Changement climatique

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Urgence

Sud Soudan: Inondations

Depuis mai 2024, le Sud-Soudan connaît d'importantes inondations, causées par de fortes pluies et la rupture des berges du Nil. Ces inondations ont touché plus de 700 000 personnes, causé d'importants dégâts aux habitations et dévasté le bétail et les récoltes. Par cet appel d'urgence, l'IFRC et ses membres entendent répondre aux besoins urgents de 300 000 personnes par des interventions dans les domaines de la santé, de l'eau, de l'hygiène et de l'assainissement (EHA), des abris et des moyens de subsistance.

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La Croix-Rouge répond à la plus grande épidémie de dengue en Amérique centrale par l’éducation et la prévention.

La dengue constitue une menace majeure pour la santé publique en Amérique latine depuis des décennies, avec des épidémies survenant de manière cyclique tous les trois à cinq ans. Transmis par les moustiques femelles Aedes aegypti, le virus touche des millions de personnes chaque année, mais jamais autant qu’aujourd’hui.Depuis le début de cette année, plus de 12,7 millions de cas suspects de dengue ont été signalés dans la région des Amériques, un chiffre record dans l’histoire de cette maladie.En Amérique centrale et au Mexique, plus de 17 000 nouveaux cas suspects de dengue ont été signalés rien que lors de la dernière semaine de novembre. Cela équivaut à 100 cas par heure, soit une augmentation de 198 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.Cette augmentation de la propagation de la dengue représente un défi pour les systèmes de santé dans une région confrontée à des conditions climatiques et sanitaires complexes.Les effets de la crise climatique, des températures extrêmes et des phénomènes météorologiques plus intenses – tels que les ouragans Eta et Iota en 2020, les vagues de chaleur historiques plus tôt cette année ou la récente tempête tropicale Sara – modifient les habitudes de milliers de familles d’Amérique centrale vivant dans des conditions de risque et de vulnérabilité.La pauvreté et les inégalités croissantes, combinées à des services d’eau et d’assainissement insuffisants et inadéquats, obligent les populations à stocker la petite quantité d’eau à laquelle elles ont accès. Cependant, cette eau est souvent mal stockée, en raison d’un manque d’information ou de moyens adéquats pour la conserver en toute sécurité.Ces pratiques, ainsi que d’autres, comme une mauvaise gestion des déchets solides, peuvent favoriser la création de gîtes larvaires pour les moustiques dans des objets tels que des récipients d’eau non couverts, des pneus, des pots de fleurs, des amas de déchets ou des gouttières.Face à ce défi multifactoriel, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge de toute la région de l’Amérique centrale ont mis en place une réponse globale, englobant diverses stratégies axées sur la prévention et l’éducation.En 2023 et 2024, les équipes locales de la Croix-Rouge ont mené six opérations de réponse à la dengue en Amérique centrale, avec le soutien du Fonds d’urgence pour les réponses aux catastrophes (IFRC-DREF).Cette année, les efforts de réponse à la dengue ont également été intégrés dans des opérations en réaction à un incendie d’hôpital à Roatán, au Honduras, et à des inondations survenues en juin au Salvador.Grâce à ces huit opérations financées par l’IFRC-DREF, les Sociétés nationales de la région pourront atteindre plus de 182 000 personnes au Guatemala, au Honduras, au Salvador, au Costa Rica et au Panama, non seulement par des actions de réponse, mais aussi par des mesures de prévention pour limiter les futures épidémies.Prévention à base communautaireL’une des principales initiatives de la Croix-Rouge consiste à sensibiliser les communautés aux dangers de la dengue et à l’importance d’éliminer les gîtes larvaires des moustiques.Les volontaires travaillent directement au sein des communautés, en coordination avec les autorités sanitaires, pour mener des activités de prévention communautaire et de lutte contre les vecteurs.Les principales activités incluent des sessions éducatives, l’identification et l’élimination des gîtes larvaires, l’application de larvicide dans les réservoirs et contenants d’eau, des campagnes de fumigation et de nettoyage, ainsi que des visites à domicile.Ces actions enseignent aux populations comment éviter l’eau stagnante, où les moustiques préfèrent pondre leurs œufs, et promeuvent des mesures pratiques et efficaces, telles que retourner les contenants et nettoyer régulièrement les systèmes de drainage.Grâce à son approche globale axée sur l’éducation et la prévention, la Croix-Rouge a joué un rôle clé dans la lutte contre la dengue en Amérique centrale, une région particulièrement vulnérable en raison de facteurs climatiques, sociaux et sanitaires.Les actions menées par les volontaires et le personnel formé ont permis non seulement de répondre aux urgences, mais également de préparer les communautés à faire face à de futures épidémies.Qu’il s’agisse d’éliminer les gîtes larvaires, de distribuer des fournitures, de dispenser des formations en gestion clinique ou de promouvoir des stratégies durables de lutte contre les vecteurs, ces interventions ont renforcé la résilience des communautés. Dans certaines localités, les actions des Sociétés nationales de la Croix-Rouge, en appui aux ministères de la santé de la région, ont contribué à une diminution des cas de dengue.Au Panama, par exemple, une réduction des cas de dengue a été observée ces dernières semaines, ce qui pourrait être lié aux efforts conjoints de plusieurs acteurs, dont le ministère de la Santé, la Croix-Rouge panaméenne, d’autres agences internationales et les communautés elles-mêmes.Certaines petites communautés ont également partagé des témoignages anecdotiques suggérant que les efforts d’éducation et d’éradication de la dengue portent leurs fruits.Malgré ces progrès, la dengue demeure un défi, soulignant l’importance de continuer à adapter les stratégies de réponse aux changements climatiques et sociaux qui affectent la santé publique dans la région.

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Une bouée de sauvetage au milieu de la sécheresse : Comment la Croix-Rouge de Zambie apporte de l'espoir aux familles en première ligne de la crise climatique

Les conséquences sont visibles partout. Les champs autrefois verdoyants sont aujourd'hui des étendues brunes et poussiéreuses de tiges flétries. Les commerces et les restaurants ont fermé leurs portes. Le bétail semble faible et émacié.Ce ne sont là que quelques-uns des effets visibles de la sécheresse prolongée qui bouleverse la vie de millions de Zambiens, confrontés à de graves problèmes de pénurie alimentaire, de perte de bétail et de récoltes, et à des difficultés économiques croissantes.En réponse à la crise croissante, la Croix-Rouge zambienne a lancé le programme d'aide financière en cas de sécheresse dans le district de Chikankata en novembre 2024, une initiative cruciale visant à aider les familles à survivre à la grave sécheresse.Grâce à ce programme, 5 864 familles reçoivent 600 kwacha zambiens (environ 20 dollars américains) par mois pendant quatre mois, ce qui leur permet de répondre à des besoins immédiats tels que la nourriture et l'eau.À une époque où l'inflation a fait grimper le coût des produits de base, cette aide est plus qu'un coup de pouce financier : c'est une source de soulagement et de résilience pour les familles qui luttent pour s'en sortir au jour le jour.L'impact s'étend au-delà de Chikankata. Dans le district de Sinazongwe, où les ravages de la sécheresse sont particulièrement graves, la Croix-Rouge de Zambie a lancé un programme de transferts monétaires polyvalents, accompagné d'une aide aux agriculteurs pour leurs cultures d'hiver.Depuis le mois d'août 2024, plus de 5 200 ménages ont bénéficié d'un accès à des produits agricoles essentiels - maïs, semences de gombo et engrais - qui leur permettent de retrouver des moyens de subsistance. Cette initiative permet aux agriculteurs locaux de redonner vie à leurs terres, leur donnant ainsi une chance de reconstruire et de restaurer leurs communautés.Soutenue par l'IFRC, le projet de partenariat programmatique ECHO de l'Union européenne et l'aide bilatérale de la République tchèque, cette action s'inscrit dans le cadre d'une réponse plus large de la Croix-Rouge zambienne dans cinq districts touchés par la sécheresse.Avec environ 1,5 million de francs suisses mobilisés, plus de 11 000 ménages en Zambie reçoivent une assistance critique, couvrant la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance, la santé et l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH).Une bouée d'espoir et de surviePour les familles de ces régions, cette aide en espèces est plus qu'une simple aide financière : c'est une voie vers la survie et la stabilité. Musambo Sianjonkoma, 90 ans, incapable de chercher de la nourriture par ses propres moyens, affirme que cette aide a eu un impact profond.« À mon âge, je ne peux pas sortir et chercher de la nourriture », dit Musambo. « Ce soutien m'aidera à manger.Pour elle et des milliers d'autres personnes, le programme n'apporte pas seulement de la nourriture, mais aussi de la dignité et de la tranquillité d'esprit.À Sinazongwe, l'agriculteur Wisdom Lubinda a reçu des semences de maïs et de gombo ainsi que d'autres aides pour les cultures d'hiver.« Les semences qu'ils ont fournies étaient comme un espoir dans un paquet », dit Wisdom, ajoutant que la chance d'une récolte réussie offre la promesse de financer l'éducation de ses frères et sœurs et d'assurer l'avenir de sa famille.Pour Anita Maalila, 27 ans, originaire de Upper Kaleya, la sécheresse a signifié la fin de son petit restaurant, seule source de revenus pour elle et ses deux enfants après le départ de son mari.Déclarée catastrophe nationale, la crise a décimé l'agriculture et Anita a dû se battre pour survivre en pratiquant une agriculture à petite échelle. L'espoir est arrivé grâce au programme d'aide financière d'urgence. Avec 600 kwacha par mois, Anita prévoit de cultiver des pommes de terre et du maïs pour retrouver ses moyens de subsistance.« Cette aide est une bénédiction », dit-elle, la voix remplie d'une détermination renouvelée.Un appel pour sauver des viesPour soutenir le travail essentiel de la Croix-Rouge zambienne pendant cette grave sécheresse, l'IFRC a lancé un appel d'urgence afin d'intensifier la réponse. Le soutien apporté par cet appel est essentiel pour assurer les transferts d'argent et le soutien aux cultures, qui permettent de protéger le peu qu'il reste aux populations tout en offrant une base sur laquelle reconstruire.Selon Cosmas Sakala, secrétaire général de la Croix-Rouge de Zambie, il est urgent de mettre en place ces mesures de sauvetage.« Nous sommes confrontés à une double menace dévastatrice en Zambie : une sécheresse paralysante a fait perdre aux agriculteurs 80 % de leurs récoltes et une épidémie de choléra fait peser une énorme pression sur les familles », note M. Sakala. « J'ai vu l'inquiétude sur les visages des gens et j'ai entendu leur angoisse, car ils ne savent pas d'où viendra leur prochain repas.

