Développement du volontariat

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Le pouvoir de la jeunesse : Au Vanuatu, de jeunes volontaires font couler l'eau

Jean Philipe Clément, 58 ans, se tient debout jusqu'à la cheville dans la rivière qui lui cause, ainsi qu'à sa communauté, de nombreuses nuits blanches.Alors qu'il se fraye un chemin parmi les débris laissés par les récentes inondations, il éprouve un sentiment d'amertume en pensant à la prochaine pluie, sachant qu'elle arrivera tôt ou tard, entraînant probablement d'autres inondations dans sa communauté.Il tient d'une main le manche de sa fidèle canne à couteau et de l'autre la tige d'une branche d'arbre. Lorsqu'il fait pivoter la lame métallique tranchante à la base de la branche, on entend un craquement lorsque la branche se détache de l'arbre. C'est le seul moment où le bruit des moustiques est étouffé.« Nous abattons une partie de la cime des arbres pour que la lumière du soleil puisse passer et assécher l'eau qui reste après les inondations", explique-t-il.« La principale cause des inondations est l'élimination inappropriée des déchets. Les gens ne jettent pas leurs déchets au bon endroit et c'est leur négligence qui bloque le drainage et provoque les inondations".« L'eau stagnante a également favorisé la prolifération des moustiques.»‘Pas d'autre option’Bien que l'eau se soit retirée avec le temps, ce n'est rien comparé à l'expérience terrifiante de l'eau se déversant dans les portes de Solwe, une communauté de 900 personnes située à Luganville sur l'île de Santo - à 45 minutes de vol de la capitale du Vanuatu, Port Vila.« Lorsqu'il pleut, l'eau vient des collines et des plantations. Elle se réunit ensuite au milieu, là où se trouve Solwe. Les débris qui obstruent la rivière ont perturbé l'écoulement de l'eau".« Il n'y a pas d'exutoire pour l'eau et, par conséquent, l'eau n'a nulle part où aller et les niveaux commencent à monter et à se frayer un chemin vers l'intérieur des terres, jusqu'aux maisons."Une fois que les inondations ont atteint les maisons, les enfants ne peuvent plus se rendre à l'école car les routes sont sous l'eau.« La plupart du temps, le niveau de l'eau atteint les fenêtres des maisons. Les gens doivent entrer et sortir de chez eux en utilisant des planches de bois", explique Philipe.« Ils n'ont pas d'autre choix. »Les jeunes passent à l'actionAlors que ses espoirs de trouver une solution aux fréquentes inondations s'amenuisaient, les volontaires de la Croix-Rouge de Vanuatu ont décidé de passer à l'action.Les jeunes volontaires de la Croix-Rouge de Vanuatu à Solwe ont suivi une formation intitulée "Y-Adapt", un programme destiné aux jeunes et composé de jeux et d'activités conçus pour les aider à comprendre le changement climatique et à prendre des mesures pratiques pour s'adapter à l'évolution du climat au sein de leur communauté.Ils ont ensuite pris l'initiative d'aider des personnes comme Philipe à se préparer aux prochaines pluies en enlevant les débris de la rivière et en coupant les cimes des arbres pour permettre à la lumière du soleil d'assécher l'eau stagnante.Grâce au soutien de l'IFRC et de la Croix-Rouge japonaise, les volontaires ont achevé la formation du programme Y-Adapt et ont pu acheter une débroussailleuse, une tronçonneuse, des râteaux, une brouette et des gants pour les aider dans leur campagne de nettoyage.« Si nous continuons à nettoyer les débris qui perturbent l'écoulement de l'eau et à créer de nouvelles canalisations, l'eau s'écoulera vers la rivière et non plus directement dans les maisons », explique Tiffanie Boihilan, 27 ans, l'une des volontaires de la Croix-Rouge vivant à Solwe.Y-Adapt encourage les jeunes à se concentrer sur des interventions peu coûteuses dont la mise en œuvre ne nécessite pas d'investissements ou de technologies à grande échelle, mais qui peuvent néanmoins réduire l'impact des phénomènes météorologiques extrêmes.Si nous avons de la chanceDans la station voisine de Mango, une histoire similaire se déroule, mais dans des conditions très différentes. Ici, le ciel est bleu et le sol est sec. Les têtes se tournent vers le ciel pour voir la moindre trace d'un nuage sombre qui pourrait apporter la pluie.Ces jours-là, les potagers sont malmenés par la chaleur du soleil de midi.Les animaux cherchent l'ombre partout où ils le peuvent. Des seaux vides dans chaque main, les membres de la communauté s'engagent sur le terrain sec et poussiéreux en direction du ruisseau le plus proche, à une heure de route.Eric Tangarasi, 51 ans, est le chef de la station de Mango. Marié et père de six enfants, il espère qu'il pleuvra bientôt. La pluie permettra de réapprovisionner l'unique réservoir d'eau desservant plus de 900 personnes.La station de Mango dépend de l'approvisionnement public en eau, mais celui-ci n'est pas régulier. Certains jours, il n'y a pas d'eau du tout. La rivière la plus proche se trouvant à une heure de marche sur un terrain accidenté, l'eau de pluie est l'option la meilleure et la plus sûre pour cette communauté.«Dans la communauté, il y a un grand défi pour l'eau", dit Eric. "Parfois, il n'y a pas d'eau pendant 2 ou 3 jours. Parfois, cela peut durer jusqu'à un mois".«Si nous avons de la chance, l'eau est disponible entre minuit et deux heures du matin. C'est à ce moment-là que chaque ménage stocke suffisamment d'eau pour cuisiner et boire.«Actuellement, nous n'avons qu'un seul réservoir d'eau pour la communauté, et avec plus de 900 personnes vivant ici, nous devons utiliser le réservoir avec parcimonie, en veillant à en laisser suffisamment pour les autres".Une fois de plus, les jeunes volontaires de la Croix-Rouge de Vanuatu sont passés à l'action.Dans le cadre de leurs activités Y-Adapt (et toujours avec le soutien de l'IFRC et de la Croix-Rouge japonaise), les jeunes volontaires de la Croix-Rouge de Mango ont commencé à s'attaquer aux problèmes de pénurie d'eau au niveau de la communauté.« Il y a 17 personnes handicapées et c'est difficile pour elles quand l'eau vient à manquer », explique Pascalina Moltau, 26 ans, volontaire de la Croix-Rouge de Vanuatu, qui vit dans la communauté de Mango et participe à ce projet depuis le début. « Ils ne peuvent pas se rendre à la crique voisine, car l'accessibilité est très difficile, et ce n'est pas sûr pour eux.« Nous devons également penser aux personnes âgées. Elles ne sont pas assez fortes pour supporter les difficultés du terrain afin de se rendre à la crique voisine et de porter de l'eau sur le chemin du retour.Après des discussions au sein de la communauté pour trouver le meilleur plan d'action, ils ont acheté un réservoir d'eau supplémentaire de 10 000 litres pour compléter le réservoir d'eau existant de 6 000 litres. Les volontaires, en collaboration avec la communauté, ont commencé leur plan de mise en œuvre de Y-Adapt en construisant les fondations du réservoir d'eau.« Ce réservoir de 10 000 litres aidera la communauté à faire face à la demande croissante d'eau », explique Eric. « Nous n'avons plus besoin d'attendre minuit pour stocker de l'eau et nous pouvons mieux gérer l'eau ».

