Le Fonds de l'impératrice Shôken annonce la 103e distribution de fonds pour soutenir des projets dans 17 pays
La Commission mixte du Fonds de l'Impératrice Shoken a annoncé une nouvelle distribution de fonds d'un montant total de 485 597 francs suisses pour soutenir des projets gérés par des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans 17 pays. La commission est administrée par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Les projets soutenus couvrent un large éventail de sujets, notamment la jeunesse, les premiers secours et le sauvetage, la préparation aux catastrophes, la diffusion des idéaux humanitaires, les services de transfusion sanguine et le développement des Sociétés nationales.Les pays où les projets sont mis en œuvre sont l'Algérie, l'État plurinational de Bolivie, le Chili, la Colombie, le Kirghizistan, le Liban, le Lesotho, la Lituanie, le Mali, Malte, la Mauritanie, le Monténégro, le Nigeria, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Rwanda, l'Afrique du Sud et le Vanuatu.Le Fonds de l'Impératrice Shoken a reçu 60 demandes en 2023 pour la 103e distribution de revenus, ce qui représente le plus grand nombre de demandes jamais reçues, couvrant un large éventail de projets humanitaires menés par des Sociétés nationales dans le monde entier.Si la qualité des demandes soumises augmente chaque année grâce à divers supports d'apprentissage, elles présentent également des propositions plus innovantes, ce qui confirme la nécessité pour le Fonds de l'Impératrice Shoken de soutenir l'innovation/l'expérimentation et l'apprentissage au sein des Sociétés nationales.Avec une valeur totale de plus de 14 millions de francs suisses, le Fonds de l'Impératrice Shoken soutient des projets menés par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui profitent aux communautés qu'elles servent de différentes manières. La première subvention a été accordée en 1921 pour aider cinq Sociétés nationales européennes à lutter contre la propagation de la tuberculose.Depuis lors, plus de 16 millions de francs suisses ont été alloués à 172 Sociétés nationales. Les subventions sont annoncées chaque année le 11 avril, date anniversaire de la mort de Sa Majesté l'impératrice Shôken.De plus en plus, le Fonds de l'Impératrice Shoken encourage les approches nouvelles et innovantes susceptibles de générer des enseignements et des idées qui profiteront aux Sociétés nationales et au Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans son ensemble.Les subventions de 2024Le Fonds de l'Imprératrice Shoken continue d'encourager les nouvelles approches en mettant l'accent sur l'innovation et l'apprentissage. Pour la deuxième année consécutive, les Sociétés nationales incubent et testent leurs solutions innovantes et expérimentent une multitude d'idées et d'approches.En utilisant une méthodologie pilote, les lauréats peuvent aussi potentiellement développer et mettre en œuvre leurs initiatives avec le soutien d'autres sources de financement à la suite de leur projet pilote du Fonds de l'Impératrice Shoken. Dans cette catégorie, les détails des initiatives sélectionnées et de leurs initiatives respectives sont présentés ci-dessous.Au ChiliL'amélioration de la santé sexuelle et reproductive des populations est un domaine d'activité très important. Au Chili, le taux de transmission d'infections sexuellement transmissibles et de grossesses non désirées est très élevé. La Croix-Rouge chilienne prévoit d'utiliser les fonds pour mettre en œuvre des projets axés sur l'éducation et la sensibilisation du public à l'intention des jeunes et, ce faisant, contribuer à réduire le nombre d'infections sexuellement transmissibles et de grossesses non désirées.En ColombieEn Colombie comme ailleurs, l'accès à des services de santé physique et mentale abordables et en temps voulu peut s'avérer difficile pour de nombreuses personnes. La Croix-Rouge colombienne prévoit de mettre à l'essai une couverture médicale annuelle plus rapide et moins chère pour les familles mal desservies. Ce faisant, la Croix-Rouge sera mieux positionnée en tant que prestataire de services de santé et générera des fonds qu'elle pourra réinvestir dans son travail humanitaire.Au LibanLa reprise des hostilités entre Israël et le Hamas et d'autres groupes armés dans la bande de Gaza a eu un impact profond sur les populations des pays voisins, notamment l'Égypte, le Liban, la Jordanie et la Syrie. Au Liban, la frontière sud a été fortement touchée, entraînant le déplacement de personnes et la perte de foyers, ce qui a laissé une marque permanente sur les citoyens. C'est pourquoi la Croix-Rouge libanaise prévoit de s'attaquer, grâce à la subvention du fonds de l'impératrice aux répercussions sur les jeunes liées aux violations persistantes du droit humanitaire international, afin de leur redonner le sens de l'effort, la résilience et la foi en un changement positif. L'initiative servira de pilote pour intégrer de nouveaux outils tels que la réalité virtuelle afin d'améliorer la compréhension de certains concepts et de motiver l'engagement.Papouasie-Nouvelle-GuinéeLa Croix-Rouge de Papouasie-Nouvelle-Guinée va mettre en place une équipe d'urgence pour les jeunes afin d'aider les jeunes des communautés marginalisées et vulnérables à se prendre en charge. Les jeunes acquerront des compétences vitales qui les prépareront à faire face aux situations d'urgence, à promouvoir la santé et la sécurité et à jouer un rôle de premier plan dans le développement communautaire et la préparation aux catastrophes.Afrique du SudEn complément de l'initiative du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF), la Croix-Rouge sud-africaine utilisera sa subvention pour minimiser l'exposition et le risque d'incendie dans les quartiers informels en pilotant des solutions innovantes, notamment l'installation de détecteurs de fumée. La Croix-Rouge sud-africaine prévoit également de bénéficier de la visibilité et de l'apprentissage par les pairs comme la Croix-Rouge du Kenya, qui a réussi à minimiser ces risques dans les communautés informelles.Les autres groupes de bénéficiaires utiliseront leurs subventions pour traiter des questions liées à la jeunesse, aux premiers secours et au sauvetage, à la préparation aux catastrophes, à la diffusion d'idéaux humanitaires, aux services de transfusion sanguine et au développement des Sociétés nationales, comme suit :AlgérieLe Croissant-Rouge algérien utilisera la subvention pour développer une plateforme/application en ligne conçue en plus d'être un pôle média (collecte d'informations importantes relatives aux volontaires, aux procédures de premiers secours, aux protocoles de sauvetage d'urgence, etc.) pour servir d'outil de recrutement pour les volontaires, en facilitant les formations et l'intégration.BolivieVeiller à ce que les dirigeants de demain soient formés dans les Sociétés nationales est un sujet essentiel. Certaines Sociétés nationales comptent un très grand nombre de jeunes volontaires. La Croix-Rouge bolivienne, dont 75 % des volontaires sont des jeunes, encouragera le leadership et la participation des jeunes par le biais d'un programme de formation structuré qu'elle utilisera pour former les futurs dirigeants de sa Société nationale, et pour lequel le programme de développement des compétences en leadership de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sera utilisé. Une étude sera également entreprise pour explorer les outils et les méthodologies adaptés aux jeunes d'aujourd'hui. Le système des 100 idées de l'académie de Solférino sera étroitement lié.KirghizistanContinuer d'investir dans la formation et le perfectionnement des volontaires est très important pour de nombreuses raisons, notamment pour assurer leur motivation. La Société du Croissant-Rouge du Kirghizistan prévoit de créer un studio où les volontaires de la Société nationale seront formés au codage, au développement web, à la vidéo et au podcasting, qu'ils utiliseront à leur tour pour former d'autres volontaires.LesothoLe Lesotho a été touché par des impacts sévères du changement climatique tels que les sécheresses, les tempêtes de grêle, les tempêtes de neige, les fortes pluies et les gelées précoces. Il est donc nécessaire de mettre en place un système d'alerte précoce efficace. La Croix-Rouge du Lesotho utilisera la subvention pour atteindre la majorité de la population grâce à un système d'alerte précoce mobile connecté au centre d'urgence. Avant l'utilisation officielle du système d'alerte précoce, un exercice de simulation sera effectué auprès des principaux bénéficiaires. Les enseignements tirés de cet exercice de simulation seront ensuite intégrés dans le système global.LituanieAfin d'améliorer l'accès des malvoyants à des possibilités d'éducation indispensables et de promouvoir l'indépendance et l'égalité entre tous, la Croix-Rouge lituanienne va piloter un jeu de société en braille, qui permettra d'acquérir des compétences pratiques et utiles dans la vie quotidienne (par exemple, les interventions d'urgence et les premiers secours).MaliFace aux défis liés aux accidents domestiques et aux urgences médicales, la Croix-Rouge du Mali entend utiliser la subvention pour sensibiliser et former les jeunes aux premiers secours à l'aide de méthodes innovantes. Par exemple, certaines des approches qui seront testées compareront différents groupes formés afin de mesurer le niveau d'assimilation.MalteL'autonomisation des jeunes au sein de la Croix-Rouge de Malte, comme dans toutes les sociétés nationales, est un besoin constant. Un projet pilote sera mis en place pour confier à des jeunes défavorisés et vulnérables la responsabilité d'activités nautiques récréatives.MauritanieGrâce à la subvention, le Croissant-Rouge mauritanien renforcera les capacités de préparation et de réponse des communautés aux crises alimentaires et nutritionnelles dans les zones agro-pastorales de Mauritanie en intégrant le système national d'alerte précoce.MonténégroAu Monténégro, le don de sang se heurte à des difficultés considérables. La Croix-Rouge du Monténégro s'engage à développer une communauté de don de sang résiliente, connectée et réactive en se concentrant sur l'engagement des jeunes, la reconnaissance des donneurs et les événements communautaires.NigériaAfin de réduire les défis liés aux impacts du changement climatique au Nigéria, la Société de la Croix-Rouge du Nigéria utilisera la subvention pour se concentrer sur l'action climatique menée par les jeunes afin de sensibiliser les communautés.RwandaLa subvention permettra de combler les lacunes critiques en matière de connaissance des premiers secours et de préparation aux interventions d'urgence au sein des communautés rwandaises, en se concentrant particulièrement sur les clubs de jeunes dans les écoles et les volontaires de la Société de la Croix-Rouge rwandaise.VanuatuEn intégrant des considérations relatives à la violence basée sur le genre dans la formation, les outils et les cadres de travail au niveau communautaire, la Croix-Rouge de Vanuatu vise à amplifier les efforts de lutte contre la violence basée sur le genre dans les situations d'urgence dans les provinces ciblées.Fonds de l'impératrice Shôken et apprentissageLe fonds de l'Impératrice Shôken s'efforce constamment de tirer des enseignements des projets mis en œuvre au profit de l'ensemble du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.La théorie du changement pour le fonds de l'Impératrice Shôken est en cours d'étude afin de mieux comprendre les facteurs clés de succès pour que l'innovation prospère dans les Sociétés nationales. L'un des domaines qui sera renforcé sera le soutien à l'innovation et à l'apprentissage pour compléter les fonds reçus par une Société nationale. Cette approche de soutien à l'innovation et à l'apprentissage sera développée et pilotée avec les bénéficiaires de la 103e distribution.L'approche repose sur l'hypothèse suivante. Grâce aux subventions du fonds, les bénéficiaires disposent du temps et des ressources nécessaires pour expérimenter. L'expérimentation est une excellente occasion d'apprendre, et si les résultats de l'apprentissage sont correctement saisis, partagés et utilisés, l'expérimentation valait l'investissement, et les expériences d'innovation positives favorisent les cultures d'innovation.Le soutien à l'innovation et à l'apprentissage sera léger et devrait se concentrer sur les points suivants :Fournir des cadres autour de l'expérimentation et de la collecte d'informations sur l'apprentissage.Organiser un atelier initial au cours duquel les cadres sont présentés et la discussion est facilitée entre les lauréats.Fournir un soutien supplémentaire à l'apprentissage sous la forme de communautés de pratique, de dossiers de connaissances et de groupes d'apprentissage.Organiser un atelier de clôture au cours duquel l'apprentissage est partagé et consolidé au profit des lauréats et de l'ensemble du réseau de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.Apprenez-en plus sur le fonds de l'impératrice Shôken.
Gaza : Une famille de volontaires qui aide les autres tout en faisant face aux dures réalités du conflit
« Je me lève tôt, à sept heures du matin, pour répondre aux besoins de la famille, puis je me rends au marché voisin, qui se trouve à un kilomètre de là. J'y cherche de quoi nourrir mes enfants affamés.»C'est ainsi que commence une journée typique pour Youssef Khoder, volontaire du Croissant-Rouge palestinien dans le nord de la bande de Gaza. Youssef est issu d'une famille de volontaires. Sa mère est infirmière en obstétrique, ses frères Mahmoud et Ibrahim sont également infirmiers.« Nous travaillons au point médical du Croissant-Rouge palestinien à Jabalia depuis sa création», explique-t-il. «Nous avons été déplacés et avons dû nous rendre dans un centre d'hébergement, mais la situation a changé et nous sommes retournés chez nous. »Après avoir acheté de la nourriture au marché, Youssef et sa femme allument un feu pour préparer les repas de leurs jeunes enfants. La fille aînée, Ayloul, a 6 ans, Mohammed 4 ans et Ghaith 2 ans. Mohammed a 4 ans et Ghaith 2 ans. Ensuite, Youssef part rejoindre ses frères au point médical de Jabalia.« Nous marchons 2 kilomètres aller-retour chaque jour pour atteindre le point médical où nous sommes volontaires», explique-t-il. « Nous faisons notre travail parce que c'est notre devoir humanitaire, en continuant à servir notre peuple dans le nord de la bande de Gaza.»Un point essentiel pour la santé communautaire en période de conflitLe point médical consiste en une grande tente, à l'intérieur de laquelle se trouvent une douzaine de brancards ou de lits d'hôpitaux roulants. Le poste médical de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, est resté opérationnel et a fourni des services médicaux et sanitaires à des milliers de personnes touchées, même lorsque les principaux hôpitaux étaient hors service ; il continue de fournir des services malgré la pénurie de médicaments.Pendant que ses frères s'occupent des patients, Youssef prend des photos pour documenter le travail de ses collègues du Croissant-Rouge palestinien. Il s'agit d'un rôle important pour documenter les besoins humanitaires et rendre compte au monde de ce que fait le Croissant-Rouge pour tenter de répondre à ces besoins.Cette tâche n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît. Avec les coupures de courant et les infrastructures de communication endommagées, le simple fait d'envoyer les photos au siège n'est pas si simple.« Après la prière de l'après-midi, je marche un kilomètre jusqu'à un endroit en altitude pour capter un signal et avoir accès à Internet. Je passe une demi-heure à envoyer des fichiers à l'administration avant de retourner au point médical. Nous passons une heure avec nos collègues avant de repartir, en nous arrêtant parfois au marché pour acheter de la nourriture pour le suhoor et pour le lendemain. Mais la nourriture est rare et les prix sont très élevés ».Pendant le Ramadan, tout cela se faisait en jeûnant du lever au coucher du soleil. Après le travail, ils rentraient chez eux avant de rompre le jeûne (iftar). «Ma famille et moi nous asseyons ensemble. Je romps le jeûne avec eux, je fais la prière du Maghrib, je prends le thé, puis je retourne à pied au point médical. Je travaille quelques heures avant de rentrer tard à la maison.Concernant la pénurie de nourriture, c'est comme si nous jeûnions depuis 6 mois, ce n'est pas seulement pendant le Ramadan.Nous continuons à travailler avec encore plus de détermination qu'avant, et nous prions pour rester en mesure de servir la population, et pour que les jours sombres de Gaza s'achèvent bientôt».
Yémen : Lorsqu'un conflit s'accompagne d'une catastrophe ou d'une maladie, l'aide en espèces peut sauver des vies.
Dans le village de Khanfar, dans le gouvernorat d'Abyan au Yémen, Khamisa, 62 ans, vit avec sa fille et les enfants de cette dernière. Les deux femmes parviennent à peine à subvenir aux besoins quotidiens de la famille. Que se passera-t-il maintenant que la maladie vient s'ajouter à leur lutte quotidienne pour survivre ?
«Le conflit a accentué nos souffrances en tant que femmes, car nous n'avions pas de soutien de famille, et le conflit nous a laissées sur un nouveau chemin de survie, où nous avons dû faire face seules à notre douleur et à notre souffrance», a déclaré Mme Khamisa.
Le Yémen est depuis longtemps l'un des pays les plus pauvres du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, et se trouve aujourd'hui au cœur de l'une des pires crises humanitaires au monde. Le pays est aujourd'hui confronté à la plus grande situation d'urgence en matière de sécurité alimentaire au monde, avec 20 millions de personnes - 66 % de la population du pays - ayant besoin d'une aide humanitaire. En proie à un conflit depuis le début de l'année 2015, les combats ont dévasté son économie, entraînant une grave insécurité alimentaire et la destruction d'infrastructures essentielles.
