Haïti

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Déclaration conjointe : Des millions de personnes menacées par le choléra en raison du manque d'eau potable, de savon et de toilettes, et de la pénurie de vaccins contre le choléra

Genève/New York, 20 Mars 2024 – Selon le groupe international de coordination (GIC) pour la fourniture de vaccins, des mesures immédiates sont nécessaires pour endiguer la recrudescence pluriannuelle sans précédent des cas de choléra dans le monde. Il faut notamment investir dans l'accès à l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène, tester et détecter rapidement les épidémies, améliorer la qualité des soins de santé et l'accès à ces derniers, et accélérer la production de doses supplémentaires de vaccin oral contre le choléra (VOC) à un prix abordable afin de mieux prévenir les cas de choléra.Le GIC gère le stock mondial de vaccins contre le choléra. Le groupe comprend la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Médecins Sans Frontières, l'UNICEF et l'OMS. Gavi, l'Alliance du vaccin, finance la réserve de vaccins et la distribution du vaccin anticholérique. Les membres du GIC appellent les gouvernements, les donateurs, les fabricants de vaccins, les partenaires et les communautés à se joindre à un effort urgent pour stopper et inverser la progression du choléra.Depuis 2021, le choléra connaît une recrudescence à l'échelle mondiale, les 473 000 cas signalés à l'OMS en 2022 ayant plus que doublé par rapport à 2021. Les données préliminaires pour 2023 révèlent de nouvelles augmentations, avec plus de 700 000 cas signalés. Plusieurs de ces flambées présentent des taux de létalité élevés, dépassant le seuil de 1 % utilisé comme indicateur d'un traitement précoce et adéquat des patients atteints de choléra. Ces tendances sont tragiques étant donné que le choléra est une maladie évitable et traitable et que les cas avaient diminué au cours des années précédentes. Le choléra est une infection intestinale aiguë qui se propage par le biais d'aliments et d'eau contaminés par des matières fécales contenant la bactérie Vibrio cholerae. L'augmentation du nombre de cas de choléra est due à des lacunes persistantes dans l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Bien que des efforts soient faits pour combler ces lacunes dans certains endroits, dans beaucoup d'autres, ces lacunes s'aggravent en raison de facteurs liés au climat, à l'insécurité économique, aux conflits et aux déplacements de population. L'eau potable et l'assainissement sont des conditions préalables à l'arrêt de la transmission du choléra.Actuellement, les pays les plus gravement touchés sont la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, Haïti, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Zambie et le Zimbabwe.Aujourd'hui plus que jamais, les pays doivent adopter une réponse multisectorielle pour lutter contre le choléra. Les membres du GIC appellent les pays actuellement touchés ou susceptibles de l'être à prendre des mesures urgentes pour que leurs populations aient accès à de l'eau propre, à des services d'hygiène et d'assainissement, ainsi qu'aux informations essentielles pour prévenir la propagation du choléra. La mise en place de ces services nécessite une volonté politique et des investissements au niveau national. Il s'agit notamment de créer des capacités de détection et de réponse précoces, d'améliorer la détection des maladies, d'assurer un accès rapide au traitement et aux soins, et de travailler en étroite collaboration avec les communautés, notamment en ce qui concerne la communication sur les risques et l'engagement communautaire. L'écart important entre le nombre de doses de vaccins disponibles et le niveau des besoins actuels exerce une pression sans précédent sur le stock mondial de vaccins. Entre 2021 et 2023, le nombre de doses demandées pour la riposte aux épidémies a été supérieur à celui de toute la décennie précédente.En octobre 2022, la pénurie de vaccins en cours a obligé le GIC à recommander une seule dose de vaccin, alors qu'il recommandait depuis longtemps un traitement à deux doses. Environ 36 millions de doses ont été produites l'année dernière, tandis que 14 pays touchés ont déclaré avoir besoin de 72 millions de doses dans le cadre d'une stratégie réactive à une dose. Ces demandes sous-estiment les besoins réels. Les campagnes de vaccination préventive ont dû être retardées afin de conserver des doses pour les efforts de lutte contre les épidémies, ce qui a créé un cercle vicieux. Le changement de stratégie a permis aux vaccins disponibles de protéger un plus grand nombre de personnes et de répondre à un plus grand nombre de flambées de choléra malgré la pénurie actuelle, mais un retour à un schéma à deux doses et une reprise de la vaccination préventive offriraient une protection plus longue.La capacité de production mondiale en 2024 devrait être de 37 à 50 millions de doses, mais elle restera probablement insuffisante pour répondre aux besoins des millions de personnes directement touchées par le choléra. Un seul fabricant, EuBiologics, produit actuellement le vaccin ; bien que l'entreprise fasse tout son possible pour maximiser la production, davantage de doses sont nécessaires. Actuellement, on ne s'attend pas à ce que de nouveaux fabricants arrivent sur le marché avant 2025 ; il faut donc accélérer les choses. La même urgence et la même innovation que pour le COVID-19 doivent être appliquées au choléra.Les autres fabricants qui prévoient d'entrer sur le marché doivent accélérer leurs efforts et mettre les doses à disposition à des prix abordables.Nous appelons les fabricants de vaccins, les gouvernements, les donateurs et les partenaires à donner la priorité à une augmentation urgente de la production de vaccins et à investir dans tous les efforts nécessaires pour prévenir et contrôler le choléra.À propos du GIC Communiqué de presse sur la stratégie de dosageGroupe de travail mondial sur la lutte contre le choléraL'IFRC sur le choléraUNICEF : le choléra met les enfants en danger dans le monde entierL'OMS sur la recrudescence du choléra, y compris les rapports de situation mensuelsContacts médiasIFRC Email: [email protected]: Lukas Nef,Mobile: +41792400790Email: [email protected]: Sarah Al Hattab, UNICEF in New YorkTelephone: +1 917-957-6536Email: [email protected] média de l'OMSEmail: [email protected]

