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Journée mondiale des toilettes 2024 : Tout le monde, partout, mérite d'avoir accès à des toilettes qu'il peut utiliser en toute sécurité et avec dignité.

En 2024, 3,5 milliards de personnes ne disposent toujours pas d'un système d'assainissement géré en toute sécurité. C'est près de la moitié de l'humanité qui n'a pas accès à l'un des besoins humains les plus fondamentaux : des toilettes sûres et privées. Plus inquiétant encore, on estime que 419 millions de personnes pratiquent encore la défécation à l'air libre, ce qui non seulement accroît le risque de maladies infectieuses, mais place aussi les gens - en particulier les femmes et les filles - dans des situations dangereuses et vulnérables. Pour le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, garantir l'accès à un assainissement sûr et digne ne consiste pas seulement à construire des toilettes, mais aussi à comprendre et à répondre aux divers besoins de tous les membres de la communauté en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement (EHA).« L'accès équitable aux services et installations EHA est un droit de l'homme », déclare Alexandra Machado, responsable du programme EHA dans le domaine de la santé publique à l'IFRC. « L'eau, l'assainissement et l'hygiène sont essentiels à la vie, à la dignité, à la santé et au bien-être de chacun, quels que soient son âge, son handicap, son statut social, son identité de genre, son appartenance ethnique ou son orientation sexuelle.Les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier s'emploient à faire en sorte que les installations sanitaires soient accessibles, sûres et adaptées à chacun. À l'occasion de la Journée mondiale des toilettes, examinons quelques exemples.Faire la différence : L'assainissement communautaire dans les zones reculées et mal desservies de Colombie La Croix-Rouge colombienne a joué un rôle actif dans la promotion de l'amélioration de l'assainissement par les communautés, en particulier dans les zones reculées et mal desservies telles que Tumaco, Buenaventura, Condoto et Timbiqui. Ces projets comprennent l'installation et la modernisation d'unités sanitaires dans les écoles, les maisons et les centres communautaires, bénéficiant directement aux enfants et aux familles dans les zones urbaines et rurales. Grâce à des ateliers et à des campagnes d'hygiène, ils ont incité les membres de la communauté à construire et à entretenir des latrines, ce qui a permis de réduire considérablement le risque de maladies liées à l'eau et à l'assainissement. Cet effort est une approche collaborative qui implique à la fois les autorités locales et les représentants de la communauté, ce qui renforce l'appropriation et la durabilité.Par exemple, à l'école primaire de Santa Rita, les améliorations apportées aux installations sanitaires desservent désormais 140 élèves, ce qui favorise une meilleure hygiène à l'école et peut servir de catalyseur au changement dans l'ensemble de la communauté.Kenya : « Ensemble, nous pouvons mettre fin à la défécation en plein air ».Dans tout le Kenya, la Croix-Rouge du Kenya aide les communautés à adopter des comportements sains en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène, notamment en construisant et en utilisant des latrines, afin d'améliorer leur hygiène et de réduire les risques de maladies infectieuses.Dans le cadre du Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3), les équipes de la Croix-Rouge travaillent en partenariat avec le gouvernement kenyan et des organisations caritatives actives dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène, telles que Dig Deep, dans le but de mettre fin à la défécation à l'air libre. Des volontaires de la Croix-Rouge formés à cet effet se rendent régulièrement dans leurs communautés pour expliquer aux gens pourquoi ils devraient utiliser des latrines, comment ils peuvent construire chez eux des latrines à fosse simples, et l'importance du lavage des mains et d'autres pratiques d'hygiène pour rester en bonne santé.L'engagement constant des volontaires commence déjà à porter ses fruits, avec une utilisation généralisée des latrines et un changement positif des comportements en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène observé dans de nombreuses communautés couvertes par la CP3.« Nous avions l'habitude d'avoir des maladies diarrhéiques de temps en temps. Et même le choléra, qui est lié aux matières fécales. Mais lorsque la Croix-Rouge a introduit le programme CP3, il nous a vraiment aidés dans l'éducation à la santé et même dans la lutte contre ces maladies », explique Lucina Bett, responsable de la santé publique dans le comté de Bomet, au Kenya.Pour en savoir plus, visionnez cette vidéo :L'approche de l'IFRC en matière d'eau, d'hygiène et d'assainissement.Les programmes EHA réussis sont participatifs et dirigés par la communauté. Notre approche se concentre sur quatre principes clés : la dignité, l'accès, la participation et la sécurité. Cela signifie qu'il faut s'assurer queTout le monde a accès à des installations sanitaires qu'il peut utiliser avec dignité;Les installations sont conçues et construites de manière à ce que tout le monde puisse les utiliser;Les communautés sont activement impliquées dans les décisions concernant leurs installations sanitaires;Les gens se sentent en sécurité et à l'aise dans les toilettes, de jour comme de nuit.« La vulnérabilité à la violence est accrue par le manque d'infrastructures sanitaires sûres », explique Peter Mamburi, coordonnateur régional EHA de l'IFRC pour l'Afrique. « C'est pourquoi nos Sociétés nationales travaillent en étroite collaboration avec les communautés pour s'assurer que les installations sont bien éclairées, privées et situées dans des zones sûres. »À l'occasion de la Journée mondiale des toilettes, nous renouvelons notre engagement à ne laisser personne de côté en matière d'assainissement. Parce que tout le monde, partout, mérite d'avoir accès à des toilettes qu'il peut utiliser en toute sécurité et avec dignité.--Vous souhaitez en savoir plus sur les activités de l'IFRC dans le domaine de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène ? Visitez le site https://wash.ifrc.org ou contactez nous à l'adresse [email protected]

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Journée mondiale Une Seule Santé 2024 : Protéger les êtres humains, les animaux et l'environnement pour un monde plus sain pour tous

Jusqu'à 75 % des maladies infectieuses émergentes qui affectent les êtres humains commencent chez les animaux. Ces maladies, appelées « zoonoses », peuvent se transmettre à l'homme par contact direct avec des animaux infectés ou par l'intermédiaire de la nourriture, de l'eau ou de l'environnement. Parmi les maladies récentes les plus connues qui se sont propagées de l'animal à l'homme, on peut citer le COVID-19, l'Ebola et le mpox.Et lorsque notre environnement est pollué ou mal entretenu, il peut provoquer des problèmes de santé chez les animaux et les humains. Par exemple, il est prouvé que le réchauffement climatique crée des conditions plus favorables à la reproduction et au développement d'un type spécifique de moustique porteur du virus de la dengue, et qu'il les pousse même vers de nouvelles régions et de nouveaux pays qui n'ont jamais connu la dengue auparavant.Adopter une approche « One Health » (une seule santé)Une seule santé est une approche des soins de santé qui reconnaît les liens étroits entre la santé humaine, la santé animale et la santé environnementale, et qui tient compte de la manière dont elles s'influencent mutuellement.Elle implique que les gouvernements et les organisations travaillant dans ces différents domaines se réunissent pour mieux se préparer et répondre aux défis sanitaires, tels que les épidémies et les pandémies.Dans le cadre du Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3), de nombreuses Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge adoptent une approche « Une seule santé » pour aider les communautés à se préparer, à prévenir les épidémies et à y faire face. Elles soutiennent également les départements gouvernementaux de la santé, de l'agriculture et de l'environnement, ainsi que les principaux partenaires, dans leur collaboration à l'aide d'une approche « Une seule santé ».Prenons quelques exemples.Former la nouvelle génération d'infirmières de la RDC à la surveillance des maladies zoonotiquesEn République démocratique du Congo (RDC), la Croix-Rouge de la RDC gère des écoles d'infirmières dans tout le pays, dont les étudiants travaillent ensuite dans le système de santé public et privé du pays. Grâce au programme CP3, la Croix-Rouge de la RDC a développé un module d'apprentissage spécial « Une seule santé », qu'elle a piloté dans deux écoles à Kinshasa et à Maluku.Les étudiants en dernière année d'infirmerie qui ont participé au projet pilote ont tout appris sur l'intersection entre la santé humaine, animale et environnementale. Ils ont appris à définir les différents types de zoonoses - de la rage au chikungunya - et à sensibiliser efficacement leurs communautés aux risques et aux mesures de prévention de chaque maladie. Ils ont également appris les principes de la surveillance à base communautaire, qui leur permet de tirer rapidement la sonnette d'alarme en cas d'événements sanitaires inhabituels.Le gouvernement de la RDC a été tellement impressionné par le projet pilote qu'il a l'intention d'étendre la formation à toutes les écoles d'infirmières du pays, estimant que plus tôt les infirmières apprendront à connaître le programme « Une seule santé » et à travailler efficacement avec leurs homologues des secteurs animal et environnemental, mieux cela vaudra pour la sécurité sanitaire du pays.La connaissance, c'est le pouvoir : sensibiliser la communauté aux risques pour l'environnement et la santé animaleIl existe de nombreuses mesures simples que les communautés peuvent prendre pour réduire les risques de maladies liées aux animaux et à l'environnement. Grâce au programme CP3, les Sociétés nationales incitent les communautés à agir et les encouragent à le faire.Au Kenya, par exemple, les volontaires de la Croix-Rouge apprennent à reconnaître les signes de l'anthrax, une maladie infectieuse grave et potentiellement mortelle qui peut se transmettre de l'animal, généralement du bétail, à l'homme. Ils encouragent les communautés à éviter de manipuler les animaux qui meurent dans des circonstances inhabituelles, à signaler immédiatement tout cas aux volontaires ou aux autorités chargées de la santé animale, et à désinfecter soigneusement les zones contaminées. Ils soutiennent également les efforts de vaccination pour s'assurer que les gens savent quand, où et pourquoi vacciner leurs animaux, réalisant ainsi des percées même dans les communautés isolées et réticentes à la vaccination. En Indonésie, la Croix-Rouge indonésienne organise régulièrement des opérations de nettoyage pour aider les communautés à réduire les risques de dengue dans leur environnement local. Les gens se rassemblent pour inspecter et drainer les réservoirs d'eau stagnante, couvrir et sceller correctement les réserves d'eau potable et balayer les détritus et les débris. Ces mesures permettent de réduire au minimum les sites de reproduction potentiels des moustiques. Associées à des mesures de protection individuelle, telles que le port d'un répulsif anti-moustiques et l'utilisation de moustiquaires, ces mesures simples peuvent réduire considérablement le risque d'attraper la dengue et aider les familles à rester en bonne santé.Rassembler le gouvernement pour une action « Une seule santé » en GuinéeDans le cadre du programme CP3, la Croix-Rouge de Guinée a aidé le gouvernement au niveau national, régional et communautaire à adopter une approche « Une seule santé » afin de renforcer le système de santé du pays.Elle a organisé des réunions régulières avec les agences gouvernementales et les parties prenantes travaillant dans le domaine de la santé humaine, animale et environnementale afin de discuter des menaces existantes et émergentes, de planifier des campagnes de vaccination pour les populations humaines et animales, et de collaborer à la gestion de l'environnement. En ce qui concerne les zoonoses prioritaires, comme la rage en particulier, la Croix-Rouge de Guinée a joué un rôle essentiel dans l'information et la protection des communautés, ainsi que dans l'alerte rapide des autorités sanitaires humaines et animales en cas de morsure.Ce ne sont là que quelques exemples parmi tant d'autres de la manière dont l'approche « Une seule santé » peut conduire à un monde plus sain. En travaillant ensemble pour préserver la santé des animaux et de notre environnement commun, nous pouvons aider les humains à être plus sains et plus sûrs.---Les activités présentées dans cet article font partie du Programme de préparation communautaire aux épidémies et aux pandémies (CP3), qui s'étend sur plusieurs pays. Financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID), le CP3 soutient depuis 2018 les communautés, les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires dans sept pays pour se préparer aux menaces de maladies, les prévenir, les détecter et y répondre. En octobre 2024, le programme s'étend à six nouveaux pays - le Burundi, la Côte d'Ivoire, le Malawi, le Tadjikistan, la Thaïlande et la Zambie - où il continuera à mettre en œuvre une approche One Health entre les Sociétés nationales, les partenaires et les gouvernements.Si vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus, inscrivez-vous à la lettre d'information de l'IFRC sur la préparation aux épidémies et aux pandémies.

