Soudan: Une urgence complexe
Les combats entre les forces armées soudanaises (SAF) et les forces de soutien rapide (RSF) ont éclaté dans la capitale, Khartoum, le 15 avril et se sont rapidement répandus dans tout le pays. Des centaines de personnes sont mortes, avec des milliers d'autres blessées et ayant besoin de soins médicaux urgents. De nombreuses personnes sont piégées dans leurs maisons sans nourriture ni eau, tandis que d'autres fuient vers d'autres parties du Soudan ou dans les pays voisins. Grâce à cet appel, l’IFRC soutient la Société du Croissant-Rouge soudanais (SCRS) pour fournir une aide humanitaire vitale aux personnes qui se trouvent dans des lieux à risque et celles qui sont en déplacement.
Soudan : Un financement crucial est nécessaire urgemment pour poursuivre l'aide aux personnes touchées par le conflit
Khartoum/Nairobi/Le Caire/Beyrouth/Genève, 2 juin 2023 - Parvenu à sa septième semaine, le conflit au Soudan a épuisé les ressources de la Société du Croissant-Rouge soudanais (SCRS), ce qui conduit la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) à doubler son appel d'urgence pour le porter à 60 millions de francs suisses. Elle lance également un deuxième appel régional de 42 millions de francs suisses pour faire face à l'afflux de personnes fuyant vers les pays voisins.
Aida Elsayed, secrétaire générale du Croissant-Rouge soudanais, a déclaré :
«Sans cette aide, la population soudanaise subira de graves conséquences humanitaires,car elle ne sera tout simplement plus en mesure de répondre à ses besoins fondamentaux, ce qui aura de graves répercussions. Les combats ne montrent aucun signe de ralentissement et le bilan humain continue de s'alourdir chaque jour.
« S'il est financé, cet appel révisé permettra à SRCS de poursuivre les évacuations, la fourniture d'eau, de nourriture, d'abris, de premiers soins et de soutien psychologique, ainsi que la réunification des familles. Cela fera certainement la différence entre la vie et la mort pour de nombreuses personnes. Ce sera certainement un facteur décisif pour que d'innombrables familles connaissent des souffrances extrêmes».
Les pénuries de médicaments, de nourriture, d'eau et de carburant, la destruction des hôpitaux, des bâtiments résidentiels, des infrastructures d'énergie et d'eau ainsi que les risques de décès et de blessures dus aux combats et au non-accès à l'argent liquide signifient que les gens ne sont pas en mesure d'accéder aux biens et services essentiels ou de se mettre à l'abri.
Avec 40 000 volontaires répartis dans 18 antennes à travers le pays, SCRS est la plus grande organisation humanitaire sur le terrain au Soudan. Jusqu'à présent, elle a fourni plus de 40 000 repas et colis alimentaires, 24 000 premiers soins et traitements médicaux, et évacué 740 personnes blessées. SCRS procède également à des enterrements sûrs et dignes pour les personnes qui ont perdu la vie.
« Alors que nos volontaires du CRS travaillent sans relâche pour aider les gens depuis le début du conflit malgré les dangers et le fait qu'eux et leurs propres familles sont également touchés, il faut faire beaucoup plus. Mais cela ne sera possible que si nous recevons du financement. Sans cela, nous laissons la population soudanaise face à des conditions difficiles auxquelles beaucoup pourraient ne pas survivre», a ajouté Mme Elsayed.
Neuf millions de personnes ont été touchées par le conflit dans un pays où 11,7 millions de personnes avaient déjà besoin d'une aide alimentaire et de moyens de subsistance.
«Avec ces vulnérabilités préexistantes et l'arrêt presque total de l'aide alimentaire vitale, les conséquences seront désastreuses pour les familles qui dépendent de celle-ci», a déclaré Mme Elsayed.
Le nouvel appel régional pour les mouvements de population soutiendra les activités de réponse humanitaire des Sociétés nationales dans les pays voisins, à savoir l'Égypte, le Tchad, le Sud-Soudan, la République centrafricaine, l'Éthiopie et la Libye.
Mohammed Mukhier, Directeur Régional de l'IFRC pour la région Afrique a déclaré :
« Plus de 330 000 personnes ont fui le conflit dévastateur au Soudan pour se réfugier dans les pays voisins. La situation est extrêmement instable et, à mesure que le conflit se poursuit, les mouvements transfrontaliers ne feront qu'augmenter. Il s'agit de personnes déjà vulnérables, en majorité des femmes et des enfants, et un grand nombre d'entre elles fuient la violence pour la deuxième fois, après avoir été déplacées de camps au Soudan».
À l'extérieur du Soudan, la présence du personnel et des volontaires des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge aux postes frontières est cruciale. Ils gèrent des points de services humanitaires afin de fournir aux personnes fuyant le conflit des services essentiels tels qu'un soutien psychosocial, des médicaments, des premiers soins, de la nourriture et des cartes SIM, ainsi que de rétablir les liens familiaux.
Pour plus d'informations ou pour demander une interview, merci de nous écrire via l'adresse suivante :[email protected]
A Nairobi:
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Crise au Soudan: Mouvement régional des populations
Le conflit en cours au Soudan a conduit des centaines de milliers de personnes, dont beaucoup de femmes, d'enfants et de personnes âgées, à fuir le pays pour se mettre à l'abri au-delà des frontières. Les personnes arrivant dans les pays voisins ont été confrontées à des conditions humanitaires désastreuses. Nombre d'entre elles ont été prises entre deux feux et ont eu du mal à accéder à la nourriture, à l'eau et aux services de santé pendant un certain temps. Par le biais de cet appel d'urgence, l'IFRC soutient les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge d'Égypte, du Tchad, du Soudan du Sud, de la République centrafricaine (RCA), d'Éthiopie et de Libye afin de fournir une assistance humanitaire essentielle aux personnes fuyant le Soudan.
Une nouvelle cargaison d'aide humanitaire de l'IFRC arrive à Port-Soudan dans un contexte de conflit
Khartoum/Nairobi/Genève, 16 mai 2023 : Un nouveau lot de fournitures humanitaires de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), d'un poids de 17 tonnes, est arrivé aujourd'hui à Port-Soudan en provenance de Dubaï. Le transport de ces fournitures a été rendu possible grâce à un pont aérien humanitaire de l'Union européenne. L'IFRC espère que ce pont aérien sera maintenu afin d'assurer la poursuite de l'aide dans les semaines à venir.
Parmi les articles ménagers livrés figurent des couvertures, des jerricans, des ustensiles de cuisine, des moustiquaires, des matelas de couchage et des bâches pour 500 familles. Cet envoi sera suivi dans les prochains jours d'un deuxième lot de fournitures médicales comprenant des kits sanitaires d'urgence interagences afin d'améliorer l'accès aux services de santé indispensables pour les milliers de personnes touchées par le conflit. Dès leur arrivée, ils seront remis à la Société du Croissant-Rouge soudanais.
Mohammed Mukhier, Directeur Régional de l'IFRC pour l'Afrique a déclaré:
«La plupart de nos articles ont déjà été distribués aux personnes dans le besoin, même si certains ont été pillés à Khartoum et au Darfour. Cette cargaison humanitaire internationale arrive donc à un moment crucial, car elle aidera le Croissant-Rouge soudanais à venir en aide aux personnes prises entre le conflit et les prochaines inondations, qui sont monnaie courante dans le pays».
Depuis l'escalade du conflit, des milliers de familles ont été coupées des services de base, notamment des services de santé, de la nourriture, de l'eau et des abris, et ont désespérément besoin d'aide. Les volontaires du Croissant-Rouge soudanais travaillent sans relâche, depuis le début, pour fournir une assistance vitale aux personnes touchées, malgré les dangers auxquels ils sont confrontés et le fait qu'ils sont également touchés.
Ils gèrent un large éventail de services humanitaires, notamment les premiers secours, le soutien psychosocial, la réunification des familles pour les personnes qui ont été séparées de leurs proches, la distribution de nourriture et d'eau, la fourniture d'abris et l'organisation d'enterrements sûrs et dignes pour les personnes qui ont perdu la vie. Le 4 mai, l'IFRC a lancé un appel d'urgence pour aider le Croissant-Rouge soudanais à fournir une assistance à 200 000 personnes touchées par le conflit.
«Nos volontaires achemineront les secours là où l'accès et la sécurité le permettront. Pour cela, nous renouvelons notre appel en faveur d'un accès et d'un passage sûrs et sans entraves afin de permettre à l'aide humanitaire d'atteindre les personnes dans le besoin», a déclaré M. Mukhier.
Tout en soutenant le Croissant-Rouge soudanais dans son assistance aux populations du pays, l'IFRC intensifie son action pour répondre aux besoins urgents des personnes qui fuient le conflit et se rendent dans les pays voisins : République centrafricaine, Tchad, Égypte, Éthiopie et Sud-Soudan.
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Ukraine, un an après : sept choses à savoir sur la crise humanitaire en cours
1. Des millions de réfugiés continuent de s'adapter à la vie dans un nouveau pays.
Depuis le 24 février 2022, plus de 8 millions de personnes ont fui l'Ukraine pour se réfugier à l'étranger. Forcées de tout laisser derrière elles et incapables de rentrer chez elles en toute sécurité, elles tentent encore de s'adapter à leur nouvelle "normalité".
Cela représente une année de peur, de chagrin, d'incertitude, de séparation d'avec les amis et la famille, et d'inquiétude pour les personnes et les maisons laissées derrière.
Au cours des 12 derniers mois, l'IFRC, en collaboration avec 58 Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a travaillé en Ukraine et dans la région pour fournir une aide essentielle aux personnes fuyant le pays - y compris les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées - et pour les aider à s'intégrer dans leurs nouvelles communautés.
2. Des millions de personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine ont toujours besoin d'une aide de base
Le déplacement de plus de 5,3 millions de personnes en Ukraine reste une crise humanitaire stupéfiante. Nombre d'entre elles ont fui leur domicile avec les seuls vêtements qu'elles portaient et sont toujours hébergées par des proches ou des familles d'accueil, dans des abris collectifs ou des appartements loués.
En collaboration avec la Croix-Rouge ukrainienne, le réseau de l'IFRC a été présent dès le début, fournissant des articles de première nécessité à ceux qui en avaient besoin.
Si le choc initial du déplacement s'est atténué, le besoin de soutien et d'assistance reste crucial.
3. Certaines personnes sont rentrées chez elles, mais reconstruire leur vie d'avant est un défi de taille
Malgré la poursuite des hostilités, plus de 5,5 millions de personnes ont choisi de rentrer chez elles, qu'elles viennent de l'étranger ou de l'intérieur de l'Ukraine. Cependant, beaucoup de leurs maisons ont été endommagées ou détruites. Le coût de leur reconstruction ou de leur réparation peut être prohibitif, et de nombreuses familles n'ont tout simplement pas les moyens d'acheter les matériaux ou la main-d'œuvre nécessaires pour rendre leur maison à nouveau habitable.
Les membres du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge apportent un soutien vital aux habitants de l'Ukraine, notamment en les aidant à payer leur loyer et les services publics, en remettant en état les centres collectifs accueillant les personnes déplacées et les logements individuels, et en fournissant des matériaux de construction pour la remise en état des maisons. Cependant, de nombreuses personnes, en particulier dans les zones de la ligne de front, continuent de souffrir.
4. Le lourd tribut payé par la population en matière de santé mentale est toujours d'actualité.
Le conflit en cours a eu un impact dévastateur sur le bien-être mental des personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Nombreux sont ceux qui ont perdu des êtres chers, leur maison et leurs moyens de subsistance. Des personnes, y compris des enfants, ont été déracinées de leurs communautés. L'incertitude et l'instabilité à long terme pèsent lourdement sur l'esprit de nombreuses personnes.
