Excellences,
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a travaillé en étroite collaboration avec la Société du Croissant-Rouge soudanais, en étroite coordination avec d'autres partenaires du Mouvement, avant et depuis le début de ce conflit.
Le Croissant-Rouge soudanais est le principal acteur humanitaire du pays. Il compte plus de 40 000 volontaires formés. Il a accès à l'ensemble des 18 États et aux deux parties du conflit pour apporter une aide vitale.
L'IFRC a lancé des appels d'urgence pour intensifier son action en faveur du Croissant-Rouge soudanais et des Sociétés nationales des pays voisins afin de fournir une assistance digne et sûre aux personnes en déplacement.
Excellences – J'appelle aujourd'hui la communauté internationale à prendre les engagements suivants :
Premièrement - Assurer la protection : L'IFRC appelle toutes les parties au conflit à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter les blessures et les pertes de vies humaines parmi les civils, et à veiller à ce que les infrastructures civiles essentielles soient protégées.
Deuxièmement - Assurer l'accès : Le Croissant-Rouge soudanais et les autres premiers intervenants doivent disposer de l'espace humanitaire nécessaire pour mener à bien leur travail de sauvetage.
L'IFRC est profondément préoccupée par les rapports faisant état d'une augmentation des cas de violence à l'encontre des civils et d'une recrudescence des cas de violence sexuelle et sexiste.
Troisièmement - Garantir les ressources : Nous demandons instamment aux dirigeants du monde entier d'augmenter d'urgence leur financement afin que les organisations locales, y compris le Croissant-Rouge soudanais, disposent de ressources suffisantes pour sauver des vies.
Le peuple soudanais a besoin de notre soutien aujourd'hui et dans les semaines et les mois à venir. Leurs vies sont en jeu. Le monde ne peut se permettre de détourner le regard.
Merci de votre attention.
Il fait chaud à N'Beika, une commune du département de Moudjeria située au centre de la Mauritanie, et les températures peuvent facilement dépasser les 40°C, en cette fin de matinée. Il est difficile de croire qu’il y a neuf mois, 90% de la commune a été submergée par de fortes pluies et des inondations.
Mohamed Lemine Ould Mohamed Moctar, un cultivateur de 65 ans et père de sept enfants, regarde son lopin de terre, le regard distant. Il espère que cette fois-ci, la saison des pluies sera bonne et sans dommages et que les récoltes seront au rendez-vous.
«Je n’ai rien récolté l’année dernière. Tout mon champ de sorgho a été ravagé par les inondations. Au moins, l’année précédente, j'avais pu récolter quelques petits sacs, malgré le manque de pluie», explique Mohamed.
Ici, à Moudjeria, comme à Guerrou et Barkeol, les deux autres départements les plus touchés par l’insécurité alimentaire en Mauritanie, cette année, la plupart des habitants vivent de l’agriculture et de l’élevage traditionnels. Une situation qui les rend très dépendants des précipitations.
Pendant des années, le manque d'eau a été le principal obstacle à une agriculture florissante dans cette communauté nichée sur un plateau à quelque 100 mètres au-dessus du niveau de la mer. Mais l’année dernière, les pluies ont été beaucoup plus abondantes que prévu, provoquant des inondations qui ont anéanti les récoltes.
Ces inondations ont sérieusement endommagé les moyens d’existence des communautés et plongé de nombreuses familles en Mauritanie dans l’insécurité alimentaire. Selon les résultats du Cadre Harmonisé de mars 2023, prés d’un demi-million de personnes en Mauritanie, pourraient être confrontées à l’insécurité alimentaire pendant la période de soudure allant de juin en août 2023.
«Chaque jour est une bataille pour survivre. Les céréales, la viande et les produits alimentaires de base pour nourrir ma famille sont presque inabordables depuis que j'ai perdu mon seul espoir de revenu lors des dernières inondations», ajoute Mohamed.
Malheureusement, les communautés mauritaniennes ne sont pas les seules à être confrontées à ce problème. La région du Sahel, en Afrique subsaharienne, connaît l’une des pires crises d'insécurité alimentaire depuis des décennies, affectant des millions de personnes.
«Il est inquiétant de constater la détérioration de la sécurité alimentaire au Sahel. Des conditions préexistantes telles que la sécheresse et les inondations, les chocs climatiques, les conflits régionaux et internationaux et la hausse des prix des denrées alimentaires et des carburants font grimper les taux de faim et de malnutrition. A chaque fois, ce sont les plus vulnérables qui subissent les conséquences d’un contexte complexe, accentué par des inégalités croissantes» explique Alexandre Claudon de Vernisy, chef de la délégation de l’IFRC pour le Cap-Vert, la Gambie, la Mauritanie et le Sénégal.
En réponse à cette urgence, l’IFRC a lancé un appel de 215 millions de francs suisses en octobre 2022 pour soutenir 7,6 millions de personnes parmi les plus touchées par l’insécurité alimentaire dans 14 pays d’Afrique subsaharienne. La Mauritanie est le dernier pays à avoir rejoint l’appel régional en mai 2023, portant le nombre total de pays à 15.
Le Croissant-Rouge mauritanien (CRM) a besoin de 2 millions de francs suisses dans le cadre de cet appel afin d’aider plus de 80 000 personnes comme Mohamed, touchées par l'insécurité alimentaire dans les communes de Barkeol, Guerrou et Moudjeria.
Dans le court terme, ce financement permettra de distribuer du cash à plus de 2 700 familles afin de les aider à satisfaire leurs besoins essentiels. Il permettra également aux volontaires du CRM de fournir des services de santé communautaire et de dépistage de la malnutrition à plus de 2 500 familles afin de répondre à leurs besoins immédiats en matière de santé.
A plus long terme, le financement vise à renforcer la résilience des communautés mauritaniennes afin qu’elles soient mieux préparées aux futurs chocs climatiques. Le CRM:
Mettra en place trois «écoles d’agriculture» pour enseigner à des centaines d’agriculteurs des techniques agricoles respectueuses du climat, telles que la conservation de l’humidité du sol, l’utilisation de semences appropriées et de cultures adaptées, afin qu’ils puissent obtenir des rendements plus fructueux et plus fiables;
Aidera 30 villages à constituer des stocks de sécurité alimentaire en achetant des céréales après la période de récolte afin que leur prix soit moins élevé lors de la prochaine période de soudure;
Soutiendra les clubs de mères de la région qui aident les femmes à reconnaître et à combattre les signes de malnutrition chez leurs enfants.
