L’Amérique

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Comment l'investissement dans le leadership humanitaire féminin a porté des fruits dans les Amériques

Il y a seulement cinq ans, environ 99 % des opérations de réponse aux catastrophes menées par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) dans les Amériques étaient dirigées par des hommes. Pourquoi une telle disparité ? En grande partie parce que beaucoup de femmes qui pouvaient participer à la formation et aux opérations nécessaires pour occuper ces postes avaient des enfants, des personnes âgées ou handicapées à leur charge. Cela limitait leur disponibilité pour participer aux interventions d'urgence.C'est pourquoi en 2020, l'IFRC et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) ont lancé l'initiative Équité et leadership avec un objectif clair : augmenter le nombre de femmes occupant des postes de direction et de leadership humanitaire dans les Amériques.Le projet a débuté comme une opportunité de construire un réseau de pair à pair dans lequel les femmes pouvaient partager et se développer ensemble, à la fois dans des positions de leadership et au niveau local. Au fil des ans, les femmes impliquées dans le programme ont suivi un parcours de leadership - qui comprenait une formation à la gestion et un mentorat - grâce auquel elles ont élargi leurs compétences pour diriger des opérations en cas de catastrophe et d'urgence.« Il est possible que peu de femmes dirigent des opérations humanitaires en raison d'un manque d'opportunités et de motivation », a déclaré Karla Vogt, une volontaire de la Croix-Rouge bolivienne qui a participé à l'initiative. « Je suis volontaire à la Croix-Rouge depuis 11 ans et j'ai le sentiment qu'il est encore nécessaire de promouvoir des politiques internes d'équité entre les sexes.« Le programme, a-t-elle ajouté, a donné aux femmes la possibilité de "créer des espaces pour montrer ce que nous avons de meilleur, d'être un exemple pour les autres femmes et d'exercer nos capacités, qui sont souvent rendues invisibles pour des raisons de genre ».L'investissement porte ses fruitsLes résultats sont impressionnants. Grâce à ce partenariat, le nombre de femmes dirigeant des opérations humanitaires dans les Amériques a augmenté en 2020 pour atteindre 48 %, puis 50 % en 2021. Les réponses de l'IFRC aux ouragans Eta et Iota en 2020, à l'éruption du volcan La Soufrière en avril 2021, au tremblement de terre en Haïti en 2021 ont également été dirigées par des femmes.Mme Vogt a elle-même été déployée en 2021 en tant que coordinatrice sur le terrain de l'opération de réponse aux inondations à Bocas del Toro, au Panama. La même année, l'opération de réponse à la crise migratoire à Darien, au Panama, a également été dirigée par une femme.Mais ce n'est pas tout. La gestion régionale de l'opération COVID-19, ainsi que la réponse à la pandémie au Pérou, en Argentine et en Amérique centrale ont été confiées à des femmes expertes en action humanitaire, ce qui représente une amélioration substantielle par rapport aux chiffres de 2019.« Le cœur de l'opération du volcan La Soufrière était et continue d'être les femmes qui ont donné et continuent de donner leur être à l'intervention d'urgence », a déclaré Rhea Pierre, coordinatrice de la préparation aux catastrophes et des crises climatiques pour l'IFRC dans les Caraïbes anglophones et néerlandophones. Rhea Pierre a été déployée en 2021 en tant que gestionnaire de catastrophes dans le cadre de la réponse à l'éruption du volcan La Soufrière à Saint-Vincent-et-les-Grenadines.« Je pense que des programmes comme celui-ci ont mis en lumière le rôle vital que nous jouons dans de tels contextes d'urgence. Dans mon cas, cela m'a poussé à sortir de ma zone de confort et m'a montré que oui, je peux y arriver, je peux être un acteur dans cet espace et contribuer positivement à l'amélioration de la vie des gens ».En 2022, 48 % des opérations étaient dirigées par des femmes, mais en 2023, ce chiffre est tombé à 30 %, ce qui indique que le travail d'équité entre les sexes est quelque chose qui est géré en permanence, et non pas réglé d'un seul coup. C'est l'une des raisons pour lesquelles la région Amérique suit en permanence les progrès de l'égalité des sexes dans ses interventions d'urgence grâce à un site web en ligne régulièrement mis à jour.Si l'initiative a permis d'augmenter le nombre de femmes formées, déployées et occupant des postes de direction dans les opérations humanitaires de la région, il est encore nécessaire de faire progresser la conception, la mise en œuvre et la normalisation de mesures qui répondent mieux aux besoins liés à leur charge de travail domestique.Le travail continueDes dizaines de femmes des Sociétés de la Croix-Rouge de la région ont également participé à des programmes de formation et de mentorat et ont contribué à la co-création d'un programme de formation et de compétences.« Aux femmes qui commencent leur carrière humanitaire, je dis : nous avons besoin de vous", déclare Diana Oviedo, coordinatrice des opérations de l'IFRC en Amérique centrale, qui a également été désignée comme coordinatrice de la réponse à la pandémie COVID-19 de l'IFRC en Amérique centrale. « Nous avons besoin de votre voix, de votre vision du monde, de vos contributions pour réduire les souffrances de ceux qui en ont le plus besoin.»«Vous êtes assez nombreux, votre expérience, votre formation et vos qualités humaines suffisent, ne doutez pas de vous. N'ayez pas peur de donner votre avis, que vous soyez en position de leadership ou non. Nous sommes dans ce monde humanitaire parce que nous sommes unis par un sentiment commun d'humanité, faites confiance à votre équipe, écoutez les solutions que d'autres personnes vous proposent, rapprochez-vous d'autres femmes qui vous inspirent et apprenez de leurs expériences ».