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Qu'est ce que la mpox? Les réponses à vos questions

Selon les responsables de la santé publique, la mpox n'est pas la prochaine pandémie mondiale comme le COVID-19. Cependant, la propagation du virus mpox inquiète les experts de la santé, car il s'étend à d'autres pays d'Afrique de l'Est. L'épidémie de mpox doit être traitée rapidement et efficacement afin d'éviter une propagation mondiale plus importante.Avec plus de 17 000 cas suspectés ou confirmés et plus de 500 décès dans au moins 12 pays d'Afrique, l'épidémie a déjà dépassé les flambées de mpox des années précédentes. Mais la mpox peut être endiguée grâce à une combinaison d'éducation, de mesures de protection, de soins médicaux rapides et d'une action coordonnée des organisations locales, nationales et internationales. Voici quelques réponses aux questions les plus courantes sur la variole.Qu'est-ce que la mpox et comment se transmet-il ?La mpox est une maladie virale causée par le virus mpox, une espèce du genre Orthopoxvirus, qui est apparentée au mpox mais moins grave. Auparavant connue sous le nom de « variole du singe “, elle a été rebaptisée ” mpox » par l'OMS à la fin de l'année 2022 en raison de la stigmatisation associée à son ancien nom.La Mpox n'est pas un phénomène nouveau. Le premier cas chez l'homme a été enregistré en 1970 et la maladie est considérée comme endémique en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Historiquement, il existe deux grandes variations ou « clades » du mpox :Clade 1 : la forme la plus ancienne du virus, cette variante provoque généralement des maladies plus graves et la mort et est endémique en Afrique centrale. Elle se transmet par contact avec des animaux sauvages infectés et par contact humain étroit. Les enfants semblent être les plus exposés.Clade 2 : ce clade est à l'origine d'une épidémie mondiale de mpox en 2022. Les infections ont tendance à être moins graves. Les cas signalés depuis 2022 concernent principalement, mais pas exclusivement, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et leurs contacts étroits. Ce clade est endémique en Afrique de l'Ouest. En septembre 2023, un nouveau clade est apparu, le clade 1b, qui s'est rapidement propagé chez les adultes par contact sexuel et chez les enfants par contact domestique. Il est l'une des principales raisons pour lesquelles la mpox a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale.Le clade 1b s'est déjà propagé dans des pays où aucun cas de mpox n'avait été signalé auparavant : Burundi, Kenya, Rwanda et Ouganda. Un grand nombre de cas de clade 1b en RDC et au Burundi concernent des enfants, ce qui prouve que la maladie ne se propage pas uniquement par contact sexuel.Quels sont les symptômes du mpox ?Les symptômes cliniques les plus courants sont les suivants : éruption cutanée, malaise, mal de gorge, fièvre, gonflement des ganglions lymphatiques, lésions cutanées et manque d'appétit.De nombreux patients ont présenté une lésion unique dans la bouche ou sur les organes génitaux, qui peut être confondue avec l'herpès, la syphilis, une infection à staphylocoque ou l'acné.Alors que l'éruption cutanée de mpox se concentre généralement sur le visage, le tronc, la paume des mains et la plante des pieds, des lésions de la bouche ou des muqueuses buccales sont observées dans près de 70 % des cas.Quel est le niveau de dangerosité du mpox ?« La plupart des gens se rétablissent complètement du Mpox, mais certains tombent très malades », explique Gwen Eamer, responsable de la santé publique dans les situations d'urgence à l'IFRC« Les personnes qui présentent des symptômes devraient consulter un médecin, car les soins médicaux et le traitement peuvent réduire considérablement la gravité de l'infection. »« La mpox peut être une maladie stigmatisante en raison de son apparence physique, mais nous devrions rester calmes et faire partie de la solution en travaillant ensemble pour obtenir les ressources et l'aide nécessaires pour les personnes qui en ont le plus besoin. »Quelles sont les personnes les plus exposées au risque de maladie grave due au mpox ?Les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les enfants, les jeunes adultes qui n'ont pas été vaccinés contre la mpox et les femmes enceintes sont les plus exposés au risque de maladie grave due au mpox.Comment puis-je me protéger contre la mpox ?Pour réduire les risques, restez informé et tenez-vous au courant des signes et symptômes du mpox, de son mode de propagation et de ce qu'il faut faire si vous tombez malade. Vous devez également surveiller le niveau de risque dans votre région.La mpox peut être évitée en évitant les contacts étroits, y compris les contacts sexuels, avec les personnes et les animaux infectés.Si vous pensez être atteint du mpox, consultez un médecin dès que possible.S'il est confirmé que vous avez la mpox :Suivre les conseils médicaux, y compris la prise des médicaments prescritsInformez les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ou suivez les recommandations des autorités sanitaires de votre pays en matière de recherche des contacts.Restez chez vous et évitez tout contact physique avec d'autres personnes jusqu'à ce que toutes les croûtes tombent et qu'une nouvelle peau se forme en dessous.Couvrez les lésions et portez un masque bien ajusté lorsque vous êtes en contact avec d'autres personnes.Quelle est la gravité de cette épidémie de mpox ?À la mi-août, l'OMS a estimé que la recrudescence de mpox en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d'Afrique constituait une « urgence de santé publique de portée internationale », nécessitant une réponse internationale coordonnée.« Cela ne signifie pas qu'il s'agira d'une pandémie comme celle du COVID-19 », ajoute M. Eamer. « Mais il s'agit d'un appel à l'action pour que nous consacrions les ressources dont nous disposons dans le monde entier afin d'arrêter la maladie là où elle se trouve.La situation est alarmante en raison de la propagation rapide parmi les nouvelles populations à risque et dans des régions et des pays qui n'ont jamais connu la mpox auparavant. Le taux de létalité est également plus élevé que lors de la pandémie de 2022 et pourrait augmenter si davantage d'enfants et d'autres populations à haut risque sont infectés, mais il diminue avec un accès rapide à un traitement de soutien et à la vaccination.Que fait l' IFRC en réponse à l'épidémie de mpox ?L'IFRC intensifie ses efforts de réponse à la recrudescence des cas de mpox en Afrique. L'IFRC a une grande expérience de la gestion des épidémies précédentes, telles qu'Ebola et COVID-19.Avec un vaste réseau de plus de 4 millions de volontaires et 14 000 employés à travers le continent, le réseau des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de l'IFRC apporte un soutien essentiel aux gouvernements, notamment en matière de surveillance communautaire, de communication sur les risques et d'engagement communautaire, ainsi que de services de santé mentale. L'IFRC a également lancé un appel d'urgence régional de 40 millions de francs suisses pour renforcer la préparation et la réponse au virus mpox dans toute l'Afrique, avec 5 millions de francs suisses fournis par le Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes de l'IFRC (IFRC-DREF) sous forme de prêt à cet appel d'urgence régional. Ce financement nous aidera à atteindre 30 millions de personnes dans les pays où une épidémie est active, notamment en RDC et dans les pays voisins où le risque de propagation du virus est élevé.En République démocratique du Congo, le pays qui enregistre le plus grand nombre de cas de mpox, comment la Croix-Rouge de la RDC réagit-elle ? En République démocratique du Congo, la Croix-Rouge a soutenu la réponse du gouvernement en partageant avec les communautés des informations fiables et précises sur la santé, en menant une surveillance communautaire pour détecter et signaler les cas suspects, en apportant un soutien psychosocial aux personnes affectées et en soutenant les mesures de promotion de la santé et de l'hygiène au niveau communautaire.Grâce au Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3) et au Partenariat programmatique, la Croix-Rouge de la RDC (avec le soutien technique de l'IFRC et de la Croix-Rouge française) renforce depuis de nombreuses années la résilience sanitaire des communautés à travers le pays, en les dotant des connaissances et des outils nécessaires pour détecter, prévenir et répondre rapidement aux épidémies de maladies. L'USAID a également fourni des fonds supplémentaires depuis avril pour soutenir la réponse de la Croix-Rouge de la RDC au mpox.Que font les Sociétés de la Croix-Rouge des pays voisins de la RDC pour lutter contre l'épidémie ?Les Sociétés nationales des pays voisins réagissent actuellement aux premiers cas de mpox et renforcent rapidement leur soutien aux communautés. Elles s'efforcent de détecter les nouveaux cas et d'y répondre afin de réduire le nombre de malades et de décès et de limiter la propagation du virus.La Croix-Rouge du Burundi aide le ministère de la Santé à faire face à l'augmentation rapide du nombre de cas de mpox, avec le soutien du Fonds d'urgence pour les interventions lors de catastrophes (DREF) de l'IFRC.Je suis membre d'une Société nationale de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge. Quelles ressources mpox puis-je utiliser au sein de ma communauté ou de mon pays ?Le kit de lutte contre les épidémies de l'IFRC fournit des conseils sur les méthodes fondées sur des données probantes pour prévenir et contrôler la propagation des épidémies au niveau communautaire, ainsi que des conseils sur l'orientation appropriée et les soins de base à apporter aux malades.Des conseils sur la mpox à l'intention des volontaires communautaires et des responsables de la réponse ont été récemment mis à jour et sont disponibles dans plusieurs langues.En outre, voici d'autres ressources utiles :IFRC : Ressources sur la surveillance communautaireOMS : Prise en charge clinique et contrôle de la prévention des infections pour la variole (Lignes directrices provisoires, juin 2022)Centres de contrôle des maladies (CDC) : Réduire la stigmatisation dans la communication sur la mpox et l'engagement communautaireIFRC : Boîte à outils pour l'engagement et la redevabilité des communautés (ERC)

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Journée internationale de la jeunesse : Des écoliers kenyans chantent, jouent et dansent dans le cadre d'un concours sur la préparation aux épidémies

