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Journée internationale de la femme

La Journée internationale de la femme en 2024 a pour but d'investir en faveur des femmes et d'accélérer le progrès. Cette année, nous montrons comment l'IFRC s'y prend avec des initiatives concrètes aux niveaux régional et mondial et nous partageons les points de vue de femmes du monde entier qui évoquent les défis, les risques et les joies d'être à l'avant-garde - et à la barre - de l'intervention des humanitaires.

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Comment l'investissement dans le leadership humanitaire féminin a porté des fruits dans les Amériques

Il y a seulement cinq ans, environ 99 % des opérations de réponse aux catastrophes menées par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) dans les Amériques étaient dirigées par des hommes. Pourquoi une telle disparité ? En grande partie parce que beaucoup de femmes qui pouvaient participer à la formation et aux opérations nécessaires pour occuper ces postes avaient des enfants, des personnes âgées ou handicapées à leur charge. Cela limitait leur disponibilité pour participer aux interventions d'urgence.C'est pourquoi en 2020, l'IFRC et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) ont lancé l'initiative Équité et leadership avec un objectif clair : augmenter le nombre de femmes occupant des postes de direction et de leadership humanitaire dans les Amériques.Le projet a débuté comme une opportunité de construire un réseau de pair à pair dans lequel les femmes pouvaient partager et se développer ensemble, à la fois dans des positions de leadership et au niveau local. Au fil des ans, les femmes impliquées dans le programme ont suivi un parcours de leadership - qui comprenait une formation à la gestion et un mentorat - grâce auquel elles ont élargi leurs compétences pour diriger des opérations en cas de catastrophe et d'urgence.« Il est possible que peu de femmes dirigent des opérations humanitaires en raison d'un manque d'opportunités et de motivation », a déclaré Karla Vogt, une volontaire de la Croix-Rouge bolivienne qui a participé à l'initiative. « Je suis volontaire à la Croix-Rouge depuis 11 ans et j'ai le sentiment qu'il est encore nécessaire de promouvoir des politiques internes d'équité entre les sexes.« Le programme, a-t-elle ajouté, a donné aux femmes la possibilité de "créer des espaces pour montrer ce que nous avons de meilleur, d'être un exemple pour les autres femmes et d'exercer nos capacités, qui sont souvent rendues invisibles pour des raisons de genre ».L'investissement porte ses fruitsLes résultats sont impressionnants. Grâce à ce partenariat, le nombre de femmes dirigeant des opérations humanitaires dans les Amériques a augmenté en 2020 pour atteindre 48 %, puis 50 % en 2021. Les réponses de l'IFRC aux ouragans Eta et Iota en 2020, à l'éruption du volcan La Soufrière en avril 2021, au tremblement de terre en Haïti en 2021 ont également été dirigées par des femmes.Mme Vogt a elle-même été déployée en 2021 en tant que coordinatrice sur le terrain de l'opération de réponse aux inondations à Bocas del Toro, au Panama. La même année, l'opération de réponse à la crise migratoire à Darien, au Panama, a également été dirigée par une femme.Mais ce n'est pas tout. La gestion régionale de l'opération COVID-19, ainsi que la réponse à la pandémie au Pérou, en Argentine et en Amérique centrale ont été confiées à des femmes expertes en action humanitaire, ce qui représente une amélioration substantielle par rapport aux chiffres de 2019.« Le cœur de l'opération du volcan La Soufrière était et continue d'être les femmes qui ont donné et continuent de donner leur être à l'intervention d'urgence », a déclaré Rhea Pierre, coordinatrice de la préparation aux catastrophes et des crises climatiques pour l'IFRC dans les Caraïbes anglophones et néerlandophones. Rhea Pierre a été déployée en 2021 en tant que gestionnaire de catastrophes dans le cadre de la réponse à l'éruption du volcan La Soufrière à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.« Je pense que des programmes comme celui-ci ont mis en lumière le rôle vital que nous jouons dans de tels contextes d'urgence. Dans mon cas, cela m'a poussé à sortir de ma zone de confort et m'a montré que oui, je peux y arriver, je peux être un acteur dans cet espace et contribuer positivement à l'amélioration de la vie des gens ».En 2022, 48 % des opérations étaient dirigées par des femmes, mais en 2023, ce chiffre est tombé à 30 %, ce qui indique que le travail d'équité entre les sexes est quelque chose qui est géré en permanence, et non pas réglé d'un seul coup. C'est l'une des raisons pour lesquelles la région Amérique suit en permanence les progrès de l'égalité des sexes dans ses interventions d'urgence grâce à un site web en ligne régulièrement mis à jour.Si l'initiative a permis d'augmenter le nombre de femmes formées, déployées et occupant des postes de direction dans les opérations humanitaires de la région, il est encore nécessaire de faire progresser la conception, la mise en œuvre et la normalisation de mesures qui répondent mieux aux besoins liés à leur charge de travail domestique.Le travail continueDes dizaines de femmes des Sociétés de la Croix-Rouge de la région ont également participé à des programmes de formation et de mentorat et ont contribué à la co-création d'un programme de formation et de compétences.« Aux femmes qui commencent leur carrière humanitaire, je dis : nous avons besoin de vous", déclare Diana Oviedo, coordinatrice des opérations de l'IFRC en Amérique centrale, qui a également été désignée comme coordinatrice de la réponse à la pandémie COVID-19 de l'IFRC en Amérique centrale. « Nous avons besoin de votre voix, de votre vision du monde, de vos contributions pour réduire les souffrances de ceux qui en ont le plus besoin.»«Vous êtes assez nombreux, votre expérience, votre formation et vos qualités humaines suffisent, ne doutez pas de vous. N'ayez pas peur de donner votre avis, que vous soyez en position de leadership ou non. Nous sommes dans ce monde humanitaire parce que nous sommes unis par un sentiment commun d'humanité, faites confiance à votre équipe, écoutez les solutions que d'autres personnes vous proposent, rapprochez-vous d'autres femmes qui vous inspirent et apprenez de leurs expériences ».

