Slovaquie

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La volonté et l’envie de résoudre des problèmes universels

Dans une petite ville du sud-ouest de la Slovaquie,RomyMikušincováagrandi enrêvantdedécouvrir l’originedesétoiles et de l’univers. C’est sa curiosité, dit-elle,qui l’apousséeàembrasserune carrière scientifique, en astrophysique et enphysique théorique. Aujourd’hui, elleréaliseson rêve. Elle étudie la physique théorique et l’astrophysique à l’université RomaTre, où ellemènedes recherchessur l’un des plus grands mystères de l’astrophysique : les trous noirs.Ceux-cise formentlorsque les étoiles,à la fin de leur vie,deviennent si denses qu’elless’effondrentet que même la lumière ne peut échapper à leurchamp gravitationnel. Maisilresteencore beaucoup à apprendre. « L’étude des trous noirs n’est pas un projet limité dans le temps car nous découvrons chaque jour de nouvelles informations,explique Romy. Actuellement, je travailleà l’observation d’une simulationde trous noirs pourl’IXPE (Imaging X-rayPolarimetryExplorer), un satellite qui sera lancéd’icifin 2021. » « Donner du sens à mon temps libre » L’étude de la physique théorique requiert déjà énormément de temps etd’énergie,maisRomya encore une autreoccupation.Alors qu’elle commençait à se passionner pourles sciences,à l’adolescence,elleaentaméun autre voyage,entant quevolontaire pour laCroix-Rouge slovaque.« Levolontariat m’intéressait surtout parce que je voulais aider les autres et donnerdu sensà mon temps libre »,dit-elle. Ces jours-ci,ce temps libre est principalement consacré àun nouveau projet quirépond auxbesoins des jeunesen abordant dessujets dont on ne parle passouvent,mais qui constituent des défis sociaux et humanitairesmajeurs. « Nos principauxthèmessont lesdiscours de haine, la pression des pairs, lecyberharcèlementet l’égalité degenre »,expliqueRomy,ajoutant qu’enraison des restrictionsdues auCovid-19, la plupart de cesactivitésse déroulentactuellementen ligne. L’étude des trous noirs peut sembler à desannées-lumièreduquotidien des jeunes et duvolontariat, mais pour Romy, il y a un lien évident.Après tout, la méthode scientifique qui consiste à poser des questions, à enquêter et à résoudre des problèmescomplexespeutégalementêtre très utile dans la sphère humaine.« Lorsqu’une personnede formationscientifique devient volontaire dans l’idée de s’attaquer aux problèmes jusqu’à ce qu’ils soient résolus, c’est un grand avantage », explique-t-elle. Accomplir de grandes choses Cette double voie, qui associescienceset préoccupation humanitaire,n’est pas nouvelle pour Romy. MilanHolota, directeurdeson lycée,déclareque sa préférence pour les matières scientifiquess’estmanifestéetrès tôt, tout comme son désir derendre le monde meilleurautour d’elle. « Ses matières préférées étaient les sciences naturelles et elle étaitbrillantedans ses activités parascolaires », déclare-t-il,faisant référence à ses activitésparascolairesavec la Croix-Rouge,dontelle est devenue un des membres les plus actifs. Mais elle n’était passeule. Elle se souvient que deux femmes–samère et saprofesseurede physiqueau lycée–lui ont apporté unsoutiendécisifquiluia permisd’embrasserune carrière dans les sciences et la recherche. Ce type de soutien peut être essentiel pour les jeunes femmes et les filles qui s’intéressentauxsciences.Beaucoupde filles ne peuvent pas empruntercette voieen raison d’attitudes culturelles quilesdétournentdes matièresdominées par les hommes, comme les mathématiques et les sciences. Selonl’Institut de statistique de l’UNESCO,il existe un écartmanifesteentrehommes et femmesdans le domainescientifique :les chercheurs ne comptent que30 % defemmes au niveau mondial.Dansla classe de Romy à l’université, cette proportion était encore plus faible : au début de ses études universitaires,les femmes ne représentaient qu’un quart des étudiants. « Je pense que c’est surtout parce que les filles ne sont pas encouragées àfairecarrière dans les sciences naturelles, dit-elle.Je veux dire à toutes les femmes et les filles de nouer des relations solides les unes avec les autres, de cesser de se rabaisser,et de s’entraider parce que je pense que c’est ainsi que nous accomplissons de grandes choses. »