«Peuple de Tharaka, écoutez, nous vous le disons !»«Les maladies n'ont pas de frontières. Elles peuvent infecter n'importe qui !»«Elles peuvent infecter les enseignants, les élèves, les fermiers et toute la communauté !»«Nous devons être conscients des maladies comme le COVID-19 ! Le choléra ! La rougeole ! Le kalazaar ! Et comment nous pouvons les prévenir !»Ce sont quelques-unes des paroles scandées avec force et fierté par les enfants de l'école primaire de Maragwa, dans le comté de Tharaka Nithi, au Kenya, alors qu'ils participaient au Chanuka Challenge le mois dernier. Elles reflètent la passion et les connaissances d'enfants déterminés à protéger leur communauté des maladies infectieuses.En quoi consistait le Chanuka Challenge ?Chanuka est un mot swahili qui se traduit approximativement par «sois intelligent». Organisé par la Croix-Rouge du Kenya, le challenge s'est déroulé tout au long du mois de juillet dans quatre comtés différents du Kenya. 61 écoles primaires et secondaires y ont participé, dont les élèves ont chanté, joué, dansé et joué des sketches pour sensibiliser à différentes maladies et gagner des prix.Plus de 800 écoliers ont pris part à ce challenge, s'associant pour présenter des poèmes sur la polio ou des jeux de rôle sur la rage. Ils ont été jugés sur leur créativité, leur confiance, leur capacité à travailler ensemble et l'exactitude des informations qu'ils ont fournies sur la santé.Outre le prix principal récompensant la meilleure performance scolaire, des prix individuels étaient également à gagner sous la forme de quiz sur la santé et de jeux interactifs.En transformant des sujets de santé complexes en spectacles accessibles et attrayants, les élèves se sont exercés à communiquer efficacement sur les signes et symptômes des maladies, ainsi que sur les mesures de prévention et de contrôle, à leurs camarades et à la communauté au sens large, tout en développant des compétences précieuses en matière de prise de parole en public, d'expression créative et de travail d'équipe.Les clubs de santé scolaire soutiennent des communautés plus sainesLes élèves qui ont participé au Chanuka challenge sont tous membres de clubs de santé scolaire mis en place par la Croix-Rouge kényane dans le cadre du programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3) financé par l'USAID.Ces clubs aident les élèves des écoles primaires et secondaires à apprendre à se protéger contre diverses menaces de maladies, à rester en bonne santé et à transmettre leurs connaissances à leurs camarades, à leurs familles et à leurs communautés.Ils se réunissent généralement une fois par semaine et abordent des sujets tels que le lavage des mains, l'importance de la vaccination des humains et des animaux et la manière de reconnaître les signes de différentes maladies.Pourquoi impliquer les écoliers dans la préparation aux épidémies et aux pandémies ?«Il est important d'apprendre ce qu'est la santé, car cela nous aide à prévenir les maladies contre notre corps et contre les communautés », explique Ann Gakii, élève et secrétaire du club de santé de l'école Rwatha à Tharaka Nithi.Débordant de passion, d'énergie et désireux de soutenir leurs familles et leurs communautés, les élèves comme Ann peuvent jouer un rôle très utile dans la préparation et la prévention des épidémies.«Lorsqu'ils disposent des connaissances, des encouragements et du soutien nécessaires, les écoliers peuvent être de puissants agents de changement au sein de leur communauté. Nous avons vu les membres des clubs de santé transmettre leurs nouvelles connaissances à leurs communautés et les aider à adopter des comportements plus sains qui les protègent des menaces de maladies», explique Naomi Ngaruiya, coordinatrice du programme CP3 à la Croix-Rouge du Kenya.«Nous sommes ravis de soutenir tant d'enfants à travers le Kenya par le biais des clubs de santé scolaire et c'était une véritable joie de voir leur enthousiasme et leur créativité tout au long du défi Chanuka. Nous espérons organiser une version encore plus grande et meilleure de l'événement à l'avenir !»--Les activités présentées dans cet article font partie du programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3).Financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le CP3 aide les communautés, les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires à se préparer, à prévenir et à détecter les menaces de maladies et à y répondre.Si vous avez apprécié cet article et souhaitez en savoir plus, inscrivez-vous au bulletin d'information de l'IFRC sur la préparation aux épidémies et aux pandémies ou visitez le site web de la Croix-Rouge du Kenya.

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Kenya : Découvrons comment un ancien du village et sa corne protègent les habitants des maladies

Certains utilisent WhatsApp. D'autres préfèrent un appel téléphonique. Mais dans le village de Kipajit, lorsqu'il faut communiquer rapidement avec un grand nombre de personnes en cas de crise, il n'y a qu'une seule option : le Kigondit.Instrument traditionnel fabriqué à partir d'une corne de vache, le Kigondit est utilisé depuis des générations par les communautés Kipsigis du comté de Bomet pour convoquer les gens à des réunions importantes et les avertir d'un danger imminent. À Kipajit, c'est l'ancien du village, Augustine Langat, qui a le pouvoir et le privilège de souffler dans le Kigondit pour servir sa communauté.Grâce au programme de préparation communautaire aux épidémies et aux pandémies (CP3), la Croix-Rouge du Kenya collabore avec les anciens du village, comme Augustine, et d'autres personnalités influentes de la communauté, afin de maintenir les gens en bonne santé et à l'abri des maladies. Lorsque Augustine convoque son village pour un rassemblement, des promoteurs de la santé communautaire - formés par la Croix-Rouge du Kenya dans le cadre du programme CP3 - et des agents de santé animale arrivent pour diffuser des messages importants sur les différentes menaces de maladies, les épidémies en cours et les moyens de réduire les risques pour la population.« Lorsque je souffle dans la corne traditionnelle, je touche de nombreuses personnes, en particulier celles qui n'auraient pas pu être touchées par une interaction individuelle. J'alerte les gens pour qu'ils se réunissent dans un lieu central afin d'être éclairés par les vétérinaires et les praticiens de la santé humaine », explique Augustine. Les anciens du village sont des personnalités très respectées et dignes de confiance au sein de leur communauté, à qui l'on demande des conseils et de la sagesse. Ainsi, lorsque les villageois entendent l'appel du Kigondit, ils viennent.« Il y a différentes façons de souffler dans la corne pour différentes occasions - on peut les appeler des sonneries différentes. Il y a une façon d'appeler à une réunion générale, et un autre bruit pour alerter la communauté de quelque chose de dangereux », explique Purity Kosgei, responsable du projet CP3 pour le comté de Bomet.« Augustine est capable de mobiliser la communauté très rapidement, par exemple lorsqu'une vache meurt de l'anthrax. Il est prudent d'appeler tous les habitants du village pour leur expliquer ce qui se passe, quelles sont les mesures préventives et comment réagir », ajoute-t-elle.Dans le cas de l'anthrax, une maladie infectieuse grave et potentiellement mortelle qui peut se propager de l'animal à l'homme, les anciens montrent la voie à suivre pour modifier les normes culturelles et les comportements qui peuvent mettre la vie des gens en danger.Par exemple, dans la communauté d'Augustine, une ancienne croyance veut que lorsqu'un animal meurt, le fait d'enterrer la carcasse entière entraîne une malédiction sur la population et l'empêche d'élever d'autres animaux. Il est donc d'usage d'ouvrir l'animal et de retirer ses entrailles avant de l'enterrer. Cependant, si l'animal est mort de l'anthrax, cela peut exposer les gens à la maladie, qui peut être mortelle si elle n'est pas traitée.« Nous avons constaté un véritable changement de comportement. Dès le début, les anciens étaient opposés à l'élimination des carcasses d'animaux dans leur ensemble. Aujourd'hui, ils comprennent les risques pour la santé des gens et utilisent leur tribune pour encourager l'enterrement correct des animaux, la vaccination des animaux et pour s'assurer que les gens signalent les décès d'animaux suspects », explique Monica Okwanyi, ancienne responsable du projet CP3 pour le comté de Bomet.Les anciens sont les personnalités les plus dignes de confiance de la communauté et en les impliquant, nous renforçons l'appropriation car les membres de la communauté veulent savoir « ce que disent nos anciens ? Les membres de la communauté veulent savoir ce que disent nos aînés, s'ils approuvent ce qu'ils disent, s'ils sont d'accord avec eux. Il est important de tenir compte des différences culturelles. Nous nous engageons avec eux de manière respectueuse afin qu'ils n'aient pas l'impression que nous leur imposons quelque chose. Ils sont heureux d'acquérir des connaissances précieuses qu'ils pourront transmettre de génération en génération », ajoute Monica.Alors que les épidémies se propagent plus rapidement que jamais dans le monde, il n'a jamais été aussi important de doter les communautés des connaissances et des compétences nécessaires pour détecter, alerter et répondre aux menaces de maladies. Le programme CP3 nous a permis de constater à maintes reprises que des communautés bien informées peuvent constituer la première ligne de défense contre les épidémies, en réduisant leur propagation, voire en les stoppant net.C'est Augustine qui le dit le mieux :« Je me réjouis du travail que je fais parce que lorsque vous éduquez la communauté, vous protégez sa vie. Lorsque le chef de secteur me demande d'appeler les gens, je le fais de bon cœur car j'aime que les gens reçoivent les bons messages sanitaires.« C'est une bonne chose que la communauté soit alertée. Elle réagit de manière à sauver des vies. »--Les activités présentées dans cet article font partie du Programme communautaire de préparation aux épidémies et aux pandémies (CP3). Financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le CP3 aide les communautés, les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires à se préparer, à prévenir et à détecter les menaces de maladies et à y répondre.Si vous avez apprécié cet article et souhaitez en savoir plus, inscrivez-vous au bulletin d'information de l'IFRC sur la préparation aux épidémies et aux pandémies ou visitez le site web de la Croix-Rouge du Kenya.

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Kenya: Inondations

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« Il n’y a pas de simple catastrophe » : un partenariat pour faire face aux crises alimentaires complexes en luttant contre la faim sur plusieurs fronts

Le long du fleuve Niger, au Mali, des volontaires de la Croix-Rouge aident les communautés locales à trouver de nouvelles sources d'eau pendant les périodes de sécheresse, lorsque le fleuve s'assèche et que l'eau pour les cultures et le bétail disparaît presque complètement.« Il n'y a de l'eau dans le fleuve que pendant trois mois », explique Nouhoum Maiga, secrétaire général de la Croix-Rouge malienne. « Or, la plupart des habitants de la région dépendent de cette eau pour leur bétail ».Dans le cadre d'un programme pilote, les volontaires aident les communautés à creuser des puits et à installer des pompes solaires qui fournissent une source d'eau continue.En outre, la Croix-Rouge collabore avec les services météorologiques et hydrologiques pour anticiper les problèmes futurs - chaleur extrême, périodes de sécheresse imprévues ou crues soudaines - grâce à des systèmes d'alerte précoce basés sur la communauté.En conséquence, explique Maiga, les agriculteurs locaux ont pu quadrupler leurs récoltes. « Au lieu de se contenter d'une récolte pour une saison, ils ont pu faire quatre récoltes », explique-t-il.Un partenariat complémentaireC'est exactement le type de réponse prospective et multicouche à des défis complexes qui sera renforcé par un partenariat renouvelé signé le 29 mai 2024 entre la FAO et la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).Le partenariat entre la FAO et l'IFRC vise à tirer parti des mandats et des atouts complémentaires des deux organisations aux niveaux local et international afin d'améliorer la qualité, la portée, l'impact et la durabilité des programmes relatifs à la sécurité alimentaire et aux moyens d'existence agricoles. Jusqu'à présent, le partenariat renouvelé a été lancé en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Kenya, au Mali, au Nigeria, au Niger, au Sud-Soudan et en Ouganda.Le partenariat est né d'une prise de conscience croissante du fait que les solutions durables aux crises humanitaires complexes et durables d'aujourd'hui nécessitent une coopération toujours plus approfondie entre de multiples partenaires, du niveau communautaire au niveau mondial.« Il n'y a plus de simple catastrophe », a déclaré Caroline Holt, directrice du département des catastrophes, du climat et des crises de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), lors d'un dialogue mondial FAO-IFRC sur la localisation qui s'est tenu le 27 mars 2024 à Genève (Suisse), « Des problèmes tels que l'insécurité alimentaire sont intimement liés au manque d'accès à l'eau salubre ou à des sources d'énergie fiables. Toutes ces questions ont un impact les unes sur les autres et les solutions doivent donc être également intégrées. »Les solutions à l'insécurité alimentaire doivent également prendre en compte les facteurs complexes qui ont un impact sur la production alimentaire locale et elles nécessiteront des stratégies de ressources nouvelles et innovantes. Le partenariat entre l'IFRC et la FAO servira donc de base à des investissements plus larges de la part d'autres partenaires désireux de soutenir l'innovation locale en matière de sécurité alimentaire et de moyens d'existence.« Deux tiers des personnes confrontées à des niveaux élevés d'insécurité alimentaire aiguë dépendent de l'agriculture comme principale source de subsistance. Pourtant, seulement 4 % de l'aide humanitaire est consacrée à l'aide d'urgence à l'agriculture », a souligné Dominique Burgeon, Directeur du Bureau de liaison de la FAO à Genève, au cours du Dialogue mondial FAO-Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) sur la localisation.« L'aide alimentaire à elle seule ne suffit pas pour faire face à l'insécurité alimentaire aiguë sans le soutien et la protection des moyens d'existence, dont beaucoup sont basés sur l'agriculture locale ».Le Mali en est un bon exemple. Au Mali, la FAO et la Croix-Rouge malienne collaborent sur des transferts d'argent, des fournitures pour la production agricole et alimentaire, et des démonstrations de cuisine visant à atteindre un bon équilibre nutritionnel, entre autres choses.« Nous travaillons avec ces communautés pour leur donner les moyens de subvenir à leurs besoins, même au milieu d'un conflit permanent », a ajouté M. Maiga, qui a également participé au Dialogue mondial FAO-Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur la localisation.Le cas du Mali met également en lumière le rôle essentiel que jouent les Sociétés nationales membres de l'IFRC dans la gestion des crises complexes et durables. Au Mali, la Croix-Rouge est confrontée à toute une série de défis : des conditions météorologiques imprévisibles et extrêmes exacerbées par le changement climatique, l'instabilité et l'insécurité, la perte des moyens de subsistance traditionnels et des sources de nourriture, et le déplacement massif de communautés entières. Dans le même temps, dans de nombreuses régions du pays, la plupart des organisations internationales ont quitté les lieux en raison de l'insécurité.« La Croix-Rouge est restée dans les communautés touchées par ces crises », souligne M. Maiga. « Pourquoi ? parce que la Croix-Rouge est une organisation communautaire. Nos 8 000 volontaires font partie des communautés dans lesquelles ils travaillent ».Le besoin critique d'une action précoceDes défis similaires existent dans de nombreux pays. L'Ouganda, qui compte l'une des plus importantes populations de réfugiés au monde, est confronté à de nombreux et graves problèmes climatiques, les conditions météorologiques devenant de plus en plus imprévisibles. Dans certaines régions, des communautés entières ont été emportées par des inondations soudaines.Dans ce cas, la collaboration entre la FAO et la Croix-Rouge ougandaise a aidé les communautés à résister aux fortes pluies causées en partie par le dernier phénomène El Niño de septembre à décembre 2023.Avec le financement de la FAO, la Croix-Rouge ougandaise a pris des mesures dans dix districts de l'Ouganda en prévision des pluies à venir : diffusion d'informations d'alerte précoce, cartographie des zones sujettes aux inondations et supervision d'activités « argent contre travail » au cours desquelles les populations locales ont nettoyé les canaux d'eau ou enlevé le limon des réservoirs qui aident à contenir l'excès d'eau.Dans d'autres cas, les projets « argent contre travail » ont consisté à aider les communautés locales à gérer les récoltes en toute sécurité afin de réduire les pertes une fois qu'elles ont été récoltées. Les récoltes peuvent être gâchées si les installations de stockage sont endommagées par les inondations ou si les systèmes nécessaires au stockage, au transport et à la distribution sont perturbés.« Il est clair que la fréquence, l'ampleur et l'intensité croissantes des catastrophes n'affectent pas seulement les vies humaines, les moyens de subsistance et les biens, mais qu'elles se transforment également en épidémies nécessitant un investissement important dans la préparation et la réponse au niveau communautaire », a déclaré le secrétaire général de la Croix-Rouge ougandaise, Robert Kwesiga.

