Confinés et exclus? Pourquoi l’accès des migrants aux services de base est essentiel à nos activités d’intervention et de rétablissement face à la pandémie de COVID-19
Ce rapport du Laboratoire mondial des migrations de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s'appuie sur les recherches existantes concernant l'impact de COVID-19 sur les migrants en fournissant des informations supplémentaires sur les obstacles communs à l'accès aux services de base dans divers contextes migratoires - notamment pour les migrants sans papiers ou en situation irrégulière, les demandeurs d'asile et les réfugiés, les migrants autochtones, les migrants en transit, les migrants munis d'un visa ou d'un permis de séjour temporaire, les migrants qui rentrent chez eux et les personnes laissées pour compte par la pandémie. Elle explore également la mesure dans laquelle les migrants sont inclus dans les politiques et les plans de vaccination contre le virus COVID-19 dans le monde.
Apprenez-en davantage sur notre travail d'aide aux personnes en déplacement et sur notre réponse à la COVID-19.
Message sur la journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
Le 8 mai, nous commémorons la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et célébrons l'action humanitaire locale et mondiale. Cette journée est l'occasion d'honorer l'héritage d'Henry Dunant, le volontaire pionnier qui a fondé le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge il y a plus de 160 ans. Mais surtout, nous rendons hommage aux millions de volontaires et d'employés qui travaillent aux côtés des personnes ayant besoin de protection, d'assistance, de soins de santé, d'aide sociale et de solidarité.Face aux conflits armés et à la violence, auxcatastrophes, auxcrisesliées au climat, auxépidémies, à l’insécurité alimentaireet auxdéplacements massifs dans certaines des situations les plus vulnérables du monde, notre engagement à aider autrui reste inébranlable. En ces temps difficiles, les emblèmes de la croix rouge et du croissant rouge que nous portons sont des symboles puissants synonymes de protection pour les personnesen détresse.Leur reconnaissance universelle est essentielle pour protéger les volontaires et les employés du monde entier dans l’exercice de leur mission vitale. Le respect d'une action humanitaire neutre et impartiale est primordial et permet à nos équipes d'accéder aux communautés les plus reculées et les plus menacées en cas de crise.Face aux nombreux défis mondiaux qui se disputent l'attention et les ressources, nous nous engageonsà mettre en lumièreet à traiter les crises oubliées dans le monde. À une époque marquée par la polarisation et la déshumanisation de divers groupes, y compris les migrants, les communautés voisines et même les secouristes, notre Mouvement renforce le principe fondamental d'humanité, en particulier là où il est le plus essentiel pour faire vivre notre humanité.Le respect du droit international humanitaire ne préserve pas seulement l'humanité des personnes touchées par les crises, il préserve notre propre humanité – aujourd'hui et demain. Respecter le droit international humanitaire s’inscrit parmi les valeurs fondamentales du Mouvement et est essentiel pour assurer le bien-être et la dignité de toutes les personnes en détresse.Les volontaires et les employés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont souvent les premiers à intervenir en cas de crise ou de catastrophe. Dans les coins les plus reculés du globe et dans les contextes les plus difficiles, nos volontaires et nos employés sont des piliers de l'espoir. Chaque jour, ils font vivre l'humanité, en apportant du réconfort aux personnes qui en ont désespérément besoin –en y payant parfois le prix le plus élevé. En cette Journéemondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, nous rendons hommage à leur service, à leur bravoure et à leur sacrifice.Au-delà des frontières et de la diversité de nos origines, l'unité de notre Mouvement réside dans notre engagement commun en faveur de l'action humanitaire. Notre travail est ancré dans les principes de neutralité, d'impartialité et d'indépendance. Même dans les moments les plus sombres, chaque acte de bonté est une lueur d'espoir qui promet des lendemains meilleurs.En ce jour, nous nous souvenons avec émotion de nos collègues décédés dans le cadre de notre mission humanitaire et nous présentons nos plus sincères condoléances à leurs proches. Nous exprimons également notre immense gratitude à tous les volontaires et employés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour leur dévouement sans faille. Continuons à travailler ensemble pour faire vivre notre humanité.Kate ForbesPrésidente de la Fédération internationaleMercedes BabéPrésidente de la Commission permanenteMirjana SpoljaricPrésidente du CICR
Les personnes touchées par les crises partout dans le monde méritent le même soutien fort que celui apporté à l'Ukraine.
Genève, 6 Avril 2022 -La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à la solidarité envers les personnes affectées par les crises partout dans le monde, alors que la réponse au conflit en Ukraine montre la voie à suivre.
Le soutien des personnes et des donateurs à travers le monde démontre ce qui est possible et illustre les bonnes pratiques essentielles dans toute crise humanitaire. Dans le même temps, les différences considérables qui existent selon le lieu où la crise se produit et les personnes qu'elle affecte ont été mises en évidence de
Le Secrétaire Général de l'IFRC, Jagan Chapagain, déclare:
“L'immense souffrance vécue par tant de personnes en Ukraine est inimaginable pour certains. Malheureusement, pour beaucoup d'autres dans le monde, la perte et la douleur ne sont que trop familières. En Syrie par exemple, 11 ans après le début du conflit, les besoins dans le pays n'ont jamais été aussi élevés. À Tonga Dans la corne de l'Afrique, des millions de personnes vivent actuellement l'une des crises alimentaires les plus dramatiques depuis des années, à l'abri des regards du monde entier. Ce ne sont là que quelques exemples. Nous appelons les donateurs et les partenaires à faire en sorte que nous puissions soutenir toutes les personnes dans le besoin, où qu'elles soient et qui qu'elles soient.”
La situation en Éthiopie, en Somalie et au Kenya est critique, car ces pays sont confrontés à une quatrième sécheresse consécutive, ainsi qu'aux conséquences du COVID-19, au conflit dans la région et à l'escalade des prix des denrées alimentaires en raison de la forte dépendance à l'égard des importations de blé d'Ukraine et de Russie. Avec 14 millions de personnes ayant actuellement besoin d'une aide alimentaire urgente - un nombre qui devrait atteindre 20 millions cette année - l'IFRC a lancé des appels d'urgence pour un total de 39 millions de francs suisses afin de fournir une assistance vitale. Cela inclut également un soutien à plus long terme pour des moyens de subsistance durables adaptés aux effets négatifs croissants du changement climatique afin de contribuer à renforcer la résilience des communautés.
Chaque jour, dans toutes les communautés du monde, les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge continuent de répondre, avec une approche impartiale fondée sur les besoins, aux personnes touchées par des crises partout dans le monde, indépendamment de leur statut, de leur nationalité, de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de tout autre critère. Alors que les Sociétés nationales travaillent d'arrache-pied pour fournir les services humanitaires nécessaires en Ukraine et dans les pays voisins, il est essentiel de continuer à se concentrer sur les autres crises et de se préparer à celles qui se produiront prochainement.
M. Chapagain a conclu en ces termes: "L'IFRC, avec son réseau de 192 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, est bien placée pour canaliser la solidarité et mobiliser le soutien nécessaire pour répondre à toutes les crises et catastrophes qui se produisent simultanément dans le monde. Mais pour être en mesure de le faire, un soutien et un financement basés sur les besoins sont essentiels".
L'IFRC a actuellement 29 appels d'urgence ouverts pour des catastrophes importantes et complexes, de l'Afghanistan à Madagascar. Pour le nombre croissant de catastrophes de moindre ampleur liées au climat, le Fonds d'urgence pour les interventions en cas de catastrophes (DREF) est le moyen le plus efficace et le plus transparent de faire parvenir les fonds directement aux acteurs humanitaires locaux. À l'heure actuelle, 42 interventions financées par le DREF sont en cours dans le monde, notamment en Éthiopie, en Palestine et en Équateur.
Contacts médias:
A Genève: Anna Tuson, +41 79 895 6924, [email protected]
A Nairobi: Euloge Ishimwe +254 731 688 613, [email protected]
A Beyrouth: Rana Cassou +336 7594 5515, [email protected]
Au Panama: Susana Arroyo +50 68 416 1771, [email protected]
A Kuala Lumpur: Antony Balmain +60 12 230 8451, [email protected]
Le record de 64 millions de francs suisses promis lors de la conférence de l'IFRC-DREF dépasse les contributions de l'année précédente.
Genève, 23 novembre 2023 : Le 17 novembre 2023, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a tenu sa conférence annuelle d'annonces de contributions à l'IFRC-DREF dans le but de se rapprocher un peu plus de son ambition stratégique en matière de financement - faire passer le Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes de l'IFRC (IFRC-DREF) à 100 millions de francs suisses d'ici à 2025.
Collectivement, les partenaires intersectoriels mondiaux, y compris les gouvernements et les entreprises du secteur privé, se sont engagés à verser plus de 64 millions de francs suisses pour soutenir l'IFRC-DREF pour 2023, battant le total de l'année dernière et le précédent record de 43 millions de francs suisses.
La conférence des donateurs de cette année a démontré qu'il existait des engagements fermes pour aider l'IFRC-DREF à accroître sa capacité à répondre rapidement aux besoins humanitaires, en particulier face à une demande croissante et à des catastrophes liées au climat de plus en plus compliquées.
Le Secrétaire Général de l'IFRC, Jagan Chapagain a déclaré:
«Cette année a été sans précédent pour l'IFRC-DREF, marquée par une ampleur et une complexité inégalées des opérations. Dans un monde de plus en plus marqué par le changement climatique, l'IFRC-DREF est particulièrement bien placée pour répondre immédiatement et efficacement à ceux qui sont dans le besoin. Il veille à ce que l'aide soit efficiente et efficace, et à ce qu'elle permette aux acteurs locaux les mieux placés de comprendre les besoins de la communauté et d'y répondre. Cela souligne la nécessité cruciale de renforcer des outils tels que l'IFRC-DREF afin d'intensifier nos efforts humanitaires.»
Les jalons de l'IFRC-DREF
Chaque année, des catastrophes de petite et moyenne ampleur se produisent en silence. Sans l'attention des médias ou la visibilité internationale, elles peuvent avoir du mal à attirer des financements. Malgré cela, l'IFRC-DREF a aidé plus de 220 millions de personnes touchées par des catastrophes depuis son lancement en 1979.
