L'IFRC appelle à un soutien et une solidarité à long terme pour les populations de Turquie et de Syrie.
Genève/Ankara/Damas (11 Février 2023) - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle la communauté internationale à un soutien et une solidarité à long terme en faveur des populations de Turquie et de Syrie frappées par deux séismes dévastateurs le 6 février.
«Le niveau de douleur et de souffrance est immense et le besoin de soutien est tout aussi énorme. Cette réponse humanitaire n'est pas un sprint. C'est un marathon. Nous appelons la communauté internationale à soutenir les populations de Syrie et de Turquie, non seulement dans les jours à venir, mais aussi dans les mois et les années nécessaires au relèvement », a déclaré Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC.
Turkish Red Crescent and Syrian Arab Red Crescent are at the very heart of this response. Both National Societies are rooted in the communities they serve, providing unique access to hardest-hit areas. Often volunteers and staff come from those same communities and may have lost loved ones and homes themselves. They continue to work around the clock to provide life-saving care to survivors.
Alors que les opérations de recherche et de sauvetage se terminent tristement, les besoins les plus urgents sont les abris, les soins de santé et de santé mentale, la nourriture et l'eau.
L'IFRC continue d'intensifier l'aide internationale, en acheminant par-delà les frontières les secours et les ressources nécessaires pour soutenir les efforts locaux.
«Les conséquences du tremblement de terre sont celles d'une dévastation totale. Les bâtiments, les écoles, les maisons et les hôpitaux sont détruits. La réalité la plus déchirante est celle des milliers de personnes toujours portées disparues et coincées sous les décombres. Les chances de retrouver des survivants s'amenuisent. Le temps s'écoule rapidement. Les efforts d'intervention sont extrêmement difficiles. De nombreuses routes et autres infrastructures ont été endommagées, ce qui limite l'accès aux zones touchées. Les conditions hivernales glaciales et les répliques sismiques entravent également ces efforts et mettent les sauveteurs en grand danger », a conclu le secrétaire général de l'IFRC.
L'IFRC a porté ses deux appels d'urgence internationaux à 200 millions de francs suisses pour soutenir les populations en Syrie (80 millions de francs suisses) et en Turquie (120 millions de francs suisses).
Action de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
En Turquie, le Croissant-Rouge turc a déployé plus de 4 000 employés et volontaires dans les provinces touchées, avec des stocks de nourriture et de produits d'aide de base pour soutenir les personnes blessées et évacuées. Leurs équipes ont distribué 3,5 millions de repas chauds aux personnes désormais sans abris et à celles vivant dans des abris d'urgence, et ont distribué des colis prêts à consommer à 284 000 personnes. Pour répondre à la demande accrue de sang, le Croissant-Rouge turc a envoyé son stock national de sang dans les régions touchées et appelle les habitants de toute la Turquie à donner leur sang.
En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien sont intervenues avec 4 000 volontaires et employés dans les zones les plus durement touchées, notamment à Hama, Alep, Lattaquié et Tartous, et ont apporté une aide vitale à près de 60 000 personnes. Les unités médicales ont assuré les premiers soins, les évacuations d'urgence et le transport vers les hôpitaux. Les volontaires sur le terrain ont distribué plus de 42 000 paquets de nourriture, d'eau, d'articles de base et de kits d'hygiène aux personnes, et ont fourni des services de rétablissement des liens familiaux.
Les Sociétés nationales du Croissant-Rouge de Türkiye et de Syrie fournissent un soutien psychosocial et de santé mentale aux personnes qui en ont besoin afin de soulager leur détresse et de les orienter vers des soins de santé mentale à long terme si nécessaire.
Dans les camps de réfugiés palestiniens en Syrie, les équipes du Croissant-Rouge palestinien travaillent en collaboration avec le Croissant-Rouge arabe syrien pour apporter une aide vitale, notamment en matière de premiers secours et de distribution de nourriture. Leurs équipes d'intervention se concentrent principalement sur les camps palestiniens d'Alep et de Lattaquié, en fournissant des ambulances, des cliniques médicales, des médecins et des volontaires.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview:
À Genève: Tommaso Della Longa, +41 79 708 4367, [email protected]
À Beyrouth (covering Syria): Mey Elsayegh, +961 3 229 352, [email protected]
À Gaziantep:(coveringTürkiye) Corrie Butler, +36 70 430 6506, [email protected]
À Ankara: Elif Isik, +90 539 857 51 97, [email protected]
À Washington: Marie Claudet, +1 202 999 8689, [email protected]
Sont disponibles ici pour téléchargement et utilisation, les photots et images de notre réponse
Prévenir une deuxième crise : les besoins sanitaires s'étendent au-delà des frontières de l'Ukraine, avertit l'IFRC
Budapest, 9 Juin 2022 – Une crise est en train d'émerger dans l'ombre du conflit en Ukraine : une crise qui s'étend au-delà des frontières du pays. Le système de santé ukrainien, déjà mis à rude épreuve, croule sous le poids des attentes et des besoins médicaux, alors que les gens continuent de fuir les zones de conflit en quête de sécurité. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) travaille 24 heures sur 24 pour répondre à des besoins bien plus importants que ce qui est visible à l'œil nu.
