Cameroun

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En première ligne face aux inondations et aux maladies infectieuses, les volontaires sensibilisent le public, protègent les personnes vulnérables et sauvent des vies.

Architophel Ntsiakulu et Adama Barka vivent dans des endroits très différents de la région côtière occidentale de l'Afrique centrale. Mais ils ont quelque chose de très fort en commun : la volonté d'aider leurs concitoyens à se protéger contre les conséquences de crises imprévues.Architophel Ntsiakulu, volontaire de la Croix-Rouge gabonaise, est à l'avant-garde des efforts déployés pour aider les populations à se protéger du Mpox. Quant à Adama Barka, volontaire au Cameroun, il aide les communautés à se remettre d'inondations dévastatrices. Voici leurs histoires.En première ligne dans la lutte contre le MpoxArchitophel Ntsiakulu, 25 ans, est une figure emblématique de la Croix-Rouge gabonaise. Depuis cinq ans, cette volontaire du 6e arrondissement de Libreville se consacre à des campagnes de sensibilisation et à des actions communautaires. Cette année, elle a joué un rôle clé dans les efforts de prévention contre le Mpox, une maladie qui, bien qu'en régression, suscite encore des doutes et des incompréhensions au sein des communautés locales.« Ce qui m'a poussée à devenir volontaire, c'est l'envie d'être utile à ma communauté », explique Architophel. Son travail consiste à aller à la rencontre des habitants pour les sensibiliser aux mesures préventives : hygiène des mains, reconnaissance des symptômes et prise en charge des cas suspects. Bien que des cas importés de Mpox aient été signalés et qu'aucune transmission locale n'ait été établie, il est essentiel d'éduquer les communautés sur les risques et les comportements appropriés.Cependant, les défis ne manquent pas. « Beaucoup de gens pensent que la variole est un mythe. Nous redoublons d'efforts pour expliquer, avec patience, l'importance des mesures préventives. » Grâce à des visites sur le terrain dans les écoles et les marchés, au porte-à-porte et à la distribution de matériel visuel, Architophel et son équipe ont atteint des centaines de foyers.La reconnaissance de la communauté est une grande source de motivation pour Architophel. « Lors d'une visite, les habitants nous ont remerciés pour notre travail et ont même intégré les pratiques WASH (eau, assainissement, hygiène) dans leurs habitudes quotidiennes. Cet impact positif est le résultat d'une formation approfondie et d'un dévouement constant.»Cameroun: Adama Barka, héroïne des inondations de l'Extrême-NordLes inondations dévastatrices qui ont frappé la région de l'Extrême-Nord du Cameroun ont laissé des centaines de milliers de personnes dans la détresse. Avec plus de 450 000 personnes touchées, Adama Barka, jeune volontaire de la Croix-Rouge camerounaise, a été au cœur de la réponse humanitaire.Originaire de Yagoua, la capitale du département du Mayo-Danay, Adama a vu sa communauté profondément ébranlée par cette catastrophe naturelle. « Lorsque les inondations ont commencé, nos supérieurs nous ont immédiatement mobilisés. Nous avons aidé les personnes déplacées à rejoindre les camps d'urgence et à monter des tentes pour les abriter », se souvient-elle.En collaboration avec le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la Croix-Rouge camerounaise a lancé un plan d'intervention coordonné et intégré pour répondre aux besoins urgents : assistance en espèces, activités de protection et campagnes de sensibilisation aux maladies d'origine hydrique telles que le choléra.Un rôle vital dans la prévention des épidémiesAdama et ses collègues volontaires ont également mené des campagnes de sensibilisation pour la prévention des maladies d'origine hydrique, une menace majeure à la suite des inondations. « Nous montrons aux gens comment traiter l'eau, quelle eau est potable et comment éviter les maladies causées par l'eau contaminée », explique-t-elle. Ces efforts ont permis de limiter la propagation des épidémies dans les zones touchées.Des défis partagés et un esprit de solidaritéQu'il s'agisse de sensibiliser au Mpox au Gabon ou d'intervenir en cas d'inondations au Cameroun, les volontaires de la Croix-Rouge jouent un rôle crucial dans la protection des communautés. Ils sont confrontés à de nombreux défis : ressources limitées, résistance des populations et parfois même risques pour leur propre sécurité. Pourtant, leur engagement reste inébranlable. Leur dévouement est un appel à la solidarité et un rappel que #ProtégerLHumanité c'est sauvegarder l'avenir.Pour soutenir le travail d'Adama et des milliers de volontaires engagés dans les interventions d'urgence et pour aider les personnes touchées par les inondations au Cameroun, l'IFRC a lancé un appel d'urgence visant à recueillir 4,5 millions de francs suisses pour aider la Croix-Rouge camerounaise à apporter un soutien à plus de 99 000 personnes touchées par les inondations.

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La saison des inondations : Quand l'eau ne signifie plus la vie