L'IFRC-DREF se distingue par son engagement à canaliser le soutien directement vers les acteurs locaux : 82% des allocations vont directement aux Sociétés nationales, ce qui permet aux Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de mener une action humanitaire locale rapide et efficace. À l'échelle mondiale, le chiffre moyen n'est que de 1,2 %.
En 2023, l'IFRC a renforcé la capacité du fonds à réagir rapidement, efficacement et de manière transparente. En partenariat avec Aon, la Lloyd's Disaster Risk Facility et le Centre pour la protection contre les catastrophes, elle a lancé l'Assurance de l'IFRC-DREF - une police d'assurance développée pour fournir un dispositif de soutien à l'IFRC-DREF dans les années extrêmes, une première dans le domaine des transferts de risques humanitaires.
En s'appuyant sur les budgets d'aide publique pour mobiliser des ressources privées et faire fructifier les contributions des donateurs, L'Assurance de l'IFRC-DREF vise à aider jusqu'à six millions de personnes supplémentaires chaque année en fournissant un financement d'urgence pouvant aller jusqu'à 20 millions de francs suisses.
Résultats de la conférence des donateurs 2023
Cette année a vu le retour de partenaires mondiaux de longue date et de soutiens de l'IFRC-DREF, ainsi que de nouveaux donateurs. La conférence a réuni plus de 70 participants représentant 35 gouvernements et le secteur privé. Au total, 23 déclarations d'engagement ont été faites au cours de la conférence. L'IFRC se félicite de l'arrivée de plusieurs nouveaux donateurs, à savoir l'Autorité du Croissant-Rouge saoudien et son gouvernement, l'engagement pluriannuel du gouvernement de la République de Corée, la première contribution du gouvernement lituanien et la contribution de Nestlé.
L'IFRC exprime sa profonde gratitude à tous les donateurs, anciens et nouveaux, et apprécie leur participation et l'annonce publique de leurs contributions lors de la conférence d'annonces de contributions de l'IFRC-DREF de cette année.
Plus d'informations:
Pour demander une interview, merci de nous écrire à l'adresse: [email protected]
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lance un cri d’alarme : pas question de céder à la lassitude au moment où la famine s’étend dans le monde
Genève, 13 septembre 2022, (CICR/IFRC) – Les feux de détresse clignotent dangereusement: conflits armés, urgences climatiques, difficultés économiques et obstacles politiques font que la famine s’étend un peu partout à travers le monde. Sans une action d’urgence et immédiate, la misère dans laquelle vivent des millions de personnes ne peut que s’aggraver.
Si l’on veut sortir de l’engrenage des crises à répétition, il faut apporter des améliorations systémiques, notamment investir dans une production vivrière adaptée au climat dans les régions touchées par un conflit, et dans des mécanismes d’aide fiables aux populations isolées, victimes de pénuries alimentaires et de la flambée des prix. Voilà en substance ce que disent la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Le conflit armé international en Ukraine a fortement ébranlé les systèmes mondiaux d’approvisionnement alimentaire et compromis les récoltes futures dans de nombreux pays à cause de ses conséquences sur l’accès aux engrais. L’importance d’accélérer les exportations de céréales en application de l’Initiative céréalière de la mer Noire ne saurait être surestimée. La quantité de céréales parvenant aux populations vulnérables d’Afrique de l’Est est encore très insuffisante.
Si les situations de famine font les gros titres des journaux, la crise risque fort d’induire un sentiment de lassitude. Pourtant, l’ampleur et l’énormité des besoins a quelque chose d’effrayant en ce moment. Plus de 140 millions de personnes sont en état d’insécurité alimentaire sévère à cause des conflits et de l’instabilité, à un moment où le changement climatique et la précarité économique laissent présager un accroissement des besoins alimentaires dans les prochains mois.
C’est maintenant qu’il faut faire preuve de volonté politique et débloquer des ressources. Sans elles, de nombreuses personnes mourront et les souffrances dureront des années. Une intervention d’urgence ne mettra pas fin à elle seule à ces faminesUne action concertée et des stratégies à long terme sont les seuls moyens de sortir de cet engrenage.
Tout en répondant aux besoins d’urgence, il est essentiel de jeter les bases de la résilience. Gouvernements, secteurs privés, organisations d’aide humanitaire et de développement doivent redoubler d’efforts et financer des plans pour préserver à long terme la sécurité alimentaire, les moyens d’existence et la résilience.
Des mesures diverses s’imposent. Il importe notamment d’investir dans le renforcement des systèmes alimentaires et des acteurs locaux pour asseoir la sécurité alimentaire et économique sur des bases durables. Il faut notamment anticiper et fonder son action en faveur de la sécurité alimentaire sur des prévisions et une analyse des risques.
Francesco Rocca, Président de l'IFRCa déclaré:
«Près de 25 pays d’Afrique traversent la pire crise alimentaire qu’ils aient connue depuis des décennies. Quelque 22 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique se débattent avec la famine, qui est la résultante de divers facteurs tels que la sécheresse, les inondations, les conséquences économiques du Covid-19, les conflits, et même l’invasion des criquets pèlerins. Derrière ces chiffres ahurissants, ce sont des êtres humains en chair et en os – des hommes, des femmes et des enfants – qui se battent chaque jour contre la faim et la mort. Et l’on s’attend à ce que la situation se dégrade encore en 2023. Pourtant, une action rapide permettrait de sauver de nombreuses vies. Il faut agir d’urgence, et massivement, pour accroître l’aide dont dépend la vie de millions de personnes et pour s’attaquer résolument aux causes profondes de cette crise en prenant des engagements à long terme».
L'IFRC et ses membres – des équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge présentes dans pratiquement tous les coins du monde – font parvenir de l’aide aux communautés isolées. De l’argent en espèces est distribué aux familles pour leur permettre de se nourrir, de se soigner et de subvenir à d’autres besoins urgents. Au Nigéria, les volontaires de la Croix-Rouge veillent d’abord à la nutrition des femmes enceintes ou allaitantes, dont dépend la santé des enfants à naître ou déjà nés. À Madagascar, les volontaires remettent en état les ressources en terres et en eau en luttant contre l’érosion, en construisant des points d’eau et font porter leurs efforts sur l’irrigation, ainsi que sur d’autres moyens traditionnels de lutte contre la faim tels que la surveillance nutritionnelle.
Peter Maurer, Président du CICR, a déclaré:
«Le conflit est une cause majeure de la faim. La violence empêche les cultivateurs de semer et de récolter. Les sanctions et blocus font obstacle aux livraisons de vivres aux plus vulnérables. Mon souhait est de voir la résilience imbriquée dans l’action humanitaire, afin que les populations souffrent moins lorsque la violence et le changement climatique bouleversent leur vie. Il ne suffira pas d’enchaîner les solutions de fortune dans les années à venir.»
Le CICR a aidé cette année près d’un million de personnes du sud et du centre de la Somalie à acheter de quoi se nourrir pendant un mois en distribuant de l’argent liquide à plus de 150000ménages. Un programme similaire au Nigéria a porté secours à 675000 personnes, tandis que 250000 personnes ont reçu des intrants adaptés au climat pour leur permettre de remettre en route la production agricole. Le CICR s’attache à renforcer la résilience par le biais des semences, des outils et des soins au bétail pour que les habitants puissent mieux absorber les chocs à répétition. Et ses équipes médicales tiennent des centres de stabilisation dans des pays comme la Somalie, où les enfants reçoivent des soins et une nutrition spécialisés.
Un peu partout à travers le monde, des populations se débattent avec les plus grandes difficultés. Voici un bref aperçu de certaines des régions en détresse:
En Afrique subsaharienne: Un enfant de moins de cinq ans sur trois souffre de sous-alimentation chronique et de rachitisme, tandis que deux femmes en âge de procréer sur cinq sont anémiées du fait d’un régime alimentaire trop pauvre. La majorité des gens en Afrique subsaharienne vivent avec moins de 1,90 dollar par jour.
En Afghanistan: Trente ans de conflit armé, combinés à l’effondrement de l’économie qui réduit les possibilités d’emploi et à une crise bancaire massive, ont des effets dévastateurs sur le pouvoir d’achat des familles afghanes. Plus de la moitié de la population du pays – 24 millions – a besoin d’aide. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se réjouit de toute mesure destinée à alléger les effets des sanctions économiques. Mais, vu la gravité de la crise humanitaire, il faut aussi apporter des solutions à long terme, veiller notamment à ce que reprennent les projets et les investissements des États et des organismes de développement dans les infrastructures essentielles.
Au Pakistan: Les récentes inondations ont provoqué des pertes estimées à 12 milliards de dollars. Si l’insécurité alimentaire, qui touchait 43% de la population, était alarmante avant cette dernière catastrophe, il faut s’attendre maintenant à une augmentation sensible de la population menacée par la famine. Quelque 78000 kilomètres carrés de cultures sont sous l’eau. Environ 65% de la base alimentaire du pays – des cultures comme le riz et le blé – ont été détruits et le nombre de têtes de bétail tuées est estimé à plus de 733000. Les inondations auront également des répercussions néfastes sur l’approvisionnement alimentaire du pays voisin, l’Afghanistan.
En Somalie: Le nombre des enfants malnutris ayant besoin de soins a quintuplé. Le mois dernier, le Bay Regional Hospital de Baidoa a admis 466 enfants, contre 82 en août 2021. Les enfants hospitalisés meurent s’ils ne reçoivent pas l’alimentation spécialisée dont ils ont besoin.
En Syrie: Les taux de l’insécurité alimentaire ont grimpé de plus de 50% depuis 2019. Aujourd’hui, les deux tiers de la population syrienne – soit 12,4 sur 18 millions – ne peuvent pas subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens. Les effets combinés de plus de dix ans de conflit et des sanctions ont réduit à néant le pouvoir d’achat de la population. Les prix des denrées alimentaires ont quintuplé au cours des deux dernières années.