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Guérir les cicatrices invisibles du conflit ukrainien : l'IFRC et l'Union européenne lancent un projet sur la santé mentale

Selon l'OMS, une personne sur cinq est affectée par des troubles de santé mentale dans les situations post-conflit. S'ils ne bénéficient pas d'un traitement et d'un soutien adéquat, les Ukrainiens s'exposent à des effets durables qui pourraient leur nuire à eux-mêmes, à leur famille et à leur communauté. «Les blessures de guerre sont profondes, parfois trop profondes pour être gérées seules », explique Nataliia Korniienko, déléguée à la santé mentale et au soutien psychosocial auprès de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). En tant qu'Ukrainienne, qui a dû quitterelle-même le pays lorsque la situation a commencé à s'aggraver, elle comprend de trés près le stress auquel sont confrontés ceux qui fuient le conflit. «Les gens ont besoin de quelqu'un qui prenne le temps de s'asseoir à côté d'eux dans leur douleur, mais cela manque souvent pour beaucoup de ceux qui fuient l'Ukraine en ce moment.» Dans le cadre d'une initiative régionale visant à répondre à ce besoin massif, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Ukraine et de 24 pays de l'UE/AELE ont uni leurs forces pour offrir des services de santé mentale et de soutien psychosocial à des centaines de milliers de personnes en Ukraine. Financé par l'Union européenne et bénéficiant de l'assistance technique de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et du Centre psychosocial de l'IFRC, le projet met en relation les personnes vulnérables avec des professionnels de la santé mentale et des volontaires des Sociétés nationales. Un soutien est proposé en ukrainien et dans d'autres langues par le biais de diverses plateformes, notamment des lignes d'assistance téléphonique, des services mobiles et des activités de groupe en personne. Des documents sur le soutien psychosocial en plusieurs langues vont également être distribués aux professionnels de la santé mentale et au public. Depuis les premiers jours du conflit, le personnel et les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont aidé les gens aux points de passage frontaliers, dans les gares et les abris temporaires - en les écoutant et en faisant preuve d'empathie, en partageant des informations vitales et en prenant soin des personnes vulnérables. Aneta Trgachevska, responsable par intérim de la santé et des soins à l'IFRC Europe, a déclaré : «Nous essayons d'atteindre toutes les personnes dans le besoin d'une manière pratique et personnalisée. L'assistance ne se limitera pas à quelques appels ou réunions - la personne recevra un soutien aussi longtemps que nous serons nécessaires. Ce type de réponse précoce peut atténuer les symptômes et empêcher les gens de développer de graves niveaux de détresse, voire des problèmes de santé mentale.» -- Le contenu de cet article relève de la seule responsabilité de l'IFRC et ne reflète pas nécessairement les vues de l'Union européenne.

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Ukraine : Six mois après, l'IFRC met en garde contre les répercussions de la crise et les besoins humanitaires croissants