Depuis plusieurs mois, les pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale subissent des inondations sans précédent qui ont détruit des maisons, dévasté des cultures, emporté du bétail et entraîné des pertes humaines.Les volontaires de la Croix-Rouge sont en première ligne, aidant les communautés touchées avec le soutien de l'IFRC et de ses partenaires, qui intensifient leur réponse d'urgence.À ce jour, l'IFRC et ses Sociétés nationales membres ont lancé des appels d'urgence au Cameroun, au Tchad, au Niger, au Nigéria et au Soudan du Sud pour étendre le soutien à de nombreuses autres personnes. Cependant, les besoins sont immenses, et des ressources supplémentaires sont urgemment nécessaires pour soutenir les communautés vulnérables.Les inondations successives rappellent les effets du changement climatique en Afrique. Au-delà de la réponse d'urgence immédiate, il est impératif de mettre en place des mesures de résilience climatique pour protéger les communautés vulnérables, notamment par des actions anticipatoires face aux inondations pour renforcer la préparation aux catastrophes.Cameroun et Tchad : « Nous n'avons pas dormi depuis dix jours »Au Cameroun, des inondations sans précédent depuis août 2024 ont touché plus de 455 000 personnes. Elles ont submergé 85 000 hectares de terres et entraîné la perte de moyens de subsistance pour des milliers de familles.« Nous n'avons pas dormi depuis dix jours », explique Asta Waziri, leader d'une coopérative féminine de producteurs de maïs. « Mon magasin et une partie de ma maison ont été détruits, emportant avec eux notre stock de grains et de nombreux biens précieux. »En réponse à cette crise, la Croix-Rouge camerounaise a immédiatement déployé des équipes de volontaires pour secourir les personnes affectées et organiser des évacuations vers des zones non inondées.Grâce à des allocations d'urgence du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes de l'IFRC (IFRC-DREF), la Croix-Rouge camerounaise a fourni une assistance en espèces à plus de 4 800 personnes, leur permettant de répondre à des besoins urgents en nourriture, vêtements et abris temporaires.La Société nationale a également renforcé ses efforts en matière de santé et de salubrité, sensibilisant les communautés aux pratiques de prévention des maladies hydriques comme le choléra et distribuant des kits d'hygiène et de sanitation.« Avec l'aide en espèces de la Croix-Rouge, je prévois de renvoyer deux ou trois enfants à l'école et de construire au moins une pièce avec des matériaux durables », explique Asta. « Pour le moment, nous sommes tous entassés dans une hutte. »Surtout, dit-elle, elle achètera des céréales qu'elle pourra stocker et qui nourriront sa famille avec le temps.Au Tchad, plus de 1,9 million de personnes sont affectées, et la Croix-Rouge tchadienne est mobilisée pour fournir un abri, de la nourriture et des articles essentiels. Cependant, les infrastructures sont insuffisantes pour répondre aux besoins : 217 779 maisons ont été détruites, 432 203 hectares de terres arables ravagés et plus de 72 000 têtes de bétail perdues.Nigeria : « Ma famille et moi avons couru pour sauver nos vies »Au Nigéria, les inondations ont atteint des niveaux critiques entre juillet et septembre 2024. Trente-trois des 36 États ont été touchés, principalement en raison de fortes pluies et de l'effondrement du barrage d'Alau dans l'État de Borno.Plus de trois millions de personnes ont été touchées, entraînant 311 décès, plus de 3 000 blessés et le déplacement de 390 000 individus.« Nous avons tous dû fuir. Ma famille et moi avons couru pour sauver nos vies. Ce fut le moment le plus horrible de ma vie », raconte Hadjara Habu, mère de cinq enfants dont la maison a été détruite par les eaux.Les inondations ont également détruit plus de 649 hectares de terres agricoles, mettant en péril la sécurité alimentaire dans les mois à venir. Les volontaires de la Croix-Rouge nigériane, soutenus par l'IFRC-DREF, fournissent des abris, de la nourriture, de l'eau potable et des articles d'hygiène.Les volontaires de la Croix-Rouge ont donné à des personnes comme Hajara des bons en espèces pour les aider dans les jours à venir.« Ce n'est pas beaucoup d'argent, mais cela nous aidera de plusieurs façons. Nous avons perdu tous nos vivres à cause des inondations ; cela aidera ma famille et moi à acheter de la nourriture. »Cependant, le nombre croissant de personnes touchées nécessite des ressources supplémentaires.Niger : Une crise aggravée par le changement climatiqueAu Niger, plus de 1,3 million de personnes ont été touchées par les inondations dans les huit régions du pays. Les chiffres officiels indiquent la destruction de plus de 146 000 maisons, des pertes humaines et la dévastation de plus de 22 000 hectares de cultures.Ces événements météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents soulignent la nécessité urgente de renforcer les infrastructures, les systèmes d'alerte précoce et d'adopter des stratégies d'adaptation climatique pour réduire les risques de catastrophes à venir.En réponse, la Croix-Rouge du Niger déploie une intervention complète comprenant une assistance d'urgence, des services de santé, de la prévention et de la sensibilisation aux risques climatiques. La Croix-Rouge fournit également des kits d'abris, distribue de petites subventions en espèces et met en œuvre des mesures de prévention contre les maladies d'origine hydrique pour aider à atténuer les impacts à court et à long terme.En savoir plus sur les six appels d'urgence liés aux inondations en Afrique de l'IFRC :CamerounTchadÉthiopieNigériaNigerSoudan du SudEn savoir plus sur les inondations sans précédent de 2024 dans d'autres régions :Saison des inondations : Les jeunes aux Fidji aident leurs communautés à prévenir les dégâts causés par le changement climatiqueDans les coulisses : « La nouvelle normalité » signifie que le travail de préparation aux catastrophes ne s'arrête jamaisSaison des inondations : « C'était terrifiant », mais les volontaires du Croissant-Rouge ont néanmoins risqué tout pour sauver des vies et aider les gens à se rétablir.

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Journée mondiale Une Seule Santé 2024 : Protéger les êtres humains, les animaux et l'environnement pour un monde plus sain pour tous