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a apporté un soutien psychosocial à plus de 328 000 personnes au cours de l'année écoulée. Il s'agit là d'un résultat important, mais il y a encore beaucoup plus de personnes qui ont besoin d'une oreille attentive et d'un soutien professionnel pour leur santé mentale.
5. Pour beaucoup, l'accès aux services médicaux est limité
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé plus de 700 attaques visant des établissements de santé en Ukraine depuis février 2022. De nombreux hôpitaux et établissements médicaux ont été détruits ou gravement endommagés, laissant les gens - en particulier ceux qui vivent près des lignes de front - avec peu ou pas d'accès aux services médicaux lorsqu'ils en ont le plus besoin.
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge continue de fournir des médicaments de base et du matériel médical aux établissements de santé dans toute l'Ukraine. Ensemble, nous avons lancé près de 100 unités médicales mobiles qui fournissent des soins médicaux vitaux aux personnes vivant dans des zones difficiles d'accès dans tout le pays.
L'IFRC finance un centre de santé dans la ville d'Uzhhorod, géré par la Croix-Rouge ukrainienne, qui fournit des services de santé essentiels aux personnes vulnérables et aux déplacés internes. Les fonds provenant de notre appel d'urgence aident également la Croix-Rouge ukrainienne à fournir des soins à domicile et des services de réadaptation aux personnes âgées, aux personnes avec un handicap et aux anciens combattants blessés.
6. L'infrastructure énergétique du pays a été gravement endommagée
Alors que la saison froide est maintenant terminée et que la fourniture d'énergie en Ukraine s'est quelque peu rétablie, les institutions sociales et sanitaires à travers l'Ukraine continuent de faire face à la menace de pénuries d'électricité récurrentes. Ces établissements, en particulier ceux situés sur la ligne de front, souffrent souvent de coupures d'électricité, privant la population locale de services de base.
L'IFRC a déjà livré 130 générateurs de grande puissance à l'Ukraine au cours de l'hiver dernier. Toutefois, le pays a encore besoin d'aide pour assurer la fourniture de services publics de base aux millions de personnes touchées par le conflit.
7. L'économie du pays a été gravement affectée
En 2022, l'Ukraine a connu une baisse stupéfiante de 35 % de son PIB et un taux d'inflation annuel choquant de 30 %. Cela signifie que les familles à travers le pays luttent contre la montée en flèche des coûts de la nourriture et du loyer. Pour de nombreux ménages, les économies ont été pratiquement épuisées, laissant les gens dans une situation financière difficile et incertaine.
Les Sociétés nationales d'Ukraine et des régions avoisinantes, soutenues par l'IFRC, ont mis en place plusieurs programmes d'assistance en espèces pour aider les plus vulnérables à s'en sortir.
La crise se poursuit : quelle sera la prochaine étape ?
Bien que cette crise ne fasse plus la une des journaux, le monde ne peut pas oublier ce qui se passe en Ukraine.
L'année dernière, notre Mouvement a travaillé sans relâche pour soutenir les personnes touchées en Ukraine et au-delà. Mais malgré nos efforts, l'ampleur de cette crise exige un soutien et une attention accrus et continus.
Grâce à son rôle d'auxiliaire et à sa présence permanente en Ukraine, la Croix-Rouge ukrainienne est la mieux placée pour soutenir les personnes touchées aujourd'hui et à l'avenir.
Le réseau de l'IFRC continuera à soutenir la Croix-Rouge ukrainienne et les personnes touchées, aussi longtemps qu'elles auront besoin de nous.
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Cliquez ici pour accéder à l'appel d'urgence récemment révisé de l'IFRC pour l'Ukraine et les pays touchés.
Et si vous souhaitez soutenir notre travail qui sauve des vies, merci de faire un don pour notre appel d'urgence ici.
L'IFRC accroît son soutien au Soudan pour venir en aide aux personnes en déplacement et à celles vivant dans des zones à risque
Khartoum/Nairobi/Genève, le 4 mai 2023 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé un appel d'urgence pour soutenir le Croissant-Rouge soudanais afin qu'il puisse apporter une assistance à 200 000 personnes affectées par le récent conflit.
Depuis que les combats ont éclaté dans plusieurs régions du pays le 15 avril 2023, l'accès aux services de base tels que les soins de santé et l'approvisionnement en eau s'est détérioré. De nombreuses familles ne peuvent accéder à la nourriture, aux médicaments ou à l'eau par crainte d'être prises entre deux feux et en raison de l'escalade des prix. Environ 15 millions de personnes avaient déjà besoin d'une aide humanitaire avant le conflit.
Farid Abdulkadir, chef du cluster pays de l'IFRC pour le Soudan, a déclaré : « Malgré ces circonstances difficiles, les volontaires du Croissant-Rouge soudanais sont restés sur le terrain, apportant un soutien psychosocial et des premiers secours depuis le début des combats. Ceux qui se trouvent à proximité des hôpitaux travaillent aux côtés du personnel soignant et fournissent un soutien médical».
Les dégâts causés par les combats sont immenses et la population devra reconstruire sa vie dans les mois à venir. Nombreux sont ceux qui se sont déplacés vers les pays voisins en quête de sécurité ou d'assistance médicale. Cela a conduit à la séparation des familles, provoquant une pression psychologique supplémentaire sur les communautés qui sont forcées de prendre des décisions entre rester et partir.
«Cela signifie que de nombreuses personnes restent à l'intérieur du Soudan parce qu'elles ne sont pas en mesure de faire ce choix et que d'autres ne peuvent pas partir parce qu'elles n'en ont pas les moyens. Toutes ces personnes ont besoin d'aide et nous voulons travailler aux côtés du CRS pour veiller à ce que le plus grand nombre possible de personnes reçoivent l'assistance dont elles ont besoin», a déclaré M. Abdulkadir.
Par le biais du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF), l'IFRC a précédemment activé des fonds pour soutenir la mobilisation de volontaires pour aider aux activités d'urgence dans toutes les branches de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au Soudan. En lançant cet appel d'urgence, l'IFRC a besoin de 30 millions de francs suisses pour aider la Croix-Rouge soudanaise à fournir une assistance humanitaire vitale aux personnes qui se trouvent dans des zones à risque et qui se déplacent.
La Croix-Rouge soudanaise comptent 18 branches et 40 000 volontaires répartis dans tout le pays, y compris aux frontières avec l'Égypte, le Tchad, l'Éthiopie, le Sud-Soudan et la République centrafricaine. Les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de ces pays ont également été mobilisées pour apporter une aide humanitaire aux personnes qui traversent les frontières en quête de sécurité.
Pour plus d'informations ouj pour arranger une interview, merci de contacter:
[email protected]
A Nairobi:
Rita Nyaga, +254 722 527553, [email protected]
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Conflit au Soudan : Réponse des équipes de la Société du Croissant-Rouge soudanais et de l'IFRC
Dernières informations
Soudan: Urgence complexe - notre appel d'urgence pour soutenir les populations à l'intérieur du Soudan
Crise au Soudan: Mouvement régional de population - notre appel d'urgence pour soutenir les personnes fuyant le conflit vers les pays voisins.
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Les combats ont éclaté dans la base militaire de Marawei, au Soudan, le 15 avril, puis se sont rapidement intensifiés à Khartoum et dans tout le pays. Les rapports indiquent que des centaines de personnes ont perdu la vie et que des milliers d'autres ont été blessées et ont besoin de soins médicaux urgents.
Les civils n'ont pas accès à la nourriture ou à l'eau car les commerces restent fermés et leur sécurité n'est pas assurée. Les services de base comme l'électricité et internet ont été interrompus. Jusqu'à présent, des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays ou ont fui les frontières pour se mettre à l'abri dans les pays voisins.
Le personnel médical a du mal à accéder aux établissements de santé en raison des combats. Les hôpitaux qui sont habituellement réapprovisionnés tous les 2 ou 3 jours passent maintenant des semaines sans fournitures. Parmi les besoins les plus urgents des hôpitaux figurent les trousses de premiers secours, le diesel pour les générateurs, les brancards et les lits, ainsi que les moyens de transport pour le personnel médical et les bénévoles.
Cette nouvelle flambée de violence menace d'aggraver la crise humanitaire dans une région qui souffre depuis des années de violence, d'instabilité, de difficultés économiques et d'insécurité alimentaire.
Notre réponse à date
Plus de 200 volontaires de la Société du Croissant-Rouge soudanais ont été déployés à Khartoum pour offrir les services de premiers secours et de soutien psychosocial aux personnes affectées.
Une centaine de volontaires ont également été déployés dans d'autres Etats: Darfour du Nord, Darfour du Sud et l'État du Nord (Merawi) pour offrir des services de premiers secours dans les hôpitaux.
Les volontaires gérent un service de réunification familiale pour les personnes qui ont été séparées des êtres chères, offrant un soutien psychosocial à celles qui ont perdu le contact.
Le 2 mai, nous avons lancé un appel d'urgence pour le Soudan, d'un montant de 30 millions de francs suisses, afin de renforcer l'action locale du Croissant-Rouge soudanais, en collaboration et en coordination avec les membres du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
L'IFRC a également alloué les fonds suivants aux Sociétés nationales par le biais de sonFonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) :
475,320 francs suisses au Croissant-Rouge soudanais pour permettreaux équipes de la SCRS de fournir des services de santé, un soutien psychosocial et de soutenir les efforts de recherche et de sauvetage dans plusieurs états. Apprenez en plus ici;
137 369 francs suisses à la Croix-Rouge tchadienne pour l'aider à soutenir le nombre croissant de personnes fuyant le conflit et traversant la frontière avec le Tchad.Apprenez en plus ici;
305 832 francs suisses au Croissant-Rouge égyptien pour l'aider à soutenir le nombre croissant de personnes fuyant le conflit et traversant la frontière vers l'Égypte. Pour en savoir plus, cliquez ici;
485 297 francs suisses à la Croix-Rouge éthiopienne pour l'aider à soutenir le nombre croissant de personnes fuyant le conflit et traversant la frontière avec l'Éthiopie. Pour en savoir plus;
355 567 francs suisses à la Croix-Rouge du Sud-Soudan pour l'aider à soutenir le nombre croissant de personnes fuyant le conflit et traversant la frontière du Sud-Soudan. Pour en savoir plus;
223 438 francs suisses à la Croix-Rouge de la République centrafricaine pour l'aider à soutenir le nombre croissant de personnes fuyant le conflit et traversant la frontière avec la République centrafricaine. Pour en savoir plus.
Nous continuons d'appeler les parties impliquées dans le conflit à fournir un espace humanitaire vital. Chaque heure qui s'écoule sans que les blessés et les malades puissent recevoir une aide d'urgence alourdit le bilan humain. Les établissements de soins de santé doivent être protégés, et leur personnel et leurs moyens de transport doivent pouvoir circuler en toute sécurité. Il est urgent et prioritaire que nous puissions accéder à ces installations et que les équipes de maintenance puissent atteindre les centrales électriques et les stations d'eau.
Pour plus d'informations
Article de Reuters «Red Cross warns of possible humanitarian disaster on Sudan-Chad border » (23 mai)
Rapport audio du directeur régional adjoint de l'IFRC pour l'Afrique (17 mai);
Communiqué de presse sur l'arrivée d'une cargaison d'aide de l'IFRC à Port-Soudan (16 mai)
Audiodu coordonateurMigration et Déplacement de l'IFRC pour l'Afrique (5 mai);
Article deSciDev.net«Le conflit au Soudan laisse le système de santé dans un état d'effondrement total», citant le chef du bureau national de l'IFRC pour le Soudan (27 avril);
Rapport audiodu manager des opérations de l'IFRC au Soudan,Mohamed El Amin Ibrahim (26 avril);
Interview de ABC en anglais avecFarid Abdulkadir, chef du bureau national de l'IFRC pour le Soudan (25 avril);
Entretien d'Al Jazeera en anglais avec Farid Abdulkadir, chef du bureau national de l'IFRC pour le Soudan (20 avril);
Article de Reuters « Quasimentimpossible de fournir de l'aide dans la capitale soudanaise », citant le chef du bureau national de l'IFRC pour le Soudan (18 avril).