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Étude mondiale COVID-19 de l'IFRC : la banque de vaccins est un "élément essentiel" de la prochaine réponse à la pandémie

Genève/Panama City/Buenos Aires - 31 janvier 2024Les gouvernements doivent se préparer à la prochaine pandémie en créant une "banque de vaccins" internationale qui garantisse la disponibilité et la distribution équitable des vaccins dans toutes les régions du monde.Telle est la principale recommandation d'un nouveau rapport établi à la suite d'une vaste étude sur l'impact du COVID-19 et les réactions des autorités. Le rapport est publié exactement quatre ans après le premier appel d'urgence Global COVID de l'IFRC, le 31 janvier 2020.La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a chargé des chercheurs de l'Observatoire humanitaire, un centre de référence de l'IFRC hébergé par la Croix-Rouge argentine, de réaliser un important projet de recherche. Pour ce faire, ils ont interrogé 16 027 personnes, en collaboration avec 90 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.Des personnes issues de différents secteurs ont été interrogées sur leur expérience de la pandémie de COVID-19. Des partenaires stratégiques du secteur privé et des syndicats ont également collaboré à la réalisation des enquêtes.La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a chargé des chercheurs de l'Observatoire humanitaire, un centre de référence de l'IFRC hébergé par la Croix-Rouge argentine, de réaliser un important projet de recherche. Pour ce faire, ils ont interrogé 16 027 personnes, en collaboration avec 90 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.Des personnes issues de différents secteurs ont été interrogées sur leur expérience de la pandémie de COVID-19. Des partenaires stratégiques du secteur privé et des syndicats ont également collaboré à la réalisation des enquêtes.L'étude – ‘Les leçons apprises par les secteurs stratégiques lors de la pandémie’ – a revélé que:Près de 70 % des personnes, tous secteurs et régions confondus, craignent fortement d'attraper le COVID-19. Les personnes des Amériques et/ou travaillant dans le secteur de la santé sont celles qui ont le plus peur;Plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré que leurs finances personnelles avaient été affectées par la pandémie;54 % des participants interrogés ont déclaré que leur gouvernement avait bien géré la pandémie. Ce pourcentage était le plus élevé en Afrique et le plus faible dans les Amériques;Près de la moitié des personnes interrogées travaillant dans les soins de santé et les médias se sont senties "discriminées" pour le rôle qu'elles ont joué pendant la pandémie;La grande majorité des personnes interrogées ont déclaré qu'elles n'étaient pas prioritaires pour les vaccinations malgré le rôle important qu'elles ont joué pendant la pandémie.Les principales recommandations du rapport sont les suivantes:Créer une banque mondiale de vaccins et d'antidotes afin de garantir la disponibilité et la distribution équitable des fournitures dans toutes les régions;Établir des priorités pour la vaccination ou la livraison de médicaments à ceux qui permettent aux citoyens du monde de se nourrir, de se soigner, de s'informer et de s'éduquer;Mener une campagne de communication à partir d'un organisme supranational qui valorise les actions des secteurs essentiels pour légitimer leurs tâches et reconnaître leur travail.José Scioli, directeur de l'Observatoire humanitaire de la Croix-Rouge argentine, a déclaré :«Certaines des réponses aux principaux défis nécessitent la mise en place de processus efficaces à l'échelle mondiale. C'est pourquoi il est si important de tirer des leçons au niveau mondial afin que nous puissions tous - en tant qu'humanité dans son ensemble - tirer des enseignements de notre expérience et en sortir plus forts. Nous sommes convaincus que nous sommes capables de tirer des leçons de notre passé pour améliorer le présent et l'avenir. Grâce à l'étude de l'Observatoire humanitaire, nous pouvons promouvoir l'échange d'informations afin d'améliorer nos sociétés.»Xavier Castellanos, Secrétaire général adjoint de l'IFRC, a déclaré :« La pandémie de COVID-19 a entraîné la plus grande perturbation mondiale de la vie normale depuis une génération. Mais ses effets ont été disproportionnés. Souvent, par exemple, les vaccins ont été distribués en fonction de l'argent et non des besoins. Les personnes qui ont le plus contribué à aider les plus vulnérables à traverser la pandémie ont trop souvent été les plus mal traitées. Cette importante étude propose une voie à suivre pour mieux gérer la prochaine pandémie. Son ambition et son ampleur font que ses recommandations ont du poids. »Le rapport complet peut être téléchargé ici, et est également disponible en anglais, arabe et espagnol.Des graphiques et des animations téléchargeables peuvent être ajoutés à la couverture ici.Pour plus d'informations ou pour arranger une interview: [email protected] Genève: Andrew Thomas +41 76 367 65 87A Buenos Aires: Jose Scioli +54 911 64551193Au Panama: Susana Arroyo Barrantes +507 6999 3199

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Climate crises Q&A: Why have some recent storms gained so much strength, so quickly?

