendra un point de presse en personne depuis Gaziantep le vendredi 17 février à 17h30, heure locale. [email protected] plus de détails.
Matériel audiovisuel à la disposition des médias sur le site de notre salle de presse.
Tremblements de terre en Türkiye et en Syrie : la réponse de l'IFRC à ce jour
Deux tremblements de terre dévastateurs (d'une magnitude de 7,7 et 7,6) ont frappé le sud-est de la Turquie aux premières heures du lundi 6 février 2023, suivis de plusieurs répliques. Ces tremblements de terre ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés dans la région, ainsi que dans la Syrie frontalière.
Il s'agit du plus grand tremblement de terre auquel la Turquie et la Syrie ont été confrontées depuis plus d'un siècle.
Le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge turc ont réagi immédiatement, avec des milliers de volontaires et d'employés travaillant 24 heures sur 24 pour fournir des soins vitaux.
Des mois plus tard, des millions de personnes continuent d'être affectées et déplacées et ont besoin d'abris, de services de santé et de santé mentale, d'installations sanitaires, de nourriture et d'eau.
Nos appels d'urgence
L'IFRC a lancé deux appels d'urgence pour soutenir la réponse de nos Sociétés nationales sur le terrain, avec une valeur combinée de 650 millions de francs suisses. Suivez ces liens pour en savoir plus sur chaque appel et sur les priorités de la réponse :
En Syrie200 millions de francs suisses pour soutenir le Croissant-Rouge arabe syrien
EnTürkiye: 450 millions de francs suisses pour soutenir le Croissant-Rouge turc
Faites un don
Vous pouvez utiliser les liens suivants pour faire un don en faveur de notre action dans chaque pays :
Faites un don pour soutenir notre réponse en Syrie;
Cliquez ici pour soutenir notre réponse en Turkïye
Nous vous remercions de votre précieux soutien qui nous permettra d'aider le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge turc à apporter une aide vitale.
Cliquez ici pour des informations générales sur les dons à l'IFRC.
Contacts medias
Si vous êtes journaliste et que vous souhaitez obtenir de plus amples informations ou demander une interview sur cette urgence, veuillez contacter [email protected] call+41 79 708 4367
Que font nos Sociétés nationales ?
Le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien sont tous deux au cœur de la réponse au tremblement de terre.
En Turquie, le Croissant-Rouge turc a déployé plus de 5 000 employés et volontaires dans dix provinces sinistrées, avec des stocks de nourriture et d'articles de première nécessité pour venir en aide aux blessés et aux personnes évacuées. Les équipes ont distribué plus de 300 millions de repas chauds aux personnes en plein air et dans les abris d'urgence. Pour répondre à la demande accrue de sang, le Croissant-Rouge turc a envoyé son stock national de sang dans les régions touchées et appelle la population de toute la Turquie à donner son sang.
En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien sont intervenues avec 4 000 volontaires et employés dans les zones les plus durement touchées, notamment à Hama, Alep, Lattaquié et Tartous. Grâce à leurs cliniques et à leurs unités de santé mobiles, elles ont fourni des soins et des médicaments à plus de 1.1 millions de personnes. Ils ont également distribué plus de 3,2 million d'articles d'aide humanitaire, notamment des abris, des couvertures, des matelas, des vêtements d'hiver, des produits d'hygiène, des denrées alimentaires et des produits agricoles.
Les Sociétés nationales du Croissant-Rouge turc et arabe syrien fournissent des services de santé mentale et un soutien psychosocial aux personnes qui en ont besoin afin de soulager leur détresse et de les orienter vers des services de soins de santé mentale à long terme si nécessaire.
Le tremblement de terre a suscité une immense vague de solidarité de la part du réseau de l'IFRC : des dizaines de sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier ont offert leur soutien technique. Nombre d'entre elles ont soutenu le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien en leur fournissant des articles de secours d'urgence. Près de 60 Sociétés nationales ont lancé des campagnes de collecte de fonds au niveau national.
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Liens utiles
Communiqué de presse du 03 mars:Türkiye et Syrie un mois après : Une bombe à retardement en matière de santé mentale
Communiqué de presse du 16 février : «Syrie et Türkiye : L'IFRC augmente sa demande de fonds d'urgence à 650 millions de francs suisses, alors que les besoins humanitaires augmentent».