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Investir en faveur des femmes signifie « accéder aux ressources pour relever les défis ».

Gloria Lombo sait ce qu'il faut faire pour se hisser au plus haut niveau du leadership humanitaire dans son pays, et elle comprend l'importance cruciale de la protection des femmes en temps de crise.En tant que Secrétaire générale de la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo, elle est aussi à l'aise en costume d'affaires qu'avec un casque de chantier, une pelle à la main, ou lorsqu'il s'agit de distribuer des fournitures destinées à l'aide humanitaire.Grâce à ses années d'activisme et de volontariat, elle comprend également le pouvoir que peuvent avoir les gens et possède les compétences et l'expérience nécessaires pour inspirer d'autres humanitaires.Pouvez-vous nous raconter une histoire personnelle ou une situation dans laquelle vous avez réussi à briser les stéréotypes "féminins" ou les attentes sociales ?Bien sûr que oui. En Afrique, et en RDC en particulier, toute promotion professionnelle des femmes est attribuée à ce que l'on appelle communément "la promotion canapée", qui consiste à sortir avec son supérieur ou son patron en lieu et place de la méritocratie.Il est possible de sortir de cette logique, et mon cas l'illustre, c'est pourquoi je me sens à l'aise pour partager mon expérience personnelle.Ma carrière professionnelle à la Croix-Rouge de la RDC a débuté en 2014 en tant que cheffe de la division Genre et Jeunesse, puis de la division Genre et Diversité, où j'ai veillé à l'implication et à la représentation équilibrée des femmes, des jeunes et des minorités dans les activités mises en œuvre par la Croix-Rouge de la RDC.Ensuite, à la mi 2019, [j'ai servi] en tant que directeur en charge des services généraux (administration et logistique) et en 2020 en tant que directeur des programmes et du partenariat. Depuis décembre 2022, j'occupe le poste de secrétaire général.Tout cela a été réalisé parce que les gens ont pu suivre mon parcours de professionnalisme, d'expérience acquise et de capacités. Le choix du personnel pour le poste actuel est également soumis à des tests et à des évaluations de certains critères objectifs par le Comité de gestion de la Société nationale.Y a-t-il quelque chose que vous faites dans votre vie quotidienne, que ce soit au travail ou dans votre vie privée, pour défendre les droits des femmes ?Je suis une activiste des droits de l'homme, une défenseuse des droits des femmes et des filles, une facilitatrice et une formatrice pluridisciplinaire sur différents thèmes tels que la prévention de l'exploitation et des abus sexuels et la violence sexuelle basée sur le genre.J'aide les femmes et les jeunes filles à découvrir leur potentiel et à le déployer pour être utiles à la communauté. J'encourage les candidatures féminines à se présenter à tout avis de recrutement émis au sein de notre institution, dans le but d'avoir une répartition plus ou moins équitable dans les différents postes de commandement et de gestion au sein de l'institution que je dirige.Pourquoi pensez-vous que nous devrions investir dans les femmes ? Et comment le faire ?Les femmes sont des êtres humains qui doivent s'épanouir au même titre que les hommes. Elle doit être autonome et résiliente. Investir dans les femmes, c'est aussi leur donner accès aux différentes ressources nécessaires pour les aider à surmonter les différents défis auxquels elles sont confrontées. Elle pourra ainsi construire un monde dans lequel elle pourra faire valoir ses droits en s'épanouissant dans tous les domaines (financier, professionnel, etc.).Pour moi, investir dans les femmes se résume en 3 idées : l'accès aux ressources, l'épanouissement et la prospérité.Comment investir ?Renforcer leurs capacités par la formation, l'éducation, etc. "Éduquer une femme, c'est éduquer toute une nation", comme on dit dans mon pays, la République démocratique du Congo.Positionner et encourager les femmes dans des emplois et des secteurs bien rémunérés.Leur assurer une protection sociale en leur donnant un accès beaucoup plus large à l'information, à l'internet, aux droits fonciers sur les terres agricoles, etc.Comment aidez-vous les gens à comprendre les défis auxquels sont confrontées les femmes dans les situations d'urgence en RDC et ailleurs ?La Croix-Rouge de la RDC utilise l'outil SVEC (Study of Vulnerabilities and Enhanced Capacities), qui organise, selon les principes de l'inclusion sociale, des entretiens communautaires pour discuter de la question des femmes en général et pendant les situations d'urgence. Ces discussions portent sur des thèmes tels que : la capacité des femmes à faire face aux situations d'urgence ; la compréhension de la situation d'urgence (nature et conséquences) afin qu'elles puissent être correctement aidées ; l'attitude à adopter en situation d'urgence et les mesures que les hommes peuvent prendre pour soutenir les femmes en situation d'urgence.Tout passe par ce mécanisme, qui est à la fois un exercice d'évaluation et de sensibilisation.