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Même dans les moments les plus sombres, les femmes sont fortes et persévérantes.

En tant que responsable médias et porte-parole du Croissant-Rouge palestinien, Nebal Farsakh a été la voix du Croissant-Rouge palestinien pendant l'une de ses périodes les plus difficiles et les plus sombres.Pour les téléspectateurs, les adeptes des médias sociaux et les auditeurs de radio du monde entier, le visage, les messages et la voix de Nebal Farsakh ont mis en évidence les défis humanitaires quotidiens - et souvent mortels - auxquels sont confrontés la population de Gaza et ses collègues.À l'occasion de la Journée internationale de la femme, nous avons demandé à Nebal Farsakh de réfléchir au rôle que jouent les femmes dans la réponse humanitaire, ainsi qu'à sa propre approche de la vie en tant que femme professionnelle au cours d'un conflit dévastateur.«Je crois que les femmes sont capables de tout, et c'est vraiment mon approche de la vie.« Je suis mariée et j'ai un fils de dix ans et une fille de quatre ans. En tant que famille, nous n'avons pas de stéréotypes sur les femmes; mon mari m'aide à accomplir les tâches ménagères et à m'occuper des enfants.« Et bien sûr, j'essaie de transmettre cela à mes enfants également, en ce sens que j'enseigne à mon fils comment se comporter avec sa sœur, et à ne pas lui demander de le "servir". Je tiens à ce qu'il y ait une égalité entre eux et j'insiste sur le fait que les femmes doivent défendre leurs pleins droits, qu'il s'agisse du droit à l'éducation, à l'héritage ou d'autres droits.« Sur le plan professionnel, je brise les stéréotypes liés au genre grâce à mon travail de responsable des médias et de porte-parole de la Société du Croissant-Rouge palestinien. Certains peuvent penser que les femmes ne sont pas assez fortes, qu'elles ne sont pas capables de travailler de longues heures ou d'être disponibles en dehors des heures de travail, mais je travaille sans relâche depuis que la guerre contre Gaza a commencé il y a cinq mois, en apparaissant dans les médias, en diffusant des informations et en essayant d'être une source de soutien et une oreille attentive pour mes collègues à Gaza. »Briser les stéréotypes« La guerre de Gaza m'a confirmé que les volontaires et les employées du Croissant-Rouge palestinien sont un parfait exemple de femmes qui brisent les stéréotypes. Nous avons des femmes secouristes qui sont présentes sur le terrain, apportant les premiers soins et un soutien médical, malgré les dangers et les difficultés.« Par exemple, une auxiliaire médicale a continué à sauver des vies malgré la détention de son mari, et malgré tous les autres défis, tels que l'approvisionnement en nourriture et en eau potable pour ses enfants. Elle était suffisamment forte et puissante pour mener à bien sa mission humanitaire.« Et notre collègue Hidaya Hamad, qui a été tuée alors qu'elle se trouvait dans son bureau au siège de la Société du Croissant-Rouge palestinien. Huda, qui était directrice des volontaires, était présente à l'hôpital Amal jusqu'au dernier moment ; elle a été une source de soutien et de force pour les volontaires et ses collègues jusqu'à son dernier souffle.« Hidaya, ainsi que les employées et les volontaires du Croissant-Rouge palestinien, sont le meilleur exemple de la force des femmes et de leur capacité à briser les stéréotypes sexistes. Même dans les moments les plus sombres, les femmes sont fortes et persévérantes, pas seulement les hommes.»

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La Croix-Rouge polonaise organise le plus grand exercice international de sauvetage jamais réalisé en Pologne pour se préparer aux catastrophes

«Une minute, c'est beaucoup. Lors d'un sauvetage, une minute peut être décisive», ​éclareAgata Grajek, du groupe de sauvetage médical de la Croix-Rouge polonaise basé à Wrocław. Elle fait partie des 300 sauveteurs de sept Sociétés de la Croix-Rouge européennes qui se sont réunis le mois dernier à Malczyce, un petit village du sud-ouest de la Pologne, pour participer au plus grand exercice de sauvetage jamais organisé par la Croix-Rouge dans le pays. L'exercice s'est déroulé dans une usine désaffectée afin de simuler une catastrophe urbaine nécessitant une intervention urgente et complexe de recherche et de sauvetage. Pendant 30 heures d'affilée, de jour comme de nuit, les volontaires de la Croix-Rouge et les chiens de sauvetage ont été soumis à rude épreuve. De vraies personnes, plutôt que des mannequins, ont joué le rôle de citoyens blessés dans l'effondrement d'un bâtiment afin de rendre les opérations de sauvetage aussi réalistes que possible. «Nous nous sommes principalement exercés à fouiller la zone, à coordonner les opérations de recherche et de sauvetage et à évacuer les victimes des étages supérieurs», a déclaré Marcin Kowalski, chef de l'équipe de sauvetage de la Croix-Rouge polonaise. Cet exercice était le 7e rassemblement national des 19 groupes de secours spécialisés de la Croix-Rouge polonaise basés dans tout le pays. Pour la première fois, ils ont également accueilli des équipes de sauvetage de Lituanie, d'Allemagne, de Croatie, de Hongrie, d'Espagne et de Finlande afin de s'entraîner à travailler efficacement ensemble lors d'une intervention. «Si une catastrophe humanitaire, de chantier ou naturelle se produit quelque part, nous sommes toujours prêts à aider», déclare Pasi Raatikainen, un secouriste de la Croix-Rouge finlandaise qui a participé à l'exercice. Comme presque tous les sauveteurs de la Croix-Rouge, Pasi est un volontaire. Il dirige une équipe de sauvetage de quatre personnes à Helsinki et participe à des exercices - tout cela pendant son temps libre. « En Finlande, il n'y a pas beaucoup de sessions de formation consacrées aux sauvetages urbains avec l'utilisation de techniques de cordes, donc les scénarios de l'exercice en Pologne ont été très instructifs»,dit-il. Les équipes de recherche et de sauvetage n'ont pas été les seules à être mises à l'épreuve. 60 volontaires récemment recrutés dans le cadre de l'initiative des groupes d'aide humanitaire de la Croix-Rouge polonaise ont également pris part à l'exercice pour s'entraîner à mettre en place des abris, à distribuer de l'aide et à apporter un soutien psychosocial aux personnes touchées. « Cela me fait chaud au cœur de voir des centaines de personnes si attachées à l'idée de la Croix-Rouge», a déclaré Katarzyna Mikołajczyk, directrice générale de la Croix-Rouge polonaise. Sur la base de l'expérience et des enseignements tirés de l'exercice, les sept Sociétés de la Croix-Rouge qui y ont participé ont élaboré un cadre de coopération qui leur permettra de collaborer plus efficacement en matière de recherche et de sauvetage à l'avenir, chaque fois qu'une catastrophe surviendra en Europe. Aucun sauveteur ou volontaire n'espère jamais une catastrophe, ni n'espère devoir mettre sa formation en pratique. Mais dans un monde où les catastrophes sont de plus en plus nombreuses et complexes, il est plus important que jamais de prendre le temps de s'entraîner et de se préparer, afin d'être là pour les population, quelle que soit la catastrophe, et dès qu'elles ont besoin de nous. -- Pour en savoir plus sur la façon dont l'IFRC se prépare aux catastrophes, consultez notre page consacrée à la préparation aux catastrophes.