Genève/Budapest/Kiev, 23 août 2022– Six mois après l'escalade du conflit en Ukraine, les besoins humanitaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays continuent de croître. L'ensemble du système humanitaire étant mis à rude épreuve, le conflit pourrait avoir des répercussions durables sur la capacité des organisations et de leurs donateurs à répondre en Ukraine et aux urgences survenant ailleurs. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), la Croix-Rouge ukrainienne et 46 autres Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge continuent de répondre aux besoins humanitaires dans le cadre de l'une des plus importantes interventions de leur histoire. Le président de l'IFRC, Francesco Rocca, déclare : "Les populations sont à un point de rupture critique. Le coût humain ne cesse de croître et la souffrance est inimaginable pour des millions de personnes. Les effets dévastateurs ne font que s'amplifier à mesure que le conflit se prolonge, avec la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant et l'aggravation des crises alimentaires. L'IFRC continue de répondre aux besoins humanitaires, mais nous ne pouvons y arriver seuls." En Ukraine et dans les pays voisins, l'inflation et les pénuries de produits essentiels, tels que le carburant et les denrées alimentaires, ont un impact sur la capacité des personnes à s'offrir des produits de base. L'arrivée imminente de températures plus froides dans les semaines à venir entraînera des besoins humanitaires supplémentaires. Bien que nous ayons assisté à un incroyable élan de générosité, ces tensions économiques peuvent affecter la capacité des communautés hôtes à aider les personnes qui ont fui les conflits. De plus, les personnes qui ont fui sont tiraillées entre un nouveau départ et un retour à l'incertitude et donc à un danger potentiel. Le conflit continue d'avoir de lourdes conséquences. Le coût des denrées alimentaires a augmenté dans le monde entier. L'Ukraine est l'un des plus grands exportateurs de céréales au monde. Les exportations de céréales du pays ont diminué de 46 % depuis le début de l'année. Cette baisse massive a un impact majeur sur la Grande Corne de l'Afrique, où plus de 80 millions de personnes souffrent de famine extrême, la pire crise alimentaire de ces 70 dernières années. Alors que des millions de personnes ont été déplacées, plus de 100 000 volontaires et employés locaux de la Croix-Rouge se sont rapidement mobilisés en Ukraine, dans les pays frontaliers - Pologne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Moldavie, Russie et Belarus - et dans 17 autres pays de la région. Le Directeur Général de la Croix-Rouge ukrainienne, Maksym Dotsenko, déclare : «Les gens ont dû tout laisser derrière eux et s'échapper pour sauver leur vie, beaucoup vivent et planifient au jour le jour. Avec l'hiver qui arrive, nous savons que cela ne fera que devenir de plus en plus difficile pour les personnes qui ont besoin de l'essentiel pour survivre - un endroit chaud pour vivre, de la nourriture, des biens et des services.» « Notre personnel et nos volontaires continuent de travailler 24 heures sur 24 pour soutenir les personnes, même lorsque beaucoup d'entre eux s'inquiètent pour leur propre famille et leur sécurité. Ils continuent pourtant à revêtir le gilet de la Croix-Rouge pour apporter une aide essentielle à ceux qui en ont besoin. Nous nous concentrons sur notre capacité d'adaptation, notre flexibilité et notre réactivité, quoi qu'il arrive.» L'avenir de la crise humanitaire en Ukraine reste en grande partie inconnu. Même si le conflit devait prendre fin demain, il faudra des années pour réparer les dégâts causés dans les villes, les maisons et l'impact sur les familles. Cette perspective exige que les organisations humanitaires, les gouvernements et les donateurs s'engagent sur le long terme. De nouvelles sources de financement et de ressources devront être trouvées en dehors des budgets humanitaires. Guidée par l'impartialité, l'IFRC, ainsi que les autres membres des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, continueront à intensifier leurs activités, en fournissant une assistance humanitaire essentielle, une aide en espèces et en bons, des soins de santé, incluant un soutien en matière de santé mentale, de premiers secours et de fournitures et soins médicaux, ainsi que de l'eau et de l'assainissement. Note aux éditeurs: Nous pouvons mettre à disposition des experts pour fournir les dernières informations en provenance de différents pays et des supports audiovisuels à l'usage des médias. Pour plus d'informations et pour organiser une interview, veuillez contacter: ABudapest: Guy Lepage, +1 (365) 885-3155 (WhatsApp) | +36 204597933 | [email protected] A Genève: Jenelle Eli, +1 202-603-6803 |[email protected]