«La période de soudure s’annonce longue et difficile. Sans l’aide du Croissant-Rouge, nous avons très peu d’espoir», déclare Mohamed.
--
Pour plus d’informations sur la crise et pour les donations à l’appel d’urgence de l’IFRC, merci de visiter le lien suivant: Afrique: Crise Alimentaire.
Kuala Lumpur/Genève, 1 June 2023 - À la suite des ravages causés par le cyclone Mocha au Myanmar, une course contre la montre s'est engagée pour aider les personnes dans le besoin et empêcher la propagation des maladies.
On estime que plus de 235 000 foyers ont été touchés par des vents atteignant 250 km/h, des ondes de tempête, des crues soudaines et des glissements de terrain provoqués par le cyclone, le plus puissant de ces dix dernières années dans le golfe du Bengale.
Dans les États de Rakhine et de Chin, ainsi que dans les régions de Magway, de Sagaing et d'Ayeyarwaddy dans le sud-ouest du Myanmar, des maisons, des moyens de subsistance et des infrastructures publiques et privées ont été détruits. Dans le nord-ouest, les difficultés d'accès, les affrontements et les combats en cours, ainsi que les restrictions en matière de communication, limitent la capacité des organisations humanitaires à obtenir une image complète des dégâts et à réagir en conséquence.
La Croix-Rouge du Myanmar a accès aux communautés par l'intermédiaire de ses branches et de ses volontaires présents dans des centaines de communes, notamment à Rakhine, Magway, Chin et Ayeryawaddy. Plus de 960 volontaires sont actuellement sur le terrain dans les zones touchées, identifiant les besoins et fournissant des secours d'urgence, des soins de santé et de l'eau potable.
Au 29 mai 2023, la Croix-Rouge du Myanmar avait atteint plus de 75 000 personnes grâce à une intervention humanitaire multisectorielle. Des dizaines de milliers de personnes ont eu accès à de l'eau potable, plus de 900 personnes ont reçu des soins de santé grâce à des cliniques mobiles, plus de 1 300 personnes ont reçu une éducation à la santé, plus de 1 000 personnes ont reçu des kits de dignité, 700 familles ont reçu des bâches pour les aider à s'abriter du vent et de la pluie, et plus de 400 familles ont reçu des ustensiles de cuisine.
Le Directeur de l'unité de Gestion des opérations de la Croix-Rouge du Myanmar à Rakhine, Aye Aye Nyein, a déclaré :
« Avec nos volontaires et notre personnel de la section de la Croix-Rouge de l'État de Rakhine, nous avons fourni une assistance telle que l'alerte précoce et la relocalisation des communautés les plus vulnérables et nous fournissons une aide d'urgence, de l'eau potable et une assistance médicale avec notre équipe de cliniques mobiles à Sittwe et dans les régions avoisinantes.
«Dans l'État de Rakhine, nous nous concentrerons dans un premier temps sur les cinq communes les plus touchées, à savoir Sittwe, Rathedaung, Ponnarkyun, Kyauktaw et Pauktaw, et nous prévoyons d'étendre notre assistance sous la direction et les principes de nos dirigeants et en coordination avec le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires».
Les abris, les besoins de base et les moyens de subsistance sont désormais une priorité. L'accès à l'eau potable, à la nourriture, aux premiers secours, aux soins de santé primaires et à l'aide financière pour les communautés touchées est une nécessité urgente.
Rajeev K.C., Délégué à l'IFRC pour la Gestion des risques de catastrophes, a déclaré :
«Le cyclone Mocha, qui touche des populations déjà très vulnérables, a augmenté le nombre de personnes à risque ayant un besoin immédiat d'abris, d'eau et de services d'assainissement. Nous voyons déjà émerger des possibilités de transmission de maladies, c'est pourquoi une assistance immédiate en matière d'hygiène et de services de santé est nécessaire.»
La Croix-Rouge du Myanmar a établi des canaux de communication sur le terrain avec les acteurs concernés et cherche à accéder aux personnes affectées qui en ont besoin. Elle collabore avec les autorités afin de remplir son mandat tout en conservant sa neutralité, son impartialité et son indépendance vis-à-vis du gouvernement. La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé un appel d'urgence avec ses membres pour soutenir la réponse de la Croix-Rouge du Myanmar, en mettant l'accent sur les secours et l'aide au relèvement rapide dans les zones les plus touchées du Myanmar pour les 7 500 ménages les plus vulnérables (37 500 personnes) pour les 12 prochains mois, en particulier dans les zones les plus touchées de Rakhine, Chin, Magway, Ayeryawaddy, et Sagaing.
Pour plus d'informations ou pour demander une interview, merci de nous écrire : [email protected]
AYangon: Swe Zin Myo Win, [email protected]
A Kuala Lumpur: Afrhill Rances, [email protected]; +60 19 271 3641
A Genève:
Anna Tuson, +41 79 895 6924
Tommaso Della Longa, +41 79 708 4367
Le 30 mars, le service géologique colombien a relevé le niveau d'alerte du volcan Nevado del Ruiz, dans le centre de la Colombie, de jaune à orange, ce qui signifie une éruption probable dans les jours ou les semaines à venir.
S'il est impossible de savoir exactement quand et comment un volcan entrera en éruption, il est possible de surveiller son activité et de prendre des mesures précoces pour minimiser son impact potentiel sur les communautés vivant à proximité - et c'est exactement ce que font les équipes du réseau de l'IFRC en ce moment même.
Le Nevado del Ruiz est un volcan explosif. Ses éruptions entraînent la fracturation de la roche et l'expulsion rapide de gaz et de fluides - appelés «coulées pyroclastiques»- à des vitesses et des températures élevées.
Mais il existe aussi un risque supplémentaire tout à fait unique: comme il s'agit de l'un des volcans les plus élevés de la région, qui culmine à plus de 5 000 mètres, il est recouvert de neige et possède une épaisse calotte glaciaire.
Le problème est que cette calotte glaciaire fond, comme ce fut le cas lors de l'éruption de 1985, lorsque des avalanches d'eau, de glace, de roches et d'argile ont dévalé les flancs du volcan, effaçant la ville voisine d'Armero et tuant plus de 25 000 personnes.
