Nouveau rapport : Les migrants se heurtent à un "mur invisible" dans l'accès aux soins et aux vaccins contre le COVID-19
Genève, 9 mars 2021 – Un nouveau rapport publié aujourd'hui révèle un "mur invisible" qui empêche les migrants d'accéder aux services de base depuis le début de la pandémie de COVID-19, et qui les empêche désormais d'accéder aux vaccins.Le rapport – Confinés et exclus ? Pourquoi l'accès des migrants aux services de base est essentiel à nos activités d’intervention et de rétablissement face à la pandémie de COVID-19 – s'appuie sur des recherches menées dans toutes les régions par le nouveau Laboratoire mondial de la Migration de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dirigé par la Croix-Rouge australienne et soutenu par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Jagan Chapagain, Secrétaire général de l’IFRC, a déclaré :« Nos recherches révèlent ce que nous appelons un ‘mur invisible’ qui a empêché les migrants - en particulier ceux sans papiers ou en situation irrégulière - d'accéder aux services de base. Il est intéressant de noter que ce mur n'est pas construit principalement par des politiques visant à exclure les migrants. Il est plutôt constitué d'exclusions involontaires, ainsi que des conséquences involontaires des efforts déployés pour contenir et contrôler la pandémie ».Le rapport montre que – même si les mesures de confinement et autres mesures ont été conçues pour contrôler la propagation du COVID-19 – dans de nombreux contextes, elles ont involontairement augmenté la souffrance des migrants. En raison de ces restrictions, de nombreux migrants ont perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance et n'ont pas pu satisfaire leurs besoins les plus fondamentaux, ce qui a engendré des niveaux inquiétants d'insécurité alimentaire, de sans-abrisme dû à l'incapacité de payer le loyer et d'aggravation des conditions de santé mentale.Les recherches ont également démontré que, même dans les situations où les migrants avaient été inclus dans les politiques relatives au COVID-19, leur capacité réelle à accéder aux services de base était souvent limitée. Par exemple, dans certains pays, les migrants n'ont pas pu accéder au test ou au traitement contre le COVID-19 parce qu'ils n'ont pas de numéros d'identité nationale ou de numéro de sécurité sociale. Cela risque d'affecter également l'accès aux vaccinations contre le COVID-19, même si l'éligibilité en droit existe.Dans d'autres situations, les migrants ont déclaré hésiter à consulter un médecin, à se faire soigner ou, plus récemment, à s'inscrire pour se faire vacciner contre le COVID-19 par crainte de divulguer des informations privées qui pourraient être communiquées aux autorités d'immigration pour les arrêter, les détenir ou les expulser. Le fait que, dans certains pays, les migrants doivent s'inscrire en ligne pour se faire vacciner contre le COVID-19 contribue également à l'exclusion, en raison de l'accès limité de certains migrants à lnternet ou à cause de leurs connaissances numériques limitées et aux barrières linguistiques.Jagan Chapagain, Secrétaire général de l’IFRC, a déclaré :« L'inclusion des migrants dans les politiques nationales relatives au COVID-19 ne se traduit pas nécessairement par un accès inclusif et efficace dans la pratique. Il est non seulement impératif sur le plan humanitaire de garantir l'inclusion de tous les migrants, quel que soit leur statut juridique, dans les programmes nationaux de vaccination contre le COVID-19, mais une telle inclusion est également dans l'intérêt de chaque pays. »« Le COVID-19 ne s’intéresse pas au statut migratoire d'une personne, et nous ne devrions pas non plus nous en soucier. A moins que tout le monde ne soit inclus, le virus continuera de circuler et de muter, ce qui pourrait compromettre l'efficacité de tous les efforts de vaccination. »Pour mettre fin à la pandémie, il est essentiel de s'assurer que tous les migrants soient inclus dans les politiques de vaccination et les stratégies de déploiement relatives au COVID-19.Pour plus d'informations :Pour plus d'informations sur la recherche et pour télécharger le rapport en plusieurs langues, visitez la page web du Laboratoire mondial de la Migration.
RD Congo: Deux volontaires de la Croix-Rouge ont été attaqués lors de l'enterrement d'une victime d’Ebola
Goma / Nairobi / Genève, 15 janvier 2020 - Deux volontaires de la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (RD Congo) ont été grièvement blessés dans une attaque lors de l’enterrement digne et sécurisé d'une victime présumée d'Ebola près de Mambasa, dans l'est de la RD Congo, le lundi 13 janvier. Les volontaires sont actuellement à l'hôpital, où ils sont en train de recevoirdes soins médicaux et un soutien psychosocial.Les équipes de la Croix-Rouge de la RD Congo ont subi des incidents violents et agressions de la part des communautés, qui ont tendance à se méfier du protocole des enterrements dignes et sécurisés depuis le début de cette épidémie d'Ebola au Nord-Kivu et Ituri. Lors du récent attaque la famille avait consenti à l’enterrement digne et sécurisé du corps, mais rumeurs et panique se sont rapidement propagées au sein de la communauté, entraînant une violente agression contre l'équipe funéraire de la Croix-Rouge.Grégoire Mateso Mbuta, Président de la Croix-Rouge de la RD Congo, a déclaré:« Cet incident est un rappel brutal des graves risques auxquels nos volontaires sont confrontés lorsqu'ils accomplissent la dangereuse tâche d’effectuer des enterrements dignes et sécurisés. Nous déplorons toute violence contre nos volontaires ou notre personnel, mais au même moment nous comprenons les sentiments de peur et frustration que les communautés abritent et nous continuerons de fournir les services nécessaires aux populations affectées. »L'épidémie actuelle d'Ebola, qui a commencé le 1er août 2018, survient dans une zone qui est le théâtre d’un conflit armé depuis deux décennies et qui a fait beaucoup de victimes et qui a suscité la peur et l’hostilité envers les agents impliqués dans la riposte contre la maladie à virus Ebola.Le renforcement de la confiance et de l’acceptation de la communauté est au cœur de l’intervention de la Croix-Rouge contre la maladie à virus Ebola. Cet investissement a porté ses fruits. Depuis le début de l'épidémie, près de 20 000 enterrements dignes et sécurisés ont été effectués avec un taux de réussite constamment élevé.Les volontaires de la Croix-Rouge continuent de travailler au sein des communautés touchées, à l'écoute des leurs préoccupations, pour recueillir les feedbacks qui sont ensuite analysés et utilisés afin de fournir un meilleur soutien aux personnes affectées. En conséquence, la résistance de la communauté vis-à-vis des enterrements dignes et sécurisés a considérablement diminué au cours de l'opération.Nicole Fassina, Responsable des Opérations Ebola pour la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a déclaré:«Bien que nous ayons connu une amélioration globale de l'acceptation des enterrements dignes et sécurisés par la communauté, cette attaque souligne pourquoi nous ne pouvons pas relâcher notre vigilance. La Croix-Rouge doit continuer à s’engager avec les communautés dans la riposte contre la maladie à virus Ebola si nous voulons mettre fin à cette épidémie. »
L'IFRC lance un appel de 18 millions de francs suisses pour venir en aide aux victimes des inondations provoquées par El Niño au Kenya
Nairobi/Genève, 24 novembre 2023 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et la Société de la Croix-Rouge du Kenya (KRCS) ont lancé un appel d'urgence de 18 millions de francs suisses. Ce fonds est essentiel pour soutenir la réponse aux inondations provoquées par le phénomène El Niño qui continuent de frapper le Kenya.