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L'IFRC augmente l'aide en espèces aux personnes touchées par le conflit en Ukraine

Trois mois après le début du conflit en Ukraine, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ( IFRC ) a fourni une assistance financière d'un montant total de plus de 4,3 millions de francs suisses à des milliers de personnes en déplacement. La responsable des opérations d'urgence de l'IFRC pour la réponse en Ukraine, Anne Katherine Moore, a déclaré : "Plus le conflit se prolonge, plus les besoins deviennent importants. Le coût des produits de première nécessité, tels que les fruits et légumes frais, augmente. Des augmentations du coût du carburant et de la location d'appartements sont également signalées. Des millions de personnes ont perdu leur emploi et leurs économies s'amenuisent. Grâce à une nouvelle application mobile, nous avons pu intensifier notre soutien pour aider les personnes confrontées à ces difficultés financières." Cette nouvelle technologie permet à l'IFRC et aux Sociétés nationales qui y répondent d'atteindre les populations à grande échelle et de fournir une aide en espècepar voie numérique. Introduite avec succès en Roumanie, l'application mobile permet aux réfugiés de s'inscrire eux-mêmes pour recevoir une assistance en ligne, ce qui leur évite de devoir payer le prix d'un voyage pour un lieu de rassemblement. L'application sera bientôt élargie à la Pologne et à la Slovaquie, où l'aide en espèce est déjà fournie par des méthodes plus traditionnelles telles que l'enregistrement en personne, ainsi qu'à l'Ukraine et à d'autres pays voisins. "C'est la méthode la plus rapide que nous ayons jamais utilisée pour distribuer de l'argent liquide à cette échelle. Cela pourrait changer la donne pour notre travail, non seulement dans le cadre de cette réponse, mais aussi pour les opérations futures", a poursuivi M. Moore. L'aide en espèce est un moyen digne et efficace de soutenir les personnes touchées par le conflit, en leur permettant d'acheter des articles répondant à leurs besoins individuels, tout en soutenant l'économie locale. Elle fait partie de notre réponse intégrée et étendue de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au conflit, qui comprend également la fourniture de soins de santé, de premiers secours, d'un soutien psychosocial et la distribution de produits de première nécessité. S'agissant des prochaines étapes, M. Moore a déclaré : "Il n'existe pas de solution à court terme pour répondre aux besoins de plus de 14 millions de personnes qui ont été contraintes de fuir leur foyer. Nous savons que même si le conflit prenait fin demain, la reconstruction et le relèvement prendront des années. Les gens ont perdu leurs maisons, leurs moyens de subsistance et l'accès aux soins de santé. L'IFRC, en soutien aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge de la région, sera là pour aider les personnes maintenant, et dans les mois et les années à venir". -- Regardez: Notre réponse après 3 mois Au cours des trois derniers mois: Ensemble, nous avons apporté une aide vitale à plus de 2,1 millions de personnes en Ukraine et dans les pays voisins. Cela représente 1 personne sur 10 qui a dû fuir son domicile en raison du conflit.Le long des itinéraires de voyage à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine, nous avons mis en place 142 points de service humanitaire dans 15 pays pour offrir aux personnes en fuite un environnement sûr. Ils y reçoivent des services essentiels comme de la nourriture, des articles d'hygiène, des couvertures, des vêtements, de l'eau, des premiers secours, un soutien psychosocial, des informations et une aide financière. Au total, nous avons distribué 2,3 millions de kilogrammes d'aide. 71 000 volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge répondent à la crise.