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Même dans les moments les plus sombres, les femmes sont fortes et persévérantes.

En tant que responsable médias et porte-parole du Croissant-Rouge palestinien, Nebal Farsakh a été la voix du Croissant-Rouge palestinien pendant l'une de ses périodes les plus difficiles et les plus sombres.Pour les téléspectateurs, les adeptes des médias sociaux et les auditeurs de radio du monde entier, le visage, les messages et la voix de Nebal Farsakh ont mis en évidence les défis humanitaires quotidiens - et souvent mortels - auxquels sont confrontés la population de Gaza et ses collègues.À l'occasion de la Journée internationale de la femme, nous avons demandé à Nebal Farsakh de réfléchir au rôle que jouent les femmes dans la réponse humanitaire, ainsi qu'à sa propre approche de la vie en tant que femme professionnelle au cours d'un conflit dévastateur.«Je crois que les femmes sont capables de tout, et c'est vraiment mon approche de la vie.« Je suis mariée et j'ai un fils de dix ans et une fille de quatre ans. En tant que famille, nous n'avons pas de stéréotypes sur les femmes; mon mari m'aide à accomplir les tâches ménagères et à m'occuper des enfants.« Et bien sûr, j'essaie de transmettre cela à mes enfants également, en ce sens que j'enseigne à mon fils comment se comporter avec sa sœur, et à ne pas lui demander de le "servir". Je tiens à ce qu'il y ait une égalité entre eux et j'insiste sur le fait que les femmes doivent défendre leurs pleins droits, qu'il s'agisse du droit à l'éducation, à l'héritage ou d'autres droits.« Sur le plan professionnel, je brise les stéréotypes liés au genre grâce à mon travail de responsable des médias et de porte-parole de la Société du Croissant-Rouge palestinien. Certains peuvent penser que les femmes ne sont pas assez fortes, qu'elles ne sont pas capables de travailler de longues heures ou d'être disponibles en dehors des heures de travail, mais je travaille sans relâche depuis que la guerre contre Gaza a commencé il y a cinq mois, en apparaissant dans les médias, en diffusant des informations et en essayant d'être une source de soutien et une oreille attentive pour mes collègues à Gaza. »Briser les stéréotypes« La guerre de Gaza m'a confirmé que les volontaires et les employées du Croissant-Rouge palestinien sont un parfait exemple de femmes qui brisent les stéréotypes. Nous avons des femmes secouristes qui sont présentes sur le terrain, apportant les premiers soins et un soutien médical, malgré les dangers et les difficultés.« Par exemple, une auxiliaire médicale a continué à sauver des vies malgré la détention de son mari, et malgré tous les autres défis, tels que l'approvisionnement en nourriture et en eau potable pour ses enfants. Elle était suffisamment forte et puissante pour mener à bien sa mission humanitaire.« Et notre collègue Hidaya Hamad, qui a été tuée alors qu'elle se trouvait dans son bureau au siège de la Société du Croissant-Rouge palestinien. Huda, qui était directrice des volontaires, était présente à l'hôpital Amal jusqu'au dernier moment ; elle a été une source de soutien et de force pour les volontaires et ses collègues jusqu'à son dernier souffle.« Hidaya, ainsi que les employées et les volontaires du Croissant-Rouge palestinien, sont le meilleur exemple de la force des femmes et de leur capacité à briser les stéréotypes sexistes. Même dans les moments les plus sombres, les femmes sont fortes et persévérantes, pas seulement les hommes.»

