Une solution simple pour garder les communautés du Cameroun hydratées et en bonne santé.
Un jour de juillet 2023, Rachel et Irène, de la Croix-Rouge camerounaise, se trouvaient dans le village de Bamvele, au Cameroun, menant des activités de promotion de la santé dans le cadre du Programme de préparation des communautés aux épidémies et pandémies (CP3).Elles avaient convoqué une réunion communautaire et étaient en train de partager des messages clés sur la détection et la prévention des maladies infectieuses, lorsqu’une personne attira l’attention de Rachel.« Nous étions en pleine séance lorsque j’ai remarqué une femme en particulier, qui faisait sa lessive tout en écoutant très attentivement. À la fin de notre présentation, elle est venue vers nous pour nous poser des questions. C’est à ce moment-là qu’elle nous a parlé de sa mère, qui souffrait de diarrhée depuis deux jours et qui était allongée chez elle », raconte Rachel.La jeune femme s’appelait Najassa. Elle expliqua que voir sa mère affaiblie et alitée depuis deux jours l’avait rendue extrêmement inquiète. Mais Rachel et Irène la rassurèrent : elles pouvaient aider sa mère à se rétablir grâce à trois ingrédients qu’elle avait probablement déjà chez elle.Elles lui montrèrent alors comment préparer ce qu’on appelle une solution de réhydratation orale (SRO) — une boisson formulée médicalement pour prévenir ou traiter la déshydratation causée par la diarrhée ou les vomissements. La SRO agit en rétablissant rapidement les liquides et les minéraux essentiels dans l’organisme. C’est un outil vital dans la lutte contre les maladies diarrhéiques, qui restent l’une des principales causes de mortalité dans les pays à faible revenu.Rachel et Irène apprirent à Najassa à mélanger un litre d’eau potable, huit morceaux de sucre et deux à trois pincées de sel dans une bouteille — en agitant bien pour que tout soit correctement dissous. Elles lui recommandèrent ensuite de faire boire cette solution à sa mère et de continuer à la lui préparer jusqu’à ce qu’elle aille mieux.« Dès que j’ai commencé à boire la solution, j’ai senti mes forces revenir. Ma fille m’a demandé : “Maman, est-ce que tu as déjà bu tout le médicament ? La Croix-Rouge m’a dit que tu dois le finir. Je vais t’en préparer encore.” J’ai tout bu, et au bout du troisième jour, je ne souffrais plus de diarrhée. J’ai confiance en la Croix-Rouge, car le médicament qu’ils m’ont donné a arrêté ma diarrhée, il m’a guérie », raconte Amina, la mère de Najassa.Heureusement, Amina s’est complètement rétablie. Et au-delà de son expérience personnelle, Rachel et Irène ont constaté un réel changement de comportement au sein de la communauté de Bamvele en matière de prévention et de protection contre les maladies.« Nous avons remarqué que désormais, lorsque les gens sont touchés par la diarrhée, ils préparent eux-mêmes la SRO, car nous leur avons montré comment faire, et ils en sont heureux. C’est vraiment réconfortant à voir », explique Rachel.Leurs efforts de prévention, ainsi que ceux de nombreux autres volontaires et membres du personnel de la Croix-Rouge camerounaise, sont également salués par les autorités sanitaires locales.« La Croix-Rouge joue un rôle important dans nos activités de préparation et de réponse aux épidémies. Elle est fortement impliquée dans les actions de sensibilisation au niveau communautaire et nous apporte un soutien logistique et technique. La Croix-Rouge et la santé vont vraiment de pair », explique la Dre Diane Foe de la Délégation régionale de la Santé publique dans l’Est du Cameroun.Quant à Najassa, elle est convaincue que l’aide et les connaissances en santé reçues de la Croix-Rouge camerounaise resteront gravées en elle pour les années à venir.« Si je vois quelqu’un dans ma communauté souffrir de ce type de diarrhée, je ferai exactement ce que j’ai fait pour ma mère. Je préparerai la solution que la Croix-Rouge m’a apprise. Elle est tellement efficace. On peut la faire chez soi, et elle redonne des forces pour pouvoir aller à l’hôpital. »« Rachel m’a appelée plusieurs jours plus tard pour s’assurer que ma mère allait bien. Elle est vraiment un ange pour notre communauté. Sans la Croix-Rouge, je ne sais pas où en serait ma mère aujourd’hui. Alors je les remercie du fond du cœur. »--Les activités présentées dans cet article s’inscrivent dans le cadre du Programme de préparation des communautés aux épidémies et pandémies (CP3), mis en œuvre dans plusieurs pays.Financé par l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le programme CP3 a soutenu les communautés, les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ainsi que d’autres partenaires afin de se préparer, de prévenir, de détecter et de répondre aux menaces épidémiques.Si cette histoire vous a touché·e et que vous souhaitez en savoir plus, abonnez-vous à la newsletter de l’IFRC sur la préparation aux épidémies et pandémies.