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Conflit en Ukraine : comment la Croix-Rouge apporte un soutien essentiel aux personnes qui quittent le pays

Ils arrivent à la frontière entre l'Ukraine et la Slovaquie épuisés après deux ou trois marches de voyage. Certains viennent en voiture, beaucoup d'autres à pied, portant leurs sacs et trainant leurs valises. Depuis fin février, près de 6 millions de personnes ont fui l'Ukraine pour se mettre en sécurité dans d'autres pays. Il y a des femmes et des enfants. Beaucoup, beaucoup d'enfants. Les quelques hommes de la file d'attente sont généralement plus âgés. Les plus jeunes sont en grande partie restés sur place pour soutenir leur pays dans le conflit. Les jeunes aident les adultes fatigués et inquiets à porter leurs quelques biens précieux. Ils portent des sacs à dos auxquels sont attachés des ours en peluche. Une petite fille porte son propre sac de couches. Alors que certains petits s'accrochent à leur mère de toute la force de leurs petites mains, les plus grands courent dans tous les sens, excités par l'aventure qu'on leur a annoncée. Leurs mères s'efforcent de les contenir. Les gens viennent à cette frontière au passage d'Uzhhorod à toute heure du jour et de la nuit. Des volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne les accueillent. Ils fournissent des informations, de la nourriture, des boissons chaudes, des vêtements et des couvertures. Vêtus de leurs uniformes d'urgence rouge vif, ils aident à porter les affaires des gens jusqu'au poste frontière. Certains ont besoin de fauteuils roulants et les volontaires se lèvent pour les aider. Une fois la frontière franchie, ils sont accueillis par des volontaires de la Croix-Rouge slovaque. Olexander Bodnar est le jeune homme de 23 ans qui dirige l'équipe de volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne à Uzhhorod, à la frontière occidentale du pays. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, l'équipe se relaie à ce point de passage. "Mon équipe est composée des personnes les plus merveilleuses de la planète", dit-il. "Nous avons tellement de personnes aimables qui nous ont rejoints. Nous avons 130 volontaires qui se sont inscrits depuis le début du conflit. Beaucoup sont des infirmières et des médecins." Les compétences médicales sont très appréciées. Dans un bâtiment récemment construit, la Croix-Rouge a installé une petite clinique, approvisionnée en nourriture pour bébés et en couches. Des lits de camp sont disposés d'un côté de la clinique pour permettre aux voyageurs fatigués de se reposer, ne serait-ce que pour un petit moment. C'est ici que les volontaires dispensent les premiers soins de base. De nombreuses personnes âgées se plaignent de l'augmentation de leur tension artérielle. Des volontaires formés la vérifient et me disent que la plupart du temps, elle est normale. Ils sont soumis à un stress extrême, et certains font des crises de panique - une réaction normale lors d'un événement anormal. Olexander raconte l'histoire d'une femme âgée qui quittait son pays bien-aimé avec son mari, qui venait d'être opéré : "Elle est tombée à genoux et a demandé à Dieu de protéger son pays. Elle a dit : "Ma chère Ukraine, pardonne-moi. Je ne veux pas te quitter, mais je le dois.'" Des larmes ont rempli les yeux d'Olexander alors qu'il aidait le couple à s'approcher du poste frontière. -- L'IFRC soutient la Croix-Rouge ukrainienne, ainsi que de nombreuses autres Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans la région environnante, afin d'aider les personnes touchées par le conflit en Ukraine. Pour en savoir plus sur notre travail, cliquez ici.

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Ukraine : Des millions de personnes sont menacées, les difficultés sanitaires accentuent les vulnérabilités.