Autres langues:
(Arabe) Entretien d'AlQAhera avec le Directeur Régional des catastrophes de la région MOANde l'IFRC (28 avril)
Arabe Interview deAlQAheraavec le chef du bureau de l'IFRC au Soudan (25 avril);
(Espagnol) Article d'El Pais citant Osama Osman, directeur de la communication du Croissant-Rouge soudanais (19 avril)
Demandes de renseignements médias
Si vous êtes journaliste et que vous souhaitez obtenir de plus amples informations ou demander une interview sur cette situation d'urgence, veuillez nous écrire à l'adresse [email protected]
Suivez ces comptes Twitter por les dernières mises à jour:
Equipes Régionale IFRC Afrique: @IFRCAfrica
Société du Croissant-Rouge soudanais: @SRCS_SD
Farid Abdulkadir, Chef du bureau pays de l'IFRC: @FARID1969
@IFRC
Dons
Pendant que nous évaluons la nécessité d'un soutien financier supplémentaire pour cette crise, nous vous invitons à envisager de faire un don général à l'IFRC ici.
Les dons généraux nous donnent la flexibilité nécessaire pour aider rapidement les gens et sauver des vies dans des situations comme celle-ci, sans avoir à attendre que l'argent arrive après la catastrophe.
Nous vous remercions de votre précieux soutien. Pour en savoir plus sur les dons à l'IFRC, cliquez ici.
Ukraine : Un an après, l'IFRC alerte contre les blessures psychologiques qui ajoutent une couche supplémentaire de douleur
Genève / Budapest / Kiev 23 février 2023 - Les blessures psychologiques du conflit armé international en Ukraine ajoutent une autre couche de douleur aux personnes qui ont déjà du mal à faire face aux besoins en matière de logement, de faim et de moyens de subsistance, alerte la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).
Alors que les effets de l'année dernière continuent d'affecter les familles, le réseau de l'IFRC mène la plus grande réponse humanitaire de son histoire. Grâce à un appel de 1,6 milliard de francs suisses lancé dans 58 pays, le réseau de l'IFRC a permis à plus de deux millions de personnes de bénéficier de soins médicaux, d'un soutien en matière de santé mentale et d'un abri, et a distribué jusqu'à présent plus de 87 millions de francs suisses d'aide en espèces afin d'offrir choix et dignité aux familles qui ont tout perdu. Au total, 42 Sociétés nationales membres de l'IFRC sont engagées dans des activités de soutien aux personnes originaires d'Ukraine.
Le secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, a déclaré :
«Cette année éprouvante a ravagé la vie de millions de personnes et entrainant des dommages psychologiques aussi importants que les blessures physiques. Nous nous préparons à étendre nos interventions en matière de santé mentale aux côtés de l'argent liquide, des abris, des soins médicaux et de l'aide d'urgence pour aider les gens à gérer le dur hiver avec les coupures d'électricité et les pénuries d'eau.»
Les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont à l'œuvre partout - des abris anti-bombes de Bakhmut aux nouvelles maisons des réfugiés au-delà des frontières - et ont fourni un soutien psychosocial à plus d'un million de personnes depuis février 2022. À mesure que le temps passe, il faut faire davantage pour s'occuper de la santé mentale.
«Le traumatisme ne connaît pas de frontières : ceux qui se trouvent en Ukraine et ceux qui ont fui ont tout autant besoin de réconfort, de stabilité et d'un sentiment de normalité» remarque M. Chapagain.
La Croix-Rouge ukrainienne a fourni un soutien psychosocial à des centaines de milliers de personnes depuis le début de l'escalade du conflit. En outre, 34 autres Sociétés nationales membres de l'IFRC apportent une aide spécialisée à des centaines de milliers de personnes qui ont cherché refuge dans d'autres pays.
Le Directeur général de la Croix-Rouge ukrainienne, Maksym Dotsenko, a déclaré :
«Ils ont perdu des êtres chers, des maisons, des emplois, tout - c'est assez accablant. Les gens vivent dans l'incertitude et cette angoisse les ronge de l'intérieur, ce qui aggrave encore la crise de santé mentale.
«Aider les familles à trouver des mécanismes d'adaptation, des traitements et du soutien est crucial pour nous. Nous formons les gens sur la façon de répondre aux urgences en matière de santé mentale et cette formation a lieu dans des abris anti-bombes et des sous-sols.»
Dans les pays voisins, les Sociétés nationales membres de l'IFRC reçoivent un nombre croissant de demandes d'aide en matière de santé mentale par le biais de leurs systèmes de retour d'informations communautaires.
«Nous sommes encore loin du relèvement pour les personnes originaires d'Ukraine, mais assurer un soutien en matière de santé mentale, parallèlement à une aide en espèces, à une protection et à d'autres services de base, est un moyen de contribuer à ce relèvement éventuel», déclare M. Chapagain.
Au cours de l'année écoulée, le réseau de l'IFRC a mobilisé plus de 124 000 volontaires pour répondre aux besoins urgents des personnes touchées par ce conflit armé international.
Pour plus d'informations, merci de contacter:
[email protected]
A Kiev: Nichola Jones, +44 7715 459956
A Budapest: Corrie Butler, +36 70 430 6506
A Genève: Jenelle Eli, +1 202 603 6803
Matériel audiovisuel disponible pour les médias dans la salle de presse de l'IFRC.
Note aux rédacteurs :
Dans le cadre d'une initiative régionale visant à répondre au besoin massif de soutien en matière de santé mentale, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Ukraine et de 24 pays de l'UE ont uni leurs forces pour fournir des services de santé mentale et de soutien psychosocial à plus de 590 000 personnes sur une période de trois ans. Les publics cibles sont les personnes déplacées en Ukraine et dans les pays de l'UE touchés, les soignants, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées, les communautés d'accueil, ainsi que les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge. Financé par l'Union européenne et avec l'assistance technique de l'IFRC et du Centre psychosocial de l'IFRC, le projet EU4Health met en relation des personnes vulnérables avec des professionnels de la santé mentale et des volontaires des 25 Sociétés nationales.
Ukraine : Six mois après, l'IFRC met en garde contre les répercussions de la crise et les besoins humanitaires croissants
Genève/Budapest/Kiev, 23 août 2022– Six mois après l'escalade du conflit en Ukraine, les besoins humanitaires à l'intérieur et à l'extérieur du pays continuent de croître. L'ensemble du système humanitaire étant mis à rude épreuve, le conflit pourrait avoir des répercussions durables sur la capacité des organisations et de leurs donateurs à répondre en Ukraine et aux urgences survenant ailleurs.
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), la Croix-Rouge ukrainienne et 46 autres Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge continuent de répondre aux besoins humanitaires dans le cadre de l'une des plus importantes interventions de leur histoire.
Le président de l'IFRC, Francesco Rocca, déclare :
"Les populations sont à un point de rupture critique. Le coût humain ne cesse de croître et la souffrance est inimaginable pour des millions de personnes. Les effets dévastateurs ne font que s'amplifier à mesure que le conflit se prolonge, avec la hausse des prix des denrées alimentaires et du carburant et l'aggravation des crises alimentaires. L'IFRC continue de répondre aux besoins humanitaires, mais nous ne pouvons y arriver seuls."
En Ukraine et dans les pays voisins, l'inflation et les pénuries de produits essentiels, tels que le carburant et les denrées alimentaires, ont un impact sur la capacité des personnes à s'offrir des produits de base. L'arrivée imminente de températures plus froides dans les semaines à venir entraînera des besoins humanitaires supplémentaires. Bien que nous ayons assisté à un incroyable élan de générosité, ces tensions économiques peuvent affecter la capacité des communautés hôtes à aider les personnes qui ont fui les conflits. De plus, les personnes qui ont fui sont tiraillées entre un nouveau départ et un retour à l'incertitude et donc à un danger potentiel.
Le conflit continue d'avoir de lourdes conséquences. Le coût des denrées alimentaires a augmenté dans le monde entier. L'Ukraine est l'un des plus grands exportateurs de céréales au monde. Les exportations de céréales du pays ont diminué de 46 % depuis le début de l'année. Cette baisse massive a un impact majeur sur la Grande Corne de l'Afrique, où plus de 80 millions de personnes souffrent de famine extrême, la pire crise alimentaire de ces 70 dernières années.
Alors que des millions de personnes ont été déplacées, plus de 100 000 volontaires et employés locaux de la Croix-Rouge se sont rapidement mobilisés en Ukraine, dans les pays frontaliers - Pologne, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Moldavie, Russie et Belarus - et dans 17 autres pays de la région.
Le Directeur Général de la Croix-Rouge ukrainienne, Maksym Dotsenko, déclare :
«Les gens ont dû tout laisser derrière eux et s'échapper pour sauver leur vie, beaucoup vivent et planifient au jour le jour. Avec l'hiver qui arrive, nous savons que cela ne fera que devenir de plus en plus difficile pour les personnes qui ont besoin de l'essentiel pour survivre - un endroit chaud pour vivre, de la nourriture, des biens et des services.»
« Notre personnel et nos volontaires continuent de travailler 24 heures sur 24 pour soutenir les personnes, même lorsque beaucoup d'entre eux s'inquiètent pour leur propre famille et leur sécurité. Ils continuent pourtant à revêtir le gilet de la Croix-Rouge pour apporter une aide essentielle à ceux qui en ont besoin. Nous nous concentrons sur notre capacité d'adaptation, notre flexibilité et notre réactivité, quoi qu'il arrive.»
L'avenir de la crise humanitaire en Ukraine reste en grande partie inconnu. Même si le conflit devait prendre fin demain, il faudra des années pour réparer les dégâts causés dans les villes, les maisons et l'impact sur les familles. Cette perspective exige que les organisations humanitaires, les gouvernements et les donateurs s'engagent sur le long terme. De nouvelles sources de financement et de ressources devront être trouvées en dehors des budgets humanitaires.
Guidée par l'impartialité, l'IFRC, ainsi que les autres membres des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, continueront à intensifier leurs activités, en fournissant une assistance humanitaire essentielle, une aide en espèces et en bons, des soins de santé, incluant un soutien en matière de santé mentale, de premiers secours et de fournitures et soins médicaux, ainsi que de l'eau et de l'assainissement.
Note aux éditeurs:
Nous pouvons mettre à disposition des experts pour fournir les dernières informations en provenance de différents pays et des supports audiovisuels à l'usage des médias.
Pour plus d'informations et pour organiser une interview, veuillez contacter:
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Au Yémen, répondre aux inondations meurtrières et aux services de santé critiques sont essentiels
Beyrouth / Sanaa /17 août -Plus d'un mois après que de violents orages ont ravagé le Yémen, leurs effets se font encore sentir. Plus de 31 000 ménages ont été victimes de pertes humaines ou matérielles, dans un pays où l'insécurité alimentaire n'avait jamais été aussi forte.
Pour mieux comprendre les besoins et le travail accompli, le chef de la délégation de la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) au Yémen, Sami Fakhouri, a effectué une visite de quatre jours dans les branches et les centres de santé du Croissant-Rouge du Yémen (YRCS) à Hajjah et Saadah.
