Syrie : Un hiver extrêmement rigoureux fait grimper les besoins humanitaires aigus au plus haut niveau jamais atteint
Damas/Beyrouth, 27 janvier 2022 - Les conditions hivernales extrêmes mettent en danger immédiat des communautés déjà submergées par des crises qui se chevauchent, ce qui se traduit par un niveau de besoins humanitaires aigus jamais atteint en Syrie, alerte la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Dans de nombreuses régions, cet hiver a été l'un des plus froids de la dernière décennie, avec des tempêtes de neige et des températures négatives.
L'IFRC est profondément préoccupée par la situation dans le pays, car le nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire est le plus élevé depuis le début de la crise. Selon l'ONU, un total de 14,6 millions de personnes ont besoin d'aide, soit 1,2 million de plus qu'en 2021. 6,9 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays.
Mads Brinch Hansen, chef de la délégation de l'IFRC en Syrie, a déclaré à cet effet :
"Le froid exceptionnel rend la vie de nombreuses personnes encore plus difficile dans toute la Syrie, en particulier les communautés déplacées vivant dans des abris temporaires qui n'ont pas de vêtements ou de chauffage appropriés pour des températures négatives.
"La situation en Syrie est pire que jamais. Le prix des produits de base tels que la nourriture et le carburant est monté en flèche, ce qui les rend inabordables pour la majorité des gens, l'escalade de la violence s'intensifie et le COVID-19 continue de faire peser une charge supplémentaire sur les communautés. Dans le même temps, le financement des acteurs humanitaires se réduit."
Eng. Khaled Hboubati, président du Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS), a déclaré :
"Chaque jour, nos volontaires à Hassakeh et partout en Syrie voient plus de personnes qui demandent de l'aide, plus d'enfants qui sont sans vêtements d'hiver au milieu de la tempête. La situation s'aggrave avec la pandémie de COVID-19 et les sanctions économiques qui compliquent notre réponse humanitaire.
"Nous continuerons à faire de notre mieux pour soulager les souffrances de millions de personnes et préserver leur dignité. Nous avons besoin du soutien des partenaires et des donateurs pour rétablir les moyens de subsistance des populations et garantir des solutions durables pour accélérer le relèvement."
Hassakeh, où près de 45 000 personnes ont été déplacées par les récentes violences à la prison de Sina'a, est l'une des régions les plus durement touchées, les températures négatives ayant fait de cet hiver l'un des plus froids de l'histoire récente. La neige a également recouvert le camp d'Al-Hol, qui accueille plus de 60 000 personnes déplacées.
Le Croissant-Rouge arabe syrien reste le principal acteur humanitaire dans le pays avec des milliers de bénévoles qui répondent aux besoins aigus causés par le conflit, la crise économique et le COVID-19 ainsi que la vague de froid.
À Hassakeh, le Croissant-Rouge arabe syrien joue un rôle clé dans l'évacuation et la fourniture de services médicaux et d'eau potable aux personnes nouvellement déplacées et aux communautés qui les accueillent.
Près de 11 ans après le début du conflit, la Syrie reste l'une des crises humanitaires les plus importantes et les plus complexes au monde. Des maisons et des villes entières ont été complètement détruites, ce qui a entraîné des déplacements massifs.
Selon l'ONU, 90 % de la population syrienne vit sous le seuil de pauvreté et 70 % est confrontée à des pénuries alimentaires aiguës - des chiffres qui n'ont pas connu d'amélioration ces dernières années en raison du ralentissement économique, de l'instabilité et des catastrophes provoquées par le changement climatique. En 2021, la Syrie a connu la pire sécheresse depuis plus de 50 ans.
Pour intensifier la réponse humanitaire du Croissant-Rouge arabe syrien et répondre aux besoins croissants, l'IFRC appelle les partenaires et les donateurs à continuer de faire preuve de solidarité envers la population syrienne. Le financement est plus urgent que jamais pour que les Syriens puissent couvrir leurs besoins essentiels et conserver une vie digne.
Pour plus d'informations:
A Beyrouth: Jani Savolainen, IFRC, [email protected], +961 70372812
A Damas: Rahaf Aboud, Croissant-Rouge arabe syrien, [email protected], +963 959999853
Lire plus:
Plan pays de l'IFRC pour la Syrie
Pour les rédacteurs:
À propos du Croissant-Rouge arabe syrien:
Le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) est le principal acteur humanitaire en Syrie. Il compte plus de 13 500 employés et volontaires répartis dans 14 branches et 97 sous-branches dans tout le pays. Chaque année, le CRAS apporte une aide humanitaire à 5,6 millions de personnes.
A propos de l'IFRC:
La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) est le plus grand réseau humanitaire du monde. Elle comprend 192 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui s'emploient à sauver des vies et à promouvoir la dignité dans le monde entier. Avec une délégation permanente en Syrie depuis 2007, l'IFRC a joué un rôle central en fournissant des services humanitaires et en soutenant le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) dans son développement organisationnel et stratégique et dans le renforcement de la capacité opérationnelle du CRAS.
Tonga : L'aide s'intensifie après l'éruption et le tsunami
Kuala Lumpur/Suva, 26 janvier 2022 - Les équipes de secours locales fournissent d'urgence des fournitures aux communautés des Tonga, durement touchées par une éruption volcanique et un tsunami qui ont détruit des centaines de maisons et laissé des milliers de personnes sans eau potable.
Les dons sont en train d'être déchargés après que l'aéroport ait été débarrassé des cendres, permettant ainsi aux avions d'atterrir en toute sécurité.
Le personnel et les volontaires de la Croix-Rouge de Tonga sont venus en aide aux populations dès le déclenchement de l'alerte au tsunami et ont intensifié l'acheminement d'eau potable, d'abris temporaires et d'autres fournitures de secours essentielles à travers les nombreuses îles du pays.
Sione Taumoefolau, secrétaire général de la Croix-Rouge de Tonga, a déclaré :
Sione Taumoefolau, secrétaire général de la Croix-Rouge de Tonga, a déclaré :
"Cette catastrophe a secoué le peuple de Tonga comme nous ne l'avions jamais vu de notre vie. Le tsunami a balayé des maisons et des villages, mais nous sommes déjà en train de reconstruire au milieu des cendres.
"Après avoir été coupés du monde, nous sommes très reconnaissants pour les secours qui arrivent sur nos côtes. Nos équipes de la Croix-Rouge utilisent des bateaux et des camions pour transporter ces articles vitaux jusqu'aux communautés qui ont besoin d'abris, d'eau et d'autres produits de première nécessité.
"Il est urgent que les gens aient accès à des sources d'eau potable dans les jours et les semaines à venir. Des cendres se sont déposées dans les réservoirs d'eau, ce qui nécessite un temps de sédimentation et un traitement minutieux avant utilisation. Elles ont aussi recouvert une grande partie du pays, y compris les maisons et les cultures.
"Il est essentiel de nettoyer ces cendres pour éviter qu'elles ne s'infiltrent dans les réserves d'eau lors des prochaines pluies.
"L'hébergement est une priorité absolue pour les familles dont les maisons ont été complètement détruites par le tsunami. Les gens ont tout perdu. Nous devons apporter une aide immédiate, puis nous tourner vers le long terme. Ce sera une période difficile, mais nous nous en remettrons."
Afin de soutenir les efforts de notre réponse locale, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ( IFRC ) a lancé un appel d'urgence de 2,5 millions de francs suisses pour fournir une aide d'urgence comprenant de l'eau potable, des bâches, des matériaux pour les abris, y compris des kits d'outils pour la reconstruction, des articles ménagers tels que des ustensiles de cuisine et des kits d'hygiène.