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La volonté et l’envie de résoudre des problèmes universels

Dans une petite ville du sud-ouest de la Slovaquie,RomyMikušincováagrandi enrêvantdedécouvrir l’originedesétoiles et de l’univers. C’est sa curiosité, dit-elle,qui l’apousséeàembrasserune carrière scientifique, en astrophysique et enphysique théorique. Aujourd’hui, elleréaliseson rêve. Elle étudie la physique théorique et l’astrophysique à l’université RomaTre, où ellemènedes recherchessur l’un des plus grands mystères de l’astrophysique : les trous noirs.Ceux-cise formentlorsque les étoiles,à la fin de leur vie,deviennent si denses qu’elless’effondrentet que même la lumière ne peut échapper à leurchamp gravitationnel. Maisilresteencore beaucoup à apprendre. « L’étude des trous noirs n’est pas un projet limité dans le temps car nous découvrons chaque jour de nouvelles informations,explique Romy. Actuellement, je travailleà l’observation d’une simulationde trous noirs pourl’IXPE (Imaging X-rayPolarimetryExplorer), un satellite qui sera lancéd’icifin 2021. » « Donner du sens à mon temps libre » L’étude de la physique théorique requiert déjà énormément de temps etd’énergie,maisRomya encore une autreoccupation.Alors qu’elle commençait à se passionner pourles sciences,à l’adolescence,elleaentaméun autre voyage,entant quevolontaire pour laCroix-Rouge slovaque.« Levolontariat m’intéressait surtout parce que je voulais aider les autres et donnerdu sensà mon temps libre »,dit-elle. Ces jours-ci,ce temps libre est principalement consacré àun nouveau projet quirépond auxbesoins des jeunesen abordant dessujets dont on ne parle passouvent,mais qui constituent des défis sociaux et humanitairesmajeurs. « Nos principauxthèmessont lesdiscours de haine, la pression des pairs, lecyberharcèlementet l’égalité degenre »,expliqueRomy,ajoutant qu’enraison des restrictionsdues auCovid-19, la plupart de cesactivitésse déroulentactuellementen ligne. L’étude des trous noirs peut sembler à desannées-lumièreduquotidien des jeunes et duvolontariat, mais pour Romy, il y a un lien évident.Après tout, la méthode scientifique qui consiste à poser des questions, à enquêter et à résoudre des problèmescomplexespeutégalementêtre très utile dans la sphère humaine.« Lorsqu’une personnede formationscientifique devient volontaire dans l’idée de s’attaquer aux problèmes jusqu’à ce qu’ils soient résolus, c’est un grand avantage », explique-t-elle. Accomplir de grandes choses Cette double voie, qui associescienceset préoccupation humanitaire,n’est pas nouvelle pour Romy. MilanHolota, directeurdeson lycée,déclareque sa préférence pour les matières scientifiquess’estmanifestéetrès tôt, tout comme son désir derendre le monde meilleurautour d’elle. « Ses matières préférées étaient les sciences naturelles et elle étaitbrillantedans ses activités parascolaires », déclare-t-il,faisant référence à ses activitésparascolairesavec la Croix-Rouge,dontelle est devenue un des membres les plus actifs. Mais elle n’était passeule. Elle se souvient que deux femmes–samère et saprofesseurede physiqueau lycée–lui ont apporté unsoutiendécisifquiluia permisd’embrasserune carrière dans les sciences et la recherche. Ce type de soutien peut être essentiel pour les jeunes femmes et les filles qui s’intéressentauxsciences.Beaucoupde filles ne peuvent pas empruntercette voieen raison d’attitudes culturelles quilesdétournentdes matièresdominées par les hommes, comme les mathématiques et les sciences. Selonl’Institut de statistique de l’UNESCO,il existe un écartmanifesteentrehommes et femmesdans le domainescientifique :les chercheurs ne comptent que30 % defemmes au niveau mondial.Dansla classe de Romy à l’université, cette proportion était encore plus faible : au début de ses études universitaires,les femmes ne représentaient qu’un quart des étudiants. « Je pense que c’est surtout parce que les filles ne sont pas encouragées àfairecarrière dans les sciences naturelles, dit-elle.Je veux dire à toutes les femmes et les filles de nouer des relations solides les unes avec les autres, de cesser de se rabaisser,et de s’entraider parce que je pense que c’est ainsi que nous accomplissons de grandes choses. »

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«Si quelqu’un me racontait cette histoire, je ne la croirais pas»