Un entretien avec Juan Bazo, climatologue au Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, par Susana Arroyo Barrantes, Directrice communication de l'IFRC pour les Amériques.Susana Arroyo : En octobre 2023, l'ouragan Otis a suscité beaucoup d'étonnement après être passé d'une tempête tropicale à un ouragan de catégorie 5 en seulement 12 heures. Selon le Centre national des ouragans des États-Unis, il s'agissait de l'ouragan le plus puissant jamais enregistré sur la côte mexicaine du Pacifique. El Niño a-t-il joué un rôle dans l'intensification rapide d'Otis ?Juan Bazos: Il s'agit d'une combinaison d'océans chauds et d'El Niño. En outre, toute la côte pacifique du Mexique, du Salvador, du Honduras et les côtes du Costa Rica ont été très chaudes. Cela a permis la formation de cyclones et de tempêtes. Certaines de ces tempêtes sont même passées de l'Atlantique au Pacifique.En ce qui concerne l'intensification, cela s'est déjà produit auparavant, l'ouragan Patricia en 2015 a également connu cette intensification très rapide en moins de 12 heures au large de la côte pacifique du Mexique, mais l'impact n'a pas eu lieu dans une zone très peuplée.D'un point de vue scientifique, il est de plus en plus difficile de prévoir ce type d'intensification. La plupart des modèles, si ce n'est tous, ont échoué dans la prévision à court terme, qui est l'une des prévisions les plus fiables que nous ayons en météorologie. Cela est dû à plusieurs facteurs : l'intensification rapide, les conditions atmosphériques très locales et la température de l'eau de l'océan dans cette partie de la côte mexicaine.De plus en plus, l'intensification se produit non seulement dans le Pacifique et l'Atlantique de notre région, mais aussi dans l'océan Indien. Aux Philippines, cela s'est produit à plusieurs reprises. C'est un défi, à la fois pour les services climatiques et pour la réponse humanitaire.SA: Des prévisions rigoureuses, précises et efficaces sont indispensables pour prendre des décisions qui sauvent des vies. Si nous nous dirigeons vers une ère de plus grande incertitude, nous devons également nous pencher sur la manière dont nous anticipons sur d'autres fronts. À quoi pouvons-nous nous attendre cette année ?JB: Au cours des mois suivants, nous devrions normalement entrer dans une période neutre et passer rapidement au phénomène La Niña. Ce phénomène aura lui aussi ses conséquences et modifiera l'ensemble du panorama. Il se pourrait que cette année, nous devions nous préparer à une saison des ouragans qui pourrait être supérieure à la normale. Nous devons donc continuer à surveiller la situation, compte tenu de la crise climatique et du fait que l'océan Atlantique est encore très chaud.SA: L'IFRC a essayé de conclure davantage d'alliances avec des institutions météorologiques qui se consacrent à la recherche, à la surveillance et à la compréhension du climat. Est-ce l'une des voies à suivre à l'avenir pour renforcer cette alliance ? JB: De plus en plus, l'IFRC a pour principaux alliés des entités scientifiques et techniques, afin de prendre des décisions fiables, et je pense que c'est ainsi que nous devons continuer à travailler. L'information scientifique nous apportera des informations pour nos programmes et nos opérations à différentes échelles de temps, à court, moyen et long terme. Nous ne devons pas ignorer les projections climatiques, mais prévoir comment nous pouvons nous adapter en sachant que le climat va changer. Cela fait partie de notre travail, de nos politiques à nos interventions, et je pense que le réseau de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge le fait très bien. Cependant, nous devons nous donner plus de moyens, nous rapprocher des entités scientifiques techniques, des universités, qui sont nos alliés. Ils peuvent nous apporter beaucoup plus d'informations - beaucoup plus riches, beaucoup plus localisées. C'est la prochaine étape que nous devons franchir.SA: De nombreux changements sont également à venir dans le domaine de la météorologie. Désormais, grâce à l'intelligence artificielle (IA) et à des quantités de données de plus en plus importantes, les prévisions vont évoluer et probablement s'améliorer. Pourrions-nous donc obtenir des prévisions plus fiables en termes d'intensification rapide ?JB: L'intelligence artificielle ouvre de nombreuses perspectives d'innovation. La météorologie n'est pas exacte à 100 %. Il y a toujours un certain degré d'incertitude et il y aura des échecs. Cela fait partie du chaos atmosphérique de notre planète, de sa complexité et des nombreuses variables qui jouent un rôle dans les prévisions météorologiques. En ce sens, l'IA apportera une grande valeur ajoutée à l'amélioration des prévisions.D'où la nécessité 1) d'investir davantage dans des systèmes d'action précoce fondés sur les prévisions, 2) de disposer de systèmes d'alerte précoce plus agiles, plus souples et capables d'informer et de mobiliser la population en un temps record, et 3) de disposer d'une aide humanitaire prépositionnée pour répondre aux catastrophes dès qu'elles se produisent.L'IFRC est un des leaders de l'initiative "Alertes précoces pour tous", qui fournira des alertes précoces aux populations du monde entier d'ici 2027. En savoir plus.

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IFRC: 210 000 migrants ont un besoin urgent d'assistance vitale et de protection en Amérique centrale et au Mexique