Jusqu'à 75 % des maladies infectieuses émergentes qui affectent les êtres humains commencent chez les animaux. Ces maladies, appelées « zoonoses », peuvent se transmettre à l'homme par contact direct avec des animaux infectés ou par l'intermédiaire de la nourriture, de l'eau ou de l'environnement. Parmi les maladies récentes les plus connues qui se sont propagées de l'animal à l'homme, on peut citer le COVID-19, l'Ebola et le mpox.Et lorsque notre environnement est pollué ou mal entretenu, il peut provoquer des problèmes de santé chez les animaux et les humains. Par exemple, il est prouvé que le réchauffement climatique crée des conditions plus favorables à la reproduction et au développement d'un type spécifique de moustique porteur du virus de la dengue, et qu'il les pousse même vers de nouvelles régions et de nouveaux pays qui n'ont jamais connu la dengue auparavant.Adopter une approche « One Health » (une seule santé)Une seule santé est une approche des soins de santé qui reconnaît les liens étroits entre la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale, et qui tient compte de la manière dont elles s'influencent mutuellement.Elle implique que les gouvernements et les organisations travaillant dans ces différents domaines se réunissent pour mieux se préparer et répondre aux défis sanitaires, tels que les épidémies et les pandémies.Dans le cadre du Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3), de nombreuses Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge adoptent une approche « Une seule santé » pour aider les communautés à se préparer, à prévenir les épidémies et à y faire face. Elles soutiennent également les départements gouvernementaux de la santé, de l'agriculture et de l'environnement, ainsi que les principaux partenaires, dans leur collaboration à l'aide d'une approche « Une seule santé ».Prenons quelques exemples.Former la nouvelle génération d'infirmières de la RDC à la surveillance des maladies zoonotiquesEn République démocratique du Congo (RDC), la Croix-Rouge de la RDC gère des écoles d'infirmières dans tout le pays, dont les étudiants travaillent ensuite dans le système de santé public et privé du pays. Grâce au programme CP3, la Croix-Rouge de la RDC a développé un module d'apprentissage spécial « Une seule santé », qu'elle a piloté dans deux écoles à Kinshasa et à Maluku.Les étudiants en dernière année d'infirmerie qui ont participé au projet pilote ont tout appris sur l'intersection entre la santé humaine, animale et environnementale. Ils ont appris à définir les différents types de zoonoses - de la rage au chikungunya - et à sensibiliser efficacement leurs communautés aux risques et aux mesures de prévention de chaque maladie. Ils ont également appris les principes de la surveillance à base communautaire, qui leur permet de tirer rapidement la sonnette d'alarme en cas d'événements sanitaires inhabituels.Le gouvernement de la RDC a été tellement impressionné par le projet pilote qu'il a l'intention d'étendre la formation à toutes les écoles d'infirmières du pays, estimant que plus tôt les infirmières apprendront à connaître le programme « Une seule santé » et à travailler efficacement avec leurs homologues des secteurs animal et environnemental, mieux cela vaudra pour la sécurité sanitaire du pays.La connaissance, c'est le pouvoir : sensibiliser la communauté aux risques pour l'environnement et la santé animaleIl existe de nombreuses mesures simples que les communautés peuvent prendre pour réduire les risques de maladies liées aux animaux et à l'environnement. Grâce au programme CP3, les Sociétés nationales incitent les communautés à agir et les encouragent à le faire.Au Kenya, par exemple, les volontaires de la Croix-Rouge apprennent à reconnaître les signes de l'anthrax, une maladie infectieuse grave et potentiellement mortelle qui peut se transmettre de l'animal, généralement du bétail, à l'homme. Ils encouragent les communautés à éviter de manipuler les animaux qui meurent dans des circonstances inhabituelles, à signaler immédiatement tout cas aux volontaires ou aux autorités chargées de la santé animale, et à désinfecter soigneusement les zones contaminées. Ils soutiennent également les efforts de vaccination pour s'assurer que les gens savent quand, où et pourquoi vacciner leurs animaux, réalisant ainsi des percées même dans les communautés isolées et réticentes à la vaccination. En Indonésie, la Croix-Rouge indonésienne organise régulièrement des opérations de nettoyage pour aider les communautés à réduire les risques de dengue dans leur environnement local. Les gens se rassemblent pour inspecter et drainer les réservoirs d'eau stagnante, couvrir et sceller correctement les réserves d'eau potable et balayer les détritus et les débris. Ces mesures permettent de réduire au minimum les sites de reproduction potentiels des moustiques. Associées à des mesures de protection individuelle, telles que le port d'un répulsif anti-moustiques et l'utilisation de moustiquaires, ces mesures simples peuvent réduire considérablement le risque d'attraper la dengue et aider les familles à rester en bonne santé.Rassembler le gouvernement pour une action « Une seule santé » en GuinéeDans le cadre du programme CP3, la Croix-Rouge de Guinée a aidé le gouvernement au niveau national, régional et communautaire à adopter une approche « Une seule santé » afin de renforcer le système de santé du pays.Elle a organisé des réunions régulières avec les agences gouvernementales et les parties prenantes travaillant dans le domaine de la santé humaine, animale et environnementale afin de discuter des menaces existantes et émergentes, de planifier des campagnes de vaccination pour les populations humaines et animales, et de collaborer à la gestion de l'environnement. En ce qui concerne les zoonoses prioritaires, comme la rage en particulier, la Croix-Rouge de Guinée a joué un rôle essentiel dans l'information et la protection des communautés, ainsi que dans l'alerte rapide des autorités sanitaires humaines et animales en cas de morsure.Ce ne sont là que quelques exemples parmi tant d'autres de la manière dont l'approche « Une seule santé » peut conduire à un monde plus sain. En travaillant ensemble pour préserver la santé des animaux et de notre environnement commun, nous pouvons aider les humains à être plus sains et plus sûrs.---Les activités présentées dans cet article font partie du Programme de préparation communautaire aux épidémies et aux pandémies (CP3), qui s'étend sur plusieurs pays. Financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID), le CP3 soutient depuis 2018 les communautés, les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires dans sept pays pour se préparer aux menaces de maladies, les prévenir, les détecter et y répondre. En octobre 2024, le programme s'étend à six nouveaux pays - le Burundi, la Côte d'Ivoire, le Malawi, le Tadjikistan, la Thaïlande et la Zambie - où il continuera à mettre en œuvre une approche One Health entre les Sociétés nationales, les partenaires et les gouvernements.Si vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus, inscrivez-vous à la lettre d'information de l'IFRC sur la préparation aux épidémies et aux pandémies.

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Urgence

Cameroun: Inondations

Depuis le début du mois d'août 2024, des pluies torrentielles ont sévèrement touché les régions de l'Extrême-Nord, de l'Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun, affectant plus de 360 000 personnes et entraînant de nombreux décès, des pertes de moyens de subsistance, de maisons, d'infrastructures, d'établissements scolaires, des dommages agricoles et environnementaux, ainsi que des pertes de bétail. Cet appel aidera la Croix-Rouge camerounaise à faire une différence significative pour 99 100 personnes touchées par ces inondations dévastatrices.

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Cameroun: Inondations

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Journée mondiale des premiers secours : Les volontaires de la Croix-Rouge camerounaise enseignent les gestes qui sauvent à la nouvelle génération