Mohamed Babiker, chef de la délégation de l'IFRC pour la Somalie et le Kenya, a déclaré :
"Les inondations provoquées par le phénomène El Niño ont déclenché une crise humanitaire majeure qui touche des millions de personnes. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Croix-Rouge du Kenya pour apporter une aide d'urgence aux personnes touchées par les inondations".
Depuis le début du mois de novembre, le Kenya est confronté à de graves inondations qui ont entraîné des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et une crise humanitaire de plus en plus grave. Les fortes pluies dans la région ont également touché des pays comme la Somalie, l'Éthiopie, le Sud-Soudan, l'Ouganda et la Tanzanie, nécessitant une réponse humanitaire à grande échelle.
Dr. Ahmed Idris, Secrétaire Général, de la Croix-Rouge kenyanne a affirmé:
"Nous sommes confrontés à une situation où des communautés entières ont été soit submergées, soit abandonnées à leur sort. Les routes et d'autres infrastructures essentielles ont été coupées, ce qui perturbe l'acheminement des fournitures vitales. Nous devons fournir d'urgence de la nourriture, de l'eau potable et des médicaments pour éviter une catastrophe humanitaire".
La réponse de la Croix-Rouge du Kenya comprend des abris d'urgence, un soutien psychosocial, la diffusion d'alertes précoces et la fourniture de nourriture et d'eau à plus de 10 000 ménages. Une première allocation de l'IFRC de 749 939 francs suisses a permis de soutenir ces efforts. Le nouvel appel d'urgence permettra d'intensifier les activités de sauvetage, en se concentrant sur les abris, les moyens de subsistance, la santé, l'eau, l'assainissement et la nutrition.
Les pluies actuelles constituent une menace constante, soulignant la nécessité d'augmenter les efforts de l'appel d'urgence pour les inondations au Kenya.
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Un mois après le tremblement de terre au Maroc : la course contre l'hiver pour les familles sinistrées
Genève/Beyrouth/Marrakech, 6 octobre 2023 : Près d'un mois après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le Maroc, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) met en lumière les besoins humanitaires urgents à l'approche de l'hiver. Les besoins immédiats comprennent des abris chauds pour les personnes qui ont perdu ou subi des dommages dans leurs maisons et des infrastructures d'hygiène essentielles telles que des latrines et des douches.
Dès le début, le Croissant-Rouge marocain a été présent sur le terrain. Avec le soutien de l'IFRC, les équipes collaborent étroitement avec les autorités locales pour évaluer les besoins et acheminer l'assistance. Actif dans les quatre provinces les plus touchées - Taroudant, Marrakech, Chichawa et Al Haouz - le Croissant-Rouge marocain compte actuellement des centaines de volontaires qui fournissent des articles de première nécessité et un soutien psychosocial. Un mois après le début de l'intervention, le besoin d'intensifier les efforts en matière d'abris et d'assainissement reste critique.
À ce jour, le Croissant-Rouge marocain, soutenu par l'IFRC, a atteint plus de 50 000 personnes. Plus de 290 volontaires ont été déployés dans les provinces touchées. Ils ont soutenu les opérations de recherche et de sauvetage, organisé des caravanes médicales et installé des tentes médicales de fortune. Les équipes ont également organisé des collectes de sang et offert un soutien psychosocial aux personnes touchées, même dans les villages les plus reculés.
Gwendolen Eamer, Directeur des Urgences de l'IFRC a déclaré:
«Le tremblement de terre a dévasté des milliers de familles, les exposant à des conditions difficiles. Nos équipes travaillent sans relâche, mais l'ampleur des besoins est écrasante, d'autant plus que l'hiver approche dans les montagnes du Haut Atlas. Le temps presse. Nous menons une course contre la montre pour fournir des abris isolés et des produits de première nécessité pour l'hiver. Notre appel ne vise pas seulement à répondre aux besoins immédiats, mais aussi à préparer ces communautés à un hiver rigoureux et à renforcer leur résilience pour les années à venir.»
Compte tenu de l'altitude élevée de la région, entre 1 500 et 2 000 mètres, le froid est particulièrement vif pour ceux qui n'ont pas d'abri adéquat. Si l'aide initiale a permis de fournir quelques aménagements de base, le besoin pressant d'abris isolés et de provisions pour l'hiver se fait de plus en plus pressant.
Sami Fakhouri, Chef de Délégation de l'IFRC pour le Maroc a déclaré:
« La coordination avec les autorités locales a été essentielle pour soutenir nos efforts de réponse. Nos volontaires sont l'élément vital de ces opérations, car ils atteignent souvent des endroits où d'autres ne peuvent pas aller. Pourtant, à l'approche de l'hiver, certaines familles s'inquiètent non seulement du froid, mais aussi de la possibilité de vivre dans la dignité et de retrouver leurs proches. Nous recherchons activement des solutions pour améliorer ou adapter les abris pour les mois d'hiver. Le véritable test est à venir, et l'échec n'est pas uneoption. »
L'appel d'urgence de l'IFRC demandant 100 millions de francs suisses pour soutenir la réponse du Croissant-Rouge marocain a été financé à hauteur d'environ 19 millions de francs suisses, avec un déficit de financement actuel d'environ 81%. Un soutien et un financement continus sont désespérément nécessaires pour avoir un impact significatif sur les personnes touchées, leur permettant de reconstruire leur vie et de contribuer aux économies locales.
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La Croix-Rouge répond à d'importants besoins humanitaires alors que des dizaines de milliers de personnes entrent en Arménie
Genève/Budapest/Yerevan, 28 septembre 2023:Des dizaines de milliers de personnes sont entrées en Arménie par le corridor de Lachin, laissant tout derrière elles, depuis l'escalade fatale des hostilités. La nourriture, les services essentiels et les médicaments sont rares et les services de télécommunications ont été interrompus, ce qui fait que les familles ont du mal à se contacter. Les équipes de la Croix-Rouge arménienne se sont mobilisées pour les rencontrer dans les points de services humanitaires. Les populations y reçoivent de la nourriture, de l'eau, des premiers soins et un soutien psychosocial indispensable.