Panama City, 1er août 2022 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie sa réponse afin de fournir en urgence assistance humanitaire et les services liés à la protection à 210 000 personnes qui se déplacent par voie terrestre vers le nord de l'Amérique centrale et du Mexique. Le long des routes migratoires, de nombreuses personnes subissent des accidents et des dommages corporels. Elles sont victimes d'extorsions et de violences sexuelles ou disparaissent et sont séparées de leur famille. D'autres sont tuées ou meurent de maladies ou des conditions environnementales difficiles. Selon les données officielles, depuis janvier 2022, on constate une augmentation préoccupante du nombre de migrants et de réfugiés en Amérique centrale et au Mexique par rapport aux années précédentes. La migration irrégulière a augmenté de 85 % au Panama, de 689 % au Honduras et de 108 % au Mexique. Si cette tendance à la hausse se poursuit dans les mois à venir, on estime que 500 000 personnes* auront besoin d'une aide humanitaire. Roger Alonso, chef de l'unité Catastrophes, Climat et Crises à l'IFRC,a déclaré : «Les équipes locales de la Croix-Rouge, du Panama au Mexique, confirment l'augmentation spectaculaire du nombre de migrants se déplaçant vers le nord. Nous sommes particulièrement inquiets pour les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les personnes âgées et les migrants LGBTQI. Ils sont en extrême danger et ont besoin d'une assistance médicale, d'un soutien en santé mentale, d'un accès à la nourriture et à l'eau, d'informations, des moyens pour se connecter et de ressources pour couvrir les dépenses vitales telles que le paiement de lieux sûrs pour dormir.» La plupart des migrants et réfugiés en transit dans la région sont originaires de Cuba, du Venezuela et d'Haïti. Les ressortissants du Honduras, du Guatemala, du Nicaragua et du Mexique continuent également à se diriger vers le nord. Les principales raisons à ce mouvement de personnes sont l'amélioration des revenus, la fuite de la violence, la réunification des membres de la famille et le relèvement après des catastrophes récurrentes et des événements climatiques extrêmes. Au Panama, rien qu'en juin 2022, 15 000 migrants ont traversé le périlleux gouffre de Darien, soit 500 personnes par jour. Sur 100 d'entre elles, 16 sont des enfants. Au Costa Rica, 441 personnes par jour sont entrées depuis le Panama en mai 2022, soit une augmentation de 158 % par rapport à avril 2022. Près de 24 000 Cubains sont arrivés au Nicaragua de janvier à mai 2022, tandis qu'au Salvador, au Guatemala, au Honduras et au Mexique, on observe une augmentation significative du nombre de rapatriés. Dans ce contexte difficile, l'IFRC a lancé un appel d'urgence de 28 millions de francs suisses** afin de soutenir 210 000 personnes en déplacement au cours des 12 prochains mois. Les Sociétés de la Croix-Rouge du Panama, du Costa Rica, du Nicaragua, du Honduras, du Salvador, du Guatemala et du Mexique fourniront aux migrants, aux réfugiés et aux rapatriés des soins de santé, un soutien en matière de santé mentale, un accès à l'eau et aux services d'assainissement, ainsi que de l'argent liquide pour couvrir les besoins essentiels, tels que le logement ou la nourriture. Martha Keays, Directrice régionale de l'IFRC pour les Amériques, a déclaré : « Il est inacceptable que la migration continue de coûter aux gens leur dignité et leur vie. C'est pourquoi nous intensifions notre réponse actuelle et renforçons notre soutien d'urgence vital le long des routes migratoires. Nous appelons les gouvernements, nos partenaires et les donateurs à se joindre à cette action humanitaire. Protéger les personnes qui migrent dans une situation désespérée et défendre leurs droits, quel que soit leur statut, est un impératif humanitaire et un devoir collectif. Les effets socio-économiques dévastateurs de la pandémie de COVID-19, la crise climatique, les crises politiques persistantes et les catastrophes vont continuer à accélérer de manière exponentielle les mouvements de population. Le défi qui nous attend est titanesque». La réponse de la Croix-Rouge sera prioritairement axée sur les itinéraires où la plupart des migrants et des personnes déplacées sont confrontés à des barrières bureaucratiques, à un climat hostile, à la stigmatisation, à la discrimination, à la violence, à l'insécurité et même à des pertes de vie. L'aide sera fournie par le réseau de la Croix-Rouge, qui compte 20 points de services humanitaires*** en Amérique centrale et au Mexique. Il s'agit d'espaces neutres et sûrs - fixes ou mobiles - où les personnes en déplacement peuvent avoir accès à des soins de santé, à un soutien psychosocial et à des informations, entre autres services. Au Panama, par exemple, le Point de service humanitaire fournit aux migrants qui traversent le fossé de Darien les premiers secours, des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants, un soutien psychosocial, de l'eau potable, un accès aux téléphones portables et des informations sur les risques et les services qu'ils peuvent trouver au cours de leur voyage. Les personnes qui ont besoin d'un soutien sanitaire spécialisé sont orientées vers les services publics. Avec l'augmentation des flux migratoires dans la région, ce modèle continuera à sauver des vies et à réduire les souffrances. L'IFRC et son réseau travailleront également avec les communautés d'origine, de transit et d'accueil pour traiter les problèmes liés à l'environnement, au climat et aux moyens de subsistance qui peuvent déclencher des mouvements de population. Pour plus d'informations ou pour organiser un entretien: AuPanama: Susana Arroyo Barrantes, [email protected] AuPanama: Maria Langman, [email protected],+507 6550 1090 AGenèva: Jenelle Eli, [email protected],+1 202 603 6803 Notes *Les 500 000 personnes susceptibles d'être affectées ont été estimées en tenant compte des entrées et des signalements de traversées irrégulières de juillet à décembre 2021, dans l'hypothèse d'une augmentation de 45 % (la plupart des pays enregistrent une augmentation supérieure à 100 %) et d'un total de 173 176 personnes au moins de janvier à juin 2022. **29.2 million de dollard. ***Six au Guatemala, huit au Mexique, cinq au Honduras et un au Panama.

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L'IFRC invite les gouvernements et les partenaires humanitaires à protéger les vies à l'approche d'une saison active d'ouragans sur le continent américain.