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Journée mondiale de la radio : Comment la radio contribue à maintenir les communautés en bonne santé et en sécurité

Bien que nous vivions dans un monde de plus en plus numérique, la radio reste une source importante d'information, de divertissement et de connexion dans les pays du monde entier.C'est particulièrement vrai dans les communautés rurales, pour lesquelles la radio est souvent la source d'information la plus fiable, voire la seule, à des kilomètres à la ronde.Imaginez que vous viviez dans l'une de ces communautés, loin du centre de santé le plus proche. Vous remarquez que les gens tombent malades et vous ne savez pas pourquoi. En quête de réponses, vous écoutez votre station de radio locale.Le présentateur parle de la "maladie mystérieuse" d'une manière paniquée, en disant à quel point les symptômes sont horribles, combien de personnes sont mortes et comment il faut éviter à tout prix les personnes infectées. Il a entendu dire que la maladie pourrait être une sorte de malédiction et que, apparemment, boire de l'eau salée peut vous protéger.En entendant ce rapport, et en l'absence d'autres sources vers lesquelles se tourner, vous vous sentiriez probablement effrayé et ne sauriez pas quoi faire.Mais imaginez que vous soyez à l'écoute d'une émission totalement différente. Le présentateur offre calmement des informations pratiques sur la maladie - son nom, ses symptômes, son mode de propagation et les mesures que vous pouvez prendre pour vous protéger. Il interroge un médecin local que vous connaissez et en qui vous avez confiance et qui répond aux questions et aux inquiétudes les plus courantes.Vous seriez rassuré et disposeriez des informations dont vous avez besoin pour assurer votre sécurité et celle de votre famille.Dans plusieurs pays, l'IFRC et ses Sociétés nationales s'associent aux médias locaux pour faire exactement cela : fournir des informations vitales avant, pendant et après les épidémies.Dans le cadre du programme de programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3), nous avons collaboré avec l'organisation caritative BBC Media Action pour former des journalistes et des Sociétés de la Croix-Rouge de sept pays à la programmation de lignes de vie : une programmation médiatique spéciale qui fournit des informations précises, pratiques et opportunes en cas de crise sanitaire ou humanitaire.Les Sociétés nationales s'associent régulièrement à des médias pour diffuser des informations utiles qui permettent aux communautés de rester en bonne santé et à l'abri d'un large éventail de maladies. En voici quelques exemples.KenyaDans les comtés de Bomet et de Tharaka Nithi, la Croix-Rouge du Kenya fait équipe avec les stations de radio locales et les services de santé des comtés, atteignant ainsi des centaines de milliers de personnes avec des messages de santé utiles sur la façon de prévenir des maladies telles que l'anthrax, la rage et le choléra. Les informations sont communiquées dans un langage simple. Les auditeurs peuvent poser des questions ou suggérer des sujets de discussion.«Au début, les médias étaient connus pour rapporter deux choses, peut-être : la politique et les mauvaises choses qui se sont produites dans la société. Mais la Croix-Rouge nous a aidés [...] à utiliser les médias pour éduquer les gens sur les maladies », explique Sylvester Rono, un journaliste de Kass FM formé à la programmation Lifeline.«Je suis maintenant fier de dire que cela a vraiment aidé nos communautés. Nos concitoyens comprennent maintenant pourquoi nous devons vacciner nos animaux de compagnie, pourquoi nous devons aller à l'hôpital en cas de morsure, pourquoi nous devons signaler tout incident [sanitaire], et quand vous voyez un signe de maladie, que ce soit la rage, l'anthrax, le choléra [...] l'importance de le signaler plus tôt », ajoute-t-il.CamerounFin 2021, une épidémie de choléra a menacé la vie des populations de la région Nord du Cameroun, une région rurale du pays où les communautés sont très dispersées.Dans le cadre de sa réponse, la Croix-Rouge camerounaise s'est associée à des stations de radio locales pour lancer une série de programmes radiophoniques communautaires afin de partager des informations sur la façon dont les gens peuvent se protéger, sur les symptômes à surveiller et sur les endroits où obtenir de l'aide s'ils tombent malades.Les thèmes des émissions ont été choisis en partenariat avec les dirigeants des communautés. Après la diffusion des émissions, les volontaires de la Croix-Rouge se sont rendus dans leurs communautés pour renforcer les messages diffusés à l'antenne en faisant du porte-à-porte. «Le programme radio est très bon, car il m'a donné des informations pratiques. J'ai eu un cas de choléra dans ma famille, mais grâce aux mesures que j'ai entendues à la radio, j'ai pu sauver l'enfant de ma soeur qui était malade», explique Talaga Joseph, un auditeur qui a appelé FM Bénoué, l'une des stations de radio participantes.République démocratique du Congo (RDC)En RDC, des rumeurs nuisibles et des informations erronées sur le COVID-19 et d'autres maladies se sont répandues dans tout le pays ces dernières années. Par exemple, certaines personnes pensaient que le vaccin COVID-19 était une source de revenus pour le gouvernement et ne présentait aucun avantage pour la société, tandis que d'autres croyaient que le vaccin contre la rougeole était moins efficace que les remèdes traditionnels à base de feuilles de manioc.Pour répondre à ces rumeurs, les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC ont fait du porte-à-porte pour recueillir les réactions de la communauté et enregistrer les mythes et les idées fausses les plus répandus. Après avoir analysé ces informations, le personnel de la Croix-Rouge de la RDC a lancé des émissions radiophoniques interactives afin d'aborder et de démystifier les informations erronées sur la santé et de fournir des conseils fiables.Par exemple, dans la province du Kongo Central, la Croix-Rouge de la RDC s'associe à Radio Bangu pour produire une émission intitulée "L'école de la Croix-Rouge". Les auditeurs appellent pour obtenir des informations sur différentes maladies, poser des questions et découvrir l'aide qu'ils peuvent obtenir de la Croix-Rouge.« La collaboration avec la Croix-Rouge est très bonne et a permis aux auditeurs d'en apprendre davantage sur ses activités et sur la manière dont ils peuvent prévenir différentes maladies et épidémies. Les émissions de la Croix-Rouge sont si populaires qu'elles ont augmenté le nombre total d'auditeurs dans la zone que nous couvrons », déclare Rigobert Malalako, directeur de la station de Radio Bangu.--Les activités avec la radio locale présentées dans cet article ne sont que quelques exemples de partenariats avec les médias développés dans le cadre du Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3)Financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le CP3 soutient les communautés, les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires dans la prévention, la détection et la réponse aux menaces de maladies.Si vous avez aimé cette histoire et souhaitez en savoir plus, inscrivez-vous au bulletin d'information de l'IFRC sur la préparation aux épidémies et aux pandémies. Vous pouvez également accéder aux ressources suivantes :Un guide pour les médias sur la communication dans les urgences de santé publique (disponible en plusieurs langues)Site web de la programmation Lifeline de BBC Media ActionBoîte à outils de lutte contre les épidémies de l'IFRC

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Communiqué de presse

Africa's hunger crisis intensifies: IFRC warns against crisis fatigue

Geneva/Nairobi, 07 December 2023: In response to the growing hunger crisis across sub-Saharan Africa, the International Federation of the Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) is amplifying its call to action amidst growing concerns of crisis fatigue. To this end, the IFRC has revised its funding appeal to 318 million Swiss Francs, now aiming to reach 18 countries. More than a year has passed since the initial launch of the Africa hunger crisis appeal, yet the needs continue to outpace support received. Originally set at 215 million Swiss Francs for 16 countries, only 59 million Swiss Francs has been raised. This humanitarian crisis, intensified by recurring droughts, El Niño-induced floods, conflicts and economic downturns, demands an immediate response to prevent widespread suffering, loss of lives and livelihoods. Around 157 million people in 35 countries across sub-Saharan Africa face acute food insecurity. Despite early warnings from African Red Cross and Red Crescent National Societies, more funding and resources are needed. The Horn of Africa has been particularly hard-hit, enduring its longest dry spell on record with five consecutive dry seasons. In contrast, regions like eastern Kenya, parts of South Sudan, Somalia, Ethiopia, and Tanzania experienced heavier than usual rains during the October-December season, leading to flooding that further aggravated the situation for those already facing acute food insecurity. This mix of extreme weather conditions, along with ongoing conflicts, has led to varied harvest outcomes across the continent. Red Cross and Red Crescent volunteers are witnessing heart-wrenching conditions where many, including women and children, survive on less than one meal a day. Mohamed Omer Mukhier, Regional Director for Africa, emphasized the continued urgency: “In the past year, the dire need for resources in tackling the current hunger crisis has been evident with millions of people deprived of water, food and health services. While this crisis has intensified, it has been largely overshadowed by more visible crises over the past year. Considering its magnitude across the continent, we urgently call for expanded support to pursue our collective lifesaving and life-sustaining mobilization.” These countries are currently at the heart of the hunger crisis: Angola, Burkina Faso, Cameroon, Djibouti, Democratic Republic of the Congo (DRC), Ethiopia, Kenya, Madagascar, Mali, Malawi, Mauritania, Niger, Nigeria, Somalia, South Sudan, Sudan, Tanzania and Zimbabwe. African Red Cross and Red Crescent National Societies have been instrumental in providing life-saving assistance to millions affected by this crisis. So far, they have reached 1.53 million people. Most of the aid provided has been water and sanitation services, reaching over 1.2 million people. Additionally, over 725,000 people received cash assistance and over 450,000 received health and nutrition support. This underscores the IFRC's commitment to transitioning from immediate relief to sustainable, long-term resilience strategies in the region. The revised appeal will focus on improving agricultural practices, fostering peace and stability and creating economic opportunities. More information: For more details, visit the Africa Hunger Crisis appeal page. For audio-visual material, visit the IFRC newsroom. To request an interview, contact: [email protected] In Nairobi: Anne Macharia: +254 720 787 764 In Geneva: Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67 Mrinalini Santhanam: +41 76 381 50 06