«La majorité des personnes qui arrivent sont des femmes, des enfants et des personnes âgées qui ont échoué dans les rues du corridor, arrivant en Arménie avec à peine de la nourriture ou des vêtements suffisants avec ce type de temps qui devient de plus en plus froid",a déclaré Hicham Diab, Responsable des Opérations de l'IFRC en Arménie.
«Le personnel et les volontaires de la Croix-Rouge arménienne accomplissent un travail remarquable dans le cadre d'une opération qui, selon toute vraisemblance, ne durera pas quelques semaines mais s'inscrira dans le long terme» ajoute t-il.
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) aide la Croix-Rouge arménienne dans la réponse. En Arménie, les besoins humanitaires augmentent rapidement, et avec des dizaines de milliers de personnes arrivant de la zone touchée par le conflit, l'IFRC et la Croix-Rouge arménienne augmentent leurs ressources humaines et financières. Il s'agit notamment de fournir à un premier groupe de 3 000 personnes des articles de première nécessité, des premiers soins et un soutien psychosocial.
Dr Anna Yeghiazaryan, Secrétaire générale de la Société de la Croix-Rouge arméniennea déclaré:
« Les équipes de la Croix-Rouge arménienne participent à l'enregistrement, à la diffusion d'informations, aux premiers secours et au soutien psychosocial. Les personnes en transit reçoivent également une assistance sous forme de barres énergétiques, d'eau et de sachets de rations sèches. Nous continuerons à nous mobiliser à moyen et à long terme pour atténuer les souffrances des personnes déplacées et répondre à leurs besoins humanitaires.»
L'IFRC travaille en étroite collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui intervient dans le conflit depuis des années. Cette semaine, le CICR a acheminé près de 70 tonnes de matériel humanitaire via le corridor de Lachin. Ces derniers jours, ses équipes ont également évacué en ambulance vers l'Arménie plus d'une centaine de patients nécessitant des soins médicaux intensifs.
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SOS MEDITERRANEE et l'IFRC alertent sur le fait que la Méditerranée est toujours aussi meurtrière alors que le pape François arrive à Marseille pour commémorer les vies perdues en mer.
Marseille, vendredi 22 septembre - Près de dix ans après le naufrage dévastateur de Lampedusa qui a coûté la vie à plus de 360 hommes, femmes et enfants le 3 octobre 2013, la Méditerranée centrale est toujours aussi meurtrière. Au cours de sa visite à Marseille, le pape François entend une nouvelle fois alerter l'opinion publique mondiale sur la crise humanitaire qui sévit à la frontière sud de l'Europe, en commémorant les disparus en mer.
Lors d'une conférence de presse à bord du navire de sauvetage civil Ocean Viking ce matin, SOS MEDITERRANEE et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) ont témoigné de la situation déchirante des personnes qui tentent de traverser la Méditerranée en quête de sécurité.
Jérôme, coordonnateur adjoint des opérations de recherche et de sauvetage à bord de l'Ocean Viking, a déclaré :
«Le mois dernier, nous avons été les premiers à constater le manque de ressources pour sauver des vies en Méditerranée centrale. Nous avons mené la plus grande opération de sauvetage jamais réalisée à bord de l'Ocean Viking. En 36 heures d'opérations non-stop, nous avons secouru 623 personnes. Il était évident que le nombre de personnes risquant de perdre la vie était supérieur à celui que nous pouvions aider. Le travail que nous faisons est vital, mais nous ne pouvons pas le faire seuls».
Les besoins humanitaires en Méditerranée centrale ont été exacerbés par l'insécurité alimentaire croissante en Afrique, les conflits et les catastrophes récentes qui ont frappé la Libye et d'autres pays d'Afrique du Nord ces dernières semaines. Il n'y a aucune raison de croire que les gens cesseront de tenter de traverser la Méditerranée, faute d'alternative pour se mettre à l'abri.
L'objectif principal des opérations de recherche et de sauvetage est d'amener les gens dans des lieux sûrs où ils peuvent faire valoir leurs droits. SOS MEDITERRANEE et l'IFRC exhortent tous les États à donner la priorité au sauvetage en mer et à faire respecter le droit maritime et les droits de l'homme le long de la frontière maritime méridionale de l'Europe.
Xavier Castellanos, Secrétaire Général adjoint de l'IFRC chargé du développement des sociétés nationales et de la coordination des opérations, a déclaré :
«L'IFRC ne peut pas fermer les yeux. Partout dans le monde, les personnes en déplacement sont confrontées à des risques importants pour leur vie, leur dignité et leurs droits. Il s'agit là d'un impératif humanitaire auquel nous avons tous l'obligation de répondre et c'est pourquoi l'IFRC intervient à la fois sur terre et en mer. Notre travail humanitaire à bord de l'Ocean Viking est un élément essentiel de notre mission de protection et d'atténuation des souffrances humaines.»
Sophie Beau, cofondatrice de SOS MEDITERRANEE et Directrice Générale de SOS MEDITERRANEE France, a déclaré :
«Le nombre insondable de morts en Méditerranée cette année aurait pu être évité si la volonté politique était là. Les politiques de dissuasion en matière de migration et l'obstruction au sauvetage civil en mer n'ont fait qu'accroître les souffrances humaines. En tant que figure morale et mondiale de premier plan et chef d'État européen, le pape François profitera de sa visite à Marseille pour rappeler l'impératif moral qui sous-tend les lois et les conventions applicables en mer : aucune personne en détresse ne doit être laissée à la merci de la noyade. Dix ans après le naufrage de Lampedusa, nous appelons d'urgence à la mise en place de missions de sauvetage en mer à l'échelle mondiale et à la reconnaissance du soutien précieux des organisations humanitaires de recherche et de sauvetage.»
Note aux éditeurs
À partir de 2021, l'IFRC s'est associée à SOS MEDITERRANEE à bord de l'Ocean Viking. Ce partenariat s'appuie sur la force des deux organisations : L'expertise de SOS MEDITERRANEE en matière de sauvetage en mer et la longue expérience de l'IFRC en matière de secours, de protection et d'assistance sanitaire aux personnes dans le besoin. Apprenez en plus ici.