Katie Greenwood, chef de délégation de l'IFRC pour le Pacifique, a déclaré :
"Alors que les dommages subis par certaines îles sont vraiment dévastateurs, il est réconfortant de voir que la Croix-Rouge et les gouvernements du monde entier apportent leur aide à la population durement touchée de Tonga, en permettant la fourniture de services et d'articles de première nécessité.
"Une réponse humanitaire bien coordonnée, qui rassemble les gouvernements et les organisations internationales pour soutenir les agences locales comme la Croix-Rouge de Tonga, est cruciale dans le Pacifique. Ces partenariats sont essentiels à la fourniture efficace de l'aide immédiate et du soutien à plus long terme."
Pour de plus amples informations, veuillez contacter:
A Suva: Soneel Ram, +679 9983 688, [email protected]
Bureau de l'Asie-pacifique: Joe Cropp, +61 491 743 089, [email protected]
Bureau de l'Asie-pacifique: Antony Balmain, +60 12 230 8451, [email protected]
L’IFRC renforce son assistance humanitaire alors qu'un nombre record de migrants traverse la périlleuse jungle de Darien
Panama/Genève, 20 septembre 2021 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie ses efforts pour fournir une protection et une assistance humanitaire aux migrants qui traversent la jungle de Darien, l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde. Entre janvier et août 2021, 70 376 migrants (dont 13 655 enfants) ont traversé la jungle panaméenne, un chiffre équivalent au nombre total de migrants au cours des cinq dernières années.
Ces dernières années, la jungle de Darien est devenue un point de transit commun pour les migrants qui se dirigent vers le nord, mais les derniers chiffres dépassent largement ceux de 2016, lorsque 30 000 personnes ont fait la traversée pendant toute l'année. En comparaison, rien qu'en août 2021, 25 361 personnes ont emprunté cet itinéraire.
Martha Keays, Directrice régionale pour les Amériques à l’IFRC, a déclaré :
"Alors que la pandémie et ses impacts persistent, le nombre de migrants traversant la jungle de Darien a atteint des sommets historiques cette année. Au Panama, nous avons vu entre 600 et 1 300 personnes entrer dans le pays chaque jour. Les migrants sont confrontés à de nombreux risques au cours de leur périple dans la jungle et présentent souvent des signes de traumatisme physique et mental. La Croix-Rouge est là pour les aider en répondant à leurs besoins fondamentaux, tels que l'eau potable, l'assainissement, les soins de santé, la protection, l'information et le soutien psychologique."
Face au nombre croissant de personnes traversant la jungle de Darien, l’IFRC a activé son Fonds d'urgence pour les secours en cas de catastrophe (Disaster Relief Emergency Fund - DREF) afin de renforcer le soutien aux migrants, en collaboration avec la Croix-Rouge panaméenne. La réponse humanitaire est axée sur la distribution d'eau potable, la promotion de l'hygiène communautaire et personnelle et la distribution d'articles essentiels, tels que des moustiquaires. Elle comprend également la fourniture de soins de santé et de services de protection, ainsi que le renforcement des capacités à fournir un soutien psychologique. Par ailleurs, le DREF aide la Croix-Rouge du Costa Rica à se préparer à une éventuelle augmentation du nombre de migrants transitant par le Costa Rica.
En Colombie, à la fin du mois d'août 2021, plus de 10 000 migrants attendaient dans le village de Necoclí à la frontière entre la Colombie et le Panama, un point d'entrée dans la jungle de Darien. La Croix-Rouge colombienne leur fournit des informations sur leur itinéraire, distribue des équipements de protection individuelle contre le COVID-19 et fournit des services de santé et de protection pour aider les communautés vulnérables.
Selon les autorités panaméennes, des migrants d'une quarantaine de nationalités ont traversé la jungle de Darien cette année. Ils sont issus de pays asiatiques et africains, tels que l'Angola, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Nigeria, le Pakistan et l'Ouzbékistan, mais aussi d'Amérique latine et des Caraïbes. Beaucoup de personnes sont haïtiennes et cubaines, et on constate également une augmentation du nombre de migrants vénézuéliens.
"Certaines personnes qui traversent actuellement la jungle de Darien ont quitté leur pays il y a des années pour commencer une nouvelle vie en Amérique du Sud. Mais les disparités socio-économiques, la stigmatisation, la discrimination et la pandémie de COVID-19 leur ont fait perdre leur emploi ou leur maison, et elles se retrouvent aujourd'hui face à des options impossibles, comme migrer une nouvelle fois. L'accès aux services de base, tels que la nourriture, l'eau, l'assainissement, les soins médicaux, le logement, les informations essentielles et l'accès aux vaccins COVID-19 doit être garanti à tous, quel que soit le statut juridique", a ajouté Martha Keays.
L’IFRC et son réseau de Sociétés nationales de la Croix-Rouge ont mis en place un système de surveillance pour suivre les mouvements de population du Cône Sud vers le Guatemala, y compris les routes migratoires à travers les pays andins, la jungle de Darien et l'Amérique centrale. Elles suivent également l'évolution de la situation humanitaire en Haïti et en Afghanistan, car l'augmentation des besoins humanitaires dans ces pays pourrait entraîner d'autres déplacements et migrations le long de la route de Darien.
Au Panama, l’IFRC et la Croix-Rouge panaméenne, avec le soutien de l'Union européenne, de l'UNICEF et d'autres partenaires, répondent aux besoins des migrants qui traversent la jungle de Darien depuis trois ans. Depuis 2019, ils ont fourni plus de 20 000 interventions humanitaires, notamment un soutien psychosocial, des soins de santé, un accès à l'eau et des informations sur la route migratoire.
Pour plus d'informations et pour organiser des entretiens, veuillez contacter:
À Panama : Susana Arroyo Barrantes, + 506 8416 1771, [email protected]
À Genève: Nathalie Perroud, +41 79 538 14 71, [email protected]
COP28 : l'urgence, l'action et les fonds manquent
Le Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge avertit que les communautés vont souffrir du manque d'urgence exprimé dans le texte final du sommet COP28. Tout en saluant une grande partie de l'accord, Jagan Chapagain prévient qu'il ne va pas assez loin, ni assez vite, et que l'engagement financier manque pour répondre aux besoins des communautés.
Réagissant à l'accord, M. Chapagain a déclaré :
«Cet accord est un pas dans la bonne direction, mais nous avions besoin d'un bond en avant. La création d'un fonds pour les pertes et dommages et les progrès accomplis en ce qui concerne l'objectif mondial en matière d'adaptation sont les bienvenus. Il est bon également que les termes utilisés pour l'atténuation aient été améliorés. Mais ces mesures ne sont pas encore soutenues par le financement nécessaire, et tout se passe beaucoup trop lentement. Nous devons nous efforcer d'atteindre ceux qui ont le plus besoin d'action. Les communautés souffrent actuellement. Elles ont besoin d'une action immédiate. »
L'IFRC tient particulièrement à commenter trois aspects de l'accord :
Concernant l'atténuation
Bien que le texte ait progressé, les actions actuelles décrites ne suffiront pas à maintenir la planète en dessous d'un réchauffement de 1,5 degré. Si - ou quand - nous franchissons ce seuil, les conséquences humanitaires seront désastreuses. Nous assisterons à des phénomènes climatiques et météorologiques extrêmes plus intenses, plus fréquents et se chevauchant, qui détruiront des habitations, des vies et des moyens de subsistance, tandis que l'élévation du niveau de la mer privera les populations de leurs terres et de leurs modes de vie.
Concernant l'adaptation
L'accord sur les objectifs et le cadre de l'"objectif mondial en matière d'adaptation" est bienvenu et encourageant. Cependant, les communautés ont besoin de plus que de bonnes intentions. Pour atteindre les objectifs d'adaptation, renforcer la résilience et réduire la vulnérabilité, un soutien financier est nécessaire, et ce dès maintenant. Nous appelons les parties à aller rapidement au-delà de l'engagement de doubler le montant de l'adaptation, afin de véritablement combler le fossé.
