Afghanistan : L'intensification de l'aide est essentielle face à la détérioration de la situation économique et humanitaire
Kaboul/Kuala Lumpur/Genève, 15 août - Les difficultés économiques ont fortement aggravé les conditions de vie en Afghanistan. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à la poursuite de l'aide humanitaire à l'Afghanistan et à l'investissement dans des solutions à long terme.
Plus de deux ans après le début de la sécheresse dans la région, près de 28 millions d'Afghans - dans les villes comme dans les zones reculées - peinent à satisfaire leurs besoins essentiels. Les difficultés économiques et les chocs incessants ont considérablement réduit le pouvoir d'achat, rendant de nombreuses personnes dépendantes de l'aide humanitaire.
Mawlawi Mutiul Haq Khales, Président par intérim du Croissant-Rouge afghan a déclaré:
«La situation économique reste difficile pour les Afghans en situation de vulnérabilité, notamment les femmes et les jeunes filles. Ils ont enduré d'immenses difficultés et dépendent principalement de l'aide humanitaire pour surmonter les chocs provoqués par la sécheresse, les catastrophes naturelles et les difficultés économiques».
«Grâce au soutien généreux de nos partenaires locaux et internationaux, le Croissant-Rouge afghan a étendu ses opérations d'intervention à toutes les provinces au cours du premier semestre de cette année, dans le but d'empêcher l'aggravation de la situation humanitaire».
Avec le soutien de partenaires locaux et internationaux, le Croissant-Rouge afghan a fourni une série de services à plus de 500 000 ménages (environ 3,5 millions de personnes). Parmi ceux-ci, 3 millions de personnes ont bénéficié de services de santé et de sensibilisation, plus de 100 000 ménages (environ 700 000 personnes) d'une aide alimentaire et au moins 35 000 ménages (environ 245 000 personnes) d'une aide en espèces.
«Aujourd'hui, en raison de la réduction du financement et de la demande croissante de services, nous donnons la priorité à l'assistance aux plus vulnérables. Il s'agit notamment de fournir une aide financière aux veuves, d'offrir un soutien psychosocial et en matière de santé mentale et d'aider les enfants souffrant de malformations cardiaques congénitales. Pour cela, nous demandons à nos partenaires de renforcer leurscontributions, »ajouta Mawlawi Mutiul Haq Khales.
L'Afghanistan est aux prises non seulement avec sa troisième année consécutive de sécheresse, mais aussi avec des difficultés économiques qui exacerbent la situation humanitaire actuelle. La tendance actuelle de l'aide étrangère, principalement limitée aux interventions humanitaires en raison des sanctions ou du manque de reconnaissance internationale des autorités actuelles, entrave les efforts de solution à long terme.
Necephor Mghendi, Chef de Délégation pour l' Afghanistan, a déclaré:
«La situation humanitaire se durcit et nous augmentons notre soutien au Croissant-Rouge afghan - avec des ressources financières limitées - afin d'améliorer les conditions de vie des personnes les plus exposées, en gardant à l'esprit la nécessité de combiner l'aide immédiate avec des solutions durables qui s'attaquent également aux causes profondes et aux vulnérabilités.
«Nous ne pouvons pas faire face à la situation humanitaire sans investir dans des solutions de développement à plus long terme ou sans nous attaquer à la crise économique. Ces deux éléments sont intrinsèquement liés.
«Alors que certaines régions du monde sont également confrontées à des risques naturels ou d'origine humaine, il ne faut pas oublier que l'Afghanistan est toujours confronté à l'une des pires crises humanitaires au monde. Bien que les gros titres puissent mettre l'accent sur quelques problèmes, la vaste gamme de besoins demeure.»
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afghan (IFRC) et le Croissant-Rouge afghan (CRA) renforcent leur préparation à l'hiver qui approche et aux catastrophes potentielles qui se profilent à l'horizon. Des stocks de kits d'hivernage, de bâches, de tentes, de réservoirs d'eau, de produits d'hygiène, d'ustensiles de cuisine et d'autres articles ménagers essentiels sont prépositionnés dans des endroits stratégiques du pays. En outre, les équipes d'intervention en cas de catastrophe du Croissant-Rouge afghan sont équipées de kits de collecte de données actualisés, de matériel d'identification et d'une formation de remise à niveau.
Le Croissant-Rouge afghan dispose d'une branche dans chaque province du pays et est fier de son solide réseau de 24 600 volontaires, dont des femmes qui jouent un rôle essentiel dans la fourniture de services aux groupes vulnérables, en particulier les femmes et les jeunes filles. Les membres de la communauté - hommes, garçons, femmes et filles - restent au cœur des efforts de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : en tant que bénéficiaires, concepteurs et fournisseurs.
Pour soutenir le Croissant-Rouge afghan, la Fédération internationale révise son appel d'urgence à la communauté internationale pour un montant de 120 millions de francs suisses afin de fournir une aide humanitaire d'urgence à plus de deux millions de personnes touchées par des crises multiples.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, merci de contacter:
En Afghanistan: Mir Abdul Tawab Razavy, +93-747-407-027, [email protected]
A Kuala Lumpur: Afrhill Rances, +60-192-713-641, [email protected]
A Genève:Mrinalini Santhanam, +41763815006,[email protected]
La situation climatique fait des ravages en Asie-Pacifique, provoquant des inondations incessantes, des maladies et des chaleurs mortelles.