Les catastrophes naturelles ont aggravé la crise, la dernière en date étant le cyclone tropical Tej, qui a récemment touché terre sur la côte sud du gouvernorat d'Al Mahrah, entraînant le déplacement de plus de 27 000 personnes.
La poursuite du conflit ne signifie pas pour autant que les autres maladies chroniques connaissent une pause. Dans le cas de Khamisa, il s'agit d'un cancer.
«Avant que je ne tombe malade, nous consacrions notre temps à la lutte quotidienne pour assurer les besoins essentiels de la vie», explique-t-elle. «Par la suite, d'autres défis sont apparus. La peur et l'anxiété permanentes ont défini ma vie et celle de ma fille, notamment en raison de la difficulté d'obtenir de l'argent pour les examens médicaux nécessaires afin de découvrir la cause de ma maladie.»
Quand même la nourriture n'est pas la plus grande priorité
Le cas de Khamisa nous montre que la lutte quotidienne pour trouver de la nourriture et des boissons n'est peut-être pas une priorité pour certaines personnes, leur principale priorité étant d'obtenir des médicaments pour rester en vie. Il y a peu d'endroits où les gens peuvent chercher de l'aide, car presque tous les services de base disponibles dans le pays se sont effondrés.
Khamisa et d'autres personnes comme elle considèrent l'aide en espèces (offerte par le Croissant-Rouge du Yémen en partenariat avec l'IFRC, le CICR et la Croix-Rouge britannique) comme une véritable bouée de sauvetage. Elle donne à Khamisa un peu d'espoir et l'aide à se rendre rapidement à l'hôpital, ce qu'elle doit malheureusement faire régulièrement.
Elle s'attache désormais à assurer sa propre survie pour soutenir sa fille unique. «Notre combat ne s'arrêtera jamais», ajoute-t-elle. «Notre combat n'est pas seulement lié aux efforts continus pour fournir de la nourriture et de l'eau, mais aussi à la lutte contre des maladies soudaines en l'absence des soins de santé nécessaires et d'un soutien suffisant.»
Le pouvoir du choix
Ahmed, 39 ans, vit également à Khanfar avec sa sœur et ses six enfants. Il travaillait comme ouvrier journalier pour subvenir aux besoins alimentaires de sa famille et couvrir d'autres besoins médicaux et éducatifs. Mais après qu'Ahmed a souffert d'une maladie cardiaque, sa situation s'est progressivement détériorée.
Devenu chômeur, il a dépensé toutes ses économies pour s'assurer que sa famille ait assez à manger, mais ce qu'il économisait grâce à son travail ne suffisait pas à couvrir les besoins de sa famille. Ahmed nous a raconté qu'il y avait des jours où il se couchait le ventre vide afin d'économiser un peu de nourriture pour leurs enfants.
Depuis la première distribution d'argent, Ahmed a déclaré qu'il avait pu soigner sa maladie et recouvrer la santé, et après la deuxième distribution d'argent, il a pu ouvrir une épicerie qui est maintenant une source permanente de revenus.
«Je pense qu'il est préférable que l'aide soit apportée en espèces plutôt qu'en matériel», a déclaré Ahmed. «L'argent que j'ai reçu m'a aidé à recouvrer la santé et, en même temps, il a sauvé ma source de revenus.»
Déclaration des membres du conseil de direction de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Nous, les membres du Conseil de direction de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale), exprimons notre profonde inquiétude face à la situation humanitaire engendrée par l’escalade dramatique des hostilités en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Cette crise a fait un nombre tragique et désolant de victimes, y compris les personnes tuées et blessées à l’hôpital baptiste Al-Ahli à Gaza, et constitue une source d’immenses souffrances et de dévastation pour tous les civils. Nous avons le devoir moral de prendre la parole en leur nom.
Nous sommes profondément choqués et horrifiés par les besoins humanitaires croissants et les pertes humaines de plus en plus nombreuses. Cette situation souligne l'importance cruciale de l'accès à tous les civils, y compris ceux qui sont retenus en otage. Nous demandons instamment à toutes les parties concernées de donner la priorité à la sécurité et au bien-être des civils et de s'engager à garantir un accès rapide, sûr et sans entrave, y compris l'ouverture du poste frontière de Rafah, pour que les organisations humanitaires puissent fournir l'aide humanitaire essentielle et assurer la protection.
Nous insistons vivement sur l’impératif humanitaire de protéger tous les civils. Nous appelons à la protection des institutions essentielles, des hôpitaux et des écoles, ainsi que des infrastructures et des véhicules vitaux, tels que les réseaux d’approvisionnement en eau et en électricité et les ambulances, qui doivent rester fonctionnels, afin de garantir le bien-être, la sécurité et le transport des personnes. En période de crise, ces institutions constituent également des symboles d’espoir et de stabilité. Le droit international humanitaire impose que les civils, les établissements de santé et les infrastructures civiles soient respectés et protégés en toutes circonstances.
En outre, nous appelons à garantir la sécurité et la protection des travailleurs humanitaires, en particulier des volontaires et du personnel du Croissant-Rouge palestinien et du Magen David Adom d’Israël. Leur engagement à fournir une aide essentielle et des soins médicaux aux personnes touchées par la crise est inestimable, et leur résilience exceptionnelle. Ils doivent être protégés et bénéficier d’un accès sûr et sans entrave afin de pouvoir mener à bien leur action cruciale sans crainte d’être blessés. Leur dévouement sans faille reflète l’esprit d’humanité et de compassion inhérent à la famille de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
Nous sommes profondément attristés par le décès tragique de trois volontaires et membres du personnel du Magen David Adom d’Israël et de quatre volontaires du Croissant-Rouge palestinien. Leur détermination à se rendre dans des zones difficiles d’accès et souvent dangereuses pour aider les personnes en détresse est l’illustration même des idéaux les plus élevés de l’humanité. Leur héritage restera pour nous tous une source d’inspiration.
En tant que membres du Conseil de direction de la Fédération internationale, nous appelons tous ensemble à déployer une action urgente face à la crise humanitaire qui se déroule de manière dramatique sous nos yeux. Nous espérons que des efforts concertés permettront de trouver une solution politique durable pour alléger les souffrances des populations en Israël et dans les territoires palestiniens occupés et pour trouver un chemin vers la paix.
La nécessité d’une paix et d’une stabilité durables n’a jamais été aussi grande.
L'IFRC est horrifiée et consternée par la perte de vies humaines à l'hôpital du nord de Gaza.
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) est horrifiée et consternée par les événements tragiques qui se sont déroulés à l'hôpital Al Ahli Arab dans le nord de Gaza dans la soirée du 17 octobre 2023. Les hôpitaux sont des lieux d'aide et de refuge ; ils doivent être protégés à tout prix. Il ne s'agit pas seulement d'une obligation morale, mais aussi d'un impératif juridique. Les hôpitaux doivent être des sanctuaires pour tous, où le personnel soignant et les civils peuvent trouver sécurité et soins.
Les dirigeants de l'IFRC réagissent
Jagan Chapagain, Secrétaire Général de l'IFRC, a exprimé sa profonde inquiétude en déclarant
«Je suis horrifié et consterné par ce qui s'est passé à l'hôpital Al Ahli à Gaza. Les hôpitaux sont des lieux d'aide et de refuge. Ils doivent être protégés. C'est un impératif moral et juridique.»
Jagan Chapagain
Secrétaire Général, IFRC
Francesco Rocca, président de l'IFRC, partage sa consternation
«Horrifiée par ce qui s'est passé à l'hôpital Al Ahli Arab à Gaza. L'hôpital était rempli de patients et de personnes en quête de protection. Les civils, le personnel de santé et les installations sont protégés par le droit international humanitaire. Même la guerre a des règles ! »
Francesco Rocca
Président, IFRC
Appel à l'humanité
La crise humanitaire à Gaza est catastrophique. Alors que les hôpitaux sont débordés et que les médicaments s'épuisent, le carburant, l'eau et la nourriture manquent. Nous exhortons tout le monde à faire preuve de retenue, à respecter le droit humanitaire et à protéger les civils. Nous ne saurions trop insister sur ce point. Les vies civiles doivent être protégées. Les hôpitaux, les médecins et les infirmières doivent également être protégés.
Autres déclarations
Nous avons publié une déclaration conjointe de Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC, et de Robert Mardini, Directeur général du CICR, sur l'escalade des hostilités en Israël et à Gaza le 14 octobre 2023. Lire la déclaration conjointe.
Nous sommes également dévastés de confirmer la mort de sept membres de notre réseau en raison des hostilités armées en Israël et dans la bande de Gaza. Lire la déclaration publiée le 11 octobre 2023 (le nombre était de cinq au moment de la déclaration).