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Communiqué de presse

L'IFRC lance un appel de 18 millions de francs suisses pour venir en aide aux victimes des inondations provoquées par El Niño au Kenya

Nairobi/Genève, 24 novembre 2023 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et la Société de la Croix-Rouge du Kenya (KRCS) ont lancé un appel d'urgence de 18 millions de francs suisses. Ce fonds est essentiel pour soutenir la réponse aux inondations provoquées par le phénomène El Niño qui continuent de frapper le Kenya. Mohamed Babiker, chef de la délégation de l'IFRC pour la Somalie et le Kenya, a déclaré : "Les inondations provoquées par le phénomène El Niño ont déclenché une crise humanitaire majeure qui touche des millions de personnes. Nous travaillons en étroite collaboration avec la Croix-Rouge du Kenya pour apporter une aide d'urgence aux personnes touchées par les inondations". Depuis le début du mois de novembre, le Kenya est confronté à de graves inondations qui ont entraîné des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et une crise humanitaire de plus en plus grave. Les fortes pluies dans la région ont également touché des pays comme la Somalie, l'Éthiopie, le Sud-Soudan, l'Ouganda et la Tanzanie, nécessitant une réponse humanitaire à grande échelle. Dr. Ahmed Idris, Secrétaire Général, de la Croix-Rouge kenyanne a affirmé: "Nous sommes confrontés à une situation où des communautés entières ont été soit submergées, soit abandonnées à leur sort. Les routes et d'autres infrastructures essentielles ont été coupées, ce qui perturbe l'acheminement des fournitures vitales. Nous devons fournir d'urgence de la nourriture, de l'eau potable et des médicaments pour éviter une catastrophe humanitaire". La réponse de la Croix-Rouge du Kenya comprend des abris d'urgence, un soutien psychosocial, la diffusion d'alertes précoces et la fourniture de nourriture et d'eau à plus de 10 000 ménages. Une première allocation de l'IFRC de 749 939 francs suisses a permis de soutenir ces efforts. Le nouvel appel d'urgence permettra d'intensifier les activités de sauvetage, en se concentrant sur les abris, les moyens de subsistance, la santé, l'eau, l'assainissement et la nutrition. Les pluies actuelles constituent une menace constante, soulignant la nécessité d'augmenter les efforts de l'appel d'urgence pour les inondations au Kenya. Plus d'informations: Pour plus d'informations, visitez le site internet de la Société de la Croix-Rouge kenyanne et ici pour faire un don via la page dédiée de l'IFRC Pour toute demande d'interview, merci de nous écrire à l'adresse: [email protected] A Nairobi: Peter Abwao, Kenya Red Cross Society:+254 711590911 Anne Macharia,IFRC:+254720 787 764 Timothy Maina, IFRC: +254110 848 161 A Genève: Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67 Mrinalini Santhanam: +41 76 381 50 06

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Urgence

Kenya: Inondations

Les graves inondations récentes au Kenya, causées par les pluies inhabituelles d'El Niño, ont tué au moins 71 personnes et en ont déplacé des milliers d'autres. Des ménages ont été emportés par les flots ou se sont retrouvés isolés. Les terres agricoles ont été submergées et le bétail noyé. Les régions les plus durement touchées sont les terres semi-arides où le pastoralisme est le moteur de l'économie. Ces régions se remettent encore de la pire sécheresse des 40 dernières années. L'IFRC et ses membres recherchent 18 millions de francs suisses (dont 10 millions devraient être collectés par le secrétariat de l'IFRC) pour apporter une aide vitale à 50 000 ménages.

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La réduction des risques liés aux maladies d'origine hydrique porte ses fruits dans les zones rurales du Kenya

Au cours des deux dernières années, des villages comme Cheplelwa, dans le comté de Bomet, au sud-ouest du pays, ont connu une augmentation significative des maladies telles que le choléra et l'hépatite B - deux maladies déclenchées par la consommation d'eau contaminée. Afin d'assurer une protection complète des sources d'eau, la Croix-Rouge du Kenya et l'IFRC se sont mobilisées pour informer les communautés sur les mesures à prendre pour protéger les sources naturelles de la contamination et veiller à ce qu'elles restent propres. Les eaux de source constituent la principale source d'eau dans cette région, mais il est courant que les animaux y soient amenés pour s'abreuver. Dans le même temps, les habitants viennent également à la source et récupèrent la même eau pour leur usage domestique. Chebett, un agent de santé communautaire formé par la Croix-Rouge du Kenya, pense que l'absence de sources dans les villages voisins a accéléré l'augmentation des cas de choléra. Au cours des mois précédents, ces villages ont également connu une épidémie d'hépatite B. Un bilan de santé massif « Au moment du dépistage et de la sensibilisation des communautés au Covid-19 et à l'importance de se faire vacciner, certaines personnes ont été diagnostiquées avec l'hépatite B», a déclaré M. Chebett. « Nous l'avons signalé au ministère de la santé, qui a demandé un bilan de santé massif.» Ce bilan comprenait des dépistages de l'hépatite B à l'échelle de la communauté ainsi qu'une sensibilisation continue aux pratiques sanitaires. Les personnes dont le test de dépistage de l'hépatite B s'est révélé négatif ont été vaccinées, tandis que les personnes dont le test s'est révélé positif ont bénéficié d'un traitement médicamenteux. Après plusieurs mois, le personnel médical du dispensaire de Cheplelwa s'est lancé dans une nouvelle campagne massive de dépistage et de vaccination, dans le but d'éradiquer le virus de l'hépatite B dans la région. Mais l'éradication complète est devenue difficile car le vaccin contre l'hépatite B est administré en deux doses. Certains membres de la communauté ont pris la première dose, mais ne sont pas revenus. Il n'a pas fallu attendre longtemps pour que les symptômes - tels que des conversations ininterrompues ou des propos incohérents - commencent à apparaître. Le dépistage de masse se poursuit afin d'accélérer l'identification de nouveaux cas. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre de la priorité accordée par l'IFRC à la collaboration avec les communautés pour renforcer leur résilience et leur soutien afin de rompre le cycle des impacts des catastrophes dans un contexte de changement climatique. Dans la Corne de l'Afrique, l'alternance des conditions météorologiques a continué de provoquer des sécheresses et des inondations, ce qui a eu un impact sur les sources d'eau, les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire. Tous ces facteurs rendent les populations plus vulnérables aux maladies infectieuses. Éliminer la peur en engageant les communautés Mme Chebett explique que lorsqu'elle s'entretient avec les membres de la communauté, elle leur dit que les sources doivent être protégées et que la région doit rester propre. Pour éviter la contamination de l'eau, les communautés ont été encouragées à construire des réservoirs souterrains pour recueillir l'eau de source. Des robinets ont ensuite été installés à côté de ces réservoirs, à une distance de 10 mètres. Les membres de la communauté ont participé à la construction des réservoirs souterrains. Bien que l'eau de source qui coule dans les robinets soit désormais propre, les familles ont été encouragées à faire bouillir l'eau utilisée pour la boisson et la cuisine, à la stocker dans des récipients propres et à garder ces récipients fermés. Des bacs à eau pour abreuver les animaux ont également été créés. Une meilleure hygiène grâce à l'éducation Etant donné que cette zone est située entre deux collines, l'eau de pluie qui s'écoule des collines transporte également des débris. Les personnes qui boivent l'eau avant de l'avoir fait bouillir peuvent souffrir de diarrhée aiguë. Certaines familles et certains membres de la communauté ont donc prétendu que l'eau était empoisonnée et ont cessé de la boire. Mais après avoir reçu des informations de la part d'agents de santé communautaires formés par la Croix-Rouge du Kenya, ils ont commencé à faire bouillir l'eau utilisée pour la boisson et la cuisine, et à se laver les mains avant et après avoir mangé. Les normes d'hygiène se sont également améliorées de manière générale. Chaque ménage a été encouragé à construire des toilettes et à se laver les mains après les avoir utilisées. « L'éducation que nous donnons porte ses fruits », a déclaré M. Chebett à propos des efforts d'engagement communautaire, qui ont été rendus possibles grâce au soutien du programme communautaire de préparation aux épidémies et aux pandémies (CP3) financé par l'USAID.

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L'initiative REACH

Notre initiative de santé communautaire africaine résiliente et autonome (REACH-Resilient and Empowered African Community Health), en partenariat avecAfrica CDC vise à améliorer la santé des communautés à travers l'Afrique en renforçant les effectifs et les systèmes de santé communautaire efficaces, intégrés et centrés sur les personnes.

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Se cacher des balles dans un réservoir d'eau : Une réfugiée kenyane ayant fui le Soudan raconte son histoire