Panama/Genèva, 31 Mai 2022 —La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie ses actions de préparation en prévision d'une nouvelle saison cyclonique active supérieure à la moyenne dans l'océan Atlantique. L'IFRC invite les gouvernements et les acteurs humanitaires à protéger les vies en investissant dans des systèmes d'alerte précoce, des solutions basées sur les prévisions et des plans coordonnés de réponse aux catastrophes. Du 1er juin au 30 novembre 2022, l'Amérique du Nord, l'Amérique centrale et les Caraïbes attendent entre 14 et 21 tempêtes nommées, dont 6 à 10 pourraient devenir des ouragans, y compris 3 à 6 ouragans de catégorie 3 ou plus. L'IFRC et son réseau œuvrent pour que les communautés soient mieux préparées à faire face aux effets des fortes pluies, des glissements de terrain et des inondations que ces événements météorologiques pourraient provoquer au cours des six prochains mois. Martha Keays, Directrice Régionale pour la région Amériques à l'IFRC a déclaré: "La région peut être confrontée à six ouragans majeurs, mais il suffit d'une seule tempête pour détruire des communautés qui sont déjà aux prises avec la pauvreté, les inégalités et les effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19. C'est pourquoi des centaines d'équipes locales de la Croix-Rouge dans plus de 20 pays partagent des messages d'alerte précoce et coordonnent les mesures de préparation avec les gouvernements locaux et les dirigeants communautaires. Parallèlement, l'IFRC associe les prévisions météorologiques à l'analyse des risques pour prendre des mesures précoces en amont des ouragans plutôt que de simplement réagir aux événements. Cette approche nous permet d'anticiper les catastrophes, de diminuer leur impact autant que possible et de prévenir la souffrance et la perte de vies et des moyens de subsistance." L'IFRC accorde une attention particulière aux besoins des femmes, des enfants, des migrants et des retournés, qui souffrent de crises qui se chevauchent en Amérique centrale. Cette région se remet encore de la pandémie et des ouragans Eta et Iota, qui ont provoqué le déplacement de 1,5 million de personnes rien qu'au Nicaragua, au Honduras et au Guatemala. En Colombie, au Honduras, au Guatemala et en Haïti, les communautés vulnérables exposées aux ouragans et aux tempêtes sont également les plus exposées à l'insécurité alimentaire en raison de la crise mondiale actuelle de pénurie alimentaire. Dans ce contexte difficile, l'IFRC plaide en faveur de cadres réglementaires qui favorisent l'acheminement rapide de l'aide humanitaire dans les zones touchées par des catastrophes. Elle a également prépositionné des biens humanitaires au Panama, au Guatemala, au Honduras et dans les Caraïbes afin de répondre immédiatement aux besoins humanitaires de 60 000 personnes dans les zones côtières du Pacifique et de l'Atlantique. Selon le Centre climatique de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la saison des ouragans 2022 dans l'Atlantique et la mer des Caraïbes devrait être plus active que la normale en raison de l'influence du modèle climatique La Niña. Ce phénomène est actif pour la troisième année consécutive et fait que les températures de la mer dans ce bassin sont supérieures à la moyenne. Cette condition permet un développement plus actif des ouragans, comme on l'a vu en 2020 et 2021. Pour plus d'informations, veuillez contacter : Au Panama Susana Arroyo Barrantes - Comms Manager pour la régions Amériques,[email protected] María Victoria Langman - Senior Comms Officer pour la région Amériques,[email protected] En Jamaïque Trevesa Da Silva - Comms Officer Anglais et néerlandais des Caraïbes, [email protected]

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Amériques : L'IFRC lance un plan régional visant à fournir une aide humanitaire et une protection à 2,2 millions de migrants et personnes déplacées

Panama City, 23 Mai 2022 – La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé aujourd'hui un plan de quatre ans visant à étendre son assistance et sa protection aux migrants et aux personnes déplacées le long des routes migratoires les plus complexes, les plus risquées et les plus préoccupantes sur le plan humanitaire en Amérique latine et dans les Caraïbes. Ce nouveau plan rassemble les Sociétés de la Croix-Rouge de 22* pays des Amériques qui travailleront avec l'IFRC pour soutenir plus de 2,2 millions de personnes en Amérique centrale, aux Caraïbes et dans les régions des Andes et du Cône Sud entre 2022 et 2025. Le réseau de la Croix-Rouge continuera de concentrer son intervention sur les femmes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les migrants LGBTQI, quel que soit leur statut juridique. Ce plan soutiendra également les rapatriés et les communautés d'accueil. Martha Keays, Directrice Régionale de l'IFRC pour les Amériques a déclaré: "Ces dernières années, nous avons soutenu des personnes en mouvement dans toute la région des Amériques, et nous avons été témoins des marques laissées par la migration et le déplacement sur les corps, les esprits et les vies de millions de personnes. La réponse à leurs besoins, qui continuent d'être insatisfaits malgré les efforts de multiples parties prenantes, doit être agile, efficace, innovante et, surtout, humaine et digne. C'est ce que fait la Croix-Rouge, tout en accordant une attention prioritaire le long des routes où les migrants et les personnes déplacées sont confrontés à des barrières bureaucratiques, à des climats hostiles, à la stigmatisation, à la discrimination, à la violence, à l'insécurité et même à la perte de vies humaines." Le réseau de points de services humanitaires de l'IFRC est au cœur de l'approche par itinéraires. Il s'agit d'espaces neutres et sûrs - qu'ils soient fixes ou mobiles - où la Croix-Rouge fournit, entre autres, des soins de santé, un soutien psychosocial et des informations. Alors que les flux migratoires augmentent en raison des effets socio-économiques de la pandémie de COVID-19, de la crise climatique, des crises politiques persistantes, des catastrophes et des inégalités et vulnérabilités préexistantes dans la région, ce modèle continue de sauver des vies et de réduire la souffrance le long des parcours migratoires. Les principaux domaines d'intervention comprennent la fourniture de premiers soins, de services de santé primaire, de nutrition, d'eau et d'assainissement, et la mise en œuvre d'une assistance en espèces et sous forme de bons pour la santé, la nourriture, le loyer et d'autres besoins essentiels. Les campagnes pour l'inclusion et contre la xénophobie, la mise en place de systèmes d'orientation sûrs pour les migrants et les victimes, et l'amélioration de la gestion de l'information soutenant les besoins des migrants et les flux migratoires seront également des activités prioritaires. Le plan vise à améliorer le système de préparation dans les zones transfrontalières, à promouvoir les services éducatifs dans les communautés d'accueil, à accroître les processus participatifs au niveau local et à favoriser les moyens de subsistance par le développement de capacités en phase avec les besoins du marché.  L'IFRC lance un appel de 99,7 millions de francs suisses (100,99 millions de dollars) pour mettre en œuvre ce plan quadriennal qui viendra compléter les millions de services humanitaires que l'organisation a fournis aux migrants sur le continent américain depuis 2018. Le continent américain abrite près de 73 millions de migrants et de personnes déplacées d'origines et de milieux différents. En 2021, rien qu'au Panama, des migrants de plus de 40 pays ont traversé le périlleux fossé de Darién. Ils sont arrivés principalement d'Haïti, de Cuba, du Chili, du Brésil et du Venezuela, d'où plus de six millions de personnes sont parties depuis 2017. D'autres sont venus de nations asiatiques et africaines comme l'Angola, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Nigeria, le Pakistan et l'Ouzbékistan. -- *Le plan 2022-2025 de l'IFRC sur la migration et le déplacement sera mis en œuvre au Guatemala, au Honduras, au Salvador, au Costa Rica, au Panama, en Argentine, au Brésil, au Chili, en Uruguay, en Colombie, en Équateur, au Pérou, au Venezuela, en Haïti, en République dominicaine, à Cuba, au Guayana, en Jamaïque, au Suriname, au Belize et à Trinité-et-Tobago. Pour plus d'informations ou pour arranger des interviews: En Amérique latine et aux Caraïbes: Susana Arroyo Barrantes [email protected] +507 69993199 A Genève: Anna Tuson [email protected] +41 79 8956924