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Champions du changement : Le club des pères de la Croix-Rouge togolaise lutte pour les droits des femmes
Au cœur de la capitale du Togo, Lomé, un groupe d'hommes est en train de réécrire le récit de leur communauté. Ils sont membres du Club des pères de Togblékopé et ont pour mission de devenir les défenseurs des femmes.
Créé par la Croix-Rouge togolaise en 2013, le Club des pères vise à lutter contre les attitudes et les comportements néfastes qui freinent les progrès des femmes dans le pays.
Tout a commencé lorsque la Croix-Rouge togolaise a découvert que de nombreuses femmes enceintes à Lomé n'avaient pas accès aux services de santé dont elles avaient besoin - dans certains cas parce qu'elles n'en avaient pas les moyens, mais dans d'autres cas parce que leurs partenaires masculins ne les laissaient tout simplement pas faire.
Des volontaires ont donc créé le Club des pères pour réunir les hommes de la communauté et les aider à comprendre pourquoi il est important de respecter et de défendre les droits et les besoins des femmes.
Dix ans plus tard, les membres sont désormais surnommés les «Papas Champions» et défendent fièrement la santé reproductive des femmes, s'attaquent aux violences basées sur le genre et servent de modèles aux autres hommes de leur communauté.
Sama Abdou Rahime Arabiou, volontaire de la Croix-Rouge togolaise et président du club des pères de Togblékopé, est la force motrice de l'initiative et son cœur est plein de compassion. Il est convaincu que les femmes font partie intégrante du bien-être de chaque communauté et qu'elles méritent de vivre aussi librement et heureusement que les hommes.
La première priorité du Club des pères était la santé reproductive. Traditionnellement, les femmes togolaises n'ont qu'un accès limité aux informations sur le planning familial et les services de santé reproductive. Les papas champions se sont donc rendus dans leur communauté pour partager avec les hommes et les femmes des informations fiables sur la santé.
«Nous faisons de la sensibilisation en porte-à-porte. Nous parlons aux hommes des avantages de l'allaitement et d'autres activités liées à la santé », explique Sama.
Les femmes de Togblékopé disent avoir constaté une grande différence chez leurs partenaires et dans l'attitude de la communauté à l'égard des femmes, grâce aux Papa Champions.
«Avant, certaines femmes ne pouvaient rien faire. Elles ne faisaient rien et restaient toujours à la maison. Mais grâce à nos réunions, leurs maris les ont laissées démarrer des activités. Ils accompagnent maintenant leurs femmes à l'hôpital pour la consultation prénatale en vue de l'accouchement », explique Azoumi Boukari, mère de famille de Togblékopé et membre d'un club local de mères créé par la Croix-Rouge togolaise.
Les Papas Champions sont également très actifs dans la lutte contre le problème omniprésent des violences basées sur le genre. Ils organisent souvent des ateliers pour les hommes sur la compréhension du consentement et le respect des limites imposées aux femmes.
Ils patrouillent également dans leur quartier pour veiller à ce que les femmes puissent se promener en toute sécurité sans craindre d'être harcelées, intervenant dès qu'ils voient une femme en détresse et donnant un exemple positif aux jeunes générations.
«Depuis que ce club a été créé dans notre communauté, j'ai vu beaucoup de changements chez mon mari... Ils [les papas champions] ont apporté de la joie dans nos foyers», ajoute Mme Azoumi.
Le club des pères de Togblékopé a prouvé que les hommes peuvent, et doivent, être de puissants alliés dans la lutte pour les droits des femmes et l'égalité des sexes.
Non seulement ils ont amélioré la vie des femmes de leur communauté, mais ils ont également créé un précédent pour une société plus équitable au Togo, dans laquelle être un «champion» pour les femmes n'est plus remarquable, c'est la norme.
Tremblement de terre au Maroc: Des histoires déchirantes émergent de Tamaloukte
Lorsque le tremblement de terre de magnitude 6,8 a frappé le Maroc tard dans la nuit du 8 septembre, Saïd n'était pas en ville et n'était pas chez lui, dans la petite ville rurale de Tamaloukte, proche de l'épicentre du tremblement de terre.
Il s'est immédiatement précipité pour rentrer à la maison en traversant les décombres et les débris des bâtiments effondrés qui inondent maintenant les routes environnantes.
En arrivant chez lui, il a découvert les restes de sa maison, à peine reconnaissable et presque entièrement détruite par le tremblement de terre.
Alors qu'il se précipitait chez lui, Mohamed, le père de Saïd, a tenté désespérément de sauver ses trois petits-enfants qui se trouvaient à l'intérieur. Mais, tragiquement, deux des trois enfants de Saïd - sa fille de 11 ans, Asma, et son fils de 5 ans, Ibrahim - n'ont pas survécu.
«Je dormais chez moi lorsque le tremblement de terre a frappé. On m'a dit que ma deuxième maison [où se trouvaient les petits-enfants] s'était effondrée, alors je me suis précipité pour sauver mes petits-enfants, mais je les ai trouvés sous les décombres, incapables de réagir. Le toit s'est effondré alors qu'ils étaient à l'intérieur», explique Mohamed.
Asma et Ibrahim sont deux des 47 victimes qui ont perdus la vie à Tamaloukte lors du tremblement de terre.
Le Croissant-Rouge marocain, avec le soutien du Croissant-Rouge du Qatar, offre à la famille de Saïd un soutien psychosocial vital pour l'aider à surmonter l'immense perte qu'elle a subie.
Des volontaires ont également fourni à la famille de Saïd une tente, des couvertures chaudes, plusieurs matelas et des vêtements pour faire face aux premières conséquences de la catastrophe.
Cette aide n'est que la première étape de ce qui sera probablement un long et difficile chemin vers le relèvement.
Behind every stat or number in this crisis, there is a story: stories of lost loved ones, neighbours, friends. Stories of futures, stolen in an instant, and of broken homes.
Through our Morocco earthquake emergency appeal, the IFRC network is supporting the Moroccan Red Crescent to be there for families like Said’s now, and long into the future.
While we cannot replace what he has lost, we will do everything we can to help Said and his family rebuild their lives.
Derrière chaque statistique ou chiffre de cette crise, il y a une histoire : des histoires d'êtres chers, de voisins, d'amis perdus. Des histoires d'avenir, volées en un instant, et de foyers brisés.
Par le biais de notre appel d'urgence pour le tremblement de terre au Maroc, le réseau de l'IFRC soutient le Croissant-Rouge marocain afin qu'il soit présent pour les familles comme celle de Said, maintenant et pour longtemps.
Bien que nous ne puissions pas remplacer ce qu'il a perdu, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider Saïd et sa famille à reconstruire leur vie.
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Pour soutenir les personnes qui, comme Said, ont tout perdu à cause du tremblement de terre, faites un don à notre appel de fonds pour le tremblement de terre au Maroc maintenant.
Incendies à Maui: La Croix-Rouge offre abri et réconfort aux victimes
Les incendies les plus meurtriers des 100 dernières années à Hawaï ont causé d'énormes dégâts sur l'île de Maui, forçant des milliers de personnes à fuir leur maison et faisant plus de 100 victimes.
Depuis le début des incendies, les secouristes de la Croix-Rouge s'occupent des familles 24 heures sur 24, leur fournissant un endroit sûr où séjourner, de la nourriture et bien plus encore.
Dans un communiqué publié sur son site Internet, la Croix-Rouge américaine fait état de ce qui suit :
« La Croix-Rouge travaille en étroite collaboration avec les équipes de gestion des situations d'urgence des États et des municipalités pour commencer à transférer les personnes des abris d'urgence vers les hôtels. Les abris d'urgence deviendront des centres de services polyvalents où les gens pourront avoir accès à des repas chauds, à des fournitures de secours, à des services de santé, de santé mentale et de soins spirituels, à une aide pour retrouver leurs proches et à une assistance en matière de gestion des dossiers.
«La Croix-Rouge aidait déjà les personnes avant le début des incendies et sera présente dans les semaines et les mois à venir pour aider les populations à se remettre de cette tragédie. En fait, la Croix-Rouge fournit une assistance humanitaire à Hawaï depuis 1898. Se remettre d'un incendie de cette ampleur prendra du temps et il faudra que toute la communauté s'unisse pour se soutenir les uns les autres» .
