À l'extrémité nord de l'Argentine, une équipe de volontaires de la Croix-Rouge argentine se rend de San Salvador de Jujuy à La Quiaca. En cours de route, ils mettront en place un point de service humanitaire mobile pour les migrants qui empruntent cette route pour se rendre au sud de l'Argentine.

Chaque semaine, les équipes de la Croix-Rouge parcourent entre 1 200 et 1 400 kilomètres, fournissant des services jusqu'au pont international qui relie La Quiaca à la ville de Villazón en Bolivie.

"Ils écoutent nos expériences et cela nous donne le sentiment qu'ils s'intéressent vraiment à nous et qu'ils veulent nous aider"   a déclaré une femme qui avait bénéficié des services d'un point de service HSP de la Croix-Rouge argentine.

En se rendant auprès des migrants le long de la route et en leur offrant un espace sûr et des services vitaux, les équipes de la Croix-Rouge sont en mesure d'atteindre directement des personnes qui, autrement, ne chercheraient pas à obtenir des services. Il existe aujourd'hui sept points d'accueil fixes et deux points d'accueil mobiles de la Croix-Rouge argentine, dont celui de La Quiaca, qui a été conçu avec le soutien de l'IFRC et à l'aide de sa boîte à outils numérique pour les points d'accueil.

La camionnette fait office de poste de premiers secours et de point de connexion, transportant l'équipement médical nécessaire et une connexion Internet permettant aux personnes d'informer leurs proches de leur arrivée en Argentine. Les équipes sur place disposent d'ordinateurs, d'infographies et d'informations (y compris sur les services pertinents dans les villes de destination) pour aider les migrants et les personnes déplacées à s'orienter en Argentine. La camionnette distribue également des rations alimentaires et des kits d'hygiène et sert de point d'hydratation, distribuant jusqu'à deux litres d'eau par personne. Il fournit également un soutien psychosocial et de santé mentale, en particulier aux enfants.

« Il est très important de pouvoir maintenir le contact avec les gens pour garantir leur accès aux droits et instaurer un climat de confiance avec la population », explique un membre du personnel de la Croix-Rouge. "Sans cela, notre travail ne serait pas possible.

Dans la ville d'Agadez, au nord du Niger, une camionnette apporte des soins de santé et d'autres services aux personnes vivant dans des quartiers de la ville souvent qualifiés de "ghettos". C'est là que de nombreuses personnes déplacées - migrants, réfugiés, demandeurs d'asile et personnes renvoyées de Libye et d'Algérie - se retrouvent souvent dans une situation de pauvreté désespérée et en mauvaise santé. 

Le camion est entièrement équipé pour fournir des soins médicaux, un soutien psychosocial, de l'eau et des services d'hygiène, et pour distribuer des articles non alimentaires tels que des kits d'hygiène.  Le PSH travaille en partenariat avec les centres de santé publique, où les personnes sont orientées pour recevoir des soins médicaux aigus et spécialisés.

"Je ne dormais pas jusqu'à ce que je vienne voir la Croix-Rouge", raconte un migrant de Côte d'Ivoire qui a bénéficié des services de la Croix-Rouge du Niger. "J'avais l'impression d'être un zombie, mais maintenant je me sens beaucoup mieux. Je dors bien, je souris et j'ai de l'espoir".

Les villes d'Agadez et d'Arlit, dans le nord du Niger, sont considérées comme des portes d'entrée dans le désert du Sahara et sont devenues une plaque tournante pour les migrants et les personnes déplacées qui vivent souvent dans des conditions précaires dans des sites extrêmement surpeuplés.

En tant que ville la plus septentrionale du Niger, Arlit a été un point d'arrivée pour les migrants et les personnes déplacées renvoyées de force d'Algérie et celles fuyant la crise en Libye. En 2018, consciente des besoins humanitaires croissants, la Croix-Rouge du Niger a lancé un nouveau projet visant à offrir des services de santé aux migrants d'Arlit.

Mais l'équipe s'est rendu compte que les services de santé n'étaient pas suffisants pour répondre de manière adéquate aux divers besoins humanitaires des migrants et des personnes déplacées. Pendant trois ans, l'équipe a élargi la portée du projet, jusqu'à ce qu'il devienne un programme de santé publique à part entière. Le soutien psychosocial a été ajouté, suivi de la distribution d'articles non alimentaires et, plus récemment, de services de rétablissement des liens familiaux et de protection et d'assistance pour les survivants de la traite des êtres humains.

"Grâce aux points d'assistance humanitaire mis en place le long des routes migratoires, les migrants ne sont pas laissés seuls, abandonnés", explique un membre du personnel de la Croix-Rouge du Niger. "Ils ont toujours un endroit où aller lorsqu'ils sont désespérés".

Dans la ville de Poprad, en Slovaquie, il y a une porte sur ce qui ressemble à une banale devanture de magasin qui est toujours ouverte, en particulier pour les personnes déplacées par le conflit en Ukraine. Derrière cette porte, une équipe de la Croix-Rouge slovaque - composée d'un travailleur social, d'un assistant social, d'un agent de liaison parlant russe et ukrainien, d'un administrateur et de quelques volontaires - est prête à tendre une main accueillante.

Les personnes déplacées d'Ukraine peuvent y obtenir des informations sur l'accès à des conseils juridiques, à l'emploi, à l'éducation et aux soins de santé. L'équipe distribue des kits d'hygiène, organise des renvois en toute sécurité et fournit un soutien psychosocial et en matière de santé mentale.

Grâce aux donateurs de la Croix-Rouge slovaque, le PSH fournit également des bons d'alimentation. Un programme "argent contre abri" apporte un soutien financier aux personnes déplacées qui souhaitent louer un logement privé ainsi qu'aux familles slovaques qui accueillent des personnes en provenance d'Ukraine.