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Amériques : Le rétablissement de la confiance des communautés vulnérables est essentiel pour un relèvement équitable et inclusif après deux ans de pandémie, affirme l'IFRC

Panama, 23 Mars 2022 – La confiance des migrants, des communautés hôtes et des populations autochtones envers les autorités et les décideurs locaux sur les questions liées au COVID-19 a chuté d'un tiers par rapport au début de la pandémie. C'est l'une des principales conclusions de "COVID-19 dans les Amériques : à l'écoute des plus vulnérables", une étude réalisée par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) dans neuf pays d'Amérique latine et des Caraïbes, qui a analysé les perceptions duCOVID-19 dans les communautés les plus vulnérables. Le rapport révèle que les humanitaires constituent le deuxième groupe le plus digne de confiance après les scientifiques. Il montre également qu'une confiance élevée ou modérée dans les dirigeants gouvernementaux est associée à une plus grande confiance dans la sécurité et l'efficacité des vaccins. Diana Medina, Responsable de l'engagement communautaire et de la redevabilité pour l'IFRC dans les Amériques,déclare: ''L'écoute des communautés, l'utilisation des données pour concevoir des interventions adaptées aux contextes changeants de la pandémie et les approches de réponse dirigées localement sont essentielles pour renforcer la confiance dans les vaccins et protéger les populations contre le COVID-19. Si les gens n'ont pas confiance dans les vaccins ou ne peuvent pas y avoir accès, les taux de vaccination resteront faibles, et cette pandémie ne prendra pas fin. Nous espérons que les conclusions et les recommandations du rapport serviront de base pour redéfinir les stratégies sur le terrain et les processus de plaidoyer nécessaires pour que les campagnes de vaccination atteignent le dernier kilomètre''. L'étude révèle également que, malgré leur volonté de se faire vacciner, les migrants et les communautés autochtones rencontrent de grandes difficultés pour accéder au vaccin, telles que de longues distances, de longues files d'attente ou des problèmes d'enregistrement. En effet, les populations indigènes ont indiqué avoir reçu moins d'informations que le reste de la population qui a été consultée et elles affirment être plus réticentes à adopter toutes les mesures de protection du COVID-19. Maria Franca Tallarico, responsable régionale de l'IFRC pour la santé et les soins pour les Amériques, a déclaré : "Même si des progrès significatifs ont été réalisés pour contrôler la propagation du COVID-19, la pandémie n'est pas encore terminée. De nombreuses personnes ne sont toujours pas vaccinées ou bénéficient de programmes de vaccination incomplets. Il est essentiel de comprendre ce que ces groupes pensent du virus et de la vaccination pour maintenir le dialogue, approcher les communautés de manière contextualisée afin de faciliter la mise en place de comportements et d'habitudes sains, favoriser un relèvement équitable et inclusif et augmenter les taux de vaccination, réduisant ainsi le risque de prolifération de nouveaux variants.'' La plupart des personnes interrogées ont déclaré avoir trouvé les messages sanitaires sur le COVID-19 utiles et efficaces. Cependant, il est essentiel de tenir compte des différences qui existent au sein des mêmes communautés. Les décideurs et les autorités locales doivent renforcer le dialogue avec les communautés vulnérables pour mettre en œuvre des stratégies de réponse COVID-19 différenciées, contextualisées et basées sur les besoins de groupes spécifiques tels que les communautés indigènes, les migrants et les réfugiés. Pour améliorer l'efficacité de l'information sur le virus et les vaccins, l'IFRC encourage l'utilisation de messages adaptés et compréhensibles dans les langues maternelles, en utilisant les acteurs les plus fiables comme porte-parole auprès des communautés. Elle suggère également d'articuler les activités avec le personnel de santé et les organisations humanitaires en tant qu'acteurs clés pour renforcer la confiance et promouvoir une plus grande adoption des mesures de protection et de vaccination contre le COVID-19. La poursuite des efforts de plaidoyer pour garantir un accès universel et rapide aux vaccins restera également essentielle pour vaincre la pandémie, de même que la promotion de la mise en œuvre de mesures de relèvement socio-économique répondant aux besoins des ménages et des groupes les plus vulnérables. Cette étude a été réalisée entre juin et octobre 2021 et repose sur une enquête menée auprès de 7 743 personnes en Argentine, en Bolivie, au Brésil, en Colombie, au Guatemala, en Jamaïque, au Nicaragua, au Panama et à Trinité-et-Tobago. Dans ces pays, les équipes locales de la Croix-Rouge, qui jouent un rôle clé basé sur des relations durables avec les communautés, ont exploré les perceptions de populations particulièrement vulnérables, concernant quatre aspects : l'accès et l'impact de l'information sur le COVID-19, les connaissances et la perception de la vaccination, la confiance dans le vaccin COVID-19, et l'impact socio-économique de la pandémie. Notes et informations complémentaires: Deux ans après le premier cas de COVID-19, la région des Amériques enregistre 2,7 millions de décès associés, 1,7 milliard de doses de vaccins administrées et un recul de près de 30 ans des niveaux d'extrême pauvreté en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu'une augmentation des inégalités entre les sexes et du travail des enfants. Depuis le début de la pandémie, la Croix-Rouge a contribué à un accès équitable aux vaccins et a mis en œuvre des programmes de réponse au COVID-19 dans les Amériques : la communication sur les risques par des approches adaptées et contextualisées aux communautés, ainsi que des activités de mobilisation communautaire et de promotion de l'hygiène auprès de 52 millions de personnes,en particulier, 10 millions ont reçu des informations sur le vaccin COVID-19; la mise en œuvre d'activités d'assainissement et d'hygiène auprès de 13 millions de personnes; le soutien à la vaccination de 3,4 millions de personnes la fourniture d'une aide alimentaire ou autre assistance à 86 millions de personnes et; l'assistance à 358 mille personnes avec des services de santé mentale et un soutien psychosocial. Pour plus d'informations ou pour programmer des entretiens avec des spécialistes sur la situation du COVID-19 dans la région des Amériques, veuillez contacter le bureau régional des Amériques à Panama: David Quijano, +57 310 559 2559, [email protected] Susana Arroyo, [email protected]