Apprenez-en plus et faites un don
Lisez le communiqué dans son intégralité sur le site internet de la Croix-Rouge;
Faites un don à la campagne de collecte de fonds de la Croix-Rouge américaine en faveur des personnes touchées par les incendies;
Suivez@RedCross and @HawaiiRedCrosspour les dernières mises à jour sur leurs réponses;
En savoir plus sur les incendies de forêt et sur la façon de se préparer et de se protéger.
Mise à jour sur la Croix-Rouge du Vénézuéla
L'IFRC est au courant de la décision de la Court Suprême en ce qui concerne la réorganisation de la direction et du conseil d'administration de la Croix-Rouge vénézuélienne, ainsi que des actions connexes. L'IFRC a dépêché des hauts fonctionnaires à Caracas cette semaine pour rejoindre sa délégation permanente dans le pays afin de faire face aux développements en cours ; cela se poursuivra dans le but de mieux comprendre l'étendue des risques et la capacité de continuer à fournir des services humanitaires fondés sur des principes, ainsi que le niveau d'implication du gouvernement, le cas échéant, à l'avenir.
Notre priorité est de protéger le rôle essentiel de la Croix-Rouge vénézuélienne, de ses volontaires et de son personnel dans le pays: leur action humanitaire neutre, impartiale et indépendante a été essentielle pour sauver des vies.
Nous suivons actuellement de près la situation, évaluant la meilleure façon de procéder, et nous informerons de nos prochaines étapes sur la base de cette analyse.
Toute ingérence gouvernementale dans nos sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge soulève de graves préoccupations quant à leur indépendance et à leur action humanitaire fondée sur des principes, et sera traitée avec la plus grande importance. L'IFRC dispose de ses propres mécanismes pour traiter les situations dans lesquelles une société nationale membre pourrait être considérée comme violant nos principes fondamentaux et nous encourageons les gouvernements à faciliter le mécanisme interne de l'IFRC pour traiter de telles situations.
Ensemble nous pouvons #VaincreLaChaleur
Saviez-vous que les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes, plus longues, plus chaudes et plus meurtrières en raison du changement climatique ?
Chaque année, elles exposent des millions de personnes à des maladies liées à la chaleur et en tuent des milliers d'autres.
Mais les menaces que représentent les vagues de chaleur peuvent être évitées. Et les mesures que nous pouvons prendre pour nous protéger, protéger nos amis et nos familles des chaleurs extrêmes sont simples et abordables.
Voici ce qu'il faut savoir sur les vagues de chaleur, ce que vous pouvez faire pour #VaincreLaChaleur, et quelques inspirations des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge!
Qu'est ce qu'une vague de chaleur?
Une vague de chaleur est une période prolongée de températures anormalement élevées et souvent d'une forte humidité. La définition exacte d'une vague de chaleur peut varier d'un pays à l'autre en fonction des températures et des conditions normales du climat local.
Les vagues de chaleur peuvent provoquer un choc, une déshydratation et de graves maladies liées à la chaleur. Les vagues de chaleur exposent également les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires et respiratoires chroniques à un risque élevé.
Les habitants des villes sont généralement les plus touchés par les vagues de chaleur, car les zones urbaines sont généralement plus chaudes que les campagnes environnantes.
Que dois-je faire pour me préparer à une vague de chaleur ?
Les prévisions de vagues de chaleur sont fiables dans la plupart des régions, vous avez donc généralement le temps de vous préparer ! Gardez un œil sur les prévisions météorologiques locales et n'oubliez pas les points suivants :
Buvez beaucoup d'eau, même si vous n'avez pas soif;
Évitez de vous exposer au soleil. Trouvez de l'ombre ou un endroit frais à l'intérieur lorsque c'est possible. Conseil: vous pouvez utiliser des stores ou des matériaux réfléchissants sur vos fenêtres pour empêcher la chaleur de pénétrer dans votre maison;
Portez des vêtements amples, légers et de couleur claire;
Prenez des nouvelles de votre famille, de vos amis et de vos voisins - en particulier s'ils sont âgés ou souffrants - pour vous assurer qu'ils vont bien;
Mangez suffisamment, de préférence des repas plus petits et plus fréquents;
Soyez attentif aux symptômes de la maladie due à la chaleur - essoufflement, douleurs thoraciques, confusion, faiblesse, vertiges ou crampes - et demandez une aide médicale si nécessaire.
Regardez cette courte vidéo pour en savoir plus ou visitez notre page dédiée aux vagues de chaleur pour plus de conseils.
Quelques exemples de ce que font les Sociétés nationales pour #VaincreLaChaleur.
En juin dernier, à Satmatha, au Bangladesh, des volontaires du Croissant-Rouge du Bangladesh ont installé un podium au cœur de la ville où ils ont réalisé des performances publiques créatives inspirées du thème de la chaleur à l'occasion de la Journée d'action contre la chaleur 2022.
De la poésie à la comédie, en passant par la danse et le théâtre, les volontaires ont joué de tout leur cœur - dans les dialectes locaux - pour attirer l'attention des gens et leur apprendre tout ce qu'il faut savoir sur les risques liés à la chaleur.
Leurs performances ont fait tellement de bruit qu'elles ont fait l'objet de nouvelles nationales dans la presse écrite et numérique, diffusant ainsi le message #BeatTheHeat encore plus loin! Vous pouvez visionner des extraits de leurs performances ici.
Dans la ville de Kandi, au Bengale occidental, en Inde, des volontaires de la Croix-Rouge indienne sont descendus dans la rue l'année dernière lorsque les températures sont montées en flèche.
Pendant la vague de chaleur qui a frappé la région, ils ont installé des points d'eau potable purifiée dans leur bureau, aux arrêts de bus et à l'extérieur des hôpitaux, afin que le public puisse se réhydrater dans des conditions difficiles.
En se faisant connaître avec de grands parasols colorés et des barils d'eau géants, ils ont apporté de l'ombre, des rafraîchissements et des sourires à leur communauté locale.
En Espagne, la Croix-Rouge espagnole aide depuis longtemps les communautés du pays à rester en sécurité pendant les chaleurs estivales. Les volontaires de la Croix-Rouge espagnole mènent de nombreuses actions de sensibilisation - via les médias sociaux, les appels téléphoniques et la mobilisation dans les rues - afin de donner des conseils sur la manière de rester au frais.
Ils s'intéressent également aux personnes âgées et aux personnes souffrant de maladies chroniques, qui sont particulièrement vulnérables lorsque les températures grimpent. Dans certaines régions, les volontaires se déplacent dans leurs communautés les jours de grande chaleur pour distribuer de l'eau, des éventails en papier et des casquettes.
Les chaleurs extrêmes ne mettent pas seulement la santé des gens en danger, elles peuvent aussi avoir des conséquences néfastes sur leurs moyens de subsistance. En Uruguay, cette année, des périodes prolongées de chaleur extrême et un manque de pluie ont entraîné des sécheresses qui causent d'énormes dommages à l'agriculture.
Pour aider les communautés à faire face à la situation, les volontaires de la Croix-Rouge uruguayenne ont diffusé des informations sur les moyens de se protéger et de protéger le bétail pendant les vagues de chaleur. Avec le soutien du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) de l'IFRC, ils ont également fourni de l'eau et de la crème solaire et offrent une aide financière aux familles les plus touchées. Pour en savoir plus, cliquez ici.
Des ressources utiles pour en savoir plus sur la chaleur
Guide sur la vague de chaleur en ville à l'intention des branches de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge;
Chaleur extrême : Se préparer aux vagues de chaleur du futur –un rapport conjoint de l'IFRC, du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UN OCHA);
Boîte à outils sur la chaleur - une collection d'affiches, de médias sociaux et de vidéos sur les vagues de chaleur produite par le Global Disaster Preparedness Centre (Centre mondial de préparation aux catastrophes)
Croix-Rouge hondurienne : La gentillesse brille dans les communautés locales
Il est 8 heures du matin par un dimanche paisible à Copán Ruinas, une petite ville pittoresque de l'ouest du Honduras qui fut autrefois l'une des cités les plus puissantes de l'empire maya.
Les commerçants commencent à ouvrir leurs magasins. Quelques femmes et enfants jouent sur la place principale. De nombreux habitants, coiffés de leur chapeau de cow-boy caractéristique, se rendent à leur promenade matinale.
Mais un homme se distingue par son gilet et sa casquette rouge vif. Un grand emblème de la Croix-Rouge et les mots "Cruz Roja Hondureña" (Croix-Rouge hondurienne) sont fièrement inscrits au dos. Je l'observe un moment tandis qu'il discute avec les habitants du village, qui semblent tous le saluer chaleureusement en lui serrant la main ou en le touchant du poing.