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La volonté et l’envie de résoudre des problèmes universels

Dans une petite ville du sud-ouest de la Slovaquie,RomyMikušincováagrandi enrêvantdedécouvrir l’originedesétoiles et de l’univers. C’est sa curiosité, dit-elle,qui l’apousséeàembrasserune carrière scientifique, en astrophysique et enphysique théorique. Aujourd’hui, elleréaliseson rêve. Elle étudie la physique théorique et l’astrophysique à l’université RomaTre, où ellemènedes recherchessur l’un des plus grands mystères de l’astrophysique : les trous noirs.Ceux-cise formentlorsque les étoiles,à la fin de leur vie,deviennent si denses qu’elless’effondrentet que même la lumière ne peut échapper à leurchamp gravitationnel. Maisilresteencore beaucoup à apprendre. « L’étude des trous noirs n’est pas un projet limité dans le temps car nous découvrons chaque jour de nouvelles informations,explique Romy. Actuellement, je travailleà l’observation d’une simulationde trous noirs pourl’IXPE (Imaging X-rayPolarimetryExplorer), un satellite qui sera lancéd’icifin 2021. » « Donner du sens à mon temps libre » L’étude de la physique théorique requiert déjà énormément de temps etd’énergie,maisRomya encore une autreoccupation.Alors qu’elle commençait à se passionner pourles sciences,à l’adolescence,elleaentaméun autre voyage,entant quevolontaire pour laCroix-Rouge slovaque.« Levolontariat m’intéressait surtout parce que je voulais aider les autres et donnerdu sensà mon temps libre »,dit-elle. Ces jours-ci,ce temps libre est principalement consacré àun nouveau projet quirépond auxbesoins des jeunesen abordant dessujets dont on ne parle passouvent,mais qui constituent des défis sociaux et humanitairesmajeurs. « Nos principauxthèmessont lesdiscours de haine, la pression des pairs, lecyberharcèlementet l’égalité degenre »,expliqueRomy,ajoutant qu’enraison des restrictionsdues auCovid-19, la plupart de cesactivitésse déroulentactuellementen ligne. L’étude des trous noirs peut sembler à desannées-lumièreduquotidien des jeunes et duvolontariat, mais pour Romy, il y a un lien évident.Après tout, la méthode scientifique qui consiste à poser des questions, à enquêter et à résoudre des problèmescomplexespeutégalementêtre très utile dans la sphère humaine.« Lorsqu’une personnede formationscientifique devient volontaire dans l’idée de s’attaquer aux problèmes jusqu’à ce qu’ils soient résolus, c’est un grand avantage », explique-t-elle. Accomplir de grandes choses Cette double voie, qui associescienceset préoccupation humanitaire,n’est pas nouvelle pour Romy. MilanHolota, directeurdeson lycée,déclareque sa préférence pour les matières scientifiquess’estmanifestéetrès tôt, tout comme son désir derendre le monde meilleurautour d’elle. « Ses matières préférées étaient les sciences naturelles et elle étaitbrillantedans ses activités parascolaires », déclare-t-il,faisant référence à ses activitésparascolairesavec la Croix-Rouge,dontelle est devenue un des membres les plus actifs. Mais elle n’était passeule. Elle se souvient que deux femmes–samère et saprofesseurede physiqueau lycée–lui ont apporté unsoutiendécisifquiluia permisd’embrasserune carrière dans les sciences et la recherche. Ce type de soutien peut être essentiel pour les jeunes femmes et les filles qui s’intéressentauxsciences.Beaucoupde filles ne peuvent pas empruntercette voieen raison d’attitudes culturelles quilesdétournentdes matièresdominées par les hommes, comme les mathématiques et les sciences. Selonl’Institut de statistique de l’UNESCO,il existe un écartmanifesteentrehommes et femmesdans le domainescientifique :les chercheurs ne comptent que30 % defemmes au niveau mondial.Dansla classe de Romy à l’université, cette proportion était encore plus faible : au début de ses études universitaires,les femmes ne représentaient qu’un quart des étudiants. « Je pense que c’est surtout parce que les filles ne sont pas encouragées àfairecarrière dans les sciences naturelles, dit-elle.Je veux dire à toutes les femmes et les filles de nouer des relations solides les unes avec les autres, de cesser de se rabaisser,et de s’entraider parce que je pense que c’est ainsi que nous accomplissons de grandes choses. »