Kuala Lumpur/Dhaka/Beijing, 10 août 2023 - Les pays de la région Asie-Pacifique sont frappés par de multiples catastrophes qui font des ravages dans la région et les analystes du climat attribuent cette situation à un phénomène appelé El Niño. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) exhorte les autorités et les organisations humanitaires à se préparer à des catastrophes multiples frappant simultanément, avec plus d'intensité.
Ces derniers mois, l'IFRC a débloqué huit allocations du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) pour des événements liés au climat : trois pour la dengue au Bangladesh, au Népal et au Sri Lanka, trois pour des inondations en Mongolie, au Pakistan et en Afghanistan, une pour un cyclone tropical au Bangladesh et une pour une vague de froid en Mongolie.
Bien que l'impact total du phénomène soit attendu entre septembre de cette année et mars de l'année prochaine, de nombreuses régions d'Asie et du Pacifique sont déjà confrontées à de multiples dangers, qui indiquent tous une détérioration de la situation climatique.
Au Bangladesh, les infections par la dengue ont envahi le pays et près de 30 000 nouveaux cas ont été recensés cette année, soit près de cinq fois plus que l'année dernière. De plus, les experts locaux en santé publique confirment que de nombreuses personnes sont infectées par plusieurs types de dengue, ce qui complique le traitement.
Sanjeev Kafley, Chef de délégation de l'IFRC pour le Bangladesh déclare:
«Nous travaillons en étroite collaboration avec la Société du Croissant-Rouge du Bangladesh et les autorités sanitaires pour lutter contre la situation. Dans les 85 quartiers les plus touchés par la dengue dans les villes de Dhaka, Chattogram et Barishal, nos volontaires se concentrent sur la sensibilisation et les efforts de prévention. Nous progressons dans l'acquisition de kits de dépistage pour nos autorités sanitaires et nous soutenons la disponibilité de concentrés de plaquettes par l'intermédiaire des banques de sang du Croissant-Rouge du Bangladesh. Nous apportons notre soutien à tous les points d'intervention, qu'il s'agisse des zones de sauvetage ou des mesures de prévention».
Les efforts de mitigation du climat déployés par l'IFRC au niveau national dans différents pays visent à améliorer les systèmes de gestion de l'eau, à réduire la reproduction des moustiques, à renforcer les systèmes de surveillance et de contrôle pour suivre les épidémies et à accroître la capacité des soins de santé à gérer les cas et à fournir un traitement.
Olga Dzhumaeva, chef de la délégation de l'IFRC pour l'Asie de l'Est, déclare:
« Des pluies torrentielles et des inondations ont sévèrement frappé l'Asie de l'Est cet été. Le nord, le nord-est et certaines régions du sud de la Chine ont connu l'une des plus fortes précipitations que Pékin ait connues au cours des 140 dernières années. La capitale Oulan-Bator et 13 provinces de Mongolie, les régions centrales et de nombreuses provinces de la République de Corée, ainsi que la région de Kyushu au Japon, ont également souffert de l'impact sévère de pluies extrêmes en juillet. En conséquence, des millions de personnes en Asie de l'Est ont été fortement touchées et déplacées, et les routes, les ponts, les maisons et les infrastructures ont été très gravement endommagés, voire irréparables pour la plupart d'entre eux. Face à cette situation, nos collègues et volontaires des Sociétés nationales de Chine, du Japon, de Mongolie et de la République de Corée ont été déployés en première ligne, activant leurs interventions d'urgence, faisant tout leur possible pour évacuer les personnes piégées par les inondations et les débris, et envoyant d'urgence des articles de secours tels que des couvertures, des tentes et des lits pliants dans les zones sinistrées».
L'IFRC, les Sociétés nationales et ses partenaires estiment que nous devons également nous concentrer sur le renforcement de la résilience en tenant compte de la nature, de l'anticipation, de l'adaptation et de l'atténuation. L'action précoce ou anticipative, par exemple, par laquelle des fonds sont alloués de manière proactive sur la base des prévisions météorologiques pour soutenir les personnes à risque avant qu'une catastrophe ne se produise, est une priorité importante dans le contexte de l'augmentation rapide des risques climatiques.
Luis Rodriguez, Responsable du climat et de la résilience de l'IFRC pour l'Asie-Pacifique, déclare :
« Ces événements ont été plus intenses que d'habitude en raison des conditions de réchauffement qui prévalent, ce qui entraîne des précipitations plus importantes, déclenchant des cyclones, des pluies et des inondations. Ces facteurs climatiques influencent également fortement la dynamique des infections. L'augmentation des précipitations crée de nouveaux habitats propices aux larves ou aux virus, et l'augmentation de la température accélère le développement des insectes porteurs de virus et le temps d'incubation des virus. Les modifications importantes des températures et des précipitations dues au changement climatique favoriseront la propagation et la transmission de la maladie dans des zones actuellement considérées comme à faible risque ou exemptes de dengue. Il ne s'agit pas d'événements isolés. Ils sont liés».