Depuis six ans, la Croix-Rouge camerounaise (CRC) concrétise son engagement envers les jeunes en leur inculquant dès le plus jeune âge les techniques de base du secourisme et en les sensibilisant très tôt à la manière de réagir dans les situations d'urgence.Cette année, plus de 150 enfants et adolescents ont bénéficié de ces séances pratiques de premiers secours, qui visent à inculquer des connaissances et à inspirer la confiance nécessaire aux jeunes pour agir face à une crise.Mathis, 10 ans, est l'un de ces enfants. « C'était très enrichissant », dit-il. « J'ai beaucoup appris sur les premiers secours. Merci à la Croix-Rouge et à mes parents de m'avoir inscrit ». Au cours de sessions qui ont duré deux mois, Mathis a appris des techniques de premiers secours simples mais essentielles qu'il pourra utiliser en cas d'accident domestique, de chute ou d'urgence médicale.Contrairement aux formations traditionnelles aux premiers secours, qui comportent souvent des informations techniques ou médicales, ces sessions visent à ancrer les connaissances et à inculquer les réflexes d'une manière adaptée aux jeunes et qui peut être développée au fur et à mesure que l'enfant grandit. Il s'agit de les familiariser avec les gestes de premiers secours sans les surcharger d'informations techniques.Cette approche pédagogique permet aux enfants de comprendre et de retenir des gestes essentiels tels que la position latérale de sécurité, la réanimation cardio-pulmonaire et l'arrêt d'une hémorragie (voir les photos ci-dessus). Dans un pays où les accidents domestiques, les catastrophes naturelles et les incidents de la vie courante sont monnaie courante, savoir réagir rapidement peut faire toute la différence.Et même si les jeunes ne sont pas formés pour intervenir de manière professionnelle, cette approche leur donne une base solide pour agir de manière appropriée avant l'arrivée des secours.Des gestes simples pour des situations critiquesAu cœur du programme, les jeunes participants apprennent plusieurs compétences essentielles. Il s'agit notamment de la désincarcération d'urgence, de la méthode de Heimlich en cas d'étouffement, de la réanimation cardio-pulmonaire et de la gestion des hémorragies. Ces gestes, qui peuvent paraître simples, sont d'une importance cruciale en cas d'urgence.« Nos méthodes d'apprentissage allient plaisir et sérieux pour captiver les enfants », explique André Nicolas, responsable du service jeunesse de la Croix-Rouge. « Ils sont attentifs et prennent les leçons au sérieux. Nous recevons très souvent des retours de parents expliquant que les enfants sont fiers de leur montrer ce qu'ils ont appris avec nous.« L'aspect ludique de ces sessions est essentiel pour capter l'attention des plus jeunes tout en leur apprenant des compétences qui pourraient un jour sauver des vies.Construire une société plus résiliente L'enseignement des premiers secours aux jeunes s'inscrit également dans une vision à long terme.« En plus de cette initiative, nous avons mis en place des brigades Croix-Rouge dans les écoles, les collèges et même les grandes écoles, afin que les plus jeunes soient équipés et prêts à prodiguer les premiers soins en cas de besoin », explique M. Ayissi, directeur national de la gestion des catastrophes à la CRC.« En familiarisant les enfants avec les techniques de sauvetage dès leur plus jeune âge, nous savons que nous aiguisons leur appétit pour les premiers secours », et la Croix-Rouge camerounaise contribue à bâtir une société plus résiliente et plus solidaire, ajoute-t-il.Chaque jeune formé aux premiers secours devient donc un maillon essentiel de la chaîne d'intervention en cas de crise. Cette approche permet non seulement de sensibiliser les enfants, mais aussi d'influencer positivement leur entourage, notamment leur famille et leurs amis. En partageant ce qu'ils apprennent, les jeunes contribuent à diffuser la culture des premiers secours au sein de leur communauté.En savoir plus sur l'approche de l'IFRC en matière de premiers secours :Premiers secours dans le réseau de l'IFRCCentre mondial de premiers secours de l'IFRC

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Assistance en espèces : "Aujourd'hui, je vois un avenir meilleur pour mes filles".

Depuis plusieurs années, la région de l'Extrême-Nord du Cameroun est confrontée aux effets du changement climatique, caractérisés par des sécheresses, des perturbations saisonnières et des inondations récurrentes, avec des conséquences désastreuses sur l'agriculture, l'élevage et même l'accès aux centres d'approvisionnement et aux marchés, entre autres. Cette situation a entraîné une détérioration de la situation économique des ménages au niveau local.Outre les effets du changement climatique, il existe des tensions sociales marquées par des conflits et des griefs intercommunautaires, ainsi que par la présence de groupes armés non étatiques. Au cours des dix dernières années, ces facteurs ont créé une situation d'insécurité, entraînant des mouvements de population et, pour beaucoup, la perte d'êtres chers.« J'ai perdu mon mari il y a quelques années », raconte Soumaïra, qui vit avec ses enfants dans le village de Ndoukoula, dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun. «J'avais 13 ans lorsque nous nous sommes mariés. Quelques années plus tard, j'ai donné naissance à notre première fille. Mon mari s'occupait bien de nous. Son travail consistait à élever les bêtes des hommes importants de la région, et il était également chargé de les vendre ».«Un jour, alors qu'il revenait d'un village situé à la frontière du Nigeria pour vendre les animaux d'un de ses patrons, il a été tué lors d'une attaque. Je venais de donner naissance à notre deuxième fille et j'étais déjà veuve avec deux enfants à charge ».Un nouveau souffle grâce à l'aide financièreAyant perdu ses parents alors qu'elle n'avait pas 10 ans et se trouvant dans une situation précaire, Soumaîra a été recueillie par le chef du village, qui essaie tant bien que mal de s'occuper d'elle et de ses filles.«Un jour, alors que je vaquais à mes occupations quotidiennes, des volontaires de la Croix-Rouge et des membres de ma communauté se sont approchés de moi», se souvient-elle. «Ils m'ont dit qu'ils voulaient recueillir des informations sur moi pour voir si je pouvais bénéficier d'une aide financière afin de répondre aux besoins immédiats de ma famille».Il s'avère que le village de Soumaïra est l'un des huit ciblés par le partenariat programmatique entre l'IFRC, la Direction générale de la protection civile européenne et des opérations d'aide humanitaire (ECHO) et la Croix-Rouge française au Cameroun.Dans le cadre de la deuxième phase des opérations du partenariat dans la région, 1 000 ménages de la région de l'Extrême-Nord reçoivent une assistance en espèces depuis janvier 2024. Les dons en espèces ont été faits pour répondre aux besoins de base les plus urgents de la population dans cette région, suite aux violences armées, aux impacts du changement climatique et aux impacts résiduels et économiques de la pandémie de COVID-19.«Je leur ai dit tout ce qu'ils voulaient savoir et j'étais sûr d'être sélectionné, ce qui a été le cas. Quelque temps plus tard, ils m'ont expliqué que je recevrais 64 000Frs CFA (environ 91 francs suisses) en trois versements. Avec cet argent, je pourrais acheter quelques articles importants pour la maison, faire soigner mes enfants s'ils étaient malades, et avec le reste, si je le souhaitais, créer une petite entreprise.«J'ai reçu ma première allocation financière aujourd'hui et je suis très heureuse. Avec cet argent, je vais acheter du mil et d'autres aliments pour nourrir mes enfants. Je vais aussi commencer à élever du bétail et à faire du commerce pour gagner ma vie. C'est un processus qui se poursuivra avec les autres fonds que je recevrai. Je pourrai m'occuper des besoins scolaires de mes filles et me battre pour changer leur vie.« Aujourd'hui, je vois un avenir meileur pour mes filles. »En plus de cette assistance en espèces, la Croix-Rouge camerounaise diffuse des messages de sensibilisation aux communautés sur la meilleure façon de se préparer et de réagir aux épidémies et aux catastrophes, ainsi que sur la communication des risques et l'engagement des communautés.