"Nous savons qu'il est possible de prévenir une crise secondaire, mais aucune organisation ou entité ne peut y parvenir seule", a déclaré Xavier Castellanos Mosquera, Secrétaire Général adjoint de l'IFRC.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 290 établissements de soins de santé et de recensement à travers l'Ukraine ont été endommagés ou détruits pendant le conflit. Plus de 1,4 million de personnes sont privées d'eau courante dans l'est de l'Ukraine, tandis que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UNOCHA) fait état de 4,6 millions de personnes supplémentaires qui risquent de ne plus avoir accès à l'eau courante, ce qui constitue un risque croissant de maladies d'origine hydrique telles que la diarrhée aqueuse aiguë. Le manque d'électricité rend impossible l'efficacité des efforts de traitement de l'eau et d'assainissement.
Les systèmes de santé des pays voisins immédiats, notamment la Roumanie, la Biélorussie, la Hongrie et la Moldavie, étaient déjà mis à rude épreuve avant le conflit en raison de la COVID-19. Bien que chaque pays fournisse un soutien sanitaire à un nombre accru de personnes, cela peut détourner des ressources sanitaires précieuses au détriment des personnes qui se remettent encore des impacts de la COVID-19. Le simple volume des besoins sanitaires actuels et futurs, alors que le conflit se poursuit, nécessite des ressources supplémentaires.
"Le manque de fournitures médicales, de personnel soignant et d'infrastructures essentielles s'accentue de jour en jour", explique Nick Prince, délégué à la santé d'urgence de l'IFRC. "Les millions de personnes qui ont migré vers la zone occidentale de l'Ukraine et les pays d'Europe de l'Est sont exposées à un risque élevé de maladies infectieuses étant donné les conditions de vie surpeuplées, l'accès limité aux abris, le stress nutritionnel et l'exposition aux intempéries."
En plus de ces facteurs, les personnes en déplacement sont contraintes de retarder le traitement de maladies chroniques existantes comme l'hypertension, le diabète et le cancer et, en l'absence de vaccinations pour atteindre les seuils de sécurité - y compris pour le COVID-19, il y a une très forte probabilité de réémergence de maladies évitables par la vaccination. L'Ukraine est également l'un des pays d'Europe où le fardeau des maladies infectieuses chroniques est le plus lourd, en particulier le VIH et la tuberculose.
"La Croix-Rouge invite les gouvernements et la communauté internationale à fournir des fonds pour un accès inclusif aux services de santé et aux vaccins, aux tests et aux traitements, à l'eau potable et à la santé mentale et au soutien psychologique à long terme", a déclaré Castellanos Mosquera.
À Uzhhorod, en Ukraine, où près de 100 000 personnes ont fui les zones déchirées par le conflit, doublant ainsi la population de la ville, un centre de santé de la Croix-Rouge ouvrira ce mois-ci pour traiter gratuitement les besoins en soins primaires et urgents de tous les patients. C'est le premier de ce type dans la région. En collaboration avec les autorités locales, la clinique a pour objectif de servir les personnes dans le besoin pour les années à venir. La Croix-Rouge ukrainienne dispose de près d'une douzaine d'équipes sanitaires mobiles dans le pays, et d'autres sont en cours d'acheminement. Elle fournit des services de santé mentale et un soutien psychosocial aux personnes qui ont été contraintes de fuir. En outre, de la nourriture, des fournitures pour bébés et des articles d'hygiène sont disponibles pour toute personne dans le besoin.
En Moldavie, les équipes de la Croix-Rouge se préparent à installer davantage de stations de lavage des mains et continuent à distribuer des kits d'hygiène. L'accès à l'eau potable - le premier mécanisme de prévention des maladies - reste une priorité. Les volontaires de la Croix-Rouge de toute l'Europe de l'Est s'intègrent également aux équipes qui distribuent de l'argent liquide d'urgence aux personnes ayant fui l'Ukraine, afin de s'assurer qu'elles ont accès à des ressources et des informations sanitaires essentielles.
En Hongrie, la Croix-Rouge hongroise, soutenue par la Croix-Rouge espagnole, a mis en place des postes sanitaires aux postes frontières afin de fournir des premiers soins, des soins de santé primaires, un soutien en matière de santé mentale et des secours d'urgence aux personnes arrivant en train de Chop, en Ukraine.
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A Budapest:
Katie Wilkes, +1 312 952 2270, [email protected]
Merlijn Stoffels, +31 65 491 8481, [email protected]
Ensemble nous pouvons #VaincreLaChaleur
Saviez-vous que les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes, plus longues, plus chaudes et plus meurtrières en raison du changement climatique ?
Chaque année, elles exposent des millions de personnes à des maladies liées à la chaleur et en tuent des milliers d'autres.
Mais les menaces que représentent les vagues de chaleur peuvent être évitées. Et les mesures que nous pouvons prendre pour nous protéger, protéger nos amis et nos familles des chaleurs extrêmes sont simples et abordables.
Voici ce qu'il faut savoir sur les vagues de chaleur, ce que vous pouvez faire pour #VaincreLaChaleur, et quelques inspirations des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge!
Qu'est ce qu'une vague de chaleur?
Une vague de chaleur est une période prolongée de températures anormalement élevées et souvent d'une forte humidité. La définition exacte d'une vague de chaleur peut varier d'un pays à l'autre en fonction des températures et des conditions normales du climat local.