En prévision d'autres phénomènes météorologiques extrêmes qui toucheront d'autres régions de l'Asie-Pacifique, les sociétés nationales et l'IFRC prennent des mesures de préparation importantes, telles que des plans d'action, des simulations et des exercices en cas de canicule, le prépositionnement de stocks de secours et d'équipements d'évacuation et de sauvetage, ainsi que des rappels urgents des procédures et des règlements pour les volontaires, le personnel et les équipes techniques. En outre, les DREF permettent aux Sociétés nationales d'agir rapidement et efficacement, ce qui signifie que des millions de vies et de moyens de subsistance sont sauvés.
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A Kuala Lumpur:
Afrhill Rances, [email protected] , +60 19 271 3641
A Genève:
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"Les femmes et les jeunes filles sont au cœur de nos services en Afghanistan: à la fois bénéficiaires et prestataires."
Kuala Lumpur / Genève, 26 décembre 2022 - Chaque jour, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) aide des milliers de personnes en Afghanistan à faire face aux catastrophes, à la faim et à l'accès aux soins de santé. Au cœur de ces services se trouvent les femmes et les filles: à la fois bénéficiaires, créatrices et prestataires. Elles sont au centre de notre travail.
Les femmes sont les principales clientes des services de santé primaire soutenues par le Croissant-Rouge afghan. Le personnel médical féminin assure ces services en tant que médecins, infirmières, sages-femmes et travailleuses de proximité. Les femmes sont à la tête des formations professionnelles. Elles dispensent soins et soutien aux femmes démunies dans nos centres de Marastoon à travers le pays. Les femmes jouent un rôle essentiel dans la conception et le suivi des services destinés aux femmes et aux filles. Elles ne doivent pas, et ne peuvent pas être remplacées par des collègues masculins.
L'IFRC est extrêmement préoccupée par les récentes annonces de l'émirat islamique d'Afghanistan,suspendant l'accès des femmes à l'enseignement supérieur et au travail dans les organisations non gouvernementales nationales et internationales.
La manière dont ces annonces s'appliqueront à l'IFRC n'est pas encore claire. Nous restons attachés à la diversité des genres, à nos collègues de genre féminin et à la continuité des services impliquant des collègues féminines. C'est ainsi que nous atteignons les communautés et les personnes les plus vulnérables à travers le pays. Nous représenterons cet engagement auprès des autorités.
Cependant, quel que soit l'effet direct de ces annonces sur notre travail, une telle exclusion est dévastatrice pour le pays à court et à long terme. Son impact sur ceux qui ont besoin de services humanitaires sera effroyable.
Nous demandons instamment aux autorités de prendre en compte cet impact et de trouver des solutions permettant la continuité de l'aide vitale à travers l'Afghanistan, dans l'intérêt des femmes et des filles, et de tous les Afghans.
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
Afrhill Rances, +60 19 271 3641
[email protected]
Rachel Punitha, +60 19 791 3830,
[email protected]
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lance un cri d’alarme : pas question de céder à la lassitude au moment où la famine s’étend dans le monde
Genève, 13 septembre 2022, (CICR/IFRC) – Les feux de détresse clignotent dangereusement: conflits armés, urgences climatiques, difficultés économiques et obstacles politiques font que la famine s’étend un peu partout à travers le monde. Sans une action d’urgence et immédiate, la misère dans laquelle vivent des millions de personnes ne peut que s’aggraver.
Si l’on veut sortir de l’engrenage des crises à répétition, il faut apporter des améliorations systémiques, notamment investir dans une production vivrière adaptée au climat dans les régions touchées par un conflit, et dans des mécanismes d’aide fiables aux populations isolées, victimes de pénuries alimentaires et de la flambée des prix. Voilà en substance ce que disent la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le conflit armé international en Ukraine a fortement ébranlé les systèmes mondiaux d’approvisionnement alimentaire et compromis les récoltes futures dans de nombreux pays à cause de ses conséquences sur l’accès aux engrais. L’importance d’accélérer les exportations de céréales en application de l’Initiative céréalière de la mer Noire ne saurait être surestimée. La quantité de céréales parvenant aux populations vulnérables d’Afrique de l’Est est encore très insuffisante.
Si les situations de famine font les gros titres des journaux, la crise risque fort d’induire un sentiment de lassitude. Pourtant, l’ampleur et l’énormité des besoins a quelque chose d’effrayant en ce moment. Plus de 140 millions de personnes sont en état d’insécurité alimentaire sévère à cause des conflits et de l’instabilité, à un moment où le changement climatique et la précarité économique laissent présager un accroissement des besoins alimentaires dans les prochains mois.
C’est maintenant qu’il faut faire preuve de volonté politique et débloquer des ressources. Sans elles, de nombreuses personnes mourront et les souffrances dureront des années. Une intervention d’urgence ne mettra pas fin à elle seule à ces faminesUne action concertée et des stratégies à long terme sont les seuls moyens de sortir de cet engrenage.
Tout en répondant aux besoins d’urgence, il est essentiel de jeter les bases de la résilience. Gouvernements, secteurs privés, organisations d’aide humanitaire et de développement doivent redoubler d’efforts et financer des plans pour préserver à long terme la sécurité alimentaire, les moyens d’existence et la résilience.
Des mesures diverses s’imposent. Il importe notamment d’investir dans le renforcement des systèmes alimentaires et des acteurs locaux pour asseoir la sécurité alimentaire et économique sur des bases durables. Il faut notamment anticiper et fonder son action en faveur de la sécurité alimentaire sur des prévisions et une analyse des risques.