Communiqué de presse du 11 février : «L'IFRC appelle à un soutien et une solidarité à long terme pour les populations de Türkiye et de Syrie»
Notre premier communiqué de presse du lundi 6 février avec une mise à jour initiale et l'annonce de nos deux appels.
Première série d'images libres de droits de nos interventions en Syrie et en Turquie dans la salle de presse de l'IFRC.
Informations générales sur les tremblements de terre et la préparation aux tremblements de terre.
Malawi : La Croix-Rouge intensifie sa réponse à la pire épidémie de choléra depuis deux décennies
Malawi, 25 janvier 2023 - Le Malawi est actuellement confronté à la pire épidémie de choléra qu'il ait connue depuis deux décennies, avec plus de 29 000 cas signalés et plus de 900 morts. La Croix-Rouge du Malawi, en partenariat avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et ses partenaires nationaux - le consortium dirigé par la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge suisse - intensifie sa réponse au choléra pour venir en aide à plus de deux millions de personnes.
Depuis le premier cas enregistré en février 2022, les cas ont continué à se propager, les 29 districts étant tous touchés. Le choléra met désormais plus de 10 millions de personnes en danger, dont plus de cinq millions d'enfants.
«La Croix-Rouge du Malawi s'engage à continuer à soutenir le gouvernement du Malawi dans sa réponse à l'épidémie de choléra et aux autres urgences sanitaires. Nous sommes reconnaissants envers l'IFRC et les autres partenaires du Mouvement pour le financement et l'assistance technique qu'ils continuent d'apporter au plan de réponse au choléra de la Croix-Rouge du Malawi», a déclaré McBain Kanongodza, secrétaire général de la Croix-Rouge du Malawi. Selon la mise à jour du ministère de la Santé du Malawi sur le choléra le 22 janvier 2023, plus de 29 364 cas et 960 décès ont été signalés, ce qui laisse le taux de mortalité à 3,27 %, ce qui est considérablement plus élevé que le taux acceptable de moins de 1 % fixé par l'OMS.
La Croix-Rouge du Malawi fournit déjà des traitements vitaux au niveau communautaire en administrant une thérapie de réhydratation orale. Les volontaires s'assurent que l'approvisionnement en eau est sûr et que les installations sanitaires fonctionnent. Ils font également du porte-à-porte pour sensibiliser la population à la prévention de la propagation de la maladie. Avec la saison des pluies, il est essentiel que les gens prennent des précautions pour se protéger et protéger leurs familles.
«Nous avons suivi l'évolution de la situation sur le terrain depuis l'apparition des premiers cas et nous sommes profondément préoccupés par le fait que cette épidémie se propage dans tous les coins du Malawi. Nous devons soutenir les efforts conjoints du ministère de la santé et de la Croix-Rouge du Malawi dans leur réponse à cette situation dévastatrice. Alors que l'épidémie s'aggrave, les partenariats sont essentiels pour garantir que des vies soient sauvées» a déclaré John Roche, chef de la délégation de l'IFRC pour le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe.
L'IFRC et ses membres lancent un appel d'urgence en vue de recueillir 5,2 millions de francs suisses, ce qui permettra à la Croix-Rouge du Malawi d'atteindre 1 385 391 personnes supplémentaires ayant besoin d'aide. La Croix-Rouge du Malawi et ses partenaires dont l'IFRC ont l'intention de cibler 15 districts touchés, les objectifs principaux étant de prévenir et de contrôler la propagation de l'épidémie, de réduire la morbidité et la mortalité dues au choléra et d'améliorer la disponibilité de l'eau potable et des installations sanitaires, grâce à un soutien continu aux communautés et aux bureaux de santé de district.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview merci de contacter:
A Lilongwe: Felix Washon, +265 999 95 57 21, [email protected]
A Harare: Ella Mcsharry, +263 78 689 3350, [email protected]
A Naïrobi: Euloge Ishimwe, +254 731 688 613, [email protected]
A Genève: Marie Claudet, +1 202 999 8689, [email protected]
Conférence des donateurs du DREF 2022 : les donateurs se sont réunis pour s'engager à soutenir davantage l'action humanitaire locale.