Au Yémen: La plupart des Yéménites doivent se contenter d’un repas par jour. L’an dernier, l’insécurité alimentaire touchait 53% de la population yéménite. Cette année, ce pourcentage est passé à 63%, ce qui représente quelque 19 millions de personnes. Les acteurs de l’aide ont été contraints de réduire leur assistance alimentaire, faute de fonds. De ce fait, quelque 5 millions de personnes reçoivent maintenant moins de la moitié de ce qu’il faudrait pour couvrir leurs besoins nutritionnels journaliers.
Note à l’intention des rédactions
Pour de plus amples informations, prière de s’adresser aux interlocuteurs suivants:
A l'IFRC Tommaso Della Longa, [email protected], +41 79 708 43 67
A l'IFRCJenelle Eli, [email protected], +41 79 935 97 40 Au CICRCrystal Wells, [email protected], +41 79 642 80 56
Au CICRJason Straziuso- [email protected], +41 79 949 35 12
Matériel audiovisuel disponible:
Photos sur la Corne de l’Afrique et b-roll
Photos sur les inondations au Pakistan et b-roll
Photos sur le programme de distribution d’argent liquide en Somalie et b-roll
Chocs climatiques au Kenya (b-roll)
Ukraine : Deux ans après, l'IFRC met en garde contre l'augmentation de la dette qui rend l'avenir de millions de personnes instable.
Genève / Budapest / Kiev 16 février 2024 - Deux ans après l'escalade du conflit armé international entre la Russie et l'Ukraine, le coût humain est insurmontable et rien ne laisse présager la fin du conflit. Non seulement de nombreuses personnes ont perdu leurs proches, leurs maisons, leurs moyens de subsistance et leurs économies, mais des millions d'Ukrainiens se débattent dans un endettement croissant. Certains ont pu repartir à zéro, mais d'autres voient leurs besoins s'accroître à un moment où les programmes humanitaires et gouvernementaux se réduisent ou s'arrêtent complètement.Une enquête menée à la demande de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a révélé que plus de 50 % des personnes vivant en Ukraine et dans d'autres régions d'Europe ont encore des besoins urgents non satisfaits en matière d'assistance médicale, de logement et d'emploi, ce qui les oblige à s'endetter ou à accepter des emplois sous-payés, marginalisés ou dangereux. En outre, les conséquences sur la santé mentale et psychosociale sont de plus en plus lourdes.Birgitte Bischoff Ebbesen, directrice régionale de l'IFRC pour l'Europe, a déclaré:« De nombreuses personnes, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine, ont dû repartir de zéro. Pour les groupes marginalisés, comme les personnes âgées, les besoins sont encore plus grands car ils sont plus isolés et ont du mal à accéder aux services et aux opportunités de revenus. Dans un contexte d'inflation galopante et d'incertitude économique, le fait de dépendre de revenus modestes et irréguliers pendant deux ans a épuisé les économies des gens. »Dans les pays voisins, un tiers des Ukrainiens empruntent de l'argent pour survivre. Les familles peuvent consacrer plus d'un cinquième de leurs revenus au service de la dette, ce qui peut constituer un lourd fardeau et une source d'anxiété. Près de 60 % des personnes interrogées estiment que la situation générale en Ukraine constitue leur principal facteur de stress, et près de la moitié d'entre elles se disent angoissées par l'avenir incertain qui les attend, elles et leur famille.Le réseau des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de l'IFRC a permis une réponse véritablement mondiale, garantissant que 18 millions de personnes reçoivent une aide dans 60 pays. Cette aide comprend des secours immédiats, des soins de santé, un soutien psychologique et psychosocial, ainsi qu'une aide au logement. L'aide en espèces a été une bouée de sauvetage pour plus de 1,1 million de personnes en Ukraine et en Europe, leur évitant de s'endetter encore plus et les aidant à payer leur loyer, leurs soins de santé et leur éducation.En Ukraine, les combats et les bombardements sont encore une réalité quotidienne pour des millions de personnes. Les gens vivent chaque jour dans l'incertitude et le stress omniprésent. Les conditions hivernales ont rendu la situation encore plus difficile, car de nombreuses maisons sont endommagées ou détruites et l'approvisionnement en eau, en gaz et en électricité est limité. Dans les zones les plus durement touchées, les services essentiels sont difficiles d'accès et les gens sont confrontés à des pénuries de nourriture, d'eau et de médicaments. Environ 55 % de la population des oblasts les plus durement touchés ont exprimé des besoins urgents non satisfaits, 23 % seulement ayant accès à l'aide humanitaire.Le directeur général de la Croix-Rouge ukrainienne, Maksym Dotsenko, a déclaré :« Des millions de personnes ont perdu leurs proches, leurs maisons et tous leurs biens. Elles doivent recommencer leur vie à zéro. Malgré les bombardements incessants et les infrastructures endommagées, la Croix-Rouge ukrainienne a réussi à aider plus de 12 millions de personnes. Grâce au travail considérable de notre équipe, qui déploie des efforts inlassables vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, nous avons pu fournir aux plus vulnérables des produits de première nécessité, les évacuer des endroits dangereux et être présents là où notre aide est la plus nécessaire. »La Croix-Rouge ukrainienne travaille d'arrache-pied pour fournir des services d'urgence aux personnes touchées par les combats en cours, tout en soutenant les efforts de relèvement et de reconstruction dans de nombreuses régions de l'Ukraine. Elle fournit notamment des services d'aide sociale, une assistance pour les réparations domiciliaires, des prêts aux petites entreprises et une formation professionnelle qui permet aux personnes de renforcer leurs compétences et de se reconvertir dans de nouvelles carrières.« Malgré l'impact incroyable que nous et d'autres ont eu, ce n'est pas le moment de fermer les yeux. L'attention et les ressources mondiales consacrées à l'Ukraine diminuent, mais les besoins humanitaires demeurent. En investissant dans des programmes d'intégration et de réhabilitation sociales et dans des capacités locales de réponse aux urgences, notre ambition est d'aider les communautés d'Ukraine et des pays touchés à devenir plus fortes et plus résilientes qu'auparavant », a déclaré M. Ebbesen.En savoir plus sur le travail du réseau de l'IFRC : Soutenir 18 millions de personnes touchées en Ukraine et dans le monde entier.Grâce à plus de 60 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier qui ont répondu aux besoins de la population ukrainienne, le réseau de l'IFRC a aidé 18 millions de personnes à bénéficier d'une aide d'urgence au cours des deux dernières années. Le réseau a également aidé 1,8 million de personnes à bénéficier d'un soutien en matière de santé et de soins, dont 1,1 million en matière de santé mentale et de soutien psychosocial. Afin de remédier à la pénurie de logements, 2,2 millions de personnes ont bénéficié d'une aide à l'hébergement de la part des communautés d'accueil.L'assistance en espèces a été une bouée de sauvetage pour plus de 1,1 million de personnes en Ukraine et dans toute l'Europe, leur évitant de s'endetter encore plus, les aidant à payer leur loyer et leurs charges, leurs soins de santé et leurs frais d'éducation. La langue et l'intégration dans les communautés d'accueil restent un obstacle majeur. Les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge proposent des cours de langue, des groupes communautaires et des formations professionnelles, ce qui permet aux personnes déplacées de trouver plus facilement un emploi, de mieux s'intégrer dans les communautés et de devenir autonomes. S'appuyant sur ses relations avec les communautés, la Croix-Rouge ukrainienne joue un rôle clé dans la mise en place de services de réadaptation et de santé mentale. Le personnel et les volontaires proposent des services d'aide sociale, une assistance pour les réparations des maisons, des prêts aux petites entreprises et une formation professionnelle qui permet aux personnes de renforcer leurs compétences et de se reconvertir dans de nouvelles carrières.L'appel de l'IFRC pour l'Ukraine et les pays touchés présente un déficit de financement de 38 %.L'appel d'urgence de l'IFRC n'a reçu que 62 % des fonds demandés, ce qui laisse un manque important de ressources pour répondre aux besoins de plus en plus graves des populations touchées aujourd'hui. Il est essentiel d'investir à la fois dans l'aide humanitaire immédiate et dans des programmes d'intégration sociale et de réhabilitation à plus long terme pour aider les communautés en Ukraine et dans les pays touchés à devenir plus fortes et plus résilientes qu'auparavant.Liens utilesEnquête impact: https://dashboards.impact-initiatives.org/reg/longitudinal_surveys/Enquête de suivi post-distribution de l'IFRC : https://go.ifrc.org/emergencies/5854/additional-info/multi-purpose-cash-and-pdmPour plus d'informations ou pour demander une interview, merci de nous écrire à l'adresse:[email protected]À Kiev: Angela Hill, +380 50 347 8527À Budapest:Edgar Zuniga, +36 20 377 7221À Genève:Tommaso Della Longa, +41 79 708 43 67 Andrew Thomas, +41 76 367 65 87
COVID-19 et applications mobiles de « suivi de contacts » : un appel à la vigilance numérique
Balthasar Staehelin & Cécile AptelAlors que la pandémie de COVID-19 continue d'affecter tous les continents, des applications mobiles de « suivi de contacts » (« contact tracing ») sont développées dans l'objectif de freiner la propagation du virus. Le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui constitue un vaste réseau humanitaire et qui dispose d'une grande expérience dans le domaine des soins de santé, en particulier dans les situations les plus complexes, est donc naturellement directement concerné par les questionnements qui entourent ces applications de « suivi de contacts ».Dans cette note, Balthasar Staehelin, directeur de la transformation numérique et des données au CICR et Cécile Aptel, directrice du département politique, stratégies et connaissances de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, proposent une réflexion sur la nécessité d'étendre le principe humanitaire de « ne pas nuire » au domaine numérique et sur la manière d'y parvenir afin de préserver le principe d'humanité qui est le principe essentiel guidant toutes les activités humanitaires. Comment garantir qu'une application de « suivi de contacts » puisse être la plus efficace pour sauver des vies tout respectant les droits individuels et, en particulier, le droit au respect de la vie privée ?La recherche de contacts, qui s'inscrit dans une réponse sanitaire globale plus large, constitue l'un des moyens utilisés pour lutter contre la propagation du virus au sein des populations. Toutefois, le procédé habituel qui permet d'identifier manuellement les personnes qui auraient pu entrer en contact avec une personne infectée lorsqu'elle était contagieuse, est chronophage et peine à couvrir des populations entières. C'est pourquoi, afin d'intensifier la lutte contre