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L'IFRC à la COP29 : tout le monde mérite d'être prévenu suffisamment à l'avance avant qu'une catastrophe ne se produise

Bakou, Azerbaïdjan (13 novembre 2024) - Alors que des inondations, des tempêtes et des vagues de chaleur sans précédent frappent de plus en plus durement les communautés du monde entier, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) s'est jointe aux principales agences climatiques de l'ONU pour tirer la sonnette d'alarme sur un moyen de défense de première ligne essentiel, mais trop souvent négligé, contre la crise climatique : l'alerte et l'action précoces.Cet appel a été lancé lors d'un événement de haut niveau organisé dans le cadre de la COP29, qui visait à faire le point sur les progrès réalisés jusqu'à présent par l'initiative Alerte précoce pour tous (Early Warnings for All, EW4All), lancée par les Nations unies. Cette initiative vise à renforcer l'alerte et l'action précoces dans les pays les plus touchés par les situations d'urgence liées au climat.En tant que chef de file mondial pour le pilier 4 de l'initiative - « Préparation à répondre aux alertes » - l'IFRC travaille avec les Nations Unies et un large éventail d'autres partenaires EW4All pour s'assurer que tous les habitants de la planète sont protégés par des systèmes d'alerte précoce d'ici à 2027.La réunion de haut niveau a rassemblé les co-responsables des quatre piliers, notamment l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR), l'Union internationale des télécommunications (UIT) et l'IFRC, ainsi que des représentants de gouvernements, des organisations humanitaires et environnementales, des groupes de financement privés et d'autres partenaires et partisans clés.S'adressant à l'assemblée, Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC, a déclaré que le monde devait non seulement augmenter le financement de l'alerte précoce, mais aussi veiller à ce que les investissements atteignent le niveau local, afin que les communautés les plus touchées par les crises climatiques reçoivent le soutien dont elles ont besoin.« Des satellites aux sacs de sable, nous construisons une ligne de défense sans faille contre les risques climatiques », a déclaré M. Chapagain à l'assemblée. « La technologie nous apporte des alertes précoces depuis le ciel, mais ce sont les communautés sur le terrain - qui remplissent les sacs de sable et renforcent la résilience - qui font véritablement fonctionner ces systèmes. »Les organisations représentées à la réunion ont noté que la campagne progresse, mais elles ont convenu que les gouvernements et les organisations financières réunis à la COP29 doivent fixer de nouveaux objectifs en matière de financement du climat afin de garantir que les pays et les communautés les plus vulnérables au climat bénéficient d'un soutien adéquat.Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, qui a convoqué l'événement, a noté que si la crise climatique touche tout le monde, de nombreux pays en subissent des conséquences disproportionnées. L'intensité croissante des vagues de chaleur en est un exemple.« Cette année est en passe de devenir l'année la plus chaude de l'histoire », a déclaré M. Guterres. « Elle a brûlé des pays et des communautés avec des températures qui repoussent les limites de l'endurance humaine. Dans le monde entier, nous avons assisté à des pluies et des ouragans records, à des incendies historiques et à des sécheresses meurtrières ».« À l'heure des catastrophes climatiques, les systèmes d'alerte précoce et la protection contre les chaleurs extrêmes ne sont pas un luxe, mais une nécessité. Ce sont des nécessités.En outre, il a fait remarquer qu'il s'agissait d'un investissement judicieux, dont le rendement était presque décuplé, les mesures standard de sécurité au travail en cas de chaleur extrême permettant d'économiser un montant potentiel de 360 milliards de dollars par an. Ce sentiment a été partagé par le président de la COP29, Mukhtar Babayev, qui a cité des estimations selon lesquelles l'investissement dans les alertes précoces pourrait permettre d'éviter des pertes allant jusqu'à 16 milliards de dollars par an.Situation mondiale des systèmes d'alerte précoce multirisquesLa bonne nouvelle est que, selon le rapport de cette année sur l'état mondial des systèmes d'alerte précoce multirisques (SMAP), le monde a atteint ses plus hauts niveaux de couverture en matière d'alerte précoce depuis 2015.En revanche, les catastrophes continuent d'avoir un impact disproportionné sur différents pays. Le rapport montre que les pays dotés de SMAP moins complets ont un taux de mortalité lié aux catastrophes près de six fois supérieur à celui des pays bénéficiant d'une couverture « substantielle » à « complète », et près de quatre fois plus de personnes touchées par les catastrophes.« Les progrès restent inégaux. La moitié des pays d'Afrique et seulement 40 % des pays des Amériques et des Caraïbes ont signalé l'existence de systèmes d'alerte précoce multirisques », indique le rapport. « Mais même parmi les pays dotés de tels systèmes, nombreux sont ceux qui présentent encore des lacunes dans un ou plusieurs des quatre piliers : connaissance des risques, prévision et détection, diffusion de l'alerte et action précoce. »Trente pays étaient initialement prioritaires pour une action accélérée de l'EW4ALL, mais cette liste a été élargie. En même temps, de nouveaux partenaires, y compris le secteur privé, ont été recrutés pour assurer une plus grande portée et un plus grand impact.Le besoin est urgent. Des estimations modélisées montrent qu'entre 2000 et 2019, environ 489 000 décès liés à la chaleur sont survenus chaque année, dont 45 % en Asie et 36 % en Europe. Dans le monde entier, il est reconnu que les diagnostics officiels et les rapports sur les maladies, les blessures et les décès liés à la chaleur sont sous-estimés.L'OMS et l'OMM estiment que la mise en place à l'échelle mondiale de systèmes d'alerte sanitaire en cas de chaleur dans 57 pays pourrait permettre de sauver 98 314 vies par an.IFRC: investir dans les communautés les plus touchéesÀ quoi ressemble cet investissement dans la prévention sur le terrain? Pour l'IFRC, qui dirige le pilier « préparation » de l'initiative, la clé du succès réside dans l'adéquation entre les investissements dans l'alerte précoce et la capacité des organisations locales à donner suite à ces alertes. Cela signifie qu'il faut investir dans le renforcement des systèmes locaux, des capacités et de la préparation des communautés afin d'élargir la couverture de l'action précoce et anticipée.En réponse à ce besoin d'investissement, M. Chapagain a également donné un aperçu de l'ambition quinquennale de l'IFRC en matière de chaleur extrême par le biais de la Plateforme mondiale de résilience climatique, qui vise à atteindre 100 millions de personnes dans 100 villes, en mobilisant 500 millions de francs suisses.La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle également à un investissement plus important dans des actions locales multisectorielles pour les villes et les communautés afin de réduire les risques liés à la chaleur. Il s'agit notamment de plans d'action contre la chaleur, de systèmes de protection sociale adaptés aux chocs et de solutions basées sur la nature qui aident les communautés à mieux s'adapter et à réduire les risques. Tous les partenaires concernés doivent également travailler ensemble pour définir les déclencheurs, mettre à jour les réglementations et sensibiliser la population.L'IFRC et son réseau de 191 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont bien placés pour jouer un rôle clé dans le programme EW4ALL. « Notre mission avec les alertes précoces pour tous est de relier les ressources mondiales à l'action locale », a conclu M. Chapagain, “afin que chaque communauté, aussi éloignée soit-elle, soit préparée à ce qui l'attend”.

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L'IFRC à la COP29 : Investir quand et où cela compte le plus - dès le début, dans la santé des personnes les plus durement touchées

Chaleur extrême et vagues de chaleur prolongées.Des inondations et des tempêtes sans précédent aux quatre coins du globe.Des périodes de sécheresse et des tempêtes qui défient toute attente.Ce sont là quelques-unes des conséquences profondes et parfois dévastatrices du changement climatique sur la santé des populations et des communautés du monde entier. Alors que les dirigeants du monde entier se réunissent à Bakou (Azerbaïdjan) du 11 au 22 novembre pour le sommet sur le climat COP29, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) met une fois de plus en lumière ce qu'elle voit tous les jours à travers ses interventions d'urgence en cas d'inondations soudaines, de vagues de chaleur extrême, de sécheresse prolongée, de crise économique et de famine. Non seulement les gens meurent, perdent leurs maisons et leurs moyens de subsistance, mais la crise climatique a des répercussions durables sur la santé et le bien-être des populations. Les vagues de chaleur extrême, les inondations et les tempêtes exposent de plus en plus de personnes aux risques de maladies infectieuses et de malnutrition, tout en réduisant leur accès aux soins.« Les impacts de la crise climatique ont un effet massif sur la santé des populations », a déclaré Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC, au cours de la première journée de la Conférence COP29. « Nous devons donc nous attaquer aux effets sur la santé d'une manière très globale ».Il ajoute que la manière et le moment où ces questions sont abordées sont tout aussi importants. Les financements et les investissements en faveur de la santé et de la préparation des communautés ne doivent pas seulement être accrus, ils doivent être dirigés vers les communautés locales qui en ont le plus besoin.« L'investissement doit se situer au bon niveau et atteindre le bon endroit », a déclaré M. Chapagain. « Pour l'instant, il n'y a pas assez d'investissements et ceux-ci n'atteignent pas les communautés. Moins de dix pour cent des financements destinés à la lutte contre le changement climatique atteignent le niveau communautaire ».« Nous devons soutenir l'action communautaire sur le terrain, là où les gens vivent et font face aux conséquences chaque jour ».Cet investissement ne peut pas attendre qu'une catastrophe survienne. « Le moment et la manière de réaliser cet investissement sont également importants », a-t-il ajouté. « Si l'on investit tôt - avec des systèmes d'alerte précoce ou des mesures anticapillaires - on sauve des vies, des moyens de subsistance et de l'argent ».Cet investissement ne peut pas attendre qu'une catastrophe survienne. « Le moment et la manière de réaliser cet investissement sont également importants », a-t-il ajouté. « Si l'on investit tôt - avec des systèmes d'alerte précoce ou des mesures anticapillaires - on sauve des vies, des moyens de subsistance et de l'argent ».Cet investissement ne peut pas attendre qu'une catastrophe survienne. « Le moment et la manière de réaliser cet investissement sont également importants », a-t-il ajouté. « Si l'on investit tôt - avec des systèmes d'alerte précoce ou des actions anticipatoires- on sauve des vies, des moyens de subsistance et de l'argent ».Une question brûlanteLa menace croissante des chaleurs extrêmes en est un bon exemple. Ces dernières années, les records de température mondiale sont battus mois après mois, alors que le changement climatique rend les vagues de chaleur - un tueur déjà silencieux et mortel - plus extrêmes. Chaque année, la chaleur tue près d'un demi-million de personnes dans le monde.Pourtant, seulement 0,5 % des fonds multilatéraux destinés à l'adaptation au changement climatique sont consacrés à des mesures sanitaires qui pourraient réduire considérablement ce nombre. Ces mesures sanitaires pourraient également améliorer le bien-être des populations et permettre de réaliser des économies à long terme. D'ici à 2030, les experts prévoient des coûts de santé supplémentaires de deux à quatre milliards d'USD si aucune mesure d'adaptation n'est prise aujourd'hui.Les solutions impliquent une série d'actions, allant de la construction de villes résilientes et de systèmes de santé résistants au climat à l'élaboration de plans nationaux d'action contre la chaleur et de protocoles d'alerte précoce. D'autres actions permettraient de s'assurer que les systèmes de protection sociale et de santé sont adaptés aux chocs liés au climat, tandis que les solutions basées sur la nature pourraient exploiter le pouvoir protecteur naturel des écosystèmes pour protéger les communautés contre les chaleurs extrêmes ou les ondes de tempête.« Alors que les effets du climat s'intensifient, les systèmes de santé doivent s'adapter pour protéger les plus vulnérables », a déclaré Petra Khoury, directrice du département Santé et soins de l'IFRC, lors d'un événement spécial de la COP29 organisé par l'Alliance pour une action transformatrice sur le climat et la santé (ATACH), un programme hébergé par l'OMS.« Le réseau de l'IFRC est en première ligne pour mettre en place des systèmes de santé résistants au climat grâce à la mobilisation des communautés », a-t-elle déclaré. « Les solutions au triple problème de la santé, du climat et de la migration doivent être centrées sur les communautés ».« Il est essentiel d'associer les communautés d'accueil et les communautés déplacées au processus de prise de décision et à la recherche de solutions pour atténuer l'impact de ce triptyque. »L'IFRC s'efforce notamment d'intensifier la surveillance des maladies liées au climat au niveau communautaire, d'approfondir ses efforts d'engagement communautaire et d'élargir la portée de son travail en adoptant une approche "une seule santé".L'approche « une seule santé » est une manière plus holistique d'améliorer la santé humaine en examinant la santé de l'environnement dans lequel les gens vivent. Par exemple, si le bétail est rendu vulnérable aux maladies par la chaleur, le manque de nourriture ou d'eau, cela se répercute sur la santé humaine. Jusqu'à 75 % des maladies infectieuses émergentes qui touchent les êtres humains se déclarent chez les animaux.L'IFRC est également très impliquée dans la surveillance rue par rue, maison par maison, de maladies telles que la dengue, le paludisme et le choléra, et bien d'autres encore, mais le changement climatique exige des efforts accrus en matière d'engagement communautaire dans le suivi, la prévention et la réponse aux maladies.Pour ce faire, des investissements doivent être réalisés à tous les niveaux - à partir des budgets des gouvernements nationaux, mais aussi des banques multilatérales de développement, des fonds multilatéraux pour le climat, des institutions de financement de la santé, des agences bilatérales de développement et des acteurs du secteur privé.La mise en œuvre de ces mesures implique également d'intégrer les actions en faveur de la santé et de la chaleur dans le cadre d'une approche globale des mesures d'adaptation dans les plans nationaux de lutte contre le changement climatique, ainsi que de renforcer la coordination entre les pouvoirs publics, les autorités locales, les acteurs et les communautés.Des signes de progrès ont déjà été observés. Lors de la COP28, le cadre des Émirats arabes unis pour la résilience climatique mondiale a renforcé les mesures d'adaptation, tandis que 151 pays ont signé la toute première déclaration de la COP sur le climat et la santé. De plus, la prise de conscience de l'urgence de s'attaquer aux effets des vagues de chaleur sur la santé est de plus en plus forte. L'IFRC a continué à tirer la sonnette d'alarme en accueillant le premier Sommet mondial sur la chaleur extrême et en organisant la Journée d'action contre la chaleur le 2 juin.Les récents ouragans violents - parfois qualifiés de « tempêtes monstres » - ainsi qu'une série d'inondations graves dans de grandes parties de l'Europe, de l'Afrique de l'Ouest et centrale, des Amériques, de l'Asie du Sud-Est et d'Oceana démontrent également le besoin urgent de ce type d'investissement local.Ces inondations déplacent des millions de personnes, qui n'ont plus accès à l'eau potable et à l'assainissement. Souvent, les communautés les plus durement touchées doivent déjà faire face à un accès limité à l'eau potable, à l'assainissement, à la nutrition, aux soins de santé et à l'éducation.Le succès de la COP29 dépendra des engagements pris pour inverser ces réalités grâce à des investissements réels dans la santé, la préparation et l'alerte précoce au niveau local. « Si nous parvenons à progresser dans ces domaines lors de la COP29, je considérerais cette conférence comme un succès », a conclu M. Chapagain.Pour plus d'informations:Approche de l'IFRC en santé et soinL'approche de l'IFRC à la crise climatiqueInitiative « Alertes précoces pour tous » de l'Organisation météorologique mondialePage de l'IFRC sur les alertes précoces pour tous