L'adaptation doit également atteindre les communautés qui en ont le plus besoin, dont beaucoup sont actuellement laissées pour compte. Dans une avancée positive, la COP28 a reconnu ce défi et a proposé des actions dans une nouvelle Déclaration sur le climat, les secours, le relèvement et la paix. Cette déclaration s'engage à "augmenter considérablement les ressources financières pour l'adaptation au climat et le renforcement de la résilience [...] dans les situations de fragilité, de conflit ou de besoins humanitaires graves". Le plus important - et le plus difficile - sera de traduire ces paroles en actes.
Concernant les pertes et dommages
L'une des réussites de la COP28 a été la création d'un "Fonds pour pertes et dommages" officiel. Mais cette structure de financement a maintenant besoin de fonds ! Si les engagements actuels permettent au fonds de démarrer, ils ne représentent qu'une infime partie de ce qui est nécessaire. Une coordination efficace avec des dispositifs de financement plus larges est également nécessaire pour identifier les lacunes et atteindre les personnes dans le besoin.
L'IFRC
La Fédération internationale aide les communautés à se préparer et à réagir aux aléas météorologiques et climatiques extrêmes partout dans le monde. Ces dangers deviennent de plus en plus fréquents et pires. Au cours des deux dernières semaines seulement, alors que la COP28 était en cours, le personnel et les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont aidé les populations suite aux inondations au Kenya, en Angola, en Éthiopie, en République dominicaine et en Tanzanie. Les familles et les communautés sont déjà confrontées aux impacts très réels des conditions météorologiques extrêmes et, à mesure que le changement climatique s’aggrave, ces besoins vont croître de façon exponentielle. Nous rappelons donc au monde que les mots ne suffisent jamais. Nous avons besoin d’action, d’un grand pas en avant dans l’action.
Des entretiens sont disponibles avec des dirigeants de l'IFRC et des experts en politique climatique.
Contact:Andrew Thomas +41 76 3676587;[email protected]
3 milliards de moustiquaires expédiées pour prévenir le paludisme
Genève - 30 Nov 2023:Le jour même où l'Organisation mondiale de la Santé publie son Rapport mondial sur le paludisme 2023, l'Alliance pour la prévention du paludisme (APP) révèle qu'une étape importante a été franchie. Trois milliards de moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) ont été expédiées depuis 2004 pour prévenir le paludisme, la plupart dans des pays d'Afrique subsaharienne.
On estime que ces moustiquaires sont responsables des deux tiers de la réduction du nombre de cas de paludisme au cours des dernières décennies. Grâce aux efforts des programmes nationaux de lutte contre le paludisme et des partenaires, environ 68 % des ménages d'Afrique subsaharienne possèdent au moins une moustiquaire. La plupart de ces moustiquaires ont été achetées grâce à des fonds provenant du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, de l'Initiative du président des États-Unis contre le paludisme, de l'UNICEF et de la Fondation contre le paludisme (FCP).
Rien qu'en 2022, plus de 190 millions de moustiquaires imprégnées d'insecticide ont été distribuées dans le monde par les programmes nationaux de lutte contre le paludisme dans les pays où la maladie est endémique. Sur ce total, 180 millions ont été distribués en Afrique subsaharienne.
Petra Khoury, Directrice du département Santé et soins de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui héberge l'Alliance pour la prévention du paludisme (AMP), a déclaré :
«Trois milliards, c'est un chiffre stupéfiant - un chiffre atteint grâce aux efforts phénoménaux déployés par des personnes dans de nombreux pays. Ces moustiquaires ont sauvé d'innombrables vies au cours des vingt dernières années. Le paludisme restera une menace, en particulier dans un monde qui se réchauffe. Mais les moustiquaires imprégnées d'insecticide sont l'outil le plus efficace dont nous disposons pour lutter contre cette maladie. »
En 2004, le Togo a lancé la toute première campagne nationale de distribution de moustiquaires ciblant les enfants de moins de cinq ans avec un ensemble intégré d'interventions vitales. Vingt ans et six campagnes de distribution de masse de moustiquaires imprégnées d'insecticide plus tard, le Dr Tinah Atcha-Oubou, coordinatrice du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) au Togo, affirme que la distribution de masse de moustiquaires a eu un impact positif considérable sur la mortalité et la mobilité dues au paludisme.
Le Dr Atcha-Oubou explique que le PNLP du Togo vise l'élimination du paludisme:
« Nous avons une vision pour notre pays, un Togo sans paludisme. Nous voulons libérer les communautés du fardeau du paludisme pour améliorer la croissance économique du Togo. Les stratégies de prévention du paludisme ont donné des résultats prometteurs et nous avons accès à des outils efficaces pour atteindre cet objectif. Nous espérons pouvoir éliminer le paludisme de la même manière que de nombreux autres pays l'ont déjà fait.»
L'accès aux moustiquaires et leur utilisation sont essentiels pour maintenir le Togo sur la voie de l'élimination du paludisme. Les investissements des partenaires au niveau national et international doivent se poursuivre pour que le pays puisse continuer à travailler à la réalisation de cet objectif.
Le projet de cartographie des moustiquaires de l'Alliance pour la prévention du paludisme suit de manière indépendante les livraisons de moustiquaires depuis la toute première campagne nationale en 2004 au Togo. Financé par la Fondation des Nations Unies dans le cadre de la campagne "Unis pour vaincre le paludisme" et dirigé par l'IFRC, le projet de cartographie des moustiquaires alimente chaque année le rapport mondial sur le paludisme de l'Organisation mondiale de la santé, en fournissant des estimations modélisées de la couverture en moustiquaires imprégnées d'insecticide à travers le monde.
Les partenaires mondiaux ont commenté cette étape :
Les moustiquaires sont l'un des meilleurs outils de notre arsenal dans la lutte contre le paludisme. L'initiative présidentielle américaine contre le paludisme est fière de soutenir cette étape historique et salue le travail de l'APP et de ses partenaires pour renforcer la capacité des programmes nationaux de lutte contre le paludisme à distribuer des moustiquaires aux communautés qui en ont le plus besoin et à assurer le suivi et la communication des données.
Dr. David Walton, coordinateur du président des États-Unis pour la lutte contre le paludisme dans le monde
«Le Fonds mondial reste déterminé à améliorer la vie des communautés qui souffrent du fardeau du paludisme. Aider les pays que nous soutenons à assurer une couverture optimale de la lutte antivectorielle est une pierre angulaire de notre stratégie de lutte contre le paludisme. L'étape des 3 milliards de moustiquaires imprégnées d'insecticide doit être célébrée et servir de catalyseur pour continuer à progresser vers la réalisation et la pérennisation de cette intervention qui sauve des vies.»
Scott Filler, chef du département "Paludisme", conseil technique et partenariats, Fonds mondial:
«L'expédition de 3 milliards de moustiquaires imprégnées d'insecticide (MII) représente une avancée cruciale dans notre lutte contre le paludisme. La distribution à grande échelle de moustiquaires imprégnées d'insecticide, accompagnée d'une communication intensive sur le changement de comportement au niveau communautaire, a contribué de manière significative à réduire la transmission du paludisme, à protéger les populations vulnérables et à sauver des vies.»
Keziah Malm, Coordination nationale du programme national d'élimination du paludisme au Ghana
Informations complémentaires : Au cours des dernières années, une proportion croissante de MII expédiées a contenu des ingrédients actifs conçus pour atténuer les effets de la résistance aux insecticides. En 2022, sur les 281,5 millions de MII livrées par les fabricants aux pays où le paludisme est endémique, 47 % étaient traitées avec un synergiste, le pyréthroïde-butoxyde de pipéronyle (PBO), et 8 % étaient des MII à double ingrédient actif, qui combinent des insecticides ayant des modes d'action différents.