Francesco Rocca, Président de l'IFRCa déclaré:
«Près de 25 pays d’Afrique traversent la pire crise alimentaire qu’ils aient connue depuis des décennies. Quelque 22 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique se débattent avec la famine, qui est la résultante de divers facteurs tels que la sécheresse, les inondations, les conséquences économiques du Covid-19, les conflits, et même l’invasion des criquets pèlerins. Derrière ces chiffres ahurissants, ce sont des êtres humains en chair et en os – des hommes, des femmes et des enfants – qui se battent chaque jour contre la faim et la mort. Et l’on s’attend à ce que la situation se dégrade encore en 2023. Pourtant, une action rapide permettrait de sauver de nombreuses vies. Il faut agir d’urgence, et massivement, pour accroître l’aide dont dépend la vie de millions de personnes et pour s’attaquer résolument aux causes profondes de cette crise en prenant des engagements à long terme».
L'IFRC et ses membres – des équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge présentes dans pratiquement tous les coins du monde – font parvenir de l’aide aux communautés isolées. De l’argent en espèces est distribué aux familles pour leur permettre de se nourrir, de se soigner et de subvenir à d’autres besoins urgents. Au Nigéria, les volontaires de la Croix-Rouge veillent d’abord à la nutrition des femmes enceintes ou allaitantes, dont dépend la santé des enfants à naître ou déjà nés. À Madagascar, les volontaires remettent en état les ressources en terres et en eau en luttant contre l’érosion, en construisant des points d’eau et font porter leurs efforts sur l’irrigation, ainsi que sur d’autres moyens traditionnels de lutte contre la faim tels que la surveillance nutritionnelle.
Peter Maurer, Président du CICR, a déclaré:
«Le conflit est une cause majeure de la faim. La violence empêche les cultivateurs de semer et de récolter. Les sanctions et blocus font obstacle aux livraisons de vivres aux plus vulnérables. Mon souhait est de voir la résilience imbriquée dans l’action humanitaire, afin que les populations souffrent moins lorsque la violence et le changement climatique bouleversent leur vie. Il ne suffira pas d’enchaîner les solutions de fortune dans les années à venir.»
Le CICR a aidé cette année près d’un million de personnes du sud et du centre de la Somalie à acheter de quoi se nourrir pendant un mois en distribuant de l’argent liquide à plus de 150000ménages. Un programme similaire au Nigéria a porté secours à 675000 personnes, tandis que 250000 personnes ont reçu des intrants adaptés au climat pour leur permettre de remettre en route la production agricole. Le CICR s’attache à renforcer la résilience par le biais des semences, des outils et des soins au bétail pour que les habitants puissent mieux absorber les chocs à répétition. Et ses équipes médicales tiennent des centres de stabilisation dans des pays comme la Somalie, où les enfants reçoivent des soins et une nutrition spécialisés.
Un peu partout à travers le monde, des populations se débattent avec les plus grandes difficultés. Voici un bref aperçu de certaines des régions en détresse:
En Afrique subsaharienne: Un enfant de moins de cinq ans sur trois souffre de sous-alimentation chronique et de rachitisme, tandis que deux femmes en âge de procréer sur cinq sont anémiées du fait d’un régime alimentaire trop pauvre. La majorité des gens en Afrique subsaharienne vivent avec moins de 1,90 dollar par jour.
En Afghanistan: Trente ans de conflit armé, combinés à l’effondrement de l’économie qui réduit les possibilités d’emploi et à une crise bancaire massive, ont des effets dévastateurs sur le pouvoir d’achat des familles afghanes. Plus de la moitié de la population du pays – 24 millions – a besoin d’aide. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se réjouit de toute mesure destinée à alléger les effets des sanctions économiques. Mais, vu la gravité de la crise humanitaire, il faut aussi apporter des solutions à long terme, veiller notamment à ce que reprennent les projets et les investissements des États et des organismes de développement dans les infrastructures essentielles.
Au Pakistan: Les récentes inondations ont provoqué des pertes estimées à 12 milliards de dollars. Si l’insécurité alimentaire, qui touchait 43% de la population, était alarmante avant cette dernière catastrophe, il faut s’attendre maintenant à une augmentation sensible de la population menacée par la famine. Quelque 78000 kilomètres carrés de cultures sont sous l’eau. Environ 65% de la base alimentaire du pays – des cultures comme le riz et le blé – ont été détruits et le nombre de têtes de bétail tuées est estimé à plus de 733000. Les inondations auront également des répercussions néfastes sur l’approvisionnement alimentaire du pays voisin, l’Afghanistan.
En Somalie: Le nombre des enfants malnutris ayant besoin de soins a quintuplé. Le mois dernier, le Bay Regional Hospital de Baidoa a admis 466 enfants, contre 82 en août 2021. Les enfants hospitalisés meurent s’ils ne reçoivent pas l’alimentation spécialisée dont ils ont besoin.
En Syrie: Les taux de l’insécurité alimentaire ont grimpé de plus de 50% depuis 2019. Aujourd’hui, les deux tiers de la population syrienne – soit 12,4 sur 18 millions – ne peuvent pas subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens. Les effets combinés de plus de dix ans de conflit et des sanctions ont réduit à néant le pouvoir d’achat de la population. Les prix des denrées alimentaires ont quintuplé au cours des deux dernières années.