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Communiqué de presse

Les systèmes d'alerte précoce : une réponse essentielle face à l'augmentation sans précédent des typhons aux Philippines

Manille/ Kuala Lumpur/ Genève, 18 novembre :Six typhons tropicaux ont frappé les Philippines en l'espace d'un mois, ce qui constitue un phénomène météorologique extrême sans précédent depuis que l'on a commencé à enregistrer les données dans le bassin du Pacifique en 1951. Alors que l'impact global du dernier super typhon Man-Yi (nom local Pepito) est encore en cours d'évaluation, les cinq typhons précédents - Trami (Kristine), Kong-Rey (Leon), Yin-Xing (Marce), Toraji (Nika) et Usagi (Ofel) - ont déjà causé d'importantes destructions dans la région, provoquant des pluies torrentielles, des glissements de terrain, des inondations généralisées et des dommages aux infrastructures et aux moyens de subsistance, sollicitant au maximum les ressources locales. Plus de 1,4 million de personnes déplacées ont un accès limité à l'eau, à l'assainissement, à la nutrition et aux soins de santé.La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) lance un appel urgent à une aide supplémentaire, portant à 9 millions de francs suisses l'appel d'urgence initial de 7,5 millions de francs suisses lancé pour le typhon Trami, afin de permettre à la Croix-Rouge philippine d'élargir son champ d'assistance à plus de 86 000 personnes dans les 12 provinces les plus touchées par l'ensemble des six typhons.Gwendolyn Pang, Secrétaire Générale de la Croix-Rouge philippine (CRP), a déclaré : « Tout en apportant une aide vitale, nous avons lancé des actions précoces pour aider les communautés à risque à réduire les dégâts. Mais personne ne peut être bien préparé à un nombre sans précédent de tempêtes en si peu de temps. Nous avons besoin d'aide pour réduire l'impact humanitaire de ces typhons ». Elle a également souligné que la Croix-Rouge philippine répondait aux catastrophes depuis le début, aux côtés des autorités locales, pour répondre aux besoins immédiats des communautés les plus vulnérables. Gopal Mukherjee, coordinateur de programme et chef de délégation par intérim de l'IFRC pour les Philippines, a souligné le besoin urgent d'une aide supplémentaire, car les ressources locales, y compris celles de la Croix-Rouge philippine, sont limitées :« Le rétablissement des communautés touchées est déjà interrompu par ces typhons et leurs effets cumulés. La situation humanitaire s'aggrave à mesure que le super typhon Man-Yi fait sentir ses effets », a-t-il ajouté.Pour plus d'information ou pour demander une interview, merci de nous écrire à l'adresse : [email protected] A Kuala Lumpur: Lili Chin: +60 162340872A Genève: Hannah Copeland, +41 76 236 91 09

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La saison des inondations : Quand l'eau ne signifie plus la vie

Depuis plusieurs mois, les pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale subissent des inondations sans précédent qui ont détruit des maisons, dévasté des cultures, emporté du bétail et entraîné des pertes humaines.Les volontaires de la Croix-Rouge sont en première ligne, aidant les communautés touchées avec le soutien de l'IFRC et de ses partenaires, qui intensifient leur réponse d'urgence.À ce jour, l'IFRC et ses Sociétés nationales membres ont lancé des appels d'urgence au Cameroun, au Tchad, au Niger, au Nigéria et au Soudan du Sud pour étendre le soutien à de nombreuses autres personnes. Cependant, les besoins sont immenses, et des ressources supplémentaires sont urgemment nécessaires pour soutenir les communautés vulnérables.Les inondations successives rappellent les effets du changement climatique en Afrique. Au-delà de la réponse d'urgence immédiate, il est impératif de mettre en place des mesures de résilience climatique pour protéger les communautés vulnérables, notamment par des actions anticipatoires face aux inondations pour renforcer la préparation aux catastrophes.Cameroun et Tchad : « Nous n'avons pas dormi depuis dix jours »Au Cameroun, des inondations sans précédent depuis août 2024 ont touché plus de 455 000 personnes. Elles ont submergé 85 000 hectares de terres et entraîné la perte de moyens de subsistance pour des milliers de familles.« Nous n'avons pas dormi depuis dix jours », explique Asta Waziri, leader d'une coopérative féminine de producteurs de maïs. « Mon magasin et une partie de ma maison ont été détruits, emportant avec eux notre stock de grains et de nombreux biens précieux. »En réponse à cette crise, la Croix-Rouge camerounaise a immédiatement déployé des équipes de volontaires pour secourir les personnes affectées et organiser des évacuations vers des zones non inondées.Grâce à des allocations d'urgence du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes de l'IFRC (IFRC-DREF), la Croix-Rouge camerounaise a fourni une assistance en espèces à plus de 4 800 personnes, leur permettant de répondre à des besoins urgents en nourriture, vêtements et abris temporaires.La Société nationale a également renforcé ses efforts en matière de santé et de salubrité, sensibilisant les communautés aux pratiques de prévention des maladies hydriques comme le choléra et distribuant des kits d'hygiène et de sanitation.« Avec l'aide en espèces de la Croix-Rouge, je prévois de renvoyer deux ou trois enfants à l'école et de construire au moins une pièce avec des matériaux durables », explique Asta. « Pour le moment, nous sommes tous entassés dans une hutte. »Surtout, dit-elle, elle achètera des céréales qu'elle pourra stocker et qui nourriront sa famille avec le temps.Au Tchad, plus de 1,9 million de personnes sont affectées, et la Croix-Rouge tchadienne est mobilisée pour fournir un abri, de la nourriture et des articles essentiels. Cependant, les infrastructures sont insuffisantes pour répondre aux besoins : 217 779 maisons ont été détruites, 432 203 hectares de terres arables ravagés et plus de 72 000 têtes de bétail perdues.Nigeria : « Ma famille et moi avons couru pour sauver nos vies »Au Nigéria, les inondations ont atteint des niveaux critiques entre juillet et septembre 2024. Trente-trois des 36 États ont été touchés, principalement en raison de fortes pluies et de l'effondrement du barrage d'Alau dans l'État de Borno.Plus de trois millions de personnes ont été touchées, entraînant 311 décès, plus de 3 000 blessés et le déplacement de 390 000 individus.« Nous avons tous dû fuir. Ma famille et moi avons couru pour sauver nos vies. Ce fut le moment le plus horrible de ma vie », raconte Hadjara Habu, mère de cinq enfants dont la maison a été détruite par les eaux.Les inondations ont également détruit plus de 649 hectares de terres agricoles, mettant en péril la sécurité alimentaire dans les mois à venir. Les volontaires de la Croix-Rouge nigériane, soutenus par l'IFRC-DREF, fournissent des abris, de la nourriture, de l'eau potable et des articles d'hygiène.Les volontaires de la Croix-Rouge ont donné à des personnes comme Hajara des bons en espèces pour les aider dans les jours à venir.« Ce n'est pas beaucoup d'argent, mais cela nous aidera de plusieurs façons. Nous avons perdu tous nos vivres à cause des inondations ; cela aidera ma famille et moi à acheter de la nourriture. »Cependant, le nombre croissant de personnes touchées nécessite des ressources supplémentaires.Niger : Une crise aggravée par le changement climatiqueAu Niger, plus de 1,3 million de personnes ont été touchées par les inondations dans les huit régions du pays. Les chiffres officiels indiquent la destruction de plus de 146 000 maisons, des pertes humaines et la dévastation de plus de 22 000 hectares de cultures.Ces événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents soulignent la nécessité urgente de renforcer les infrastructures, les systèmes d'alerte précoce et d'adopter des stratégies d'adaptation climatique pour réduire les risques de catastrophes à venir.En réponse, la Croix-Rouge du Niger déploie une intervention complète comprenant une assistance d'urgence, des services de santé, de la prévention et de la sensibilisation aux risques climatiques. La Croix-Rouge fournit également des kits d'abris, distribue de petites subventions en espèces et met en œuvre des mesures de prévention contre les maladies d'origine hydrique pour aider à atténuer les impacts à court et à long terme.En savoir plus sur les six appels d'urgence liés aux inondations en Afrique de l'IFRC :CamerounTchadÉthiopieNigériaNigerSoudan du SudEn savoir plus sur les inondations sans précédent de 2024 dans d'autres régions :Saison des inondations : Les jeunes aux Fidji aident leurs communautés à prévenir les dégâts causés par le changement climatiqueDans les coulisses : « La nouvelle normalité » signifie que le travail de préparation aux catastrophes ne s'arrête jamaisSaison des inondations : « C'était terrifiant », mais les volontaires du Croissant-Rouge ont néanmoins risqué tout pour sauver des vies et aider les gens à se rétablir.

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Urgence

Cameroun: Inondations

Depuis le début du mois d'août 2024, des pluies torrentielles ont sévèrement touché les régions de l'Extrême-Nord, de l'Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, affectant plus de 360 000 personnes et entraînant de nombreux décès, des pertes de moyens de subsistance, de maisons, d'infrastructures, d'établissements scolaires, des dommages agricoles et environnementaux, ainsi que des pertes de bétail. Cet appel aidera la Croix-Rouge camerounaise à faire une différence significative pour 99 100 personnes touchées par ces inondations dévastatrices.

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Technologie, éducation et confiance : trois clés pour renforcer la résilience des communautés aujourd'hui et demain