Si la protection des personnes contre le paludisme reste essentielle, la communauté mondiale reconnaît également l'empreinte écologique des moustiquaires imprégnées d'insecticide pour la lutte antivectorielle, du point de fabrication jusqu'à la sortie de la chaîne d'approvisionnement, étant donné la forte dépendance au plastique des moustiquaires elles-mêmes et de leur emballage. La collecte et l'élimination responsables des déchets plastiques au point de distribution et lorsque les moustiquaires deviennent inutilisables pour la prévention du paludisme font donc partie intégrante des stratégies de lutte antivectorielle de nombreux programmes nationaux de lutte contre le paludisme. Les parties prenantes et les partenaires mondiaux et nationaux collaborent pour trouver des solutions permettant de limiter la quantité de déchets générés et de garantir des chaînes d'approvisionnement plus durables et plus respectueuses de l'environnement pour la lutte antivectorielle à l'aide de moustiquaires imprégnées d'insecticide.
Malgré les efforts des programmes nationaux de lutte contre le paludisme et leur financement, le dernier Rapport mondial sur le paludisme note que les cas et les décès dus au paludisme dans le monde en 2022 ont été plus élevés qu'en 2019, principalement en raison de l'interruption des services pendant la pandémie de COVID19. Les pays les plus touchés sont le Pakistan, l'Éthiopie, le Nigéria, l'Ouganda et la Papouasie-Nouvelle-Guinée. L'Organisation mondiale de la santé estime qu'il y a eu 608 000 décès dus au paludisme en 2022, soit 32 000 décès de plus que l'année précédant la pandémie.
Le Rapport mondial sur le paludisme 2023 souligne également que l'écart de financement entre les sommes investies dans la lutte contre le paludisme et son élimination et les ressources nécessaires continue de se creuser. Il est passé de 2,3 milliards de dollars US en 2018 à 3,7 milliards de dollars US au niveau mondial en 2022. Malgré le manque de financement, la poursuite de la recherche et du développement pour lutter contre la résistance aux insecticides a renforcé les efforts des programmes nationaux de lutte contre le paludisme et de leurs partenaires pour fournir des services à toutes les populations à risque. Les efforts considérables déployés pour générer un financement suffisant afin de soutenir les plans stratégiques nationaux de lutte contre le paludisme restent essentiels pour garantir que la lutte contre le paludisme reste sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de l'OMS pour 2030.
Pour plus de détails, merci de nous écrire à l'adresse: [email protected]
Andrew Thomas
Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge: +41763676587
Tommaso Della Longa
Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge: +41797084367
Des porte-parole sont disponibles pour parler de cette annonce, notamment Petra Khoury, directrice de la santé et des soins à l'IFRC.
Partenaires:
L'Alliance pour la prévention du paludisme bénéficie du soutien financier de l'USAID, de la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF) et de la Fondation des Nations Unies (FNU). Depuis 2013, le projet de cartographie des moustiquaires est financé par la Fondation des Nations unies et l'IFRC.
Étude mondiale COVID-19 de l'IFRC : la banque de vaccins est un "élément essentiel" de la prochaine réponse à la pandémie
Genève/Panama City/Buenos Aires - 31 janvier 2024Les gouvernements doivent se préparer à la prochaine pandémie en créant une "banque de vaccins" internationale qui garantisse la disponibilité et la distribution équitable des vaccins dans toutes les régions du monde.Telle est la principale recommandation d'un nouveau rapport établi à la suite d'une vaste étude sur l'impact du COVID-19 et les réactions des autorités. Le rapport est publié exactement quatre ans après le premier appel d'urgence Global COVID de l'IFRC, le 31 janvier 2020.La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a chargé des chercheurs de l'Observatoire humanitaire, un centre de référence de l'IFRC hébergé par la Croix-Rouge argentine, de réaliser un important projet de recherche. Pour ce faire, ils ont interrogé 16 027 personnes, en collaboration avec 90 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.Des personnes issues de différents secteurs ont été interrogées sur leur expérience de la pandémie de COVID-19. Des partenaires stratégiques du secteur privé et des syndicats ont également collaboré à la réalisation des enquêtes.La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a chargé des chercheurs de l'Observatoire humanitaire, un centre de référence de l'IFRC hébergé par la Croix-Rouge argentine, de réaliser un important projet de recherche. Pour ce faire, ils ont interrogé 16 027 personnes, en collaboration avec 90 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.Des personnes issues de différents secteurs ont été interrogées sur leur expérience de la pandémie de COVID-19. Des partenaires stratégiques du secteur privé et des syndicats ont également collaboré à la réalisation des enquêtes.L'étude – ‘Les leçons apprises par les secteurs stratégiques lors de la pandémie’ – a revélé que:Près de 70 % des personnes, tous secteurs et régions confondus, craignent fortement d'attraper le COVID-19. Les personnes des Amériques et/ou travaillant dans le secteur de la santé sont celles qui ont le plus peur;Plus de la moitié des personnes interrogées ont déclaré que leurs finances personnelles avaient été affectées par la pandémie;54 % des participants interrogés ont déclaré que leur gouvernement avait bien géré la pandémie. Ce pourcentage était le plus élevé en Afrique et le plus faible dans les Amériques;Près de la moitié des personnes interrogées travaillant dans les soins de santé et les médias se sont senties "discriminées" pour le rôle qu'elles ont joué pendant la pandémie;La grande majorité des personnes interrogées ont déclaré qu'elles n'étaient pas prioritaires pour les vaccinations malgré le rôle important qu'elles ont joué pendant la pandémie.Les principales recommandations du rapport sont les suivantes:Créer une banque mondiale de vaccins et d'antidotes afin de garantir la disponibilité et la distribution équitable des fournitures dans toutes les régions;Établir des priorités pour la vaccination ou la livraison de médicaments à ceux qui permettent aux citoyens du monde de se nourrir, de se soigner, de s'informer et de s'éduquer;Mener une campagne de communication à partir d'un organisme supranational qui valorise les actions des secteurs essentiels pour légitimer leurs tâches et reconnaître leur travail.José Scioli, directeur de l'Observatoire humanitaire de la Croix-Rouge argentine, a déclaré :«Certaines des réponses aux principaux défis nécessitent la mise en place de processus efficaces à l'échelle mondiale. C'est pourquoi il est si important de tirer des leçons au niveau mondial afin que nous puissions tous - en tant qu'humanité dans son ensemble - tirer des enseignements de notre expérience et en sortir plus forts. Nous sommes convaincus que nous sommes capables de tirer des leçons de notre passé pour améliorer le présent et l'avenir. Grâce à l'étude de l'Observatoire humanitaire, nous pouvons promouvoir l'échange d'informations afin d'améliorer nos sociétés.»Xavier Castellanos, Secrétaire général adjoint de l'IFRC, a déclaré :« La pandémie de COVID-19 a entraîné la plus grande perturbation mondiale de la vie normale depuis une génération. Mais ses effets ont été disproportionnés. Souvent, par exemple, les vaccins ont été distribués en fonction de l'argent et non des besoins. Les personnes qui ont le plus contribué à aider les plus vulnérables à traverser la pandémie ont trop souvent été les plus mal traitées. Cette importante étude propose une voie à suivre pour mieux gérer la prochaine pandémie. Son ambition et son ampleur font que ses recommandations ont du poids. »Le rapport complet peut être téléchargé ici, et est également disponible en anglais, arabe et espagnol.Des graphiques et des animations téléchargeables peuvent être ajoutés à la couverture ici.Pour plus d'informations ou pour arranger une interview: [email protected] Genève: Andrew Thomas +41 76 367 65 87A Buenos Aires: Jose Scioli +54 911 64551193Au Panama: Susana Arroyo Barrantes +507 6999 3199
