Le mari d'Antoinette, Claude Mbariyanga, a été tué en 2022 lors d'une attaque rebelle, et elle a été séparée de sa fille de 20 ans. L'attaque l'a marquée émotionnellement et l'a confrontée au défi de repartir à zéro dans un pays étranger avec les deux enfants qui lui restent.
« Les rebelles étaient impitoyables et tiraient sans discrimination », se souvient Antoinette, les larmes aux yeux. « Mon mari s'est sacrifié pour nous sauver, nous mettant à l'abri avant de les affronter. Je les ai vus lui tirer dessus avant que nous puissions nous mettre à l'abri. C'est un souvenir qui me hante encore aujourd'hui ».
Forcée de fuir sans rien d'autre que ses enfants, Antoinette est arrivée au camp de réfugiés de Nakivale, en Ouganda, où la vie était rude et les ressources rares, notamment en raison de la réduction considérable de l'aide apportée par les organisations humanitaires.
Cependant, son destin a commencé à changer lorsque la Croix-Rouge ougandaise, soutenue par un partenariat entre l'Union européenne, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et des Sociétés nationales, dont la Croix-Rouge autrichienne et la Croix-Rouge néerlandaise, a mis en place un programme d'aide financière non conditionnelle à Nakivale.
Grâce à cette aide financière, Antoinette a pu acheter deux chèvres, qui se sont multipliées et lui procurent aujourd'hui une source de revenus durable.
« Le soutien de la Croix-Rouge ougandaise a été une bouée de sauvetage », dit-elle. « Elle m'a permis d'acheter des produits de première nécessité, de payer les frais de scolarité de mes enfants et d'investir dans le bétail qui nous fait vivre aujourd'hui.
Vanessa Lubowa, qui dirige le projet de transferts monétaires à la Croix-Rouge ougandaise, explique que celui-ci est conçu pour aider les réfugiés à surmonter les difficultés qu'ils rencontrent lorsqu'ils reconstruisent leur vie dans un nouveau pays.
L'assistance en espèces, qui est fournie sur une période de six mois, permet aux personnes de satisfaire leurs besoins de base tout en établissant des moyens de subsistance et des liens avec la communauté qui amélioreront leur résilience.
La Croix-Rouge ougandaise travaille en étroite collaboration avec les habitants de Nakivale afin de s'assurer que leurs besoins et leurs souhaits sont pris en compte dans la conception du programme.
Francis Amulen, responsable de l'engagement communautaire et de la responsabilisation à la Croix-Rouge ougandaise, explique : « Nous impliquons toutes les personnes qui ont besoin d'aide dès la définition des objectifs du projet. Cela leur donne un sentiment d'appartenance et d'inclusion, et garantit que leurs besoins et leurs demandes actuelles sont effectivement satisfaits ».
L'aide financière non conditionnelle disponible à Nakivale est soutenue par le partenariat programmatique entre le réseau de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et l'Union européenne. Ce partenariat fournit un financement stratégique, flexible, à long terme et prévisible, afin que les Sociétés nationales puissent agir avant qu'une crise ou une urgence sanitaire ne se produise. Il est mis en œuvre dans 24 pays à travers le monde.