M. Fakhouri a salué le travail remarquable accompli par les volontaires et le personnel du Croissant-Rouge du Yémen, leur dévouement et leur travail acharné malgré les difficultés. Les membres infatigables de l'équipe travaillent 24 heures sur 24 pour fournir des soins primaires, secondaires, hospitaliers et ambulatoires entièrement gratuits dans les 23 centres de santé du Croissant-Rouge du Yémen à travers le pays, en plus de la réponse aiguë aux inondations.
Au cours de la visite effectuée en début de semaine dernière, M. Fakhouri a été informé des besoins urgents et des moyens mis en œuvre par les équipes du Croissant-Rouge pour soulager les souffrances des communautés locales. Il a déclaré : « L'IFRC continuera à soutenir le Croissant-Rouge du Yémen dans les domaines de la santé, de la gestion des catastrophes, de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène, ainsi que du développement des sociétés nationales, en lui apportant un soutien technique et financier ».
Le 30 juillet, l'IFRC a débloqué plus de 452 000 CHF de son Fonds d'urgence pour les interventions lors de catastrophes (DREF) afin de soutenir l'action du Croissant-Rouge du Yémen, qui consiste notamment à fournir aux familles touchées par les inondations de la nourriture, des articles d'hygiène et de ménage, des kits d'abri et des services d'eau et d'assainissement.
A son tour, Abdullah Al Azab, coordinateur de la gestion des catastrophes du YRCS, a déclaré : «Nous devons être prêts à soutenir la population rendue plus vulnérable par ces catastrophes naturelles, en plus des difficultés qu'elle rencontre déjà dans un pays en guerre. Malgré des défis considérables, le Croissant-Rouge du Yémen s'efforce d'apporter une réponse rapide aux victimes de catastrophes naturelles dans tous les gouvernorats».
M. Fakhouri a conclu que l'IFRC, en collaboration avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les Sociétés nationales partenaires, continuera à plaider auprès des autorités locales et internationales pour rappeler aux parties prenantes les immenses besoins humanitaires des populations yéménites, sans oublier de soutenir le Yémen et son peuple, et pour renforcer la réponse coordonnée du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le pays.
Pour plus d'informations, contactez:
A Beyrouth, IFRC-MOAN: Mey Al Sayegh, +961 03229352, [email protected]
Au Yémen -Croissant-Rouge du Yémen: Nesreen Ahmed, +967 775322644, [email protected]
Le Sri Lanka au bord d'une crise humanitaire
Colombo/Kuala Lumpur, 21 Juillet 2022 – La crise économique au Sri Lanka est en train de se transformer en l'une des pires crises humanitaires que le pays ait connues depuis des décennies, avec 6,7 millions de personnes ayant désormais un besoin urgent d'aide humanitaire.
Des millions de familles sont confrontées à des pénuries de nourriture, de carburant, de gaz de cuisson, de fournitures essentielles et de médicaments alors que les impacts humanitaires de la crise économique continuent de se multiplier.
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) est particulièrement préoccupée par le sort des 2,4 millions de personnes qui vivent déjà sous le seuil de pauvreté et qui sont parmi les plus touchées par la perte de leurs moyens de subsistance, les pénuries alimentaires et la hausse vertigineuse du prix des produits de première nécessité.
Le secrétaire général de la Croix-Rouge du Sri Lanka, Mahesh Gunasekara, a déclaré :
«La situation a pris une tournure préoccupante pour les personnes qui luttaient déjà pour mettre de la nourriture sur leur table pendant la pandémie de COVID-19. C'est encore plus difficile pour les familles monoparentales et les millions de personnes qui ne peuvent pas travailler ou envoyer leurs enfants à l'école à cause de la crise du carburant.
«Nous avons besoin de l'aide internationale maintenant pour aider des millions de personnes à reprendre leur vie en main et à éviter le pire. Nous devons agir rapidement pour que des vies puissent être sauvées.»
L'IFRC soutient la société de la Croix-Rouge du Sri Lanka qui est le principal acteur humanitaire national. La Croix-Rouge du Sri Lanka est une organisation neutre et impartiale qui fournit une assistance humanitaire depuis l'indépendance du pays.
Plus de 10 000 packs de ration alimentaire sec et 4 000 subventions en espèces ont été distribuées à ce jour dans 25 districts du comté, 5 000 kits scolaires ont été distribués dans 10 districts. De l'eau potable est fournie aux personnes faisant la queue pendant des jours pour obtenir du carburant et des colis alimentaires pour 10 000 familles dans quatre districts. La Croix-Rouge du Sri Lanka travaille en étroite collaboration avec le ministère de la Santé pour fournir aux hôpitaux les médicaments essentiels qui font actuellement défaut.
Les secouristes et les ambulances de la Croix-Rouge ont apporté une réponse médicale d'urgence à plus de 20 000 personnes blessées lors des récentes manifestations, notamment les manifestants et les forces de sécurité. La Croix-Rouge du Sri-Lanka a fourni des services d'ambulance à plus de 1000 personnes et les a transportées dans des hôpitaux pour des traitements supplémentaires.
S'exprimant depuis Colombo, Maryann Horne, conseillère spéciale de l'IFRC pour les crises humanitaires et les urgences, a déclaré :
«Les effets de la crise économique se font sentir dans tous les secteurs. La crise économique plonge dans le désespoir les personnes les plus vulnérables, soit environ 2,4 millions de personnes vivant déjà sous le seuil de pauvreté. Sans revenu, les gens arrivent à peine à s'en sortir et sont obligés de vendre leurs biens, de s'endetter et de réduire leur consommation de nourriture tandis que de nombreux enfants ne peuvent pas aller à l'école.
«L'appel d'urgence permettra de répondre aux besoins humanitaires les plus urgents. Il permettra de contribuer à protéger les personnes les plus vulnérables à un moment où les gens n'ont pas d'argent, pas d'emploi et pas de carburant.»
L'IFRC a lancé un appel d'urgence en faveur de la Croix-Rouge du Sri Lanka pour un montant de 28 millions de francs suisses afin de fournir une aide humanitaire d'urgence.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, veuillez contacter:
Kuala Lumpur:
Rachel Punitha, +60-19-791-3830,
[email protected]
Colombo:
Maryann Horne, +44-7912-477-045,
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«Il les appelait les plantes de l'espoir » : Soutenir la santé mentale des personnes victimes de la crise ukrainienne.
Une simple recherche de «Kharkiv» sur Internet permet aujourd'hui de voir des scènes de cendres grises recouvrant des bâtiments en ruines. C'est ainsi qu'une grande partie du monde voit aujourd'hui l'Ukraine.
Loin de cette perception, les habitants se souviennent du crépitement des cheminées et des promenades sous les arbres, dont beaucoup sont aujourd'hui sans vie.
Mais il reste au moins une petite touffe de vert printanier - quelques petites plantes dans le jardin d'un habitant de Kharkiv. Les seules à avoir survécu à la pluie de missiles dans un jardin autrefois luxuriant et vibrant.
«Il les appelait les plantes de l'espoir», explique Ana Blanco, l'une des 20 secouristes de la Croix-Rouge espagnole travaillant à Zahony, en Hongrie.
«Lui et sa femme sont arrivés à la gare de Zahony avec deux d'entre elles, après avoir fait tout ce chemin depuis Kharkiv. Et chaque jour, je les voyais prendre tant de soin et de fierté pour qu'elles restent en vie sur le rebord de la fenêtre de leur abri.»
Pour cet homme, ces plantes sont le symbole de son foyer. Et même si elles ne sont pas la chose la plus pratique à emporter avec lui pendant son voyage, Ana comprend qu'elles sont d'une importance vitale pour son bien-être mental.
Secouriste en situation d'urgence à l'IFRC depuis 2011, Ana sait que les survivants de catastrophes et de conflits peuvent être résilients. Elle l'a vu de ses propres yeux alors qu'elle apportait des secours d'urgence à Porto Rico après l'ouragan Maria, et un soutien en matière d'eau et d'assainissement après le séisme de 2015 au Népal.
Mais cela ne signifie pas que l'espoir s'épanouit toujours par lui-même.
C'est ce qui a amené Ana de son domicile à Valence vers Zahony - son expérience lui a appris que soutenir la santé mentale des personnes touchées par une catastrophe ou un conflit est tout aussi important que de soutenir leur santé physique.
Elle est venue avec 20 autres spécialistes de la santé de la Croix-Rouge espagnole pour travailler aux côtés de la Croix-Rouge hongroise, afin de s'assurer que leurs équipes disposent de ce dont elles ont besoin pour répondre aux besoins immédiats des personnes en matière de santé mentale et physique. Elle a également participé à la mise en place d'une clinique à Zahony afin de pouvoir fournir un soutien efficace à plus long terme.
Ce n'est pas la première fois qu'Ana soutient les réfugiés. Par le passé, elle a eu à travailler dans des camps en Grèce pour aider les réfugiés à exprimer leurs émotions grâce à l'art-thérapie. Ses yeux s'illuminent lorsqu'elle en parle : «C'était remarquable. Même s'il y avait une énorme barrière linguistique, nous nous sommes appuyés sur des moyens de communication universels.»
Que ce soit en créant des œuvres d'art ou en s'occupant délicatement de petites plantes sur le rebord d'une fenêtre, tout le monde a quelque chose à dire, parce que tout le monde a des sentiments. Et ces sentiments ont besoin d'être exprimés.
«J'ai grandi dans une famille qui a toujours aidé les gens. Je sens qu'il manque quelque chose en moi quand je vois une crise et que je ne peux pas y aller - si je ne suis pas disponible pour répondre. C'est un tremblement de terre en moi», explique Ana.
C'est ce désir inné d'aider les autres, de faire preuve de gentillesse envers les autres, partagé par des millions de membres de notre famille de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui a motivé Ana pendant son séjour en Hongrie. Pendant de nombreuses semaines, elle a travaillé patiemment pour apprendre à connaître un grand nombre de personnes séjournant à Zahony et à établir une relation de confiance avec elles, les aidant à s'ouvrir.
À propos d'un autre homme qu'elle a rencontré très tôt et qui s'asseyait seul sur un lit superposé dans un coin de l'abri, Ana dit : «Il ne voulait pas sortir quand je l'ai rencontré. Il avait voyagé seul, la possibilité de joindre un ami à l'étranger se raréfiant.»
«De temps en temps, je lui disais : «J'espère te voir à la gare !» «J'espère te voir bientôt autour d'un repas !».Et au bout de quelques jours, elle l'a vu émerger de l'obscurité et sortir, interagir avec elle et les autres.
Lors de son dernier jour à Zahony, Ana fait tout son possible pour le mettre en contact avec une aide à l'autre bout du fil. Elle termine sa mission en sachant que pour des millions de personnes, leur foyer est très différent de celui qu'ils avaient auparavant. Beaucoup ne savent pas où leur voyage va se terminer.
Ana exprime une vérité que de nombreux intervenants en cas de catastrophe gardent près de leur cœur : nous ne pouvons jamais garantir que quelqu'un ira bien ou que tout le monde s'en sortira. Mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour nourrir les graines de l'espoir, afin qu'un jour, la vie des personnes affectées par des crises comme celle de l'Ukraine puisse s'épanouir à nouveau.
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Cliquez ici pour en savoir plus sur l'appel d'urgence de l'IFRC pour l'Ukraine et les pays affectés.Si vous souhaitez faire un don pour soutenir notre travail de réponse à cette crise, veuillez cliquer ici.
Vous pouvez également consulter notre page sur la santé mentale pour en savoir plus sur le travail de l'IFRC en matière de santé mentale et de soutien psychosocial dans le monde.