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Programme «Bâtir la confiance »

Bâtir la confiance pendant la pandémie de COVID-19 dans les contextes humanitaires est notre programme mondial qui soutient les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de renforcer la confiance dans les réponses de santé publique et dans le travail du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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Communiqué de la Croix-Rouge haïtienne, du Comité international de la Croix-Rouge et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur la protection de la mission médicale

Alors que des évènements de violence armée continuent de frapper Haïti, la rupture de la distribution de carburant aggrave d’autant plus les conséquences humanitaires pour la population et son accès aux services de base et notamment de santé. Les coupures d’électricité entravent le fonctionnement des structures, biens et services médicaux. Les soins en pédiatrie, maternité, traumatologie, urgence et hospitalisation risquent d’être totalement interrompus. La fourniture de soins est aussi affectée par l’impossibilité pour le personnel de santé de se rendre au travail. L'approvisionnement en gasoil des hôpitaux est urgent pour le fonctionnement des générateurs et donc pour sauver des vies. La Croix-Rouge Haïtienne, soutenue par ses partenaires du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant Rouge, est également active dans la réponse aux conséquences humanitaires du tremblement de terre dans la région sud du pays. Un hôpital d’urgences a été déployé qui reçoit quotidiennement plus de 100 patients. Son fonctionnement est également en danger à cause de la non disponibilité de carburant. Le Mouvement International de la Croix Rouge et du Croissant Rouge tient à rappeler que le travail du personnel soignant, les moyens de transport et les infrastructures médicales, qui se sont vu confier la mission de prévenir et d’alléger les souffrances humaines des personnes blessées ou malades où qu’elles se trouvent, doivent être respectés et protégés, et ne doivent pas être empêchés ni entravés. Le Mouvement International de la Croix Rouge et du Croissant Rouge est un mouvement humanitaire neutre, impartial et indépendant. Sa mission est de protéger la vie et la dignité des victimes de catastrophes naturelles, de conflits armés ou d’autres situations de violence, en leur portant secours et assistance chaque fois que nécessaire. A ce titre, le respect de l’emblème de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, des ambulances et des personnels de secours, y compris les volontaires, est crucial au nom du respect des principes humanitaires.