Pour se préparer à ce risque, la Croix-Rouge colombienne a activé son plan d'action général.
Ce plan définit les mesures de préparation à prendre en fonction des différents niveaux d'activité volcanique, notamment si le niveau d'alerte passe d'orange à rouge, ce qui signifie que le volcan est en train d'entrer en éruption ou qu'il va entrer en éruption à tout moment.
Grâce au financement anticipé du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF) de l'IFRC, les équipes de la Croix-Rouge colombienne ont travaillé d'arrache-pied pour préparer leurs volontaires et leurs communautés au pire des scénarios.
Elles ont reformé les volontaires aux premiers secours, à l'évacuation et à la coordination des urgences, et ont réapprovisionné les articles essentiels aux interventions d'urgence tels que les trousses de premiers secours, les articles d'identification pour les premiers intervenants et le matériel de signalisation d'urgence.
Ils ont également partagé autant d'informations que possible avec les communautés locales autour du Nevado del Ruiz : en avertissant les familles à risque d'évacuer, en leur expliquant comment et où évacuer en toute sécurité, et en distribuant des radios et des piles aux personnes vivant dans des zones difficiles d'accès afin qu'elles puissent rester informées.
Mais certaines familles hésitent à partir et rejettent les conseils d'évacuation des autorités locales et de la Croix-Rouge colombienne. À première vue, cela peut être difficile à comprendre : pourquoi ne pas vouloir s'éloigner d'un volcan qui est potentiellement sur le point d'entrer en éruption ?
La réponse n'est pas simple. Les nombreux agriculteurs qui dépendent des riches sols volcaniques entourant le Nevado del Ruiz ne voudront peut-être pas quitter leurs propriétés ou leurs animaux et abandonner le gagne-pain dont ils dépendent. D'autres personnes ne peuvent tout simplement pas, ou choisissent de ne pas, croire qu'une chose aussi horrible que l'éruption de 1985 puisse jamais se reproduire.
En ce moment même, la Croix-Rouge colombienne, l'IFRC et leurs partenaires se réunissent dans la région pour intensifier les efforts de préparation. Il s'agit notamment de mettre l'accent sur l'engagement communautaire afin de comprendre les pensées et les craintes de la population et de la convaincre d'évacuer.
Ils se préparent également à des déplacements massifs de population en cas d'éruption du volcan et tentent d'en réduire le risque. Grâce à l'opération DREF, elles prennent des mesures précoces telles que le renforcement des infrastructures essentielles, la fourniture d'une assistance en espèces et le prépositionnement de nourriture et d'eau potable.
Nous vous en dirons plus sur ces efforts vitaux dans les semaines à venir. En attendant, cliquez ici pour en savoir plus sur le financement des actions anticipatives que nous avons fourni par l'intermédiaire du DREF.
Plus d'informations:
Qu'est ce qu'une éruption volcanique?
Comment fonctionne le pillier anticipatif du DREF
Suivez@IFRC_es et la Croix-Rouge colombienne@cruzrojacolsurTwitter
Kuala Lumpur/Genève, 16 mai 2023 - Le cyclone le plus puissant de ces dix dernières années dans le golfe du Bengale a affecté des familles déjà déplacées à l'intérieur du Myanmar et vivant dans des camps de réfugiés au Bangladesh.
Le 14 mai, le cyclone Mocha a traversé la côte entre Cox's Bazar au Bangladesh et la commune de Kyaukpyu, près de Sittwe, la capitale du Rakhine, au Myanmar, avec des vents estimés à 250 km/h. Il a provoqué de fortes pluies, des ondes de tempête, des crues soudaines et des glissements de terrain. Au Myanmar, le cyclone a causé d'importants dégâts : maisons détruites, lignes électriques coupées, services d'eau et d'électricité interrompus. Les ondes de tempête qui en ont résulté ont également détruit des ponts et inondé des maisons.
À ce jour, d'après les premiers rapports, environ 355 ménages dans les régions de Yangon, Magway et Ayeyarwaddy auraient été touchés, tandis que les premiers rapports de l'État de Chin font également état de dégâts, et plus de 130 000 personnes ont été évacuées vers des abris temporaires. Une dévastation généralisée a été signalée dans l'État de Rakhine, affectant les infrastructures publiques et privées, détruisant les maisons et les moyens de subsistance.
Alors que les rapports de terrain continuent d'arriver et que des évaluations rapides sont effectuées, on s'attend à ce que les besoins soient élevés et que les personnes touchées aient besoin d'articles de secours immédiats, d'abris, d'eau, d'assainissement et d'hygiène, de soins de santé d'urgence et d'un soutien psychosocial. Les familles qui ont été séparées devront être reconnectées. Le risque d'épidémies de maladies transmissibles est élevé, tandis que les mines terrestres et autres restes explosifs de guerre posent des risques supplémentaires, car les inondations et les glissements de terrain peuvent transporter les engins dans des endroits jusqu'alors considérés comme sûrs.
Plus de 800 volontaires et employés de la Croix-Rouge sont intervenus dans tout le pays et des équipes d'intervention d'urgence ont également été déployées. Des stocks de secours prépositionnés sont en train d'être envoyés au centre de la Croix-Rouge du Myanmar à Rakhine pour couvrir 2 000 foyers. L'IFRC et ses membres soutiennent la Croix-Rouge du Myanmar dans l'intensification des mesures d'intervention en cas de catastrophe afin de venir en aide aux communautés touchées par le cyclone Mocha, ainsi qu'à celles qui ont été affectées par les ondes de tempête tout au long du vaste littoral du pays.
Nadia Khoury, Chef de délégation de l'IFRC à Myanmar a déclaré:
«Les conséquences de la catastrophes sont considérables et couvrent une très grande partie du pays. Des centaines de milliers de personnes se sont retrouvées dans une situation extrêmement vulnérable, alors que la saison de la mousson est sur le point de commencer. Nous travaillons avec la Croix-Rouge du Myanmar, nos partenaires dans le pays et le Comité international de la Croix-Rouge sur les zones nécessitant un accès et une mobilisation des ressources pour une réponse coordonnée, en fournissant un soutien stratégique, opérationnel, financier, technique et autre. Présente dans chaque commune touchée par l'intermédiaire de ses branches et de ses volontaires, la Croix-Rouge du Myanmar fournira une assistance multisectorielle afin de répondre au mieux aux besoins des populations touchées ».