Les dirigeants de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s’engagent à redoubler d’efforts pour faire face aux nouveaux défis humanitaires
Genève, le 23 juin 2022 – Le Conseil des Délégués du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Mouvement) s’est achevé aujourd’hui à Genève sur l’engagement qu’ont pris les dirigeants et les représentants Jeunesse de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier de travailler ensemble et de redoubler d’efforts pour prendre des mesures urgentes face à des problèmes humanitaires critiques.
Les représentants de 192 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont adopté une série de résolutions visant à agir sur tout un éventail de défis humanitaires, dont les menaces existentielles grandissantes qu’entraîne la crise climatique ; l’escalade de la crise migratoire ; les conséquences dévastatrices de la guerre en milieu urbain et la nécessité de poursuivre les efforts engagés pour parvenir à l’élimination des armes nucléaires.
« La guerre en milieu urbain a des conséquences humanitaires dévastatrices, comme le nombre effroyable de victimes civiles, les souffrances physiques et mentales, la destruction d’habitations et d’infrastructures civiles vitales, la perturbation de services essentiels et les déplacements massifs de population. Nous avons vu cette triste réalité s’imposer en Syrie, en Libye, en Ukraine et ailleurs. La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge doivent mobiliser toutes leurs ressources et leur influence face aux défis à surmonter », a déclaré le président du CICR, Peter Maurer. « Soyons clairs : les conséquences des conflits en milieu urbain ne sont pas inévitables. Elles résultent du comportement des parties qui s’affrontent dans ces contextes et nous appelons à ce que le droit international humanitaire soit respecté sans attendre. »
Le président de la Fédération internationale, Francesco Rocca, a déclaré : « Ce que nous faisons pour combattre et atténuer les effets des changements climatiques définira notre action, non seulement au cours des quelques prochaines années, mais aussi pendant les décennies à venir.
« Partout dans le monde, nos volontaires et nos employés agissent au sein de leurs communautés pour les aider à s’adapter à la crise climatique et, à vrai dire, ils font preuve d’une détermination, d’une ardeur et d’un leadership bien plus grands que la majorité de nos dirigeants politiques mondiaux. Ce qu’il faut, ce n’est plus parler, mais agir. Et maintenant.
« Il en va de même pour la crise internationale des migrants. Le Mouvement dit qu’il ne faut laisser personne pour compte, parle de solidarité et d’humanité. Or, partout dans le monde, nous voyons que les dirigeants mondiaux ne prennent pas suffisamment au sérieux le sort des migrants. Ils ne sont que trop facilement disposés à négliger les droits humains de celles et ceux qui fuient un conflit, la faim, la persécution et, bien sûr, ces parties du monde où les changements climatiques ont déjà provoqué des dommages indicibles dans leurs communautés. »
Francesco Rocca a été réélu à la présidence de la Fédération internationale pour un second mandat de quatre ans le 19 juin, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’organisation.
Des informations complémentaires sur les résolutions adoptées au Conseil des Délégués sont disponibles ici.
Informations complémentaires et demandes d’interviews :
IFRC
Benoit Carpentier – tél. : +41 792 132 413, courriel : [email protected]
Paul Scott – tél. : +44 (0)7834 525650, courriel : [email protected]
CICR
Ewan Watson – tél. : +41 (0)79 244 6470, courriel : [email protected]
Crystal Wells – tél. : +41 (0)79 642 8056, courriel : [email protected]
Pour plus d’informations sur les réunions statutaires, voir le site rcrcconference.org
Un tremblement de terre meurtrier frappe l'Afghanistan déjà en proie à la crise
Le Croissant-Rouge afghan, en collaboration avec la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), s'est mobilisé pour venir en aide aux communautés touchées par le séisme meurtrier de magnitude 5,9 qui a frappé la région du sud-est de l'Afghanistan tôt le matin du mercredi 22 juin.
Selon les premières informations, au moins 1000 personnes ont été tuées, et le nombre de victimes devrait augmenter au fur et à mesure que les secouristes atteignent les villages les plus durement touchés, où les habitants restent prisonniers des décombres. Les districts éloignés des provinces de Khost et de Paktika ont été les plus touchés.
Le personnel et les volontaires du Croissant-Rouge afghan issus des communautés touchées ont été parmi les premiers à intervenir, aux côtés des autorités locales et d'autres organisations humanitaires. Des équipes supplémentaires ont été déployées depuis Kaboul et les provinces voisines afin d'accélérer l'acheminement de l'aide.
De plus, les denrées alimentaires, les articles non alimentaires et les médicaments qui étaient en stock ont été redirigés vers les zones les plus durement touchées par le séisme afin de répondre aux besoins immédiats.
Dr Mohammad Nabi Burhan, Secrétaire Général du Croissant-rouge Afghan a déclaré :
"Ce dernier tremblement de terre est une nouvelle tragédie horrible pour l'Afghanistan, comme s'il n'y en avait pas assez. Il a frappé dans un contexte sinistre où plus de 50 % de notre population a un besoin urgent d'aide humanitaire en raison d'une combinaison de crises catastrophiques."
“Il est déchirant de voir une telle souffrance humaine parmi des personnes qui luttaient déjà pour se remettre des effets de décennies de conflit, de sécheresse grave, d'inondations et de difficultés économiques extrêmes, entre autres chocs."
Des camions du Croissant-Rouge afghan transportant des articles de secours et des médicaments ainsi que des ambulances ont été envoyés dans les zones touchées. Ils viendront compléter les équipes sanitaires mobiles qui étaient déjà opérationnelles à Paktika, dont certaines ont été réorientées pour répondre aux besoins immédiats résultant du tremblement de terre.
Necephor Mghendi, Chef de délégation de l'IFRC pour l'Afghanistan, a déclaré:
"Les intervenants et les institutions locales ont joué un rôle essentiel en sauvant la vie de milliers de personnes qui, autrement, seraient encore piégées dans les décombres. Le renforcement de la capacité de préparation locale est le moyen le plus sûr et le plus rapide d'apporter une réponse efficace."
"Nous n'avons que récemment révisé notre appel d'urgence afin d'accroître l'aide d'urgence, les services de santé et l'aide au relèvement dans presque toutes les provinces d'Afghanistan qui sont aux prises avec un cocktail de crises humanitaires catastrophiques. À la suite du séisme meurtrier, nous allons devoir intensifier encore nos opérations à Khost et Paktika."
L'IFRC a débloqué 750 000 francs suisses de son Fonds d'urgence pour les secours en cas de catastrophe (DREF) afin de soutenir une réponse rapide du Croissant-Rouge afghan. Un soutien mondial et une solidarité accrus sont nécessaires pour fournir une aide humanitaire.
Dans le cadre de son soutien continu, l'IFRC lance un appel urgent à la communauté internationale pour 90 millions de francs suisses afin d'aider le Croissant-Rouge afghan à fournir des secours d'urgence, des services de santé et une aide au relèvement à plus d'un million de personnes dans les provinces frappées par des crises multiples. Ce montant comprend 10 millions de francs suisses supplémentaires pour répondre aux besoins engendrés par le tremblement de terre.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, veuillez contacter:
AGenève: Benoit Matsha-Carpentier, Directeur par intérim du département Communication, Mob: +41 (0)79 213 24 13, Email: [email protected]
EnAsia/Pacific: Rachel Punitha, Manager par intérim de la Communication, Mob: +60 19 791 3830, Email: [email protected]
Afghanistan: La faim et la pauvreté augmentent tandis que la sécheresse persiste
Kuala Lumpur/Kaboul/Genève, le 17 juin - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un soutien mondial plus important afin d'endiguer la spirale de la faim en Afghanistan, alors que l'une des pires crises humanitaires au monde menace des millions de personnes.
La chaleur intense de l'été et la faiblesse de la saison des pluies au printemps ont en effet sonné le glas d'une récolte significative dans le pays.
Dans un contexte de pauvreté croissante, 70 % des ménages ne sont pas en mesure de répondre aux besoins alimentaires et non alimentaires de base, avec des effets particulièrement dévastateurs pour les foyers dirigés par des veuves, des personnes âgées, des personnes vivant avec un handicap et des enfants. On estime à 3 millions le nombre d'enfants exposés à la malnutrition et sensibles à des maladies telles que la diarrhée aqueuse aiguë et la rougeole en raison d'une immunité affaiblie.
Des milliers de personnes ont dû mendier dans les rues, les prix des produits de première nécessité ayant grimpé en flèche en raison de la baisse des envois de fonds, de l'effondrement de l'économie et de l'augmentation de la pauvreté.
Le Dr Mohammad Nabi Burhan, secrétaire général du Croissant-Rouge afghan, a déclaré :
"Il s'agit de l'une des pires crises humanitaires que j'ai vues en Afghanistan, en plus de 30 ans de travail d'aide humanitaire. Il est effrayant de voir l'ampleur de la faim et la résurgence de la pauvreté que nous nous sommes tant efforcés d'éradiquer.
"C'est particulièrement inquiétant pour les Afghans des zones rurales et reculées, où certaines des communautés les plus pauvres du pays sont confrontées à un dénuement généralisé et à des niveaux de malnutrition très élevés après que leurs récoltes ont échoué ou que leur bétail a péri.
"Le manque de nourriture ne devrait pas être une cause de décès en Afghanistan. Il faut un effort international concerté pour poursuivre l'aide humanitaire essentielle dans tout le pays, afin de sauver des vies."
Le Croissant-Rouge afghan intensifie son opération d'intervention en utilisant les fonds disponibles, en donnant la priorité immédiate aux distributions de nourriture et d'argent et en fournissant des services de santé par l'intermédiaire de plus de 140 établissements de santé dans tout le pays. Toutefois, les derniers rapports montrent qu'une aide beaucoup plus importante sera nécessaire.
Necephor Mghendi, chef de la délégation de l'IFRC en Afghanistan, a déclaré :
"Les difficultés économiques croissantes sont un coup dur pour les familles afghanes qui tentent de faire face à l'une des pires sécheresses et crises alimentaires qu'elles aient jamais connues, laissant les enfants mal nourris et beaucoup plus vulnérables aux maladies évitables.
"En plus de fournir une aide cruciale aux personnes qui luttent contre la sécheresse et la faim, il convient de soutenir les interventions visant à rétablir les moyens de subsistance afin de permettre aux gens de retrouver des revenus.
"Il est également nécessaire d'investir dans les institutions locales qui fournissent des services vitaux dans les villes comme dans les zones reculées. Il est prouvé que des institutions dotées de personnel local et fonctionnant bien aident les plus vulnérables, notamment les enfants, les femmes et les personnes âgées, dans tous les coins de l'Afghanistan."
As part of this ongoing support, the IFRC is urgently appealing to the international community for 80 million Swiss francs to support the Afghan Red Crescent to deliver emergency relief, health services and recovery assistance to more than 1 million people in the provinces hit by multiple crises.
Dans le cadre de ce soutien continu, l'IFRC lance un appel urgent à la communauté internationale pour 80 millions de francs suisses afin de soutenir le Croissant-Rouge afghan dans la fourniture des secours d'urgence, des services de santé et une aide au relèvement à plus d'un million de personnes dans les provinces frappées par des crises multiples.
Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, veuillez contacter:
Bureau d'Asie-pacifique:
Joe Cropp, +61 491 743 089,
[email protected]
Le conflit en Ukraine intensifie les crises humanitaires existantes dans la région du MOAN, avertit l'IFRC
16 Juin 2022, Beyrouth -La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord ( MOAN ) continue d'être confrontée à des crises multiples et complexes, allant des conflits au changement climatique en passant par les déplacements de population. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a publié aujourd'hui un rapport d'évaluation rapide centré sur l'impact du conflit en Ukraine sur la situation humanitaire dans la région du MOAN.
Les résultats de l'évaluation ont confirmé que le conflit intensifie l'impact des crises et phénomènes préexistants et accroît la vulnérabilité de la plupart des pays.