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Voir le monde et aider les autres, grâce à la science

PourEvaTurró, lascienceestbien plus qu’une carrière. Sa passion pour la biologie lui a permisde voir le mondesous un angle différent etdecomprendre,respecter etservirl’environnementetlespersonnesqui l’entourent. Née dans unefamille de médecins, elle se souvientqu’enfant elle regardaitson grand-pèredispenser des soins auxfamilles dans sa ville natale de Barcelone, en Espagne.Lamédecine est devenue une traditionfamiliale, maiselle adécidéd’étudierles humains et leur interaction avec le mondeen adoptantune perspective différente. « Je me suis ditque ce serait une bonne idée d’essayer d’aider les gensen me servantde la biologie »,expliqueEvaTurró,qui a récemmentappliquécette approcheen tant quedéléguée aux interventions d’urgence de la Croix-Rouge espagnole au Mozambique et au Honduras, aprèsdes tempêtes dévastatricesen2019 et 2020. Face auxinondations,aux destructionsetaux bouleversementsqui suivent les grandes tempêtes, lesécosystèmesqui servent de base à la viedes ménages et descollectivitéssontchamboulés. Il estsoudaindifficile de trouver de l’eau potable. Il est impossible de se laveroud’aller aux toilettescomme d’habitude.Lespersonnes touchéessont stressées, affaméesettristes,etdoivent parfoispartagerdes maisons ou des abrisavecde nombreusesautrespersonnes. Dans cetenvironnement biologique,les maladies et les bactéries peuvent se développer et se propagerfacilement. Le travail d’Eva consiste àse servir desa connaissance de la nature et de l’êtrehumain pour aider les personnestouchéesà comprendre la science et à prendre des mesures pourse protéger.« J’ai la possibilitéd’aller dans les communautés et d’expliquer de manièrescientifique, par exemple pourquoi il estimportant de selaver les mains,pourquoi nous devonsprévenir des maladies comme la diarrhée etpourquoi ilestimportant de traiter l’eau. » Ses connaissances sont très utiles pour aider ces communautés à trouver ou àretrouver unaccès à l’eau potableet auxsystèmes d’assainissement,ainsi que pourpromouvoirdesstratégies d’adaptation propres à prévenirla propagation demaladiestelles que ladiarrhée, le choléra ou d’autres maladies infectieuses. La voie de la science et de l’humanité Toute jeune déjà,Evasavait qu’elle voulaitaider les autres, mais ce n’estqu’après avoir terminé ses études et avoir passé un certain temps à voyagerqu’elle asu plus précisément ce qu’elle voulait faire. Elle arapidementcompris qu’ellepouvait aussi aiderdes personnesloin de sa ville natale de Barcelone et a doncdécidédes’engagerdans l’humanitaire, encombinantsondésir d’aider les autresetson intérêt pour la science. Pour sespremièresmissionsinternationales, Eva atravaillé à la promotionde l’hygiène,auMozambiqueaprès le cycloneIdaien2019et au Honduras après quedeuxouragans,Eta et Iota,ont frappél’Amérique centrale à deux semaines d’intervalleen décembre 2020. Ces deux tempêtes ont provoqué d’immensesinondations qui ont touché plus desept millions de personnes. « Nousnous sommesefforcésd’apporter une aide dansles communautés et les abris où lespersonnestouchées par l’ouragans’étaient réfugiées,ditEva àpropos de son travail au Honduras, non seulementen menantdes activités de sensibilisation, mais aussien distribuant destroussesd’articles d’hygièneféminine. » Une expérience qui n’a pas de prix Le bagage scientifique d’Eva lui a permis non seulement detransmettre son savoir de biologiste, mais aussi d’apprendre des autreset de nouer devéritables liens avec des personnes de tous horizons. « Pouvoir entendre des histoires de vie du monde entier, aller n’importe où dans le monde, pas seulementpour voyager, mais pour aider les autres… ça n’a pas de prix. »