Les vagues de chaleur peuvent provoquer un choc, une déshydratation et de graves maladies liées à la chaleur. Les vagues de chaleur exposent également les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires et respiratoires chroniques à un risque élevé.
Les habitants des villes sont généralement les plus touchés par les vagues de chaleur, car les zones urbaines sont généralement plus chaudes que les campagnes environnantes.
Que dois-je faire pour me préparer à une vague de chaleur ?
Les prévisions de vagues de chaleur sont fiables dans la plupart des régions, vous avez donc généralement le temps de vous préparer ! Gardez un œil sur les prévisions météorologiques locales et n'oubliez pas les points suivants :
Buvez beaucoup d'eau, même si vous n'avez pas soif;
Évitez de vous exposer au soleil. Trouvez de l'ombre ou un endroit frais à l'intérieur lorsque c'est possible. Conseil: vous pouvez utiliser des stores ou des matériaux réfléchissants sur vos fenêtres pour empêcher la chaleur de pénétrer dans votre maison;
Portez des vêtements amples, légers et de couleur claire;
Prenez des nouvelles de votre famille, de vos amis et de vos voisins - en particulier s'ils sont âgés ou souffrants - pour vous assurer qu'ils vont bien;
Mangez suffisamment, de préférence des repas plus petits et plus fréquents;
Soyez attentif aux symptômes de la maladie due à la chaleur - essoufflement, douleurs thoraciques, confusion, faiblesse, vertiges ou crampes - et demandez une aide médicale si nécessaire.
Regardez cette courte vidéo pour en savoir plus ou visitez notre page dédiée aux vagues de chaleur pour plus de conseils.
Quelques exemples de ce que font les Sociétés nationales pour #VaincreLaChaleur.
En juin dernier, à Satmatha, au Bangladesh, des volontaires du Croissant-Rouge du Bangladesh ont installé un podium au cœur de la ville où ils ont réalisé des performances publiques créatives inspirées du thème de la chaleur à l'occasion de la Journée d'action contre la chaleur 2022.
De la poésie à la comédie, en passant par la danse et le théâtre, les volontaires ont joué de tout leur cœur - dans les dialectes locaux - pour attirer l'attention des gens et leur apprendre tout ce qu'il faut savoir sur les risques liés à la chaleur.
Leurs performances ont fait tellement de bruit qu'elles ont fait l'objet de nouvelles nationales dans la presse écrite et numérique, diffusant ainsi le message #BeatTheHeat encore plus loin! Vous pouvez visionner des extraits de leurs performances ici.
Dans la ville de Kandi, au Bengale occidental, en Inde, des volontaires de la Croix-Rouge indienne sont descendus dans la rue l'année dernière lorsque les températures sont montées en flèche.
Pendant la vague de chaleur qui a frappé la région, ils ont installé des points d'eau potable purifiée dans leur bureau, aux arrêts de bus et à l'extérieur des hôpitaux, afin que le public puisse se réhydrater dans des conditions difficiles.
En se faisant connaître avec de grands parasols colorés et des barils d'eau géants, ils ont apporté de l'ombre, des rafraîchissements et des sourires à leur communauté locale.
En Espagne, la Croix-Rouge espagnole aide depuis longtemps les communautés du pays à rester en sécurité pendant les chaleurs estivales. Les volontaires de la Croix-Rouge espagnole mènent de nombreuses actions de sensibilisation - via les médias sociaux, les appels téléphoniques et la mobilisation dans les rues - afin de donner des conseils sur la manière de rester au frais.
Ils s'intéressent également aux personnes âgées et aux personnes souffrant de maladies chroniques, qui sont particulièrement vulnérables lorsque les températures grimpent. Dans certaines régions, les volontaires se déplacent dans leurs communautés les jours de grande chaleur pour distribuer de l'eau, des éventails en papier et des casquettes.
Les chaleurs extrêmes ne mettent pas seulement la santé des gens en danger, elles peuvent aussi avoir des conséquences néfastes sur leurs moyens de subsistance. En Uruguay, cette année, des périodes prolongées de chaleur extrême et un manque de pluie ont entraîné des sécheresses qui causent d'énormes dommages à l'agriculture.
Pour aider les communautés à faire face à la situation, les volontaires de la Croix-Rouge uruguayenne ont diffusé des informations sur les moyens de se protéger et de protéger le bétail pendant les vagues de chaleur. Avec le soutien du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) de l'IFRC, ils ont également fourni de l'eau et de la crème solaire et offrent une aide financière aux familles les plus touchées. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Des ressources utiles pour en savoir plus sur la chaleur
Guide sur la vague de chaleur en ville à l'intention des branches de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge;
Chaleur extrême : Se préparer aux vagues de chaleur du futur –un rapport conjoint de l'IFRC, du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UN OCHA);
Boîte à outils sur la chaleur - une collection d'affiches, de médias sociaux et de vidéos sur les vagues de chaleur produite par le Global Disaster Preparedness Centre (Centre mondial de préparation aux catastrophes)
La volonté et l’envie de résoudre des problèmes universels
Dans une petite ville du sud-ouest de la Slovaquie,RomyMikušincováagrandi enrêvantdedécouvrir l’originedesétoiles et de l’univers. C’est sa curiosité, dit-elle,qui l’apousséeàembrasserune carrière scientifique, en astrophysique et enphysique théorique.