C’est l’une de ces histoires qui paraît invraisemblable, même pour les personnes directement concernées. «Je pense que si quelqu’un me racontait cette histoire, je ne la croirais pas… mais c’est à moi qu’elle est arrivée», s’exclame Hassan al-Kontar,réfugié syrien âgé de 38ans, qui vit aujourd’hui dans la province de Colombie-Britannique, au Canada. En 2018, Hassan a été pour les médias, plusieurs mois durant, «l’homme de l’aéroport», en raison de sonséjour de sept mois dans l’aéroport de Kuala Lumpur. Son histoire commence en 2011, lorsque le conflit éclate en Syrie. Hassan, qui vivait alors dans les Émirats arabes unis (EAU), décide de ne pas regagner son pays, en proie à la guerre civile, où il aurait probablement été enrôlé dans l’armée dès son retour. Il reste donc aux EAU jusqu’à la date d’expiration de son visa. Déporté en Malaisie, il dépose alors des demandes d’asile dans de nombreux pays, dont le Canada. Dans l’intervalle, il attend dans l’aéroport. Mais l’attente se prolonge. Hassan dort sur les sièges du terminal et campe, tant bien que mal, dans un petit espace niché sous des escaliers roulants. Il noue des liens avec les nettoyeurs, qui lui apportent de la nourriture et du café (les boutiques de l’aéroport sont situées dans une zone à laquelle il n’a pas accès). Les jours passent lentement, marqués par l’ennui, rythmés par les annonces constantes d’embarquement. Hassanmanque des événements familiaux importants, comme le mariage de son frère, auquel il assiste par Skype. Désespéré et désœuvré, il se tourne vers les réseaux sociaux; il devient bientôt un phénomène sur Internet et dans les médias, qui parlent de lui comme d’une version authentique du personnage de Tom Hanks dans le filmLe Terminal. «Les petites choses du quotidien — comme prendre une douche, laver ses habits, se procurer des médicaments — deviennent soudain impossibles», explique-t-il. «Je me souviens du 122ejour. J’ai ressenti une drôle de sensation que j’avais du mal à m’expliquer, jusqu’à ce que je découvre que quelqu’un avait ouvert une porte donnant sur l’extérieur. C’était la première fois en 120 jours que je respirais de l’air frais.» Finalement, c’est en novembre 2018 qu’un groupe de citoyens canadiens agissant à titre privé a réussi à parrainer la demande d’immigration de Hassan, et qu’il a pu embarquer sur un vol à destination de Colombie-Britannique. Le Canada était le premier pays au monde à lancer un programme de parrainage privé, qui permet à cinq ressortissants canadiens ou résidents permanents dans le pays de parrainer collectivement un réfugié. «De simples citoyens sauvent des vies en intervenant directement, explique Hassan. Pour moi, ces gens sont des héros.» De l’incertitude à l’intégration L’expérience vécue par Hassan à l’aéroport n’est qu’un exemple dessituations d’incertitudequi sont souvent le lot des réfugiés: bloqués aux frontières, dans l’impossibilité de poursuivre leur voyage ou de revenir sur leurs pas, tentant d’obtenir l’asile et réduits à attendre un signe d’espoir. L’histoire de Hassan illustre ce qui peut se produire lorsque desréfugiés se voient donner la possibilité de saisir leur chanceet de se rendre utiles à leur communauté d’accueil. Pour Hassan, cela signifie, entre autres, revêtir le dossard rouge bien connu des volontaires et du personnel de la Croix-Rouge canadienne. Inspiré par l’action du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Syrie, comme dans bien d’autres zones de conflit et situations d’urgence de par le monde,Hassan décide, alors que son pays d’adoptionsubit une violente pandémie de Covid-19, d’agir à son tour pour aider les autres. «Travailler pour la Croix-Rouge, pour moi, c’est un rêve qui se réalise, assure-t-il. C’est une manière de rendre quelque chose à la communauté qui m’a accueilli et qui m’a donné une chance. C’est ma manière de montrer aux Canadiens qu’ils ont eu raison de me faire confiance.» «Peur d’oublier» Pourtant, la vie n’est pas toujours facile pour un réfugié séparé de sa famille vivant à l’autre bout du monde. «C’est mon sort, et c’est le destin de tout réfugié, de vivre entre deux mondes», dit Hassan. Ce sont les petites choses — l’arôme du café ou l’odeur de la pluie sur le pavé en été —qui évoquent des souvenirs de son foyer en Syrie, où sa famille possède une petite ferme. «J’ai peur d’oublier», confie-t-il alors qu’il prépare un café à la syrienne dans son appartement de Vancouver. «Je n’ai pas vu ma mère ni mes frères et sœurs depuis 12 ans. Je ne veux pas perdre le lien avec eux.» «Qu’est-ce que cela signifie, d’être Syrien ?» Hassan considère que sa mission consiste maintenant àaider sa famille et d’autres réfugiésà accéder au même sentiment de sécurité qui est le sien aujourd’hui. Il travaille avec un groupe qui aide à parrainer d’autres réfugiés, et continue à poster des messages sur les réseaux sociaux afin de faire mieux connaître le sort des réfugiés.Il a même écrit un livre intituléMan @ the_airport. «J’aimerais que les Occidentaux comprennent mieux les réfugiés syriens, dit-il. Je voudrais combler le fossé entre nos cultures. Qu’est-ce que cela signifie, d’être Syrien, sans aucune possibilité d’action, sans voix?» Pourtant, Hassan ne perd pas espoir. Non sans ironie, il souligne queles restrictions causées par la pandémie de Covid-19 ont permis à de nombreuses personnes de mieux comprendre les souffrances endurées par les réfugiés.«Pendant la pandémie, quand toutes les frontières étaient fermées, les gens ont pu se faire une vague idée de la situation qu’ont toujours connue les réfugiés. Tous les aéroports étaient des zones interdites et tous les passeports, quelle que soit leur couleur, étaient inutiles: telle est bien la situation que vivent la plupart des réfugiés dans le monde aujourd’hui.» -- Cette histoire a été produite et publiée à l'origine par le magazine de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Pour en savoir plus sur le magazine et lire d'autres histoires comme celle-ci, cliquez ici.