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Journée mondiale de la radio : Comment la radio contribue à maintenir les communautés en bonne santé et en sécurité

Bien que nous vivions dans un monde de plus en plus numérique, la radio reste une source importante d'information, de divertissement et de connexion dans les pays du monde entier.C'est particulièrement vrai dans les communautés rurales, pour lesquelles la radio est souvent la source d'information la plus fiable, voire la seule, à des kilomètres à la ronde.Imaginez que vous viviez dans l'une de ces communautés, loin du centre de santé le plus proche. Vous remarquez que les gens tombent malades et vous ne savez pas pourquoi. En quête de réponses, vous écoutez votre station de radio locale.Le présentateur parle de la "maladie mystérieuse" d'une manière paniquée, en disant à quel point les symptômes sont horribles, combien de personnes sont mortes et comment il faut éviter à tout prix les personnes infectées. Il a entendu dire que la maladie pourrait être une sorte de malédiction et que, apparemment, boire de l'eau salée peut vous protéger.En entendant ce rapport, et en l'absence d'autres sources vers lesquelles se tourner, vous vous sentiriez probablement effrayé et ne sauriez pas quoi faire.Mais imaginez que vous soyez à l'écoute d'une émission totalement différente. Le présentateur offre calmement des informations pratiques sur la maladie - son nom, ses symptômes, son mode de propagation et les mesures que vous pouvez prendre pour vous protéger. Il interroge un médecin local que vous connaissez et en qui vous avez confiance et qui répond aux questions et aux inquiétudes les plus courantes.Vous seriez rassuré et disposeriez des informations dont vous avez besoin pour assurer votre sécurité et celle de votre famille.Dans plusieurs pays, l'IFRC et ses Sociétés nationales s'associent aux médias locaux pour faire exactement cela : fournir des informations vitales avant, pendant et après les épidémies.Dans le cadre du programme de programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3), nous avons collaboré avec l'organisation caritative BBC Media Action pour former des journalistes et des Sociétés de la Croix-Rouge de sept pays à la programmation de lignes de vie : une programmation médiatique spéciale qui fournit des informations précises, pratiques et opportunes en cas de crise sanitaire ou humanitaire.Les Sociétés nationales s'associent régulièrement à des médias pour diffuser des informations utiles qui permettent aux communautés de rester en bonne santé et à l'abri d'un large éventail de maladies. En voici quelques exemples.KenyaDans les comtés de Bomet et de Tharaka Nithi, la Croix-Rouge du Kenya fait équipe avec les stations de radio locales et les services de santé des comtés, atteignant ainsi des centaines de milliers de personnes avec des messages de santé utiles sur la façon de prévenir des maladies telles que l'anthrax, la rage et le choléra. Les informations sont communiquées dans un langage simple. Les auditeurs peuvent poser des questions ou suggérer des sujets de discussion.«Au début, les médias étaient connus pour rapporter deux choses, peut-être : la politique et les mauvaises choses qui se sont produites dans la société. Mais la Croix-Rouge nous a aidés [...] à utiliser les médias pour éduquer les gens sur les maladies », explique Sylvester Rono, un journaliste de Kass FM formé à la programmation Lifeline.«Je suis maintenant fier de dire que cela a vraiment aidé nos communautés. Nos concitoyens comprennent maintenant pourquoi nous devons vacciner nos animaux de compagnie, pourquoi nous devons aller à l'hôpital en cas de morsure, pourquoi nous devons signaler tout incident [sanitaire], et quand vous voyez un signe de maladie, que ce soit la rage, l'anthrax, le choléra [...] l'importance de le signaler plus tôt », ajoute-t-il.CamerounFin 2021, une épidémie de choléra a menacé la vie des populations de la région Nord du Cameroun, une région rurale du pays où les communautés sont très dispersées.Dans le cadre de sa réponse, la Croix-Rouge camerounaise s'est associée à des stations de radio locales pour lancer une série de programmes radiophoniques communautaires afin de partager des informations sur la façon dont les gens peuvent se protéger, sur les symptômes à surveiller et sur les endroits où obtenir de l'aide s'ils tombent malades.Les thèmes des émissions ont été choisis en partenariat avec les dirigeants des communautés. Après la diffusion des émissions, les volontaires de la Croix-Rouge se sont rendus dans leurs communautés pour renforcer les messages diffusés à l'antenne en faisant du porte-à-porte. «Le programme radio est très bon, car il m'a donné des informations pratiques. J'ai eu un cas de choléra dans ma famille, mais grâce aux mesures que j'ai entendues à la radio, j'ai pu sauver l'enfant de ma soeur qui était malade», explique Talaga Joseph, un auditeur qui a appelé FM Bénoué, l'une des stations de radio participantes.République démocratique du Congo (RDC)En RDC, des rumeurs nuisibles et des informations erronées sur le COVID-19 et d'autres maladies se sont répandues dans tout le pays ces dernières années. Par exemple, certaines personnes pensaient que le vaccin COVID-19 était une source de revenus pour le gouvernement et ne présentait aucun avantage pour la société, tandis que d'autres croyaient que le vaccin contre la rougeole était moins efficace que les remèdes traditionnels à base de feuilles de manioc.Pour répondre à ces rumeurs, les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC ont fait du porte-à-porte pour recueillir les réactions de la communauté et enregistrer les mythes et les idées fausses les plus répandus. Après avoir analysé ces informations, le personnel de la Croix-Rouge de la RDC a lancé des émissions radiophoniques interactives afin d'aborder et de démystifier les informations erronées sur la santé et de fournir des conseils fiables.Par exemple, dans la province du Kongo Central, la Croix-Rouge de la RDC s'associe à Radio Bangu pour produire une émission intitulée "L'école de la Croix-Rouge". Les auditeurs appellent pour obtenir des informations sur différentes maladies, poser des questions et découvrir l'aide qu'ils peuvent obtenir de la Croix-Rouge.« La collaboration avec la Croix-Rouge est très bonne et a permis aux auditeurs d'en apprendre davantage sur ses activités et sur la manière dont ils peuvent prévenir différentes maladies et épidémies. Les émissions de la Croix-Rouge sont si populaires qu'elles ont augmenté le nombre total d'auditeurs dans la zone que nous couvrons », déclare Rigobert Malalako, directeur de la station de Radio Bangu.--Les activités avec la radio locale présentées dans cet article ne sont que quelques exemples de partenariats avec les médias développés dans le cadre du Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3)Financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le CP3 soutient les communautés, les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires dans la prévention, la détection et la réponse aux menaces de maladies.Si vous avez aimé cette histoire et souhaitez en savoir plus, inscrivez-vous au bulletin d'information de l'IFRC sur la préparation aux épidémies et aux pandémies. Vous pouvez également accéder aux ressources suivantes :Un guide pour les médias sur la communication dans les urgences de santé publique (disponible en plusieurs langues)Site web de la programmation Lifeline de BBC Media ActionBoîte à outils de lutte contre les épidémies de l'IFRC