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Amériques : Cinq millions de personnes supplémentaires en situation d'extrême pauvreté et fortement exposées aux catastrophes après deux ans de pandémie de COVID-19

Panama, 11 mars 2022.Deux ans après le début de la pandémie du COVID-19, cinq millions de personnes de plus vivent dans l'extrême pauvreté en Amérique latine et dans les Caraïbes, ce qui les expose davantage à l'impact des catastrophes, avertit la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Cela porte à 86 millions le nombre total de personnes vivant dans l'extrême pauvreté dans la région, les femmes, les migrants et les habitants des zones urbaines vulnérables étant particulièrement touchés. Depuis le début de la pandémie en 2020, l'IFRC et le réseau des sociétés de la Croix-Rouge aux Amériques ont fourni des services d'eau, d'assainissement et d'hygiène communautaire à plus de 10 millions de personnes. Ses équipes sur le terrain ont fourni des informations sur le COVID-19 et sur les vaccins à plus de sept millions de personnes et ont soutenu la vaccination de 1,5 million de personnes. Elle a également répondu en parallèle aux besoins humanitaires de plus de 680 000 personnes touchées par des catastrophes pendant la pandémie. Martha Keays, Directrice Régionale de l'IFRC pour les Amériques, a déclaré : "Le revenu, l'épargne et le pouvoir d'achat des familles les plus vulnérables ont diminué et, si nous n'agissons pas en 2022, nous continuerons à en constater les effets sous la forme de la faim, de l'exclusion et d'un accès inégal aux vaccins COVID-19. Pour éviter cela, nous devons de toute urgence protéger les moyens de subsistance des plus vulnérables, garantir un accès équitable aux vaccins dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et instaurer la confiance dans les communautés." Ce niveau d'extrême pauvreté, qui n'a pas été observé depuis 27 ans, laisse les communautés vulnérables très exposées à l'impact des catastrophes, telles que les récentes pluies et inondations en Amérique du Sud et d'autres événements liés à la crise climatique. Cela augmente également leur risque de déplacement et de migration. Rien qu'en 2020, au moins 1,5 million de personnes ont été déplacées en Amérique centrale en raison de situations d'urgence, notamment des ouragans Eta et Iota. À l'échelle mondiale, depuis le début de la pandémie, au moins 139 millions de personnes ont subi les effets combinés du COVID-19 et des catastrophes liées au climat. Ghotai Ghazialam, Directeur des opérations COVID-19 de l'IFRC pour les Amériques, déclare à cet effet : "Au cours de la réponse à la pandémie de COVID-19 ces 24 derniers mois, nous avons vu été témoins de l'aggravation de la pauvreté et de l'inégalité au sein des communautés, tout en faisant face à d'autres urgences parallèles liées aux événements climatiques ; cela a affecté des personnes déjà dans une situation très critique. Pour renforcer leur résilience, il est essentiel d'accélérer et de soutenir leur relèvement socio-économique et de garantir leur accès aux vaccins et aux services de santé complets, autant d'éléments clés pour éviter qu'elles ne tombent dans une précarité irréversible.'' En 2022, les équipes locales de la Croix-Rouge continueront à promouvoir la réduction des risques de catastrophe, la préparation, l'accès équitable aux vaccins, et à mettre en œuvre leurs programmes de réponse COVID-19. Ces programmes se poursuivront notamment dans les zones où les taux de vaccination sont faibles, comme dans la région des Caraïbes, par le biais de transferts monétaires, de la vaccination de populations isolées, de recherches continues sur l'impact de la pandémie sur le bien-être des populations, et d'activités visant à renforcer la confiance dans les vaccins. Commentaires et informations complémentaires : • Un nouveau rapport démontre que le climat contribue aux crises humanitaires dans des contextes vulnérables et favorise les déplacements dans toutes les régions du monde. • Le rapport de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes indique une augmentation de l'extrême pauvreté et des inégalités. • L'IFRC met en garde contre les effets socio-économiques dévastateurs de la pandémie de COVID-19 dans le rapport "Au bord du précipice". • 2 ans de COVID-19 / 11 moments inédits : une sélection de photos à ne jamais oublier de la biennale de la pandémie. Pour plus d'informations ou pour programmer des interviews avec des spécialistes sur la situation du COVID-19 dans la région des Amériques, veuillez contacter : AuPanama, David Quijano, +57 310 559 2559, [email protected] Susana Arroyo, [email protected]