Je le rattrape, lui dis amicalement «¡Hola, amigo !» et j'apprends qu'il s'appelle Stanley. Volontaire à la Croix-Rouge depuis plus de 22 ans, il se rend à une réunion avec d'autres volontaires et employés de la région. Il m'invite à visiter l'antenne locale plus tard dans l'après-midi pour en savoir plus sur ce qu'ils font.
Et c'est ce que j'ai fait ! L'accueil n'aurait pas pu être plus chaleureux.
Au cours du déjeuner, j'ai appris que tous les participants étaient venus de toute la région pour partager leurs histoires, leurs connaissances et leurs expériences en matière de soutien aux communautés locales dans le cadre de diverses crises et de défis quotidiens.
Permettez-moi de vous parler de trois des personnes que j'ai rencontrées : Mirian, Napoleón et Loany.
Mirian
Mirian est l'heureuse présidente de la branche locale de Copán et fait du volontariat depuis plus de 10 ans. Sa branche gère les deux seules ambulances de toute la ville, ce qui signifie que lorsque quelqu'un est en difficulté, c'est son équipe qui répond à l'appel.
Elle supervise cependant bien plus que les services de santé d'urgence. Sa branche travaille beaucoup pour aider la population locale, y compris les groupes indigènes vivant dans les collines environnantes et les écoliers, à se préparer aux crises, telles que les ouragans et les inondations.
Sa branche soutient également le nombre croissant de migrants qui traversent le Honduras pour remonter vers le nord, notamment par l'intermédiaire de points de services humanitaires : des espaces stratégiquement situés où les migrants peuvent bénéficier d'un soutien sûr et fiable au cours de leur voyage.
« Je suis motivé par l'humanitarisme, en voyant à quel point la Croix-Rouge est une organisation pleine d'amour pour les autres. Que nous sommes des gens prêts à tout donner. Pour moi, c'est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée : être membre de la famille de la Croix-Rouge », déclare Mirian.
Napoleón
Napoleón est basé à San Pedro Sula, la deuxième ville du Honduras. Ancien caméraman, il est chauffeur volontaire pour la Croix-Rouge hondurienne depuis cinq ans.
Il y a quelques années, Napoleón était l'un des nombreux volontaires de la Croix-Rouge hondurienne qui ont répondu aux ouragans dévastateurs Eta et Iota qui ont ravagé la région.
Il raconte avoir conduit un gros camion de secours dans des eaux si profondes que son véhicule a failli être emporté par les flots. Malgré les conditions difficiles, il a pu atteindre et aider à sauver de nombreuses personnes bloquées, leurs biens et leurs animaux de compagnie. Il a également participé à l'énorme effort de relèvement et de reconstruction, en aidant les gens à retrouver leur vie et leur maison.
La fierté que Napoleón éprouve à faire du volontariat se lit sur son visage. Son sourire rayonne d'une oreille à l'autre lorsqu'il parle du soutien qu'il apporte à ses collègues volontaires et de la façon dont il les rassemble en temps de crise.
«J'aime être volontaire parce que je donne une partie de ma vie et que je partage mes sentiments en aidant l'humanité. On se sent bien, on est satisfait de pouvoir aider», explique Napoleón.
Loany
Loany est également basée à San Pedro Sula, mais son rôle est un peu différent. Elle n'est pas volontaire, mais employée par la Croix-Rouge hondurienne pour aider les volontaires.
Elle travaille avec les branches locales, comme celle de Copán, pour améliorer leur gouvernance, leur gestion financière et la mobilisation des ressources, afin que leurs volontaires puissent fournir de meilleurs soins et un meilleur soutien à leurs communautés.
Même si cela ne semble pas aussi impressionnant que de patauger dans les eaux de crue pour secourir des survivants, le travail de Loany n'en est pas moins important. Des branches locales fortes sont le fondement du réseau de l'IFRC. Sans elles, nous ne pouvons pas fournir le soutien rapide, efficace et local dont les communautés en crise ont réellement besoin.
Avec une année d'expérience, Loany est relativement nouvelle dans la famille de la Croix-Rouge. Je lui ai demandé ce que signifiait pour elle le fait de travailler pour la Croix-Rouge et si elle envisageait de continuer:
«Pour moi, c'est de l'amour, car vouloir bien faire les choses, vouloir aider d'autres personnes vulnérables ou en danger, nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes en tant qu'êtres humains. Maintenant que je suis entrée dans le monde de la Croix-Rouge, je ne sais pas si j'en sortirai un jour», dit-elle.
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À la fin de la réunion des volontaires, le groupe se sépare en se disant au revoir.
Je retourne sur la place principale de Copán en pensant à un mot que nous utilisons souvent dans le secteur humanitaire : «localisation».
C'est un terme de jargon. Mais que signifie-t-il vraiment ?
Je me rends compte que, pour moi, cela signifie Mirian, Napoleón et Loany: trois personnes qui travaillent dur au sein de leurs communautés locales pour rendre la vie meilleure, plus sûre et plus brillante pour ceux qui les entourent.
Et pour Stanley, c'est un homme qui arpente les mêmes rues familières depuis des années dans sa ville natale, vêtu de son gilet de la Croix-Rouge. Un homme connu, digne de confiance et respecté par sa communauté locale, qui l'accompagne dans les bons comme dans les mauvais moments.
L'urgence du choléra peut être évitée
Le monde est confronté à une recrudescence du choléra, touchant même des pays qui n'ont pas été touchés par la maladie depuis des décennies. Des années de progrès contre cette maladie ancestrale ont disparu. Bien que la situation soit sans précédent, la leçon à tirer n'est pas nouvelle: l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène sont les seules solutions durables et à long terme pour mettre fin à l'épidémie de choléra et prévenir d'autres épidémies à l'avenir.
La situation mondiale du choléra est préoccupante, mais alors que nous célébrons aujourd'hui la Journée mondiale de l'eau et que s'ouvre à New York la Conférence historique des Nations unies sur l'eau, le Groupe de travail mondial pour la lutte contre le choléra (GTFCC- Global Task Force onCholeraControl) appelle les pays et la communauté internationale à canaliser cette inquiétude vers des actions concrètes.
Premièrement, pour prévenir de futures épidémies, les pays ont besoin de systèmes de surveillance de la santé publique solides afin d'identifier et de confirmer rapidement les cas de choléra, ce qui permet d'agir immédiatement. Les pays qui connaissent des épidémies généralisées ont besoin d'un soutien immédiat pour suivre la crise actuelle et s'y attaquer. Nous ne pouvons pas résoudre un problème que nous ne voyons pas.
Deuxièmement, il faut arrêter le cycle qui nous mène d'une urgence à l'autre en investissant dans l'eau, l'hygiène et l'assainissement (EHA). Lorsqu'une épidémie de choléra se déclare, les équipes d'intervention se précipitent pour apporter du savon et des comprimés de chlore, acheminer de l'eau potable par camion et construire des latrines temporaires afin d'éviter que l'épidémie ne se propage. Si ces actions permettent incontestablement de sauver des vies, des investissements à plus long terme en faveur des infrastructure en EHA peuvent permettre de prévenir les épidémies. Partout dans le monde où le choléra a été éliminé, c'est grâce à l'amélioration de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène de base, dont l'accès est un droit de l'homme internationalement reconnu.
Passer d'une réponse d'urgence à des améliorations à long terme est plus efficace, car bien que le choléra soit un problème de santé, il s'agit avant tout d'un problème de développement.
Troisièmement, concentrer les efforts sur les points chauds du choléra. La lutte contre le choléra nécessite une approche ciblée centrée sur les points chauds - zones de santé ou districts - où se concentrent les cas de choléra. En se concentrant sur les points chauds du choléra, on fait plus que doubler le rendement des investissements dans l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène : de 4,30 à 10 dollars pour chaque dollar investi.
Quatrièmement, soutenir l'élaboration et la mise en œuvre de plans nationaux de lutte contre le choléra, y compris le budget alloué à l'eau, à l'assainissement et à l'hygiène. Ces plans nationaux définissent les actions multisectorielles nécessaires pour une prévention et un contrôle durables du choléra, y compris l'utilisation de vaccins oraux contre le choléra, en plaçant les communautés au centre.
La pauvreté, les conflits et les catastrophes continuent d'alimenter le choléra, désormais amplifié par le changement climatique. L'avenir présente de multiples défis, mais au moins pour le choléra, nous avons la réponse : l'accès à l'eau potable, à l'assainissement et à l'hygiène dans les points chauds du choléra. Des investissements urgents et ciblés nous permettront d'y parvenir.