Rania Ahmed, Directrice Régionale adjointe de l'IFRC pour la région du MOAN, a déclaré : "L'impact économique et sécuritaire mondial du conflit en Ukraine pourrait être la dernière goutte d'eau qui fait déborder le vase, poussant les pays déjà fragiles de la région MOAN à dépasser le point de non-retour."
Les principales conclusions de l'évaluation montrent que la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance sont les deux secteurs les plus touchés. Actuellement, 56 millions de personnes ont besoin de nourriture dans la région. Les données montrent que ce nombre pourrait augmenter de 25 % au cours des six prochains mois en raison de la hausse de l'indice mondial des prix alimentaires qui a atteint un niveau record. Douze pays de la région du MOAN ont connu une augmentation spectaculaire du prix des produits alimentaires de base. Au Liban, les prix ont augmenté de 75 à 100 %. En Iran et au Yémen, les prix ont augmenté de 50 à 75 %. Actuellement, cinq millions de personnes sont confrontées à l'insécurité alimentaire dans la région. On estime que 1,9 million de personnes pourraient sombrer dans la famine.
Les pays de la région du MOAN s'approvisionnent en blé à hauteur de 85 % en Ukraine et en Russie. L'industrie agricole de la région a déjà été gravement touchée par une combinaison de chaînes d'approvisionnement perturbées, de pénurie d'eau et d'augmentation des températures.
Avec l'attention des donateurs tournée vers la crise ukrainienne, il y a un risque que le financement humanitaire pour les pays de la région du MOAN diminue. Le manque d'accès au financement des donateurs ne fera qu'amplifier la crise humanitaire existante dans plusieurs pays de la région du MOAN. Pour les millions de Palestiniens, Libanais, Yéménites, Syriens et autres qui vivent dans des pays en proie à des conflits, à des effondrements économiques catastrophiques et à des besoins humanitaires croissants, cela équivaudrait à l'arrêt de toute assistance vitale.
Enfin, les pays importateurs d'énergie et de produits pétroliers subissent un stress social supplémentaire du fait de l'augmentation de 25 à 75 % du prix des carburants. En Syrie et au Yémen, les pénuries de carburant et le manque d'électricité ont déjà de graves répercussions sur la prestation des services de base. L'aggravation des tendances de la crise au Liban, y compris la forte augmentation des prix de l'énergie résultant de la crise ukrainienne, a le potentiel de pousser le pays au-delà du point de rupture pour devenir une "crise critique".
Cliquez ici pour accéder à l'intégralité du rapport.
Notes pour les éditeurs:
Methodologie: Cette évaluation rapide vise à contribuer à l'analyse en cours et au développement de scénarios pour anticiper, se préparer et répondre à l'évolution des crises courantes dans la région du MOAN, avec des considérations spécifiques sur la façon dont le conflit en Ukraine est un multiplicateur de risque pour les tendances de crise existantes. L'évaluation a été réalisée entre le 25 avril et le 3 juin 2022 à partir de données secondaires et d'une enquête de perception auprès de 24 représentants de Sociétés nationales et de chefs de délégation de l'IFRC.
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
Rania Ahmed, Deputy Regional Director, IFRC MENA: [email protected] +96171802701
Prévenir une deuxième crise : les besoins sanitaires s'étendent au-delà des frontières de l'Ukraine, avertit l'IFRC
Budapest, 9 Juin 2022 – Une crise est en train d'émerger dans l'ombre du conflit en Ukraine : une crise qui s'étend au-delà des frontières du pays. Le système de santé ukrainien, déjà mis à rude épreuve, croule sous le poids des attentes et des besoins médicaux, alors que les gens continuent de fuir les zones de conflit en quête de sécurité. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) travaille 24 heures sur 24 pour répondre à des besoins bien plus importants que ce qui est visible à l'œil nu.
"Nous savons qu'il est possible de prévenir une crise secondaire, mais aucune organisation ou entité ne peut y parvenir seule", a déclaré Xavier Castellanos Mosquera, Secrétaire Général adjoint de l'IFRC.
Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 290 établissements de soins de santé et de recensement à travers l'Ukraine ont été endommagés ou détruits pendant le conflit. Plus de 1,4 million de personnes sont privées d'eau courante dans l'est de l'Ukraine, tandis que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (UNOCHA) fait état de 4,6 millions de personnes supplémentaires qui risquent de ne plus avoir accès à l'eau courante, ce qui constitue un risque croissant de maladies d'origine hydrique telles que la diarrhée aqueuse aiguë. Le manque d'électricité rend impossible l'efficacité des efforts de traitement de l'eau et d'assainissement.
Les systèmes de santé des pays voisins immédiats, notamment la Roumanie, la Biélorussie, la Hongrie et la Moldavie, étaient déjà mis à rude épreuve avant le conflit en raison de la COVID-19. Bien que chaque pays fournisse un soutien sanitaire à un nombre accru de personnes, cela peut détourner des ressources sanitaires précieuses au détriment des personnes qui se remettent encore des impacts de la COVID-19. Le simple volume des besoins sanitaires actuels et futurs, alors que le conflit se poursuit, nécessite des ressources supplémentaires.
"Le manque de fournitures médicales, de personnel soignant et d'infrastructures essentielles s'accentue de jour en jour", explique Nick Prince, délégué à la santé d'urgence de l'IFRC. "Les millions de personnes qui ont migré vers la zone occidentale de l'Ukraine et les pays d'Europe de l'Est sont exposées à un risque élevé de maladies infectieuses étant donné les conditions de vie surpeuplées, l'accès limité aux abris, le stress nutritionnel et l'exposition aux intempéries."
En plus de ces facteurs, les personnes en déplacement sont contraintes de retarder le traitement de maladies chroniques existantes comme l'hypertension, le diabète et le cancer et, en l'absence de vaccinations pour atteindre les seuils de sécurité - y compris pour le COVID-19, il y a une très forte probabilité de réémergence de maladies évitables par la vaccination. L'Ukraine est également l'un des pays d'Europe où le fardeau des maladies infectieuses chroniques est le plus lourd, en particulier le VIH et la tuberculose.
"La Croix-Rouge invite les gouvernements et la communauté internationale à fournir des fonds pour un accès inclusif aux services de santé et aux vaccins, aux tests et aux traitements, à l'eau potable et à la santé mentale et au soutien psychologique à long terme", a déclaré Castellanos Mosquera.
À Uzhhorod, en Ukraine, où près de 100 000 personnes ont fui les zones déchirées par le conflit, doublant ainsi la population de la ville, un centre de santé de la Croix-Rouge ouvrira ce mois-ci pour traiter gratuitement les besoins en soins primaires et urgents de tous les patients. C'est le premier de ce type dans la région. En collaboration avec les autorités locales, la clinique a pour objectif de servir les personnes dans le besoin pour les années à venir. La Croix-Rouge ukrainienne dispose de près d'une douzaine d'équipes sanitaires mobiles dans le pays, et d'autres sont en cours d'acheminement. Elle fournit des services de santé mentale et un soutien psychosocial aux personnes qui ont été contraintes de fuir. En outre, de la nourriture, des fournitures pour bébés et des articles d'hygiène sont disponibles pour toute personne dans le besoin.
En Moldavie, les équipes de la Croix-Rouge se préparent à installer davantage de stations de lavage des mains et continuent à distribuer des kits d'hygiène. L'accès à l'eau potable - le premier mécanisme de prévention des maladies - reste une priorité. Les volontaires de la Croix-Rouge de toute l'Europe de l'Est s'intègrent également aux équipes qui distribuent de l'argent liquide d'urgence aux personnes ayant fui l'Ukraine, afin de s'assurer qu'elles ont accès à des ressources et des informations sanitaires essentielles.
En Hongrie, la Croix-Rouge hongroise, soutenue par la Croix-Rouge espagnole, a mis en place des postes sanitaires aux postes frontières afin de fournir des premiers soins, des soins de santé primaires, un soutien en matière de santé mentale et des secours d'urgence aux personnes arrivant en train de Chop, en Ukraine.
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Sri Lanka: Une urgence complexe
La crise économique et l'interdiction des engrais synthétiques au Sri Lanka ont provoqué des troubles civils et une insécurité alimentaire dans tout le pays. De graves pénuries alimentaires sont attendues dans les mois à venir, ainsi que des pénuries de carburant, de gaz de cuisson et de médicaments. De nombreuses personnes ont recours à des stratégies d'adaptation d'urgence, comme le retrait des enfants de l'école ou la vente de leurs biens. À travers cet appel d'urgence, l'IFRC aide la Croix-Rouge du Sri Lanka à fournir des moyens de subsistance et une aide aux besoins fondamentaux, ainsi que de l'eau potable et des services d'hygiène, à 500 000 personnes parmi les plus vulnérables.
L'IFRC augmente l'aide en espèces aux personnes touchées par le conflit en Ukraine
Trois mois après le début du conflit en Ukraine, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ( IFRC ) a fourni une assistance financière d'un montant total de plus de 4,3 millions de francs suisses à des milliers de personnes en déplacement.
La responsable des opérations d'urgence de l'IFRC pour la réponse en Ukraine, Anne Katherine Moore, a déclaré :
"Plus le conflit se prolonge, plus les besoins deviennent importants. Le coût des produits de première nécessité, tels que les fruits et légumes frais, augmente. Des augmentations du coût du carburant et de la location d'appartements sont également signalées. Des millions de personnes ont perdu leur emploi et leurs économies s'amenuisent. Grâce à une nouvelle application mobile, nous avons pu intensifier notre soutien pour aider les personnes confrontées à ces difficultés financières."
Cette nouvelle technologie permet à l'IFRC et aux Sociétés nationales qui y répondent d'atteindre les populations à grande échelle et de fournir une aide en espècepar voie numérique. Introduite avec succès en Roumanie, l'application mobile permet aux réfugiés de s'inscrire eux-mêmes pour recevoir une assistance en ligne, ce qui leur évite de devoir payer le prix d'un voyage pour un lieu de rassemblement.
L'application sera bientôt élargie à la Pologne et à la Slovaquie, où l'aide en espèce est déjà fournie par des méthodes plus traditionnelles telles que l'enregistrement en personne, ainsi qu'à l'Ukraine et à d'autres pays voisins.
"C'est la méthode la plus rapide que nous ayons jamais utilisée pour distribuer de l'argent liquide à cette échelle. Cela pourrait changer la donne pour notre travail, non seulement dans le cadre de cette réponse, mais aussi pour les opérations futures", a poursuivi M. Moore.
L'aide en espèce est un moyen digne et efficace de soutenir les personnes touchées par le conflit, en leur permettant d'acheter des articles répondant à leurs besoins individuels, tout en soutenant l'économie locale. Elle fait partie de notre réponse intégrée et étendue de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au conflit, qui comprend également la fourniture de soins de santé, de premiers secours, d'un soutien psychosocial et la distribution de produits de première nécessité.
S'agissant des prochaines étapes, M. Moore a déclaré :
"Il n'existe pas de solution à court terme pour répondre aux besoins de plus de 14 millions de personnes qui ont été contraintes de fuir leur foyer. Nous savons que même si le conflit prenait fin demain, la reconstruction et le relèvement prendront des années. Les gens ont perdu leurs maisons, leurs moyens de subsistance et l'accès aux soins de santé. L'IFRC, en soutien aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge de la région, sera là pour aider les personnes maintenant, et dans les mois et les années à venir".