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Société nationale

Société nationale de la Croix-Rouge haïtienne

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Communiqué de presse

La Croix-Rouge active un couloir humanitaire entre la République dominicaine et Haïti

Saint-Domingue, le 10 juillet 2020 – Fin juin, la FICR a pu envoyer du matériel de première nécessité de la République dominicaine à Haïti au travers d'un couloir humanitaire. L'opération, activée dans le cadre de la réponse au COVID-19, bénéficiera à 2'000 personnes vulnérables en Haïti.En collaboration avec la Croix-Rouge haïtienne, la Croix-Rouge dominicaine, le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi qu'avec le financement de la Protection civile et opérations d'aide humanitaire européennes (ECHO) et du gouvernement belge, la FICR a développé un modèle logistique pour répondre rapidement aux situations d'urgence dans les Caraïbes, en particulier en Haïti. Ce modèle s'inscrit dans une stratégie plus large visant à créer des "couloirs humanitaires des Caraïbes" et à prépositionner des stocks de fournitures essentielles - telles que des kits d'hygiène, des kits d'abris, des bâches, des réservoirs - qui peuvent être déplacés immédiatement après une urgence dans la région, en particulier pendant la saison des ouragans.Grâce au soutien de la Croix-Rouge dominicaine, la FICR a pu stocker du matériel de première nécessité en République dominicaine et l'envoyer en Haïti pour répondre aux besoins urgents des personnes vulnérables. Le 26 juin 2020, 400 kits d'hygiène ont été livrés à Port-au-Prince pour soutenir la politique de maintien à domicile dans le pays, dans le cadre de la réponse au COVID-19. 2'000 personnes ont pu bénéficier de cette opération.Le Président de la Croix-Rouge haïtienne, le Dr. Jean-Pierre Guiteau, a déclaré: "Depuis 2019, compte tenu de la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti en raison des tensions sociopolitiques, nous avions réfléchi à un couloir humanitaire qui permettrait le transport de matériel humanitaire et pourrait faciliter l'évacuation urgente des patients nécessitant un traitement qui n'est pas disponible en Haïti. Depuis lors - avec le Président de la Croix-Rouge dominicaine, ainsi qu'avec des représentants de la FICR et des Nations unies - nous avons développé cette idée, qui a débouché sur des actions concrètes prises lors de la crise du coronavirus. La FICR a pu nous envoyer des kits d'hygiène en utilisant ce couloir. Le couloir humanitaire est certainement un outil très utile, qui doit être perfectionné et appuyé par Haïti et la République dominicaine au profit des deux pays lors des situations d'urgence".Raphael Hamoir, Coordinateur de la gestion des catastrophes pour la FICR et responsable des opérations à Cuba, en République dominicaine et en Haïti, a déclaré : "Cette opération est plutôt réduite en termes de taille de la livraison, mais elle est importante en termes de partenariats. Grâce au soutien binational de la Croix-Rouge haïtienne et de la Croix-Rouge dominicaine, et grâce à notre collaboration avec le PAM, nous avons pu déplacer des stocks de la République dominicaine vers Haïti et aider les familles vulnérables, dans le cadre de la réponse au COVID-19".Le modèle a été développé au fil des ans dans le cadre des plans de préparation aux catastrophes, mais a été activé lors de la pandémie COVID-19. "Avec le COVID-19, il suffirait qu'un seul ouragan touche terre pour créer une situation très difficile dans les Caraïbes. Avec des couloirs humanitaires établis et fonctionnels, nous augmentons le nombre d'options pour acheminer l'aide là où elle est nécessaire", a ajouté Raphaël Hamoir.