Tremblements de terre en Turquie et en Syrie : L'IFRC met en évidence le manque de fonds pour les efforts de relèvement
Genève/Ankara/Damas, 5 février 2024 : Un an après les tremblements de terre catastrophiques qui ont dévasté la Turquie et la Syrie, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) lance aujourd'hui un appel à un regain de solidarité pour répondre aux besoins humanitaires et de relèvement urgents, en soulignant un manque de financement critique dans sa réponse humanitaire en cours.Bien qu'ils aient permis d'atteindre 14 millions de personnes touchées par le tremblement de terre (10,5 millions en Turquie et 3,5 millions en Syrie) grâce aux efforts inlassables de 80 000 volontaires, les appels d'urgence de l'IFRC sont toujours confrontés à des déficits de financement alarmants : 65% pour la Turquie et 43% pour la Syrie. Un an après, les besoins des personnes touchées par l'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières du siècle persistent. Les tremblements de terre, qui ont fait plus de 55 000 morts, ont eu des effets dévastateurs sur la vie des gens.Un an après, la Turquie est sur la voie du relèvement, mais les communautés syriennes luttent pour reconstruire leur vie.Jessie Thomson, chef de la délégation de l'IFRC en Turquie, a déclaré : « »« Ce n'est pas le moment de réduire nos efforts. Nous devons au contraire redoubler d'efforts. Malgré d'importantes avancées, le chemin du relèvement est encore long. Les personnes touchées ont maintenant besoin d'aide pour reconstruire leurs entreprises, retrouver les moyens de subsistance qu'elles ont perdus et entamer un lent retour à la normale ».En Turquie, le Croissant-Rouge turc a joué un rôle déterminant dans la fourniture de produits de première nécessité, dont plus de 426 millions de repas chauds et des services médicaux gratuits par le biais de cliniques mobiles. En outre, grâce à un programme de secours en espèces soutenu par le réseau de l'IFRC et des partenaires internationaux, plus de 460 000 familles ont reçu de l'argent pour répondre à leurs besoins de base. Ce programme a également permis de soutenir les petites entreprises et les agriculteurs, tandis que plus de 207 000 personnes ont bénéficié d'un soutien psychosocial.En Syrie, de nombreuses personnes touchées vivaient déjà dans une situation désastreuse, en raison de plus de 13 ans d'instabilité et de conflit. La plupart des villes sont encore en ruines et les infrastructures de base sont gravement endommagées.Mads Brinch Hansen, chef de la délégation de l'IFRC en Syrie, a déclaré :« Nos efforts collectifs avec le Croissant-Rouge arabe syrien ont permis d'atteindre plus de 3,5 millions de personnes. Pourtant, l'ampleur des besoins reste immense en Syrie, des millions de personnes étant toujours confrontées à une extrême pauvreté et à la tâche ardue de reconstruire leur vie au milieu du conflit et des destructions en cours».Le Croissant-Rouge arabe syrien continue d'être une bouée de sauvetage essentielle, en fournissant environ 23 millions de services humanitaires. Les volontaires continuent de fournir à la population de la nourriture, de l'eau, des articles de première nécessité, des soins de santé et un soutien psychosocial.A propos des appels de l'IFRC :L'IFRC a lancé deux appels d'urgence, l'un pour la Turquie et l'autre pour la Syrie, d'un montant de 500 millions de francs suisses ; les deux sont encore largement sous-financés (déficit de financement de 65% en Turquie et de 43% en Syrie). Un soutien et un financement supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour avoir un impact significatif sur la vie des personnes touchées et permettre aux gens de reconstruire leur vie et de contribuer à leurs économies locales dans les deux pays.Pour plus d'informations, pour avoir accés au matériel audio-visuel ou pour arranger une interview, merci de nous écrire à l'adresse:[email protected] Ankara:Miriam Atallah, +90 53 091 70224A Beyrouth:Mey Al Sayegh: +961 761 74468A Genève:Tommaso Della Longa +41797084367Mrinalini Santhanam +41 76 381 5006Andrew Thomas +41 76 367 6587 Carina Wint +47 413 91 873
Le sommet mondial annonce un « sprint d'action» pour lutter contre les conséquences de la chaleur extrême
Le sommet a été organisé conjointement par l'IFRC et l'USAID.La chaleur extrême est un adversaire silencieux mais redoutable qui, si rien n'est fait, tuera des milliers de personnes dans les années à venir. Mais, comme l'ont entendu les participants au tout premier sommet mondial sur la chaleur extrême, il y a beaucoup à faire. Pour contrer les pires effets de la chaleur extrême, il faudra agir du niveau local au niveau mondial. Le sommet mondial sur les chaleurs extrêmes, qui s'est tenu jeudi, était organisé conjointement par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). Il a rassemblé des responsables politiques et de la société civile, des représentants du secteur privé et des membres des communautés les plus touchées dans le monde pour discuter des meilleures pratiques et des idées.Outre Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC, et Samantha Power, administratrice de l'USAID, les orateurs étaient John Podesta, conseiller principal du président [américain] pour la politique climatique internationale, Son Excellence Ismail Omar Guelleh, président de Djibouti, et Yvonne Aki-Sawyerr, maire de Freetown (Sierra Leone), entre autres.Le discours principal a été prononcé par le secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain. Il déclarait:«Alors que les ouragans et les inondations font souvent la une des journaux, les chaleurs extrêmes font discrètement des ravages dans les vies et les moyens de subsistance... En 2024, nous déclarons que les chaleurs extrêmes sont une priorité.... Soyons les architectes de la résilience, les catalyseurs de l'espoir».M. Chapagain a présenté quatre actions clés qui doivent être mises en œuvre. La première consiste à protéger les personnes vulnérables, en particulier celles qui vivent dans les zones urbaines et les communautés marginalisées. La deuxième consiste à investir dans des systèmes d'alerte précoce et des actions d'anticipation. La troisième consiste à forger des partenariats transfrontaliers et la quatrième à placer les communautés locales aux commandes du changement.Samantha Power, administratrice de l'USAID, a déclaré :À l'heure où certains se sont habitués aux titres de plus en plus familiers sur les "journées les plus chaudes jamais enregistrées", nous devons absolument prendre la résolution de ne jamais nous habituer à l'ampleur de ce problème, de ne jamais nous habituer à la menace qu'il fait peser sur la vie humaine." À la suite du sommet, un "Heat Action Hub" a été créé en ligne, où les gens peuvent partager leurs expériences et leurs bonnes pratiques en matière de lutte contre les chaleurs extrêmes. L'IFRC et l'USAID ont annoncé conjointement un "sprint d'action" sur les chaleurs extrêmes qui aboutira à une "Journée mondiale d'action sur les chaleurs extrêmes" le 2 juin 2024.Un enregistrement du sommet peut-être visionné iciPour des demandes d'interview:IFRC Mé[email protected] ThomasMobile: +41763676587
L'IFRC appelle à une mise en œuvre humaine du pacte européen sur l'asile et les migrations.