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Communiqué de presse

Africa's hunger crisis intensifies: IFRC warns against crisis fatigue

Geneva/Nairobi, 07 December 2023: In response to the growing hunger crisis across sub-Saharan Africa, the International Federation of the Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) is amplifying its call to action amidst growing concerns of crisis fatigue. To this end, the IFRC has revised its funding appeal to 318 million Swiss Francs, now aiming to reach 18 countries. More than a year has passed since the initial launch of the Africa hunger crisis appeal, yet the needs continue to outpace support received. Originally set at 215 million Swiss Francs for 16 countries, only 59 million Swiss Francs has been raised. This humanitarian crisis, intensified by recurring droughts, El Niño-induced floods, conflicts and economic downturns, demands an immediate response to prevent widespread suffering, loss of lives and livelihoods. Around 157 million people in 35 countries across sub-Saharan Africa face acute food insecurity. Despite early warnings from African Red Cross and Red Crescent National Societies, more funding and resources are needed. The Horn of Africa has been particularly hard-hit, enduring its longest dry spell on record with five consecutive dry seasons. In contrast, regions like eastern Kenya, parts of South Sudan, Somalia, Ethiopia, and Tanzania experienced heavier than usual rains during the October-December season, leading to flooding that further aggravated the situation for those already facing acute food insecurity. This mix of extreme weather conditions, along with ongoing conflicts, has led to varied harvest outcomes across the continent. Red Cross and Red Crescent volunteers are witnessing heart-wrenching conditions where many, including women and children, survive on less than one meal a day. Mohamed Omer Mukhier, Regional Director for Africa, emphasized the continued urgency: “In the past year, the dire need for resources in tackling the current hunger crisis has been evident with millions of people deprived of water, food and health services. While this crisis has intensified, it has been largely overshadowed by more visible crises over the past year. Considering its magnitude across the continent, we urgently call for expanded support to pursue our collective lifesaving and life-sustaining mobilization.” These countries are currently at the heart of the hunger crisis: Angola, Burkina Faso, Cameroon, Djibouti, Democratic Republic of the Congo (DRC), Ethiopia, Kenya, Madagascar, Mali, Malawi, Mauritania, Niger, Nigeria, Somalia, South Sudan, Sudan, Tanzania and Zimbabwe. African Red Cross and Red Crescent National Societies have been instrumental in providing life-saving assistance to millions affected by this crisis. So far, they have reached 1.53 million people. Most of the aid provided has been water and sanitation services, reaching over 1.2 million people. Additionally, over 725,000 people received cash assistance and over 450,000 received health and nutrition support. This underscores the IFRC's commitment to transitioning from immediate relief to sustainable, long-term resilience strategies in the region. The revised appeal will focus on improving agricultural practices, fostering peace and stability and creating economic opportunities. More information: For more details, visit the Africa Hunger Crisis appeal page. For audio-visual material, visit the IFRC newsroom. To request an interview, contact: [email protected] In Nairobi: Anne Macharia: +254 720 787 764 In Geneva: Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67 Mrinalini Santhanam: +41 76 381 50 06

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Urgence

Afrique: Crise alimentaire

L'Afrique subsaharienne connaît l'une des crises alimentaires les plus alarmantes depuis des décennies, tant par sa gravité que par son étendue géographique. Environ 146 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d'une aide humanitaire urgente. La crise est due à une série de facteurs locaux et mondiaux, notamment l'insécurité et les conflits armés, les événements météorologiques extrêmes, la variabilité climatique et les impacts macroéconomiques négatifs. Par le biais de cet appel d'urgence régional, l'IFRC soutient de nombreuses Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à travers l'Afrique afin de protéger la vie, les moyens de subsistance et l'espoir de millions de personnes.

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Article

"Cette fois, les maisons ont été brûlées" : A la fuite des affrontements intercommunautaires au Cameroun