Les catastrophes liées au climat se produisent avec une fréquence et une intensité croissantes. Mais la grande majorité d'entre elles ne font pas la une des journaux internationaux - elles détruisent des vies, des infrastructures et des économies sans que l'on y prête attention, sans que l'on y consacre des ressources ou sans que l'on aide les personnes touchées.
À l'IFRC, nous savons que le modèle de financement mondial-local est le moyen le plus efficace et le plus rentable d'acheminer l'aide là où elle est le plus nécessaire, à la fois en prévision des catastrophes et immédiatement après leur survenue.
C'est exactement la raison pour laquelle nous avons créé notre Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes en 1985: pour que les Sociétés locales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge reçoivent rapidement des fonds et puissent soutenir les communautés en crise dans le monde entier comme nul autre.
Depuis son lancement, le DREF a financé des milliers d'interventions d'urgence dans le monde entier et aidé plus de 210 millions de personnes.
Et cette année, le DREF a évolué pour offrir encore plus d'agilité, de flexibilité et de ressources aux Sociétés nationales.
Regardez la vidéo suivante pour découvrir certaines des crises les moins connues que le DREF a soutenues en 2022.
Mais les dons destinés à ce fonds vital ne suivent pas le rythme face au nombre croissant de catastrophes d'origine climatique et à l'augmentation des besoins humanitaires.
"Compte tenu de la nécessité de répondre à des crises humanitaires complexes et fréquentes, notre ambition collective devrait être de faire évoluer le DREF afin de pouvoir répondre à ces besoins croissants." the quote text here...
Jagain Chapagain
Secrétaire Général de l'IFRC
La Conférence des donateurs du DREF 2022 visait donc à faire passer le DREF à 100 millions de francs suisses par an afin de combler ce déficit de financement - en veillant à ce que les catastrophes silencieuses fassent l'objet de réponses fortes.
Pour soutenir cet objectif, nous avons été ravis de recevoir des promesses de dons lors de la conférence de la part des gouvernements suivants :
Australie;
Canada;
République Tchèque;
France;
Allemagne;
Irlande;
Pays-bas;
Norvège;
Luxembourg;
Thaïlande;
République populaire de Chine;
Suède;
Suisse;
Royaune uni;
Etats-unis d'Amérique.
De plus, nous avons également reçu de précieuses promesses de l'Union européenne (UE) et, du secteur privé, des entreprises Splunk et White & Case.
La conférence de cette année a également présenté un mécanisme de financement innovant basé sur l'assurance que nous avons développé pour le DREF en partenariat avec Aon et le centre de protection contre les catastrophes.
Le mécanisme d'assurance vise à tirer parti des contributions des donateurs pour attirer des capitaux privés et, au final, accroître la capacité du fonds en cas de besoins accrus.
Regardez la vidéo ci-dessous et lisez ce récent article d'opinion paru dans le magazine Fortune pour en savoir plus.
Aujourd'hui plus que jamais, les communautés en première ligne du changement climatique - et dans de nombreux autres contextes d'urgence - ont besoin d'une assistance locale rapide et efficace pour se préparer et répondre aux crises.
Il est urgent que le DREF puisse suivre le rythme et aider les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à être là pour les communautés quand elles en ont le plus besoin.
Nous sommes reconnaissants de la participation de tous les donateurs actuels et nouveaux à la Conférence des donateurs du DREF 2022.
Pour plus d'informations sur le DREF ou la conférence des donateurs:
Visitez cette page dans notre site internet
TéléchargezLe plan annuel 2022 du DREFetAmbition stratégique du DREF 2021-2025.
Ou vous pouvez contacter:
Florent Del Pinto (Manager, Centre des opérations d'urgence) [email protected]
Ivana Mrdja (Manager, Partenaires de la société nationale et du gouvernement) [email protected]
Croix-Rouge togolaise
Tchad: Inondations
Les pluies torrentielles sans précédent qui se sont abattues sur le Tchad depuis le début du mois d'août 2022 ont causé des dommages importants aux maisons, aux infrastructures clés et aux terres agricoles dans la capitale, N'Djamena, et dans les provinces environnantes. Près de 750 000 personnes ont été touchées par les inondations, et les communautés sont exposées à un risque élevé de maladies hydriques, notamment le choléra, en raison du manque d'hygiène et d'assainissement appropriés dans les zones de déplacement. Par le biais de cet appel d'urgence, l'IFRC soutient la Croix-Rouge tchadienne pour fournir des abris, des moyens de subsistance, des services de santé, d'eau, d'hygiène et d'assainissement (EHA) de protection aux personnes touchées.