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Regardez: Notre réponse après 3 mois
Au cours des trois derniers mois:
Ensemble, nous avons apporté une aide vitale à plus de 2,1 millions de personnes en Ukraine et dans les pays voisins. Cela représente 1 personne sur 10 qui a dû fuir son domicile en raison du conflit.Le long des itinéraires de voyage à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine, nous avons mis en place 142 points de service humanitaire dans 15 pays pour offrir aux personnes en fuite un environnement sûr. Ils y reçoivent des services essentiels comme de la nourriture, des articles d'hygiène, des couvertures, des vêtements, de l'eau, des premiers secours, un soutien psychosocial, des informations et une aide financière.
Au total, nous avons distribué 2,3 millions de kilogrammes d'aide.
71 000 volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge répondent à la crise.
Conflit en Ukraine : comment la Croix-Rouge apporte un soutien essentiel aux personnes qui quittent le pays
Ils arrivent à la frontière entre l'Ukraine et la Slovaquie épuisés après deux ou trois marches de voyage. Certains viennent en voiture, beaucoup d'autres à pied, portant leurs sacs et trainant leurs valises.
Depuis fin février, près de 6 millions de personnes ont fui l'Ukraine pour se mettre en sécurité dans d'autres pays.
Il y a des femmes et des enfants. Beaucoup, beaucoup d'enfants. Les quelques hommes de la file d'attente sont généralement plus âgés. Les plus jeunes sont en grande partie restés sur place pour soutenir leur pays dans le conflit.
Les jeunes aident les adultes fatigués et inquiets à porter leurs quelques biens précieux. Ils portent des sacs à dos auxquels sont attachés des ours en peluche. Une petite fille porte son propre sac de couches. Alors que certains petits s'accrochent à leur mère de toute la force de leurs petites mains, les plus grands courent dans tous les sens, excités par l'aventure qu'on leur a annoncée. Leurs mères s'efforcent de les contenir.
Les gens viennent à cette frontière au passage d'Uzhhorod à toute heure du jour et de la nuit. Des volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne les accueillent. Ils fournissent des informations, de la nourriture, des boissons chaudes, des vêtements et des couvertures. Vêtus de leurs uniformes d'urgence rouge vif, ils aident à porter les affaires des gens jusqu'au poste frontière. Certains ont besoin de fauteuils roulants et les volontaires se lèvent pour les aider. Une fois la frontière franchie, ils sont accueillis par des volontaires de la Croix-Rouge slovaque.
Olexander Bodnar est le jeune homme de 23 ans qui dirige l'équipe de volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne à Uzhhorod, à la frontière occidentale du pays. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, l'équipe se relaie à ce point de passage.
"Mon équipe est composée des personnes les plus merveilleuses de la planète", dit-il. "Nous avons tellement de personnes aimables qui nous ont rejoints. Nous avons 130 volontaires qui se sont inscrits depuis le début du conflit. Beaucoup sont des infirmières et des médecins."
Les compétences médicales sont très appréciées. Dans un bâtiment récemment construit, la Croix-Rouge a installé une petite clinique, approvisionnée en nourriture pour bébés et en couches. Des lits de camp sont disposés d'un côté de la clinique pour permettre aux voyageurs fatigués de se reposer, ne serait-ce que pour un petit moment. C'est ici que les volontaires dispensent les premiers soins de base. De nombreuses personnes âgées se plaignent de l'augmentation de leur tension artérielle. Des volontaires formés la vérifient et me disent que la plupart du temps, elle est normale. Ils sont soumis à un stress extrême, et certains font des crises de panique - une réaction normale lors d'un événement anormal.
Olexander raconte l'histoire d'une femme âgée qui quittait son pays bien-aimé avec son mari, qui venait d'être opéré :
"Elle est tombée à genoux et a demandé à Dieu de protéger son pays. Elle a dit : "Ma chère Ukraine, pardonne-moi. Je ne veux pas te quitter, mais je le dois.'"
Des larmes ont rempli les yeux d'Olexander alors qu'il aidait le couple à s'approcher du poste frontière.
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L'IFRC soutient la Croix-Rouge ukrainienne, ainsi que de nombreuses autres Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans la région environnante, afin d'aider les personnes touchées par le conflit en Ukraine. Pour en savoir plus sur notre travail, cliquez ici.
L'IFRC a été créée pour apporter de la gentillesse- et la gentillesse est plus que jamais nécessaire
"Le monde saigne, et il a besoin d'aide maintenant".
Les mots d'avertissement d'un leader humanitaire secoué par une guerre brutale et vivant dans l'ombre d'une pandémie mondiale.
Ce n'est pas moi qui ai écrit ces mots. Ils ont été écrits en 1919, par Henry Davison, le dirigeant de la Croix-Rouge américaine.
Son idée majeure était que les sociétés de la Croix-Rouge du monde entier - qui ont été mises sur pied après la création du mouvement par le lauréat du prix Nobel Henry Dunant en 1863 - devaient se rassembler pour former une force du bien en tout temps, et pas seulement pendant les guerres. Davison était convaincu que la bienveillance et l'expertise dont faisaient preuve les volontaires de la Croix-Rouge devaient également profiter à l'humanité en d'autres temps.
C'est ainsi qu'est née la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, le 5 mai 1919, avec cinq Sociétés fondatrices de la Croix-Rouge - la Croix-Rouge des États-Unis d'Amérique, la Croix-rouge de l'Italie, celle du Japon, celle de la France et enfin celle du Royaume-Uni. À la fin de cette année-là, la Ligue comptait 30 membres.
En 1991, la league changea de nom pour devenir la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-rouge(IFRC). Nous comptons actuellement 192 Sociétés nationales membres.
L'idée de base est restée la même, tandis que l'étendue du réseau de l'IFRC s'est massivement développée, en termes de portée et d'impact.
En 2020, 14,9 millions de volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont aidé plus de 688 millions de personnes dans le cadre de catastrophes et d'autres interventions d'urgence, quelque 306 millions dans le domaine de la santé et 125 millions dans celui de l'eau potable et de l'assainissement.
Ces chiffres sont impressionnants, mais l'ampleur des besoins humanitaires continue de croître chaque année. En ce moment même, d'innombrables personnes à travers le monde ont besoin d'un soutien urgent.
Le conflit en Ukraine et la pression exercée sur les pays voisins n'en sont qu'un exemple. Les dommages physiques, sociaux et économiques persistants infligés par la pandémie mondiale de COVID-19 en sont un autre. À ces catastrophes s'ajoute la menace omniprésente, et qui prend de l'ampleur, du changement climatique.
Face à de tels défis, une idée simple - comme celle qui a donné naissance en 1919 à ce que l'on appelle aujourd'hui l'IFRC - peut-elle encore contribuer à guérir le monde ? Je crois que oui, et qu'elle le fera. Nous savons ce qui fonctionne, et nous le prouvons depuis plus d'un siècle.
Il s'agit d'un être humain qui tend la main à un autre être humain en crise, au niveau de la communauté, là où le besoin est le plus grand.
Il s'agit de veiller à ce que les volontaires locaux et les organisations locales disposent de ressources, de formations et de l'aide internationale dont ils ont besoin pour répondre aux catastrophes et aux crises. Il s'agit de s'assurer que leurs voix sont entendues et que leurs intérêts sont représentés sur la scène internationale.
Et en travaillant afin d'apporter ce soutien aux communautés et aux individus les plus marginalisés, où qu'ils soient, et sans aucune discrimination quant à leur identité.
C'est - tout simplement - de la gentillesse.
J'ai rejoint ma Société nationale, la Croix-Rouge du Népal, en tant que volontaire il y a plus de trente ans. On me faisait confiance - et j'étais donc en mesure de rencontrer et de soutenir les personnes qui en avaient le plus besoin - parce que je faisais partie de leur communauté, que je parlais leur langue et que je comprenais leurs préoccupations. Et la clé pour comprendre les besoins des gens était la gentillesse.
Au fil des ans, l'IFRCa évolué en même temps que les communautés qu'elle soutient. Nous avons adapté nos méthodes de travail, élargi notre expertise au fur et à mesure de l'apparition de vulnérabilités et de facteurs de stress différents, et nous avons été suffisamment agiles pour lancer puis généraliser de nouvelles approches du soutien humanitaire.
Nous avons été à l'origine du développement et de l'acceptation généralisée de l'assistance en espèces, qui constitue le moyen le plus efficace et le plus respectueux de soutenir les personnes dans le besoin. Après tout, les personnes qui ont tout perdu dans une catastrophe ou un conflit ne devraient pas avoir à perdre également leur dignité.
Nous conduisons également le changement sur la manière dont les risques de catastrophe sont gérés et réduits grâce à une action anticipative, où les communautés locales sont soutenues pour réduire leurs risques, et où un financement immédiat peut être déclenché lorsque des seuils mesurés scientifiquement sont atteints.
Aucune de ces actions ne serait possible sans les actes de gentillesse de nos 14,9 millions de volontaires communautaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
A l'occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le 8 mai, nous encouragerons les gens du monde entier à croire au pouvoir de la gentilesse.
#SoyonsAimables.
Le monde saigne toujours. Il a encore besoin d'aide. Mais il y a près de 15 millions de raisons de croire en la gentillesse et d'avoir de l'espoir.
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Si vous souhaitez en savoir plus sur l'histoire de l'IFRC, visitez notre page histoire et archives.
Et consultez le hashtag #SoyonsAimables sur tous les canaux de médias sociaux cette semaine pour voir comment nos Sociétés nationales célèbrent la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
29/03/2022
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La Croix-Rouge en Ukraine: Les réponses à vos questions
Cette page répond aux questions fréquemment posées sur le travail du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pendant la crise ukrainienne. Elle sera régulièrement mise à jour avec de nouvelles informations et questions.
Les volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne apportent une aide vitale aux personnes dans le besoin
Genève, 27 Mars 2022 - Depuis le début du conflit il y a un mois, les volontaires de la Croix-Rouge ont apporté une aide vitale à des centaines de milliers de personnes en Ukraine, malgré les dangers qu'ils encourent et le fait qu'ils soient également affectés.
Maksym Dotsenko, Directeur Général de la Croix-Rouge Ukrainienne déclare à cet effet:
"Beaucoup de nos employés et de nos volontaires vivent également le conflit de très près. Ils s'inquiètent pour leurs familles et leur sécurité, et pourtant ils continuent à revêtir le gilet de la Croix-Rouge pour apporter une aide essentielle à leurs voisins et à des étrangers. C'est le véritable esprit du principe de volontariat sur lequel repose la Croix-Rouge".
Cet esprit de vouloir aider se reflète dans la population générale. Depuis le début du conflit, 6 000 nouveaux volontaires, parmi lesquels des enseignants et des professionnels de la santé, ont rejoint la Croix-Rouge ukrainienne.
Le Secrétaire Général de l'IFRC, Jagan Chapagain déclare:
"Les volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne sont sur le terrain depuis le premier jour, malgré les risques. Beaucoup d'entre eux ont souffert et perdu des êtres chers dans ce conflit. Alors que le conflit entre dans son deuxième mois, leur soutien continu est de plus en plus essentiel car les besoins continuent d'augmenter et l'accès reste fortement restreint. Nous sommes aux côtés de ces hommes et de ces femmes, leur offrant solidarité et soutien. Nous rendons hommage à leur travail courageux et à leur engagement à aider les autres."
Le réseau de l'IFRC a établi des pipelines logistiques depuis la Pologne, la Hongrie et la Roumanie afin de permettre la livraison d'une aide vitale en Ukraine, soutenant ainsi la Croix-Rouge ukrainienne dans les zones les plus saturées en personnes déplacées. Au cours du mois dernier, les équipes de la Croix-Rouge ukrainienne ont atteint plus de 400 000 personnes dans le pays et distribué plus de 1 600 tonnes de produits de première nécessité. Elles ont soutenu l'évacuation de plus de 79 000 personnes des régions d'Energodar, de Sumy, de Kyiv, de Kharkiv et de Kherson. En outre, en plus de fournir les premiers soins, ils apprennent aux personnes réfugiées dans les abris souterrains à les prodiguer elles-mêmes.