Au Yémen: La plupart des Yéménites doivent se contenter d’un repas par jour. L’an dernier, l’insécurité alimentaire touchait 53% de la population yéménite. Cette année, ce pourcentage est passé à 63%, ce qui représente quelque 19 millions de personnes. Les acteurs de l’aide ont été contraints de réduire leur assistance alimentaire, faute de fonds. De ce fait, quelque 5 millions de personnes reçoivent maintenant moins de la moitié de ce qu’il faudrait pour couvrir leurs besoins nutritionnels journaliers.
Note à l’intention des rédactions
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A l'IFRC Tommaso Della Longa, [email protected], +41 79 708 43 67
A l'IFRCJenelle Eli, [email protected], +41 79 935 97 40 Au CICRCrystal Wells, [email protected], +41 79 642 80 56
Au CICRJason Straziuso- [email protected], +41 79 949 35 12
Matériel audiovisuel disponible:
Photos sur la Corne de l’Afrique et b-roll
Photos sur les inondations au Pakistan et b-roll
Photos sur le programme de distribution d’argent liquide en Somalie et b-roll
Chocs climatiques au Kenya (b-roll)
Afghanistan : Les crises incessantes conduisent des millions de personnes au point de rupture
Kuala Lumpur/Kaboul/Genève, le 15 août - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) renouvelle son appel à une solidarité mondiale croissante envers le peuple afghan, qui continue de faire face à d'immenses besoins humanitaires.
Des crises simultanées dans le pays ont causé les pires souffrances de ces dernières générations.
Un cocktail de catastrophes et de crises s'abat sur le pays depuis plus d'un an maintenant, de nouveaux chocs aggravant des conditions déjà désastreuses. Fin juin, un tremblement de terre a frappé le sud-est de l'Afghanistan, tuant plus de 1 000 personnes et détruisant ou endommageant les maisons de 60 000 ménages, les laissant exposés aux éléments. De juillet à août, les pluies hors saison ont provoqué des inondations qui ont emporté les moyens de subsistance et aggravé les besoins humanitaires dans plus de 20 provinces.
Mawlawi Mutiul Haq Khales, président par intérim du Croissant-Rouge afghan, a déclaré :
« Les douze derniers mois ont été extrêmement difficiles pour notre peuple. Les difficultés économiques, exacerbées par les restrictions d'accès aux revenus liées aux sanctions, ont fait peser une pression supplémentaire sur des millions de personnes qui étaient déjà confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, à la pauvreté et à de nombreux autres chocs.
Nous, au Croissant-Rouge afghan, avons intensifié nos opérations d'intervention dans toutes les provinces et notre vaste réseau de volontaires continue de fournir une assistance qui constitue une véritable bouée de sauvetage, en particulier pour les personnes exclues de l'aide la plus élémentaire, notamment les veuves et leurs enfants.
« Les contributions de nos partenaires locaux et internationaux ont été essentielles, et nous leur en sommes vraiment reconnaissants. Nous demandons un soutien continu car des millions de nos concitoyens dépendront d'interventions humanitaires à long terme pour satisfaire leurs besoins les plus élémentaires.»
Avec le soutien de l'IFRC et d'autres partenaires, la réponse du Croissant-Rouge afghan a permis jusqu'à présent de fournir une aide alimentaire à plus de 150 000 ménages et de distribuer de l'argent à au moins 15 000 autres. Ses plus de 140 établissements de santé, parmi lesquels des équipes sanitaires mobiles, continuent également à fournir des services de santé primaire, notamment des vaccinations de routine, dans tout le pays.
L'aide humanitaire doit être soutenue.
Necephor Mghendi, chef de la délégation de l'IFRC en Afghanistan, a déclaré :
«Le peuple afghan ne peut être oublié. Il s'agit désormais de l'une des pires crises humanitaires au monde, avec plus de 20 millions de personnes qui ont encore besoin d'une aide urgente.»
« En tant que plus grand réseau humanitaire du monde, nous répondons de nombreuses façons pour aider les communautés vulnérables. L'IFRC continue de soutenir le Croissant-Rouge afghan dans ses efforts humanitaires, mais la succession de crises et de catastrophes conduit des millions de personnes au point de rupture, d'où un besoin humanitaire massif qui exerce une pression immense sur la disponibilité des ressources.
« L'hiver approche, et nous craignons que des vies soient perdues si nous n'agissons pas suffisamment tôt pour alléger les conditions de vie des personnes dont les capacités d'adaptation sont affaiblies par des chocs multiples.»
L'IFRC et le Croissant-Rouge afghan renforcent leur préparation à un hiver potentiellement rude, qui s'abattra sur le pays dans quelques mois. La plus grande préoccupation concerne les zones de haute altitude où les températures risquent fort de descendre en dessous de moins 10 degrés. L'achat de vêtements d'hiver, de bottes d'hiver, de couvertures thermiques, de poêles et d'autres articles essentiels est en cours.
Pour soutenir le Croissant-Rouge afghan, l'IFRC a lancé un appel de 90 millions de francs suisses à la communauté internationale afin de fournir une aide humanitaire d'urgence à plus d'un million de personnes touchées par des crises multiples. La préparation à l'hiver constitue un élément essentiel de ce plan.