la pandémie de COVID-19, de nouvelles technologies sont conçues et mises au point.Ces dernières semaines, le recours à des applications mobiles de « suivi de contacts » (« contact tracing ») bénéficie d'un engouement accru. Ceci suscite de vives discussions, aux confins de la santé publique, de la protection des données et du respect de la vie privée. Mais la confiance qui est placée dans cette technologie ainsi que les intérêts stratégiques et probablement économiques, sont aussi au cœur de ces discussions. Nous craignons qu'une conception ou un usage inadéquats de ces applications puissent conduire à stigmatiser, accroitre la vulnérabilité et la fragilité, la discrimination et la persécution de certaines catégories de la population et affecter leur intégrité physique et psychologique. Cette question rejoint celle, plus large, de l'utilisation responsable des technologies dans des situations, comme des réponses à des crises, où la confiance est indispensable [1].Le « suivi de contacts » (« contact tracing ») : quels peuvent en être les risques ?Dans de nombreuses situations dans lesquelles le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge intervient, il y a souvent un seul smartphone pour tous les membres de la famille. Ils peuvent laisser leur téléphone à charger dans des endroits dédiés, qui peuvent accueillir des douzaines de téléphones à la fois. De la même manière, il se peut que des gens soient dans la même pièce, mais qu'ils se protègent avec un masque ou qu'ils soient séparés par une vitre ou une cloison en plexiglas. Ainsi, d'une situation à une autre, la complexité des interactions entre les personnes et des pratiques sociales ou encore une maitrise relativement faible des outils numériques, peuvent rendre inopérantes l'utilisation d'applications spécifiques ou de technologies indispensables à leur fonctionnement (comme le Bluetooth).Dans les contextes où l'accès aux smartphones et à internet peut ne pas être suffisant pour qu'ils soient utilisés de manière optimale, l'impact d'une technologie qui repose sur la proximité des capteurs des téléphones portables pourrait être sérieusement limité. Même là où les smartphones modernes sont largement utilisés, le risque d'exclure ou de marginaliser les franges de la population les moins connectées est réel, laissant les plus vulnérables de côté, pour finalement remettre en question l'utilité même du « suivi de contacts ». Le risque que les données collectées dans le but du suivi de contacts puissent être utilisées à d'autres fins – ou qu'elles soient croisées avec d'autres données afin d'identifier et peut-être de profiler des individus –constitue une préoccupation majeure. Ce détournement de la finalité pourrait mener à une surveillance intrusive, ou à un usage commercial indésirable et non consenti. Dans des situations de conflit armé, de violences ou de catastrophes, de telles pratiques peuvent avoir de graves conséquences humanitaires. L'une ou plusieurs de ces pratiques pourraient remettre en cause la confiance que les gens accordent au « suivi de contacts », aux politiques de santé publique et à ceux qui les encouragent. Sans cette confiance, l'utilisation et l'efficacité de ces applications seraient limitées.Parallèlement, les applications de « suivi de contacts » ne sont pas à l'abri de cyberattaques ou de fuite des données, qui pourraient menacer la vie privée et la sécurité de leurs utilisateurs. Dans un monde divisé, qui se caractérise par des tensions inter-ethniques ou communautaires, ou encore par des inégalités économiques, les conséquences d'une telle menace pour la vie privée et les données personnelles seraient très préoccupantes.À quoi pourrait ressembler une application de « suivi de contacts » efficace ?Pour qu'une application de « suivi de contacts » soit un élément efficace de la réponse à la pandémie, il faut une politique de santé publique suffisamment robuste pour pouvoir mettre en place les mesures de suivi nécessaires qui doivent l'accompagner comme la possibilité de réaliser des tests appropriés et disposer d'établissements de santé pour isoler ou soigner les patients. Ceci souligne une fois encore la nécessité d'investir dans des systèmes de santé sur le long-terme.Il convient aussi d'instaurer des freins et des contrepoids pour contrôler l'efficacité du « suivi de contacts » et veiller à ce que la gestion de l'ensemble de cet écosystème soit transparente et impartiale ; un équilibre doit être trouvé entre les impératifs de santé publique et les droits individuels, notamment le droit au respect de la vie privée. Ceci n'est pas possible dans tous les pays et est encore plus difficile dans des environnements fragiles, qu'il s'agisse de conflits armés, de violences ou de catastrophes, dans lesquels les capacités et les moyens des États sont souvent sérieusement ébranlés.Pour évaluer ces éléments une fois le dispositif mis en œuvre, il est nécessaire de procéder au cas par cas et d'avoir une connaissance approfondie de chaque contexte. Il est impossible d'énumérer de façon exhaustive tous les dangers possibles ou les écueils des applications de « suivi de contacts » qui sont actuellement envisagées ou mises en place un peu partout dans le monde. Toutefois, au regard de notre pratique humanitaire et de notre particulière expérience dans le domaine de la protection des données, il convient de bien peser les avantages et les risques que présentent le « suivi de contacts ». Ces procédés devraient s'appuyer solidement sur les normes scientifiques, éthiques et juridiques les plus récentes et seules les solutions qui sont fondées sur une approche respectueuse de la « protection des données dès la conception » devraient être prises en considération.Suivre une « protection des données dès la conception » est essentielle pour garantir le respect du principe humanitaire de « ne pas nuire » ainsi que les droits et la dignité des individus concernés. Ici, la « protection des données dès la conception » repose sur une architecture décentralisée conçue pour protéger autant que possible les données sensibles sur les appareils des utilisateurs. Il convient par ailleurs de veiller à limiter les risques de détournement de données et à fixer un délai de conservation des données, afin que les dispositifs de « suivi de contacts » soient immédiatement désactivés une fois qu'ils ne sont plus utiles. Un certain nombre de protocoles de « suivi de contacts » qui ont été conçus pour aider à freiner la propagation de la COVID-19, ont déjà été analysés sous l'angle de la protection des données dans l'action humanitaire. Un des protocoles décentralisés qui a le vent en poupe est celui proposé par le DP-3T consortium, qui s'appuie sur l'initiative d'Apple et Google et qui a été adopté par la Croix-Rouge autrichienne.Conclusion : un appel à la vigilance numériqueAu fil de son histoire, le Mouvement a acquis une grande pratique dans l'évaluation tant des avantages que des risques présentés par les nouvelles technologies pour les opérations humanitaires. Aujourd'hui, confrontés à une pandémie qui menace des millions de personnes dans le monde, nous observons de nouveau les avantages que l'on peut retirer de ces nouvelles technologies et des menaces qu'elles présentent. Les applications de « suivi de contacts » pourraient constituer un vrai moyen pour maitriser la propagation du virus ; mais elles peuvent aussi soulever de gros questionnements au regard, entre autres, de la protection des données personnelles.Dans cette perspective, les États devraient apprécier si une application mobile de « suivi de contacts » peut constituer un élément adéquat, efficace, éthique et sûr pour maîtriser la pandémie de COVID-19 dans une situation inédite où il s'agit de sauver des vies. Si un État considère que c'est là une bonne solution, alors il devrait bien peser les avantages et les risques de recourir à un protocole décentralisé tel que le DP-3T, mettre en place « une protection des données dès la conception » et veiller à ce que ces moyens respectent les normes scientifiques, éthiques et juridiques les plus récentes.[1] Cette question a fait l'objet de discussions de fond lors de la dernière 33ème Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.Ce texte a été initialement publié en anglais sur le blog Law and Policy.
100 jours de crise: S'enfuir de chez soi, retrouver la joie
Nous avions déjà mis nos passeports dans le sac. Vivant à Kiev, nous étions déjà témoins de la tension dans l'air et regardions les informations sur ce qui se passait près de la frontière de l'Ukraine. Nous avions accepté le fait que nous aurions probablement besoin de nous mettre en sécurité loin de chez nous à un moment donné.
Mais cette nuit-là est arrivée bien plus tôt que prévu. De fortes détonations et des éclairs à travers la fenêtre nous ont réveillés en sursaut, la crise débarquant sur le pas de notre porte.
Ma fille de sept ans et moi nous nous sommes rendues chez nos parents, à quelques heures de là. Ce n'était pas du tout une décision facile à prendre, quitter notre confortable et familière maison, située à la lisière de la ville, près des bois où nous aimions nous promener le week-end. Nous étions si heureuses là-bas, mais nous savions qu'il n'était plus sûr pour nous d'y rester.
Le voyage était surréaliste. La radio du car jouait de la musique comme si rien ne se passait, pourtant tout autour de nous, il y avait des bruits de guerre. Et à peine arrivées à la maison de notre famille, nous avons réalisé que c'était encore une fois trop dangereux d'y rester.
Au cours des jours suivants, nous avons continué à nous déplacer d'un endroit à l'autre en direction de la partie occidentale de l'Ukraine, en nous attendant à ce que le conflit nous suive.
Tous ces changements ont rapidement fait des ravages, surtout sur ma fille. Je suis psychologue professionnelle de formation, je savais donc exactement ce qu'il fallait rechercher pour identifier les signes de stress grave. Plusieurs fois par nuit, nous nous réveillions au son des sirènes et des alarmes aériennes. Elle refusait de dormir en pyjama et insistait plutôt pour dormir en vêtements d'hiver. Elle ne dormait pas du tout, vraiment, de peur de devoir se relever et se mettre en sécurité. Elle avait peur tout le temps, son ours en peluche ne lui apportait qu'un réconfort limité.
C'est à ce moment-là que j'ai su que nous devions quitter le pays. Nous connaissions quelques personnes en Pologne, également originaires d'Ukraine, qui avaient été aidées par la communautéaccueillante polonaise . Ils s'étaient surpassés pour aider à fournir un abris à des familles fuyant l'Ukraine.
Tout dans ma vie a été bouleversé du jour au lendemain. Même la familiarité avec ma profession de travailleur humanitaire et de psychologue pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Là-bas, mon travail consistait à soutenir les familles de personnes disparues en Ukraine. Mais lorsque le conflit a commencé, nous avons tous changé de rythme, nous concentrant entièrement sur l'urgence qui se présentait à nous.