Budapest/Genève, 10 mars 2022 - Alors que le conflit se poursuit en Ukraine et qu'une vague de froid s'abat sur le pays, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) met en garde contre les conséquences désastreuses pour la santé - notamment la propagation du COVID-19 - et la santé mentale de millions de personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Les combats en Ukraine se poursuivent depuis deux semaines et n'ont laissé personne indemne. On estime que 18 millions de personnes, soit un tiers de la population du pays, auront besoin d'une aide humanitaire, et plus de 2,3 millions de personnes ont fui vers les pays voisins. Alors que la vie de millions de personnes est bouleversée, il existe une réelle inquiétude quant à la propagation des maladies, à l'aggravation des conditions de santé préexistantes et à l'augmentation des problèmes de santé mentale. "De nombreuses personnes touchées étaient déjà vulnérables avant le conflit et sont aujourd'hui confrontées à une situation encore plus difficile car elles perdent leurs maisons et leurs moyens de subsistance, sont contraintes de chercher un abri où elles le peuvent ou fuient leur pays en quête de sécurité. Elles ont un besoin urgent de nourriture, d'eau et d'abris, mais aussi de soins médicaux d'urgence, de mesures de protection et de soutien psychosocial pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande", a déclaré Birgitte Bischoff Ebbesen, Directrice Régionale de l'IFRC pour l'Europe. À la gare de Przemyśl en Pologne, une femme pleurait et était réconfortée par un volontaire de la Croix-Rouge polonaise. Lorsqu'on lui a demandé ce qui s'était passé, elle a répondu qu'elle avait passé toute la nuit et toute la journée à attendre le train en provenance d'Ukraine qui devait mettre sa fille en sécurité. Le train est finalement arrivé, mais pas sa fille. Les personnes qui fuient les conflits vivent souvent des situations extrêmement pénibles, des pertes et des traumatismes, qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur capacité à faire face. Un soutien psychosocial sera nécessaire dans les jours, les semaines et les mois à venir. Dans les situations de conflit, les mesures de santé publique visant à empêcher la propagation des maladies deviennent extrêmement difficiles. Les gens sont contraints de s'abriter dans des espaces surpeuplés où les conditions sanitaires ou l'accès aux services de santé de base sont limités, ce qui augmente le risque d'épidémies de maladies infectieuses, telles que la tuberculose et les maladies diarrhéiques. La propagation du COVID-19 est particulièrement préoccupante car le taux de vaccination en Ukraine est parmi les plus bas d'Europe, un tiers seulement de la population ayant reçu la première dose. L'Ukraine a également l'un des taux les plus élevés au monde de tuberculose multirésistante. Pour ajouter à une situation déjà désespérée, les températures descendent en dessous de zéro. Il y a un besoin urgent de vêtements chauds et d'abris adéquats pour protéger des intempéries les personnes se trouvant dans des lieux temporaires et celles qui font la queue aux frontières, dont la majorité sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. "Nos équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Ukraine et des pays voisins font tout leur possible pour soutenir toute personne dans le besoin, en particulier les personnes les plus à risque. Il s'agit notamment les mineurs non accompagnés, les familles monoparentales, les personnes âgées et les personnes handicapées. Ils ont le soutien total de l'IFRC et de notre réseau mondial, mais des fonds supplémentaires sont désespérément nécessaires car des millions de vies sont en jeu. Même si le conflit armé devait prendre fin demain, les conséquences humanitaires se feront sentir pendant des années", a ajouté M. Bischoff Ebbesen. Notes aux rédacteurs En Ukraine, les équipes de la Croix-Rouge dispensent des formations en premiers secours, aident dans les centres d'accueil et pour le transport des personnes en lieu sûr, et distribuent des articles de secours, notamment des vêtements chauds. Malgré le danger mortel qu'ils courent eux-mêmes, 3 000 nouveaux volontaires locaux se sont mobilisés pour soutenir leurs voisins. En Hongrie, les équipes de la Croix-Rouge gèrent trois points de services sanitaires à la frontière. Elles gèrent également des centres d'accueil et de collecte où elles