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Son théâtre détruit, un comédien découvre un nouveau rôle

Des années durant, le théâtre a été pour Osama un deuxième foyer, un lieu où il pouvait incarner des personnages différents, partager des paroles poétiques de sagesse et voir des sourires illuminer les visages des membres de sa communauté «Chaque fois que j’entre en scène et que je vois les enfants sourire, je me sens comblé», explique Osama, un homme sociable et affable dont la passion permet d’apporter un peu de réconfort face au fléau et aux épreuves de la guerre. Sa capacité de vivre son rêve a été durement ébranlée lorsque son théâtre bien-aimé a été bombardé et réduit à un amas de gravats. «Mes rêves ont été brisés», dit-il sur les ruines du bâtiment qui abritait une salle de théâtre spacieuse et claire, pouvant accueillir plusieurs centaines de spectateurs. «Voici le lieu où mes rêves pouvaient s’épanouir», poursuit-il en contemplant ces débris de briques et de pierres. «C’est ici que nous faisions naître des sourires sur les visages… C’était avant la guerre.» La plupart des pièces produites par sa compagnie étaient des comédies et des pièces qui ravissaient et divertissaient le public, tout en faisant passer des messages importants. Un rôle humanitaire inédit Après la destruction du théâtre, Osama, sous le coup de la douleur et du désespoir, s’est mis en quête d’un rôle nouveau, d’une activité qui lui apporterait à nouveau de la joie et qui l’aiderait à retrouver un sens à sa vie. Cette démarche l’a conduit à pousser la porte du Croissant-Rouge du Yémen à Hodeïda. Osama utilise aujourd’hui ses dons de comédien pour faire passer des messages éducatifs à travers des saynètes de théâtre interactives. Ces scènes jouées transmettent aussi des messages importants sur la santé et la sécurité dans un contexte où la guerre a détruit une grande partie des systèmes de base qui permettaient aux communautés de bénéficier de nourriture, d’eau, de services de santé et d’assainissement. «Je me rappelle la première fois que j’ai participé à une activité de sensibilisation avec le Croissant-Rouge du Yémen, raconte Osama. Je donnais simplement des conseils aux enfants sur la manière de se laver les mains, mais de manière amusante. Je me souviens de leurs éclats de rire quand j’essayais de corriger certaines de mes erreurs.» «Un jour, j’étais en train de faire un numéro comique pour montrer comment il faut se laver les mains, mais j’ai oublié l’un des gestes importants pour se nettoyer les doigts. L’un des enfants s’est levé et m’a tapé sur la tête, comme un acteur de comédie, en disant “notre acteur a oublié d’expliquer cette étape”, et il a commencé à en faire la démonstration, comme s’il faisait partie de la troupe. C’est la première fois que j’ai eu le sentiment de vraiment aider des gens comme tout le monde à faire face aux épreuves de la guerre.» Inspiré par l’activité du Croissant-Rouge du Yémen à Hodeïda, Osama n’a pas seulement joué un rôle dans les programmes de vulgarisation du Croissant-Rouge: il est aussi devenu un volontaire actif dans les domaines de la distribution de secours et de nourriture, des interventions dans les situations d’urgence et même du transport des blessés et des morts. Parallèlement, ce père de famille et mari plein d’énergie occupe aussi divers emplois pour faire vivre sa famille; il s’occupe entre autres de l’entretien des arbres dans la ville. Approfondir son rôle Osama se rappelle une situation qui l’a amené à aller plus loin encore dans son rôle de volontaire: une flambée de dengue à Hodeïda qui a exacerbé une situation déjà catastrophique dans le gouvernorat. Alors que 20millions d’habitants du Yémen étaient déjà privés d’accès à des soins de santé de base, la moitié des établissements de santé du pays ont été partiellement ou totalement endommagés par la guerre, ce qui a entraîné une hausse dramatique des maladies endémiques et d’épidémies. «L’épidémie de dengue a touché notre foyer, où je vis avec 16membres de ma famille, dont quatre enfants. Il était difficile d’avoir accès aux soins de santé, et même d’acheter des médicaments, à cause de la situation économique. J’ai amené mon frère Rakan, qui a 8ans, au centre de santé du Croissant-Rouge du Yémen en espérant qu’il pourrait y être soigné. Le personnel l’a pris en charge jusqu’à ce qu’il soit certain qu’il était rétabli et hors de danger. «Ce n’est pas mon travail de volontaire pour le Croissant-Rouge qui nous a valu de recevoir cette assistance: elle est offerte à tous les membres de la communauté. Le centre fournit des soins médicaux à l’ensemble de la population et plus de 1700 personnes en bénéficient.» «Je me rappelle comme dans un rêve cet instant où je suis arrivé au centre avec mon frère dans mes bras. Je m’y suis rendu en tant que personne dans le besoin, et j’ai été accueilli par une équipe qui apporte son aide à tous. J’ai compris, après la guérison de mon frère, que le fait de travailler pour le Croissant-Rouge était aussi une occasion pour moi de rendre service à mon tour, de rendre la pareille, pour ainsi dire. À travers son action, ce volontaire sociable et ouvert peut aussi satisfaire le comédien qui est en lui et qui se manifeste à la moindre occasion. «Si je ne peux pas jouer sur scène, je peux au moins faire cela pour le Croissant-Rouge du Yémen en tant que volontaire, et jouer pour les enfants, dit Osama, le sourire aux lèvres. Cela m’emplit de bonheur et de fierté.» -- Cette histoire a été produite et publiée à l'origine par le magazine de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Pour en savoir plus sur le magazine et lire d'autres histoires comme celle-ci, Cliquez ici.

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Journée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge 2023