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Crise alimentaire en Afrique : Les mères s'unissent pour lutter contre la malnutrition en Mauritanie

Dans un petit village de Barkeol, en Mauritanie, le soleil a atteint son apogée à midi, obligeant les villageois à se réfugier à l'ombre pour se protéger de ses durs rayons. Assises sous une tente faite de tissus imprimés colorés, une vingtaine de femmes bavardent et sourient tout en participant à une discussion et à un débat animés. Rakia Salem, volontaire du Croissant-Rouge mauritanien, vient d'achever une session de formation sur la manière de reconnaître les signes de malnutrition chez les enfants à l'aide d'un bracelet spécial. Rakia a rejoint le Croissant-Rouge mauritanien en 2020 en tant que facilitatrice de ce « club des mères » local, créé la même année. « Mon rôle est de former les mères au dépistage de la malnutrition chez les enfants à l'aide du bracelet MUAC (mid-upper arm circumference), un outil simple et facile à utiliser qui peut aider à prévenir la détérioration de leur état de santé », explique Rakia. Pour le démontrer au groupe, elle accueille le courageux petit Mohamed, un garçon de 3 ans dont la malnutrition a été diagnostiquée il y a quelques semaines et qui est aujourd'hui en voie de guérison grâce à un traitement précoce. La mère sait mieux que quiconque En Mauritanie, de nombreux enfants risquent de souffrir de malnutrition en raison de l'insécurité alimentaire et nutritionnelle récurrente, qui touche également de nombreux autres pays d'Afrique subsaharienne. Face à cette situation, le Croissant-Rouge mauritanien a exploré différents moyens de diagnostiquer les enfants plus rapidement et plus simplement, et les clubs de mères se sont révélés particulièrement efficaces. « Les mères, qui côtoient leurs enfants tous les jours, sont les mieux placées pour détecter les premiers signes de malnutrition. C'est pourquoi nous les plaçons au centre de nos stratégies de dépistage », explique Mohamed Abdallahi, responsable de la sécurité alimentaire et des moyens de subsistance au Croissant-Rouge mauritanien. Il existe aujourd'hui dix clubs de mères à Barkeol, qui offrent aux femmes un forum convivial pour discuter de la santé maternelle et infantile, de l'hygiène, de l'assainissement et des bonnes pratiques en matière d'alimentation et de nutrition. Les femmes qui fréquentent les clubs de mères ont appris à détecter les signes de malnutrition avant qu'ils ne soient trop avancés. La détection précoce permet de réduire considérablement la gravité des cas et d'éviter l'hospitalisation, ce qui soulage les services de santé limités de la région. «Plus la malnutrition est détectée tôt, plus le traitement est court et efficace. Il y a également moins de complications médicales et le risque de mortalité est plus faible», ajoute Mohamed. Soutenir les moyens de subsistance des femmes Les clubs de mères sont également un excellent moyen de renforcer la résilience alimentaire au sein des communautés par d'autres moyens. Comme la plupart des familles n'ont pas les moyens de satisfaire les besoins alimentaires quotidiens de leurs enfants, le Croissant-Rouge mauritanien forme également les membres des clubs de mères à la mise en place de leurs propres activités lucratives. Grâce à une petite subvention du Croissant-Rouge mauritanien, le club des mères de Barkeol a ouvert un magasin général où elles vendent de la nourriture à moindre coût aux villageois. D'autres femmes de la région ont reçu des prêts sans intérêt par l'intermédiaire du club, ce qui leur a permis de créer de petites entreprises de vente de couscous, de transformation des céréales, de confection de vêtements ou de production de soupe. Certaines ont choisi d'investir leur argent dans des cultures maraîchères pour augmenter leurs rendements. "Nous avions beaucoup de difficultés, mais grâce au soutien du Croissant-Rouge mauritanien, nous sommes maintenant en mesure d'améliorer la sécurité alimentaire de nos familles et de diversifier l'alimentation de nos enfants", explique Khadidiatou Mohamed Abdallahi, présidente du club des mères. -- Afin de soutenir les personnes affectées par l'insécurité alimentaire en Afrique sub-sahérienne; l'IFRC a lancé un appel d'urgence en Octobre 2022 dans le but d'aider les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à fournir dans 15 pays une assistance urgence et à long-terme. A ce jour, le réseau de l'IFRC a atteint: 600.000 personnes avec l'assistance en bon et en espèces; 425.000 les personnes bénéficiant d'un soutien en matière de santé et de nutrition, y compris l'alimentation complémentaire des enfants; 232.000 les personnes bénéficiant d'un soutien aux moyens de subsistance - comme la formation à des activités génératrices de revenus et à la gestion du bétail; 1,2 million de personnes bénéficient d'une aide en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène. En Mauritanie, L'appel soutient les clubs de mères, comme celui de Barkeol, et apporte une aide financière à des milliers de ménages. Pour faire un don à notre appel et nous aider à atteindre encore plus de personnes, veuillez cliquer ici.