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SOS MEDITERANEE
Contact presse: Méryl Sotty
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Inondations en Libye : Le changement climatique a rendu la catastrophe « beaucoup plus probable »
Genève/New York19Septembre 2023- Ce qui s'est passé à Derna devrait être un «signal d'alarme pour le monde» concernant le risque croissant d'inondations catastrophiques dans un monde modifié par le changement climatique, déclare Jagan Chapagain, Secrétaire Général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). M. Chapagain s'exprimait à la lumière d'un rapport selon lequel le changement climatique a rendu la catastrophe en Libye beaucoup plus probable.
Le groupe World Weather Attribution, un groupe de scientifiques soutenu par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a procédé à une analyse rapide des données climatiques et des simulations de modèles informatiques afin de comparer le climat actuel, après un réchauffement planétaire d'environ 1,2 °C, au climat du passé. Les scientifiques ont constaté que le changement climatique d'origine humaine a rendu les fortes précipitations dans le nord-est de la Libye jusqu'à 50 fois plus probables qu'elles ne l'auraient été dans un monde ne connaissant pas de changement climatique d'origine humaine. Ils ont également constaté que les pluies étaient jusqu'à 50 % plus intenses qu'elles ne l'auraient été lors d'une tempête comparable dans un monde antérieur au changement climatique.
Les scientifiques sont clairs : même dans un monde "réchauffé" à 1,2 °C, les précipitations qui se sont abattues sur la Libye ont été extrêmes. Il s'agit d'un événement qui ne devrait se produire qu'une fois tous les 300 à 600 ans. Malgré cela, cette fréquence est beaucoup plus élevée que dans un monde qui ne se serait pas réchauffé.
Les précipitations à elles seules n'ont pas rendu la catastrophe de Derna inévitable. Une meilleure préparation, une réduction des constructions dans les régions sujettes aux inondations et une meilleure gestion des infrastructures des barrages auraient permis de réduire l'impact global de la tempête Daniel. Néanmoins, le changement climatique a joué un rôle important dans l'apparition et l'aggravation de ce phénomène météorologique extrême.
Julie Arrighi, Directrice intérimaire du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dont les chercheurs ont travaillé sur le rapport "World Weather Attribution", a déclaré :
«Cette catastrophe dévastatrice montre comment les phénomènes météorologiques extrêmes alimentés par le changement climatique se combinent avec les facteurs humains pour créer des impacts encore plus importants, car davantage de personnes, de biens et d'infrastructures sont exposés et vulnérables aux risques d'inondation. Cependant, il existe des solutions pratiques qui peuvent nous aider à éviter que ces catastrophes ne deviennent monnaie courante, comme le renforcement de la gestion des situations d'urgence, l'amélioration des prévisions et des systèmes d'alerte fondés sur l'impact, et la conception d'infrastructures adaptées au climat futur».
Jagan Chapagain, Secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a déclaré :
«La catastrophe de Derna est un nouvel exemple des effets du changement climatique sur nos conditions météorologiques. Il est évident que de multiples facteurs en Libye ont transformé la tempête Daniel en une catastrophe humaine ; le changement climatique n'était pas seul en cause. Mais le changement climatique a rendu la tempête beaucoup plus extrême et beaucoup plus intense, ce qui a entraîné la perte de milliers de vies. Cela devrait être un signal d'alarme pour le monde entier, qui doit respecter l'engagement de réduire les émissions, assurer le financement de l'adaptation au changement climatique et s'attaquer au problème des pertes et des dommages».
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Tremblement de Terre au Maroc : l’IFRC intensifie ses opérations de secours face aux pluies à venir et au risque de glissements de terrain
Genève/Beyrouth/Marrakech, 18 septembre 2023 : Alors que les prévisions météorologiques annoncent des pluies imminentes et un risque accru de glissements de terrain, la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) renforce ses opérations de secours au Maroc à la suite du séisme dévastateur de magnitude 6,8 survenu la semaine dernière. Le besoin d'une action rapide et efficace n'a jamais été aussi grand.
Benoit Carpentier, porte-parole de l’IFRC, a déclaré :
« Un réseau routier en détérioration, particulièrement dans les villages montagneux isolés, rend la distribution des fournitures essentielles contre la montre. Nous sommes profondément préoccupés par les conditions météorologiques imminentes. La connaissance locale du Croissant-Rouge marocain est inestimable. Ils sont notre force directrice, s'assurant que notre réponse soit aussi efficace que possible. Nous devons continuer à mobiliser le soutien pour les semaines et les mois à venir afin de garantir qu'aucune communauté, qu'aucun individu, ne soit laissé pour compte.»
Des centaines de volontaires du Croissant-Rouge marocain sont sur le terrain, offrant une bouée de sauvetage dans les régions touchées. Les mesures de secours immédiates comprennent la fourniture de premiers soins.
M'hamed En-Nosse, Directeur des Opérations et Coordonnateur régional du Sauvetage et des Premiers Soins pour le Croissant-Rouge marocain dans la région de Marrakech-Safi, a déclaré :
«Les volontaires du Croissant-Rouge marocain ont répondu à l'urgence dès les premières heures suivant le tremblement de terre. Nous mobilisons maintenant toutes nos forces en collaboration avec les autorités publiques et avec le soutien de l’IFRC pour aider ceux qui ont tout perdu avant l'arrivée de la pluie et du froid. Le chemin à parcourir est long, mais nous resterons aux côtés de ceux qui sont touchés aussi longtemps que nécessaire.»
Alors que les besoins immédiats en nourriture et en eau ont été satisfaits grâce à la forte solidarité communautaire, un abri sûr et des installations sanitaires demeurent une préoccupation majeure. Des campements de fortune sont toujours le domicile de milliers de familles qui ont besoin d'articles essentiels allant des matelas et des couvertures aux ustensiles de cuisine et aux fournitures d'hygiène.
De plus, le besoin d'éclairage alimenté par l'énergie solaire et de mesures de sécurité est de plus en plus apparent, surtout dans les zones où le rétablissement de l'électricité prendra des semaines. Avec l'arrivée du temps froid, la probabilité que les gens cuisinent à l'intérieur et utilisent des chauffages à gaz augmente, élevant ainsi le risque d'incendies. Dans ce contexte, le soutien financier est crucial pour l'achat local de fournitures essentielles répondant à la fois aux besoins immédiats et en évolution.
Le 12 septembre, l’IFRC a lancé un appel d'urgence de 100 millions de francs suisses (CHF) pour orienter le soutien massif provenant à la fois des individus au Maroc et de la communauté internationale. Il vise à soutenir le Croissant-Rouge marocain dans des efforts allant du soulagement immédiat, comme les services de santé, l'eau propre, et l'assainissement, à des solutions à moyen terme comme l'engagement communautaire et le soutien aux moyens de subsistance.