Henry prenant soin des blessés à Solférino, Hilda venant en aide aux victimes d’un ouragan à Port-Vila, Mohamed évaluant l’état nutritionnel des détenus à la prison de Baidoa, Yulima formant des personnes en situation de handicap aux premiers secours à Maracay, Luna secourant des migrants sur la plage de Ceuta: à l’instar des nombreux volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à travers le monde, ces femmes et ces hommes ont apporté des soins, un geste de compassion et un souffle d'humanité aux plus vulnérables, qui ont changé leur vie. #AvecLeCœur Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, nous rendons hommage à l’héritage d’Henry Dunant - dont la vision a conduit à la création du Mouvement mondial de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge - et aux innombrables volontaires qui, depuis, ont inscrit leurs pas dans les siens. L’engagement sans faille, le dévouement exemplaire dont ils font preuve envers toutes celles et tous ceux qui sont dans le besoin, où que ce soit dans le monde –par suite d’un conflit armé, d’un choc climatique, d’une catastrophe naturelle, d’une crise sanitaire, d’un déplacement de masse ou d’une migration–et dans le plus strict respect de nos Principes fondamentaux, est universellement reconnu et salué. Néanmoins, nous sommes confrontés à des défis de taille pour mener à bien notre action humanitaire dans un monde en proie à l’incertitude et à tant de crises complexes et pluridimensionnelles. L’attention internationale et médiatique se détournant des crises prolongées, les ressources mobilisées pour y répondre diminuent et s’avèrent insuffisantes pour assurer la continuité des services d’assistance aux plus vulnérables et financer l’action locale des organisations et des travailleurs humanitaires qui œuvrent au plus près des communautés touchées. Catastrophes naturelles, phénomènes climatiques extrêmes et crises sanitaires se multiplient, atteignant une ampleur sans précédent. Les parties aux conflits armés et autres situations de violence ignorent souvent certaines règles parmi les plus élémentaires du droit international humanitaire et bloquent l’accès des organisations neutres et impartiales aux personnes vulnérables –alors qu’un accès sûr et sans entrave devrait leur être assuré. Bien que certains contestent les principes humanitaires, la nécessité d’une action humanitaire fondée sur des principes est plus que jamais d'une importance vitale. Notre Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est aux avant-postes de l’aide humanitaire et œuvre à la protection de celles et ceux qui en ont le plus besoin. Nous avons à maintes reprises démontré notre capacité à répondre avec efficacité aux crises multiples et simultanées qui surviennent à travers le monde. Notre force réside dans notre unité, dans notre détermination à donner corps aux idéaux d’une action humanitaire neutre, impartiale et indépendante, ainsi que dans notre engagement au service de la cause humanitaire. Aujourd’hui, nous célébrons les millions de volontaires et d’employés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui s’emploient chaque jour dans leurs pays, régions et communautés respectives à perpétuer la détermination d’Henry Dunant à apporter espoir et dignité aux personnes en situation de vulnérabilité et traversées par la détresse, sans distinction et non dans leur propre intérêt. Belle Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à toutes et tous! #AvecLeCœur

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Croix-Rouge hondurienne : La gentillesse brille dans les communautés locales

Il est 8 heures du matin par un dimanche paisible à Copán Ruinas, une petite ville pittoresque de l'ouest du Honduras qui fut autrefois l'une des cités les plus puissantes de l'empire maya. Les commerçants commencent à ouvrir leurs magasins. Quelques femmes et enfants jouent sur la place principale. De nombreux habitants, coiffés de leur chapeau de cow-boy caractéristique, se rendent à leur promenade matinale. Mais un homme se distingue par son gilet et sa casquette rouge vif. Un grand emblème de la Croix-Rouge et les mots "Cruz Roja Hondureña" (Croix-Rouge hondurienne) sont fièrement inscrits au dos. Je l'observe un moment tandis qu'il discute avec les habitants du village, qui semblent tous le saluer chaleureusement en lui serrant la main ou en le touchant du poing. Je le rattrape, lui dis amicalement «¡Hola, amigo !» et j'apprends qu'il s'appelle Stanley. Volontaire à la Croix-Rouge depuis plus de 22 ans, il se rend à une réunion avec d'autres volontaires et employés de la région. Il m'invite à visiter l'antenne locale plus tard dans l'après-midi pour en savoir plus sur ce qu'ils font. Et c'est ce que j'ai fait ! L'accueil n'aurait pas pu être plus chaleureux. Au cours du déjeuner, j'ai appris que tous les participants étaient venus de toute la région pour partager leurs histoires, leurs connaissances et leurs expériences en matière de soutien aux communautés locales dans le cadre de diverses crises et de défis quotidiens. Permettez-moi de vous parler de trois des personnes que j'ai rencontrées : Mirian, Napoleón et Loany. Mirian Mirian est l'heureuse présidente de la branche locale de Copán et fait du volontariat depuis plus de 10 ans. Sa branche gère les deux seules ambulances de toute la ville, ce qui signifie que lorsque quelqu'un est en difficulté, c'est son équipe qui répond à l'appel. Elle supervise cependant bien plus que les services de santé d'urgence. Sa branche travaille beaucoup pour aider la population locale, y compris les groupes indigènes vivant dans les collines environnantes et les écoliers, à se préparer aux crises, telles que les ouragans et les inondations. Sa branche soutient également le nombre croissant de migrants qui traversent le Honduras pour remonter vers le nord, notamment par l'intermédiaire de points de services humanitaires : des espaces stratégiquement situés où les migrants peuvent bénéficier d'un soutien sûr et fiable au cours de leur voyage. « Je suis motivé par l'humanitarisme, en voyant à quel point la Croix-Rouge est une organisation pleine d'amour pour les autres. Que nous sommes des gens prêts à tout donner. Pour moi, c'est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée : être membre de la famille de la Croix-Rouge », déclare Mirian. Napoleón Napoleón est basé à San Pedro Sula, la deuxième ville du Honduras. Ancien caméraman, il est chauffeur volontaire pour la Croix-Rouge hondurienne depuis cinq ans. Il y a quelques années, Napoleón était l'un des nombreux volontaires de la Croix-Rouge hondurienne qui ont répondu aux ouragans dévastateurs Eta et Iota qui ont ravagé la région. Il raconte avoir conduit un gros camion de secours dans des eaux si profondes que son véhicule a failli être emporté par les flots. Malgré les conditions difficiles, il a pu atteindre et aider à sauver de nombreuses personnes bloquées, leurs biens et leurs animaux de compagnie. Il a également participé à l'énorme effort de relèvement et de reconstruction, en aidant les gens à retrouver leur vie et leur maison. La fierté que Napoleón éprouve à faire du volontariat se lit sur son visage. Son sourire rayonne d'une oreille à l'autre lorsqu'il parle du soutien qu'il apporte à ses collègues volontaires et de la façon dont il les rassemble en temps de crise. «J'aime être volontaire parce que je donne une partie de ma vie et que je partage mes sentiments en aidant l'humanité. On se sent bien, on est satisfait de pouvoir aider», explique Napoleón. Loany Loany est également basée à San Pedro Sula, mais son rôle est un peu différent. Elle n'est pas volontaire, mais employée par la Croix-Rouge hondurienne pour aider les volontaires. Elle travaille avec les branches locales, comme celle de Copán, pour améliorer leur gouvernance, leur gestion financière et la mobilisation des ressources, afin que leurs volontaires puissent fournir de meilleurs soins et un meilleur soutien à leurs communautés. Même si cela ne semble pas aussi impressionnant que de patauger dans les eaux de crue pour secourir des survivants, le travail de Loany n'en est pas moins important. Des branches locales fortes sont le fondement du réseau de l'IFRC. Sans elles, nous ne pouvons pas fournir le soutien rapide, efficace et local dont les communautés en crise ont réellement besoin. Avec une année d'expérience, Loany est relativement nouvelle dans la famille de la Croix-Rouge. Je lui ai demandé ce que signifiait pour elle le fait de travailler pour la Croix-Rouge et si elle envisageait de continuer: «Pour moi, c'est de l'amour, car vouloir bien faire les choses, vouloir aider d'autres personnes vulnérables ou en danger, nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes en tant qu'êtres humains. Maintenant que je suis entrée dans le monde de la Croix-Rouge, je ne sais pas si j'en sortirai un jour», dit-elle. -- À la fin de la réunion des volontaires, le groupe se sépare en se disant au revoir. Je retourne sur la place principale de Copán en pensant à un mot que nous utilisons souvent dans le secteur humanitaire : «​​​​​localisation». C'est un terme de jargon. Mais que signifie-t-il vraiment ? Je me rends compte que, pour moi, cela signifie Mirian, Napoleón et Loany: trois personnes qui travaillent dur au sein de leurs communautés locales pour rendre la vie meilleure, plus sûre et plus brillante pour ceux qui les entourent. Et pour Stanley, c'est un homme qui arpente les mêmes rues familières depuis des années dans sa ville natale, vêtu de son gilet de la Croix-Rouge. Un homme connu, digne de confiance et respecté par sa communauté locale, qui l'accompagne dans les bons comme dans les mauvais moments.