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Les femmes rurales guatémaltèques au cœur de la santé communautaire

Gladis Gómez wears a purple Huipil, a traditional outfit worn by people from the mountainous, western part of Guatemala. The colour represents mourning, as she sadly lost a distant relative a few days earlier. Despite this, a smile lights up her face—a smile that so many people in her community recognise. Gladis est la présidente d'un comité de santé local dans son petit village de Xecaracoj. Ce comité rassemble une douzaine de femmes rurales qui ont été formées par la Croix-Rouge guatémaltèque sur les questions de santé essentielles, afin de pouvoir promouvoir des pratiques saines au sein de leur communauté. Ensemble, les femmes font du porte-à-porte dans leur village, partageant leurs connaissances sur la manière dont les gens peuvent prévenir les maladies courantes et les décès, en particulier chez les enfants. Ce travail est vital. Le Guatemala a l'un des taux de malnutrition infantile les plus élevés au monde et plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. La pandémie de COVID-19 a également fait des ravages dans le pays: 20 000 personnes sont mortes de la maladie en l'espace de trois ans. « Nous avons diffusé les nouvelles connaissances que nous a transmises la Croix-Rouge guatémaltèque pour informer les hommes, les garçons et les filles sur des choses aussi simples que le lavage des mains, le nettoyage de nos maisons et de nos rues, et l'importance de l'allaitement maternel et de la nutrition. «Nous savons maintenant que des habitudes saines font la différence entre une communauté forte et saine et le fait de continuer à emmener nos bébés à l'hôpital.»affirme Gladis. Juan Poyón, technicien chargé de la lutte contre les épidémies et les pandémies à la Croix-Rouge guatémaltèque, explique qu'il a beaucoup appris des comités de santé, comme celui dirigé par Gladis, et qu'il s'est servi des connaissances locales des femmes pour orienter et améliorer son soutien. « Nous avons identifié des questions clés, par exemple que leurs priorités étaient la prévention du COVID-19 ou de la malnutrition. Aujourd'hui, alors que les comités ont déjà été formés, nous avons constaté que les femmes souhaitaient toucher davantage de personnes. En fait, elles ont privilégié la radio, les kiosques d'information ou les messages via WhatsApp comme étant les meilleurs canaux pour partager leurs connaissances à plus grande échelle», explique Juan. Pour partager encore davantage ces précieuses informations communautaires, la Croix-Rouge guatémaltèque a mis en relation les comités de santé dirigés par des femmes avec le ministère de la santé du pays, ce qui a ouvert les yeux des autorités nationales. Ils travaillent désormais ensemble à l'amélioration de la santé communautaire. Ana Gómez, épidémiologiste au ministère guatémaltèque de la santé, a expliqué : « Nous avons travaillé avec la Croix-Rouge guatémaltèque pour identifier les besoins des personnes, en respectant la diversité de la population. Nous avons pris connaissance des points de vue des femmes et les avons accueillis favorablement pour renforcer la santé communautaire, et en cours de route, nous avons confirmé que leur rôle est essentiel.» «Les femmes sont les principales utilisatrices des services de santé. Elles jouent également un rôle fondamental dans l'éducation de la prochaine génération qui sera en charge du pays. L'implication des femmes garantit un changement de comportement positif dans les familles et les communautés, et contribue donc à l'amélioration de la santé au Guatemala»dit Ana. En passant du temps avec Gladis, il est évident qu'elle est très fière de son travail et qu'elle et les autres membres du comité de santé sont heureux que leur voix soit entendue. Alors qu'elle s'assoit et se tisse un nouveau corte - une jupe traditionnelle maya - elle montre les rayures jaunes qui représentent l'espoir. «Demain, je porterai un Huipil jaune pour représenter la couleur de la vie, les rayons du soleil et le maïs», déclare Gladis. «Les femmes de cette communauté sont spéciales, très spéciales, parce qu'aujourd'hui nous avons les connaissances nécessaires pour protéger la vie.» -- La promotion de ces comités de santé locaux au Guatemala fait partie du pilier "préparation aux épidémies et aux pandémies" de notre partenariat programmatique avec l'Union européenne. À ce jour, 1 250 familles de la région rurale de Quetzaltenango, dans l'ouest du Guatemala, ont reçu des conseils de santé précieux et fiables de la part des comités de santé locaux. Mis en œuvre par 24 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le monde, notamment au Panama, au Guatemala, au Honduras, en El Salvador et en Équateur dans les Amériques, le partenariat programmatique aide les communautés à réduire les risques et à mieux se préparer aux catastrophes et aux situations d'urgence sanitaire. L'IFRC continuera à renforcer les capacités des communautés guatémaltèques à prévenir les pandémies et les épidémies, et à encourager davantage de femmes à occuper des postes de direction afin qu'elles puissent avoir un impact profond et positif sur l'avenir de leurs communautés.