Crise de la faim au Kenya: Les voix de la sécheresse
Le Kenya est l'un des nombreux pays d'Afrique subsaharienne qui connaissent actuellement l'une des crises alimentaires les plus alarmantes depuis des décennies.
En raison d'une grave sécheresse, due à l'échec de quatre saisons des pluies consécutives, des millions de personnes dans le pays sont confrontées à la faim et à la soif.
Mais la sécheresse n'est pas le seul problème. L'inflation élevée, les catastrophes climatiques, les conflits et les déplacements ne sont que quelques-uns des autres facteurs locaux et mondiaux qui mettent gravement en danger la vie des gens dans tout le pays.
En raison de la crise de la faim, nous constatons également une augmentation du nombre de mariages d'enfants, une hausse du taux d'abandon scolaire et une escalade des conflits, les populations essayant de s'en sortir et d'accéder aux précieuses ressources.
La Croix-Rouge du Kenya, soutenue par l'IFRC, aide les communautés touchées à protéger leurs vies et leurs moyens de subsistance pendant cette crise. Ses volontaires locaux distribuent de la nourriture, remettent en état des sources d'eau, effectuent des transferts d'argent et soutiennent l'alimentation de la population, touchant ainsi plus de 100 000 foyers à ce jour.
Dans cet article, nous vous présentons des personnes que nous avons soutenues et qui expliquent comment cette sécheresse historique affecte leur vie et celle de leurs familles.
Scolastica Esekon, Aukot Village, Ngaremara, Isiolo
"J'ai eu la chance d'avoir huit enfants. Maintenant qu'il fait sec et que nos bêtes sont partis ailleurs, chercher du pâturage, nous risquons de finir la journée sans nourriture. Nous avons perdu notre bétail et, en même temps, les prix ont augmenté. Je peux obtenir 200 ou 500 shillings par jour grâce aux travaux manuels, c'est suffisant pour un repas, et nous avons de nouveau faim le soir.
La vie est dure pour les femmes. Les jeunes sont partis avec les animaux pour chercher de l'herbe. Cela peut prendre plusieurs jours, puis on entend dire que des voleurs de bétail ont tué les hommes. Et certains se suicident même. L'eau a beaucoup aidé et nous pouvons remercier Dieu de nous avoir apporté des aides qui ont creusé des puits.
Lorsque je rentre du travail la nuit, je peux obtenir de l'eau à proximité. Avant, je devais marcher pendant plusieurs heures, et je pouvais rentrer à la maison sans eau, à cause des éléphants qui pouvaient nous chasser. Maintenant, ce n'est plus un problème".
Ebenyo Muya, Aukot Village, Ngaremara, Isiolo
"La sécheresse s'est abattue sur nous tous. Nous recevons de l'aide, mais elle n'arrive pas souvent et ne dure pas longtemps. Nous sommes vraiment reconnaissants pour le projet d'eau que la Croix-Rouge du Kenya nous a donné. Nous aurions également besoin de canalisations pour l'irrigation, afin de pouvoir commencer à cultiver.
Notre plus gros problème est la sécheresse. Les arbres sont secs et les animaux ont disparu. Sans l'eau de la Croix-Rouge, nous serions vraiment en difficulté. Les enfants sont faibles, et nous n'avons rien à leur donner. Certaines personnes ont encore du bétail, mais elles ne peuvent pas le vendre, car les animaux sont trop maigres.
Mon bétail de 48 vaches a été volé il y a quelques années. La sécheresse a aggravé les conflits. Je pense que l'agriculture pourrait être une bonne option pour nous. Si les enfants peuvent aller à l'école, ils seront en mesure de changer l'avenir."
Farhiya Abdi Ali, Site d'Abakaile, Garissa
"Dans le passé, la vie était normale et les affaires étaient bonnes. Nous obtenions du lait et de la viande des animaux. Maintenant, il n'y a plus de lait et les animaux sont trop maigres pour être abattus.