On estime que 6,5 millions de personnes ont été déplacées à l'intérieur de l'Ukraine, dont la majorité sont des femmes et des enfants, des personnes vivant avec un handicap, des personnes âgées et des groupes minoritaires, rapporte le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés. L'IFRC soutient le travail des Sociétés nationales de la Croix-Rouge des pays voisins qui répondent aux besoins des 3,5 millions de personnes qui ont fui l'Ukraine en leur offrant de l'aide en espèces, des abris, des articles de première nécessité, des soins de santé, un soutien psychosocial et des fournitures médicales. Parmi ces groupes, une attention particulière est accordée aux personnes vulnérables, notamment les mineurs non accompagnés, les femmes seules avec enfants, les personnes âgées et les personnes vivant avec un handicap.
Pour le matériel audio-visuel y relatif : https://www.ifrcnewsroom.org
Contacts médias:
En Ukraine: Caroline Haga, +358 50 5980500, [email protected]
En Pologne: Jenelle Eli, +1 202 603-6803, [email protected]
A Budapest: Kathy Mueller, +1 226 376-4013 [email protected]
A Genève: Anna Tuson, +41 79 895 6924, [email protected]
«En Ukraine, les besoins augmentent chaque jour », déclare le Président de la Croix-Rouge.
Bucarest, 21 mars 2022 - Alors que le plus grand réseau humanitaire du monde répond à la crise qui se déroule en Europe, son équipe dirigeante revient d'Ukraine avec un avertissement sur les jours et les semaines à venir - et réaffirme que la Croix-Rouge renforcera son soutien à l'intérieur et à l'extérieur des frontières.
Francesco Rocca, Président de la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), s'est entretenu avec quelques-uns des 6 000 volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne qui apportent leur aide à des familles vivant les pires semaines de leur vie.
«La réalité dévastatrice de l'Ukraine est que les besoins augmentent chaque jour. Dans un contexte de violence accrue et de rupture de la chaîne d'approvisionnement, la livraison de biens essentiels dans de nombreuses régions du pays devient plus difficile, et non plus facile. Répondre à une crise de cette ampleur nécessite un travail d'équipe, c'est pourquoi nous travaillons main dans la main avec la Croix-Rouge ukrainienne sur le terrain afin de faire savoir aux populations qu’elles ne sont pas seules. Jamais»déclare M. Rocca.
Depuis le début du conflit, la Croix-Rouge ukrainienne a distribué des centaines de tonnes de biens essentiels et les membres de l'équipe ont soutenu l'évacuation d'environ 57 000 personnes d'Energodar, de Sumy, de la région de Kviy, de Kharkiv et de la région de Kherson. La Croix-Rouge ukrainienne ne se contente pas de fournir les premiers secours, elle les enseigne également aux personnes qui se réfugient dans les sous-sols et les abris.
En Ukraine, personne n'est épargné par le conflit en cours. On estime que 18 millions de personnes - soit un tiers de la population - auront besoin d'une aide humanitaire.
«Les volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne ont perdu des maisons, des communautés et des êtres chers. Pourtant, ils continuent à apporter aide et réconfort aux familles dans le besoin. Je suis humblement touché par leur résilience et leur engagement humanitaire au milieu du conflit.» ajoute M. Rocca.
S'exprimant depuis la frontière roumaine à Siret, M. Rocca a souligné la nature altruiste des membres des communautés européennes qui accueillent les plus de 3 millions de personnes qui ont fui l'Ukraine.
Après la Pologne, la Roumanie a reçu le deuxième plus grand nombre de personnes traversant ses frontières en quête de sécurité : plus de 500 000 selon l'Agence des Nations unies pour les réfugiés.
Depuis le premier jour, les équipes de la Croix-Rouge roumaine travaillent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 aux postes-frontières, fournissant de la nourriture, de l'eau, des couches, des produits d'hygiène féminine, des gants chauds et d'autres produits de première nécessité. La Croix-Rouge roumaine offre des cartes SIM et des stations de recharge pour téléphones portables afin d'aider les personnes qui ont été séparées de leurs proches en Ukraine à reprendre contact. De nombreuses personnes qui ont traversé la frontière demandent simplement une tasse de café ou de thé. Une aide apparemment simple comme celle-ci peut offrir aux familles une tranquillité d'esprit dans un moment désespéré.
«Nous avons fourni plus de 400 tonnes d'aide aux personnes touchées par le conflit, mais une boisson chaude et un accueil chaleureux sont les choses que beaucoup de ceux qui fuient disent apprécier le plus»déclare M. Rocca.
Pour plus d'informations ou pour organiser une interview:
En Roumanie et en Ukraine: Tommaso Della Longa, +41 797 084 367, [email protected]
En Roumanie: Jenelle Eli, +1 202 603 6803, [email protected]
A Budapest: Kathy Mueller, +1 226 376 4013, [email protected]
A Genève: Benoit Matsha-Carpentier, +41 79 213 24 13, [email protected]
Ukraine : Des millions de personnes sont menacées, les difficultés sanitaires accentuent les vulnérabilités.
Budapest/Genève, 10 mars 2022 - Alors que le conflit se poursuit en Ukraine et qu'une vague de froid s'abat sur le pays, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) met en garde contre les conséquences désastreuses pour la santé - notamment la propagation du COVID-19 - et la santé mentale de millions de personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Les combats en Ukraine se poursuivent depuis deux semaines et n'ont laissé personne indemne. On estime que 18 millions de personnes, soit un tiers de la population du pays, auront besoin d'une aide humanitaire, et plus de 2,3 millions de personnes ont fui vers les pays voisins. Alors que la vie de millions de personnes est bouleversée, il existe une réelle inquiétude quant à la propagation des maladies, à l'aggravation des conditions de santé préexistantes et à l'augmentation des problèmes de santé mentale.
"De nombreuses personnes touchées étaient déjà vulnérables avant le conflit et sont aujourd'hui confrontées à une situation encore plus difficile car elles perdent leurs maisons et leurs moyens de subsistance, sont contraintes de chercher un abri où elles le peuvent ou fuient leur pays en quête de sécurité. Elles ont un besoin urgent de nourriture, d'eau et d'abris, mais aussi de soins médicaux d'urgence, de mesures de protection et de soutien psychosocial pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande", a déclaré Birgitte Bischoff Ebbesen, Directrice Régionale de l'IFRC pour l'Europe.
À la gare de Przemyśl en Pologne, une femme pleurait et était réconfortée par un volontaire de la Croix-Rouge polonaise. Lorsqu'on lui a demandé ce qui s'était passé, elle a répondu qu'elle avait passé toute la nuit et toute la journée à attendre le train en provenance d'Ukraine qui devait mettre sa fille en sécurité. Le train est finalement arrivé, mais pas sa fille.
Les personnes qui fuient les conflits vivent souvent des situations extrêmement pénibles, des pertes et des traumatismes, qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur capacité à faire face. Un soutien psychosocial sera nécessaire dans les jours, les semaines et les mois à venir.
Dans les situations de conflit, les mesures de santé publique visant à empêcher la propagation des maladies deviennent extrêmement difficiles. Les gens sont contraints de s'abriter dans des espaces surpeuplés où les conditions sanitaires ou l'accès aux services de santé de base sont limités, ce qui augmente le risque d'épidémies de maladies infectieuses, telles que la tuberculose et les maladies diarrhéiques. La propagation du COVID-19 est particulièrement préoccupante car le taux de vaccination en Ukraine est parmi les plus bas d'Europe, un tiers seulement de la population ayant reçu la première dose. L'Ukraine a également l'un des taux les plus élevés au monde de tuberculose multirésistante.
Pour ajouter à une situation déjà désespérée, les températures descendent en dessous de zéro. Il y a un besoin urgent de vêtements chauds et d'abris adéquats pour protéger des intempéries les personnes se trouvant dans des lieux temporaires et celles qui font la queue aux frontières, dont la majorité sont des femmes, des enfants et des personnes âgées.
"Nos équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Ukraine et des pays voisins font tout leur possible pour soutenir toute personne dans le besoin, en particulier les personnes les plus à risque. Il s'agit notamment les mineurs non accompagnés, les familles monoparentales, les personnes âgées et les personnes handicapées. Ils ont le soutien total de l'IFRC et de notre réseau mondial, mais des fonds supplémentaires sont désespérément nécessaires car des millions de vies sont en jeu. Même si le conflit armé devait prendre fin demain, les conséquences humanitaires se feront sentir pendant des années", a ajouté M. Bischoff Ebbesen.
Notes aux rédacteurs
En Ukraine, les équipes de la Croix-Rouge dispensent des formations en premiers secours, aident dans les centres d'accueil et pour le transport des personnes en lieu sûr, et distribuent des articles de secours, notamment des vêtements chauds. Malgré le danger mortel qu'ils courent eux-mêmes, 3 000 nouveaux volontaires locaux se sont mobilisés pour soutenir leurs voisins.
En Hongrie, les équipes de la Croix-Rouge gèrent trois points de services sanitaires à la frontière. Elles gèrent également des centres d'accueil et de collecte où elles accueillent les personnes qui traversent la frontière depuis l'Ukraine et distribuent des produits de première nécessité.
En Pologne, où 60 % (plus d'un million) de personnes trouvent refuge en provenance de l'Ukraine, la Croix-Rouge polonaise a activé plus de 20 équipes de secours, dont environ 450 médecins, qui fournissent des soins de santé et un soutien psychosocial 24 heures sur 24 à cinq des huit points frontaliers ainsi que dans les grandes villes.
En Moldavie, les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge moldave ont apporté leur soutien à environ 200 000 personnes qui ont traversé la frontière en provenance de l'Ukraine. Ils sont présents à tous les points de passage frontaliers et proposent du thé chaud, de la nourriture chaude, des couches et des équipements de protection individuelle, notamment des masques et du désinfectant. Les volontaires aident également dans les centres d'accueil, participant à la préparation des repas et jouant avec les enfants.
En Russie, les équipes de la Croix-Rouge ont livré 187 tonnes d'aide, notamment des vêtements, des kits d'hygiène, des produits pour bébés et des articles ménagers. Elles fournissent un soutien psychosocial, ont ouvert une ligne téléphonique d'aide à la santé mentale et, à ce jour, ont assuré 756 consultations. Plus de 160 appels ont été reçus par la ligne d'assistance téléphonique pour le rétablissement des liens familiaux.
En Roumanie, des volontaires et des employés de la Croix-Rouge locale sont présents à divers postes frontières pour distribuer de la nourriture, de l'eau, des produits de première nécessité, des produits d'hygiène et des milliers de cartes SIM aux personnes dans le besoin. La Croix-Rouge aide les autorités locales à équiper les centres d'accueil de tentes, de literie, de nourriture et d'articles d'hygiène et d'articles pour bébés. Les volontaires visitent également les centres de placement, jouent avec les enfants et aident le personnel local à préparer la nourriture et les autres aides nécessaires.
En Slovaquie, la Croix-Rouge est présente aux trois postes frontières du pays, où des équipes fournissent des services tels que des abris chauffés, l'orientation vers des services essentiels et les premiers secours. Comme les gens quittent rapidement la zone frontalière, la Croix-Rouge intensifie rapidement son soutien le long des routes. Ce soutien comprend un soutien psychosocial et la mise à disposition d'espaces adaptés aux enfants ; des services sociaux, en particulier l'orientation vers des services tels que l'éducation, les soins de santé et l'enregistrement pour obtenir un statut légal ; la fourniture de premiers soins, des évaluations de santé, l'orientation vers des soins cliniques et le test COVID-19.
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