J'ai été l'un des premiers membres du personnel à former les volontaires de la Croix-Rouge à la fourniture de premiers soins psychosociaux aux personnes en détresse. Les volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne ont déployé tant d'efforts, dès le début de la crise, pour aider les personnes dans le besoin. Je leur ai également appris à reconnaître s'ils devaient chercher de l'aide pour eux-mêmes. Et maintenant, il semble que nous en ayons tous besoin.
Ayant travaillé avec la Croix-Rouge pendant des années, j'ai essayé de faire de mon mieux pour les soutenir dans leur travail de sauvetage en utilisant mes compétences.
Avec mon équipe du CICR, nous avons créé des lignes d'assistance téléphonique pour les personnes ayant besoin d'une aide psychologique - le même soutien dont j'avais moi-même besoin.
En traversant la frontière polonaise, nous avons été accueillis par de gentils volontaires, tout comme lorsque nous étions en route en Ukraine. Ils nous ont donné de la nourriture et des jouets pour ma fille, des gestes simples qui m'ont fait me sentir beaucoup mieux. J'ai remarqué que cela semblait être un tournant pour ma fille, et bientôt elle s'est remise à dormir et à jouer avec les autres enfants.
Peu de temps après notre arrivée en Pologne, j'étais à la banque lorsqu'une femme également originaire d'Ukraine a entendu ma voix - la même langue qu'elle parlait et a commencé à partager sa propre histoire avec moi. Elle s'est mise à pleurer. C'est alors que j'ai su qu'elle avait besoin que je l'écoute.
Elle voulait partager son histoire avec quelqu'un qui prendrait le temps de s'asseoir à ses côtés dans sa douleur. C'est ce dont tant de gens ont besoin, mais les mots manquent souvent pour l'exprimer. Il m'est apparu clairement que c'était une façon d'y contribuer en utilisant mes compétences, surtout maintenant que j'avais plus de capacité à prendre soin des autres tout en me sentant moi-même en sécurité.
J'ai contacté mes collègues de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et j'aide maintenant à diriger un programme dans les pays voisins de l'Ukraine pour fournir un soutien psychosocial et de santé mentale aux personnes qui ont fui l'Ukraine, ce qui comprend de nombreuses activités différentes où les volontaires peuvent soutenir les gens en utilisant des compétences de premiers soins psychologiques, en organisant des espaces adaptés aux enfants, en offrant des références à d'autres prestataires de services et bien plus encore.
Les blessures de guerre sont profondes, parfois trop profondes pour être gérées seules.
Je ne sais pas quand je pourrai rentrer chez moi et aider mon peuple en Ukraine. Le retour n'est pas encore sûr. Pour l'instant, je ne peux planifier que quelques jours à l'avance. Quand je le pourrai - quand chacun d'entre nous le pourra - nous retrouverons cette joie simple que nous avons ressentie auparavant.
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Nataliia K est déléguée à la santé mentale et au soutien psychosocial auprès de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Elle contribue à aider les personnes qui ont enduré plus de 100 jours de crise chez elles, en Ukraine. Elle est originaire de Kiev.
Des actions plutôt que des mots : Cinq conditions pour parvenir à l’équité dans la distribution des vaccins
En juin 2020, quelques mois après le début de la pandémie de COVID-19, les Nations Unies et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont conjointement appelé les gouvernements, le secteur privé ainsi que les organisations internationales et de la société civile à accélérer les efforts pour développer, tester et produire un “vaccin universel” sûr et abordable afin de protéger tout le monde, partout, et de mettre fin à la crise.
Un vaccin pour tous devrait protéger les riches et les pauvres, les personnes âgées comme les jeunes, les personnes déplacées de force, les migrants, quel que soit leur statut migratoire, et plus largement les populations souvent négligées, tant dans les zones urbaines qu’au sein des communautés rurales.
Quinze mois plus tard, grâce à des avancées scientifiques et technologiques extraordinaires, à une collaboration au niveau mondial et à une confiance mutuelle dans les aspects réglementaires, de multiples vaccins sûrs et efficaces contre le Covid-19 sont disponibles et administrés dans des pays du monde entier. Pourtant, malgré de grands discours sur une solidarité mondiale, l’objectif de disposer d’un “vaccin universel” est loin d’être atteint. La distribution équitable des vaccins est une priorité politique, morale et économique qui a jusqu’à présent été largement négligée.
Profits à court-terme et nationalisme vaccinal continuent de l’emporter sur la solidarité lorsqu’il s’agit d’une distribution équitable des vaccins. Bien que plus de 48% de la population mondiale ait reçu au moins une dose de vaccin, ce pourcentage tombe autour de 3% dans les pays à faible revenu. La situation est particulièrement préoccupante dans les pays en proie à une crise humanitaire qui ont besoin d’environ 700 millions de doses supplémentaires pour atteindre l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé de vacciner 40% de leur population d’ici la fin de l’année.
Plus de la moitié des pays ayant lancé un appel humanitaire n’ont pas assez de doses pour vacciner ne serait-ce que 10% de leur population. Sept pays parmi les plus pauvres au monde ne peuvent même pas vacciner 2% de leur population (Burundi, Cameroun, Haïti, République démocratique du Congo, Soudan du Sud, Tchad et Yémen).
Les pays riches qui disposent de quantités importantes de vaccins se sont généreusement engagés à faire don de leurs doses excédentaires aux pays à revenu faible ou intermédiaire via le dispositif COVAX. Cependant, trop peu de ces promesses de dons ont été honorés. La disponibilité des doses pour les plus vulnérables reste limitée par les restrictions à l’exportation et la réticence des pays à céder leur place dans la chaîne de production au dispositif COVAX, même s’ils ne peuvent pas utiliser ces doses immédiatement.
Le « Tampon humanitaire » du mécanisme COVAX est ouvert aux candidatures depuis juin 2021. Ce dernier devrait constituer une solution de dernier recours pour garantir l’accès aux vaccins aux personnes déplacées, ainsi qu’à d’autres populations vulnérables dans le monde. Il s’inscrit également dans le cadre des efforts visant à réduire les inégalités qui, autrement, compromettraient la reprise sociale et économique dans les zones en proie à une crise humanitaire. Il est donc urgent d’augmenter l’offre, de partager les vaccins et de veiller à leur accessibilité pour tous.
Mais la disponibilité des doses de vaccin ne constitue qu’une partie de la solution à cette crise. Nous devons veiller à ce que les vaccins circulent des tarmacs des aéroport aux bras des personnes les plus vulnérables, notamment les réfugiés, les migrants, les demandeurs d’asile, les apatrides et ceux qui vivent dans des régions contrôlées par des groupes armés ou affectés par des conflits armés. Il est indispensable d’investir davantage dans les mécanismes et les capacités de distribution au niveau local, non seulement pour garantir une livraison rapide et équitable des vaccins, mais aussi pour renforcer les systèmes de santé nationaux en vue d’une préparation et d’une réponse plus efficaces aux pandémies.
Partout dans le monde, les efforts déployés pour enrayer la pandémie sont sapés par la méfiance qui engendre des réticences à l’égard des vaccins. Plus que jamais, il est important de travailler avec et au sein des communautés, notamment en s’appuyant sur les médias sociaux et des réseaux communautaires, afin de créer un climat de confiance et de renforcer la confiance dans l’efficacité et la sécurité des vaccins. Les activités qui renforcent le soutien aux acteurs locaux et qui s’attaquent à la désinformation sont essentielles pour garantir le succès de la distribution des vaccins aux communautés locales, notamment celles les plus vulnérables.
Les Nations Unies et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge restent fermes dans leur engagement à garantir un accès équitable et efficace aux vaccins contre le Covid-19 dans le monde entier. Alors que la pandémie exige de la part de la communauté internationale des mesures extraordinaires, nous unissons à nouveau nos voix aujourd’hui pour dire qu’il est temps que les actions parlent plus fort que les mots.
Il s’agit d’un impératif humanitaire et il est de notre responsabilité commune de veiller à ce que les vies soient protégées partout, et pas seulement dans les quelques pays qui ont les moyens de payer pour une protection. Nous appelons les gouvernements, les partenaires, les donateurs, le secteur privé et les autres parties prenantes à:
Augmenter l’approvisionnement en vaccins COVID-19 et améliorer l’accès au mécanisme COVAX, notamment grâce à des dons de la part des pays à haut revenu, afin d’offrir des vaccins aux pays et régions qui ne sont toujours pas desservis de manière équitable
Accroître le financement et le soutien aux acteurs locaux afin de s’assurer que les vaccins quittent les aéroports des capitales et atteignent tout le monde, notamment en investissant à la fois dans les systèmes de santé locaux indispensables à la distribution et dans l’engagement communautaire afin de renforcer l’acceptation et la confiance dans les vaccins contre le Covid-19 ainsi que dans les vaccins en général
Renforcer les capacités de production et de distribution des vaccins contre le Covid-19 dans le monde entier, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire
Accélérer le transfert technologique et du savoir-faire : les investissements réalisés aujourd’hui dureront bien au-delà de cette urgence de santé publique et renforceront les capacités mondiales de réponse aux futures épidémies et pandémies
Demander la levée de tous les obstacles restants (par les fabricants) pour permettre aux agences humanitaires d’accéder aux doses de vaccin contre le COVID-19, y compris en renonçant à l’exigence d’indemnisation, en particulier lorsque les populations les plus vulnérables ne peuvent être atteintes que par les agences humanitaires qui ont recours au « Tampon humanitaire » du mécanisme COVAX.
Pour plus d'informations:
Tommaso Della Longa, IFRC,+41 79 708 43 67, [email protected]
Crystal Ashley, ICRC, +41 79 642 80 56, [email protected]
Anna Jefferys, UNOCHA, + 1 347 707 3734, [email protected]
La conférence annuelle des donateurs de l'IFRC-DREF a permis de collecter 64 millions de francs suisses, établissant ainsi un nouveau record.
Des donateurs de premier plan du monde entier se sont réunis à Genève, en Suisse, le 17 novembre pour promettre de nouveaux financements ou des renouvellements de financements au Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) de l'IFRC, rapprochant ainsi le fonds d'une étape significative de son ambition stratégique - passer à 100 millions de francs suisses d'ici 2025.