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| Communiqué de presse

"Les femmes et les jeunes filles sont au cœur de nos services en Afghanistan: à la fois bénéficiaires et prestataires."

Kuala Lumpur / Genève, 26 décembre 2022 - Chaque jour, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) aide des milliers de personnes en Afghanistan à faire face aux catastrophes, à la faim et à l'accès aux soins de santé. Au cœur de ces services se trouvent les femmes et les filles: à la fois bénéficiaires, créatrices et prestataires. Elles sont au centre de notre travail. Les femmes sont les principales clientes des services de santé primaire soutenues par le Croissant-Rouge afghan. Le personnel médical féminin assure ces services en tant que médecins, infirmières, sages-femmes et travailleuses de proximité. Les femmes sont à la tête des formations professionnelles. Elles dispensent soins et soutien aux femmes démunies dans nos centres de Marastoon à travers le pays. Les femmes jouent un rôle essentiel dans la conception et le suivi des services destinés aux femmes et aux filles. Elles ne doivent pas, et ne peuvent pas être remplacées par des collègues masculins. L'IFRC est extrêmement préoccupée par les récentes annonces de l'émirat islamique d'Afghanistan,suspendant l'accès des femmes à l'enseignement supérieur et au travail dans les organisations non gouvernementales nationales et internationales. La manière dont ces annonces s'appliqueront à l'IFRC n'est pas encore claire. Nous restons attachés à la diversité des genres, à nos collègues de genre féminin et à la continuité des services impliquant des collègues féminines. C'est ainsi que nous atteignons les communautés et les personnes les plus vulnérables à travers le pays. Nous représenterons cet engagement auprès des autorités. Cependant, quel que soit l'effet direct de ces annonces sur notre travail, une telle exclusion est dévastatrice pour le pays à court et à long terme. Son impact sur ceux qui ont besoin de services humanitaires sera effroyable. Nous demandons instamment aux autorités de prendre en compte cet impact et de trouver des solutions permettant la continuité de l'aide vitale à travers l'Afghanistan, dans l'intérêt des femmes et des filles, et de tous les Afghans. Pour plus d'informations, veuillez contacter: Afrhill Rances, +60 19 271 3641 [email protected] Rachel Punitha, +60 19 791 3830, [email protected]

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Protection, Genre et Inclusion (PGI)

Pour que l'IFRC reste fidèle à ses principes, nous devons nous assurer que nous atteignons toutes les personnes efficacement et de manière non discriminatoire et équitable. Notre travail doit garantir la dignité, l'accès, la participation et la sécurité de toutes les personnes touchées par les catastrophes et les crises.

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Inclusion, protection et engagement

À la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ( IFRC ), nous croyons que la diversité est un fait, l'inclusion est un acte. À travers l'ensemble de notre travail, nous visons à protéger et à promouvoir un changement positif pour l'humanité, sur la base de nos valeurs humanitaires et de nos Principes fondamentaux.

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