L'accès à Rakhine et au nord-ouest reste fortement limité, tandis que l'ampleur des dégâts dans les zones rurales et autres zones difficiles d'accès, en particulier les camps de personnes déplacées à l'intérieur du pays, est encore inconnue en raison de l'interruption des lignes téléphoniques et de l'internet.
Au Bangladesh, bien que le cyclone ait causé des destructions massives sur l'île Saint-Martin et dans la zone côtière adjacente de Cox's Bazar, il a eu moins d'impact que prévu. Les évaluations se poursuivent, mais on signale jusqu'à présent que près de 3 000 foyers sont touchés et que 10 000 foyers sont partiellement endommagés.
Plus de 8 000 volontaires du Croissant-Rouge ont été déployés pour soutenir les communautés touchées au Bangladesh avant que le cyclone Mocha ne touche terre et 76 000 volontaires du programme de préparation aux cyclones ont été préparés dans les zones côtières pour faire face à toute situation complexe. Les volontaires sont actuellement sur le terrain dans les zones touchées, secourant les personnes, fournissant des articles de secours d'urgence, une assistance médicale, de l'eau potable et d'autres formes d'aide.
Sanjeev Kafley,Chef de délégation de l'IFRC au Bangladesh a déclaré:
« L'IFRC et son vaste réseau ont soutenu le Croissant-Rouge du Bangladesh dans ses activités de sauvetage et de secours, travaillant en étroite collaboration avec la société nationale pour veiller à ce que les personnes touchées par le cyclone Mocha reçoivent l'assistance nécessaire. Nos équipes sont sur le terrain dans les camps de Cox's Bazar et dans d'autres zones côtières et évaluent l'évolution de la situation».
Pour plus d'informations ou pour demander une interview, merci de nous contacter:
[email protected]
AKuala Lumpur:
Afrhill Rances, +60192713641
AGenève:
Anna Tuson, +41 79 895 6924
Tommaso Della Longa, +41 79 708 4367
Nous continuons à améliorer l'accessibilité du site IFRC.org pour les personnes souffrant de déficiences visuelles, physiques et cognitives. N'hésitez pas à nous faire part de toute mesure que nous pourrions prendre pour améliorer votre expérience d'utilisateur.
Khartoum/Nairobi/Genève, le 4 mai 2023 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé un appel d'urgence pour soutenir le Croissant-Rouge soudanais afin qu'il puisse apporter une assistance à 200 000 personnes affectées par le récent conflit.
Depuis que les combats ont éclaté dans plusieurs régions du pays le 15 avril 2023, l'accès aux services de base tels que les soins de santé et l'approvisionnement en eau s'est détérioré. De nombreuses familles ne peuvent accéder à la nourriture, aux médicaments ou à l'eau par crainte d'être prises entre deux feux et en raison de l'escalade des prix. Environ 15 millions de personnes avaient déjà besoin d'une aide humanitaire avant le conflit.
Farid Abdulkadir, chef du cluster pays de l'IFRC pour le Soudan, a déclaré : « Malgré ces circonstances difficiles, les volontaires du Croissant-Rouge soudanais sont restés sur le terrain, apportant un soutien psychosocial et des premiers secours depuis le début des combats. Ceux qui se trouvent à proximité des hôpitaux travaillent aux côtés du personnel soignant et fournissent un soutien médical».
Les dégâts causés par les combats sont immenses et la population devra reconstruire sa vie dans les mois à venir. Nombreux sont ceux qui se sont déplacés vers les pays voisins en quête de sécurité ou d'assistance médicale. Cela a conduit à la séparation des familles, provoquant une pression psychologique supplémentaire sur les communautés qui sont forcées de prendre des décisions entre rester et partir.
«Cela signifie que de nombreuses personnes restent à l'intérieur du Soudan parce qu'elles ne sont pas en mesure de faire ce choix et que d'autres ne peuvent pas partir parce qu'elles n'en ont pas les moyens. Toutes ces personnes ont besoin d'aide et nous voulons travailler aux côtés du CRS pour veiller à ce que le plus grand nombre possible de personnes reçoivent l'assistance dont elles ont besoin», a déclaré M. Abdulkadir.
Par le biais du Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF), l'IFRC a précédemment activé des fonds pour soutenir la mobilisation de volontaires pour aider aux activités d'urgence dans toutes les branches de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au Soudan. En lançant cet appel d'urgence, l'IFRC a besoin de 30 millions de francs suisses pour aider la Croix-Rouge soudanaise à fournir une assistance humanitaire vitale aux personnes qui se trouvent dans des zones à risque et qui se déplacent.
La Croix-Rouge soudanaise comptent 18 branches et 40 000 volontaires répartis dans tout le pays, y compris aux frontières avec l'Égypte, le Tchad, l'Éthiopie, le Sud-Soudan et la République centrafricaine. Les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de ces pays ont également été mobilisées pour apporter une aide humanitaire aux personnes qui traversent les frontières en quête de sécurité.
Pour plus d'informations ouj pour arranger une interview, merci de contacter:
[email protected]
A Nairobi:
Rita Nyaga, +254 722 527553, [email protected]
A Geneva:
Anna Tuson, +41 79 895 6924
Tommaso Della Longa, +41 79 708 4367
«Aujourd'hui, grâce au centre, je me sens mieux et j'ai repris goût à la vie.»
Tels sont les mots de Manuel, 81 ans, pensionnaire du centre d'accueil pour personnes âgées de la Croix-Rouge de São Tomé-et-Príncipe, situé dans le district de Lobata, où des volontaires s'emploient chaque jour à redonner sourire espoir à certaines des personnes les plus âgées du pays.
Créé en octobre 2005 grâce à un financement du ministère espagnol des affaires étrangères, le centre d'accueil est géré par la Croix-Rouge de São Tomé et Príncipe depuis près de 20 ans.
Aujourd'hui, les volontaires s'occupent de 18 résidents - des personnes de tous horizons qui ont connu des temps difficiles et qui ont besoin d'un peu d'aide pour s'en sortir.
Le cas de Manuel, par exemple, est une histoire tragique qui l'a conduit jusqu'au centre.
Il a longtemps travaillé pour l'ambassade du Portugal. Mais des difficultés financières l'ont empêché de construire la maison de ses rêves, celle où il espérait passer ses vieux jours. Lorsqu'il prit sa retraite, il quitta sa maison pour s'installer chez sa fille.