Aujourd’hui, elleréaliseson rêve. Elle étudie la physique théorique et l’astrophysique à l’université RomaTre, où ellemènedes recherchessur l’un des plus grands mystères de l’astrophysique : les trous noirs.Ceux-cise formentlorsque les étoiles,à la fin de leur vie,deviennent si denses qu’elless’effondrentet que même la lumière ne peut échapper à leurchamp gravitationnel.
Maisilresteencore beaucoup à apprendre.
« L’étude des trous noirs n’est pas un projet limité dans le temps car nous découvrons chaque jour de nouvelles informations,explique Romy. Actuellement, je travailleà l’observation d’une simulationde trous noirs pourl’IXPE (Imaging X-rayPolarimetryExplorer), un satellite qui sera lancéd’icifin 2021. »
« Donner du sens à mon temps libre »
L’étude de la physique théorique requiert déjà énormément de temps etd’énergie,maisRomya encore une autreoccupation.Alors qu’elle commençait à se passionner pourles sciences,à l’adolescence,elleaentaméun autre voyage,entant quevolontaire pour laCroix-Rouge slovaque.« Levolontariat m’intéressait surtout parce que je voulais aider les autres et donnerdu sensà mon temps libre »,dit-elle.
Ces jours-ci,ce temps libre est principalement consacré àun nouveau projet quirépond auxbesoins des jeunesen abordant dessujets dont on ne parle passouvent,mais qui constituent des défis sociaux et humanitairesmajeurs.
« Nos principauxthèmessont lesdiscours de haine, la pression des pairs, lecyberharcèlementet l’égalité degenre »,expliqueRomy,ajoutant qu’enraison des restrictionsdues auCovid-19, la plupart de cesactivitésse déroulentactuellementen ligne.
L’étude des trous noirs peut sembler à desannées-lumièreduquotidien des jeunes et duvolontariat, mais pour Romy, il y a un lien évident.Après tout, la méthode scientifique qui consiste à poser des questions, à enquêter et à résoudre des problèmescomplexespeutégalementêtre très utile dans la sphère humaine.« Lorsqu’une personnede formationscientifique devient volontaire dans l’idée de s’attaquer aux problèmes jusqu’à ce qu’ils soient résolus, c’est un grand avantage », explique-t-elle.
Accomplir de grandes choses
Cette double voie, qui associescienceset préoccupation humanitaire,n’est pas nouvelle pour Romy. MilanHolota, directeurdeson lycée,déclareque sa préférence pour les matières scientifiquess’estmanifestéetrès tôt, tout comme son désir derendre le monde meilleurautour d’elle.
« Ses matières préférées étaient les sciences naturelles et elle étaitbrillantedans ses activités parascolaires », déclare-t-il,faisant référence à ses activitésparascolairesavec la Croix-Rouge,dontelle est devenue un des membres les plus actifs.
Mais elle n’était passeule. Elle se souvient que deux femmes–samère et saprofesseurede physiqueau lycée–lui ont apporté unsoutiendécisifquiluia permisd’embrasserune carrière dans les sciences et la recherche.
Ce type de soutien peut être essentiel pour les jeunes femmes et les filles qui s’intéressentauxsciences.Beaucoupde filles ne peuvent pas empruntercette voieen raison d’attitudes culturelles quilesdétournentdes matièresdominées par les hommes, comme les mathématiques et les sciences.
Selonl’Institut de statistique de l’UNESCO,il existe un écartmanifesteentrehommes et femmesdans le domainescientifique :les chercheurs ne comptent que30 % defemmes au niveau mondial.Dansla classe de Romy à l’université, cette proportion était encore plus faible : au début de ses études universitaires,les femmes ne représentaient qu’un quart des étudiants.
« Je pense que c’est surtout parce que les filles ne sont pas encouragées àfairecarrière dans les sciences naturelles, dit-elle.Je veux dire à toutes les femmes et les filles de nouer des relations solides les unes avec les autres, de cesser de se rabaisser,et de s’entraider parce que je pense que c’est ainsi que nous accomplissons de grandes choses. »
Champions du changement : Le club des pères de la Croix-Rouge togolaise lutte pour les droits des femmes
Au cœur de la capitale du Togo, Lomé, un groupe d'hommes est en train de réécrire le récit de leur communauté. Ils sont membres du Club des pères de Togblékopé et ont pour mission de devenir les défenseurs des femmes.
Créé par la Croix-Rouge togolaise en 2013, le Club des pères vise à lutter contre les attitudes et les comportements néfastes qui freinent les progrès des femmes dans le pays.
Tout a commencé lorsque la Croix-Rouge togolaise a découvert que de nombreuses femmes enceintes à Lomé n'avaient pas accès aux services de santé dont elles avaient besoin - dans certains cas parce qu'elles n'en avaient pas les moyens, mais dans d'autres cas parce que leurs partenaires masculins ne les laissaient tout simplement pas faire.
Des volontaires ont donc créé le Club des pères pour réunir les hommes de la communauté et les aider à comprendre pourquoi il est important de respecter et de défendre les droits et les besoins des femmes.
Dix ans plus tard, les membres sont désormais surnommés les «Papas Champions» et défendent fièrement la santé reproductive des femmes, s'attaquent aux violences basées sur le genre et servent de modèles aux autres hommes de leur communauté.
