Les bénéficiaires des subventions sont annoncés chaque année le 11 avril, date anniversaire de la mort de Sa Majesté l'Impératrice Shôken. Vous trouverez des détails sur les projets sélectionnés pour un soutien ces dernières années dans les articles suivants :

• Annonce de financement pour 2023
• Annonce de financement pour 2022
• Annonce de financement pour 2021(la 100e distribution du Fonds de l'impératrice Shôken)
• Annonce de financement 2020
• Annonce de financement 2019

Le Fonds de l'Impératrice Shôken est ouvert aux Sociétés nationales sur une base annuelle. Nous lançons un appel à candidatures au cours du dernier trimestre de chaque année, avec une date limite de soumission fixée au 31 décembre.

Les demandes doivent en principe être liées aux priorités de développement des Sociétés nationales dans les principales catégories suivantes, en mettant l'accent sur l'innovation et l'apprentissage :

• Services de transfusion sanguine;
• Préparation aux catastrophes;
• Promotion des principes et valeurs humanitaires;
• Premiers secours et sauvetage;
• Santé;
• Bien-être social;
• Jeunesse;
• Autres activités générales.

Nous accordons une attention particulière aux demandes provenant de Sociétés nationales de pays en développement qui ont le moins bénéficié du Fonds dans le passé.

Les membres de la Commission mixte accueillent aussi particulièrement bien les candidatures pour des projets faisant preuve d'innovation dans la réponse aux défis humanitaires et le renforcement des Sociétés nationales. Nous encourageons vivement les Sociétés nationales à envisager des approches imaginatives et des idées nouvelles provenant de sources non traditionnelles qui pourraient générer des idées et des enseignements pour notre Mouvement.

Les subventions sont actuellement plafonnées à 30 000 francs suisses et les projets doivent être achevés et faire l'objet d'un rapport dans un délai d'un an.

La chronologie ci-dessous offre un aperçu de l’histoire du Fonds de l’Impératrice Shôken (Fonds). Si vous souhaitez connaître l’histoire :

• De l'IFRC, rendez-vous sur la page consacrée à notre histoire et nos archives;
• Du CICR, rendez-vous sur la page des archives du CICR;