Le Paraguay est un pays connu pour sa chaleur. En été, les températures peuvent atteindre jusqu'à 45°C, mais avec la crise climatique, les thermomètres peuvent atteindre des niveaux inimaginables.Au cours des 40 dernières années, les vagues de chaleur ont été multipliées par trois dans le pays et dans des communautés telles que Santa Ana et Barcelona II dans la ville d'Asunción. Cela se traduit par une augmentation des sécheresses et des incendies qui menacent le bien-être des habitants. Aux extrêmes de l'été s'ajoutent les extrêmes de l'hiver. Pendant la saison des pluies, ces mêmes communautés sont souvent submergées par les inondations, ce qui oblige de nombreuses familles à déménager temporairement dans d'autres quartiers ou régions du pays.« Nous vivons sur les rives du fleuve Paraguay et, à certains moments, il y a beaucoup d'inondations et ma communauté et d'autres à proximité sont complètement sous l'eau », explique Domingo, un habitant de Santa Ana. « De plus, de nombreuses personnes remplissent le terrain de déchets et de couches de terre qui peuvent facilement devenir une source d'incendie ».Même dans l'adversité, ces communautés rêvent d'un avenir où la résilience climatique n'est pas seulement un objectif, mais une façon de comprendre le développement et d'organiser la vie des quartiers, des communautés et des pays entiers.Ce rêve, bien qu'il semble ambitieux, pourrait être possible grâce à des initiatives telles que celle que la Croix-Rouge paraguayenne, l'IFRC et Irish Aid promeuvent au Paraguay. Expanding Early Warning and Early Action est un projet qui vise à renforcer les capacités des communautés à se préparer et à répondre aux catastrophes, en promouvant la résilience climatique à long terme.Mais à quoi ressembleraient Santa Ana et Barcelona II si elles étaient des communautés résilientes à 100 % face au changement climatique ?Dans un avenir idéal, les habitants de ces deux endroits ne seraient pas à l'abri des effets des catastrophes, mais ils disposeraient d'outils pour les anticiper, agir rapidement et sauver leur vie, celle de leurs proches et les biens nécessaires à la poursuite de leurs activités après une catastrophe.« Le système d'alerte précoce modifiera considérablement les capacités des communautés à répondre aux différentes catastrophes : inondations, sécheresses, tempêtes ou épidémies, ce qui est fondamental pour créer des liens d'interaction dans les différentes communautés », explique Hector Guex, directeur des programmes et des opérations de la Croix-Rouge paraguayenne. La route vers cet avenir résilient est déjà en marche. Selon M. Guex, la stratégie proposée par la Croix-Rouge paraguayenne repose sur trois éléments : l'intégration de la technologie, l'éducation et la création d'un climat de confiance par le biais de mécanismes de participation communautaire. Technologie et éducation : Les piliers de la préparationDans une communauté résiliente, l'utilisation d'outils technologiques accessibles permettrait à l'ensemble de la communauté de recevoir des informations en temps réel, par les canaux de son choix. « Pour mettre en place le système d'alerte précoce, nous avons recensé les canaux de communication utilisés par les gens et les sources par lesquelles ils reçoivent ou pourraient recevoir des informations sur les catastrophes météorologiques susceptibles d'affecter l'ensemble de la communauté », explique Jorge Olmedo, volontaire de la Croix-Rouge paraguayenne.« Par exemple, dans le quartier de Divino Niño, il existe une station de radio communautaire qui sert de canal officiel pour alerter la communauté en cas de catastrophe ».L'éducation joue également un rôle central sur la voie de la résilience climatique. Dans l'avenir dont nous rêvons, la formation aux premiers secours et à la prévention des incendies transformerait la population en agent de sa propre sécurité. Confiance et engagement communautairePour atteindre cet objectif, la collaboration entre la Croix-Rouge et les communautés est essentielle pour instaurer la confiance et le partage des responsabilités. « Avec les volontaires de la Croix-Rouge, la première tâche que nous avons accomplie a été d'évaluer l'ensemble de la zone, les familles, l'infrastructure et une réunion avec l'ensemble de la communauté sur les préoccupations et les menaces les plus fréquentes », se souvient Domingo, un voisin et dirigeant de la communauté de Santa Ana. Après avoir recueilli ces informations, la communauté s'organise en comités auxquels la Croix-Rouge donne des conseils sur la manière d'être alertés et préparés à réagir à l'arrivée d'une catastrophe potentielle. Cette cohésion ne permet pas seulement d'agir rapidement, elle favorise également la collaboration et le bien-être général.« Chaque fois qu'il pleut, nous nous racontons tout dans le chat du groupe parce qu'il y a beaucoup de maisons dont les toits ont été arrachés et nous allons ensuite aider la famille à faire face à la tempête. Lorsqu'il pleut, nous sommes déjà en alerte », explique Ruth, une habitante de la communauté de Barcelone II.Rendre possibles les soins de santé et les rêves d'avenirDans les communautés résilientes, les soins de santé seraient une priorité même dans les situations d'urgence, afin de garantir qu'en cas d'inondation, la communauté ait accès aux soins de santé même si elle doit se mobiliser pour se réfugier dans des abris.« Notre principale action serait d'obtenir une clinique mobile pour fournir des soins de santé là où se trouve la communauté, afin qu'elle n'ait pas à se déplacer, car c'est la plus grande difficulté dans les situations d'urgence », déclare Jorge Olmedo, un volontaire de l'antenne d'Asunción.Transformer en réalité les futurs résilients imaginés par les habitants de Santa Ana et de Barcelona II est une tâche qu'aucune communauté, aucune organisation et aucun pays ne peut mener à bien seul.Consciente de cette situation, la Croix-Rouge paraguayenne et plusieurs institutions publiques co-organisent une plateforme nationale de dialogue multisectoriel sur l'alerte et l'action précoces, à laquelle participent des représentants de la société civile, du secteur humanitaire, des universités et de la communauté scientifique, ainsi que d'autres organisations travaillant dans le domaine de la gestion des risques de catastrophes au niveau local ou national.Cet espace favorise la sensibilisation aux risques de catastrophes, la détection, l'observation, la surveillance, l'analyse et la prévision, la diffusion et la communication des alertes et le renforcement des capacités de préparation et de réaction aux situations d'urgence.« La crise climatique marque nos vies et constitue un défi qui transcende les générations », conclut Hector Guex, directeur des programmes et des opérations. « Nous devons nous efforcer de créer de meilleures conditions pour les générations futures ».En savoir plus sur les initiatives d'alerte et d'action précoces de l'IFRC :Alerte précoce et action rapideAlertes précoces pour tousProgramme mondial de résilience climatiqueL'anticipation hub

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La saison des inondations : « C’était terrifiant », mais les volontaires du Croissant-Rouge ont tout risqué pour sauver des vies et aider les gens à se relever

Le village de Devipur, dans le district de Noakhali, dans le sud du Bangladesh, a été l'une des zones les plus touchées par les inondations fin août. Le village entier a disparu sous les eaux et des milliers de personnes ont été confrontées à la terrible réalité de la noyade.L'unité du Croissant-Rouge de Noakhali est immédiatement passée à l'action.« Une fois que nous avons activé la hotline, les appels n'ont jamais cessé. Nous avons reçu 10 à 12 appels par minute, principalement pour des secours », a raconté Nusrat Jahan Nishi, une jeune volontaire. Son équipe a travaillé sans relâche, secourant des centaines de personnes et les mettant en sécurité à l'école primaire de Devipur, qui avait été transformée en refuge.La vie dans le refuge était loin d'être confortable. Les familles, des personnes âgées aux petits enfants, étaient serrées les unes contre les autres, dormant souvent sur les bancs de l'école et cuisinant dans des conditions dangereuses.De l'eau partout, rien à boireSans eau potable ni toilettes, il était devenu difficile de rester en bonne santé. De nombreuses familles ne trouvaient pas assez de nourriture, en particulier pour les enfants et les personnes âgées, et les déchets commençaient à s'accumuler, créant un environnement dangereux.Pour soulager leurs souffrances, les volontaires du Croissant-Rouge ont distribué des aliments secs et cuits ainsi que de l'eau potable. Des équipes médicales ont également été envoyées pour prodiguer des soins et réduire les risques sanitaires croissants.« En fait, les personnes ayant des fils ou des maris peuvent gérer plus facilement la nourriture ici », a expliqué Tahera, soulignant les difficultés auxquelles les femmes sont confrontées pour vivre et se procurer de la nourriture dans le refuge.Tout a commencé le 20 août 2024, à la suite de pluies torrentielles en Inde. En 24 heures, les zones basses des districts de Feni, Noakhali, Cumilla et Lakshmipur, dans l'est et le sud-est du Bangladesh, étaient sous les eaux.Le lendemain, 90 % des îles Feni et Noakhali étaient submergées et la Société du Croissant-Rouge du Bangladesh à Noakhali a rapidement mis en place une salle de contrôle et une ligne d’assistance téléphonique pour organiser les efforts de sauvetage.Au départ, le plan consistait à secourir les volontaires touchés par les inondations et leurs familles, mais la situation était bien pire que prévu. Des volontaires et d’anciens membres de la jeunesse de tout le district se sont joints à l’équipe, déterminés à apporter leur aide.« Prendre des décisions dans ces premières heures a été la partie la plus difficile », se souvient Farhana Haider Meem, chef de la jeunesse de l’unité de Noakhali. « Nous n’avions aucune idée de la façon de gérer une urgence aussi massive aussi rapidement. »Zobaer Hosen, l’un des premiers jeunes membres de l’équipe de secours de Noakhali, a déclaré qu’ils étaient confrontés à d’énormes défis. « Nous n’avions pas assez d’équipement, de bateaux ou de quoi que ce soit d’autre. J’ai passé trois ou quatre nuits sans dormir », a déclaré Zobaer. « Nous sommes restés au bureau de l’unité, mais chaque fois que je m’assoupissais, je me réveillais en pensant que le téléphone sonnait. »Malgré les nuits blanches et le manque de ressources, Zobaer et son équipe n’ont pas arrêté.« C’était terrifiant »L’unité de Feni a connu une période encore plus difficile. Elle savait que de nombreuses familles étaient prises au piège dans les eaux dangereuses et qu’elle n’avait pas le matériel de sauvetage adéquat. Elle est donc intervenue pour aider malgré tout, mais malheureusement, elle a gravement sous-estimé la situation et s’est retrouvée elle aussi piégée.Pendant 36 heures, elle est restée sans nourriture ni eau. Finalement, alors que les eaux se retiraient légèrement, elle a réussi à nager jusqu’à un endroit sûr en utilisant des bâtons de bambou. Heureusement, les 23 volontaires sont sains et saufs.« Nous avons passé toute la journée sur le toit d’une maison à un étage, en utilisant nos casques pour récupérer de l’eau pour boire. C’était terrifiant », a déclaré Labib, un jeune du Croissant-Rouge de l’unité de Feni. « Après avoir enduré cette journée, nous avons finalement réussi à retourner au marché voisin, où j’ai retrouvé mon père, qui s’était tellement inquiété pour moi. »Une ampleur inattendueLes volontaires de Feni ont rencontré deux défis majeurs. Tout d’abord, il n’y avait pas beaucoup de coordination entre toutes les organisations de secours dans cette zone particulière, car personne ici n’avait connu d’inondations de cette ampleur.Un autre problème était le manque d’équipement de sauvetage approprié. L’unité de Feni a été le premier groupe de sauveteurs à arriver pour aider dans les zones les plus touchées. Malheureusement, il n’y avait pas encore de bateaux de sauvetage disponibles.Là encore, comme aucun des districts touchés n’avait connu d’inondations de cette ampleur depuis des décennies, il n’y avait pas d’équipement ou de bateaux pré-approvisionnés pour une intervention immédiate en cas de catastrophe.De nombreux volontaires des districts touchés ont souligné qu’en raison de ces inondations, ces défis devaient être résolus maintenant afin qu’ils puissent mieux se préparer aux catastrophes futures.Les inondations ont également touché les habitants des collines reculées de Khagrachari, loin des zones basses où les inondations se sont concentrées, comme Natun Kumar Chakma, un agriculteur qui a également été touché par les effets dévastateurs des inondations.« Mes champs sont toujours sous l'eau et toutes les récoltes sont perdues », a-t-il déclaré.Des volontaires du Croissant-Rouge se sont rendus dans ces zones reculées et montagneuses, où vivent certaines des minorités ethniques de la région, pour fournir des vivres d'urgence et une aide.Des mains secourablesUne fois les eaux de crue retirées, les équipes du Croissant-Rouge du Bangladesh se sont rendues avec un membre de l’équipe nationale d’intervention en cas de catastrophe dans le village submergé de Suborno Char, à Noakhali, où elles ont désinfecté des puits tubulaires pour fournir de l’eau potable à la communauté.L’un des puits tubulaires qu’elles ont désinfectés appartenait à Halima. Elle et ses trois enfants sont restés dans leur maison inondée pendant que l’eau faisait rage dehors.« Je n’ai pas d’aide – pas de parents, pas de frères et sœurs – alors j’ai pensé qu’il valait mieux rester plutôt que d’aller au refuge », a-t-elle expliqué. Son mari, un ouvrier journalier, était au chômage à cause de l’inondation. Pendant près d’une semaine, la famille a survécu grâce à de la nourriture sèche. Grâce au Croissant-Rouge, ils ont maintenant de l’eau potable et la famille de Halima recevra un soutien supplémentaire pour reconstruire sa vie.Le Croissant-Rouge du Bangladesh a déployé des équipes médicales de l’hôpital Holy Family (un hôpital du Croissant-Rouge du Bangladesh) à Feni, comprenant des médecins, des ambulanciers et des fournitures d’urgence.« Les gens sont arrivés avec toutes sortes de problèmes de santé : éruptions cutanées, infections, rhumes et diarrhées », explique Fatema Akter, membre de l’équipe de jeunes du Croissant-Rouge de Feni. Ces équipes médicales ont joué un rôle crucial dans la prévention de la propagation des maladies au lendemain de la catastrophe.Les inondations n’ont pas seulement affecté la santé physique. Le traumatisme de la perte de leur maison, de leurs moyens de subsistance et de leur sécurité a également eu des répercussions psychologiques. Des bénévoles, formés aux premiers secours psychologiques, ont écouté et réconforté les personnes qui naviguaient dans la peur et l’incertitude.Adrita Tabassum Ome, une jeune volontaire de la Croix-Rouge de Feni, a travaillé pendant cinq jours pour offrir un soutien en matière de santé mentale. « Je me suis concentrée sur l'écoute des femmes, des dames âgées et des enfants, tandis que mon coéquipier masculin soutenait les hommes », a-t-elle déclaré. Ces volontaires ont joué un rôle crucial en aidant les gens à gérer leur stress et leur anxiété pendant la catastrophe.Plus de 14 millions de personnes ont été touchées par les inondations qui ont frappé le Bangladesh dans les régions du nord, du nord-est et du sud-est depuis juin, déplaçant des millions de personnes et causant des dégâts considérables. En septembre, l'IFRC a lancé un appel d'urgence pour recueillir 7,5 millions de francs suisses afin de soutenir les efforts de relèvement du Croissant-Rouge du Bangladesh.Alors que les opérations se poursuivent, le Croissant-Rouge cible et donne la priorité aux communautés les plus touchées, dans le but d'atteindre 400 000 personnes en leur fournissant un abri sûr, une sécurité alimentaire, un rétablissement des moyens de subsistance, des services de santé, ainsi qu'un soutien en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène.Ce reportage a été rédigé par Nahidul Islam et Al-Shahriar Rupam et édité par Rachel Punitha, chargée de communication à l'IFRC. Photos par Al-Shahriar Rupam et Mustakim Billah Muhit.Découvrez d'autres photos et histoires captivantes sur les inondations à Feni et Noakhali.Consultez l'appel d'urgence de l'IFRC pour recueillir des dons afin de contribuer au relèvement du Bangladesh.

