Des millions de personnes en Asie vivant dans des eaux stagnantes risquent de contracter des maladies mortelles

Thai Red Cross personnel prepare to distribute relief to households that are stuck in stagnant flood waters

Thai Red Cross personnel prepare to distribute relief to households that are stuck in stagnant flood waters in October 2022.

Photo: IFRC/Calum Stokes

Kuala Lumpur, le 27 octobre 2022 - Alors que des inondations sans précédent continuent de frapper de nombreuses régions d'Asie, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) avertit que les eaux de crue sont désormais dangereuses et qu'elles ne peuvent être évacuées. Hommes, femmes et enfants sont contraints de vivre au quotidien dans des eaux sales et stagnantes, et risquent de contracter des maladies mortelles telles que le paludisme, la dengue, le choléra et la diarrhée, sans parler des effets néfastes à long terme sur leur organisme.

Cette année, pendant la mousson, plus de 42 millions de personnes ont été gravement touchées par des inondations, des glissements de terrain et des pluies torrentielles depuis le mois d'août. En outre, ce chiffre ne comprend que les données du Bangladesh, du Sri Lanka, du Népal, du Pakistan, de la Thaïlande, du Vietnam, du Laos et du Cambodge.

Des pluies erratiques et précoces ont déclenché des inondations souvent sans précédent, endommageant les maisons, le bétail, les infrastructures, etc. Plusieurs semaines plus tard, les eaux de crue ne se sont pas retirées.

Joy Singhal, Responsable régionale de la santé, des catastrophes, du climat et des crises à l'IFRC, a déclaré :

«La stagnation de l'eau, de la boue et de la vase à la suite d'inondations constitue un terrain propice à la prolifération des moustiques, des bactéries et d'autres organismes nuisibles. Si l'on n'y prend garde, cela déclenchera une recrudescence des maladies infectieuses.

« La stagnation prolongée de l'eau cause également des dommages durables aux réserves d'eau et aux infrastructures, menaçant la santé des communautés pendant longtemps.»

Les eaux de crue apportent des quantités considérables de saletés et de déchets dans les maisons, les écoles et les infrastructures. Même si un certain volume d'eau se dissipe, les pluies torrentielles continuent, et les eaux montent à nouveau.

De nombreuses personnes ont dû rester plus longtemps que d'habitude dans les abris. Les abris d'urgence ont dû être déplacés à de nombreuses reprises en raison de la montée des eaux. Dans certaines régions, notamment en Asie du Sud, il a fallu près de deux mois pour que l'eau se retire, alors que dans la plupart des cas, il a fallu quelques semaines. Cette situation présente également le risque d'être infecté par le COVID-19, car les sites d'évacuation sont souvent surpeuplés et sans ventilation adéquate.

Alexander Matheou, directeur régional de l'IFRC pour l'Asie-Pacifique, a déclaré :

«Nos équipes à travers la région font état de graves inquiétudes pour les communautés confrontées à la crise souvent inédite qui suit des inondations aussi dévastatrices.

«Dans toute l'Asie, nos équipes de santé et de secours font état des graves répercussions de la stagnation des eaux. Les gens n'ont nulle part où aller et sont contraints de vivre dans des conditions dangereuses.

«Ces eaux stagnantes constituent un énorme obstacle pour les communautés qui veulent rentrer chez elles, ce qui prolonge les déplacements. Sans parler des impacts dévastateurs sur le bétail, l'agriculture, les réparations d'abris et l'augmentation des difficultés économiques, les empêchant finalement de retourner mener une vie normale.»

L'IFRC a lancé plusieurs fois cette année des appels d'urgence pour soutenir les activités de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans toute la région afin de répondre aux problèmes humanitaires engendrés par les inondations, en mettant l'accent sur les besoins immédiats tels que la fourniture d'abris, de secours et de soins médicaux.

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Afrhill Rances, +60 19 271 3641,
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