Une nuit, alors qu'ils sont chez eux, un énorme incendie se déclare. Manuel perdit tout, y compris sa précieuse fille.
Désemparé et complètement perdu, il trouva soutien et réconfort au centre de la Croix-Rouge après avoir été approché par un volontaire de sa communauté qui avait remarqué son désarroi.
« Aujourd'hui, grâce au centre, je me sens mieux et je reprends goût à la vie. Je suis suivi par un médecin, j'ai un toit, un repas chaque jour et des amis à qui parler.»
Manuel
Résident
Le centre a beaucoup évolué au cours des 20 dernières années.
« Le projet initial consistait à fournir un foyer et une assistance de base aux personnes âgées qui avaient été rejetées par leur famille. Mais au fil du temps, nous l'avons transformé en un véritable centre d'accueil où nous prenons en charge les besoins plus complexes de nos résidents», explique Filippa Fernandes, volontaire et directrice du centre.
«Nous nous efforçons de leur offrir un environnement où ils peuvent s'épanouir en prenant soin de leur santé physique et mentale»ajouta t-elle.
La camaraderie et la conversation sont des éléments importants du soutien à la santé mentale des personnes âgées de la communauté. C'est pourquoi la Croix-Rouge de São Tomé et Príncipe gère également un centre social à proximité, qui ouvre ses portes tous les jours, permettant à toutes les personnes âgées de la communauté de venir se rencontrer.
Ensemble, tous les visiteurs peuvent passer la journée dans un endroit sûr et paisible où ils ont accès aux commodités de base, telles que la nourriture et les toilettes.
Ronaldo est l'un des sept volontaires qui s'efforcent de maintenir le centre en activité. En tant que directeur et cuisinier, il gère les activités quotidiennes du centre, mais il se rend également dans la communauté pour livrer des repas aux personnes à mobilité réduite.
«Nous faisons de notre mieux pour nous assurer que personne n'est laissé pour compte. »
Ronaldo, Volontaire de la Croix-Rouge
Trop souvent, dans les sociétés du monde entier, les personnes âgées sont mal desservies, mises de côté ou considérées comme un fardeau. Mais grâce à la bonté de volontaires de la Croix-Rouge comme Ronaldo et Filippa, les personnes âgées de leur communauté sont traitées avec la dignité, le respect et l'attention qu'elles méritent.
--
Le centre pour personnes âgées La Santa Casa de Misericordia reçoit des fonds des églises et associations locales, ainsi que des membres de la diaspora. Le centre social a été initialement créé grâce au financement du fonds conjoint de l'IFRC et du CICR Empress Shôken. En 2022, l'IFRC a fourni des kits d'eau, d'assainissement et d'hygiène à tous les résidents.
Si vous êtes un donateur et que vous souhaitez en savoir plus et soutenir le travail de l'IFRC à São Tomé et Príncipe, veuillez lire notre plan pays du réseau de l'IFRC ici, qui comprend les coordonnées de notre bureau multipays dans la région.
Vous pouvez également cliquer ici pour en savoir plus sur le travail de l'IFRC en faveur du vieillissement en bonne santé.
Port Vila/Suva, le 2 mars 2023 - Le cyclone Judy a laissé sur son passage une énorme traînée de destruction à travers le Vanuatu, où l'on estime à plus de 160 000 le nombre de personnes touchées. Ce cyclone de catégorie 4, dont les vents destructeurs atteignent 150 km par heure et 200 km par heure en rafales, a également causé de graves dommages aux infrastructures, aux bâtiments, à la connectivité et aux cultures.
Port Vila et Tanna ont été les plus durement touchés par le cyclone, avec des coupures d'électricité et d'eau dans certaines des communautés les plus touchées.
La Croix-Rouge de Vanuatu travaille avec les autorités pour déterminer le nombre de foyers qui ont besoin d'une assistance immédiate et pour fournir les premiers soins aux personnes.
Le secrétaire général de la Croix-Rouge de Vanuatu, Dickinson Tevi, a déclaré :
«Nous faisons de notre mieux pour atteindre les communautés les plus touchées. La catastrophe a été considérable et, par conséquent, certaines routes menant aux communautés ont été endommagées, tandis que d'autres ont été bloquées par des arbres tombés et des débris».
«Tel est l'ampleur de l'impact du cyclone. Nos volontaires de la Croix-Rouge sont sur le terrain et travaillent avec les autorités pour atteindre ces communautés, car nous ne connaissons pas encore l'étendue des dégâts dans ces endroits.»
Des articles de secours immédiats prépositionnés, tels que des bâches pour les abris, sont prêts à être distribués à 2500 ménages touchés. En outre, des kits d'hygiène pour le lavage et le nettoyage, des lanternes solaires, des moustiquaires et des ustensiles de cuisine sont également prêts à être distribués.
Katie Greenwood, chef du bureau de l'IFRC dans le Pacifique, a déclaré :
«Nous devons agir rapidement, car les gens ont besoin d'une aide d'urgence à court terme, notamment pour répondre à des besoins fondamentaux tels que des abris temporaires et l'accès à une eau potable propre et sûre.
«Une catastrophe de cette ampleur ne peut être gérée par un seul pays. Il faudra un effort régional coordonné pour apporter une aide immédiate, puis pour aider les communautés à reconstruire leur vie et leurs moyens de subsistance à plus long terme.»
Quelques heures après les ravages causés par le cyclone Judy, une autre dépression tropicale est entrée dans la zone de responsabilité de Vanuatu aujourd'hui et devrait suivre la même trajectoire que le cyclone Judy. Le risque que cette dépression tropicale se transforme en cyclone tropical au cours des prochaines 24 heures et se dirige vers Vanuatu est élevé.
L'augmentation de la fréquence et de l'intensité de ces cyclones est une réalité à laquelle nos Sociétés de la Croix-Rouge et les communautés avec lesquelles elles travaillent sont confrontées en raison des impacts du changement climatique et de la modification des schémas météorologiques.
Vanuatu a été touché pour la dernière fois par un cyclone de cette ampleur en 2015, lorsque le cyclone Pam de catégorie 5 a causé des dégâts considérables à Port Vila, affectant au moins 166 000 personnes.