Sama Abdou Rahime Arabiou, volontaire de la Croix-Rouge togolaise et président du club des pères de Togblékopé, est la force motrice de l'initiative et son cœur est plein de compassion. Il est convaincu que les femmes font partie intégrante du bien-être de chaque communauté et qu'elles méritent de vivre aussi librement et heureusement que les hommes.
La première priorité du Club des pères était la santé reproductive. Traditionnellement, les femmes togolaises n'ont qu'un accès limité aux informations sur le planning familial et les services de santé reproductive. Les papas champions se sont donc rendus dans leur communauté pour partager avec les hommes et les femmes des informations fiables sur la santé.
«Nous faisons de la sensibilisation en porte-à-porte. Nous parlons aux hommes des avantages de l'allaitement et d'autres activités liées à la santé », explique Sama.
Les femmes de Togblékopé disent avoir constaté une grande différence chez leurs partenaires et dans l'attitude de la communauté à l'égard des femmes, grâce aux Papa Champions.
«Avant, certaines femmes ne pouvaient rien faire. Elles ne faisaient rien et restaient toujours à la maison. Mais grâce à nos réunions, leurs maris les ont laissées démarrer des activités. Ils accompagnent maintenant leurs femmes à l'hôpital pour la consultation prénatale en vue de l'accouchement », explique Azoumi Boukari, mère de famille de Togblékopé et membre d'un club local de mères créé par la Croix-Rouge togolaise.
Les Papas Champions sont également très actifs dans la lutte contre le problème omniprésent des violences basées sur le genre. Ils organisent souvent des ateliers pour les hommes sur la compréhension du consentement et le respect des limites imposées aux femmes.
Ils patrouillent également dans leur quartier pour veiller à ce que les femmes puissent se promener en toute sécurité sans craindre d'être harcelées, intervenant dès qu'ils voient une femme en détresse et donnant un exemple positif aux jeunes générations.
«Depuis que ce club a été créé dans notre communauté, j'ai vu beaucoup de changements chez mon mari... Ils [les papas champions] ont apporté de la joie dans nos foyers», ajoute Mme Azoumi.
Le club des pères de Togblékopé a prouvé que les hommes peuvent, et doivent, être de puissants alliés dans la lutte pour les droits des femmes et l'égalité des sexes.
Non seulement ils ont amélioré la vie des femmes de leur communauté, mais ils ont également créé un précédent pour une société plus équitable au Togo, dans laquelle être un «champion» pour les femmes n'est plus remarquable, c'est la norme.
Nouveau rapport : Les migrants se heurtent à un "mur invisible" dans l'accès aux soins et aux vaccins contre le COVID-19
Genève, 9 mars 2021 – Un nouveau rapport publié aujourd'hui révèle un "mur invisible" qui empêche les migrants d'accéder aux services de base depuis le début de la pandémie de COVID-19, et qui les empêche désormais d'accéder aux vaccins.Le rapport – Confinés et exclus ? Pourquoi l'accès des migrants aux services de base est essentiel à nos activités d’intervention et de rétablissement face à la pandémie de COVID-19 – s'appuie sur des recherches menées dans toutes les régions par le nouveau Laboratoire mondial de la Migration de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dirigé par la Croix-Rouge australienne et soutenu par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Jagan Chapagain, Secrétaire général de l’IFRC, a déclaré :« Nos recherches révèlent ce que nous appelons un ‘mur invisible’ qui a empêché les migrants - en particulier ceux sans papiers ou en situation irrégulière - d'accéder aux services de base. Il est intéressant de noter que ce mur n'est pas construit principalement par des politiques visant à exclure les migrants. Il est plutôt constitué d'exclusions involontaires, ainsi que des conséquences involontaires des efforts déployés pour contenir et contrôler la pandémie ».Le rapport montre que – même si les mesures de confinement et autres mesures ont été conçues pour contrôler la propagation du COVID-19 – dans de nombreux contextes, elles ont involontairement augmenté la souffrance des migrants. En raison de ces restrictions, de nombreux migrants ont perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance et n'ont pas pu satisfaire leurs besoins les plus fondamentaux, ce qui a engendré des niveaux inquiétants d'insécurité alimentaire, de sans-abrisme dû à l'incapacité de payer le loyer et d'aggravation des conditions de santé mentale.Les recherches ont également démontré que, même dans les situations où les migrants avaient été inclus dans les politiques relatives au COVID-19, leur capacité réelle à accéder aux services de base était souvent limitée. Par exemple, dans certains pays, les migrants n'ont pas pu accéder au test ou au traitement contre le COVID-19 parce qu'ils n'ont pas de numéros d'identité nationale ou de numéro de sécurité sociale. Cela risque d'affecter également l'accès aux vaccinations contre le COVID-19, même si l'éligibilité en droit existe.Dans d'autres situations, les migrants ont déclaré hésiter à consulter un médecin, à se faire soigner ou, plus récemment, à s'inscrire pour se faire vacciner contre le COVID-19 par crainte de divulguer des informations privées qui pourraient être communiquées aux autorités d'immigration pour les arrêter, les détenir ou les expulser. Le fait que, dans certains pays, les migrants doivent s'inscrire en ligne pour se faire vacciner contre le COVID-19 contribue également à l'exclusion, en raison de l'accès limité de certains migrants à lnternet ou à cause de leurs connaissances numériques limitées et aux barrières linguistiques.Jagan Chapagain, Secrétaire général de l’IFRC, a déclaré :« L'inclusion des migrants dans les politiques nationales relatives au COVID-19 ne se traduit pas nécessairement par un accès inclusif et efficace dans la pratique. Il est non seulement impératif sur le plan humanitaire de garantir l'inclusion de tous les migrants, quel que soit leur statut juridique, dans les programmes nationaux de vaccination contre le COVID-19, mais une telle inclusion est également dans l'intérêt de chaque pays. »« Le COVID-19 ne s’intéresse pas au statut migratoire d'une personne, et nous ne devrions pas non plus nous en soucier. A moins que tout le monde ne soit inclus, le virus continuera de circuler et de muter, ce qui pourrait compromettre l'efficacité de tous les efforts de vaccination. »Pour mettre fin à la pandémie, il est essentiel de s'assurer que tous les migrants soient inclus dans les politiques de vaccination et les stratégies de déploiement relatives au COVID-19.Pour plus d'informations :Pour plus d'informations sur la recherche et pour télécharger le rapport en plusieurs langues, visitez la page web du Laboratoire mondial de la Migration.