Collectivement, les partenaires intersectoriels mondiaux, y compris les gouvernements et les entreprises du secteur privé, se sont engagés à verser plus de 64 millions de francs suisses en faveur du DREF de l'IFRC pour 2023, battant le total de l'année dernière et le précédent record de 43 millions de francs suisses.
En outre, grâce à la structure d'assurance en place pour 2023, jusqu'à 15 millions de francs suisses supplémentaires peuvent être prélevés par l'IFRC-DREF sous réserve d'atteindre le seuil de déclenchement du paiement de l'assurance.
La conférence des donateurs de cette année a démontré qu'il existait des engagements fermes pour aider l'IFRC-DREF à accroître sa capacité à répondre rapidement aux besoins humanitaires, en particulier face à une demande croissante et à des catastrophes liées au climat de plus en plus compliquées.
" Cette année a été sans précédent pour l'IFRC-DREF, marquée par une ampleur et une complexité inégalées des opérations. Dans un monde de plus en plus marqué par le changement climatique, l'IFRC-DREF est particulièrement bien placée pour répondre immédiatement et efficacement à ceux qui sont dans le besoin. Elle veille à ce que l'aide soit efficiente et efficace, et à ce qu'elle permette aux acteurs locaux les mieux placés de comprendre les besoins de la communauté et d'y répondre. Cela souligne la nécessité cruciale de renforcer des outils tels que l'IFRC-DREF afin d'intensifier nos efforts humanitaires."
Le lien vers l'enregistrement vidéo de la conférence des donateurs en direct est disponible ici.
Les Jalons de l'IFRC-DREF
Chaque année, des catastrophes de petite et moyenne ampleur se produisent en silence. Sans l'attention des médias ou la visibilité internationale, elles peuvent avoir du mal à attirer des financements. Malgré cela, l'IFRC-DREF a touché plus de 220 millions de personnes touchées par des catastrophes depuis son lancement en 1979.
L'IFRC-DREF se distingue par son engagement à canaliser le soutien directement vers les acteurs locaux : 82 % des fonds alloués vont directement aux Sociétés nationales, ce qui permet aux Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de mener une action humanitaire rapide et efficace au niveau local. À l'échelle mondiale, le pourcentage moyen des fonds alloués aux acteurs locaux n'est que de 1,2 %.
En 2023, l'IFRC a également renforcé la capacité du fonds à réagir rapidement, efficacement et de manière transparente. En partenariat avec Aon, le Mécanisme de gestion des risques de catastrophe de la Lloyd's et le Centre de protection contre les catastrophes, elle a lancé l'assurance de l' IFRC-DREF. En tirant parti des budgets d'aide publique pour mobiliser des ressources privées et faire en sorte que les contributions des donateurs aillent plus loin, l'IFRC-DREF a pour objectif d'aider six millions de personnes supplémentaires.
Plus de résultats de la conférence des donateurs pour 2023
La Conférence des donateurs de cette année a vu le retour de partenaires mondiaux de longue date et de partisans de l'IFRC-DREF, ainsi que de nouveaux donateurs. Plus de 70 participants représentant 35 gouvernements et le secteur privé ont assisté à la conférence.
Au total, 23 déclarations d'engagement ont été faites pendant la conférence. L'IFRC se félicite de l'arrivée de plusieurs nouveaux donateurs, à savoir l'Autorité du Croissant-Rouge saoudien et son gouvernement, l'engagement pluriannuel du gouvernement de la République de Corée, la première contribution du gouvernement lituanien et la contribution de Nestlé.
L'IFRC tient à remercier tous les participants et les donateurs pour leur engagement en faveur de cet outil essentiel pour la réponse humanitaire et la résilience des communautés. Veuillez cliquer ici pour lire le document de synthèse des déclarations d'engagement(disponible uniquement en anglais) pour tous les détails.
Pour plus d'informations sur l'IFRC-DREF ou la conférence des donateurs 2023 :
Visitez la page dédiée sur notre site web.
Lisez ce fil de discussion sur Twitter pour en savoir plus sur la tenue dela conférence
Pour plus d'informations, vous pouvez aussi contacter:
Florent Del Pinto (Responsable du centre d'opérations d'urgence)[email protected]
Ivana Mrdja (Responsable des sociétés nationales et des partenaires gouvernementaux)[email protected]
Cox's Bazar : l'IFRC appelle à un soutien mondial et à des solutions durables pour répondre aux besoins urgents
Genève/Kuala Lumpur/Dhaka, 24 août 2023 : Six ans après avoir été déplacées de l'État de Rakhine au Myanmar, près d'un million de personnes résident toujours dans les camps de Cox's Bazar, et 30 000 personnes se trouvent à Bhasan Char. La situation est désastreuse, la population déplacée continuant à faire face à des menaces multiples et simultanées, notamment des incendies, des catastrophes liées au climat et des épidémies dans des abris temporaires surpeuplés. Face à la multiplication des défis et à la diminution des ressources, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un soutien mondial durable, en particulier en faveur de solutions durables et d'une amélioration des installations.
Le Croissant-Rouge du Bangladesh, l'IFRC et leurs partenaires, dont le gouvernement du Bangladesh, ont aidé plus d'un million de personnes déplacées et des communautés d'accueil. Cependant, des défis subsistent pour les personnes vivant dans des camps surpeuplés.
Au cours de l'année écoulée, des problèmes tels que 33 incendies, le cyclone Mocha et le manque de financement ont aggravé les vulnérabilités liées à la malnutrition, à la sécurité et à l'éducation. L'IFRC souligne l'importance d'un investissement continu dans les installations et la gestion des camps afin de préserver la dignité de leurs habitants. Actuellement, les espaces de vie sont en moyenne de 24 m² par personne, ce qui est inférieur à la norme mondiale de 30 m². La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge fournissent des abris répondant aux besoins de base, mais un soutien accru est nécessaire pour protéger les membres vulnérables des camps et des communautés d'accueil, en garantissant leur sécurité, leur intimité et leur dignité.
Le Secrétaire Général du Croissant-Rouge du Bangladesh a déclaré:
«Nous sommes aux côtés des personnes déplacées et des communautés locales qui les ont généreusement accueillies à Cox's Bazar. Nous avons été témoins des conséquences des souffrances causées par les crues soudaines, les incendies et le récent cyclone Mocha dans le camp de Cox's Bazar. Nous avons réagi immédiatement à chaque catastrophe et reconstruit à plusieurs reprises les abris endommagés. Les incendies étant en augmentation et Cox's Bazar étant très exposée aux cyclones, il est de plus en plus nécessaire d'améliorer les abris et les infrastructures.
«La résilience des personnes déplacées du Myanmar est vraiment exceptionnelle. Elles méritent de vivre dans la dignité et l'espoir jusqu'à ce qu'elles puissent être rapatriées en toute sécurité. Nous restons déterminés à travailler à leurs côtés et à ceux de nos partenaires pour alléger collectivement leurs souffrances».
À ce jour, le Croissant-Rouge du Bangladesh a facilité près de 2 millions de consultations médicales et plus de 60 000 familles ont reçu 1,1 milliard de litres d'eau potable. Malgré ces efforts, des solutions durables restent essentielles, notamment en raison des conditions de vie difficiles. Il est essentiel que la communauté internationale continue à apporter son soutien pour que les personnes vivant dans ces camps puissent retourner dans leur lieu d'origine dans la dignité, une fois qu'elles pourront le faire en toute sécurité.
Le chef de la délégation de l'IFRC au Bangladesh, Sanjeev Kafley, a ajouté :
«Six ans après le début de la crise, notre engagement reste ferme. Nous nous tenons aux côtés des nombreuses personnes qui restent déplacées, leur offrant une main secourable, un cœur compatissant et une voix qui se fait l'écho de leur lutte pour la dignité et un avenir meilleur.
«Alors que nous traversons cette crise prolongée, il devient impératif de trouver des solutions durables. Pourtant, d'année en année, les besoins augmentent tandis que les déficits de financement se creusent. Cette crise négligée met en péril les services, les fournitures de secours et les soins de santé dont dépendent des milliers de personnes. Sans une attention renouvelée, nous risquons d'être contraints de donner la priorité à l'aide aux plus vulnérables. Nous exhortons la communauté internationale à se réengager et à apporter son soutien, avant que des vies ne soient encore plus affectées».
L'IFRC et le Croissant-Rouge du Bangladesh ont toujours soutenu les personnes déplacées et les communautés d'accueil. Cependant, l'appel est largement sous-financé. Seuls 61,5% des 133,2 millions de francs suisses nécessaires ont été collectés, ce qui laisse un déficit de plus de 51,2 millions de francs suisses. En savoir plus sur l'appel d'urgence.
Pour plus d'information ou pour arranger une interview, merci de nous écrirre à l'adresse: [email protected]
A Cox's Bazar: Barkat Ullah Maruf, +880 1711222922, SM Taslim Reza, +880 1759004869
A Dhaka: Al-Shahriar Rupam, +880 1761775075
A Kuala Lumpur: Afrhill Rances, +60 192713641
A Genève: Mrinalini Santhanam, +41 763815006
Le PAM et l'IFRC unissent leurs forces pour renforcer la réponse aux chocs climatiques anticipés dans la région MENA
Dubai, 10 Août 2022– Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) ont signé un protocole d'accord régional visant à soutenir les activités conjointes de plaidoyer, de développement des capacités et de mobilisation des ressources pour la mise en œuvre coordonnée au niveau national d'une action anticipée en réponse aux chocs climatiques dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord.
La signature a eu lieu à l'issue d'un événement intitulé "Road to COP27 : Anticipatory Action Milestones and Way Forward in MENA", organisé par la Cité internationale humanitaire (CIH), à Dubaï (Émirats arabes unis), auquel ont participé des intervenants de haut niveau et les représentants du gouvernement des Émirats arabes unis, du ministère du changement climatique et de l'environnement, du PAM, de l'IFRC, du Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que des sociétés nationales et des organisations humanitaires régionales et internationales, dont le Programme des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes, la FAO, Start Network et du Partenariat pour une action précoce tenant compte des risques.
