Conférence COP sur le climat : "Tout tourne autour de cette base".

Kenya Red Cross volunteers wade in to help communities stranded by recent flooding.

Kenya Red Cross volunteers wade in to help communities stranded by recent flooding.

Photo: Kenya Red Cross Society

La crise climatique et environnementale est le principal défi mondial de l'IFRC. Pour y faire face, il faut s'attaquer aux problèmes fondamentaux qui transforment les risques exacerbés par le climat en catastrophes, et ce au niveau le plus élémentaire, c'est-à-dire au cœur des communautés locales.

Genève/Dubaï : Le Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), Jagan Chapagain, a adressé un avertissement sérieux à la veille de la Conférence des Parties à la Convention sur le climat ("COP28"), en déclarant que la crise climatique et environnementale est un "multiplicateur" qui exacerbe presque toutes les catastrophes humanitaires auxquelles son organisation est confrontée.

À la veille de la convention de Dubaï, Jagan Chapagain, qui fait partie du comité consultatif de la COP28, a déclaré :

«Qu'il s'agisse d'une crise de la faim et de personnes contraintes de se déplacer en raison de la sécheresse, d'une urgence sanitaire exacerbée par la chaleur, d'inondations meurtrières provoquées par des pluies exceptionnelles, de conflits sur des terres arables de plus en plus rares ou d'une augmentation du nombre de décès dus au paludisme en raison du réchauffement des températures, le changement climatique joue un rôle dans l'exacerbation de l'impact des catastrophes dites "naturelles". La crise climatique et environnementale est le plus grand défi mondial auquel l'IFRC est confrontée. Pour faire face à ses conséquences, il faut s'attaquer aux problèmes de base qui transforment les risques en catastrophes et le faire au niveau de base, là où les personnes sont les plus touchées. Si nous voulons lutter contre les catastrophes humanitaires, c'est vraiment une question de base.»

Le climat ou les conditions météorologiques extrêmes ont contribué à la grande majorité - une nouvelle analyse suggère que 94% - de tous les risques naturels ayant un impact entre 2018 et 2022. Et cette proportion, selon un rapport de l'IFRC1, augmente chaque année. Les catastrophes "naturelles" qui en découlent - mesurées par des facteurs tels que les bâtiments et les récoltes endommagés, les blessures et les décès - sont de plus en plus graves. 

Mais les risques naturels, même si le changement climatique les rend plus fréquents et plus violents, ne deviennent des catastrophes qu'en raison de l'inégalité, de l'exclusion et d'un manque de soutien au moment et à l'endroit où il est le plus nécessaire. Lorsque des investissements dans l'adaptation sont réalisés, que le travail d'anticipation est effectué là où cela compte, que les communautés locales sont préparées et que le financement adéquat est en place avant et après les événements météorologiques, les conséquences désastreuses ne sont pas inévitables.

L'IFRC est une organisation mondiale dont l'objectif est de prévenir les catastrophes, de s'y adapter et d'en atténuer les effets. C'est pourquoi il est si important de reconnaître les raisons fondamentales pour lesquelles les risques exacerbés par le changement climatique se transforment en catastrophes, et de les traiter au niveau local.  

Lors de la conférence des parties, les dirigeants et les experts de l'IFRC feront valoir qu'une catastrophe humanitaire ne peut être évitée qu'en combinant des mesures d'atténuation (réduction des émissions afin d'arrêter la hausse des températures au-delà de 1,5 degré), d'adaptation à un monde inévitablement plus chaud que celui d'aujourd'hui, et d'accélération des efforts pour prévenir, minimiser et traiter les pertes et les dommages. Ils diront que l'adaptation devrait se concentrer sur les problèmes de base dans les pays, les communautés et les crises les plus touchés par le changement climatique, mais qui reçoivent le moins de fonds pour l'adaptation. Ils affirment également que les projets et les initiatives les plus efficaces sont ceux qui sont menés par les communautés, c'est-à-dire les initiatives locales qui partent de la base.

Présente physiquement à la COP28 et participant à distance, l'IFRC a des dirigeants et des experts du climat disponibles pour parler aux médias. Il s'agit des personnes suivantes

  • Francesco Rocca, Président de l'IFRC 

  • Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC

  • Caroline Holt, directrice du département Climat, catastrophes et crises de l'IFRC

  • Kirsten Hagon, responsable de la politique climatique de l'IFRC

  • Jonathan Stone, responsable du climat et de la résilience à l'IFRC.

Des "champions du climat" sont également disponibles pour des entretiens. Ils racontent comment ils ont lutté contre le changement climatique et ses effets "à la base".  Il s'agit notamment de

Kevin Douglas de la Croix-Rouge jamaïcaine

Kevin collabore avec les autorités locales, faisant en sorte que les communautés locales aient une meilleure connaissance de l'importance de la nature dans la réduction des risques. Il encourage et dirige la plantation de mangroves pour prévenir les inondations, par exemple.  

Sonia Mercedes Paz Salas de la Croix-Rouge colombienne

La Croix-Rouge colombienne a lancé un projet de transformation dans les communautés colombiennes des rives exposées aux inondations. Il s'agissait d'impliquer la communauté dans la construction de maisons sur pilotis et d'une passerelle essentielle de 1,1 km, ce qui a permis d'améliorer les conditions de vie des familles riveraines et de protéger plus de 5 500 personnes dans les villages avoisinants. Il s'agit d'un précédent vital pour la résilience aux catastrophes dans la région.  

Prisca Chisala de la Croix-Rouge du Malawi

Lorsque le cyclone Freddy a frappé en mars, la Croix-Rouge du Malawi s'est trouvée en première ligne pour faire face au déplacement de centaines de milliers de personnes et à une épidémie de choléra. Bien que 200 personnes aient péri dans la tempête, la situation aurait pu être bien pire sans les actions d'anticipation et les méthodes novatrices utilisées pour diffuser les alertes dans la zone touchée.

Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, merci de nous écrire à l'adresse: [email protected]  

A Genève: Andrew Thomas +41 76 367 65 87,  

Tommaso Della Longa +41 79 708 43 67 

A Dubai: Melis Figanmese +41 79 202 20 33  

Aleksandra “Saša” Gorišek: +41792130425  

 

Communiqués de presse connexes