Déclaration conjointe de Jagan Chapagain, Secrétaire général de l’IFRC, et Robert Mardini, Directeur général du CICR, sur l’escalade des hostilités en Israël et à Gaza.
Genève, 14 octobre 2023– Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est atterré par la détresse humaine que vit depuis une semaine la population en Israël et à Gaza. Ce sont les civils – y compris les femmes et les enfants, les personnes âgées, les blessés et les malades – qui paient actuellement le prix le plus élevé.
Rien ne peut justifier les effroyables pertes en vies civiles dont Israël a été victime le week-end dernier. Nos pensées vont aux personnes qui ont perdu des membres de leur famille ou qui attendent dans l’angoisse des nouvelles de leurs proches portés disparus, qu'elles devraient recevoir sans délai. Mais une telle tragédie ne saurait justifier en retour la destruction sans limite de Gaza.
Nous sommes profondément alarmés par l'appel au déplacement de la population de Gaza. Nos volontaires refusent de partir et d'abandonner les personnes qui ont le plus besoin d'eux. Eux-mêmes doivent être protégés pour pouvoir protéger les autres.
La souffrance humaine est présente de toutes parts. Et elle est toujours dévastatrice. La mort d'un fils ou d'une fille, d'un frère ou d'une sœur, d'un parent, est une tragédie humaine, où qu'elle se produise et quelles qu’en soient les victimes. La vie civile doit être protégée, d’un côté comme de l’autre.
En droit international humanitaire – le droit des conflits armés – il n'existe pas de hiérarchie dans la douleur et la souffrance. La raison d’être de ces règles est d’aider à préserver l'humanité dans les heures les plus sombres, et il faut absolument qu’elles soient respectées aujourd'hui. Le droit des conflits armés est, et doit rester, la boussole qui nous incite à faire passer l’humanité avant tout.
Le Croissant-Rouge palestinien et le Magen David Adom d’Israël sont à l’œuvre 24heures sur 24 pour fournir aux populations touchées une aide essentielle, notamment des services de santé et d’ambulance. Leur personnel et leurs volontaires risquent chaque jour leur vie pour sauver d'autres vies. Au cours de la semaine écoulée, nous avons perdu des collègues des deux Sociétés nationales, qui ont été tués dans l’exercice de leur mission alors qu'ils accomplissaient une action humanitaire vitale. C'est un rappel tragique des dangers auxquels sont exposés les travailleurs humanitaires et les personnels médicaux, et nous présentons nos plus sincères condoléances à leurs familles, à leurs amis et à leurs collègues. Nous réitérons instamment notre appel à la protection des travailleurs humanitaires.
Le Mouvement est résolu à continuer de fournir une protection et des secours vitaux aux populations qui subissent les horreurs de la violence actuelle. Pour ce faire, nos équipes doivent pouvoir travailler en toute sécurité. Les organisations humanitaires doivent se voir accorder l’accès nécessaire pour faire leur travail et soulager des souffrances humaines croissantes.
Les besoins sont énormes et ne feront qu'augmenter si les hostilités se poursuivent. Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue, à respecter les obligations qui leur incombent au titre du droit international humanitaire et à protéger les civils – ce qui doit rester au cœur de toutes nos actions.
Les vagues de chaleur sont à l'origine de certaines des catastrophes les plus meurtrières et elles sont en train de s'intensifier, préviennent l'IFRC et l'agence d'aide humanitaire des Nations unies à l'approche de la COP27.
Genève, 11 Octobre 2022– Les températures record de cette année, qui alimentent les catastrophes en Somalie, au Pakistan et dans le monde entier, laissent présager un avenir marqué par des urgences humanitaires liées à la chaleur plus meurtrières, plus fréquentes et plus intenses, selon un nouveau rapport.
Publié un mois avant la 27ème Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP 27), Chaleur extrême : Se préparer aux vagues de chaleur à venir, indique que le changement climatique rend les vagues de chaleur de plus en plus dangereuses et que des mesures énergiques doivent être prises dès maintenant pour éviter des catastrophes thermiques potentiellement récurrentes.