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Selon la Croix-Rouge et l’OMS, les dépouilles des personnes décédées lors de catastrophes naturelles ou de conflits ne présentent généralement pas de risques sanitaires
Genève - Dans un contexte de pertes humaines importantes dues aux catastrophes et aux conflits, les personnes décédées font souvent l'objet de craintes infondées et d'incompréhensions. Il est donc important que les communautés disposent des outils et des informations nécessaires pour gérer les dépouilles en toute sécurité et avec dignité. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont déclaré aujourd'hui qu'il s'agissait là d'un moyen d'aider les survivants sur la voie du relèvement.
Lorsque de nombreuses personnes décèdent suite à une catastrophe naturelle ou un conflit armé, la présence des dépouilles bouleverse les communautés touchées. Certaines d’entre elles prennent la décision d’enterrer les corps rapidement, comme dans des fosses communes. Ce geste vise non seulement à gérer la détresse de la population, mais il est également motivé par la crainte que ces dépouilles ne constituent un risque sanitaire. Selon les organisations, cette approche peut être néfaste pour la population.
Les autorités et communautés locales sont parfois soumises à une pression immense qui les pousse à enterrer les corps au plus vite. Cependant, une mauvaise gestion des dépouilles peut provoquer des souffrances mentales durables ainsi que des problèmes juridiques et sociaux pour les familles. Lorsque les enterrements des victimes sont bien gérés, les tombes individuelles sont facilement localisables et bien répertoriées dans des lieux d’inhumation définis. Ces enterrements permettent de connaître l’emplacement exact de chaque dépouille, et d’accéder aux informations et aux effets personnels qui lui sont associés. Ces bonnes pratiques ont été mises au point par les organisations et sont notamment mentionnées dans le document«Gestion des dépouilles mortelles lors de catastrophes» du CICR, de la Fédération internationale et de l’OMS. L’incinération des corps non identifiés doit être évitée.
Afin de mieux gérer les dépouilles, les organisations fournissent des ressources et mettent leur expérience au service des autorités locales. L’objectif est de les aider à gérer l’inhumation des dépouilles, une tâche qui peut s’avérer insurmontable. Aujourd’hui en Libye, les équipes de la Croix-Rouge et de l’OMS travaillent directement avec les autorités, les communautés et le Croissant-Rouge libyen. Elles leur apportent des conseils, du matériel et une formation. Le CICR et l’OMS livrent des sacs mortuaires dans le pays pour que les dépouilles soient traitées avec dignité.
Les dépouilles des personnes décédées lors d’une catastrophe naturelle ou d’un conflit armé ne présentent presque jamais de risques sanitaires pour les populations. Tant que les précautions habituelles sont respectées, les victimes qui ont succombé à des blessures, lors d’une noyade ou d’un incendie ne sont habituellement pas porteuses d’agents infectieux qui pourraient propager des maladies. Cela peut être le cas lorsque les victimes sont décédées d’une maladie infectieuse, comme les maladies à virus Ebola ou Marburg, le choléra, ou lorsqu’une catastrophe a eu lieu dans une région où l’une de ces maladies infectieuses est installée durablement.
Dans tous les cas, la présence de dépouilles dans des réserves d’eau ou à proximité de celles-ci peut provoquer des problèmes de santé. En effet, les dépouilles peuvent libérer des matières fécales, contaminer les sources d’eau et causer des diarrhées ou d’autres maladies. Les dépouilles doivent être éloignées des sources d’eau potable.
Pierre Guyomarch, Chef de l’unité Forensique du CICR, explique:
« Rien ne prouve que les dépouilles provoquent des épidémies. Trop souvent, les médias, et même certains professionnels du secteur médical, ne transmettent pas les bonnes informations à ce sujet. Les survivants de catastrophes naturelles sont plus susceptibles de propager des maladies que les dépouilles.»
Le DrKazunobu Kojima, médecin chargé des questions de sécurité et de sûreté biologiques pour le Programme de gestion des situations d’urgence sanitaire de l’OMS, ajoute:
«Nous appelons les autorités des communautés touchées par ces tragédies à ne pas se précipiter et à ne pas organiser d’inhumations dans des fosses communes ou des incinérations de masse. Il est essentiel de traiter les dépouilles avec dignité, et ce pour les familles et les communautés. En cas de conflit, cela permet souvent de mettre fin plus rapidement aux combats.»
Selon Gwen Eamer, senior officier de la Fédération internationale pour les urgences de santé publique et responsable des opérations d’urgence pour le séisme au Maroc,
«une inhumation précipitée et inutile des corps des victimes de catastrophes ou de conflits empêche les familles d’identifier et de pleurer leurs êtres chers, et n’apporte aucun avantage pour la santé publique. Pour traiter les dépouilles avec dignité, il faut prendre le temps de les identifier, de les pleurer et d’organiser les rites funéraires qui correspondent à la culture et aux normes sociales locales.»
Le CICR, la Fédération internationale et l’OMS souhaitent aussi rappeler les informations suivantes aux autorités et aux communautés:
Bien que la vue de dépouilles puisse être bouleversante, les autorités et les responsables des communautés ne doivent pas se précipiter et inhumer les corps dans des fosses communes ou organiser des incinérations de masse. Les enterrements et les incinérations doivent tenir compte des questions culturelles, religieuses et familiales.
Les corps des victimes de catastrophes naturelles et de conflits armés ne propagent généralement pas de maladies.
À moins que la victime ne soit décédée d’une maladie très infectieuse, le risque pour le public est négligeable. Cependant, il existe un risque de diarrhée si l’eau potable est contaminée par les matières fécales libérées par les corps. Une désinfection de routine de l’eau destinée à la consommation suffit à prévenir toute maladie transmise par l’eau.
Les enterrements dans des fosses communes et les incinérations de masse organisés en hâte sont irrespectueux et rendent l’identification des dépouilles et la transmission d’informations aux familles très compliquées, voire même parfois impossibles.
Les dépouilles présentent un risque d’épidémie uniquement lorsque les personnes sont décédées de maladies infectieuses ou lorsqu’une catastrophe naturelle a lieu dans une région où l’une de ces maladies est durablement installée.
La chaux n’accélère pas la décomposition, et dans la mesure où les dépouilles de personnes décédées lors de catastrophes ou de conflits ne présentent généralement pas de risque infectieux pour la population, il n’est pas nécessaire de les désinfecter.
Après avoir touché un corps, il faut se laver les mains avec de l’eau et du savon ou avec un nettoyant à base d’alcool s’il n’y a aucune saleté visible.