«J'ai entendu les balles à l'extérieur pendant que je faisais le ménage. Mon patron m'a dit que la guerre avait commencé". Ce sont les mots de Theresa*, une jeune femme originaire du Kenya qui a courageusement accepté de partager avec moi son histoire au sujet de sa fuite du conflit au Soudan. Craignant pour sa sécurité, elle m'a demandé de ne pas publier sa photo. Theresa venait de commencer à travailler comme employée de maison avec cinq autres jeunes femmes dans une grande maison de Khartoum, la capitale du Soudan, lorsque les combats ont éclaté. «J'étais nouvelle au Soudan. Mes patrons sont partis en Égypte et je suis restée avec cinq filles et trois agents de sécurité. L'électricité était coupée, il n'y avait pas d'eau, il faisait trop chaud». Elle raconte que des voleurs sont entrés dans la maison, ont attaché leur garde et se sont mis à la recherche d'elle et de ses collègues. «Nous sommes allés nous cacher en haut de la maison, là où il y avait un réservoir d'eau. Les voleurs ont cassé les portes, pris l'or, l'argent, tout ce qu'il y avait dans la maison. Même mon passeport.» «Ils sont montés et ont regardé autour d'eux. Nous avions laissé un téléphone et une bouilloire de thé et ils ont dit "les filles sont là et ont pris leur thé .» «J'étais à l'intérieur du réservoir d'eau. Ils ont tiré des balles pour que nous sortions, mais nous ne sommes pas sortis. Nous sommes restés tranquilles dans ce réservoir d'eau jusqu'à ce qu'ils partent.» Theresa et ses collègues ont fui la maison quelques jours plus tard lorsqu'un autre groupe d'hommes est venu s'y installer. «J'ai tout laissé dans cette maison. La route n'était pas sûre. Les bombes étaient partout. Ils tiraient, je m'en fichais [de mourir]. [...] Je suis allée à mon ambassade. J'y suis restée, puis ils m'ont emmenée au Kenya.» Theresa est l'une des 44 personnes que j'ai rencontrées à l'aéroport de Nairobi et qui sont parvenues à se mettre à l'abri du conflit au Soudan. Elles ont franchi les portes de l'aéroport par petits groupes ou par paires, s'effondrant sur les chaises que des volontaires de la Croix-Rouge du Kenya (CRK) avaient mises à leur disposition. " Karibu, you’re welcome (Karibu, vous êtes les bienvenus)" ont été les premiers mots qu'ils ont entendus. Le groupe était composé essentiellement de femmes, dont l'évacuation a été jugée prioritaire en raison du risque accru de violences sexuelles et sexistes. Elles venaient de différents pays et avaient toutes séjourné au Soudan pour travailler ou étudier. Alexina, assistante sociale et volontaire de la Croix-Rouge kényane, m'explique que la plupart des femmes et certains des hommes qu'elle a aidés ont survécu à des violences sexuelles. Elle a accueilli de nombreux groupes depuis, et les histoires comme celle de Theresa sont étonnamment similaires. Les gens ont souvent fui à la hâte, ou leurs biens ont été volés en cours de route, ce qui signifie qu'ils n'ont généralement pas de passeport, d'argent ou d'effets personnels lorsqu'ils atteignent Nairobi. À leur arrivée, les personnes évacuées s'inscrivent d'abord auprès des volontaires de la Croix-Rouge kényane, qui prennent leurs coordonnées afin de les aider à retrouver leurs proches. Ils sont ensuite conduits dans une tente où ils peuvent avoir des conversations calmes avec des psychologues formés. À l'intérieur de la tente, des bénévoles, dont des psychologues et un travailleur social, s'assoient avec de petits cercles d'évacués qui racontent ce qu'ils ont vécu. Ce soutien psychosocial précoce permet aux personnes ayant vécu des situations traumatisantes de commencer à assimiler ce qui s'est passé. Vient ensuite une table de police pour les aider à établir leurs papiers d'identité. Il y a ensuite un espace d'accueil confortable où les gens peuvent manger et boire, ainsi qu'un poste de premiers secours avec du matériel médical et d'hygiène. Les personnes peuvent accéder à des services téléphoniques gratuits et la Croix-Rouge du Kenya gère un service de bus pour transférer les personnes vers des logements gratuits. «Je suis très heureuse d'être de retour au Kenya [...] Lorsqu'ils m'ont cherchée et que j'étais dans le réservoir d'eau, j'ai pensé que c'était le jour de ma mort», déclare Theresa. Après avoir raconté son histoire, Theresa a l'air engourdi et épuisé. J'ai du mal à trouver les mots adéquats lorsque « Je suis impressionné par votre résilience, Theresa.» -- On estime à neuf millions le nombre de personnes touchées par le conflit au Soudan. Quelque 1,2 million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et près d'un demi-million ont fui vers les pays voisins. L'IFRC a lancé deux appels d'urgence en réponse à cette crise : l'un pour soutenir le Croissant-Rouge soudanais afin d'aider les personnes à l'intérieur du Soudan, et l'autre pour soutenir les Sociétés nationales dans six pays voisins qui accueillent les personnes fuyant le conflit. Pour aider des personnes comme Theresa, veuillez faire un don à nos appels en suivant les liens ci-dessus. -- *Son nom a été changé afin de protéger son identité.

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Crise de la faim au Kenya: Les voix de la sécheresse

Le Kenya est l'un des nombreux pays d'Afrique subsaharienne qui connaissent actuellement l'une des crises alimentaires les plus alarmantes depuis des décennies. En raison d'une grave sécheresse, due à l'échec de quatre saisons des pluies consécutives, des millions de personnes dans le pays sont confrontées à la faim et à la soif. Mais la sécheresse n'est pas le seul problème. L'inflation élevée, les catastrophes climatiques, les conflits et les déplacements ne sont que quelques-uns des autres facteurs locaux et mondiaux qui mettent gravement en danger la vie des gens dans tout le pays. En raison de la crise de la faim, nous constatons également une augmentation du nombre de mariages d'enfants, une hausse du taux d'abandon scolaire et une escalade des conflits, les populations essayant de s'en sortir et d'accéder aux précieuses ressources. La Croix-Rouge du Kenya, soutenue par l'IFRC, aide les communautés touchées à protéger leurs vies et leurs moyens de subsistance pendant cette crise. Ses volontaires locaux distribuent de la nourriture, remettent en état des sources d'eau, effectuent des transferts d'argent et soutiennent l'alimentation de la population, touchant ainsi plus de 100 000 foyers à ce jour. Dans cet article, nous vous présentons des personnes que nous avons soutenues et qui expliquent comment cette sécheresse historique affecte leur vie et celle de leurs familles. Scolastica Esekon, Aukot Village, Ngaremara, Isiolo "J'ai eu la chance d'avoir huit enfants. Maintenant qu'il fait sec et que nos bêtes sont partis ailleurs, chercher du pâturage, nous risquons de finir la journée sans nourriture. Nous avons perdu notre bétail et, en même temps, les prix ont augmenté. Je peux obtenir 200 ou 500 shillings par jour grâce aux travaux manuels, c'est suffisant pour un repas, et nous avons de nouveau faim le soir. La vie est dure pour les femmes. Les jeunes sont partis avec les animaux pour chercher de l'herbe. Cela peut prendre plusieurs jours, puis on entend dire que des voleurs de bétail ont tué les hommes. Et certains se suicident même. L'eau a beaucoup aidé et nous pouvons remercier Dieu de nous avoir apporté des aides qui ont creusé des puits. Lorsque je rentre du travail la nuit, je peux obtenir de l'eau à proximité. Avant, je devais marcher pendant plusieurs heures, et je pouvais rentrer à la maison sans eau, à cause des éléphants qui pouvaient nous chasser. Maintenant, ce n'est plus un problème". Ebenyo Muya, Aukot Village, Ngaremara, Isiolo "La sécheresse s'est abattue sur nous tous. Nous recevons de l'aide, mais elle n'arrive pas souvent et ne dure pas longtemps. Nous sommes vraiment reconnaissants pour le projet d'eau que la Croix-Rouge du Kenya nous a donné. Nous aurions également besoin de canalisations pour l'irrigation, afin de pouvoir commencer à cultiver. Notre plus gros problème est la sécheresse. Les arbres sont secs et les animaux ont disparu. Sans l'eau de la Croix-Rouge, nous serions vraiment en difficulté. Les enfants sont faibles, et nous n'avons rien à leur donner. Certaines personnes ont encore du bétail, mais elles ne peuvent pas le vendre, car les animaux sont trop maigres. Mon bétail de 48 vaches a été volé il y a quelques années. La sécheresse a aggravé les conflits. Je pense que l'agriculture pourrait être une bonne option pour nous. Si les enfants peuvent aller à l'école, ils seront en mesure de changer l'avenir." Farhiya Abdi Ali, Site d'Abakaile, Garissa "Dans le passé, la vie était normale et les affaires étaient bonnes. Nous obtenions du lait et de la viande des animaux. Maintenant, il n'y a plus de lait et les animaux sont trop maigres pour être abattus. Mon magasin ne marche pas bien, car les gens n'ont pas d'argent pour acheter des marchandises. Les grossistes m'ont dit que je ne pouvais rien obtenir. Mais quand la Croix-Rouge est venue et a donné aux gens une aide en espèces, j'ai reçu de l'argent des gens et j'ai pu à nouveau acheter des choses. J'ai moi-même reçu une subvention et j' ai utilisé une partie pour acheter des articles pour le magasin et pour payer les frais de scolarité de mes enfants, qui sont au lycée. La vie est meilleure maintenant et les gens sont soulagés". Abdi Buke Tinisa, Site de Sericho , Isiolo "La Croix-Rouge a creusé un puits pour nous, et les vaches peuvent boire, même s'il n'y a pas de pâturage ici. La sécheresse a été très grave. Avant, les animaux mangeaient et rentraient chez eux tôt le soir parce qu'ils avaient assez mangé. Maintenant, les animaux cherchent de la nourriture et restent debout toute la nuit à la recherche d'herbe. Certains restent près de l'eau et sont tués par des animaux sauvages la nuit. Cette sécheresse a apporté avec elle beaucoup de peur. J'avais 50 vaches, mais seules 12 sont encore en vie. Je ne pense pas non plus qu'elles survivront jusqu'aux prochaines pluies, elles sont en mauvais état. Les enfants sont généralement allés à l'école, mais maintenant le problème est celui des frais de scolarité. Nous n'avons pas toujours assez d'argent pour acheter de la nourriture pour les enfants, comment pourrions-nous avoir de l'argent pour les frais de scolarité ?". -- Cliquez ici pour en savoir plus sur la crise de la faim en Afrique et pour faire un don à notre appel d'urgence.

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Article

Alliance d'investissement des sociétés nationales : Annonce de financement pour 2022

L'Alliance d'investissement des Sociétés nationales (AISN) est un mécanisme de financement commun, géré conjointement par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Elle fournit un financement flexible et pluriannuel pour soutenir le développement à long terme des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge - en particulier celles qui se trouvent dans des situations d'urgence complexes et des crises prolongées - afin qu'elles puissent accroître la portée et l'impact de leurs services humanitaires. L'AISN peut accorder jusqu'à un million de francs suisses de financement accéléréà une Société nationale sur une période de cinq ans. En outre, des subventions relais d'un montant maximal de 50 000 CHF sur 12 mois peuvent aider les Sociétés nationales à préparer le terrain pour de futurs investissements de l'AISN ou d'autres sources. Cette année, l'AISN a le plaisir d'annoncer que les six Sociétés nationales suivantes ont été sélectionnées pour un financement accélérateur en 2022: Croix-Rouge du Burundi; Croix-Rouge du Kenya; Croix-Rouge du Malawi; Croix-Rouge russe; Croissant-Rouge arabe syrien; Croix-Rouge zambienne. Ces Sociétés nationales recevront un investissement important allant jusqu'à un million de francs suisses, à utiliser sur une période maximale de cinq ans, pour les aider à accélérer leur cheminement vers la durabilité à long terme. Trois de ces Sociétés nationales (Syrie, Malawi et Zambie) ont déjà reçu des bourses relais de l'AISN, ce qui prouve une fois de plus la pertinence de l'approche progressive du Fonds en matière de développement durable. En outre, 14 autres Sociétés nationales recevront jusqu'à 50 000 CHF de financement relais : Bénin, République démocratique du Congo, Guinée, Indonésie, Irak, Jordanie, Liberia, Libye, Mali, Nicaragua, Palestine, Panama, Rwanda, Sierra Leone. Au total, l'AISN allouera 5,4 millions de francs suisses à 20 sociétés nationales différentes cette année. Cela représente plus du double des fonds alloués en 2021 et constitue la plus importante allocation annuelle depuis le lancement de l'AISN en 2019. Cette allocation historique est rendue possible grâce au soutien généreux des gouvernements de la Suisse, des États-Unis, du Canada et de la Norvège, ainsi que des Sociétés nationales norvégienne et néerlandaise. Le CICR et l'IFRC ont également renforcé leur engagement en allouant respectivement 10 millions et 2 millions de francs suisses pour les années à venir. Les coprésidents du Comité directeur de l'AISN, Xavier Castellanos, Secrétaire général adjoint de l'IFRC pour le développement des Sociétés nationales et la coordination des opérations, et Olivier Ray, directeur du CICR pour la mobilisation, le mouvement et le partenariat, ont déclaré : «Nous sommes heureux d'avoir pu sélectionner les initiatives de 20 Sociétés nationales qui seront financées par l'AISN en 2022. Notre vision et nos plans sont en train de devenir une réalité. Nous voyons les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge opérant dans des contextes fragiles accéder à des fonds pour se développer durablement afin de fournir et d'intensifier leurs services humanitaires. C'est la localisation en action et à grande échelle. Il est particulièrement encourageant de voir que l'approche en deux étapes de l'AISN, où les fonds initiaux servent de tremplin pour aider les Sociétés nationales à se préparer à un investissement accru visant à obtenir un impact durable sur l'organisation et les communautés vulnérables, fonctionne. Nous espérons voir de nombreuses autres Sociétés nationales planifier et suivre ce parcours. L'année 2022 restera dans les mémoires comme une étape importante pour l'AISN. Notre ambition est de maintenir cet élan et de continuer à croître dans les années à venir. Nous considérons ce mécanisme comme un levier précieux et stratégique pour soutenir les Sociétés nationales dans des contextes fragiles et de crise afin d'entreprendre leur voyage vers le développementdurable. » Pour plus d'informations, merci de visiter la page de l'AISN.