"Alors que la crise climatique n'est pas maîtrisée, les phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les inondations, frappent le plus durement les personnes les plus vulnérables", déclare Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint des Nations unies aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence. "L'impact n'est nulle part plus brutalement ressenti que dans les pays déjà ébranlés par la faim, les conflits et la pauvreté."
Le rapport - le premier publié conjointement par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) - propose des mesures concrètes que les humanitaires et les décideurs peuvent prendre pour atténuer les pires effets de la chaleur extrême. En 2022, des communautés d'Afrique du Nord, d'Australie, d'Europe, d'Asie du Sud et du Moyen-Orient ont déjà suffoqué sous des températures record. Plus récemment, l'ouest des États-Unis et la Chine ont cédé sous une chaleur extrême.
Le rapport indique qu'au cours des prochaines décennies, les vagues de chaleur devraient atteindre et dépasser les limites physiologiques et sociales de l'homme dans des régions telles que le Sahel, la Corne de l'Afrique et l'Asie du Sud et du Sud-Ouest. Le rapport prévient également que les vagues de chaleur extrêmes dans ces régions, où les besoins humanitaires sont déjà élevés, entraîneraient des souffrances et des pertes de vies humaines à grande échelle, des mouvements de population et une aggravation des inégalités.
"La crise climatique intensifie les urgences humanitaires dans le monde entier. Pour éviter ses effets les plus dévastateurs, nous devons investir de manière égale dans l'adaptation et l'atténuation, en particulier dans les pays les plus exposés", déclare Jagan Chapagain, Secrétaire général de l'IFRC.
"Lors de la COP27, nous demanderons instamment aux dirigeants mondiaux de veiller à ce que cet investissement atteigne les communautés locales qui sont en première ligne de la crise climatique. Si les communautés sont préparées à anticiper les risques climatiques et équipées pour prendre des mesures, nous éviterons que les événements météorologiques extrêmes ne deviennent des catastrophes humanitaires."
Les vagues de chaleur sont la proie des inégalités, les personnes isolées et marginalisées étant les plus touchées. Le rapport souligne que l'urgente priorité doit être accordée aux investissements importants et durables qui atténuent le changement climatique et soutiennent l'adaptation à long terme pour les personnes les plus vulnérables.
Le rapport constate également que, bien que les effets de la chaleur extrême soient mondiaux, certaines personnes sont plus durement touchées que d'autres. Les communautés vulnérables, telles que celles d'agriculteurs, sont poussées en première ligne, tandis que les personnes âgées, les enfants, les femmes enceintes et celles qui allaitent courent un risque accru de maladie et de mortalité.
Les pays à faible revenu connaissent déjà une augmentation disproportionnée de la chaleur extrême. Ces pays sont les moins à blâmer pour le changement climatique, mais ils verront une augmentation significative du nombre de personnes à risque dans les décennies à venir.
S'appuyant sur un corpus croissant de connaissances et de bonnes pratiques en matière d'alerte précoce, d'action anticipée et de systèmes de réponse aux vagues de chaleur, le rapport propose les cinq étapes clés suivantes pour aider les personnes les plus vulnérables :
Fournir des informations précoces sur les vagues de chaleur pour aider les personnes et les autorités à prendre des mesures en temps voulu;
Soutenir la préparation et développer l'action anticipée, en particulier par les acteurs locaux, qui sont souvent les premiers à réagir en cas d'urgence;
Trouver des méthodes nouvelles et plus durables de financement des actions locales;
Adapter la réponse humanitaire à l'accélération de la chaleur extrême. Les organisations humanitaires testent déjà des approches telles que des logements d'urgence plus adaptés sur le plan thermique, des "toits verts", des centres de refroidissement et des ajustements des horaires scolaires, mais cela nécessitera des investissements importants dans la recherche et l'apprentissage;
Renforcer l'engagement dans les sphères de l'humanitaire, du développement et du climat.
Pour faire face à l'impact de la chaleur extrême sur le long terme et aider les communautés, les villes et les pays à s'adapter au risque de chaleur extrême, il faudra une planification soutenue du développement.
L'intégralité du rapport est disponible ici.
Note aux éditeurs:
Les videos et les photos sont disponibles via ce lien et ici pour les médias.
Pour plus d'informations, merci de contacter:
IFRC (Genève): Jenelle Eli, +1-202-603-6803, [email protected]
OCHA (New York): Jaspreet Kindra, +1-929-273-8109, [email protected]
Préparation de la Société nationale pour une réponse efficace et financement basé sur les prévisions
Cette note d'orientation décrit les liens entre l'approche de préparation de la Société nationalepour une réponse efficace et le financement basé sur les prévisions.
Cyclone Mocha : L'accès et le temps sont essentiels pour aider les familles touchées au Bangladesh et au Myanmar
Kuala Lumpur/Genève, 16 mai 2023 - Le cyclone le plus puissant de ces dix dernières années dans le golfe du Bengale a affecté des familles déjà déplacées à l'intérieur du Myanmar et vivant dans des camps de réfugiés au Bangladesh.