Pour organiser une interview, obtenir l'accès à des documents audiovisuels ou obtenir de plus amples informations, contactez :
Bureau de l'Asie-Pacifique: Rachel Punitha, +60-197-913-830, [email protected]
Bureau de l'Asie-Pacifique: Joe Cropp, +61 491 743 089, [email protected]
Un tremblement de terre meurtrier frappe l'Afghanistan déjà en proie à la crise
Le Croissant-Rouge afghan, en collaboration avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), s'est mobilisé pour venir en aide aux communautés touchées par le séisme meurtrier de magnitude 5,9 qui a frappé la région du sud-est de l'Afghanistan tôt le matin du mercredi 22 juin.
Selon les premières informations, au moins 1000 personnes ont été tuées, et le nombre de victimes devrait augmenter au fur et à mesure que les secouristes atteignent les villages les plus durement touchés, où les habitants restent prisonniers des décombres. Les districts éloignés des provinces de Khost et de Paktika ont été les plus touchés.
Le personnel et les volontaires du Croissant-Rouge afghan issus des communautés touchées ont été parmi les premiers à intervenir, aux côtés des autorités locales et d'autres organisations humanitaires. Des équipes supplémentaires ont été déployées depuis Kaboul et les provinces voisines afin d'accélérer l'acheminement de l'aide.
De plus, les denrées alimentaires, les articles non alimentaires et les médicaments qui étaient en stock ont été redirigés vers les zones les plus durement touchées par le séisme afin de répondre aux besoins immédiats.
Dr Mohammad Nabi Burhan, Secrétaire Général du Croissant-rouge Afghan a déclaré :
"Ce dernier tremblement de terre est une nouvelle tragédie horrible pour l'Afghanistan, comme s'il n'y en avait pas assez. Il a frappé dans un contexte sinistre où plus de 50 % de notre population a un besoin urgent d'aide humanitaire en raison d'une combinaison de crises catastrophiques."
“Il est déchirant de voir une telle souffrance humaine parmi des personnes qui luttaient déjà pour se remettre des effets de décennies de conflit, de sécheresse grave, d'inondations et de difficultés économiques extrêmes, entre autres chocs."
Des camions du Croissant-Rouge afghan transportant des articles de secours et des médicaments ainsi que des ambulances ont été envoyés dans les zones touchées. Ils viendront compléter les équipes sanitaires mobiles qui étaient déjà opérationnelles à Paktika, dont certaines ont été réorientées pour répondre aux besoins immédiats résultant du tremblement de terre.
Necephor Mghendi, Chef de délégation de l'IFRC pour l'Afghanistan, a déclaré:
"Les intervenants et les institutions locales ont joué un rôle essentiel en sauvant la vie de milliers de personnes qui, autrement, seraient encore piégées dans les décombres. Le renforcement de la capacité de préparation locale est le moyen le plus sûr et le plus rapide d'apporter une réponse efficace."
"Nous n'avons que récemment révisé notre appel d'urgence afin d'accroître l'aide d'urgence, les services de santé et l'aide au relèvement dans presque toutes les provinces d'Afghanistan qui sont aux prises avec un cocktail de crises humanitaires catastrophiques. À la suite du séisme meurtrier, nous allons devoir intensifier encore nos opérations à Khost et Paktika."
L'IFRC a débloqué 750 000 francs suisses de son Fonds d'urgence pour les secours en cas de catastrophe (DREF) afin de soutenir une réponse rapide du Croissant-Rouge afghan. Un soutien mondial et une solidarité accrus sont nécessaires pour fournir une aide humanitaire.
Dans le cadre de son soutien continu, l'IFRC lance un appel urgent à la communauté internationale pour 90 millions de francs suisses afin d'aider le Croissant-Rouge afghan à fournir des secours d'urgence, des services de santé et une aide au relèvement à plus d'un million de personnes dans les provinces frappées par des crises multiples. Ce montant comprend 10 millions de francs suisses supplémentaires pour répondre aux besoins engendrés par le tremblement de terre.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, veuillez contacter:
AGenève: Benoit Matsha-Carpentier, Directeur par intérim du département Communication, Mob: +41 (0)79 213 24 13, Email: [email protected]
EnAsia/Pacific: Rachel Punitha, Manager par intérim de la Communication, Mob: +60 19 791 3830, Email: [email protected]
Afghanistan: La faim et la pauvreté augmentent tandis que la sécheresse persiste
Kuala Lumpur/Kaboul/Genève, le 17 juin - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un soutien mondial plus important afin d'endiguer la spirale de la faim en Afghanistan, alors que l'une des pires crises humanitaires au monde menace des millions de personnes.
La chaleur intense de l'été et la faiblesse de la saison des pluies au printemps ont en effet sonné le glas d'une récolte significative dans le pays.
Dans un contexte de pauvreté croissante, 70 % des ménages ne sont pas en mesure de répondre aux besoins alimentaires et non alimentaires de base, avec des effets particulièrement dévastateurs pour les foyers dirigés par des veuves, des personnes âgées, des personnes vivant avec un handicap et des enfants. On estime à 3 millions le nombre d'enfants exposés à la malnutrition et sensibles à des maladies telles que la diarrhée aqueuse aiguë et la rougeole en raison d'une immunité affaiblie.
Des milliers de personnes ont dû mendier dans les rues, les prix des produits de première nécessité ayant grimpé en flèche en raison de la baisse des envois de fonds, de l'effondrement de l'économie et de l'augmentation de la pauvreté.