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Urgence

Myanmar: Typhon Yagi

Les vents violents et les fortes pluies du typhon Yagi ont provoqué de graves inondations et glissements de terrain à travers le Myanmar, affectant plus de 60 communes dans neuf États et régions, avec environ 631 000 personnes touchées, 320 000 déplacés et près de 200 décès signalés. Cet appel d'urgence vise à fournir les ressources nécessaires pour que la Croix-Rouge du Myanmar puisse apporter des secours immédiats et une assistance au relèvement rapide aux ménages les plus gravement touchés (35 000 personnes) dans les neuf zones touchées.

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Urgence

Nigeria: Inondations

Le Nigeria est actuellement confronté à des inondations dévastatrices qui ont touché plusieurs États. Les inondations ont emporté des villages entiers, notamment dans les zones rurales et périurbaines, où les maisons sont principalement faites de boue, de bambou et d'autres matériaux incapables de résister à l'inondation. L'ampleur des destructions est sans précédent et aggrave encore la situation économique déjà difficile du pays. Par cet appel d'urgence, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et ses membres entendent répondre aux besoins urgents de 400 000 personnes en leur fournissant des soins de santé, des abris, des interventions monétaires polyvalentes et un soutien en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène.

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Urgence

Niger: Inondations

Les pluies abondantes et persistantes qui se sont abattues sur le pays depuis juillet ont coûté la vie à plus de 300 personnes, détruit plus de 95 000 habitations et anéanti des milliers d'hectares de cultures et de bétail. Les conditions socio-économiques précaires du pays exacerbent également la vulnérabilité de sa population, en particulier celle qui vit dans les camps de réfugiés, les quartiers périphériques, les zones exposées aux inondations et les zones urbaines densément peuplées. Par cet appel d'urgence, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et ses membres entendent répondre aux besoins urgents de 250 000 personnes dans cinq régions par des interventions dans les domaines de la santé, de l'eau, de l'assainissement, de l'hygiène, des abris et de la sécurité alimentaire.

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Zimbabwe : un projet hydraulique offre un jardin d'espoir dans une région frappée par la sécheresse

Patience Makuya, 37 ans, mère de sept enfants, est l'une des nombreuses femmes qui ont subi de plein fouet les effets d'une sécheresse dévastatrice qui a transformé des champs autrefois fertiles en étendues stériles.Déclenchée par le phénomène climatique El Niño, la sécheresse a ravagé l'Afrique australe, laissant des millions de personnes confrontées à l'insécurité alimentaire et à la pénurie d'eau.À Mwenezi, dans la province de Masvingo, un district réputé pour ses précipitations irrégulières et ses températures élevées, l'impact a été particulièrement sévère. Plus de 80 % de la région a reçu des précipitations inférieures à la moyenne, ce qui a entraîné de nombreuses mauvaises récoltes et aggravé la crise de la faim.Pour des femmes comme Patience, la lutte quotidienne pour la survie est devenue une dure réalité - bien qu'un système d'irrigation et un jardin nouvellement créés atténuent maintenant la pression sur de nombreuses familles. « Avant ce système d'eau courante et ce jardin, nous devions parcourir de longues distances pour aller chercher de l'eau et laisser nos enfants souffrir de la faim toute la journée », se souvient Patience. « Nous n'avions pas de légumes à donner à nos enfants pour qu'ils les mangent avec la sadza, alors nous achetions du sucre pour qu'ils le mangent avec la sadza.Cette triste réalité est partagée par de nombreuses personnes à Mwenezi, où la sécheresse a poussé l'insécurité alimentaire à des niveaux alarmants, près de la moitié de la population étant aux prises avec une faim sévère.»Un pipeline d'espoirConsciente de la gravité des besoins à Mwenezi, la Croix-Rouge du Zimbabwe, avec le soutien de l'IFRC, a lancé plusieurs projets visant à atténuer l'impact de la sécheresse.L'un de ces projets est le Gudomutovhoti Piped Water Scheme, un réseau de canalisations de 2 km mis en service en mai 2024, qui a apporté au district l'eau dont il avait tant besoin, transformant ainsi des vies.Le réseau de canalisations alimente le jardin nutritionnel de 1,5 hectare, où Patience et de nombreuses autres femmes issues de 100 foyers s'occupent avec diligence des parcelles qui leur ont été attribuées.Pour Patience et les femmes de la communauté de Gudomutovhoti, dans le quartier 14, sous la responsabilité du chef Neshuro, le réseau d'adduction d'eau n'est rien de moins qu'un miracle. Dans une région sujette à des précipitations irrégulières et à des problèmes d'eau, en particulier dans le contexte du changement climatique, le projet a non seulement réduit la tâche ardue d'aller chercher de l'eau, mais il a également fourni les moyens de subvenir aux besoins de leurs familles.Grâce à la création d'un jardin nutritionnel, Patience et d'autres femmes de la communauté peuvent désormais cultiver des légumes et des légumineuses, ce qui constitue une source vitale de nutrition. « Nos enfants sont mieux nourris grâce à ce jardin », explique Patience. « Nous pouvons cuisiner les épinards de notre jardin et nourrir nos familles». Le jardin nutritionnel a également favorisé un sentiment d'autonomie chez les femmes, qui se sont approprié leurs parcelles et sont désormais en mesure de subvenir aux besoins de leurs familles, malgré les conditions difficiles.« Beaucoup de membres de la communauté étaient sceptiques et se moquaient de nous parce que nous participions au projet, mais maintenant ils viennent nous demander des légumes à manger dans nos parcelles de jardin et nous les vendons pour récolter de l'argent afin de payer les frais de scolarité de nos enfants ou d'acheter des céréales pour lutter contre la faim en cette période de sécheresse », a déclaré Patience.Des défis à releverSi le système d'adduction d'eau et le jardin nutritionnel ont apporté un soulagement bienvenu, les défis auxquels Mwenezi est confrontée sont loin d'être terminés. La sécheresse continue de resserrer son étau, exacerbant l'insécurité alimentaire et entraînant toute une série de problèmes sociaux, notamment la violence sexiste, les mariages d'enfants et l'abandon scolaire.« La sécheresse a aggravé ces problèmes », a déclaré Abigail Murwira, responsable de l'égalité des sexes au ministère des affaires féminines et du développement des communautés et des petites et moyennes entreprises du district. « Les couples se disputent davantage lorsque la nourriture manque, et de nombreuses filles quittent l'école pour se marier alors que leurs familles cherchent des moyens de gagner leur vie. »La sécheresse a fait payer un lourd tribut aux éleveurs de bétail, de nombreux animaux mourant par manque d'eau et de pâturages. La station d'eau de Gudomutovhoti apporte une aide cruciale en fournissant l'eau dont les éleveurs et leur bétail ont tant besoin, atténuant ainsi l'impact de la sécheresse.L'évaluation des besoins de la Croix-Rouge du Zimbabwe à Mwenezi, soutenue par l'IFRC, met en évidence le besoin urgent d'une réponse à plus grande échelle, comme le demande l'appel d'urgence en cours de l'IFRC pour les pays touchés par la sécheresse et l'insécurité alimentaire en Afrique. Sans soutien supplémentaire, des millions de personnes au Zimbabwe et dans toute la région seront confrontées à une aggravation de l'insécurité alimentaire aiguë, de la malnutrition et de la pénurie d'eau.L'histoire de Patience Makuya est un rappel brutal du coût humain du changement climatique et de la nécessité cruciale d'efforts humanitaires soutenus. Bien que la Croix-Rouge du Zimbabwe et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge aient fait des progrès considérables pour atténuer les souffrances immédiates à Mwenezi et que la résilience de personnes comme Patience soit une source d'inspiration, ces faits ne doivent pas être considérés comme un substitut au soutien dont ces personnes ont désespérément besoin.Par Rumbidzai Nenzou, IFRC Communications Officer

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Urgence

Lesotho : Sécheresse

Le Lesotho est aux prises avec une grave crise de sécurité alimentaire, aggravée par le phénomène climatique El Niño, qui perturbe la saison des semis et des pluies de l'été 2024/25. Les mauvaises récoltes persistantes, la diminution de la production alimentaire, les pénuries d'eau et la montée en flèche des prix des denrées alimentaires ont gravement affecté la production agricole du pays, 41 % des ménages ruraux étant désormais contraints de dépenser plus de la moitié de leurs revenus simplement pour mettre de la nourriture sur la table.Grâce à cet appel d'urgence, la Croix-Rouge du Lesotho aidera 87 381 personnes (17 473 ménages) à préserver leurs moyens de subsistance, à renforcer leur résilience et à se remettre de la crise alimentaire actuelle.

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Urgence

Namibie : Sécheresse

Au cours de la dernière décennie, la Namibie a été confrontée à une sécheresse prolongée, qui a été exacerbée par le phénomène El Niño en cours dans le centre et l'est de l'océan Pacifique. En raison du phénomène El Niño, la majeure partie du pays a connu des précipitations inférieures à la normale d'octobre 2023 à avril 2024, ce qui a conduit plus de 1,4 million de personnes à connaître des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë. Ces personnes ont donc un besoin urgent d'aide pour faire face aux pénuries alimentaires et protéger leurs moyens de subsistance.

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Urgence

Bangladesh: Inondations

Le Bangladesh a connu de graves inondations dues à de fortes précipitations déclenchées par une saison de mousson active. Plus de 14,6 millions de personnes ont été touchées dans le sud-est, le nord-est et le nord du pays, et 71 décès avaient été enregistrés au 3 septembre dans la seule région du sud-est. Grâce à cet appel, le Croissant-Rouge du Bangladesh répondra aux besoins urgents en matière d'abris, de sécurité alimentaire, de moyens de subsistance, de santé, d'eau, d'assainissement et d'hygiène dans les huit districts les plus touchés.