Pour plus d'informations, merci de contacter:
A Suva: Soneel Ram, +679 9983 688, [email protected]
Islamabad/Sindh, 28 février 2023 - Dans un contexte de ralentissement économique mondial et local, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) signale que les personnes qui ont perdu leur maison, leurs moyens de subsistance et leur bétail lors des inondations catastrophiques survenues il y a six mois au Pakistan ont besoin d'un soutien économique à long terme.
Pour faire face à l'impact des inondations, l'IFRC et le Croissant-Rouge du Pakistan ont mis en place une aide en espèces et en bons d'achat afin de répondre aux besoins urgents des personnes les plus exposées. À ce jour, 5 600 familles ont reçu plus de 420 000 francs suisses. Cette aide en espèces permettra aux familles de répondre à leurs besoins immédiats, tels que la nourriture, les moyens de subsistance et d'autres besoins essentiels.
« Nous comprenons que les besoins sont encore immenses à la suite des graves inondations, et qu'ils le resteront pendant un certain temps car les dégâts sont considérables. Nous soutenons les communautés avec de l'argent liquide, mais il est important de reconnaître que cette aide est un pont à court terme pour les besoins urgents. L'inflation galopante et la stagnation de l'économie ne permettent pas d'utiliser l'argent liquide aussi longtemps que nécessaire», explique Peter (Piwi) Ophoff, chef de la délégation de l'IFRC au Pakistan. «Un soutien en espèces à plus long terme aux personnes touchées par ces inondations dévastatrices stimulera les marchés locaux, ce qui contribuera au relèvement économique», ajoute M. Ophoff.
De juin à août de l'année dernière, des pluies de mousson extrêmes ont submergé un tiers du Pakistan, affectant 33 millions de personnes à travers le pays. Les inondations dues à la mousson ont ravagé 2,2 millions de maisons, laissant des centaines de milliers de personnes sans abri. Des familles ont été contraintes de se réfugier au bord des routes dans des abris de fortune lorsque le principal fleuve Indus est sorti de son lit sur des milliers de kilomètres carrés. Au cours des six derniers mois, l'appel d'urgence de l'IFRC a permis de distribuer à près de 1,3 million de personnes des articles de première nécessité, des abris, des kits de santé, d'eau, d'assainissement et d'hygiène, ainsi qu'une aide financière polyvalente.
Le Croissant-Rouge du Pakistan a la capacité et les connaissances nécessaires pour aider les populations touchées par les catastrophes naturelles en leur fournissant une assistance en espèces et en bons d'achat de manière digne, fiable et efficace grâce à un mécanisme de décaissement rapide.
Le président du Croissant-Rouge du Pakistan, Sardar Shahid Ahmed Laghari, a déclaré :
« Il y a encore des millions de personnes sur le terrain qui ont besoin d'aide :
«Il y a encore des millions de personnes sur le terrain qui cherchent de l'aide, et nous avons besoin du soutien des communautés nationales et internationales pour aider le plus grand nombre de personnes possible afin qu'elles puissent répondre à leurs besoins urgents et retrouver leurs moyens de subsistance d'une manière qui préserve la dignité, la liberté, le choix et le respect» a déclaré M. Laghari.
Le programme multifonctionnel de transferts monétaires de l'IFRC vise à aider les personnes touchées à reconstruire leur vie. Mais la montée en flèche des taux d'inflation ne fait qu'aggraver une situation déjà instable. Pour survivre à cette situation, il faut continuer à soutenir l'appel d'urgence lancé en septembre, car il est toujours sous-financé même après six mois.
Les inondations dévastatrices qui ont lourdement endommagé les propriétés résidentielles, les infrastructures et d'autres biens, ont fait périr plus d'un million de têtes de bétail et ont laissé de vastes étendues de terres agricoles incultivables, entraînant une perte exponentielle de revenus et de moyens de subsistance pour des millions de personnes. Les dommages créés par les inondations, exacerbés par le changement climatique, ont poussé des communautés déjà économiquement défavorisées vers la pauvreté, rendant l'aide disponible insuffisante pour répondre aux besoins croissants des personnes dans un contexte de récession économique.
Après avoir répondu aux besoins aigus des personnes touchées par les inondations de 2022 au cours des six premiers mois, l'opération d'urgence de l'IFRC se concentre désormais sur la satisfaction des besoins de relèvement à plus long terme des communautés touchées. Pour y parvenir, les principales priorités consistent à renforcer l'accès à l'eau potable et aux installations sanitaires, à réhabiliter les unités de santé de base et à lancer des programmes d'aide en espèces polyvalents et axés sur les moyens de subsistance.
L'assistance en espèces est une approche essentielle qui aide les intervenants à mieux placer les besoins et les capacités des personnes touchées au cœur de l'action humanitaire. Elle permet aux communautés de décider comment couvrir les besoins essentiels tels que le loyer, le transport, les factures, la nourriture et les médicaments.
Pour plus d'informations, merci de contacter:
[email protected]
A Islamabad:
IremKarakaya, +92 308 555 0065
Sher Zaman, +92 304 103 0469
A Kuala Lumpur:AfhrillRances, +60 19 271 3641
A Genève:Jenelle Eli, +1 202 603 6803
Quatre bougies sur une table instable constituent le seul moyen de chauffage et d'éclairage de la maison de fortune de Sonia et José Antonio, dont les quatre murs semblent tenir par miracle.
Pour éclairer, les bougies font leur travail, du moins pour le minuscule espace de vie. Pour le chauffage, les bougies ne suffisent pas : par une nuit froide de 6 degrés à l'extérieur comme à l'intérieur.
Les toux sèches répétées de Sonia, 38 ans, ne sont qu'une conséquence du manque de chaleur. Le genre de froid qui pénètre dans les os.
«Ils devraient lui donner une carte VIP à l'hôpital», plaisante José Antonio, en énumérant ses affections pulmonaires.
Ils sont en couple depuis quatre ans, presque aussi longtemps qu'ils vivent entre ces quatre murs au milieu d'un site qui était autrefois une importante usine de camions dans la banlieue d'Alcalá de Henares, à Madrid.
Ce soir, comme tant d'autres, ils reçoivent la visite de Juani et Basilio, deux volontaires des équipes de soins aux sans-abri de la Croix-Rouge espagnole. Ils ont apporté de la nourriture, comme le sentent les deux chiots mastiffs, qui cherchent sans cesse des câlins auprès des bénévoles.