Chronologie

• 1850 : Naissance de l’Impératrice Shôken. Elle est la plus jeune des trois filles de Tadaka Ichijo, un noble de la cour impériale du Japon qui portera plus tard le titre de prince. Elle est d’abord prénommée Fukhi-himée, puis Sue-himéa et, pendant le règne de son mari, elle est appelée Haruko. Elle est la première femme d’un empereur à recevoir les titres de nyōgō et kōgō (qui signifient littéralement « la femme de l’empereur » et se traduisent par « impératrice consort ») depuis plusieurs siècles.
• 1887 : La Société de la Croix-Rouge du Japon (anciennement Société philanthropique) est officiellement reconnue par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). C’est également en 1887 que la Société nationale lance ses premières opérations de secours en cas de catastrophe, dans le cadre de l’éruption volcanique du Mont Bandai.
• 1868-1912 : Tout au long de la période turbulente de l’ère Meiji, l’Impératrice est perçue comme « une femme d’action exceptionnelle au caractère déterminé », qui a lancé une réforme de la cour impériale. L’une de ses principales préoccupations est l’éducation des femmes, ce qui l’amène à soutenir un établissement de formation des enseignantes.
• 1912 : Le Fonds de l’Impératrice Shôken est créé grâce à un don de 100 000 yens-or japonais en vue de soutenir les activités menées par la Croix-Rouge en temps de paix. En 1934, le Fonds est porté à 200 000 yens grâce à un nouveau don de 100 000 yens fait par l’Impératrice Kojun et l’Impératrice douairière Teimei, puis est augmenté d’un don de 3,6 millions de yens fait par l’Impératrice du Japon à l’occasion du Centenaire de la Croix-Rouge en 1963. Au fil des ans, la famille impériale japonaise apporte d’autres contributions généreuses.
• 1918 : La Première Guerre mondiale a entraîné une augmentation importante du nombre de membres de la Croix-Rouge, ainsi que de la variété et de l’ampleur des activités menées, et les Sociétés nationales souhaitent maintenir cette dynamique et conserver les compétences professionnelles que leurs membres ont acquises pendant la guerre. La Première Guerre mondiale a également conduit à la création d’un nouvel organisme international, la Ligue des sociétés de la Croix-Rouge (aujourd’hui la Fédération internationale), en vue de fédérer et de promouvoir les activités menées par les Sociétés nationales en temps de paix.
• 1921 : La Conférence internationale de la Croix-Rouge de 1921 adopte formellement le règlement du Fonds de l’Impératrice Shôken. La Ligue des sociétés de la Croix-Rouge nouvellement créée ne faisant pas encore officiellement partie du Mouvement international de la Croix-Rouge, le CICR est chargé d’administrer le Fonds. À une époque où le Mouvement réoriente largement ses activités en temps de guerre vers des activités en temps de paix, le CICR – qui a pour mandat d’opérer au cœur des conflits armés – dispose avec le Fonds d’un instrument supplémentaire pour soutenir ses propres activités et influencer les activités menées par les Sociétés nationales en temps de paix. Les premières allocations sont distribuées en 1921, juste après la Première Guerre mondiale, à cinq Sociétés nationales européennes afin de soutenir leurs opérations de lutte contre la tuberculose.
• 1932 : Au moment où la Ligue des sociétés de la Croix-Rouge commence à jouer un rôle dans l’administration du Fonds, le monde se dirige vers une nouvelle guerre mondiale. Les Sociétés nationales se retrouvent, une fois de plus, à devoir commencer à se préparer en temps de paix aux œuvres de secours en temps de guerre.
• 1939-1945 : Tout au long de la Seconde Guerre mondiale, les subventions destinées aux activités en temps de paix sont distribuées à des Sociétés nationales qui donnent clairement la priorité à l’assistance aux victimes de la guerre. En outre, les allocations aux Sociétés nationales des pays en guerre ou occupés révèlent la difficulté de mener des activités liées à la paix au milieu d’une guerre mondiale. La Commission paritaire du Fonds commence à professionnaliser l’administration de celui-ci et réoriente en outre progressivement ses priorités afin d’attribuer des subventions à des pays non-européens.
• 1950-1965 : Il apparaît rapidement que les personnes les plus vulnérables du monde se trouvent dans les pays en développement, qui sont souvent en proie à des conflits internes. Le Fonds se concentre alors sur le nombre croissant de Sociétés nationales nouvellement créées dans ces pays.
• 1965-1985 : En l’absence d’une politique de développement cohérente, le Fonds accorde un nombre important de subventions pour des véhicules, dont beaucoup font partie intégrante de programmes plus larges des Sociétés nationales.
• 1989 : À ce stade, le Fonds alloue depuis plusieurs décennies des subventions aux pays en développement, principalement en Afrique. En novembre 1989, le mur de Berlin tombe, les économies s’effondrent et les tensions ethniques et nationalistes provoquent des conflits en Europe centrale et de l’Est. Les Sociétés nationales s’adaptent à un monde post-communiste et de nombreux pays vivent une transition douloureuse entre une économie planifiée et une économie de marché.
• 1990-2000 : Le Plan de travail stratégique pour les années 1990, approuvé en 1989, et le Cadre relatif à la coopération au développement fournissent à la Ligue et au Fonds un cadre qui leur permet, pour la première fois, d’allouer des fonds en vue de développer les Sociétés nationales en tant qu’organisations, plutôt que d’uniquement financer leurs projets.
• 2000-à ce jour : Le règlement du Fonds de l’Impératrice Shôken révisé est approuvé par la Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Conseil des Délégués. La Commission paritaire – dont les membres sont issus du CICR et de la Fédération internationale – est chargée d’administrer le Fonds et de distribuer ses revenus. Elle bénéficie, dans les limites du règlement, d’une grande flexibilité pour appliquer la politique d’attribution des subventions.