Mon magasin ne marche pas bien, car les gens n'ont pas d'argent pour acheter des marchandises. Les grossistes m'ont dit que je ne pouvais rien obtenir. Mais quand la Croix-Rouge est venue et a donné aux gens une aide en espèces, j'ai reçu de l'argent des gens et j'ai pu à nouveau acheter des choses.
J'ai moi-même reçu une subvention et j' ai utilisé une partie pour acheter des articles pour le magasin et pour payer les frais de scolarité de mes enfants, qui sont au lycée. La vie est meilleure maintenant et les gens sont soulagés".
Abdi Buke Tinisa, Site de Sericho , Isiolo
"La Croix-Rouge a creusé un puits pour nous, et les vaches peuvent boire, même s'il n'y a pas de pâturage ici. La sécheresse a été très grave. Avant, les animaux mangeaient et rentraient chez eux tôt le soir parce qu'ils avaient assez mangé. Maintenant, les animaux cherchent de la nourriture et restent debout toute la nuit à la recherche d'herbe. Certains restent près de l'eau et sont tués par des animaux sauvages la nuit.
Cette sécheresse a apporté avec elle beaucoup de peur. J'avais 50 vaches, mais seules 12 sont encore en vie. Je ne pense pas non plus qu'elles survivront jusqu'aux prochaines pluies, elles sont en mauvais état.
Les enfants sont généralement allés à l'école, mais maintenant le problème est celui des frais de scolarité. Nous n'avons pas toujours assez d'argent pour acheter de la nourriture pour les enfants, comment pourrions-nous avoir de l'argent pour les frais de scolarité ?".
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Faire face aux causes environnementales de la crise alimentaire en Afrique
Ce texte a été initialement publié sur le site du WWF ici.(Disponible en anglais)
L'Afrique est confrontée à sa pire crise alimentaire depuis 40 ans. Près de 114 millions de personnes en Afrique subsaharienne, soit près de la moitié de la population des États-Unis, sont confrontées à une grave insécurité alimentaire. En Afrique de l'Est, 50 millions de personnes sont menacées. Au Sahel, le nombre de personnes ayant besoin d'une aide alimentaire d'urgence a quadruplé pour atteindre 30 millions au cours des sept dernières années.
Les causes de la crise actuelle sont multiples. Les conflits et la récession économique provoquée par la pandémie de COVID-19 ont joué leur rôle. Mais surtout, le continent a été frappé par une sécheresse prolongée, des inondations et des essaims de criquets pèlerins - des risques naturels, exacerbés par le changement climatique provoqué par l'homme et la dégradation de la nature.
Ce sont les plus vulnérables qui paient le prix fort de la crise alimentaire actuelle. Des hommes et des femmes perdent leurs moyens de subsistance lorsque les récoltes sont mauvaises, les animaux meurent de faim ou de soif et les sols sont balayés par les eaux. Les enfants souffrent de la faim et leur éducation est interrompue. Les femmes mangent moins, et la sécheresse relègue au second plan les besoins alimentaires, notamment ceux des jeunes filles, des femmes enceintes et allaitantes, ainsi que l'hygiène menstruelle.
Tous les pays d'Afrique ont un besoin urgent d'aide humanitaire afin de mener leurs actions qui sauvent des vies. Des organisations telles que les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge intensifient leurs actions, avec l'IFRC, les gouvernements et les partenaires, pour apporter ce soutien urgent. Mais elles reconnaissent, tout comme le WWF, la nécessité de renforcer également la résilience aux aléas et de s'attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire.
Un climat en mutation
De nombreuses causes sous-jacentes peuvent être trouvées dans la double crise environnementale du climat et de la perte de la nature, qui s'ajoute aux crises causées par des facteurs tels que la pauvreté et les conflits. L'augmentation du niveau des gaz à effet de serre dans notre atmosphère - provenant principalement des pays riches et à revenu intermédiaire du Nord de la planète - entraîne une hausse des températures qui perturbe les schémas météorologiques et climatiques et dégrade les écosystèmes naturels.