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Urgence

Afrique: Crise alimentaire

L'Afrique subsaharienne connaît l'une des crises alimentaires les plus alarmantes depuis des décennies, tant par sa gravité que par son étendue géographique. Environ 146 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d'une aide humanitaire urgente. La crise est due à une série de facteurs locaux et mondiaux, notamment l'insécurité et les conflits armés, les événements météorologiques extrêmes, la variabilité climatique et les impacts macroéconomiques négatifs. Par le biais de cet appel d'urgence régional, l'IFRC soutient de nombreuses Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à travers l'Afrique afin de protéger la vie, les moyens de subsistance et l'espoir de millions de personnes.

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Communiqué de presse

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lance un cri d’alarme : pas question de céder à la lassitude au moment où la famine s’étend dans le monde

Genève, 13 septembre 2022, (CICR/IFRC) – Les feux de détresse clignotent dangereusement: conflits armés, urgences climatiques, difficultés économiques et obstacles politiques font que la famine s’étend un peu partout à travers le monde. Sans une action d’urgence et immédiate, la misère dans laquelle vivent des millions de personnes ne peut que s’aggraver. Si l’on veut sortir de l’engrenage des crises à répétition, il faut apporter des améliorations systémiques, notamment investir dans une production vivrière adaptée au climat dans les régions touchées par un conflit, et dans des mécanismes d’aide fiables aux populations isolées, victimes de pénuries alimentaires et de la flambée des prix. Voilà en substance ce que disent la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le conflit armé international en Ukraine a fortement ébranlé les systèmes mondiaux d’approvisionnement alimentaire et compromis les récoltes futures dans de nombreux pays à cause de ses conséquences sur l’accès aux engrais. L’importance d’accélérer les exportations de céréales en application de l’Initiative céréalière de la mer Noire ne saurait être surestimée. La quantité de céréales parvenant aux populations vulnérables d’Afrique de l’Est est encore très insuffisante. Si les situations de famine font les gros titres des journaux, la crise risque fort d’induire un sentiment de lassitude. Pourtant, l’ampleur et l’énormité des besoins a quelque chose d’effrayant en ce moment. Plus de 140 millions de personnes sont en état d’insécurité alimentaire sévère à cause des conflits et de l’instabilité, à un moment où le changement climatique et la précarité économique laissent présager un accroissement des besoins alimentaires dans les prochains mois. C’est maintenant qu’il faut faire preuve de volonté politique et débloquer des ressources. Sans elles, de nombreuses personnes mourront et les souffrances dureront des années. Une intervention d’urgence ne mettra pas fin à elle seule à ces faminesUne action concertée et des stratégies à long terme sont les seuls moyens de sortir de cet engrenage. Tout en répondant aux besoins d’urgence, il est essentiel de jeter les bases de la résilience. Gouvernements, secteurs privés, organisations d’aide humanitaire et de développement doivent redoubler d’efforts et financer des plans pour préserver à long terme la sécurité alimentaire, les moyens d’existence et la résilience. Des mesures diverses s’imposent. Il importe notamment d’investir dans le renforcement des systèmes alimentaires et des acteurs locaux pour asseoir la sécurité alimentaire et économique sur des bases durables. Il faut notamment anticiper et fonder son action en faveur de la sécurité alimentaire sur des prévisions et une analyse des risques. Francesco Rocca, Président de l'IFRCa déclaré: «Près de 25 pays d’Afrique traversent la pire crise alimentaire qu’ils aient connue depuis des décennies. Quelque 22 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique se débattent avec la famine, qui est la résultante de divers facteurs tels que la sécheresse, les inondations, les conséquences économiques du Covid-19, les conflits, et même l’invasion des criquets pèlerins. Derrière ces chiffres ahurissants, ce sont des êtres humains en chair et en os – des hommes, des femmes et des enfants – qui se battent chaque jour contre la faim et la mort. Et l’on s’attend à ce que la situation se dégrade encore en 2023. Pourtant, une action rapide permettrait de sauver de nombreuses vies. Il faut agir d’urgence, et massivement, pour accroître l’aide dont dépend la vie de millions de personnes et pour s’attaquer résolument aux causes profondes de cette crise en prenant des engagements à long terme». L'IFRC et ses membres – des équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge présentes dans pratiquement tous les coins du monde – font parvenir de l’aide aux communautés isolées. De l’argent en espèces est distribué aux familles pour leur permettre de se nourrir, de se soigner et de subvenir à d’autres besoins urgents. Au Nigéria, les volontaires de la Croix-Rouge veillent d’abord à la nutrition des femmes enceintes ou allaitantes, dont dépend la santé des enfants à naître ou déjà nés. À Madagascar, les volontaires remettent en état les ressources en terres et en eau en luttant contre l’érosion, en construisant des points d’eau et font porter leurs efforts sur l’irrigation, ainsi que sur d’autres moyens traditionnels de lutte contre la faim tels que la surveillance nutritionnelle. Peter Maurer, Président du CICR, a déclaré: «Le conflit est une cause majeure de la faim. La violence empêche les cultivateurs de semer et de récolter. Les sanctions et blocus font obstacle aux livraisons de vivres aux plus vulnérables. Mon souhait est de voir la résilience imbriquée dans l’action humanitaire, afin que les populations souffrent moins lorsque la violence et le changement climatique bouleversent leur vie. Il ne suffira pas d’enchaîner les solutions de fortune dans les années à venir.» Le CICR a aidé cette année près d’un million de personnes du sud et du centre de la Somalie à acheter de quoi se nourrir pendant un mois en distribuant de l’argent liquide à plus de 150000ménages. Un programme similaire au Nigéria a porté secours à 675000 personnes, tandis que 250000 personnes ont reçu des intrants adaptés au climat pour leur permettre de remettre en route la production agricole. Le CICR s’attache à renforcer la résilience par le biais des semences, des outils et des soins au bétail pour que les habitants puissent mieux absorber les chocs à répétition. Et ses équipes médicales tiennent des centres de stabilisation dans des pays comme la Somalie, où les enfants reçoivent des soins et une nutrition spécialisés. Un peu partout à travers le monde, des populations se débattent avec les plus grandes difficultés. Voici un bref aperçu de certaines des régions en détresse: En Afrique subsaharienne: Un enfant de moins de cinq ans sur trois souffre de sous-alimentation chronique et de rachitisme, tandis que deux femmes en âge de procréer sur cinq sont anémiées du fait d’un régime alimentaire trop pauvre. La majorité des gens en Afrique subsaharienne vivent avec moins de 1,90 dollar par jour. En Afghanistan: Trente ans de conflit armé, combinés à l’effondrement de l’économie qui réduit les possibilités d’emploi et à une crise bancaire massive, ont des effets dévastateurs sur le pouvoir d’achat des familles afghanes. Plus de la moitié de la population du pays – 24 millions – a besoin d’aide. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se réjouit de toute mesure destinée à alléger les effets des sanctions économiques. Mais, vu la gravité de la crise humanitaire, il faut aussi apporter des solutions à long terme, veiller notamment à ce que reprennent les projets et les investissements des États et des organismes de développement dans les infrastructures essentielles. Au Pakistan: Les récentes inondations ont provoqué des pertes estimées à 12 milliards de dollars. Si l’insécurité alimentaire, qui touchait 43% de la population, était alarmante avant cette dernière catastrophe, il faut s’attendre maintenant à une augmentation sensible de la population menacée par la famine. Quelque 78000 kilomètres carrés de cultures sont sous l’eau. Environ 65% de la base alimentaire du pays – des cultures comme le riz et le blé – ont été détruits et le nombre de têtes de bétail tuées est estimé à plus de 733000. Les inondations auront également des répercussions néfastes sur l’approvisionnement alimentaire du pays voisin, l’Afghanistan. En Somalie: Le nombre des enfants malnutris ayant besoin de soins a quintuplé. Le mois dernier, le Bay Regional Hospital de Baidoa a admis 466 enfants, contre 82 en août 2021. Les enfants hospitalisés meurent s’ils ne reçoivent pas l’alimentation spécialisée dont ils ont besoin. En Syrie: Les taux de l’insécurité alimentaire ont grimpé de plus de 50% depuis 2019. Aujourd’hui, les deux tiers de la population syrienne – soit 12,4 sur 18 millions – ne peuvent pas subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens. Les effets combinés de plus de dix ans de conflit et des sanctions ont réduit à néant le pouvoir d’achat de la population. Les prix des denrées alimentaires ont quintuplé au cours des deux dernières années. Au Yémen: La plupart des Yéménites doivent se contenter d’un repas par jour. L’an dernier, l’insécurité alimentaire touchait 53% de la population yéménite. Cette année, ce pourcentage est passé à 63%, ce qui représente quelque 19 millions de personnes. Les acteurs de l’aide ont été contraints de réduire leur assistance alimentaire, faute de fonds. De ce fait, quelque 5 millions de personnes reçoivent maintenant moins de la moitié de ce qu’il faudrait pour couvrir leurs besoins nutritionnels journaliers. Note à l’intention des rédactions Pour de plus amples informations, prière de s’adresser aux interlocuteurs suivants: A l'IFRC Tommaso Della Longa, [email protected], +41 79 708 43 67 A l'IFRCJenelle Eli, [email protected], +41 79 935 97 40 Au CICRCrystal Wells, [email protected], +41 79 642 80 56 Au CICRJason Straziuso- [email protected], +41 79 949 35 12 Matériel audiovisuel disponible: Photos sur la Corne de l’Afrique et b-roll Photos sur les inondations au Pakistan et b-roll Photos sur le programme de distribution d’argent liquide en Somalie et b-roll Chocs climatiques au Kenya (b-roll)

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Communiqué de presse

Crise alimentaire dans la Corne de l'Afrique : Il est essentiel de répondre aux besoins des communautés nomades pour sauver des vies