Le 14 mai, le cyclone Mocha a traversé la côte entre Cox's Bazar au Bangladesh et la commune de Kyaukpyu, près de Sittwe, la capitale du Rakhine, au Myanmar, avec des vents estimés à 250 km/h. Il a provoqué de fortes pluies, des ondes de tempête, des crues soudaines et des glissements de terrain. Au Myanmar, le cyclone a causé d'importants dégâts : maisons détruites, lignes électriques coupées, services d'eau et d'électricité interrompus. Les ondes de tempête qui en ont résulté ont également détruit des ponts et inondé des maisons.
À ce jour, d'après les premiers rapports, environ 355 ménages dans les régions de Yangon, Magway et Ayeyarwaddy auraient été touchés, tandis que les premiers rapports de l'État de Chin font également état de dégâts, et plus de 130 000 personnes ont été évacuées vers des abris temporaires. Une dévastation généralisée a été signalée dans l'État de Rakhine, affectant les infrastructures publiques et privées, détruisant les maisons et les moyens de subsistance.
Alors que les rapports de terrain continuent d'arriver et que des évaluations rapides sont effectuées, on s'attend à ce que les besoins soient élevés et que les personnes touchées aient besoin d'articles de secours immédiats, d'abris, d'eau, d'assainissement et d'hygiène, de soins de santé d'urgence et d'un soutien psychosocial. Les familles qui ont été séparées devront être reconnectées. Le risque d'épidémies de maladies transmissibles est élevé, tandis que les mines terrestres et autres restes explosifs de guerre posent des risques supplémentaires, car les inondations et les glissements de terrain peuvent transporter les engins dans des endroits jusqu'alors considérés comme sûrs.
Plus de 800 volontaires et employés de la Croix-Rouge sont intervenus dans tout le pays et des équipes d'intervention d'urgence ont également été déployées. Des stocks de secours prépositionnés sont en train d'être envoyés au centre de la Croix-Rouge du Myanmar à Rakhine pour couvrir 2 000 foyers. L'IFRC et ses membres soutiennent la Croix-Rouge du Myanmar dans l'intensification des mesures d'intervention en cas de catastrophe afin de venir en aide aux communautés touchées par le cyclone Mocha, ainsi qu'à celles qui ont été affectées par les ondes de tempête tout au long du vaste littoral du pays.
Nadia Khoury, Chef de délégation de l'IFRC à Myanmar a déclaré:
«Les conséquences de la catastrophes sont considérables et couvrent une très grande partie du pays. Des centaines de milliers de personnes se sont retrouvées dans une situation extrêmement vulnérable, alors que la saison de la mousson est sur le point de commencer. Nous travaillons avec la Croix-Rouge du Myanmar, nos partenaires dans le pays et le Comité international de la Croix-Rouge sur les zones nécessitant un accès et une mobilisation des ressources pour une réponse coordonnée, en fournissant un soutien stratégique, opérationnel, financier, technique et autre. Présente dans chaque commune touchée par l'intermédiaire de ses branches et de ses volontaires, la Croix-Rouge du Myanmar fournira une assistance multisectorielle afin de répondre au mieux aux besoins des populations touchées ».
L'accès à Rakhine et au nord-ouest reste fortement limité, tandis que l'ampleur des dégâts dans les zones rurales et autres zones difficiles d'accès, en particulier les camps de personnes déplacées à l'intérieur du pays, est encore inconnue en raison de l'interruption des lignes téléphoniques et de l'internet.
Au Bangladesh, bien que le cyclone ait causé des destructions massives sur l'île Saint-Martin et dans la zone côtière adjacente de Cox's Bazar, il a eu moins d'impact que prévu. Les évaluations se poursuivent, mais on signale jusqu'à présent que près de 3 000 foyers sont touchés et que 10 000 foyers sont partiellement endommagés.
Plus de 8 000 volontaires du Croissant-Rouge ont été déployés pour soutenir les communautés touchées au Bangladesh avant que le cyclone Mocha ne touche terre et 76 000 volontaires du programme de préparation aux cyclones ont été préparés dans les zones côtières pour faire face à toute situation complexe. Les volontaires sont actuellement sur le terrain dans les zones touchées, secourant les personnes, fournissant des articles de secours d'urgence, une assistance médicale, de l'eau potable et d'autres formes d'aide.
Sanjeev Kafley,Chef de délégation de l'IFRC au Bangladesh a déclaré:
« L'IFRC et son vaste réseau ont soutenu le Croissant-Rouge du Bangladesh dans ses activités de sauvetage et de secours, travaillant en étroite collaboration avec la société nationale pour veiller à ce que les personnes touchées par le cyclone Mocha reçoivent l'assistance nécessaire. Nos équipes sont sur le terrain dans les camps de Cox's Bazar et dans d'autres zones côtières et évaluent l'évolution de la situation».
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Politique jeunesse
Les jeunes sont des moteurs essentiels de l'action humanitaire et du développement. En s'engageant de manière significative en tant que leaders, volontaires et membres des communautés affectées d'aujourd'hui et de demain, ils favorisent la résilience des communautés.
L'objectif de cette politique est d'établir la norme en matière de travail avec et pour les jeunes au sein de la Fédération internationale des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Elle sert de point de référence mondial pour assurer la cohérence des prises de décision et s'appuie sur la Politique et la Stratégie pour la jeunesse de la FICR (1991) et la Politique pour la jeunesse de la FICR (2011), qu'elle remplace.