Le Parlement européen a approuvé le Pacte européen sur l'asile et les migrations, il s'agit maintenant de le mettre en œuvre. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) demande à tous les États membres de l'Union européenne (UE) de garantir des conditions humaines aux demandeurs d'asile et aux migrants concernés, sans jamais perdre de vue la dignité humaine et les droits de l'homme. L'IFRC a des inquiétudes. Le pacte met l'accent sur la normalisation de la détention et l'accélération des procédures aux frontières. Ces deux aspects sont inquiétants. La détention porte atteinte aux personnes. Les décisions rapides risquent de renvoyer des personnes qui devraient se voir accorder l'asile. Lors de la mise en œuvre du pacte, les pays de l'UE doivent veiller à éviter à tout prix le recours systématique à la détention et à ce que les personnes soient toujours traitées en tant qu'individus.Une collaboration et une solidarité efficaces entre les États de l'UE seront également essentielles. Le pacte maintient le principe selon lequel les demandeurs d'asile doivent rester dans le pays où leur demande a été enregistrée pour avoir droit à un logement et à d'autres services. Cela n'encouragera pas les autres États membres à contribuer à la relocalisation des demandeurs d'asile et à partager les responsabilités. Selon nous, un régime plus strict ne réduira pas non plus le nombre de migrants arrivant en Europe, comme le suppose le pacte. Alors que l'UE et ses États membres commencent à mettre en œuvre le pacte, il est essentiel que les migrants continuent à bénéficier d'une assistance, d'un soutien et d'une aide humanitaire. Nous devons veiller à ce que le Pacte soit mis en œuvre de manière à préserver le bien-être, les droits et la dignité de tous les migrants. C'est pourquoi il est essentiel que les organisations humanitaires telles que l'IFRC et les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge participent au dialogue sur la mise en œuvre du Pacte.Lançant un appel à l'Union européenne et à ses États membres, Ezekiel Simperingham, responsable des migrations et des déplacements à l'IFRC, déclare : "L'IFRC demande à l'Union européenne et à ses États membres de ne pas oublier qu'au cœur de ces décisions se trouvent de vraies personnes avec des espoirs et des craintes. Nous devons traiter chacun avec gentillesse et respect, quelle que soit son origine. C'est ainsi que nous pourrons nous assurer que les droits et la dignité de chacun sont protégés".Pour plus d'informations:Pour plus d'informations ou pour demander une interview, merci de nous contacter à l'adresse: [email protected] Bruxelles:Eva Oyon: +3222350922A Genève:Mrinalini Santhanam: +41763815006
La Croix-Rouge active un couloir humanitaire entre la République dominicaine et Haïti
Saint-Domingue, le 10 juillet 2020 – Fin juin, la FICR a pu envoyer du matériel de première nécessité de la République dominicaine à Haïti au travers d'un couloir humanitaire. L'opération, activée dans le cadre de la réponse au COVID-19, bénéficiera à 2'000 personnes vulnérables en Haïti.En collaboration avec la Croix-Rouge haïtienne, la Croix-Rouge dominicaine, le Programme alimentaire mondial (PAM), ainsi qu'avec le financement de la Protection civile et opérations d'aide humanitaire européennes (ECHO) et du gouvernement belge, la FICR a développé un modèle logistique pour répondre rapidement aux situations d'urgence dans les Caraïbes, en particulier en Haïti. Ce modèle s'inscrit dans une stratégie plus large visant à créer des "couloirs humanitaires des Caraïbes" et à prépositionner des stocks de fournitures essentielles - telles que des kits d'hygiène, des kits d'abris, des bâches, des réservoirs - qui peuvent être déplacés immédiatement après une urgence dans la région, en particulier pendant la saison des ouragans.Grâce au soutien de la Croix-Rouge dominicaine, la FICR a pu stocker du matériel de première nécessité en République dominicaine et l'envoyer en Haïti pour répondre aux besoins urgents des personnes vulnérables. Le 26 juin 2020, 400 kits d'hygiène ont été livrés à Port-au-Prince pour soutenir la politique de maintien à domicile dans le pays, dans le cadre de la réponse au COVID-19. 2'000 personnes ont pu bénéficier de cette opération.Le Président de la Croix-Rouge haïtienne, le Dr. Jean-Pierre Guiteau, a déclaré: "Depuis 2019, compte tenu de la détérioration de la situation sécuritaire en Haïti en raison des tensions sociopolitiques, nous avions réfléchi à un couloir humanitaire qui permettrait le transport de matériel humanitaire et pourrait faciliter l'évacuation urgente des patients nécessitant un traitement qui n'est pas disponible en Haïti. Depuis lors - avec le Président de la Croix-Rouge dominicaine, ainsi qu'avec des représentants de la FICR et des Nations unies - nous avons développé cette idée, qui a débouché sur des actions concrètes prises lors de la crise du coronavirus. La FICR a pu nous envoyer des kits d'hygiène en utilisant ce couloir. Le couloir humanitaire est certainement un outil très utile, qui doit être perfectionné et appuyé par Haïti et la République dominicaine au profit des deux pays lors des situations d'urgence".Raphael Hamoir, Coordinateur de la gestion des catastrophes pour la FICR et responsable des opérations à Cuba, en République dominicaine et en Haïti, a déclaré : "Cette opération est plutôt réduite en termes de taille de la livraison, mais elle est importante en termes de partenariats. Grâce au soutien binational de la Croix-Rouge haïtienne et de la Croix-Rouge dominicaine, et grâce à notre collaboration avec le PAM, nous avons pu déplacer des stocks de la République dominicaine vers Haïti et aider les familles vulnérables, dans le cadre de la réponse au COVID-19".Le modèle a été développé au fil des ans dans le cadre des plans de préparation aux catastrophes, mais a été activé lors de la pandémie COVID-19. "Avec le COVID-19, il suffirait qu'un seul ouragan touche terre pour créer une situation très difficile dans les Caraïbes. Avec des couloirs humanitaires établis et fonctionnels, nous augmentons le nombre d'options pour acheminer l'aide là où elle est nécessaire", a ajouté Raphaël Hamoir.
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lance un appel à hauteur de 3,1 milliards de francs suisses (3,19 milliards de dollars É.-U.) pour enrayer la propagation du Covid-19 et venir en aide aux populations les plus vulné...
Genève, 28 mai 2020 – Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Mouvement) cherche à lever 3,1 milliards de francs suisses (soit 3,19 milliards de dollars É.-U.) pour intensifier d’urgence son intervention mondiale face à la rapide propagation du Covid-19 et venir en aide aux plus vulnérables dans le contexte de la pandémie.Cet appel coordonné s’appuie sur celui qui avait été lancé le 26 mars 2020 et vise à intensifier des services et activités de soutien vitaux pour faire face à la fois aux effets immédiats de la pandémie et à ses répercussions sociales et économiques à long terme.Depuis cinq mois, la pandémie menace chaque aspect de la vie quotidienne, accentue les inégalités, déstabilise des communautés entières et réduit à néant les progrès de ces dix dernières années en matière de développement.Jagan Chapagain, Secrétaire général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale), explique : « Dans des contextes humanitaires précaires, la pandémie de Covid-19 crée de nouvelles vulnérabilités chez des personnes déjà très exposées. Nous sommes aujourd’hui confrontés à une juxtaposition de crises : pauvreté galopante, insécurité alimentaire, situation économique catastrophique, services de santé publique déficients, manque d’accès à l’eau potable, à l’assainissement et à l’hygiène, ... »« Au niveau local, les volontaires et le personnel des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge assurent des services et livrent des équipements vitaux en vue d’enrayer la propagation de la pandémie et de lutter contre la détérioration des moyens de subsistance et de la situation socioéconomique des personnes vulnérables. Pour protéger ces communautés et leur venir en aide, la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge doivent intensifier leur action locale de façon soutenue et coordonnée en parallèle des efforts déjà déployés au niveau mondial. »Le Mouvement est formé de trois composantes : le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), la Fédération internationale, et 192 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Sociétés nationales).D’après Robert Mardini, directeur général du CICR, « cette crise sanitaire mondiale engendre des besoins considérables qui vont s’inscrire dans la durée, que ce soit en matière de soutien psychosocial, d’assistance médicale ou d’aide aux activités de subsistance dans les zones de conflit. Partout où le Covid-19 vient s’ajouter aux conflits et à la violence, le CICR travaille main dans la main avec ses partenaires du Mouvement pour réunir les moyens d’aider les familles vulnérables sur le long terme, et pas uniquement pour répondre aux effets immédiats de la pandémie. »- La Fédération internationale cherche à lever 1,9 milliards de francs suisses (1,95 milliards de dollars É.