accueillent les personnes qui traversent la frontière depuis l'Ukraine et distribuent des produits de première nécessité. En Pologne, où 60 % (plus d'un million) de personnes trouvent refuge en provenance de l'Ukraine, la Croix-Rouge polonaise a activé plus de 20 équipes de secours, dont environ 450 médecins, qui fournissent des soins de santé et un soutien psychosocial 24 heures sur 24 à cinq des huit points frontaliers ainsi que dans les grandes villes. En Moldavie, les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge moldave ont apporté leur soutien à environ 200 000 personnes qui ont traversé la frontière en provenance de l'Ukraine. Ils sont présents à tous les points de passage frontaliers et proposent du thé chaud, de la nourriture chaude, des couches et des équipements de protection individuelle, notamment des masques et du désinfectant. Les volontaires aident également dans les centres d'accueil, participant à la préparation des repas et jouant avec les enfants. En Russie, les équipes de la Croix-Rouge ont livré 187 tonnes d'aide, notamment des vêtements, des kits d'hygiène, des produits pour bébés et des articles ménagers. Elles fournissent un soutien psychosocial, ont ouvert une ligne téléphonique d'aide à la santé mentale et, à ce jour, ont assuré 756 consultations. Plus de 160 appels ont été reçus par la ligne d'assistance téléphonique pour le rétablissement des liens familiaux. En Roumanie, des volontaires et des employés de la Croix-Rouge locale sont présents à divers postes frontières pour distribuer de la nourriture, de l'eau, des produits de première nécessité, des produits d'hygiène et des milliers de cartes SIM aux personnes dans le besoin. La Croix-Rouge aide les autorités locales à équiper les centres d'accueil de tentes, de literie, de nourriture et d'articles d'hygiène et d'articles pour bébés. Les volontaires visitent également les centres de placement, jouent avec les enfants et aident le personnel local à préparer la nourriture et les autres aides nécessaires. En Slovaquie, la Croix-Rouge est présente aux trois postes frontières du pays, où des équipes fournissent des services tels que des abris chauffés, l'orientation vers des services essentiels et les premiers secours. Comme les gens quittent rapidement la zone frontalière, la Croix-Rouge intensifie rapidement son soutien le long des routes. Ce soutien comprend un soutien psychosocial et la mise à disposition d'espaces adaptés aux enfants ; des services sociaux, en particulier l'orientation vers des services tels que l'éducation, les soins de santé et l'enregistrement pour obtenir un statut légal ; la fourniture de premiers soins, des évaluations de santé, l'orientation vers des soins cliniques et le test COVID-19. Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, veuillez contacter : ABudapest: Kathy Mueller, [email protected], +1 226 376 4013 A Budapest: Nora Peter, [email protected], +36 70 953 7709 AGenève: Caroline Haga, +358 50 598 0500, [email protected] En savoir plus sur l'appel d'urgence de l'IFRC pour l'Ukraine et les pays affectés. Photos et vidéos: Ukraine - Romania - Hungary - Croatia - Poland - Slovakia - Russia - Moldova - IFRC Newsroom

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Russie-Ukraine: Conflit international armé

Deux ans après l'escalade du conflit armé international en Ukraine, la dévastation continue d'affecter tous les aspects de la vie des gens. Parmi les millions de personnes qui ont fui, beaucoup ne peuvent pas rentrer, et celles qui restent sont confrontées à des conditions désastreuses, avec un accès limité à l'eau, à la chaleur, aux soins de santé et à d'autres services essentiels. Les conséquences sur la santé mentale des personnes, à l'intérieur ou à l'extérieur de l'Ukraine, ne cessent de s'aggraver. Une étude récente, commandée par l'IFRC, a révélé que plus de la moitié des personnes touchées ont encore des besoins urgents non satisfaits qui obligent beaucoup d'entre elles à s'endetter ou à accepter des emplois sous-payés, marginalisés ou dangereux. Cet appel d'urgence permet à l'IFRC de soutenir la Croix-Rouge ukrainienne et d'autres sociétés nationales de la région qui se tiennent aux côtés des communautés, fournissant une aide humanitaire cruciale et à long terme pour répondre à un large éventail de besoins, de l'aide en espèces aux services de santé mentale.

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