Note aux éditeurs
Ces derniers mois, le monde a connu une résurgence du choléra. L'année dernière, pas moins de 30 pays ont connu des épidémies, et nous continuons à observer une propagation géographique inquiétante jusqu'en 2023. Des pays comme le Liban, l'Afrique du Sud et la Syrie connaissent leurs premières épidémies depuis des décennies. Ce n'est pas seulement le nombre et l'étendue des flambées qui sont préoccupants, mais aussi la gravité avec laquelle elles frappent. Le taux moyen de létalité des foyers actuels est deux fois plus élevé que le seuil cible de moins de 1 %.
Nombre de ces épidémies sont clairement liées à des événements climatiques extrêmes, qui apportent tantôt trop d'eau, tantôt trop peu, deux facteurs qui favorisent le choléra, car l'accès à l'eau est perturbé et les gens peuvent être contraints de quitter leur domicile pour s'installer dans des lieux plus temporaires et parfois surpeuplés. À l'avenir, nous pouvons nous attendre à des inondations, des sécheresses, des tempêtes et des déplacements de population plus fréquents. Outre le changement climatique, les exercices de modélisation montrent que la croissance démographique et l'urbanisation pourraient à elles seules entraîner un doublement des cas de choléra au cours des 20 prochaines années si nous n'agissons pas maintenant.
Pour plus d'informations sur l'approche multisectorielle complète de la lutte contre le choléra et de son élimination, veuillez consulter la déclaration du comité directeur du GTFCCsur la situation actuelle du choléra.
Signé par le comité de pilotage du groupe de travail mondial pour la lutte contre le choléra (GTFCC)
Son Excellence M. Hakainde Hichilema, Président de la République de Zambie et Champion de la lutte mondiale contre le choléra
Dr Frew Benson, président du comité directeur du GTFCC
Dr Christopher J. Elias, président, développement mondial, Fondation Bill & Melinda Gates
Dr Howard Zucker, directeur adjoint pour la santé mondiale, Centers for Disease Control and Prevention (CDC)
Dr Seth Berkley, Directeur général de Gavi, l'Alliance du vaccin
Jagan Chapagain, Secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC)
Dr Christos Christou, Président international, Médecins sans frontières
Catherine Russell, Directrice générale, UNICEF
Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général, Organisation mondiale de la santé
Contacts médias
Institut national zambien de santé publique
Mazyanga Liwewe,
[email protected]
BMGF
[email protected]
CDC
Erik M. Friedly, [email protected]
Gavi, the Vaccine Alliance
[email protected]
IFRC
Marie Claudet, [email protected]
MSF
Jean-Marc Jacobs, [email protected]
UNICEF
Sara Alhattab, +1 917 957 6536, [email protected]
WHO
[email protected]
Tremblements de terre en Türkiye et en Syrie : la réponse de l'IFRC à ce jour
Deux tremblements de terre dévastateurs (d'une magnitude de 7,7 et 7,6) ont frappé le sud-est de la Turquie aux premières heures du lundi 6 février 2023, suivis de plusieurs répliques. Ces tremblements de terre ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés dans la région, ainsi que dans la Syrie frontalière.
Il s'agit du plus grand tremblement de terre auquel la Turquie et la Syrie ont été confrontées depuis plus d'un siècle.
Le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge turc ont réagi immédiatement, avec des milliers de volontaires et d'employés travaillant 24 heures sur 24 pour fournir des soins vitaux.
Des mois plus tard, des millions de personnes continuent d'être affectées et déplacées et ont besoin d'abris, de services de santé et de santé mentale, d'installations sanitaires, de nourriture et d'eau.
Nos appels d'urgence
L'IFRC a lancé deux appels d'urgence pour soutenir la réponse de nos Sociétés nationales sur le terrain, avec une valeur combinée de 650 millions de francs suisses. Suivez ces liens pour en savoir plus sur chaque appel et sur les priorités de la réponse :
En Syrie200 millions de francs suisses pour soutenir le Croissant-Rouge arabe syrien
EnTürkiye: 450 millions de francs suisses pour soutenir le Croissant-Rouge turc
Faites un don
Vous pouvez utiliser les liens suivants pour faire un don en faveur de notre action dans chaque pays :
Faites un don pour soutenir notre réponse en Syrie;
Cliquez ici pour soutenir notre réponse en Turkïye
Nous vous remercions de votre précieux soutien qui nous permettra d'aider le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge turc à apporter une aide vitale.
Cliquez ici pour des informations générales sur les dons à l'IFRC.
Contacts medias
Si vous êtes journaliste et que vous souhaitez obtenir de plus amples informations ou demander une interview sur cette urgence, veuillez contacter [email protected] call+41 79 708 4367
Que font nos Sociétés nationales ?
Le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien sont tous deux au cœur de la réponse au tremblement de terre.
En Turquie, le Croissant-Rouge turc a déployé plus de 5 000 employés et volontaires dans dix provinces sinistrées, avec des stocks de nourriture et d'articles de première nécessité pour venir en aide aux blessés et aux personnes évacuées. Les équipes ont distribué plus de 300 millions de repas chauds aux personnes en plein air et dans les abris d'urgence. Pour répondre à la demande accrue de sang, le Croissant-Rouge turc a envoyé son stock national de sang dans les régions touchées et appelle la population de toute la Turquie à donner son sang.
En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien sont intervenues avec 4 000 volontaires et employés dans les zones les plus durement touchées, notamment à Hama, Alep, Lattaquié et Tartous. Grâce à leurs cliniques et à leurs unités de santé mobiles, elles ont fourni des soins et des médicaments à plus de 1.1 millions de personnes. Ils ont également distribué plus de 3,2 million d'articles d'aide humanitaire, notamment des abris, des couvertures, des matelas, des vêtements d'hiver, des produits d'hygiène, des denrées alimentaires et des produits agricoles.
Les Sociétés nationales du Croissant-Rouge turc et arabe syrien fournissent des services de santé mentale et un soutien psychosocial aux personnes qui en ont besoin afin de soulager leur détresse et de les orienter vers des services de soins de santé mentale à long terme si nécessaire.
Le tremblement de terre a suscité une immense vague de solidarité de la part du réseau de l'IFRC : des dizaines de sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier ont offert leur soutien technique. Nombre d'entre elles ont soutenu le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien en leur fournissant des articles de secours d'urgence. Près de 60 Sociétés nationales ont lancé des campagnes de collecte de fonds au niveau national.
Suivez ces comptes Twitter pour les dernières mises àjour:
@IFRC
@IFRC_Europe
@IFRC_MENA
@SYRedCrescent- Croissant-rouge arabe syrien
@RedCrescent- Croissant-rouge turc
@BirgitteEbbesen - Directrice régionale europe de l'IFRC, Birgitte Bischoff Ebbesen
@elsharkawi - Directrice du MOAN de l'IFRC, Hossam Elsharkawi
Liens utiles
Communiqué de presse du 03 mars:Türkiye et Syrie un mois après : Une bombe à retardement en matière de santé mentale
Communiqué de presse du 16 février : «Syrie et Türkiye : L'IFRC augmente sa demande de fonds d'urgence à 650 millions de francs suisses, alors que les besoins humanitaires augmentent».
Communiqué de presse du 11 février : «L'IFRC appelle à un soutien et une solidarité à long terme pour les populations de Türkiye et de Syrie»
Notre premier communiqué de presse du lundi 6 février avec une mise à jour initiale et l'annonce de nos deux appels.
Première série d'images libres de droits de nos interventions en Syrie et en Turquie dans la salle de presse de l'IFRC.
Informations générales sur les tremblements de terre et la préparation aux tremblements de terre.
Conférence des donateurs du DREF 2022 : les donateurs se sont réunis pour s'engager à soutenir davantage l'action humanitaire locale.
Les catastrophes liées au climat se produisent avec une fréquence et une intensité croissantes. Mais la grande majorité d'entre elles ne font pas la une des journaux internationaux - elles détruisent des vies, des infrastructures et des économies sans que l'on y prête attention, sans que l'on y consacre des ressources ou sans que l'on aide les personnes touchées.
À l'IFRC, nous savons que le modèle de financement mondial-local est le moyen le plus efficace et le plus rentable d'acheminer l'aide là où elle est le plus nécessaire, à la fois en prévision des catastrophes et immédiatement après leur survenue.
C'est exactement la raison pour laquelle nous avons créé notre Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes en 1985: pour que les Sociétés locales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge reçoivent rapidement des fonds et puissent soutenir les communautés en crise dans le monde entier comme nul autre.