Le CICR, l'IFRC et l’OMS appellent toutes les parties présentes lors de conflits et les intervenants sur les lieux d’une catastrophe à suivre les principes mis au point pour la gestion des dépouilles pour le bien de la société, et elles proposent leur aide en cas de besoin.
Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Espace médias du CICR:[email protected]
Espace médias de la Fédération internationale:[email protected]
Espace médias de l’OMS:[email protected]
Inondations en Libye : L'IFRC lance un appel de 10 millions de francs suisses pour des secours d'urgence
Genève, 13 Septembre 2023 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) lance un appel d'urgence de 10 millions de francs suisses afin d'intensifier les opérations de secours du Croissant-Rouge libyen en réponse aux inondations provoquées par la tempête Daniel dans le nord-est de la Libye.
La catastrophe, qui s'est produite le dimanche 10 septembre, a entraîné une destruction massive, faisant des milliers de disparus et mettant à rude épreuve des infrastructures déjà fragiles. Des régions comme Derna, Benghazi et Tobrouk sont parmi les plus touchées. Malgré les obstacles, les volontaires du Croissant-Rouge libyen ont été les premiers sur le terrain, aidant aux évacuations et administrant les premiers soins, tout en veillant à ce que les personnes décédées soient enterrées dans le respect et la dignité.
L'appel d'urgence vise à renforcer les capacités du Croissant-Rouge libyen en matière de soins de santé d'urgence, d'abris d'urgence, de soutien psychosocial et de services d'eau et d'assainissement. Les équipes du Croissant-Rouge apporteront un soutien particulier aux groupes vulnérables, notamment les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes vivant avec un handicap.
Jagan Chapagain, Secrétaire général de l'IFRC a déclaré:
«Nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles des personnes touchées par cette catastrophe, parmi lesquelles trois courageux volontaires du Croissant-Rouge libyen qui ont perdu la vie au cours d'opérations de sauvetage. Nous sommes confrontés à une situation aiguë et sans précédent. La solidarité et le soutien internationaux sont essentiels pour les opérations en cours et pour prévenir une deuxième vague de crise liée à la maladie et à une détresse accrue».
M. Chapagain a en outre exhorté la communauté internationale à agir en ce sens :
«Il est temps d'agir. Nous appelons la communauté internationale, les partenaires et les donateurs à contribuer généreusement à cet appel d'urgence. Votre solidarité peut transformer des vies, reconstruire des communautés et offrir une lueur d'espoir à ceux qui sont engloutis dans cette catastrophe de grande ampleur.»
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Cox's Bazar : l'IFRC appelle à un soutien mondial et à des solutions durables pour répondre aux besoins urgents
Genève/Kuala Lumpur/Dhaka, 24 août 2023 : Six ans après avoir été déplacées de l'État de Rakhine au Myanmar, près d'un million de personnes résident toujours dans les camps de Cox's Bazar, et 30 000 personnes se trouvent à Bhasan Char. La situation est désastreuse, la population déplacée continuant à faire face à des menaces multiples et simultanées, notamment des incendies, des catastrophes liées au climat et des épidémies dans des abris temporaires surpeuplés. Face à la multiplication des défis et à la diminution des ressources, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un soutien mondial durable, en particulier en faveur de solutions durables et d'une amélioration des installations.
Le Croissant-Rouge du Bangladesh, l'IFRC et leurs partenaires, dont le gouvernement du Bangladesh, ont aidé plus d'un million de personnes déplacées et des communautés d'accueil. Cependant, des défis subsistent pour les personnes vivant dans des camps surpeuplés.
Au cours de l'année écoulée, des problèmes tels que 33 incendies, le cyclone Mocha et le manque de financement ont aggravé les vulnérabilités liées à la malnutrition, à la sécurité et à l'éducation. L'IFRC souligne l'importance d'un investissement continu dans les installations et la gestion des camps afin de préserver la dignité de leurs habitants. Actuellement, les espaces de vie sont en moyenne de 24 m² par personne, ce qui est inférieur à la norme mondiale de 30 m². La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge fournissent des abris répondant aux besoins de base, mais un soutien accru est nécessaire pour protéger les membres vulnérables des camps et des communautés d'accueil, en garantissant leur sécurité, leur intimité et leur dignité.
Le Secrétaire Général du Croissant-Rouge du Bangladesh a déclaré:
«Nous sommes aux côtés des personnes déplacées et des communautés locales qui les ont généreusement accueillies à Cox's Bazar. Nous avons été témoins des conséquences des souffrances causées par les crues soudaines, les incendies et le récent cyclone Mocha dans le camp de Cox's Bazar. Nous avons réagi immédiatement à chaque catastrophe et reconstruit à plusieurs reprises les abris endommagés. Les incendies étant en augmentation et Cox's Bazar étant très exposée aux cyclones, il est de plus en plus nécessaire d'améliorer les abris et les infrastructures.
«La résilience des personnes déplacées du Myanmar est vraiment exceptionnelle. Elles méritent de vivre dans la dignité et l'espoir jusqu'à ce qu'elles puissent être rapatriées en toute sécurité. Nous restons déterminés à travailler à leurs côtés et à ceux de nos partenaires pour alléger collectivement leurs souffrances».
À ce jour, le Croissant-Rouge du Bangladesh a facilité près de 2 millions de consultations médicales et plus de 60 000 familles ont reçu 1,1 milliard de litres d'eau potable. Malgré ces efforts, des solutions durables restent essentielles, notamment en raison des conditions de vie difficiles. Il est essentiel que la communauté internationale continue à apporter son soutien pour que les personnes vivant dans ces camps puissent retourner dans leur lieu d'origine dans la dignité, une fois qu'elles pourront le faire en toute sécurité.
Le chef de la délégation de l'IFRC au Bangladesh, Sanjeev Kafley, a ajouté :
«Six ans après le début de la crise, notre engagement reste ferme. Nous nous tenons aux côtés des nombreuses personnes qui restent déplacées, leur offrant une main secourable, un cœur compatissant et une voix qui se fait l'écho de leur lutte pour la dignité et un avenir meilleur.
«Alors que nous traversons cette crise prolongée, il devient impératif de trouver des solutions durables. Pourtant, d'année en année, les besoins augmentent tandis que les déficits de financement se creusent. Cette crise négligée met en péril les services, les fournitures de secours et les soins de santé dont dépendent des milliers de personnes. Sans une attention renouvelée, nous risquons d'être contraints de donner la priorité à l'aide aux plus vulnérables. Nous exhortons la communauté internationale à se réengager et à apporter son soutien, avant que des vies ne soient encore plus affectées».