Le changement climatique aggrave les phénomènes météorologiques extrêmes, les rend plus fréquents et favorise les échanges transfrontaliers. Il modifie le régime des précipitations et compromet la sécurité de l'eau et de l'alimentation. Il a un impact sur la santé humaine et exerce une pression supplémentaire sur la nature et la biodiversité, exacerbant les pressions exercées par le changement d'affectation des terres, la surexploitation, la pollution et les espèces envahissantes.
Actuellement, environ 30 % de toutes les émissions de gaz à effet de serre proviennent des systèmes alimentaires. Non seulement les choix alimentaires dans les zones urbaines riches entraînent une crise sanitaire liée à l'obésité et aux maladies non transmissibles, mais la surconsommation d'aliments produits de manière non durable, ainsi que les comportements inefficaces et le gaspillage dans toutes les chaînes de valeur, contribuent directement à l'insécurité alimentaire en Afrique.
Cela souligne l'impératif urgent pour les pays riches de réduire leurs émissions aussi rapidement que possible. Même si tous les autres secteurs se décarbonisent de manière linéaire d'ici à 2050, les systèmes alimentaires habituels représenteront la quasi-totalité du budget carbone d'un avenir à deux degrés.
Alors qu'environ 89 pays se sont engagés à atteindre des émissions nettes nulles d'ici le milieu du siècle (ce qui ne permettrait toujours pas d'obtenir les réductions d'émissions nécessaires pour limiter le réchauffement à 1,5 °C), peu d'entre eux ont encore élaboré la série de politiques et de réglementations qui les placeront sur une trajectoire nette zéro.
De nombreuses communautés vulnérables en Afrique ont besoin d'être soutenues face aux chocs climatiques en renforçant leur capacité de réponse, en réduisant leur exposition aux risques et en développant leur résilience.
Beaucoup de choses peuvent et doivent être faites pour aider directement les communautés et les écosystèmes vulnérables en Afrique, aujourd'hui et dans les décennies à venir.
Des investissements urgents doivent être réalisés pour aider les communautés vulnérables à s'adapter aux impacts actuels du changement climatique et à devenir plus résilientes aux chocs climatiques à venir. Il est essentiel de parvenir à une compréhension commune, d'obtenir des financements et d'adopter des politiques favorables afin que les gouvernements, les ONG et le secteur privé en Afrique puissent reconnaître les menaces posées par les impacts du changement climatique et mettre en œuvre les solutions urgentes nécessaires pour aider les populations locales à s'adapter.
Le lien entre le climat et la nature
Il existe également d'importantes solutions qui utilisent la nature à la fois pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre et pour aider les communautés à s'adapter et à devenir plus résistantes au climat.
Les terres, les océans et les systèmes d'eau douce de la planète absorbent et stockent déjà la moitié des émissions produites par l'humanité chaque année : la protection, la restauration et l'amélioration des écosystèmes seront essentielles pour faire face au changement climatique. Les systèmes alimentaires peuvent également constituer une partie importante de la solution aux crises de la nature et du climat.
Investir dans des solutions fondées sur la nature - comme l'adoption de pratiques agroécologiques de production alimentaire, la conservation des forêts, la protection des zones humides ou la valorisation des écosystèmes côtiers - peut contribuer à stocker les émissions, à protéger les communautés contre les phénomènes météorologiques extrêmes et à fournir de la nourriture, des emplois et des habitats. Ces solutions, si elles sont de qualité, bien conçues et correctement financées, peuvent contribuer à renforcer la résilience climatique.
Mais au-delà des projets individuels, les impacts et les vulnérabilités climatiques, ainsi que la protection de la nature, doivent être intégrés dans le processus décisionnel des secteurs public et privé à tous les niveaux sur le continent. L'ampleur du défi posé par le climat et la perte de nature signifie qu'ils doivent être pris en compte à tous les niveaux de décision et par les acteurs économiques, grands et petits.
La crise alimentaire actuelle à laquelle sont confrontés des millions de personnes en Afrique exige une aide humanitaire urgente. Mais, sans une réponse au changement climatique et à la perte de biodiversité beaucoup plus complète et à long terme, dirigée localement et centrée sur les populations, les ressources humanitaires seront sollicitées au-delà du point de rupture.
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L'IFRC s'associe au WWF, la plus grande organisation de protection de l'environnement au monde, pour travailler avec la nature et protéger les populations face à la crise climatique. Cliquez ici pour en savoir plus sur notre partenariat.