"Je m'appelle Madi. Je suis mère de 12 enfants. Ma famille a toujours vécu à Maga en paix aux côtés d'autres groupes ethniques, même si de temps en temps il y avait des tensions. Je n'ai jamais imaginé qu'un jour nous devrions partir. Un soir, alors que mes enfants et moi étions déjà au lit, mon mari est entré précipitamment et m'a demandé de les réveiller. De nouvelles tensions avaient éclaté. Mais cette fois, les maisons étaient brûlées, les gens tués, le bétail volé. Pour sauver nos vies, il nous fallait partir. Il m'a demandé de prendre les quelques affaires que nous pouvions emporter avec nous et nous sommes partis immédiatement. Vers quelle destination, je ne le savais pas ; mais les cris et les hurlements que j'entendais près de notre maison m'ont convaincu que nous devions partir rapidement. Nous avons marché avec nos enfants jour et nuit à travers la savane, nous reposant ici et là pour reprendre des forces. Des centaines d'entre nous ont fui cette nuit-là avec les quelques effets personnels que nous avons pu saisir à la hâte. Par la grâce de Dieu, nous avons pu trouver refuge dans la localité de Bogo, à environ 45 km de Maga, où la population hôte nous a accueillis avec de la nourriture et des boissons. Des tentes ont rapidement été mises en place par les travailleurs humanitaires. Certaines personnes de notre communauté étaient avec nous dans notre camp, tandis que d'autres étaient placées ailleurs, à des kilomètres de là. Mais ce qui comptait, était que nous pouvions enfin nous reposer, dormir paisiblement avec nos enfants et leur permettre de récupérer après de longues journées de marche. Une fois installés, nous avons reçu la visite de plusieurs organisations humanitaires, dont la Croix-Rouge camerounaise. Les volontaires sont allés d'abri en abri pour voir comment nous allions. Ils nous ont expliqué comment garder nos abris propres et comment prévenir les maladies comme le choléra et la COVID-19. Mais surtout, ils nous ont écoutés lorsque nous avons parlé des épreuves que nous avons traversées et de tous les êtres chers que nous avons perdus à Maga. Quelques semaines plus tard, nous avons reçu une aide de la Croix-Rouge camerounaise. Les volontaires ont distribué des seaux, des casseroles, des couvertures, du savon et des kits de dignité pour permettre à nos filles de s'occuper de leur hygiène personnelle. Nous sommes extrêmement reconnaissants de ce soutien, mais malheureusement, cela nest pas suffisant. Lorsque nous vivions à Maga, mon mari menait quelques activités qui nous permettaient de subvenir à nos besoins quotidiens. Mais maintenant que nous avons tout perdu et que nous sommes loin des terres qui nous sont familières, nous manquons de nourriture. L'accès à l'eau potable est un parcours difficile. Nous devons marcher jusqu'à 7 km pour trouver un point d'eau, ce qui est très difficile sans nos ânes pour nous aider. Nos enfants ne sont pas allés à l'école depuis la crise. Et la nuit, nous partageons notre abri avec beaucoup d'autres personnes car il n'y a pas assez de place. Nous sommes reconnaissants de recevoir la visite hebdomadaire d'infirmières qui viennent voir nos enfants, les vacciner et nous donner des traitements contre les maladies. Et nous espérons recevoir une aide supplémentaire de la part de la Croix-Rouge camerounaise. Pour l'instant, nous n'envisageons pas de retourner à Maga. Les séquelles de la crise sont trop vives dans nos esprits et la tension n'est pas encore retombée. Nous voulons rester ici pour le moment car nous sommes en sécurité. Mais nous avons besoin de soutien". ------------- La Croix-Rouge camerounaise, avec le soutien du DREF, a fourni des articles ménagers, de l'eau, des fournitures d'hygiène et des kits de dignité à 299 ménages à Bogo et Pette, en plus de mener des campagnes de sensibilisation sur la prévention des maladies et la culture de la paix. Nous étudions actuellement la meilleure façon d'apporter une aide supplémentaire aux communautés - potentiellement par le biais d'une assistance en espèces. Josuane Tene, coordonnateur régional de la gestion des catastrophes de l'IFRC, a déclaré à propos de la réponse : "À ce stade, les besoins identifiés sont multiples. Les abris fournis par les partenaires humanitaires ne sont pas suffisants. Beaucoup d'entre eux sont des abris de fortune et à l'approche de la saison des pluies, qui est habituellement très sévère dans cette partie du pays, les personnes affectées ont besoin d'abris sûrs. Elles ont également du mal à se nourrir correctement. L'aide en espèces et le soutien aux moyens de subsistance les aideront certainement à répondre à leurs besoins dans la dignité." Le Fonds d'urgence pour les interventions en cas de catastrophe (DREF) de l'IFRC est un mécanisme qui permet de débloquer rapidement des fonds pour les Sociétés nationales, afin qu'elles puissent se préparer et répondre à des catastrophes de petite et moyenne ampleur, comme le conflit dans le nord du Cameroun. Vous pouvez faire un don au DREF aujourd'hui pour soutenir des personnes comme Madi. L'IFRC fournit également un soutien national à la Croix-Rouge camerounaise, et à d'autres Sociétés nationales de la région, par le biais de notre délégation basée à Yaoundé, au Cameroun. Vous pouvez en savoir plus sur ce travail dans notre plan de soutien au groupe de pays (cluster) pour 2022.

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Lumières, caméra, action ! Comment le cinéma sauve des vies au Cameroun

Combinant à la fois l'apprentissage et le divertissement, le cinéma mobile est devenu, au fil des ans, un moyen privilégié de sensibiliser les communautés isolées du monde entier sur un large éventail de sujets importants, allant de la manière de rester en bonne santé à la préparation aux catastrophes. Chaque kit de cinéma mobile contient un écran de projection et un trépied, un ordinateur portable, des microphones et des haut-parleurs, ainsi qu'un générateur pour pouvoir continuer à fonctionner même en cas de coupure de courant. Depuis qu'elle a reçu les kits, la Croix-Rouge camerounaise utilise le cinéma mobile pour partager des messages qui sauvent les vies sur la COVID-19, le choléra et tout autre sujet pertinent, afin d'aider les gens à se préparer et à rester en sécurité. Le tout d'une manière passionnante et efficace, et dans l'environnement même de la communauté. "Le cinéma mobile nous permet de fournir les bonnes informations dont les communautés ont besoin pour lutter contre les épidémies et les catastrophes de toutes sortes. Cet outil ludique et utile nous permet sans aucun doute d'améliorer notre réponse humanitaire à travers le pays". Cécile Akamé Presidente de la Croix-Rouge Camerounaise Les projections de cinéma mobile ne consistent pas seulement à s'asseoir et à regarder. Elles sont aussi un excellent moyen d'engager les communautés par le biais de sessions de questions-réponses et de recueillir les précieux commentaires des participants. Chaque projection est animée par des volontaires de la Croix-Rouge camerounaise, dont la plupart ont été récemment formés sur les techniques de communication adaptées au cinéma mobile, l'engagement communautaire et la collecte des feedbacks. Écouter les questions, les préoccupations, les idées et les craintes des populations aide les volontaires à mieux comprendre les besoins des communautés et à adapter leur travail en conséquence. Marlyse, une élève de 15 ans de la ville de Kribi, dans le sud du pays, qui a assisté à une récente projection, a déclaré : "C'est la première fois que je participe à ce type d'activité et j'ai beaucoup appris. Nous avons regardé une vidéo sur la COVID-19 et cela a renforcé nos connaissances sur les mesures préventives. La discussion avec les personnes de la Croix-Rouge nous a également permis d'en savoir plus sur le vaccin." Marlyse Participant au cinéma mobile à Kribi Ci-dessous, la vidéo dont Marlyse fait allusion: À l'IFRC nous savons que les épidémies commencent et se terminent dans les communautés. Et qu'avec les bonnes informations et le bon soutien, chacun peut jouer un rôle important dans la détection des maladies, la réponse efficace et la préparation aux risques sanitaires futurs. Prenez l'exemple de M. Biyong, Leader communautaire à Kribi, qui est enthousiasmé par le projet de la Croix-Rouge camerounaise et le potentiel du cinéma mobile : "Nous connaissons actuellement une épidémie de choléra dans notre communauté et dans toute la région. Je pense que cet outil arrive à point nommé ! Grâce à la diffusion de la vidéo sur le choléra, les modes de transmission et les moyens de prévenir cette maladie, les membres de ma communauté ont pu voir de leurs propres yeux ce que nous essayons de leur expliquer chaque jour. C'est vraiment un outil qui va permettre d'arrêter la propagation de la maladie." Mr Biyong Leader communautaire d'une communauté de la ville de Kribi L'IFRC et la Croix-Rouge camerounaise espèrent ensemble étendre les projections de cinéma mobile à travers le pays dans les mois à venir, en écoutant et en apprenant des personnes que nous soutenons. "En plus de la nourriture, l'eau et les abris, nous savons que l'information est, en soi, une aide. L'IFRC travaille sans relâche pour aider les Sociétés nationales comme la Croix-Rouge camerounaise à s'approprier les opportunités et les avantages de cette approche passionnante du cinéma mobile pour rendre les communautés plus résilientes".​​​​​​ Thierry Balloy Chef de délégation du groupe de pays pour l'Afrique centrale -- Ce travail au Cameroun s'inscrit dans le cadre du Programme communautaire de préparation aux épidémies et aux pandémies (CP3) de l'IFRC, financé par l'USAID. Cliquez ici pour en savoir plus sur le projet et notre travail dans ce domaine. Et si vous avez apprécié cette histoire, vous serez peut-être intéressé par nos nouvelles études de cas montrant comment les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont aidé à préparer les communautés au COVID-19 et à les en protéger.