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Journée internationale des volontaires 2022: Croyons au pouvoir de la gentillesse

Les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont partout. Vous les trouverez dans votre rue, dans votre communauté locale, aux quatre coins du monde. Vous êtes peut-être même l'un d'entre eux. Chaque jour, nos millions de volontaires apportent de la gentillesse à ceux qui en ont besoin, peu importe qui ils sont et où ils se trouvent. Que ce soit en offrant une boisson chaude ou de la nourriture, en écoutant quelqu'un et en soutenant son bien-être mental, en livrant des fournitures essentielles ou de l'argent aux communautés isolées, en donnant ou en enseignant les premiers secours, en offrant aux personnes en déplacement un espace sûr pour se reposer, ou en aidant les communautés à s'adapter au changement climatique. Les actes de gentillesse comme ceux-ci, même s'ils semblent parfois minimes, font une énorme différence dans la vie des personnes en situation de crise. Parce que la gentillesse est puissante. Et la gentillesse est contagieuse - un petit geste peut en entraîner un autre, et un autre, et un autre. «Tout au long de l'année, nos millions de volontaires ont apporté espoir et aide à des centaines de millions de personnes dans le monde.» Jagan Chapagain Secrétaire Général de l'IFRC A l'IFRC, nous croyons en nos volontaires. Nous croyons au pouvoir de la gentillesse. L'humanité, notre premierPrincipe, commence avec la gentillesse. #SoyonsAimables. Lors de la Journée internationale des volontaires, comme tous les autres jours, nous remercions profondement nos incroyables et imbattables volontaires Vous êtes estimés. Vous êtes soutenus. Vous êtes appréciés.

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L'IFRC a été créée pour apporter de la gentillesse- et la gentillesse est plus que jamais nécessaire

"Le monde saigne, et il a besoin d'aide maintenant". Les mots d'avertissement d'un leader humanitaire secoué par une guerre brutale et vivant dans l'ombre d'une pandémie mondiale. Ce n'est pas moi qui ai écrit ces mots. Ils ont été écrits en 1919, par Henry Davison, le dirigeant de la Croix-Rouge américaine. Son idée majeure était que les sociétés de la Croix-Rouge du monde entier - qui ont été mises sur pied après la création du mouvement par le lauréat du prix Nobel Henry Dunant en 1863 - devaient se rassembler pour former une force du bien en tout temps, et pas seulement pendant les guerres. Davison était convaincu que la bienveillance et l'expertise dont faisaient preuve les volontaires de la Croix-Rouge devaient également profiter à l'humanité en d'autres temps. C'est ainsi qu'est née la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge, le 5 mai 1919, avec cinq Sociétés fondatrices de la Croix-Rouge - la Croix-Rouge des États-Unis d'Amérique, la Croix-rouge de l'Italie, celle du Japon, celle de la France et enfin celle du Royaume-Uni. À la fin de cette année-là, la Ligue comptait 30 membres. En 1991, la league changea de nom pour devenir la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-rouge(IFRC). Nous comptons actuellement 192 Sociétés nationales membres. L'idée de base est restée la même, tandis que l'étendue du réseau de l'IFRC s'est massivement développée, en termes de portée et d'impact. En 2020, 14,9 millions de volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont aidé plus de 688 millions de personnes dans le cadre de catastrophes et d'autres interventions d'urgence, quelque 306 millions dans le domaine de la santé et 125 millions dans celui de l'eau potable et de l'assainissement. Ces chiffres sont impressionnants, mais l'ampleur des besoins humanitaires continue de croître chaque année. En ce moment même, d'innombrables personnes à travers le monde ont besoin d'un soutien urgent. Le conflit en Ukraine et la pression exercée sur les pays voisins n'en sont qu'un exemple. Les dommages physiques, sociaux et économiques persistants infligés par la pandémie mondiale de COVID-19 en sont un autre. À ces catastrophes s'ajoute la menace omniprésente, et qui prend de l'ampleur, du changement climatique. Face à de tels défis, une idée simple - comme celle qui a donné naissance en 1919 à ce que l'on appelle aujourd'hui l'IFRC - peut-elle encore contribuer à guérir le monde ? Je crois que oui, et qu'elle le fera. Nous savons ce qui fonctionne, et nous le prouvons depuis plus d'un siècle. Il s'agit d'un être humain qui tend la main à un autre être humain en crise, au niveau de la communauté, là où le besoin est le plus grand. Il s'agit de veiller à ce que les volontaires locaux et les organisations locales disposent de ressources, de formations et de l'aide internationale dont ils ont besoin pour répondre aux catastrophes et aux crises. Il s'agit de s'assurer que leurs voix sont entendues et que leurs intérêts sont représentés sur la scène internationale. Et en travaillant afin d'apporter ce soutien aux communautés et aux individus les plus marginalisés, où qu'ils soient, et sans aucune discrimination quant à leur identité. C'est - tout simplement - de la gentillesse. J'ai rejoint ma Société nationale, la Croix-Rouge du Népal, en tant que volontaire il y a plus de trente ans. On me faisait confiance - et j'étais donc en mesure de rencontrer et de soutenir les personnes qui en avaient le plus besoin - parce que je faisais partie de leur communauté, que je parlais leur langue et que je comprenais leurs préoccupations. Et la clé pour comprendre les besoins des gens était la gentillesse. Au fil des ans, l'IFRCa évolué en même temps que les communautés qu'elle soutient. Nous avons adapté nos méthodes de travail, élargi notre expertise au fur et à mesure de l'apparition de vulnérabilités et de facteurs de stress différents, et nous avons été suffisamment agiles pour lancer puis généraliser de nouvelles approches du soutien humanitaire. Nous avons été à l'origine du développement et de l'acceptation généralisée de l'assistance en espèces, qui constitue le moyen le plus efficace et le plus respectueux de soutenir les personnes dans le besoin. Après tout, les personnes qui ont tout perdu dans une catastrophe ou un conflit ne devraient pas avoir à perdre également leur dignité. Nous conduisons également le changement sur la manière dont les risques de catastrophe sont gérés et réduits grâce à une action anticipative, où les communautés locales sont soutenues pour réduire leurs risques, et où un financement immédiat peut être déclenché lorsque des seuils mesurés scientifiquement sont atteints. Aucune de ces actions ne serait possible sans les actes de gentillesse de nos 14,9 millions de volontaires communautaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. A l'occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, le 8 mai, nous encouragerons les gens du monde entier à croire au pouvoir de la gentilesse. #SoyonsAimables. Le monde saigne toujours. Il a encore besoin d'aide. Mais il y a près de 15 millions de raisons de croire en la gentillesse et d'avoir de l'espoir. -- Si vous souhaitez en savoir plus sur l'histoire de l'IFRC, visitez notre page histoire et archives. Et consultez le hashtag #SoyonsAimables sur tous les canaux de médias sociaux cette semaine pour voir comment nos Sociétés nationales célèbrent la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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Devenez volontaire