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L’IFRC renforce son assistance humanitaire alors qu'un nombre record de migrants traverse la périlleuse jungle de Darien

Panama/Genève, 20 septembre 2021 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie ses efforts pour fournir une protection et une assistance humanitaire aux migrants qui traversent la jungle de Darien, l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde. Entre janvier et août 2021, 70 376 migrants (dont 13 655 enfants) ont traversé la jungle panaméenne, un chiffre équivalent au nombre total de migrants au cours des cinq dernières années. Ces dernières années, la jungle de Darien est devenue un point de transit commun pour les migrants qui se dirigent vers le nord, mais les derniers chiffres dépassent largement ceux de 2016, lorsque 30 000 personnes ont fait la traversée pendant toute l'année. En comparaison, rien qu'en août 2021, 25 361 personnes ont emprunté cet itinéraire. Martha Keays, Directrice régionale pour les Amériques à l’IFRC, a déclaré : "Alors que la pandémie et ses impacts persistent, le nombre de migrants traversant la jungle de Darien a atteint des sommets historiques cette année. Au Panama, nous avons vu entre 600 et 1 300 personnes entrer dans le pays chaque jour. Les migrants sont confrontés à de nombreux risques au cours de leur périple dans la jungle et présentent souvent des signes de traumatisme physique et mental. La Croix-Rouge est là pour les aider en répondant à leurs besoins fondamentaux, tels que l'eau potable, l'assainissement, les soins de santé, la protection, l'information et le soutien psychologique." Face au nombre croissant de personnes traversant la jungle de Darien, l’IFRC a activé son Fonds d'urgence pour les secours en cas de catastrophe (Disaster Relief Emergency Fund - DREF) afin de renforcer le soutien aux migrants, en collaboration avec la Croix-Rouge panaméenne. La réponse humanitaire est axée sur la distribution d'eau potable, la promotion de l'hygiène communautaire et personnelle et la distribution d'articles essentiels, tels que des moustiquaires. Elle comprend également la fourniture de soins de santé et de services de protection, ainsi que le renforcement des capacités à fournir un soutien psychologique. Par ailleurs, le DREF aide la Croix-Rouge du Costa Rica à se préparer à une éventuelle augmentation du nombre de migrants transitant par le Costa Rica. En Colombie, à la fin du mois d'août 2021, plus de 10 000 migrants attendaient dans le village de Necoclí à la frontière entre la Colombie et le Panama, un point d'entrée dans la jungle de Darien. La Croix-Rouge colombienne leur fournit des informations sur leur itinéraire, distribue des équipements de protection individuelle contre le COVID-19 et fournit des services de santé et de protection pour aider les communautés vulnérables. Selon les autorités panaméennes, des migrants d'une quarantaine de nationalités ont traversé la jungle de Darien cette année. Ils sont issus de pays asiatiques et africains, tels que l'Angola, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Nigeria, le Pakistan et l'Ouzbékistan, mais aussi d'Amérique latine et des Caraïbes. Beaucoup de personnes sont haïtiennes et cubaines, et on constate également une augmentation du nombre de migrants vénézuéliens. "Certaines personnes qui traversent actuellement la jungle de Darien ont quitté leur pays il y a des années pour commencer une nouvelle vie en Amérique du Sud. Mais les disparités socio-économiques, la stigmatisation, la discrimination et la pandémie de COVID-19 leur ont fait perdre leur emploi ou leur maison, et elles se retrouvent aujourd'hui face à des options impossibles, comme migrer une nouvelle fois. L'accès aux services de base, tels que la nourriture, l'eau, l'assainissement, les soins médicaux, le logement, les informations essentielles et l'accès aux vaccins COVID-19 doit être garanti à tous, quel que soit le statut juridique", a ajouté Martha Keays. L’IFRC et son réseau de Sociétés nationales de la Croix-Rouge ont mis en place un système de surveillance pour suivre les mouvements de population du Cône Sud vers le Guatemala, y compris les routes migratoires à travers les pays andins, la jungle de Darien et l'Amérique centrale. Elles suivent également l'évolution de la situation humanitaire en Haïti et en Afghanistan, car l'augmentation des besoins humanitaires dans ces pays pourrait entraîner d'autres déplacements et migrations le long de la route de Darien. Au Panama, l’IFRC et la Croix-Rouge panaméenne, avec le soutien de l'Union européenne, de l'UNICEF et d'autres partenaires, répondent aux besoins des migrants qui traversent la jungle de Darien depuis trois ans. Depuis 2019, ils ont fourni plus de 20 000 interventions humanitaires, notamment un soutien psychosocial, des soins de santé, un accès à l'eau et des informations sur la route migratoire. Pour plus d'informations et pour organiser des entretiens, veuillez contacter: À Panama : Susana Arroyo Barrantes, + 506 8416 1771, [email protected] À Genève: Nathalie Perroud, +41 79 538 14 71, [email protected]

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Bureau régional des Amériques

Le bureau régional des Amériques de l'IFRC travaille en soutien à 35 Sociétés nationales de la Croix-Rouge. Par l'intermédiaire de ses équipes de soutien aux groupes de pays et de son unité technique, il assure la coordination, le soutien financier et technique des opérations en cas de catastrophe et des programmes de développement à plus long terme dans toute la région. Consultez les plans régionaux, clusters et pays actuels pour les Amériques.

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