Depuis son lancement, le DREF a financé des milliers d'interventions d'urgence dans le monde entier et aidé plus de 210 millions de personnes.
Et cette année, le DREF a évolué pour offrir encore plus d'agilité, de flexibilité et de ressources aux Sociétés nationales.
Regardez la vidéo suivante pour découvrir certaines des crises les moins connues que le DREF a soutenues en 2022.
Mais les dons destinés à ce fonds vital ne suivent pas le rythme face au nombre croissant de catastrophes d'origine climatique et à l'augmentation des besoins humanitaires.
"Compte tenu de la nécessité de répondre à des crises humanitaires complexes et fréquentes, notre ambition collective devrait être de faire évoluer le DREF afin de pouvoir répondre à ces besoins croissants." the quote text here...
Jagain Chapagain
Secrétaire Général de l'IFRC
La Conférence des donateurs du DREF 2022 visait donc à faire passer le DREF à 100 millions de francs suisses par an afin de combler ce déficit de financement - en veillant à ce que les catastrophes silencieuses fassent l'objet de réponses fortes.
Pour soutenir cet objectif, nous avons été ravis de recevoir des promesses de dons lors de la conférence de la part des gouvernements suivants :
Australie;
Canada;
République Tchèque;
France;
Allemagne;
Irlande;
Pays-bas;
Norvège;
Luxembourg;
Thaïlande;
République populaire de Chine;
Suède;
Suisse;
Royaune uni;
Etats-unis d'Amérique.
De plus, nous avons également reçu de précieuses promesses de l'Union européenne (UE) et, du secteur privé, des entreprises Splunk et White & Case.
La conférence de cette année a également présenté un mécanisme de financement innovant basé sur l'assurance que nous avons développé pour le DREF en partenariat avec Aon et le centre de protection contre les catastrophes.
Le mécanisme d'assurance vise à tirer parti des contributions des donateurs pour attirer des capitaux privés et, au final, accroître la capacité du fonds en cas de besoins accrus.
Regardez la vidéo ci-dessous et lisez ce récent article d'opinion paru dans le magazine Fortune pour en savoir plus.
Aujourd'hui plus que jamais, les communautés en première ligne du changement climatique - et dans de nombreux autres contextes d'urgence - ont besoin d'une assistance locale rapide et efficace pour se préparer et répondre aux crises.
Il est urgent que le DREF puisse suivre le rythme et aider les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à être là pour les communautés quand elles en ont le plus besoin.
Nous sommes reconnaissants de la participation de tous les donateurs actuels et nouveaux à la Conférence des donateurs du DREF 2022.
Pour plus d'informations sur le DREF ou la conférence des donateurs:
Visitez cette page dans notre site internet
TéléchargezLe plan annuel 2022 du DREFetAmbition stratégique du DREF 2021-2025.
Ou vous pouvez contacter:
Florent Del Pinto (Manager, Centre des opérations d'urgence) [email protected]
Ivana Mrdja (Manager, Partenaires de la société nationale et du gouvernement) [email protected]
Crise de la faim au Kenya: Les voix de la sécheresse
Le Kenya est l'un des nombreux pays d'Afrique subsaharienne qui connaissent actuellement l'une des crises alimentaires les plus alarmantes depuis des décennies.
En raison d'une grave sécheresse, due à l'échec de quatre saisons des pluies consécutives, des millions de personnes dans le pays sont confrontées à la faim et à la soif.
Mais la sécheresse n'est pas le seul problème. L'inflation élevée, les catastrophes climatiques, les conflits et les déplacements ne sont que quelques-uns des autres facteurs locaux et mondiaux qui mettent gravement en danger la vie des gens dans tout le pays.
En raison de la crise de la faim, nous constatons également une augmentation du nombre de mariages d'enfants, une hausse du taux d'abandon scolaire et une escalade des conflits, les populations essayant de s'en sortir et d'accéder aux précieuses ressources.
La Croix-Rouge du Kenya, soutenue par l'IFRC, aide les communautés touchées à protéger leurs vies et leurs moyens de subsistance pendant cette crise. Ses volontaires locaux distribuent de la nourriture, remettent en état des sources d'eau, effectuent des transferts d'argent et soutiennent l'alimentation de la population, touchant ainsi plus de 100 000 foyers à ce jour.
Dans cet article, nous vous présentons des personnes que nous avons soutenues et qui expliquent comment cette sécheresse historique affecte leur vie et celle de leurs familles.
Scolastica Esekon, Aukot Village, Ngaremara, Isiolo
"J'ai eu la chance d'avoir huit enfants. Maintenant qu'il fait sec et que nos bêtes sont partis ailleurs, chercher du pâturage, nous risquons de finir la journée sans nourriture. Nous avons perdu notre bétail et, en même temps, les prix ont augmenté. Je peux obtenir 200 ou 500 shillings par jour grâce aux travaux manuels, c'est suffisant pour un repas, et nous avons de nouveau faim le soir.
La vie est dure pour les femmes. Les jeunes sont partis avec les animaux pour chercher de l'herbe. Cela peut prendre plusieurs jours, puis on entend dire que des voleurs de bétail ont tué les hommes. Et certains se suicident même. L'eau a beaucoup aidé et nous pouvons remercier Dieu de nous avoir apporté des aides qui ont creusé des puits.
Lorsque je rentre du travail la nuit, je peux obtenir de l'eau à proximité. Avant, je devais marcher pendant plusieurs heures, et je pouvais rentrer à la maison sans eau, à cause des éléphants qui pouvaient nous chasser. Maintenant, ce n'est plus un problème".
Ebenyo Muya, Aukot Village, Ngaremara, Isiolo
"La sécheresse s'est abattue sur nous tous. Nous recevons de l'aide, mais elle n'arrive pas souvent et ne dure pas longtemps. Nous sommes vraiment reconnaissants pour le projet d'eau que la Croix-Rouge du Kenya nous a donné. Nous aurions également besoin de canalisations pour l'irrigation, afin de pouvoir commencer à cultiver.
Notre plus gros problème est la sécheresse. Les arbres sont secs et les animaux ont disparu. Sans l'eau de la Croix-Rouge, nous serions vraiment en difficulté. Les enfants sont faibles, et nous n'avons rien à leur donner. Certaines personnes ont encore du bétail, mais elles ne peuvent pas le vendre, car les animaux sont trop maigres.
Mon bétail de 48 vaches a été volé il y a quelques années. La sécheresse a aggravé les conflits. Je pense que l'agriculture pourrait être une bonne option pour nous. Si les enfants peuvent aller à l'école, ils seront en mesure de changer l'avenir."
Farhiya Abdi Ali, Site d'Abakaile, Garissa
"Dans le passé, la vie était normale et les affaires étaient bonnes. Nous obtenions du lait et de la viande des animaux. Maintenant, il n'y a plus de lait et les animaux sont trop maigres pour être abattus.
Mon magasin ne marche pas bien, car les gens n'ont pas d'argent pour acheter des marchandises. Les grossistes m'ont dit que je ne pouvais rien obtenir. Mais quand la Croix-Rouge est venue et a donné aux gens une aide en espèces, j'ai reçu de l'argent des gens et j'ai pu à nouveau acheter des choses.
J'ai moi-même reçu une subvention et j' ai utilisé une partie pour acheter des articles pour le magasin et pour payer les frais de scolarité de mes enfants, qui sont au lycée. La vie est meilleure maintenant et les gens sont soulagés".
Abdi Buke Tinisa, Site de Sericho , Isiolo
"La Croix-Rouge a creusé un puits pour nous, et les vaches peuvent boire, même s'il n'y a pas de pâturage ici. La sécheresse a été très grave. Avant, les animaux mangeaient et rentraient chez eux tôt le soir parce qu'ils avaient assez mangé. Maintenant, les animaux cherchent de la nourriture et restent debout toute la nuit à la recherche d'herbe. Certains restent près de l'eau et sont tués par des animaux sauvages la nuit.
Cette sécheresse a apporté avec elle beaucoup de peur. J'avais 50 vaches, mais seules 12 sont encore en vie. Je ne pense pas non plus qu'elles survivront jusqu'aux prochaines pluies, elles sont en mauvais état.
Les enfants sont généralement allés à l'école, mais maintenant le problème est celui des frais de scolarité. Nous n'avons pas toujours assez d'argent pour acheter de la nourriture pour les enfants, comment pourrions-nous avoir de l'argent pour les frais de scolarité ?".
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