L'IFRC et le Croissant-Rouge du Bangladesh ont toujours soutenu les personnes déplacées et les communautés d'accueil. Cependant, l'appel est largement sous-financé. Seuls 61,5% des 133,2 millions de francs suisses nécessaires ont été collectés, ce qui laisse un déficit de plus de 51,2 millions de francs suisses. En savoir plus sur l'appel d'urgence.
Pour plus d'information ou pour arranger une interview, merci de nous écrirre à l'adresse: [email protected]
A Cox's Bazar: Barkat Ullah Maruf, +880 1711222922, SM Taslim Reza, +880 1759004869
A Dhaka: Al-Shahriar Rupam, +880 1761775075
A Kuala Lumpur: Afrhill Rances, +60 192713641
A Genève: Mrinalini Santhanam, +41 763815006
Soudan: La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge continuent d'acheminer l'aide malgré les défis en matière de sécurité
Khartoum/Nairobi/Le Caire/Genève, 6 juillet 2023 - Alors que le conflit armé au Soudan entre dans son troisième mois, le Croissant-Rouge soudanais (CRS) a acheminé à ce jour plus de 1 520 tonnes de vivres, de matériel de secours et de fournitures médicales par bateau et par avion.
À ce jour, le Croissant-Rouge soudanais a reçu plus de 20 vols internationaux et deux cargaisons d'aide.
La société du Croissant-Rouge soudanais, soutenue par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et les sociétés nationales partenaires, a été en mesure d'importer et de distribuer de la nourriture, des articles ménagers essentiels et des fournitures médicales indispensables aux familles les plus exposées dans tout le pays, y compris à Khartoum. Cela comprend également le soutien à la distribution de 1 285 tonnes de nourriture fournie par le Programme alimentaire mondial.
Le Secrétary Général Croissant-Rouge soudanais, Aida Elsayed, a déclaré:
« Avec 40 000 volontaires répartis dans 18 branches à travers le pays,le Croissant-Rouge soudanaisest la plus grande organisation humanitaire sur le terrain au Soudan. Nous travaillons avec les deux parties impliquées dans le conflit, dans le plein respect des principes fondamentaux et du code de conduite de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, notamment en distribuant des vivres à Khartoum, où de nombreuses personnes sont coupées du monde depuis des semaines».
Avec près de 2 millions de personnes forcées de fuir la violence, dont beaucoup de femmes et d'enfants, souvent avec seulement ce qu'ils peuvent porter, le Croissant-Rouge soudanais a fourni de la nourriture et de l'eau, des abris d'urgence et des fournitures médicales dont le besoin se fait cruellement sentir. Cela comprend plus de 40 000 repas et colis alimentaires, 24 000 premiers soins et traitements médicaux, et l'évacuation de 740 personnes blessées.
Le Directeur Régional de l'IFRC, Mohammed Omer Mukhier, a déclaré:
« En plus, nous avons trois vols et cinq cargaisons de marchandises en cours d'acheminement, dont des voitures pour les équipes et d'autres produits alimentaires, non alimentaires et de santé. Ils proviennent de donateurs tels que l'IFRC, le Croissant-Rouge des Émirats arabes unis, le Croissant-Rouge du Koweït, le Croissant-Rouge égyptien, la Croix-Rouge espagnole, la Croix-Rouge suisse et la Croix-Rouge chinoise.
«Mais ce n'est pas suffisant. Il faut faire beaucoup plus et prendre davantage de mesures pour faciliter l'accès des travailleurs humanitaires. Nos appels sont désespérément sous-financés et, à mesure que le conflit se poursuit, de plus en plus de personnes sont contraintes de se mettre à l'abri, souvent avec très peu de moyens pour les protéger de la saison des pluies qui approche».
L'IFRC a lancé deux appels d'urgence en réponse à cette crise : l'un pour soutenir le Croissant-Rouge soudanais afin d'aider les personnes à l'intérieur du Soudan et l'autre pour soutenir les Sociétés nationales de six pays voisins qui accueillent les personnes fuyant le conflit.
À l'extérieur du Soudan, la présence du personnel et des volontaires des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge aux postes frontières est cruciale. Ils gèrent des Points de services humanitaires afin de fournir aux personnes fuyant le conflit des services essentiels tels que le soutien psychosocial, les premiers soins, la nourriture et l'aide pour entrer en contact avec les membres de la famille restés au pays.
Pour plus d'information ou pour demander une interview, merci de contacter
ANairobi:
Susan Cullinan, +61 457 527 197, [email protected]
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AGenève:
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Des volontaires de la Croix-Rouge hellénique aident les survivants du naufrage le plus meurtrier de l'année au large de la Grèce
Genève/Budapest/Athènes, 15 juin 2023 - Les volontaires de la Croix-Rouge hellénique apportent leur soutien aux survivants du naufrage le plus meurtrier survenu cette année au large de la Grèce, au sud-ouest de Pylos, dans le Péloponnèse.
Les équipes de la Croix-Rouge ont rapidement participé aux opérations de sauvetage en fournissant des soins de santé, de la nourriture et d'autres articles de première nécessité.
«Au fur et à mesure que le temps passe, les chances de survie s'amenuisent. Les gens sont épuisés car ils ont déjà passé plusieurs jours en mer : ils sont en état de choc et de détresse. Beaucoup ont besoin de soins de santé urgents. Ils auront besoin d'un soutien psychologique et psychosocial dans les heures et les jours à venir. Je n'ai jamais vu une opération de sauvetage comme celle-ci. C'est une tragédie », a déclaré Dimitris Chaliotis, volontaire de la Croix-Rouge hellénique.
«Il est déchirant et tout simplement inacceptable que ces personnes, qui cherchaient la sécurité et un avenir meilleur, soient mortes aux frontières de l'UE en 2023. Le premier trimestre de cette année a déjà été le plus meurtrier jamais enregistré sur la route de la Méditerranée centrale et cette tragédie pourrait être l'une des pires jamais vécues alors que la recherche des disparus se poursuit. Chacune des vies perdues devrait être sur notre conscience collective en raison de l'incapacité à fournir des voies sûres pour la protection », a déclaré Frido Herinckx, Directeur des opérations de l'IFRC.
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Soudan : Un financement crucial est nécessaire urgemment pour poursuivre l'aide aux personnes touchées par le conflit
Khartoum/Nairobi/Le Caire/Beyrouth/Genève, 2 juin 2023 - Parvenu à sa septième semaine, le conflit au Soudan a épuisé les ressources de la Société du Croissant-Rouge soudanais (SCRS), ce qui conduit la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) à doubler son appel d'urgence pour le porter à 60 millions de francs suisses. Elle lance également un deuxième appel régional de 42 millions de francs suisses pour faire face à l'afflux de personnes fuyant vers les pays voisins.