-U.) pour aider les Sociétés nationales à fournir des soins de santé, un approvisionnement en eau potable et des services d’assainissement, ainsi qu’à atténuer les effets socioéconomiques de la pandémie sur les personnes les plus vulnérables. Les fonds rassemblés renforceront en outre la capacité des Sociétés nationales, intervenants clés au niveau local, à exécuter ces services et programmes essentiels et à veiller à ce que leurs volontaires et leur personnel soient protégés et soutenus pendant cette crise. Sur 1,9 milliards de francs suisses, 450 millions seront levés par le Secrétariat de la Fédération internationale, en appui aux Sociétés nationales.- Le CICR cherche à lever 1,2 milliards de francs suisses (1,24 milliards de dollars É.-U.) pour intervenir dans les régions touchées par les conflits et les violences, fournir un appui dans les structures médicales et les lieux de détention, limiter la propagation du virus parmi les personnes déplacées et les détenus et leur assurer un accès à des soins médicaux, et aider les Sociétés nationales dans leurs efforts d’intervention. Sur 1,2 milliards de francs suisses, 366 millions serviront à appuyer la lutte essentielle et immédiate contre le Covid-19, et 828 millions à soutenir des activités visant à faire face à l’impact plus global de la pandémie. Le CICR vise à répondre aux besoins les plus pressants, notamment : à garantir un accès à l’eau potable et des conditions de vie saines ; à contribuer à une gestion sûre et digne des dépouilles mortelles ; et à aider les communautés vulnérables à accéder à des informations et des services vitaux.Depuis le début de la pandémie, le Mouvement aide les Sociétés nationales à renforcer leurs services de santé, la mobilisation des communautés et la préparation des populations vulnérables à la pandémie. Dans le monde entier, les Sociétés nationales ont intensifié leur action pour répondre aux différents besoins sanitaires et socioéconomiques dans leurs pays. Des volontaires interviennent en première ligne pour contribuer à la recherche de contacts, identifier des personnes atteintes du Covid-19 et leur fournir des soins.Le Mouvement est le plus vaste réseau humanitaire au monde. Ancrés dans les communautés, ses volontaires et son personnel viennent en aide aux populations les plus vulnérables, notamment aux personnes qui habitent des pays où les systèmes de santé et de protection sociale manquent de ressources, aux communautés qui se relèvent de catastrophes récentes, aux migrants et aux personnes déplacées, aux populations qui vivent dans des zones de conflit et sont en permanence confrontées à la violence, aux habitants de bidonvilles urbains, aux personnes en détention, et à celles qui souffrent des impacts socioéconomiques du Covid-19.
Déclaration conjointe de Jagan Chapagain, Secrétaire général de l’IFRC, et Robert Mardini, Directeur général du CICR, sur l’escalade des hostilités en Israël et à Gaza.
Genève, 14 octobre 2023– Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est atterré par la détresse humaine que vit depuis une semaine la population en Israël et à Gaza. Ce sont les civils – y compris les femmes et les enfants, les personnes âgées, les blessés et les malades – qui paient actuellement le prix le plus élevé.
Rien ne peut justifier les effroyables pertes en vies civiles dont Israël a été victime le week-end dernier. Nos pensées vont aux personnes qui ont perdu des membres de leur famille ou qui attendent dans l’angoisse des nouvelles de leurs proches portés disparus, qu'elles devraient recevoir sans délai. Mais une telle tragédie ne saurait justifier en retour la destruction sans limite de Gaza.
Nous sommes profondément alarmés par l'appel au déplacement de la population de Gaza. Nos volontaires refusent de partir et d'abandonner les personnes qui ont le plus besoin d'eux. Eux-mêmes doivent être protégés pour pouvoir protéger les autres.
La souffrance humaine est présente de toutes parts. Et elle est toujours dévastatrice. La mort d'un fils ou d'une fille, d'un frère ou d'une sœur, d'un parent, est une tragédie humaine, où qu'elle se produise et quelles qu’en soient les victimes. La vie civile doit être protégée, d’un côté comme de l’autre.
En droit international humanitaire – le droit des conflits armés – il n'existe pas de hiérarchie dans la douleur et la souffrance. La raison d’être de ces règles est d’aider à préserver l'humanité dans les heures les plus sombres, et il faut absolument qu’elles soient respectées aujourd'hui. Le droit des conflits armés est, et doit rester, la boussole qui nous incite à faire passer l’humanité avant tout.
Le Croissant-Rouge palestinien et le Magen David Adom d’Israël sont à l’œuvre 24heures sur 24 pour fournir aux populations touchées une aide essentielle, notamment des services de santé et d’ambulance. Leur personnel et leurs volontaires risquent chaque jour leur vie pour sauver d'autres vies. Au cours de la semaine écoulée, nous avons perdu des collègues des deux Sociétés nationales, qui ont été tués dans l’exercice de leur mission alors qu'ils accomplissaient une action humanitaire vitale. C'est un rappel tragique des dangers auxquels sont exposés les travailleurs humanitaires et les personnels médicaux, et nous présentons nos plus sincères condoléances à leurs familles, à leurs amis et à leurs collègues. Nous réitérons instamment notre appel à la protection des travailleurs humanitaires.
Le Mouvement est résolu à continuer de fournir une protection et des secours vitaux aux populations qui subissent les horreurs de la violence actuelle. Pour ce faire, nos équipes doivent pouvoir travailler en toute sécurité. Les organisations humanitaires doivent se voir accorder l’accès nécessaire pour faire leur travail et soulager des souffrances humaines croissantes.
Les besoins sont énormes et ne feront qu'augmenter si les hostilités se poursuivent. Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue, à respecter les obligations qui leur incombent au titre du droit international humanitaire et à protéger les civils – ce qui doit rester au cœur de toutes nos actions.
Crise après crise : Des tremblements de terre dévastateurs frappent l'Afghanistan : l'IFRC lance un appel à l'aide d'urgence
Kaboul/Kuala Lumpur/Genève, 12 octobre - L'Afghanistan est confronté à une crise humanitaire de plus en plus grave à la suite d'une série de tremblements de terre dévastateurs. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) réitère d'urgence son appel à une action immédiate et à un soutien international, soulignant qu'un appel existant de 120 millions de francs suisses reste gravement sous-financé, avec seulement 36% de fonds collectés.
Le Croissant-Rouge afghan, en coordination avec l'IFRC et d'autres sociétés partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a été l'un des premiers à réagir. Leurs interventions rapides comprenaient une aide médicale d'urgence, des fournitures non alimentaires essentielles, des abris temporaires et des opérations de sauvetage dans les provinces touchées.
Mawlawi Mutiul Haq Khales, Président par intérim du Croissant-Rouge afghan, a déclaré :
« La situation dans le pays est déjà extrêmement grave. Les gens commençaient à peine à se rétablir lorsqu'une nouvelle série de tremblements de terre massifs nous a frappés, le tout en moins d'une semaine. En outre, l'hiver approche et il y a un besoin urgent d'abris, de nourriture et de soins de santé».
Les tremblements de terre ont touché la partie occidentale de l'Afghanistan, et principalement Badghis, Ghor et surtout Herat, avec une magnitude de 6,3. Malheureusement, un autre tremblement de terre de la même magnitude a suivi quatre jours plus tard, causant encore plus de destructions et de pertes humaines. Ces événements ont fait de nombreuses victimes, détruit des maisons et déplacé de nombreuses personnes. Cette catastrophe exacerbe les crises humanitaires existantes en Afghanistan, marquées par une grave sécheresse et des difficultés économiques.