«Allez, descendez de là,» dit José Antonio à ses chiots, «Il ne faut pas être câlin, il faut défendre la maison»,dit-il en se lamentant. Un générateur leur a récemment été volé, et avec lui, leur chauffage.
Les volontaires de la Croix-Rouge conseillent le couple sur certaines aides qu'ils peuvent offrir, les démarches administratives, mais, surtout, ils passent du temps avec eux.
«Notre principal travail consiste à les écouter, à les amener à s'ouvrir. Imaginez que vous vivez seul, dans la rue, et que vous n'avez personne à qui parler du moment où vous vous levez jusqu'au moment où vous vous couchez», explique Basilio, un ancien militaire, qui en est à sa deuxième année de volontariat dans le programme d'aide aux sans-abri.
L'itinéraire de Juani et Basilio les mène ensuite aux vestiaires inachevés d'une installation sportive de la région. Il n'y a pas de fenêtres, pas de portes, pas d'électricité, pas d'eau. Le "locataire" actuel, Javier, arrive peu après à vélo.
À la lumière des téléphones portables, en marchant parmi les décombres, on peut voir des matelas déchirés, des vêtements jetés et des boîtes de conserve vides.
Mais les rires commencent. Javier s'est trouvé une nouvelle petite amie et montre fièrement des photos d'elle aux volontaires Juani et Basilio sur son téléphone portable. Il est très heureux avec elle. Sa dernière petite amie le battait.
« C'est le principal problème, les dépendances que beaucoup de personnes avec lesquelles nous travaillons portent avec elles et la violence qui les accompagne», souligne Basilio.
L'itinéraire nocturne de Juani et Basilio les conduit ensuite dans un vieil entrepôt situé dans une zone industrielle d'Alcalá. Là, ils riront encore et feront quelques blagues avec Moisa, 68 ans, d'origine roumaine.
Moisa a réussi à transformer le vieil entrepôt en quelque chose qui ressemble à une maison. Il a même un téléviseur sur lequel il regarde des films de cow-boys, le genre démodé qu'il aime.
Alors qu'il allume une cigarette, sous le regard désapprobateur de Juani et Basilio, ils commencent à parler du divin et de l'humain et passent rapidement de la politique à des sujets plus légers, comme la chanteuse Carla Bruni.
Après avoir déposé de la nourriture, Basilio et Juani entament le voyage de retour vers le siège de la Croix-Rouge à Alcalá.
Ils sont un peu tristes, disent-ils. Ils ont récemment perdu un ami de la rue. Un "membre de la famille", comme ils l'appellent. Parce que, pour eux, ils sont tous comme une famille.
«Au moins, il n'est pas mort dans la rue, ils ont pu l'emmener à l'hôpital et il est décédé dans un lit»,souligne Basilio.
«Malgré tout, nous devons continuer, nous ne pouvons pas ramener nos problèmes à la maison et laisser les situations que nous vivons nous briser ; je peux aider si je suis bien, si je souris», dit Juani, qui a déjà été en congé de maladie par le passé lorsqu'une autre personne qu'il soutenait est décédée.
Soutien complet aux sans-abri
Juani et Basilio sont deux des plus de 5 000 volontaires de la Croix-Rouge espagnole qui travaillent avec les sans-abri en Espagne.
La Croix-Rouge espagnole gère 77 unités d'urgence sociale (UES) à cet effet dans près de 40 provinces. En outre, elle offre 800 places dans des logements temporaires pour les moments critiques et gère 31 centres de jour dans lesquels elle peut proposer des douches, des services de blanchisserie ou de cantine en cas de besoin.
Faisant partie d'un réseau plus large d'organisations offrant un soutien aux sans-abri, ils peuvent également orienter ou transporter les personnes qui ont besoin d'aide vers d'autres logements ou services si nécessaire.
«L'objectif de notre travail n'est pas seulement de fournir des biens de base tels que de la nourriture, un abri et des produits d'hygiène, mais aussi de travailler à l'inclusion sociale des sans-abri», explique Raquel Zafra, responsable du programme à Alcalá de Henares.
«Notre objectif est toujours que les personnes se dirigent vers différents espaces où nous pouvons leur apporter un soutien plus approfondi sous forme de prise en charge sociale, de suivi et d'accompagnement, d'information et d'orientation, de médiation ou d'activités de formation», souligne Mme Zafra.
Grâce aux unités d'urgence sociale, la Croix-Rouge espagnole a aidé plus de 18 000 personnes en 2022.
GENÈVE, le 30 janvier 2023 — Aucun tremblement de terre, aucun épisode de sécheresse, aucun ouragan jamais enregistré dans l’histoire n’a coûté plus de vies que la pandémie de Covid-19, selon la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale), le plus grand réseau d’intervention face aux catastrophes dans le monde. Le nombre choquant de morts, estimé à plus de 6,5 millions, a incité cette organisation humanitaire à examiner comment les pays peuvent se préparer à la prochaine urgence sanitaire mondiale.
Deux rapports majeurs publiés par la Fédération internationale aujourd’hui, le Rapport sur les catastrophes dans le monde et Tout le monde compte, détaillent les défis et réussites de ces trois dernières années et formulent des recommandations à l’intention des dirigeants quant à la façon d’atténuer les tragédies de cette ampleur à l’avenir.
Jagan Chapagain, secrétaire général de la Fédération internationale, précise :
« La pandémie de Covid-19 devrait être un signal d’alarme poussant la communauté internationale à se préparer dès maintenant aux prochaines crises sanitaires. Les recommandations que nous adressons aux dirigeants du monde entier sont axées sur l’instauration de la confiance, la lutte contre les inégalités et la sollicitation des acteurs locaux et des communautés pour sauver des vies. La prochaine pandémie pourrait être imminente ; après l’expérience du Covid-19, il faut absolument accélérer nos efforts en matière de préparation. »
Ces trois dernières années, le réseau de la Fédération internationale a aidé plus de 1,1 milliard de personnes à se protéger du virus. Durant cette période, un thème est régulièrement ressorti : l’importance de la confiance. Lorsque les gens se fiaient aux messages de sécurité, ils étaient enclins à respecter les mesures de santé publique — même si parfois, cela les séparait de leurs proches — afin de ralentir la propagation de la maladie et de sauver des vies. De même, si on a pu vacciner des millions de personnes en un temps record, c’est parce que la plupart d’entre elles faisaient confiance aux vaccins, considérés comme sûrs et efficaces.