Aida Elsayed, secrétaire générale du Croissant-Rouge soudanais, a déclaré :
«Sans cette aide, la population soudanaise subira de graves conséquences humanitaires,car elle ne sera tout simplement plus en mesure de répondre à ses besoins fondamentaux, ce qui aura de graves répercussions. Les combats ne montrent aucun signe de ralentissement et le bilan humain continue de s'alourdir chaque jour.
« S'il est financé, cet appel révisé permettra à SRCS de poursuivre les évacuations, la fourniture d'eau, de nourriture, d'abris, de premiers soins et de soutien psychologique, ainsi que la réunification des familles. Cela fera certainement la différence entre la vie et la mort pour de nombreuses personnes. Ce sera certainement un facteur décisif pour que d'innombrables familles connaissent des souffrances extrêmes».
Les pénuries de médicaments, de nourriture, d'eau et de carburant, la destruction des hôpitaux, des bâtiments résidentiels, des infrastructures d'énergie et d'eau ainsi que les risques de décès et de blessures dus aux combats et au non-accès à l'argent liquide signifient que les gens ne sont pas en mesure d'accéder aux biens et services essentiels ou de se mettre à l'abri.
Avec 40 000 volontaires répartis dans 18 antennes à travers le pays, SCRS est la plus grande organisation humanitaire sur le terrain au Soudan. Jusqu'à présent, elle a fourni plus de 40 000 repas et colis alimentaires, 24 000 premiers soins et traitements médicaux, et évacué 740 personnes blessées. SCRS procède également à des enterrements sûrs et dignes pour les personnes qui ont perdu la vie.
« Alors que nos volontaires du CRS travaillent sans relâche pour aider les gens depuis le début du conflit malgré les dangers et le fait qu'eux et leurs propres familles sont également touchés, il faut faire beaucoup plus. Mais cela ne sera possible que si nous recevons du financement. Sans cela, nous laissons la population soudanaise face à des conditions difficiles auxquelles beaucoup pourraient ne pas survivre», a ajouté Mme Elsayed.
Neuf millions de personnes ont été touchées par le conflit dans un pays où 11,7 millions de personnes avaient déjà besoin d'une aide alimentaire et de moyens de subsistance.
«Avec ces vulnérabilités préexistantes et l'arrêt presque total de l'aide alimentaire vitale, les conséquences seront désastreuses pour les familles qui dépendent de celle-ci», a déclaré Mme Elsayed.
Le nouvel appel régional pour les mouvements de population soutiendra les activités de réponse humanitaire des Sociétés nationales dans les pays voisins, à savoir l'Égypte, le Tchad, le Sud-Soudan, la République centrafricaine, l'Éthiopie et la Libye.
Mohammed Mukhier, Directeur Régional de l'IFRC pour la région Afrique a déclaré :
« Plus de 330 000 personnes ont fui le conflit dévastateur au Soudan pour se réfugier dans les pays voisins. La situation est extrêmement instable et, à mesure que le conflit se poursuit, les mouvements transfrontaliers ne feront qu'augmenter. Il s'agit de personnes déjà vulnérables, en majorité des femmes et des enfants, et un grand nombre d'entre elles fuient la violence pour la deuxième fois, après avoir été déplacées de camps au Soudan».
À l'extérieur du Soudan, la présence du personnel et des volontaires des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge aux postes frontières est cruciale. Ils gèrent des points de services humanitaires afin de fournir aux personnes fuyant le conflit des services essentiels tels qu'un soutien psychosocial, des médicaments, des premiers soins, de la nourriture et des cartes SIM, ainsi que de rétablir les liens familiaux.
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Pacifique : Appel urgent à une action collective pour réduire l'impact du changement climatique et des catastrophes naturelles
Suva, 23 février 2023 - L'impact croissant des risques climatiques détruira des décennies de progrès en matière de développement dans le Pacifique s'il n'y a pas un changement majeur de la réponse aux catastrophes vers une action anticipative, a conclu la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) lors de la réunion des dirigeants de la Croix-Rouge du Pacifique qui s'est tenue cette semaine à Suva, aux Fidji.
Les États insulaires du Pacifique constituent la majorité des pays qui subissent les pertes relatives les plus élevées - entre 1 % et 9 % de leur PIB - du fait de l'impact des risques naturels.
Katie Greenwood, chef de délégation de l'IFRC pour le Pacifique, a déclaré :
«Nous avons beaucoup de défis humanitaires dans le Pacifique que nous devons relever ensemble en tant que région et pas seulement en tant que Croix-Rouge dans chaque pays.
Le changement climatique et les catastrophes affectent constamment notre région sous une forme ou une autre. Nous devons nous assurer que les ressources, le financement et les connaissances nécessaires pour relever les défis du changement climatique sont disponibles afin de pouvoir mieux anticiper la manière dont nous pouvons nous préparer et répondre.
Pour gérer efficacement les risques de catastrophes, nous devons nous concentrer sur l'investissement dans la réponse aux catastrophes ainsi que sur les actions de renforcement de la résilience avant les catastrophes, qui soutiennent également le développement en fonction des risques. En conséquence, nous pouvons minimiser les pertes humaines et économiques qui peuvent freiner les progrès du développement d'un pays.»
Le changement climatique exacerbe les vulnérabilités sous-jacentes qui continueront à dégrader les moyens de subsistance et la résilience, car la fréquence et l'intensité des événements météorologiques extrêmes tels que les cyclones et les inondations vont augmenter au cours des prochaines décennies.
Si l'on ajoute à cela des événements graves à plus long terme tels que les sécheresses, l'élévation du niveau de la mer, les grandes marées et l'intrusion d'eau salée, la Croix-Rouge doit prendre les devants, avec ses communautés dans le Pacifique, en matière d'anticipation et de préparation à la nature changeante de l'impact des catastrophes.
«Il faut faire davantage en termes d'action anticipée, d'adaptation et de préparation, pour sauver des vies et des moyens de subsistance.»
Les Croix-Rouges du Pacifique sont la Croix-Rouge australienne, la Croix-Rouge des îles Cook, la Croix-Rouge de Fidji, la Croix-Rouge de Kiribati, la Croix-Rouge des îles Marshall, la Croix-Rouge de Micronésie, la Croix-Rouge de Nouvelle-Zélande, la Croix-Rouge de Palau, la Croix-Rouge de Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Croix-Rouge de Samoa, la Croix-Rouge des îles Salomon, la Croix-Rouge de Tonga, la Croix-Rouge de Tuvalu et la Croix-Rouge de Vanuatu.
Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, merci de contacter:
A Suva: Soneel Ram, +679 9983 688, [email protected]