Alexander Matheou, Directeur Régional de l'IFRC pour l'Asie-Pacifique, s'est exprimé sur la toile de fond de sa visite dans les zones sinistrées de Herat cette semaine :
« Ce que nous voyons sur le terrain est une scène effrayante : Trois des villages touchés que j'ai visités il y a deux jours ont été réduits à l'état de décombres absolus, sans qu'il ne reste une seule maison debout. Nos équipes sur le terrain affirment qu'il en est de même dans plusieurs autres villages. Ces premières observations soulignent que l'étendue des dégâts n'a pas encore été pleinement mesurée.
«On ne saurait trop insister sur les efforts inlassables déployés par le Croissant-Rouge afghan dans cette situation catastrophique. Ils ont été les premiers à intervenir, atteignant rapidement les zones touchées et apportant une aide cruciale. Grâce à notre réseau de volontaires et d'intervenants qualifiés, nous avons réussi à réacheminer des fournitures essentielles et des centres de santé mobiles vers les zones les plus touchées en l'espace d'une journée.».
Les besoins immédiats comprennent l'aide alimentaire, l'assistance en espèces, les abris d'urgence et les articles ménagers. L'accent est également mis sur les soins de santé d'urgence, le soutien psychologique, l'eau potable et l'assainissement. D'autres évaluations sont en cours afin de déterminer l'impact global de la catastrophe et d'élaborer des stratégies pour les besoins émergents tels que la réparation des abris, le rétablissement des moyens de subsistance et la remise en état des installations.
Alexander Matheou added:
« L'ampleur de la tragédie n'est pas encore connue et l'aide internationale est nécessaire de toute urgence. L'Afghanistan ne peut pas être une note de bas de page dans un monde déjà aux prises avec de multiples crises. Chaque contribution compte, surtout aujourd'hui, alors que nos ressources sont déjà sollicitées à l'extrême.»
Compte tenu des demandes croissantes, l'IFRC révise son appel de 120 millions de francs suisses pour soutenir les efforts continus du Croissant-Rouge afghan. Actuellement, cet appel reste gravement sous-financé, avec seulement 36 pour cent des fonds nécessaires collectés. Les contributions peuvent être versées par l'intermédiaire des sociétés nationales participantes ou directement sur le site web de l'IFRC.
Plus d'informations
Pour solliciter une interview, merci de contacter: [email protected]
En Afghanistan:
Mir Abdul Tawab Razavy: +93 747 407 027
A Kuala Lumpur:
Afrhill Rances: +60 192 713 641
A Genève:
Mrinalini Santhanam: +41 76 381 50 06
Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67
Un mois après les inondations en Libye : Un soutien urgent en matière de santé mentale est nécessaire
Genève/Beyrouth/Benghazi, 11 octobre 2023 - Un mois après les inondations dévastatrices qui ont frappé la Libye, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Croissant-Rouge libyen (CRL) lancent un appel urgent à l'aide pour répondre aux besoins immédiats en eau potable, en assainissement, en aide financière et, surtout, en soutien psychosocial. Les inondations ont fait des ravages, déplacé des milliers de personnes et mis à rude épreuve des infrastructures déjà fragiles dans des régions telles que Derna et Tobrouk.
La catastrophe a entraîné des destructions massives, les habitants perdant leur maison, les membres de leur famille et leur sentiment de sécurité. Les équipes du Croissant-Rouge libyen ont été les premières à intervenir, fournissant des services vitaux allant de la recherche et du sauvetage aux premiers secours. À ce jour, 450 volontaires dévoués ont participé activement à ces efforts, certains ayant même perdu la vie en sauvant d'autres personnes.
Tamer Ramadan, Chef de délégation de l'IFRC en Libye a déclaré :
«Le bilan émotionnel et physique de cette catastrophe est immense. Si nous avons fait preuve de diligence dans notre réponse immédiate, le processus de relèvement est loin d'être terminé. L'attention ne doit pas se relâcher.»
En Libye, l'aide n'est pas seulement axée sur les secours immédiats, mais aussi sur le relèvement à long terme. Les normes culturelles favorisent l'autonomie financière ; l'aide en espèces est donc essentielle. De plus, les systèmes d'égouts endommagés contaminant les sources d'eau à Derna, il existe un risque accru pour la santé de la communauté. Les équipes se concentrent également sur la fourniture d'un soutien psychosocial holistique, notamment en raison de la charge émotionnelle liée à la perte de familles entières.
Le CRL s'est révélée indispensable dans les opérations de secours. Avec une salle d'opération d'urgence centrale à Benghazi et deux centres temporaires à Derna, ses services vont de la réunification des familles à la distribution d'articles de secours. À ce jour, elle a aidé plus de 54 000 personnes par le biais de divers services.
Face à l'escalade des besoins, l'IFRC a officiellement lancé un appel de 10 millions de francs suisses pour soutenir les efforts continus de le CRL dans la fourniture d'une aide et de soins complets aux survivants. À ce jour, 3 millions de francs suisses ont été collectés, ce qui signifie que 70 % de l'appel de fonds n'a pas encore été atteint. Les dons peuvent être faits par l'intermédiaire des sociétés nationales participantes et directement sur le site web de l'IFRC.
Plus d'informations
Pour financer l'appel d'urgence et soutenir le peuple libyen en ces temps difficiles, visitez notre page web dédiée
Pour obtenir les séquences B-roll, visitez la salle de presse de l'IFRC.
Pour demander une interview, contactez : [email protected]
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Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67
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Tremblement de terre au Maroc : L'IFRC lance un appel d'urgence de 100 millions de francs suisses pour intensifier les opérations de secours
Genève, 12 Septembre 2023 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé un appel d'urgence de 100 millions de francs suisses afin d'intensifier les opérations de secours du Croissant-Rouge marocain.
Plus de trois jours après le tremblement de terre qui a frappé le Maroc, l'aide parvient à des zones plus reculées, mais les conditions sont difficiles. Depuis que la catastrophe s'est produite dans la nuit de vendredi à samedi, les équipes du Croissant-Rouge marocain travaillent avec les autorités marocaines. Elles soutiennent les opérations de recherche et de sauvetage, apportent les premiers secours et un soutien psychosocial, aident à transporter les blessés vers les hôpitaux et à évacuer les personnes des bâtiments endommagés, et fournissent de la nourriture et de l'eau.
Dans les 24 heures qui ont suivi le tremblement de terre, nous avons approuvé l'octroi d'un million de francs suisses provenant de notre Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) afin de soutenir le Croissant-Rouge marocain dans ses actions visant à fournir des secours immédiats sur place.
L'appel d'urgence que nous lançons aujourd'hui permettra au Croissant-Rouge marocain de répondre aux besoins les plus urgents et de trouver des solutions temporaires à moyen terme. Il s'agit de la santé, de l'eau potable, de l'assainissement et de l'hygiène, des abris, des articles de secours et des besoins de base (nourriture, articles ménagers essentiels), des moyens de subsistance, de la protection et de l'engagement communautaire.
Le Secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, a déclaré
« L'IFRC lance cet appel pour capitaliser la bonne volonté manifestée par tant de personnes à l'égard du peuple marocain. Les besoins sur le terrain sont considérables et ne feront que croître dans les jours et les semaines à venir.
«Nous demandons à nos partenaires et donateurs de continuer à faire preuve de solidarité avec le peuple marocain et d'aider à renforcer notre soutien collectif aux communautés touchées par le tremblement de terre. Cette réponse d'urgence est un marathon, pas un sprint : les personnes touchées par le tremblement de terre auront besoin d'aide pendant des semaines et des mois. Nous devrons les soutenir non seulement aujourd'hui, mais aussi à l'avenir. Un tremblement de terre d'une telle ampleur nécessite un soutien durable et à long terme.»
Plus d'informations
Sur le site de l'IFRC, vous trouverez une page web régulièrement mise à jour sur l'intervention d'urgence.
Les photos sont disponibles ici.
Pour demander une interview, veuillez nous écrire à l'adresse: [email protected]
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Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67
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