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Communiqué de presse

Un an après le tremblement de terre au Maroc et les inondations en Libye

Benghazi / Rabat / Beyrouth / Genève, le 4 septembre 2024 - Un an après le tremblement de terre dévastateur au Maroc et les inondations catastrophiques en Libye, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), aux côtés des Croissants-Rouges marocain et libyen, reste déterminée à soutenir les efforts de relèvement et de reconstruction dans ces régions durement touchées. Ces catastrophes, qui se sont produites à quelques jours d'intervalle en septembre 2023, ont laissé de profondes cicatrices dans les communautés touchées, mais ont également démontré la force et la résilience des personnes concernées.Maroc : Une année de relèvement et de résilienceLe 8 septembre 2023, un tremblement de terre d'une magnitude de 6,8 a frappé la chaîne de montagnes du Haut Atlas au Maroc, affectant plus de 660 000 personnes et causant des destructions massives. Plus de 59 000 maisons ont été endommagées ou détruites, laissant 380 000 personnes sans abri. Dès le début, le Croissant-Rouge marocain s'est mobilisé pour fournir une aide d'urgence, y compris des opérations de recherche et de sauvetage, des premiers secours et la distribution d'articles de première nécessité.Mohammed Bendali, responsable de la gestion des catastrophes, du volontariat en premiers secours et de la jeunesse pour le Croissant-Rouge marocain, a déclaré : « L'ampleur de la dévastation a été immense, mais la réponse l'a été tout autant. Nos volontaires et notre personnel ont travaillé sans relâche pour soutenir les communautés touchées, en fournissant non seulement une aide matérielle, mais aussi un soutien psychosocial et de santé mentale pour aider les gens à surmonter le traumatisme de la catastrophe. »L'accent est désormais mis sur le relèvement précoce, avec des efforts concentrés sur la fourniture d'abris durables et isolés, de salles de classe et de cliniques temporaires, sur l'amélioration de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement, et sur la reconstruction des moyens de subsistance, tout en cherchant à compléter le soutien apporté par le gouvernement aux familles touchées. Malgré les difficultés, le Croissant-Rouge marocain reste déterminée à soutenir les familles touchées aussi longtemps que nécessaire.Libye : Faire face aux conséquences d'inondations sans précédentAu début du mois de septembre 2023, la tempête Daniel a déversé de fortes pluies sur la côte nord-est de la Libye, provoquant des inondations catastrophiques qui ont coûté la vie à plus de 5 900 personnes et laissé plus de 43 000 sans-abri. La rupture de deux barrages en amont de la ville - le premier vers 23 heures le 10 septembre, le second vers 1 heure du matin le 11 septembre - a déversé des quantités d'eau catastrophiques sur la ville de Derna. Le Croissant-Rouge libyen (CRL) était sur le terrain immédiatement après la catastrophe, fournissant une aide d'urgence cruciale, notamment des opérations de recherche et de sauvetage, des premiers soins et la distribution de nourriture, d'eau et de matériaux pour la construction d'abris. Tragiquement, la catastrophe a également coûté la vie à plusieurs volontaires du Croissant-Rouge qui s'efforçaient de sauver d'autres personnes.« Un an après, la douleur de la perte est encore profondément ressentie dans les communautés que nous servons », a déclaré Omar Jaouda, Secrétaire général du Croissant-Rouge libyen. « Mais la résilience de la population est remarquable. Nous avons continué à soutenir les personnes les plus touchées, y compris les milliers de personnes toujours déplacées, dans la reconstruction de leurs vies et de leurs maisons. »À l'avenir, le Croissant-Rouge libyen s'oriente vers le relèvement et la résilience à long terme en donnant la priorité à trois domaines clés : premièrement, il s'agit d'accorder une plus grande attention à la planification et à la mise en œuvre du relèvement et de la résilience, en veillant à ce que les communautés soient équipées pour résister aux chocs futurs et pour se rétablir de manière efficace. Deuxièmement, la Société nationale renforcera ses capacités, sa préparation et son état de préparation. Enfin, le Croissant-Rouge libyen améliorera ses pratiques de gestion de la sécurité afin de protéger ses opérations et son personnel, en particulier dans les environnements difficiles, tout en veillant à la responsabilisation dans toutes ses actions afin de maintenir la confiance et la transparence au sein des communautés qu'il sert.L'appel d'urgence de l'IFRC pour la Libye, qui visait à recueillir 20 millions de francs suisses pour faire face à l'ampleur des besoins, a permis de réunir 12,4 millions de francs suisses à ce jour. Ces fonds ont permis de fournir à 130 000 personnes des services essentiels, notamment des abris, des soins de santé et un soutien psychosocial. L'IFRC s'efforce également de renforcer la capacité de la CRSL à répondre aux futures catastrophes en rénovant des installations clés et en équipant un centre d'opérations d'urgence à Derna.Perspectives d'avenir : Un long chemin vers la repriseLe Maroc et la Libye sont tous deux engagés sur la voie d'un redressement long et difficile. L'IFRC, en collaboration avec les Croissants-Rouge marocain et libyen et d'autres Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier, continuera de soutenir ces communautés en leur apportant l'aide nécessaire pour qu'elles puissent non seulement se relever, mais aussi renforcer leur capacité d'adaptation aux catastrophes futures.« Les événements de l'année dernière nous ont brutalement rappelé les vulnérabilités auxquelles sont confrontées les communautés dans les régions sujettes aux catastrophes », a déclaré le Dr Hossam El Sharkawi, Directeur régional de l'IFRC pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. « Mais elles ont également mis en évidence l'importance de la préparation locale et l'impact incroyable des efforts humanitaires collectifs. Nous sommes déterminés à soutenir les Croissants-Rouges marocain et libyen dans leur travail continu pour aider ces communautés à se reconstruire et à prospérer. »Pour plus d'informations ou pour demander une interview sur/depuis le Maroc ou la Libye - ou d'un porte-parole de l'IFRC capable de parler des deux - veuillez contacter : [email protected] A Genève: Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67Andrew Thomas: +41 76 367 65 87A Beyrouth: Mey Al Sayegh: +961 761 744 68

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Urgence

Yémen : Inondations

Au Yémen, des pluies torrentielles ont provoqué des destructions et des déplacements de population, aggravant une situation humanitaire déjà désastreuse. Cet appel d'urgence vise à fournir une aide aux personnes les plus touchées par les inondations. L'assistance se concentrera sur les personnes dont les maisons et les abris temporaires ont été complètement ou partiellement détruits, les personnes dont les moyens de subsistance ont été affectés, celles qui ont besoin d'eau, d'hygiène et d'assainissement (EHA) et de services de santé, et celles qui risquent d'être exposées à l'impact d'autres inondations prévues. Faites un don maintenant et rejoignez-nous pour faire une différence significative pour les 600 000 personnes soutenues par le Croissant-Rouge du Yémen dans le cadre de cette intervention.

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Article

«Nous serons là pour eux» : dans les communautés les plus vulnérables aux tempêtes, les volontaires relèvent le défi

Dans les camps de Cox's Bazar au Bangladesh, où les cyclones constituent une menace perpétuelle, un groupe remarquable d'individus apparaît comme les héros méconnus de la préparation et de l'intervention en cas de catastrophe.Au nombre d'environ 3 300, ces volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge constituent la base de la préparation de la communauté et de l'intervention en cas d'urgence dans les camps.Dil Mohammed, 46 ans, est l'un d'entre eux. « Les gens savent que nous serons là pour eux s'ils ont besoin de nous en cas de catastrophe», explique-t-il.Formés et préparés par la Société du Croissant-Rouge du Bangladesh et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), Dil Mohammed et ses collègues volontaires jouent un rôle essentiel dans la diffusion d'informations sur les alertes précoces aux cyclones et dans la facilitation des actions d'anticipation visant à réduire les pertes et les dommages sans précédent que les cyclones peuvent provoquer.Les saisons cycloniques au Bangladesh, qui s'étendent d'avril à mai et d'octobre à novembre, sont des périodes de vigilance accrue. Depuis 2018, les volontaires ont reçu une formation sur la préparation aux catastrophes et le système d'alerte précoce du camp, ainsi que des équipements de sécurité et d'alerte précoce.À l'approche du cyclone Mocha en mai 2023, par exemple, ces volontaires se sont précipités dans l'action. Dil Mohammed se souvient de leur réaction rapide : "Lorsque le signal du cyclone 1 a été annoncé, nous avons immédiatement reçu la nouvelle et commencé à envoyer des messages verbaux aux personnes vivant dans mon camp. Après avoir reçu l'annonce du signal de cyclone 4, nous avons hissé le drapeau du signal de cyclone 1 et diffusé l'information à l'aide de mégaphones dans tout le camp".Alors que les volontaires masculins se sont concentrés sur l'information de l'ensemble de la communauté, leurs homologues féminines ont joué un rôle essentiel dans la sensibilisation des femmes de la communauté du camp.«Nous avons fait du porte-à-porte, ce qui a eu un impact considérable sur notre communauté, où 52 % de la population est féminine», explique Dil Kayas, une volontaire du camp 8W.Minara, une autre femme volontaire du camp 7, affirme que «les connaissances acquises m'ont permis de soutenir les membres de ma propre communauté lorsqu'ils sont dans le besoin».Avec d'autres volontaires, Minara aide à animer des sessions de sensibilisation au niveau des blocs, s'assurant que même ceux qui n'ont pas pu assister à des événements de grande envergure reçoivent des informations vitales sur la préparation au cycloneMinara a également utilisé sa formation aux premiers secours pour apporter une aide immédiate à son neveu blessé, illustrant ainsi l'impact réel des initiatives de renforcement des capacités dans les camps.Lorsque la menace du cyclone s'est intensifiée, les volontaires ont redoublé d'efforts. Dil Mohammed explique : « Lorsque nous avons entendu que le signal 8 était annoncé, nous avons hissé trois drapeaux de signalisation et commencé à utiliser les sirènes, les mégaphones, les microphones des mosquées et tous les outils de communication disponibles pour nous assurer que tous les résidents du camp étaient au courant du danger imminent.»Conscients que les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées sont les plus vulnérables en cas de catastrophe, les volontaires ont élaboré un plan pour assurer leur sécurité. Ils ont tenu à jour une liste des foyers comprenant des « personnes extrêmement vulnérables» et, une fois le premier drapeau hissé, ils ont rendu visite à chacun de ces foyers, les rassurant et se tenant prêts à les aider.Dans un cas, une femme enceinte s'est adressée aux volontaires, s'inquiétant de la capacité de son abri fragile à résister au cyclone. Les volontaires, en coordination avec la direction du site, ont organisé son transfert dans un abri familial voisin, en donnant la priorité à sa sécurité et à son bien-être.Dil Kayas et Dil Mohammed ont poursuivi leurs efforts, utilisant des mégaphones pour diffuser des informations. Ils ont conseillé aux membres de la communauté de sécuriser leurs abris et de protéger les documents importants dans des sacs en plastique.Ils ont également souligné la disponibilité d'abris communaux en cas d'urgence. Grâce à leurs messages, la communauté a participé activement à la sécurisation de ses abris, les femmes jouant un rôle proactif.Après le passage du cyclone, elles ont rapidement assumé des responsabilités post-cycloniques, en menant des évaluations pour mesurer l'étendue des dégâts dans leurs camps respectifs et en identifiant les personnes ayant besoin d'une aide d'urgence. Ils se sont également attelés à la tâche difficile de déblayer les routes et les chemins, afin de garantir l'accès et la communication au sein des camps.«Après l'arrivée du cyclone Mocha, nous avons commencé à nettoyer les routes dans les camps», explique Mahabu Alam, un jeune volontaire du camp 1W. «Les arbres étaient déracinés, les débris éparpillés, ce qui entravait l'accessibilité.»Des histoires similaires se déroulent dans d'autres coloniesCox's Bazar n'est pas le seul endroit où les personnes déplacées du Myanmar font la différence dans leurs propres communautés. Dans certains cas, les volontaires sont des personnes dont les familles sont arrivées au Bangladesh depuis le Myanmar dans les années précédentes.Dans le quartier de Basan Char, Jafor Alam, volontaire du Croissant-Rouge du Bangladesh, roule sur un vélo rempli d'outils utilisés pour nettoyer les débris des canaux d'eau. Si ces canaux sont obstrués lors de fortes pluies, il peut en résulter des inondations soudaines.Des volontaires comme Nur Hossain, quant à eux, jouent un rôle important en assurant l'entretien et la fonctionnalité des infrastructures essentielles des abris. Contremaître expérimenté, Hossain a travaillé dans divers endroits de Chittagong, l'une des plus grandes villes du pays.Outre l'entretien des abris, afin de garantir leur solidité et leur sécurité, il organise des séances de sensibilisation et résout les problèmes qui se posent au niveau de la communauté, sous la direction de l'équipe du Croissant-Rouge du Bangladesh.Nombre d'entre eux possèdent également une expertise considérable dans leur domaine. Abdul Hamid, qui vit avec sa femme et ses enfants à Bhasan Char, a rejoint l'opération du Croissant-Rouge du Bangladesh, Bhasan Char en tant que volontaire eau, assainissement et hygiène en 2021.Grâce à son expertise technique et à son expérience des initiatives en matière de biogaz, il est devenu volontaire de soutien à la gestion du site, responsable du maintien des services de biogaz à Bhasan Char.Abdul Hamid joue ainsi un rôle important en assurant la maintenance et la fonctionnalité de l'infrastructure de biogaz essentielle, contribuant de manière significative aux efforts de durabilité de sa communauté.Grâce à leurs actions, tous ces volontaires protègent non seulement leurs concitoyens, mais donnent également à leurs communautés les moyens de faire face aux cyclones et aux risques associés avec résilience et préparation.Article de Farhan Arafin KarimPhotos : Humayra TasnimAvec l'aide de Al-Shahriar Rupam et Rachel Punitha