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Communiqué de presse

Lancement d'un partenariat ambitieux entre l'IFRC et l'UE : un nouveau modèle pour le secteur humanitaire

Bruxelles/Genève, 30 mars 2022 - Le partenariat ambitieux lancé aujourd’hui entre la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et la Direction générale de la protection civile et des opérations d'aide humanitaire européenne (DG ECHO), se veut un nouveau modèle pour le secteur humanitaire. En réponse au nombre croissant de crises dans le monde, le partenariat programmatique pilote «Accélérer l'action locale dans les crises humanitaires et sanitaires » vise à soutenir l'action locale dans la gestion des crises humanitaires et sanitaires dans au moins 25 pays grâce à un financement pluriannuel de l'UE. Le partenariat renforce les priorités stratégiques communes aux deux entités et s'articule autour de cinq pôles d'intervention : la préparation aux catastrophes et la gestion des risques, la préparation et la réponse aux épidémies et aux pandémies, l'assistance humanitaire et la protection des personnes en déplacement, l'aide en espèces et en bons et enfin la communication des risques, l'engagement communautaire et la redevabilité. Le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarčič, a déclaré à cet effet : «J'accueille avec beaucoup d'espoir le partenariat programmatique pilote signé avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui est un partenaire de confiance de l'UE. Elle partage notre vision de la mise en œuvre d'opérations d'aide humanitaire efficaces et efficientes dans le monde entier. Le financement alloué à ce partenariat réaffirme l'engagement de l'UE à contribuer à répondre aux besoins croissants des personnes vulnérables dans environ 25 pays, en travaillant en étroite coopération avec les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Il confirme également notre engagement en faveur de partenariats stratégiques avec les organisations d'aide humanitaire ». Le secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, d’ajouter: «Des partenariats stratégiques à plus long terme sont essentiels pour répondre à la recrudescence des crises humanitaires dans le monde. Nous devons répondre rapidement, réagir à grande échelle, et moderniser notre approche pour avoir un plus grand impact auprès des communautés. Nous savons que le soutien humanitaire le plus efficace et le plus à même de perdurer est celui qui est mené localement, qui place les communautés au cœur de l'action et qui est financé par un partenariat flexible, à long terme et prévisible. Le partenariat programmatique pilote permet exactement cela». Le programme commencera par une phase initiale dans plusieurs pays d'Amérique latine, d'Afrique occidentale et centrale et du Yémen. L'objectif principal est de fournir une assistance essentielle aux personnes actuellement touchées par des crises humanitaires, les conséquences de la pandémie COVID-19, les catastrophes climatiques et les conflits, et de prévenir les pertes de vies et les souffrances. Des investissements sont également réalisés pour que les communautés soient mieux préparées à faire face aux catastrophes grâce à la mise en œuvre de composantes de préparation aux catastrophes et de réduction des risques. Grâce à son étroite collaboration avec ses Sociétés nationales, la portée mondiale de l'IFRC combinée à l'action locale, sa longue histoire de travail humanitaire axé sur la communauté et ses Principes fondamentaux, en font le partenaire de choix pour ce partenariat programmatique pilote avec l'UE. Après la première phase de mise en œuvre, le programme vise à étendre sa portée et à inclure d'autres pays dans le monde avec le soutien de plus de Sociétés nationales de l'UE. Faits marquants 10 pays pour la mise en œuvre dans la phase initiale : le Burkina Faso, le Tchad, le Cameroun, le Mali, le Niger, le Yémen, Le Salvador, Le Guatemala, le Honduras et le Panama; 7 Sociétés nationales de l'UE œuvrant pour soutenir la mise en œuvre de la phase initiale : la Croix-Rouge belge (FR), la Croix-Rouge danoise, la Croix-Rouge française, la Croix-Rouge allemande, la Croix-Rouge italienne, la Croix-Rouge luxembourgeoise et la Croix-Rouge espagnole. Pour plus d'informations A Bruxelles: Federica Cuccia, [email protected]; A Genève: Anna Tuson, [email protected], +41 79 895 6924

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Partenariat programmatique / IFRC

Le Partenariat programmatique est un partenariat novateur et ambitieux sur trois ans entre l'IFRC, un grand nombre de nos Sociétés nationales membres et l'Union européenne. Ensemble, nous soutenons les communautés du monde entier à réduire leurs risques et à mieux se préparer aux catastrophes et aux urgences sanitaires.

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Société nationale

Croix-Rouge camerounaise