Vous avez le pouvoir de faire une réelle différence dans votre communauté et de soutenir ceux qui en ont le plus besoin. En rejoignant votre société locale de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge, vous pouvez sauver des vies et changer les esprits. Engagez-vous dès aujourd'hui !

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Nos volontaires

Nos plus de 16 millions de volontaires dans le monde représententle cœur de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Ils sont notre force. Ils sont ce qui nous définit. Et ils contribuent chaque jour à rendre le monde plus sûr et plus pacifique.

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Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Chers collègues de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,Chers amis,À l’occasion de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, nous sommes particulièrement fiers de saluer le travail des volontaires et du personnel qui œuvrent en première ligne pour répondre aux besoins croissants des communautés touchées par la pandémie de COVID-19. Grâce à la bienveillance et à la solidarité dont ils font preuve, les volontaires et le personnel offrent une lueur d’espoir et de dignité au milieu du désarroi. L’énergie incroyable qu’ils déploient partout dans le monde face à cette crise est une source à la fois d’admiration et d’inspiration pour les autres autour d’eux.La Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est une occasion pour nous tous de remercier nos 13 millions de volontaires non seulement pour leur dévouement exemplaire à la cause humanitaire et à nos Principes fondamentaux, mais aussi pour leur bonté, leur courage et leur altruisme.En ce 8 mai 2020, nous sommes physiquement éloignés les uns des autres, mais plus proches que jamais dans notre action en faveur de l’humanité. C’est véritablement ensemble que nous faisons face à cette crise. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a toujours été au plus près des personnes qui ont le plus besoin de lui, dans les situations les plus difficiles, quand l’espoir semble parfois presque évanoui.En ces temps extraordinaires, nos Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont aussi le reflet de notre unité dans notre engagement à aider les personnes en détresse. Nos ambitions actuelles correspondent toujours à ce à quoi aspirait Henry Davison, ainsi que les autres pères fondateurs, au moment de la création de notre organisation dans le sillage de la pandémie de grippe de 1918 : « Nous nous associons afin de trouver un moyen de mettre notre expérience à profit et de coordonner les efforts que déploient toutes les Sociétés nationales en faveur de l’humanité ».Cette année, nous vivons une période sans précédent qui nous pousse tous à nous adapter à de nouvelles méthodes de volontariat et de travail, que ce soit au sein de nos organisations ou dans nos activités auprès des communautés. Notre proximité avec les personnes et les communautés vulnérables prend de nouvelles formes, sans que cela nous empêche de continuer à avoir un impact positif sur leur vie. Nous avons appris que la distanciation physique ne nous empêche pas non plus d’apporter du réconfort et d’être solidaires, ni de continuer à tisser des liens sociaux et à nourrir le sentiment d’appartenance.Les conséquences que cette crise aura sur les populations vulnérables et sur nous tous partout dans le monde dépendent de notre capacité d’y répondre. Face à cette pandémie mondiale, notre approche doit reposer sur le principe selon lequel « personne n’est à l’abri, tant que nous ne le sommes pas tous ». Aujourd’hui plus que jamais, la sécurité et le bien-être de chacun déterminent la sécurité et le bien-être du monde entier.Notre monde connaît une situation de bouleversements constants et de crise permanente, mais quel que soit le contexte – une catastrophe naturelle, la crise climatique, un conflit ou la migration – les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont des ambassadeurs visibles de la paix et de la solidarité, et des acteurs essentiels dans la construction de l’avenir des communautés et des pays. En cette période éprouvante, leur engagement et leur dévouement à alléger les souffrances humaines, en tant que premiers intervenants et qu’acteurs locaux, n’en demeurent pas moins puissants.Aujourd’hui, nous célébrons toutes les femmes et tous les hommes, jeunes et plus âgés, qui continuent chaque jour de faire de l’idée de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge une réalité. Nous célébrons les efforts que nous déployons pour atteindre les plus vulnérables et faire en sorte que personne ne soit laissé pour compte. Nous célébrons nos familles qui soutiennent notre dévouement en faveur de l’humanité. Nous pouvons véritablement dire que notre action est plus nécessaire que jamais. Comme l’a déclaré notre fondateur Henry Dunant, « Tous peuvent, d’une manière ou d’une autre, chacun dans sa sphère et selon ses forces, concourir en quelque mesure à cette bonne œuvre ».Nous vous remercions tous et vous applaudissons en signe de solidarité. Joyeuse Journée mondiale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ! Nous prions tous les présidents et secrétaire généraux des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de bien vouloir transmettre le présent message aux membres de leur personnel et à leurs volontaires.Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de notre haute considération.Jagan Chapagain                                                         Francesco RoccaSecrétaire général                                                       Président

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