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Cyclone Remal : Deux mois plus tard, les communautés durement touchées luttent pour survivre et se reconstruire

L'eau du cyclone Remal leur arrivait déjà jusqu'au cou lorsque Tanya, 35 ans, et son mari ont dû évacuer leur maison et se rendre dans un abri anti-tempête.« Ma maison a été détruite et je vis maintenant avec mes beaux-parents à proximité », explique-t-elle. « J'ai trois enfants. Deux filles et un garçon, et je m'occupe également d'un autre garçon ; quatre enfants au total. Tous mes enfants sont nés dans notre maison, qui est maintenant détruite.L'histoire de Tanya est partagée par des milliers de personnes dont la vie a été bouleversée lorsque le cyclone a touché terre près des côtes de Mongla et de Khepupara, au Bangladesh et au Bengale occidental, en Inde, le 26 mai 2024.Selon le département de gestion des catastrophes du Bangladesh (DDM), qui dépend du ministère de la gestion des catastrophes et des secours (MoDMR), environ 4,6 millions de personnes ont été touchées par le cyclone Remal dans 19 districts.Plus de 807 000 personnes ont été évacuées vers 9 424 abris d'évacuation répartis dans 19 districts. Plus de 173 000 maisons ont été endommagées, dont 40 338 complètement inhabitables. Aujourd'hui, les familles luttent pour se remettre sur pied.« Avant le cyclone et les inondations, mon mari effectuait des tâches quotidiennes pour aider d'autres familles de la région, notamment dans le domaine de l'agriculture », poursuit Tanya. « Il travaillait comme aide-soignant pour d'autres personnes du village qui avaient besoin de livraisons.« Il n'y a pas beaucoup d'options ici pour les personnes qui ont besoin de travailler au jour le jour pour survivre. Mon mari avait donc déjà du mal à s'en sortir. Maintenant, c'est pire, parce que tout le monde dans la communauté est touché. S'il y a du travail, nous pouvons manger. Sinon, nous ne recevons pas de nourriture.»La tempête a également eu un impact dévastateur sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Plus de 50 000 fermes de pêche ont été détruites et plus de 80 000 hectares de terres cultivables ont été inondés par les vents violents, les vagues et les ondes de tempête du cyclone Remal.Au lendemain de la tempête, le Croissant-Rouge du Bangladesh a immédiatement commencé à fournir des denrées alimentaires d'urgence par l'intermédiaire de ses huit antennes côtières, distribuant un colis alimentaire de sept jours à 50 000 personnes. Il a également fourni des kits d'hygiène, des bâches et des matelas de couchage, entre autres.L'accès à l'eau potable est également essentiel, car plus de 20 000 points d'eau et plus de 134 000 latrines ont été endommagés par la tempête. En réponse, deux usines mobiles de traitement de l'eau (osmose inverse) pour la désalinisation ont été déployées dans les districts de Khulna et de Satkhira, distribuant de l'eau potable à plus de 5 000 ménages.Deux équipes médicales mobiles ont également été mobilisées pour fournir des soins de santé primaires et un soutien psychosocial.La réponse immédiate a été soutenue par une allocation de 1 million de francs suisses du Fonds d'urgence pour les interventions lors de catastrophes de l'IFRC (IFRC-DREF) et par un appel d'urgence lancé par l'IFRC pour obtenir 12,5 millions de francs suisses afin de soutenir les opérations en cours.Dans les mois à venir, l'accent sera mis sur le rétablissement des moyens de subsistance et des abris. Pour beaucoup, la tempête a emporté l'investissement le plus important de leur vie : leur maison.Dans le cas de Yunus, 65 ans, mari et père de deux enfants, la tempête a emporté la maison qu'il construisait et aménageait depuis dix ans de ses propres mains.Depuis que sa famille est revenue des abris d'évacuation pour trouver leur maison détruite et leurs biens disparus, la femme de Yunus est en état de choc total et pleure la plupart du temps.« Nous avons vécu comme ça, avec des cyclones pendant des années, alors nous avons pensé que ce serait un cyclone 'normal' », a déclaré Yunus. « Nous sommes allés à l'abri à la hâte et nous n'avons pas eu la chance de protéger quoi que ce soit. À 3 heures du matin, je me suis échappé de l'abri pour voir ce qui se passait ici, et j'ai vu que tout avait disparu. La route avait disparu et la maison était recouverte d'eau.« Je suis restée dans l'abri pendant des jours parce que je ne pouvais littéralement pas retourner chez moi. Il y avait encore une petite rizière, mais tout le riz avait disparu. Je me suis procuré des poules et des poulets pour me nourrir ».« Je vis littéralement dans une sorte d'enfer. Il y a une cuisine temporaire à l'arrière de ma maison, mais il n'y a rien à manger. »« Hier, j'ai construit un nouveau petit espace pour dormir, car il n'est pas possible de vivre dans notre maison détruite. Les restes de la maison sont inclinés et pleins de morceaux de bois et d'aluminium ; il est dangereux d'être à l'intérieur. Je vais donc construire un nouvel endroit temporaire pour que nous puissions dormir dès que possible. »Histoire par Camilla Bruun SimonsenRédaction : Rachel PunithaPhotos : Al-Shahriar Rupam (FICR), Vidéo : Khaled Bastaman pour le Croissant-Rouge du Bangladesh

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Changement climatique : Les tempêtes se transforment en « monstres»

Jamais auparavant une tempête de catégorie 4 n'avait émergé de l'Atlantique en juin, premier mois de la saison des ouragans qui dure six mois. C'est la première fois que la région est exposée si tôt dans l'année à un ouragan dont les vents et les pluies diluviennes ont coûté des vies et provoqué des dégâts aussi importants.Les eaux extrêmement chaudes de l'Atlantique Sud ont servi de carburant à la tempête, la transformant rapidement en un ouragan majeur. Plus de 1,2 million de personnes ont été touchées à la Barbade, à la Grenade, en Jamaïque et à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, les îles les plus durement frappées. Selon les climatologues et les experts de la lutte contre les ouragans, ce type de tempête précoce pourrait annoncer une intensification rapide des tempêtes, potentiellement destructrices, qui laisseront peu de temps aux communautés pour se remettre d'une catastrophe à l'autre.Mais que signifie le lien entre les ouragans et la crise climatique pour les personnes les plus touchées ? Susana Arroyo, responsable régionale de la communication de l'IFRC pour les Amériques, s'est rendue sur l'île de Carriacou quatre jours après le passage de Beryl. Elle s'est entretenue avec trois familles qui ont accepté de partager ce qu'elles ont vécu et ce qu'elles pensent de l'avenir, alors que la saison des ouragans s'étend encore sur cinq mois.« Ce n'était pas un ouragan, c'était autre chose. Le changement climatique a transformé les tempêtes en monstres, je veux juste m'enfuir. » - BeatrizBeatriz a pris sa retraite l'année dernière et, après avoir travaillé 30 ans aux États-Unis, elle a décidé de retourner à Carriacou, son île natale. Lorsqu'elle a appris qu'une tempête se préparait, elle n'a pas eu peur, car elle avait déjà vécu cela auparavant. Elle a fait des réserves d'eau, préparé sa lanterne, mis ses animaux à l'abri et attendu.Beryl a détruit sa maison, ses biens et les souvenirs de toute une vie. « Je suis trop triste pour parler de ce que je vis, mais je veux que les gens sachent ceci : le changement climatique a transformé les tempêtes en monstres.»« Je suis forte, mais je ne suis pas sûre de pouvoir repartir de zéro encore et encore. L'ouragan Beryl a emporté mon magasin, ma maison, mon espoir. Je suis désespéré à l'idée qu'il y en ait encore beaucoup d'autres à venir. » - LeroyLeroy, sa femme et ses trois enfants tenaient un magasin à Carriacou, vendant de la nourriture et des produits d'épicerie aux voisins et aux touristes. Il y a reconstruit sa vie après que l'ouragan Ivan, en 2004, a complètement détruit la maison et le commerce de sa famille à la Grenade, l'île principale de l'archipel.« Je pensais avoir eu mon quota de destruction avec Ivan, mais non, je devais encore m'occuper de Beryl. »Leroy m'a dit qu'il n'était pas prêt à me montrer ce qui restait de sa maison et de son entreprise. Il y était allé une fois après l'ouragan et cela lui avait tellement brisé le cœur qu'il ne voulait plus y retourner.Il finira par y retourner, a-t-il dit. Il se remettra et recommencera à zéro, mais il est terrifié à l'idée qu'un autre ouragan puisse à nouveau tout anéantir. Rien que cette année, on prévoit jusqu'à 25 tempêtes, dont 13 pourraient devenir des ouragans, qui, espérons-le, ne seront pas aussi dévastateurs que Beryl.« Nous nous remettions d'une sécheresse, maintenant nous devrions nous remettre de l'ouragan Beryl. J'en ai assez de me remettre des catastrophes, je veux juste une vie sûre pour moi et mes enfants ». - AgnèsAu cours du premier semestre 2024, les températures élevées et le manque de précipitations ont provoqué des vagues de chaleur, des incendies et une sécheresse qui ont menacé l'approvisionnement en eau de la Grenade. Alors que le pays se remettait à peine des effets à moyen terme de ces crises, l'ouragan Beryl a frappé.« Nous avions besoin de pluies modérées et régulières, pas de pluies abondantes, courtes et destructrices comme celles de Beryl », m'a dit Agnes, qui se demandait combien de catastrophes elle et ses enfants allaient encore devoir affronter. Le pic de la saison des pluies se situe entre août et septembre, mais c'est aussi à cette période que les tempêtes sont les plus fréquentes et les plus destructrices. Agnes espère qu'au moins cette année, aucune d'entre elles ne frappera les îles de la Grenade.La route vers le rétablissement sera longue, mais les volontaires et le personnel local de la Croix-Rouge travaillent déjà main dans la main avec les communautés pour apporter assistance, protection et soutien au rétablissement des familles les plus durement touchées par le biais d'un appel d'urgence qui vise à atteindre 25 000 personnes dans quatre des pays touchés - Saint-Vincent-et-les-Grenadines, la Grenade, la Barbade et la Jamaïque.De plus, l'IFRC-DREF a alloué 1,7 million de francs suisses pour soutenir les efforts de réponse à l'ouragan Beryl.

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Communiqué de presse

Les besoins humanitaires augmentent à la suite de l'ouragan "sans précédent" Beryl, signalant une nouvelle réalité pour les Caraïbes