Il s'agit de l'un des 15 centres d'accueil que la Croix-Rouge slovaque a décidé d'ouvrir dans tout le pays, car il est apparu clairement que les premiers efforts spontanés déployés au niveau local pour aider les personnes déplacées en provenance d'Ukraine nécessiteraient une réponse à plus grande échelle et à plus long terme.

"Les PSH sont connus dans les régions", déclare un membre du personnel de la Croix-Rouge slovaque. "Les gens savent qu'ils peuvent demander de l'aide et les contacter pour leurs problèmes, quels qu'ils soient, qu'il s'agisse d'aide matérielle, d'école pour les enfants, de recherche d'emploi ou de conseils sociaux. Je pense que cela a un très bon impact".

Depuis le début de l'année 2022, on constate une augmentation massive du nombre de réfugiés, de migrants et de rapatriés qui se déplacent vers le nord de l'Amérique centrale.

De nombreuses personnes traversent la faille de Darién, une jungle dense et dangereuse située à la frontière terrestre entre la Colombie et le Panama. Le voyage dure de sept à quatorze jours et est périlleux. En chemin, les gens sont confrontés à la violence, à des animaux sauvages dangereux, au manque de nourriture et d'eau et à un climat hostile. Certaines personnes sont tuées tragiquement ou meurent de maladies en raison des conditions environnementales difficiles.

Une fois la jungle traversée, les migrants peuvent accéder aux services essentiels dans les PSH gérés par la Croix-Rouge panaméenne. Les personnes qui arrivent ont généralement besoin de soins médicaux, de s'hydrater et d'un soutien psychosocial. Nombre d'entre eux sont victimes d'agressions et de vols, et ont besoin d'argent liquide, de vêtements, de chaussures et de téléphones portables pour poursuivre leur voyage.

L'IFRC et les Sociétés de la Croix-Rouge de la région d'Amérique centrale gèrent de nombreux PSH le long de cette route migratoire. Pour plus d'informations, consultez notre appel d'urgence en faveur des personnes en déplacement en Amérique centrale.

Et cliquez ici pour lire les récits de certaines des personnes qui ont traversé le Darién (disponible en anglais et en espagnol).

La route migratoire de la méditérannée centrale qui va de l'Afrique du Nord (principalement à partir de la Libye, mais aussi de la Tunisie et de l'Algérie) à l'Italie est l'une des routes les plus actives et dangereuses pour les personnes qui veulent se rendre en Europe en passant par la mer. 

Depuis juillet 2021, l'IFRC, en partenariat avec SOS Méditérannée, gère  un point de service humanitaire dans la méditérannée centrale. Ensemble, nous réduisons les souffrances humaines et prevenons les pertes en vies humaines grâce à un navire de sauvetage entièrement capable de porter assistance, appelé Ocean Viking.

SOS Mediterranée se focalise sur les aspects de recherche et de sauvetage tandis que les équipes de l'IFRC fournissent une aide humanitaire (tels que la santé et le soutien psychosocial, la nourriture, l'eau et les informations) à l'attention des personnes sécourues. 

Depuis l'implémentation du PSH, les équipes de l'IFRC ont contribué à sauver la vie et à fournir des services essentiels à des milliers de personnes. 

Pour plus d'informations:

• Cliquez ici pour en savoir plus sur notre réponse et les besoins humanitaires en Méditerranée centrale.
• Cliquez ici pour lire tous les communiqués de presse et articles concernant cette urgence.
• Cliquez ici pour consulter les données en temps réel sur l'opération, notamment le nombre de personnes secourues à ce jour.

Les points de services humanitaires ont été un élément clé de notre réponse en Ukraine et dans les pays touchés depuis l'escalade du conflit en février 2022.

Les Sociétés nationales d'Ukraine et des pays voisins ont toutes mis en place des PSH pour aider les millions de personnes qui ont fui pour trouver la sécurité ailleurs. Par exemple :

• À la gare de Keleti, en Hongrie, la Croix-Rouge hongroise a mis en place un PSH pour accueillir les arrivants d'Ukraine. Elle y fournit de la soupe et des boissons chaudes, des sandwiches et des fruits, ainsi que des articles d'hygiène et des produits de soins pour bébés aux personnes fuyant le conflit.
  À Uzhhorod, dans l'ouest de l'Ukraine, la Croix-Rouge ukrainienne fournit aux personnes déplacées des services médicaux et pharmaceutiques, une assistance sociale et des consultations psychologiques. Le personnel et les volontaires offrent également des articles d'hygiène, des vêtements chauds, des chaussures et des jouets pour enfants à ceux qui en ont besoin. Plus d'informations ici.
• À Ubl'a, en Slovaquie, la Croix-Rouge slovaque a mis en place un PSH afin d'offrir un lieu sûr et chaleureux aux personnes en déplacement depuis l'Ukraine pour qu'elles puissent se reposer pendant qu'elles planifient la suite de leur voyage. Il y a un espace adapté aux enfants où ils peuvent jouer, ainsi qu'une connexion WiFi gratuite. Les personnes peuvent également accéder aux premiers secours, à un soutien psychosocial, à de la nourriture et à des conseils en matière de transport.

L'IFRC fournit des conseils sur mesure à ces Sociétés nationales sur la mise en œuvre de leurs plans d'action humanitaire, et encourage la transition des plans d'action humanitaire vers un soutien à long terme et durable pour les personnes déplacées alors que la crise se poursuit.

Pour plus d'informations, consultez notre page sur l'urgence de la réponse à l'Ukraine et aux pays affectés.