Nous ne pouvons pas attendre la prochaine crise pour bâtir la confiance. Celle-ci doit être cultivée grâce à une communication authentique et réciproque, la proximité et un soutien constant dans le temps.
Au cours de leur travail, les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont montré combien la pandémie avait à la fois favorisé et exacerbé les inégalités. Les mauvaises conditions d’hygiène, le surpeuplement, le manque d’accès aux services sanitaires et sociaux et la malnutrition créent des conditions propices à une propagation plus rapide et plus étendue des maladies. Nous devons impérativement nous attaquer aux vulnérabilités en matière de santé et aux vulnérabilités socio-économique bien en amont de la prochaine crise.
Dans son rapport Tout le monde compte — pour lequel les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de presque tous les pays au monde ont été interrogées — la Fédération internationale montre que si les équipes ont pu réagir rapidement face à la pandémie, c’est parce qu’elles étaient déjà présentes dans les communautés et que nombre d’entre elles menaient déjà des activités de préparation, avaient de l’expérience dans la riposte aux épidémies et étaient de solides auxiliaires des autorités locales.
« Les organisations ancrées dans les communautés font partie intégrante de la préparation et de la riposte aux pandémies. Les acteurs locaux et les communautés, en tant qu’intervenants de première ligne, ont des rôles distincts mais tout aussi importants à jouer à toutes les étapes de la gestion d’une flambée de maladie. Leurs connaissances locales doivent être exploitées pour accroître la confiance, l’accès aux services et la résilience », déclare M. Chapagain.
« Ces trois années ont été brutales, mais nous publions ces études et formulons ces recommandations dans un geste d’espoir : celui que la communauté internationale puisse tirer des enseignements de cette tragédie et d’en tenir compte en se préparant mieux aux urgences de santé futures. »
Le Rapport sur les catastrophes dans le monde propose six actions essentielles pour se préparer plus efficacement aux urgences de santé publique futures. Tout le monde compte souligne la nécessité de disposer de données exactes et pertinentes pour la préparation et la riposte aux pandémies. Ces deux rapports sont à la disposition des praticiens, des dirigeants et du public.
Note aux éditeurs:
Les photos et le B-roll sont accessibles ici.
Contacts médias :
À Genève: Jenelle Eli, +1 202 603 6803 [email protected]
Beyrouth / Le Caire, 22 décembre 2022 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé un protocole d'accord régional visant à renforcer les capacités des Sociétés nationales et à assurer une action coordonnée pour protéger et fournir des services d'assistance de base aux migrants, y compris aux personnes et communautés déplacées dans la région MENA.
En 2020, il y avait 281 millions de migrants internationaux et de réfugiés dans le monde, dont environ 40 millions dans la région MENA. En 2021, les conflits et les catastrophes ont provoqué 1,2 million de déplacements internes dans la région MOAN, portant le total des déplacements internes dans la région à 12,4 millions.
Dr. Hossam Elsharkawi, Directeur Régional pour le MOAN a déclaré:
"L'IFRC aide depuis longtemps les Sociétés nationales à fournir soutien et assistance aux migrants et aux personnes déplacées, où qu'ils se trouvent au cours de leurs voyages par voie terrestre ou maritime ; nos points de service humanitaire offrent services et protection".
" Nous unissons nos forces à celles de l'OIM pour promouvoir la sécurité, la dignité et le bien-être des migrants, quel que soit leur statut juridique, en particulier ceux qui se trouvent dans des situations fragiles, des crises prolongées, des contextes violents et difficiles à atteindre ", a ajouté le Dr Elsharkawi.
Mr. Othman Belbeisi, Directeur Régional de l'OIM pour le MOAN a déclaré:
"L'OIM est heureuse d'annoncer ce partenariat régional avec l'IFRC qui nous permettra de renforcer notre collaboration au profit des migrants, des communautés d'accueil et des partenaires."
"Grâce à nos efforts conjoints, nous nous réjouissons d'améliorer la gouvernance des migrations en travaillant à travers une approche de l'ensemble de la société et de l'ensemble du gouvernement dans l'esprit du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et des Objectifs de développement durable", a ajouté M. Belbeisi.
Le protocole d'accord est fondé sur les Objectifs de développement durable, le Groupement mondial pour la protection (GP20), le Pacte mondial pour les migrations (GCM), et le cadre de l'OIM pour traiter les déplacements internes et son cadre de résolution progressive des déplacements. Il vise à renforcer la collaboration avec les gouvernements et les parties prenantes concernées par la gouvernance de la mobilité humaine à tous les niveaux en s'appuyant sur la stratégie mondiale de l'IFRC sur la migration ainsi que sur le réseau de migration de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de la région MOAN.
Ce nouveau partenariat s'appuie sur la coopération antérieure entre les deux organisations. Plus récemment, en octobre 2022, l'OIM et l'IFRC ont organisé un dialogue intitulé "Renforcer le dialogue intergénérationnel sur l'action climatique et les impacts du changement climatique sur la mobilité humaine" afin de discuter du lien entre le changement climatique et la mobilité, en particulier pour les jeunes populations de la région MOAN.
Le changement climatique étant un moteur de plus en plus puissant de la migration, la collaboration entre l'OIM et l'IFRC vise à proposer de meilleures solutions pour des recommandations politiques fondées sur des preuves, en réponse à la crise climatique par rapport aux tendances migratoires dans la région.
A propos de l'IFRC:
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) est le plus grand réseau humanitaire du monde. Notre secrétariat soutient l'action locale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans plus de 192 pays, rassemblant près de 15 millions de volontaires pour le bien de l'humanité.
A propos de l'OIM:
Créée en 1951, l'OIM est la principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration et travaille en étroite collaboration avec des partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux. Avec 175 Etats membres, 8 autres Etats ayant le statut d'observateur et des bureaux dans plus de 100 pays, l'OIM a pour mission de promouvoir une migration humaine et ordonnée au bénéfice de tous. Pour ce faire, elle fournit des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants.
Pour plus d'informations merci de contacter:
A Beirut, IFRC Head of Communications, Mey Al Sayegh, [email protected]
Au Caire, Communication Officer at IOM MENA Regional Office, Tamim Elyan, [email protected]