Le Dr Mohammad Nabi Burhan, secrétaire général du Croissant-Rouge afghan, a déclaré :
"Il s'agit de l'une des pires crises humanitaires que j'ai vues en Afghanistan, en plus de 30 ans de travail d'aide humanitaire. Il est effrayant de voir l'ampleur de la faim et la résurgence de la pauvreté que nous nous sommes tant efforcés d'éradiquer.
"C'est particulièrement inquiétant pour les Afghans des zones rurales et reculées, où certaines des communautés les plus pauvres du pays sont confrontées à un dénuement généralisé et à des niveaux de malnutrition très élevés après que leurs récoltes ont échoué ou que leur bétail a péri.
"Le manque de nourriture ne devrait pas être une cause de décès en Afghanistan. Il faut un effort international concerté pour poursuivre l'aide humanitaire essentielle dans tout le pays, afin de sauver des vies."
Le Croissant-Rouge afghan intensifie son opération d'intervention en utilisant les fonds disponibles, en donnant la priorité immédiate aux distributions de nourriture et d'argent et en fournissant des services de santé par l'intermédiaire de plus de 140 établissements de santé dans tout le pays. Toutefois, les derniers rapports montrent qu'une aide beaucoup plus importante sera nécessaire.
Necephor Mghendi, chef de la délégation de l'IFRC en Afghanistan, a déclaré :
"Les difficultés économiques croissantes sont un coup dur pour les familles afghanes qui tentent de faire face à l'une des pires sécheresses et crises alimentaires qu'elles aient jamais connues, laissant les enfants mal nourris et beaucoup plus vulnérables aux maladies évitables.
"En plus de fournir une aide cruciale aux personnes qui luttent contre la sécheresse et la faim, il convient de soutenir les interventions visant à rétablir les moyens de subsistance afin de permettre aux gens de retrouver des revenus.
"Il est également nécessaire d'investir dans les institutions locales qui fournissent des services vitaux dans les villes comme dans les zones reculées. Il est prouvé que des institutions dotées de personnel local et fonctionnant bien aident les plus vulnérables, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées, dans tous les coins de l'Afghanistan."
As part of this ongoing support, the IFRC is urgently appealing to the international community for 80 million Swiss francs to support the Afghan Red Crescent to deliver emergency relief, health services and recovery assistance to more than 1 million people in the provinces hit by multiple crises.
Dans le cadre de ce soutien continu, l'IFRC lance un appel urgent à la communauté internationale pour 80 millions de francs suisses afin de soutenir le Croissant-Rouge afghan dans la fourniture des secours d'urgence, des services de santé et une aide au relèvement à plus d'un million de personnes dans les provinces frappées par des crises multiples.
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Afghanistan: Les pénuries alimentaires s'aggravent alors que les champs de printemps restent vides
Kuala Lumpur/Kaboul/Genève, le 22 mars - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) exprime de sérieuses craintes pour des millions d'Afghans et des communautés agricoles alors que les champs restent vides des récoltes annuelles de printemps.
En raison de la sécheresse persistante, la superficie ensemencée en blé d'hiver est bien inférieure à la moyenne. Les rapports de terrain indiquent que la moitié des terres normalement ensemencées en blé étaient en jachère à la fin de la période de semis en décembre. La faim s'aggrave en Afghanistan, 95 % de la population n'ayant pas assez à manger chaque jour, selon les Nations unies.
Les quelques cultures qui ont été plantées risquent d'être confrontées à des conditions difficiles, La Nina devant apporter des conditions plus sèches que la normale dans les mois à venir, prolongeant la grave sécheresse pour une deuxième année.
Mawlawi Mutiul Haq Khales, Le Président du Croissant-Rouge afghan, déclare:
"Des millions de familles dépendent de l'agriculture, mais elles ont déjà perdu les récoltes de l'année dernière à cause de la grave sécheresse, ce qui les prive de céréales pour passer l'hiver rigoureux ou de graines à semer dans les champs.
"Sans semences dans le sol, il n'y aura pas de récolte au printemps et en été, ce qui crée un risque réel de famine dans tout l'Afghanistan, où près de 23 millions de personnes ne sont déjà pas en mesure de se nourrir chaque jour.
"Nous devons redoubler d'efforts pour aider ces communautés à se préparer à une deuxième année de sécheresse et de pénurie alimentaire, tout en nous efforçant de maintenir les moyens de subsistance qui sont si importants pour les familles et les communautés entières."
La crise de la sécheresse a alimenté une crise économique dans un pays où l'agriculture est essentielle aux moyens de subsistance de la population et constitue le pilier de l'économie. Plus de 70 % de la population afghane vit dans des zones rurales et environ 80 % des moyens de subsistance dépendent de l'agriculture, selon les dernières données de l'IPC sur la sécurité alimentaire en Afghanistan.
Le Croissant-Rouge afghan, soutenu par l'IFRC, travaille avec les communautés agricoles afin de disposer de sources d'eau plus durables, de cultures résistantes à la sécheresse et d'autres possibilités de génération de revenus pour les femmes dans les différentes régions du pays.
Johanna Arvo, Chef de Délégation par intérim de l'IFRC pour l'Afghanistan, a déclaré :
"Les ravages du changement climatique signifient que les risques et les difficultés augmentent en flèche pour les populations d'Afghanistan. Des millions de personnes ont dû faire face à deux graves sécheresses en quatre ans, provoquant des pertes de récoltes catastrophiques et des pénuries alimentaires dévastatrices.