L'événement a mis l'accent sur l'importance d'agir en amont des catastrophes liées au climat, par le biais d'une action anticipée. L'action anticipée est un moyen efficace d'atténuer les pires conséquences des risques climatiques prévisibles, qui devraient devenir plus fréquents et plus intenses en raison du changement climatique et des conflits dans la région MOAN.
"Dans une région où les aléas climatiques tels que les sécheresses, les inondations et les vagues de chaleur augmentent les besoins humanitaires, l'action anticipative vise à réduire ou à atténuer l'impact de ces aléas sur les personnes les plus vulnérables", a déclaré Mageed Yahia, représentant du PAM auprès du CCG. "Nous sommes reconnaissants de la forte représentation des Émirats arabes unis à cet événement aujourd'hui, un allié important dans la quête pour rendre le système humanitaire aussi anticipatif que possible", a-t-il ajouté.
Au cours des dernières années, le PAM et l'IFRC ont progressé dans la mise en place d'une approche d'action anticipée (AA) dans la région MOAN pour agir plus tôt avant les catastrophes.
"N'oublions pas que les objectifs et la vision de la COP27 sont l'atténuation, l'adaptation, le financement et la collaboration. Aujourd'hui, nous abordons ces quatre éléments principaux, car l'action anticipée permet l'atténuation et l'adaptation aux impacts du changement climatique", a déclaré Rania Ahmad, directrice régionale adjointe de l'IFRC pour la région MOAN. "Cette collaboration entre l'IFRC et le PAM permettra d'accroître le partage d'expériences et de financements et de faire en sorte que les populations les plus vulnérables soient mieux préparées et renforcent leur résilience."
Au cours de l'événement, le PAM et l'Overseas Development Institute (ODI) ont également lancé le rapport " Action anticipée dans la région MOAN : État des lieux et accélération de l'action", soutenu par le gouvernement suédois, qui met en évidence l'état de l'action anticipative dans la région, et son potentiel pour aider à éviter et à réduire les impacts des catastrophes.
La coordination et la collaboration régionales entre toutes les parties prenantes seront nécessaires pour compléter les efforts et les engagements afin d'intensifier l'agenda des actions anticipatives dans la région avec des résultats tangibles.
À ce titre, l'IFRC et le PAM mettent en place la "communauté de pratique régionale MOAN pour l'action anticipative", un espace de coordination technique et de plaidoyer, de collaboration, d'échange d'apprentissage et de renforcement des capacités en matière d'action anticipative et de prévention des catastrophes dans la région. L'initiative rassemblera des agences des Nations Unies, le mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que des organisations internationales, des gouvernements, des ONG, les secteurs public et privé et le monde universitaire, afin de coordonner et de travailler ensemble pour développer et mettre en œuvre efficacement des programmes d'action anticipative alors que la menace de chocs climatiques continue de croître.
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
Malak Atkeh, IFRC/GCC, [email protected],+971 564780874
Zeina Habib, WFP/Gulf, [email protected], +971 52 4724971
Abeer Etefa, WFP/MOAN, [email protected], +20 1066634352
Reem Nada, WFP/MOAN, [email protected], +20 1066634522
Conférence des donateurs du DREF 2022 : les donateurs se sont réunis pour s'engager à soutenir davantage l'action humanitaire locale.
Les catastrophes liées au climat se produisent avec une fréquence et une intensité croissantes. Mais la grande majorité d'entre elles ne font pas la une des journaux internationaux - elles détruisent des vies, des infrastructures et des économies sans que l'on y prête attention, sans que l'on y consacre des ressources ou sans que l'on aide les personnes touchées.
À l'IFRC, nous savons que le modèle de financement mondial-local est le moyen le plus efficace et le plus rentable d'acheminer l'aide là où elle est le plus nécessaire, à la fois en prévision des catastrophes et immédiatement après leur survenue.
C'est exactement la raison pour laquelle nous avons créé notre Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes en 1985: pour que les Sociétés locales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge reçoivent rapidement des fonds et puissent soutenir les communautés en crise dans le monde entier comme nul autre.
Depuis son lancement, le DREF a financé des milliers d'interventions d'urgence dans le monde entier et aidé plus de 210 millions de personnes.
Et cette année, le DREF a évolué pour offrir encore plus d'agilité, de flexibilité et de ressources aux Sociétés nationales.
Regardez la vidéo suivante pour découvrir certaines des crises les moins connues que le DREF a soutenues en 2022.
Mais les dons destinés à ce fonds vital ne suivent pas le rythme face au nombre croissant de catastrophes d'origine climatique et à l'augmentation des besoins humanitaires.
"Compte tenu de la nécessité de répondre à des crises humanitaires complexes et fréquentes, notre ambition collective devrait être de faire évoluer le DREF afin de pouvoir répondre à ces besoins croissants." the quote text here...
Jagain Chapagain
Secrétaire Général de l'IFRC
La Conférence des donateurs du DREF 2022 visait donc à faire passer le DREF à 100 millions de francs suisses par an afin de combler ce déficit de financement - en veillant à ce que les catastrophes silencieuses fassent l'objet de réponses fortes.
Pour soutenir cet objectif, nous avons été ravis de recevoir des promesses de dons lors de la conférence de la part des gouvernements suivants :
Australie;
Canada;
République Tchèque;
France;
Allemagne;
Irlande;
Pays-bas;
Norvège;
Luxembourg;
Thaïlande;
République populaire de Chine;
Suède;
Suisse;
Royaune uni;
Etats-unis d'Amérique.
De plus, nous avons également reçu de précieuses promesses de l'Union européenne (UE) et, du secteur privé, des entreprises Splunk et White & Case.
La conférence de cette année a également présenté un mécanisme de financement innovant basé sur l'assurance que nous avons développé pour le DREF en partenariat avec Aon et le centre de protection contre les catastrophes.
Le mécanisme d'assurance vise à tirer parti des contributions des donateurs pour attirer des capitaux privés et, au final, accroître la capacité du fonds en cas de besoins accrus.
Regardez la vidéo ci-dessous et lisez ce récent article d'opinion paru dans le magazine Fortune pour en savoir plus.
Aujourd'hui plus que jamais, les communautés en première ligne du changement climatique - et dans de nombreux autres contextes d'urgence - ont besoin d'une assistance locale rapide et efficace pour se préparer et répondre aux crises.
Il est urgent que le DREF puisse suivre le rythme et aider les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à être là pour les communautés quand elles en ont le plus besoin.
Nous sommes reconnaissants de la participation de tous les donateurs actuels et nouveaux à la Conférence des donateurs du DREF 2022.
Pour plus d'informations sur le DREF ou la conférence des donateurs:
Visitez cette page dans notre site internet
TéléchargezLe plan annuel 2022 du DREFetAmbition stratégique du DREF 2021-2025.
Ou vous pouvez contacter:
Florent Del Pinto (Manager, Centre des opérations d'urgence) [email protected]
Ivana Mrdja (Manager, Partenaires de la société nationale et du gouvernement) [email protected]
Mauritanie : des milliers de familles en situation d'insécurité alimentaire ont besoin d'une aide d'urgence alors que le Sahel est confronté à une crise alimentaire
Il fait chaud à N'Beika, une commune du département de Moudjeria située au centre de la Mauritanie, et les températures peuvent facilement dépasser les 40°C, en cette fin de matinée. Il est difficile de croire qu’il y a neuf mois, 90% de la commune a été submergée par de fortes pluies et des inondations.
Mohamed Lemine Ould Mohamed Moctar, un cultivateur de 65 ans et père de sept enfants, regarde son lopin de terre, le regard distant. Il espère que cette fois-ci, la saison des pluies sera bonne et sans dommages et que les récoltes seront au rendez-vous.
«Je n’ai rien récolté l’année dernière. Tout mon champ de sorgho a été ravagé par les inondations. Au moins, l’année précédente, j'avais pu récolter quelques petits sacs, malgré le manque de pluie», explique Mohamed.
Ici, à Moudjeria, comme à Guerrou et Barkeol, les deux autres départements les plus touchés par l’insécurité alimentaire en Mauritanie, cette année, la plupart des habitants vivent de l’agriculture et de l’élevage traditionnels. Une situation qui les rend très dépendants des précipitations.
Pendant des années, le manque d'eau a été le principal obstacle à une agriculture florissante dans cette communauté nichée sur un plateau à quelque 100 mètres au-dessus du niveau de la mer. Mais l’année dernière, les pluies ont été beaucoup plus abondantes que prévu, provoquant des inondations qui ont anéanti les récoltes.
Ces inondations ont sérieusement endommagé les moyens d’existence des communautés et plongé de nombreuses familles en Mauritanie dans l’insécurité alimentaire. Selon les résultats du Cadre Harmonisé de mars 2023, prés d’un demi-million de personnes en Mauritanie, pourraient être confrontées à l’insécurité alimentaire pendant la période de soudure allant de juin en août 2023.
«Chaque jour est une bataille pour survivre. Les céréales, la viande et les produits alimentaires de base pour nourrir ma famille sont presque inabordables depuis que j'ai perdu mon seul espoir de revenu lors des dernières inondations», ajoute Mohamed.
Malheureusement, les communautés mauritaniennes ne sont pas les seules à être confrontées à ce problème. La région du Sahel, en Afrique subsaharienne, connaît l’une des pires crises d'insécurité alimentaire depuis des décennies, affectant des millions de personnes.
«Il est inquiétant de constater la détérioration de la sécurité alimentaire au Sahel. Des conditions préexistantes telles que la sécheresse et les inondations, les chocs climatiques, les conflits régionaux et internationaux et la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants font grimper les taux de faim et de malnutrition. A chaque fois, ce sont les plus vulnérables qui subissent les conséquences d’un contexte complexe, accentué par des inégalités croissantes» explique Alexandre Claudon de Vernisy, chef de la délégation de l’IFRC pour le Cap-Vert, la Gambie, la Mauritanie et le Sénégal.
En réponse à cette urgence, l’IFRC a lancé un appel de 215 millions de francs suisses en octobre 2022 pour soutenir 7,6 millions de personnes parmi les plus touchées par l’insécurité alimentaire dans 14 pays d’Afrique subsaharienne. La Mauritanie est le dernier pays à avoir rejoint l’appel régional en mai 2023, portant le nombre total de pays à 15.