Panama City, Genève, 4 juillet 2024 - L'ouragan Beryl, le plus précoce à atteindre la catégorie 5 dans l'océan Atlantique, a causé une dévastation sans précédent dans les Caraïbes, traversant Saint-Vincent-et-les-Grenadines, la Grenade, la Dominique, la Barbade et la Jamaïque.Cet ouragan sans précédent en début de saison souligne la nouvelle réalité des crises climatiques auxquelles sont confrontées les petites nations insulaires des Caraïbes : les tempêtes sont plus susceptibles de s'intensifier rapidement et de devenir plus fortes, causant de graves destructions et laissant moins de temps aux communautés pour se remettre entre deux chocs. Les températures de l'eau plus élevées que la normale dans le sud de l'Atlantique et dans les Caraïbes alimentent les tempêtes, qui s'intensifient très rapidement pour devenir des ouragans majeurs, de catégorie 3 ou supérieure.En Jamaïque, la Croix-Rouge a déjà prépositionné des fournitures dans toutes les branches en prévision d'une éventuelle intervention humanitaire. À Saint-Vincent-et-les-Grenadines, à la Grenade, à la Dominique et à la Barbade, les équipes locales de la Croix-Rouge sont déjà sur le terrain pour fournir une assistance vitale, malgré les difficultés considérables d'accès aux zones touchées, dont la plupart sont dispersées et isolées."Des kits d'hygiène, des kits de nettoyage, des kits d'outils, des ustensiles de cuisine, des bâches, des couvertures et des moustiquaires ont déjà été envoyés dans les îles les plus durement touchées afin de répondre aux besoins immédiats de la population sinistrée. Dans les jours à venir, nous aurons une idée plus précise de l'impact total de Beryl sur la santé physique et mentale et les moyens de subsistance des populations. Néanmoins, l'évaluation rapide des dégâts montre que la dévastation est massive", déclare Rhea Pierre, Responsable des catastrophes de l'IFRC pour les Caraïbes anglophones et néerlandophones.La tempête a d'abord touché la Barbade, causant de graves dégâts sur la côte sud et affectant considérablement l'industrie de la pêche, avec plus de 200 navires de pêche endommagés ou détruits. À Saint-Vincent-et-les-Grenadines, 90 % des infrastructures ont été endommagées, notamment les maisons, les routes et le terminal de l'aéroport sur l'île d'Union. Les communications avec les Grenadines du Sud restent perturbées et l'accès aux services de base est toujours limité.Alors qu'il se trouvait à la Grenade, Beryl a touché terre à Carriacou en tant qu'ouragan de catégorie 4, endommageant 95 % des habitations de Carriacou et de la Petite Martinique. L'état d'urgence est toujours en vigueur et 3 000 personnes sont hébergées dans des abris. La Croix-Rouge de Grenade distribue des articles de première nécessité et se coordonne avec les autorités pour rétablir les services de communication et d'électricité. À la Dominique, les habitants ont besoin d'un abri après avoir été contraints de déménager. La Croix-Rouge de la Dominique a distribué des secours aux personnes les plus touchées, notamment dans la région de Baytown."En déployant des équipes communautaires d'intervention en cas de catastrophe et en prépositionnant des fournitures, nous avons pu réagir rapidement, mais nous n'en sommes qu'au deuxième jour des conséquences de Beryl, et un soutien supplémentaire sera nécessaire dans les semaines et les mois à venir. À partir de maintenant, nous allons devoir relever deux défis à la fois : répondre à l'opération et préparer les communautés au prochain choc, alors que la saison des ouragans ne fait que commencer", ajoute Pierre.L'IFRC continuera de soutenir les équipes locales de la Croix-Rouge dans les Caraïbes et appelle les gouvernements, les donateurs et les parties prenantes à appuyer ses efforts de réponse et d'action précoce, alors que les besoins humanitaires continuent de croître et que la saison des ouragans s'annonce comme l'une des plus actives jamais enregistrées.Pour plus d'informations ou pour demander une interview, merci de nous écrire à l'adresse: [email protected] Panama:Susana Arroyo Barrantes: +507 6999-3199A Genève:Mrinalini Santhanam: +41 76 381 50 06Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67

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Article

Les champions de la plantation d'arbres de la Sierra Leone : Mener la lutte contre le changement climatique, un plant à la fois

Arrosoir en main, Mariam Albert arrose soigneusement chacun des nombreux plants d'arbres qui couvrent le sol autour d'elle. Un jour, ces jeunes arbres porteront des fruits et des noix et fourniront de l'huile, du cacao et du bois aux communautés locales. Tout aussi important, ils contribueront à atténuer les effets du changement climatique et de la déforestation, tout en constituant une source vitale de revenus pour la population locale.Les plants d'arbres ont été plantés par Miriam et d'autres personnes dans une pépinière communautaire dans le cadre du projet de plantation d'arbres et de soins de la Société de la Croix-Rouge de Sierra Leone. Miriam, qui est l'une des championnes du projet, considère que son dur labeur n'est pas qu'un simple devoir ; c'est une quête passionnée pour assurer un avenir plus vert et plus sain aux générations à venir.«Je suis très fière de voir ma communauté adhérer à notre initiative », dit-elle. « Les arbres ne fournissent pas seulement une couverture végétale, ils sont également bénéfiques pour les familles sur le plan nutritionnel et économique. En effet, nous nous concentrons sur les arbres fruitiers tels que les noix de cajou, les palmiers à huile, les cacaoyers et les avocatiers, ainsi que sur les arbres à bois tels que le Gmelina ».Son rôle en tant que championne de la plantation et de l'entretien des arbres va au-delà de l'entretien des plantes. Il s'agit également d'inspirer un sens de la gestion de l'environnement aux membres de la communauté Gbandi, dans la chefferie de Baoma du district de Bo, en Sierra Leone.Ses responsabilités sont multiples. Elle mobilise la communauté, l'éduque sur l'importance de nourrir les semences, de les transplanter et d'en prendre soin en permanence. Son leadership est essentiel dans l'organisation d'activités communautaires régulières centrées sur la conservation de l'environnement.Les principaux objectifs du projet de plantation et d'entretien d'arbres de la Croix-Rouge de Sierra Leone sont la lutte contre la déforestation, la promotion de la biodiversité et l'atténuation du changement climatique. Il s'agit d'une réponse vitale au besoin urgent d'action environnementale en Sierra Leone et au-delà.5 milliards de nouveaux arbres en Afrique d'ici à 2030La plantation d'arbres en Sierra Leone fait partie d'une initiative plus large qui couvre le continent africain. Face à la multiplication des catastrophes naturelles et des crises humanitaires en Afrique, exacerbées par le changement climatique et les conflits, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé en 2021 l'initiative panafricaine de plantation et d'entretien d'arbres.Cette initiative vise à relever ces défis en intégrant des interventions environnementales à l'aide humanitaire traditionnelle. Elle met l'accent sur la plantation d'arbres à grande échelle et sur des solutions basées sur la nature pour renforcer l'adaptation au climat, la réduction des risques de catastrophe et l'amélioration de la sécurité alimentaire.Avec pour objectif de planter et d'entretenir 5 milliards d'arbres d'ici 2030, l'initiative promeut des pratiques durables, renforce la résilience des communautés et plaide en faveur de politiques plus fortes qui soutiennent la protection de l'environnement.Les arbres jouent un rôle essentiel dans l'absorption du dioxyde de carbone, atténuant ainsi les causes du changement climatique tout en adaptant les paysages à ses conséquences. Ils réduisent également l'érosion des sols, préservent la biodiversité et améliorent la qualité de l'eau.La Croix-Rouge de Sierra Leone donne aux femmes, comme Mariam, les moyens de diriger et de faciliter le processus de plantation d'arbres dans leurs communautés respectives. Ces femmes championnes établissent et entretiennent des sites de pépinières, mobilisent les membres de la communauté et veillent à l'entretien des arbres jusqu'à ce qu'ils atteignent leur maturité.À ce jour, 52 femmes championnes dévouées dans 52 communautés participent activement à des efforts similaires à travers l'Afrique. Ensemble, elles ont planté plus de 55 000 arbres, soit environ 60 % de l'objectif du projet. Les efforts de plantation de la Croix-Rouge de Sierra Leone se poursuivent, et l'on s'attend à ce que ces chiffres continuent d'augmenter à mesure que des championnes comme Mariam persévèrent dans leur travail.

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Communiqué de presse

Vagues de chaleur meurtrières en Amérique centrale - 35 fois plus probables en raison du changement climatique et quatre fois plus probables qu'en 2000

Panama, GenèveLes vagues de chaleur meurtrières qui ont récemment frappé l'Amérique du Nord et l'Amérique centrale ont été rendues 35 fois plus probables en raison du changement climatique induit par l'homme, selon la dernière étude de World Weather Attribution (WWA). WWA est une collaboration de scientifiques et d'analystes, dont certains font partie du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Les vagues de chaleur ont commencé en mars dans certaines régions du Mexique, du Guatemala, du Belize, du Salvador, du Honduras et du sud-ouest des États-Unis. En examinant spécifiquement les cinq jours et nuits les plus chauds de la dernière vague de chaleur extrême, début juin, les scientifiques et analystes du WWA ont constaté que dans un monde qui n'aurait pas été réchauffé par le réchauffement planétaire de 1,2 degré Celsius observé à ce jour, il aurait été très peu probable que cette vague de chaleur extrême se produise. Elle est 35 fois plus probable qu'à l'époque préindustrielle et quatre fois plus probable qu'au début de ce siècle, il y a tout juste 24 ans. Selon les chercheurs, des vagues de chaleur similaires auraient été attendues une fois tous les 60 ans en l'an 2000, alors qu'on peut s'attendre à ce qu'elles surviennent tous les 15 ans aujourd'hui.Les vagues de chaleur ne sont pas seulement de plus en plus fréquentes. Elles sont de plus en plus chaudes. Pour les cinq jours (3-7 juin) et nuits (5-9 juin) les plus chauds qu'ils ont étudiés, les chercheurs ont constaté que les températures diurnes étaient supérieures de 1,4 degré à ce qu'elles auraient été même lors d'une "vague de chaleur" (extrêmement rare) à l'époque préindustrielle ; les températures nocturnes, quant à elles, étaient supérieures de 1,6 degré. À mesure que le réchauffement de la planète dépassera 1,2 degré en moyenne, les vagues de chaleur dans la région continueront d'être plus chaudes et encore plus fréquentes.La chaleur extrême a eu de nombreuses répercussions. Au Mexique, au moins 125 personnes sont mortes à cause des vagues de chaleur depuis le mois de mars. Le nombre dans l'ensemble de la région est probablement beaucoup plus élevé, car les décès liés à la chaleur sont rarement enregistrés de manière appropriée, voire pas du tout, parce que les décès liés à la chaleur sont souvent attribués à des conditions de santé préexistantes ou soudaines plutôt qu'à la chaleur qui les exacerbe ou les provoque.La dengue, transmise par les moustiques, est un problème de santé susceptible d'être aggravé par la chaleur et d'autres catastrophes liées au climat, telles que les sécheresses. Au Guatemala et au Honduras, la croissance exponentielle de la dengue a contraint les autorités sanitaires à déclarer l'alerte rouge. Les chiffres de l'Organisation panaméricaine de la santé montrent que du 1er janvier au 25 mai de cette année, les cas ont augmenté de 622 % au Guatemala et de 580 % au Honduras, par rapport à la même période en 2023. Au Guatemala, les cas sont passés de 3 738 en 2023 à 23 268 en 2024, tandis qu'au Honduras, ils sont passés de 4 452 à 25 859.Au Belize, pays voisin, les vagues de chaleur ont provoqué des incendies. Des incendies de forêt se sont déclarés dans les districts de Toledo et de Cayo, les températures journalières dépassant les 39°C (100° F), ce qui crée des conditions propices au démarrage et à l'intensification rapide des incendies. Dans toute l'Amérique centrale, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge font face aux conséquences de la chaleur extrême. Au Guatemala et au Honduras, les volontaires éliminent les sites de reproduction des moustiques, mènent des campagnes de sensibilisation à la prévention et fournissent des moustiquaires. Ces opérations sont soutenues par des allocations financières du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) de l'IFRC et visent à aider plus de 20 000 personnes. Une allocation du DREF permet également à la Croix-Rouge de Belize de venir en aide à 800 personnes, en fournissant aux familles touchées des kits d'hygiène, des produits de nettoyage et de l'argent liquide pour les efforts de relèvement. En outre, les membres du corps national de secours du Belize reçoivent des équipements de protection individuelle. Karina Izquierdo, conseillère urbaine pour l'Amérique latine et les Caraïbes au Centre climatique de la Croix-Rouge, a déclaré : «Nous avons besoin d'un soutien financier de la part de l'Union européenne»« Chaque fraction de degré de réchauffement expose davantage de personnes à une chaleur dangereuse. Les 1,4 °C de chaleur supplémentaires causés par le changement climatique auraient fait la différence entre la vie et la mort pour de nombreuses personnes en mai et juin. Outre la réduction des émissions, les gouvernements et les villes doivent prendre des mesures plus audacieuses pour devenir plus résistants à la chaleur.»Martha Keays, Directrice régionale de l'IFRC pour les Amériques a déclaré :« Les chaleurs extrêmes constituent une menace silencieuse pour la santé, l'économie et le bien-être de millions de personnes en Amérique centrale et en Amérique du Nord. Les jeunes enfants, les personnes handicapées, les femmes enceintes et les personnes âgées sont particulièrement vulnérables, tout comme certaines populations qui travaillent ou passent du temps à l'extérieur, telles que les travailleurs agricoles et les personnes en déplacement. Les équipes de la Croix-Rouge sur le terrain continueront à les aider, tout en renforçant les initiatives d'action et d'alerte précoces qui permettent d'anticiper et de protéger des vies contre ces catastrophes et d'autres liées au climat.»Pour plus d'informations, consultez le rapport complet sur le site web de la World Weather Attribution.Pour ^plus d'informations ou pour demander une interview, merci de nous écrire à l'adresse: [email protected] Panama: Susana Arroyo Barrantes +50769993199 A Genève: Andrew Thomas +41763676587