"Les températures augmentent, ce qui entraîne une diminution de la couverture neigeuse, de la fonte des neiges et des réserves d'eau. Les précipitations deviennent plus irrégulières, décimant l'agriculture en Afghanistan.
"En plus de fournir une aide immédiate, nous devons investir beaucoup plus dans l'avenir en aidant les Afghans à établir des approvisionnements en eau plus durables et des cultures résistantes à la sécheresse, tout en soutenant la création de revenus pour les personnes les plus à risque, notamment les femmes et les personnes âgées."
Dans le cadre de ce soutien continu, l'IFRC lance un appel urgent à la communauté internationale pour obtenir plus de 65 millions de francs suisses afin d'aider le Croissant-Rouge afghan à fournir des services de santé, des secours d'urgence et une aide au relèvement à plus d'un million de personnes dans les provinces frappées par des crises multiples.
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Afghanistan : Le soutien mondial est essentiel alors que la COVID se déchaîne
Kuala Lumpur/Kaboul/Genève, le 23 février - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un soutien mondial urgent en faveur des services de santé, de dépistage, et de vaccination, afin de ralentir la propagation du COVID-19 qui se répand dans toutes les régions d'Afghanistan, mettant à rude épreuve le fragile système de santé du pays.
Une nouvelle vague frappe durement l'Afghanistan. Les tests sont insuffisants et l'Organisation mondiale de la santé signale que près de la moitié des échantillons testés se révèlent positifs, ce qui indique une propagation alarmante du virus.
Avec seulement 10 % de personnes entièrement vaccinées selon Our World in Data, le fragile système de santé du pays a du mal à faire face à la flambée des infections au COVID-19 après que des dizaines d'établissements de santé aient été contraints de fermer en raison du manque de médicaments, de fournitures médicales essentielles et du manque de fonds pour payer les services publics et les salaires des travailleurs de la santé.
Moins de 10 des 37 établissements de santé publics COVID-19 du pays sont encore fonctionnels, et ils ne parviennent pas à répondre à la demande.
Le Croissant-Rouge afghan intensifie ses services dans ses dispensaires à travers l'Afghanistan et à l'hôpital COVID-19 de Kaboul, tout en soutenant les efforts de vaccination à l'échelle nationale et en menant des campagnes d'information sur la prévention de la propagation de la maladie.
Mawlawi Mutiul Haq Khales, président par intérim du Croissant-Rouge afghan, a déclaré :
«Alors que le nombre d'infections par le COVID-19 augmente des villes aux coins reculés du pays, la communauté internationale doit mettre tout en oeuvre afin de soutenir les soins de santé, les tests et autres services essentiels avant qu'il ne soit trop tard pour le peuple afghan.
«Il est vital d'augmenter le nombre d'établissements de santé fonctionnels pour le COVID-19 afin de réduire la pression sur les quelques hôpitaux qui fonctionnent.»
Les sanctions internationales ont entraîné la suppression de centaines de millions de dollars d'aide étrangère, pourtant essentielle au maintien du système de santé du pays, et ont notamment forcé la fermeture de dizaines d'établissements de gestion des cas COVID-19.
Pour aggraver la crise sanitaire, une épidémie de rougeole a infecté des milliers de personnes et tué des dizaines de personnes rien que le mois dernier en Afghanistan.
Necephor Mghendi, chef de la délégation de l'IFRC en Afghanistan, a déclaré :
«L'épidémie de rougeole est alarmante car l'Afghanistan est au milieu de l'une des pires sécheresses et crises alimentaires depuis des décennies, laissant les enfants mal nourris et bien plus vulnérables à cette maladie hautement contagieuse.
«Il est crucial pour nous de porter secours aux communautés qui luttent contre les crises multiples et la grande famine, tout en investissant de toute urgence dans les institutions locales qui fournissent des services de base vitaux, notamment le dépistage, le traitement et la vaccination contre le COVID-19.
«Les programmes de santé communautaire dotés de personnel local et un système de santé publique qui fonctionne bien sont des moyens éprouvés d'aider les plus vulnérables dans les communautés à travers l'Afghanistan.»
Dans le cadre de ce soutien continu, l'IFRC lance un appel urgent à la communauté internationale pour obtenir plus de 65 millions de francs suisses afin d'aider le Croissant-Rouge afghan à fournir des services de santé, des secours d'urgence et une aide pour le relèvement à plus d'un million de personnes dans les provinces frappées par des crises multiples.
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Afghanistan: Crises humanitaires
L'Afghanistan subit les effets conjugués de décennies de conflit, d'une grave sécheresse, de l'insécurité alimentaire, de catastrophes liées au climat, de tremblements de terre, d'inondations, de déplacements de population et de lacunes dans les services de santé. Cet appel d'urgence révisé vise à obtenir 90 millions de francs suisses, contre 36 millions de francs suisses en août 2021, afin d'intensifier la réponse humanitaire du Croissant-Rouge afghan aux multiples crises humanitaires qui frappent l'Afghanistan.Les fonds collectés permettent à l'IFRC de soutenir leCroissant-Rouge afghan afin qu'il puisse apporter assistance et soutien à 1 000 000 de personnes dans les 34 provinces.
Croissant-Rouge afghan