Le Croissant-Rouge mauritanien (CRM) a besoin de 2 millions de francs suisses dans le cadre de cet appel afin d’aider plus de 80 000 personnes comme Mohamed, touchées par l'insécurité alimentaire dans les communes de Barkeol, Guerrou et Moudjeria.
Dans le court terme, ce financement permettra de distribuer du cash à plus de 2 700 familles afin de les aider à satisfaire leurs besoins essentiels. Il permettra également aux volontaires du CRM de fournir des services de santé communautaire et de dépistage de la malnutrition à plus de 2 500 familles afin de répondre à leurs besoins immédiats en matière de santé.
A plus long terme, le financement vise à renforcer la résilience des communautés mauritaniennes afin qu’elles soient mieux préparées aux futurs chocs climatiques. Le CRM:
Mettra en place trois «écoles d’agriculture» pour enseigner à des centaines d’agriculteurs des techniques agricoles respectueuses du climat, telles que la conservation de l’humidité du sol, l’utilisation de semences appropriées et de cultures adaptées, afin qu’ils puissent obtenir des rendements plus fructueux et plus fiables;
Aidera 30 villages à constituer des stocks de sécurité alimentaire en achetant des céréales après la période de récolte afin que leur prix soit moins élevé lors de la prochaine période de soudure;
Soutiendra les clubs de mères de la région qui aident les femmes à reconnaître et à combattre les signes de malnutrition chez leurs enfants.
«La période de soudure s’annonce longue et difficile. Sans l’aide du Croissant-Rouge, nous avons très peu d’espoir», déclare Mohamed.
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Pour plus d’informations sur la crise et pour les donations à l’appel d’urgence de l’IFRC, merci de visiter le lien suivant: Afrique: Crise Alimentaire.
L'IFRC et C40 Cities exhortent les villes à se préparer à des vagues de chaleur plus dangereuses et mortelles
14 juin 2022, Genève, New York - Les vagues de chaleur deviennent plus fréquentes, plus longues, plus chaudes et plus meurtrières, en particulier dans les zones urbaines, mais les menaces qu'elles représentent peuvent être évitées si les villes et les résidents sont préparés aux chaleurs extrêmes et prennent des mesures pour sauver les vies.
Les sept dernières années, de 2015 à 2021, ont été les plus chaudes jamais enregistrées et cette année est déjà éprouvante. Les dangereux pics de température observés ces derniers mois en Inde, au Pakistan, en Asie de l'Est et dans le sud de l'Europe, ainsi que la vague de chaleur de début de saison d'une intensité inhabituelle qui s'est abattue cette semaine sur certaines régions des États-Unis, sont un signe inquiétant de ce qui nous attend avec le réchauffement de la planète.
Chaque année, les températures de plus en plus caniculaires exposent des millions de personnes à des maladies liées à la chaleur et entraînent la mort de milliers d'autres. Les citadins sont les plus durement touchés, car les zones urbaines sont plus chaudes que la campagne environnante et le changement climatique ne fait qu'aggraver la situation. Les personnes les plus exposées sont déjà vulnérables : les personnes âgées et isolées, les nourrissons, les femmes enceintes, les personnes souffrant de maladies préexistantes et les citadins pauvres, qui travaillent souvent à l'extérieur ou vivent et travaillent dans des bâtiments dépourvus de climatisation ou de ventilation adéquate.
Mais les décès dus aux vagues de chaleur ne sont pas inévitables. Cinq milliards de personnes vivent dans des lieux sujets aux vagues de chaleur et où les systèmes d'alerte précoce peuvent les prévoir avant qu'elles ne se produisent.
"Les vagues de chaleur sont les tueurs silencieux du changement climatique, mais elles n'ont pas à l'être", déclare Francesco Rocca, président de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). "La plupart des vagues de chaleur sont prévues des jours ou des semaines à l'avance, ce qui laisse amplement le temps d'agir rapidement, d'informer et de protéger les personnes les plus vulnérables. La bonne nouvelle, c'est qu'il existe des mesures simples et peu coûteuses que les autorités peuvent prendre pour éviter les décès inutiles dus à la chaleur."
En prévision de la saison estivale dans de nombreuses régions du monde, l'IFRC lance aujourd'hui, 14 juin, sa première Journée mondiale d'action contre la chaleur. Elle mobilise les branches et les partenaires dans plus de 50 villes pour organiser des événements de sensibilisation sur les moyens de réduire les graves conséquences de la chaleur extrême.
L'IFRC s'associe également à C40 Cities pour appeler les responsables municipaux, les urbanistes et les habitants des villes de toutes les régions du monde à se préparer à des vagues de chaleur plus dangereuses et mortelles.
"Les villes habituées à la chaleur doivent se préparer à des périodes encore plus longues de chaleur étouffante et les villes plus fraîches doivent se préparer à des niveaux de chaleur extrême auxquels elles ne sont pas habituées", déclare Mark Watts, directeur exécutif de C40 Cities. " De Miami à Mumbai et d'Athènes à Abidjan, les maires de notre réseau augmentent les espaces verts, développent les programmes de toits frais et collaborent à des actions contre la chaleur pour améliorer la résilience à la chaleur urbaine croissante. Mais il reste encore beaucoup à faire pour réduire et gérer les risques alors que la crise climatique s'aggrave."
Le réseau C40 Cool Cities aide les villes à intégrer le risque et la gestion de la chaleur dans leurs plans d'action pour le climat, à élaborer des études sur la résilience à la chaleur, et à développer, affiner et mesurer les impacts des mesures d'atténuation de la chaleur, notamment le refroidissement, l'écologisation et la gestion des urgences. Le réseau a organisé des ateliers intensifs sur la chaleur urbaine et l'équité, a développé des ressources pour guider les plans d'action contre la chaleur et, au cours des deux dernières années, a aidé les villes à gérer les crises combinées de la chaleur extrême et de la pandémie COVID-19, en se concentrant sur la sensibilisation des populations vulnérables.
Dans le monde entier, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge relèvent le défi de la chaleur extrême - en soutenant et en améliorant les plans d'action locaux et nationaux contre la chaleur, en diffusant des messages de sécurité contre la chaleur, en surveillant les personnes les plus vulnérables, en distribuant de l'eau, en soutenant les services médicaux, en identifiant et en mettant en place des centres de refroidissement, et même en aidant les gens à rénover leur maison pour améliorer l'ombre et réduire la chaleur. Ils étendent également la recherche sur la chaleur à des régions d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud qui ont été négligées par le passé.
"La crise climatique entraîne et intensifie les crises humanitaires dans toutes les régions du monde", explique Mme Rocca. "Mais lorsque les villes et les communautés sont mieux préparées, les conditions météorologiques extrêmes ne doivent pas nécessairement devenir une catastrophe ou une tragédie."
Dans le monde entier, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge relèvent le défi de la chaleur extrême - en soutenant et en améliorant les plans d'action locaux et nationaux contre la chaleur, en diffusant des messages de sécurité contre la chaleur, en surveillant les personnes les plus vulnérables, en distribuant de l'eau, en soutenant les services médicaux, en identifiant et en mettant en place des centres de refroidissement, et même en aidant les gens à rénover leur maison pour améliorer l'ombre et réduire la chaleur. Ils étendent également la recherche sur la chaleur à des régions d'Afrique, d'Asie et d'Amérique du Sud qui ont été négligées par le passé.
"La crise climatique entraîne et intensifie les crises humanitaires dans toutes les régions du monde", explique Mme Rocca. "Mais lorsque les villes et les communautés sont mieux préparées, les conditions météorologiques extrêmes ne doivent pas nécessairement devenir une catastrophe ou une tragédie."
Note aux éditeurs:
Le "Guide Vague de chaleur pour les villes" et le "Kit d'action urbaine" de l'IFRC sont des ressources destinées aux responsables municipaux, aux urbanistes et aux organisations communautaires pour anticiper et planifier les chaleurs urbaines extrêmes et réduire les risques mortels;
La "boîte à outils pour le refroidissement urbain" du C40 propose des approches pour abaisser les températures urbaines et réduire l'impact de l'effet de chaleur urbain ; l'outil "Outil sur les villes résistantes à la chaleur" aide les urbanistes et les décideurs à quantifier les avantages sanitaires, économiques et environnementaux des mesures d'adaptation;
Une vague de chaleur est une période prolongée de températures anormalement élevées et souvent d'une forte humidité. La chaleur extrême peut provoquer un choc, une déshydratation et d'autres maladies aiguës, et aggraver les maladies cardiovasculaires et respiratoires.
Il existe désormais une montagne de preuves que le changement climatique augmente l'occurrence des vagues de chaleur mortelles. Les scientifiques ont conclu que le changement climatique a rendu 30 fois plus probable la vague de chaleur de 2022 en Inde et au Pakistan, 100 fois plus probable la vague de chaleur de 2019 en Europe occidentale et 10 fois plus probable la vague de chaleur de 2019-20 en Australie.
Images et vidéos à l'usage des médias:
Suivez ce fil Twitter pour accéder aux vidéos et aux photos des événements de la Journée mondiale d'action contre la chaleur. Les images des interventions d'urgence liées à la chaleur sont accessibles ici
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, veuillez contacter:
IFRC: Melissa Winkler, [email protected], +41 76 2400 324
IFRC: Tommaso Della Longa, [email protected], +41 79 708 43 67
C40 Cities: Rolf Rosenkranz, [email protected]
L'IFRC est le plus grand réseau humanitaire du monde, composé de 192 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui s'emploient à sauver des vies, à renforcer la résilience des communautés, à consolider la localisation et à promouvoir la dignité dans le monde entier. www.ifrc.org - Facebook - Twitter - YouTube
C40 Cities est un réseau de près de 100 maires des principales villes du monde qui s'efforcent de prendre les mesures urgentes nécessaires dès maintenant pour faire face à la crise climatique et créer un avenir où chacun, partout, peut s'épanouir. Les maires des villes C40 s'engagent à utiliser une approche scientifique et humaine pour aider le monde à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C et à construire des communautés saines, équitables et résilientes. www.C40.org - Twitter - Instagram - Facebook - LinkedIn