Nairobi/Genève, 07 Septembre 2022—Près d'un million de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer à la recherche de nourriture et d'eau dans certaines régions de la Somalie et du Kenya, alors qu'une crise alimentaire catastrophique se poursuit. Plus de 22 millions de personnes sont sur le point de manquer totalement de nourriture dans la Corne de l'Afrique. La situation devrait s'aggraver au début de l'année 2023. Les communautés nomades sont particulièrement touchées par les pénuries alimentaires et la flambée des prix. Si la nourriture et les fonds permettront de résoudre une partie du problème, en l'absence d'un mécanisme fiable permettant d'apporter aux familles nomades une aide humanitaire cohérente et globale, la réponse du monde à la crise de la faim restera à la fois inefficace et insuffisante, a signalé aujourd'hui la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Mohamed Babiker, chef de la délégation de l'IFRC au Kenya et en Somalie, a déclaré : "Des millions de vies sont en danger. Mais alors que la communauté humanitaire accélère sa réponse, nous devons nous assurer que les erreurs des dernières décennies ne se répètent pas. Il est essentiel que l'aide ne soit pas seulement disponible, mais qu'elle atteigne également les bonnes personnes de manière efficace. La plupart des familles touchées sont issues de communautés pastorales, souvent nomades, et ne peuvent être atteintes que par ceux qui sont suffisamment proches d'elles pour suivre leurs mouvements et fournir une assistance continue. Une réponse locale est vitale." Au Kenya, la plupart des régions en proie à l'insécurité alimentaire se trouvent dans les zones arides et semi-arides (ASAL), où les communautés pratiquent le pastoralisme et dépendent donc principalement de la viande et du lait pour leur alimentation et leurs revenus. Le manque de pluie a forcé les familles à quitter leurs maisons, à la recherche d'eau et de pâturages. En Somalie, les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par la crise car elles ont tendance à parcourir de longues distances à la recherche d'eau et de bois de chauffage. Elles sont également séparées de leurs familles et restent derrière avec le bétail tandis que les hommes et les garçons migrent à la recherche de pâturages et d'eau. Babiker a ajouté : "La réponse est confrontée à deux défis majeurs. Le plus important est le manque de ressources suffisantes pour acheter des articles de secours d'urgence. Cependant, même si vous disposez d'argent, vous devez être en mesure d'atteindre ces communautés nomades, de manière efficace et cohérente. Ce point est crucial. Nous appelons les partenaires et les donateurs à investir dans des institutions qui ont un accès fiable aux familles en déplacement." Apporter une aide humanitaire aux familles qui se déplacent constamment est l'un des plus grands défis auxquels les travailleurs humanitaires sont confrontés. En réponse, les équipes du Croissant-Rouge en Somalie travaillent en étroite collaboration avec les communautés nomades, de sorte qu'il n'y a jamais de question sur le lieu d'acheminement de l'aide. Ces volontaires sont issus des communautés mêmes qu'ils servent. Avec les récentes informations selon lesquelles plus de 700 enfants sont morts dans des centres nutritionnels en Somalie, il est encore plus crucial que les organisations d'aide atteignent les personnes touchées dans leurs communautés avant que leur situation ne devienne critique, car certaines personnes affectées n'atteignent pas les centres de santé, ou arrivent lorsqu'il est trop tard. Outre la nourriture, les personnes touchées par la sécheresse ont également besoin de services de santé. Lors de visites sur le terrain au Puntland et dans d'autres régions du pays, les équipes de l'IFRC et du Croissant-Rouge somalien s'occupent des personnes déplacées, épuisées et malades. Les équipes du Croissant-Rouge de Somalie, soutenues par l'IFRC, atteignent les communautés nomades avec des cliniques mobiles pour fournir des services de santé de base dans les régions reculées du pays. "Notre force réside dans notre réseau de volontaires, issus des communautés que nous servons. Ils comprennent le contexte culturel et les langues locales et ont une connaissance et une compréhension approfondies des communautés touchées", a déclaré M. Babiker. Les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se concentreront également sur la distribution d'argent liquide aux familles pour répondre à leurs besoins alimentaires, sanitaires et autres besoins urgents. L'argent liquide donne aux personnes la liberté de choisir ce dont elles ont le plus besoin pour aider leur famille à rester en bonne santé et est plus pratique pour les communautés nomades qui, autrement, devraient transporter de l'aide en nature lors de leurs déplacements. À ce jour, les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au Kenya et en Somalie ont atteint, collectivement, au moins 645 000 personnes touchées par la sécheresse en leur fournissant des services de santé, une assistance en espèces, ainsi que des services d'eau, d'assainissement et d'hygiène. Note aux éditeurs:De nouvelles photos et vidéos de haute qualité des régions de Somalie et du Kenya touchées par la sécheresse sont disponibles sur ce lien: https://www.ifrcnewsroom.org/ Pour plus d'informations, veuillez contacter: A Nairobi: Euloge Ishimwe, +254 735 437 906, [email protected] A Genève: Anna Tuson, +41 79 895 6924, [email protected]

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Article

«La faim est l'une des souffrances les plus indignes de l'humanité» : lutter contre l'insécurité alimentaire en Afrique et ailleurs

L'insécurité alimentaire n'est pas un phénomène nouveau. Mais la récente escalade de la gravité et de l'étendue géographique de la faim chronique est un sérieux motif d'alarme. La crise de la faim est particulièrement ressentie sur le continent africain, où de nombreuses régions, notamment la Corne de l'Afrique, le Sahel et le lac Tchad, connaissent la pire crise alimentaire depuis des décennies. Des millions de personnes sont confrontées à la faim en Afrique, ce qui a poussé l'IFRC à lancer des appels d'urgence pour les crises de la faim au Nigeria, en Somalie, au Kenya, en Éthiopie, au Niger et en Angola au cours de l'année écoulée. En mai dernier, j'ai rencontré certaines des personnes concernées par la sécheresse dans le comté de Marsabit, au Kenyalors d'une visite des zones touchéesoù les niveaux de malnutrition sont parmi les plus élevés du continent. J'ai pu constater de moi-même le niveau de souffrance causé par une grave pénurie de précipitations pendant quatre saisons consécutives, associée à une vulnérabilité préexistante dans certaines parties du comté. Les enfants, les jeunes mères et les personnes âgées sont les plus touchés et doivent faire face à la quasi-disparition de leurs moyens de subsistance. Bien que cette crise de la faim soit, dans une large mesure, d'origine climatique, elle est également alimentée par les effets d'importants essaims de criquets, d'épidémies, de conflits et d'insécurité, et de ralentissements économiques, y compris ceux déclenchés par le COVID-19. En outre, le conflit en cours en Ukraine perturbe le commerce mondial des denrées alimentaires, des engrais et des produits pétroliers, les prix des produits agricoles atteignant des sommets. L'Afrique de l'Est, par exemple, importe 90 % de son blé de Russie et d'Ukraine (source : PAM), et le conflit a entraîné d'importantes pénuries. La crise ukrainienne a également détourné l'attention et les ressources d'autres crises. Si l'Ukraine est une crise extrêmement préoccupante, qui touche des millions de personnes, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de vue d'autres crises urgentes dans le monde. L'une d'entre elles, et non la moindre, est la détérioration rapide de la sécurité alimentaire dans de nombreuses régions d'Afrique. L'heure tourne et il pourrait bientôt être trop tard pour éviter une tragédie généralisée. La question qui devrait nous préoccuper tous est donc la suivante : que pouvons-nous faire, en tant que collectif humanitaire, pour éviter que l'histoire tragique du début des années 1980 ne se répète ? Nous avons besoin d'une action urgente et massive pour intensifier l'assistance vitale à des millions de personnes au bord de l'effondrement, mais aussi pour s'attaquer de manière décisive aux causes profondes de cette crise par des engagements à plus long terme. L'IFRC a un rôle important et unique à jouer. Grâce à notre portée et à notre expertise communautaires inégalées, à notre expérience humanitaire de plus de 100 ans, à notre capacité d'agir à la fois localement et mondialement, et au statut spécial de nos Sociétés nationales en tant qu'auxiliaires des pouvoirs publics, nous pouvons inverser la tendance. Mais nous avons besoin de ressources pour le faire. Notre priorité immédiate collective est de rassembler un soutien pour sauver des vies, au sein et en dehors de notre réseau de l'IFRC, pour les six prochains mois,en accordant une attention particulière à la Corne de l'Afrique, au Sahel central et aux autres points chauds du continent. Au cours de cette phase d'urgence, nous concentrerons notre soutien sur ce qui, nous le savons par expérience, fera le plus de différence dans la vie et les moyens de subsistance des personnes touchées : l'aide alimentaire, les programmes d'argent liquide et le soutien nutritionnel. Parallèlement, nous élaborerons des programmes à plus long terme, en collaboration avec les Sociétés nationales intéressées, afin de nous attaquer aux causes profondes de l'insécurité alimentaire. Nous nous appuierons sur nos succès précédents et travaillerons en soutien aux plans et cadres des gouvernements pour restaurer la résilience des communautés les plus démunies, y compris les populations déplacées. Tout ce que nous faisons sera étayé par des données solides et un engagement significatif des communautés, afin de garantir que notre réponse soit fondée sur des preuves et adaptée. La faim est l'une des souffrances les plus indignes de l'humanité. Pour soulager la souffrance humaine, nous devons relever ce défi par une mobilisation et une action collectives, dans l'immédiat et à long terme. Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de faire trop peu, trop tard. --- Depuis 2020: Le réseau de l'IFRC a fourni une assistance alimentaire et des articles non alimentaires à 4,8 millions de personnes, en combinant toutes les opérations de réponse humanitaire (appels d'urgence, DREF et notre réponse COVID-19). Plus de 20 Sociétés nationales africaines ont mis en œuvre des projets liés à la sécurité alimentaire dans le cadre de leur programmation régulière. 33 Sociétés nationales africaines ont augmenté leur capacité à fournir une assistance en espèces et sous forme de bons. Cliquez ici pour en savoir plus sur le travail de l'IFRC en matière de sécurité alimentaire et de moyens de subsistance. Vous pouvez également être intéressé par: 'Pour vaincre les crises alimentaires en Afrique, il faut commencer par une planification à long terme.' - Un article d'opinion paru dansDevex par le directeur régional de l'IFRC pour l'Afrique, Mohammed Omer Mukhier-Abuzein. À cause de la faim, je suis ici" - reportage photo du magazine de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sur les réfugiés angolais qui fuient vers la Namibie en raison de la sécheresse et du manque de nourriture et d'eau qui en résulte. Et faites défiler la page pour en savoir plus sur nos appels d'urgence en cours pour lutter contre l'insécurité alimentaire en Afrique et ailleurs.

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Communiqué de presse

Corne de l'Afrique : le Secrétaire Général de l'IFRC se rend au Kenya alors que la pire sécheresse en 40 ans menace des millions de personnes

Nairobi/Genève, 6 mai 2022— Le Secrétaire Général de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Jagan Chapagain, achève une visite de trois jours au Kenya et appelle à une augmentation massive de l'aide humanitaire et de l'assistance à long terme des communautés touchées par la crise alimentaire croissante dans la Corne de l'Afrique. S'exprimant à la fin d'une visite à Marsabit, l'une des régions du Kenya les plus durement touchées par les effets de la sécheresse, M. Chapagain a déclaré : "J'ai vu de mes propres yeux le niveau de souffrance causé par la sécheresse à Marsabit. Il y a des niveaux de malnutrition hautement inacceptables, un taux de malnutrition aiguë globale (MAG) de 53,6 % dans ce quartier particulier - l'un des plus élevés d'Afrique. La situation se détériore rapidement. Nous avons besoin d'une aide humanitaire immédiate pour atteindre les plus vulnérables. Nous avons également besoin de solutions à long terme pour faire face à l'impact du changement climatique, notamment en investissant dans des moyens de subsistance résilients." Le Kenya, l'Éthiopie et la Somalie sont confrontés à une crise humanitaire de grande ampleur, induite par le climat et prolongée. Plus de 14 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire et ont un besoin urgent d'aide humanitaire, dont au moins 5,5 millions d'enfants souffrant de malnutrition aiguë. 6,1 millions de personnes en Éthiopie et 4,1 millions de personnes en Somalie ont un besoin urgent d'aide humanitaire. Au Kenya, 3,5 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë, les terres les plus arides et semi-arides de l'est et du nord du Kenya connaissant des conditions de sécheresse critiques. Cette catastrophe silencieuse a été éclipsée - et dans une large mesure amplifiée - par la crise ukrainienne. "Il n'y a pas que l'eau et la nourriture dont les personnes ont besoin. En arrière plan, il y'a des problèmes invisibles tels que les violences sexuelles basées sur le genre, et les profondes repercussions sur la santé mentale. Un exemple qui a été donné des femmes qui marchent plus de 40 km pour pouvoir avoir de l'eau potable, cce qui se passe pendant leur voyage est impensable" a ajouté M. Chapagain. Dr Asha Mohammed, Secréraire Général de la Croix-Rouge Kenyanne, présent également à Marsabit a déclaré:   "Le fait que les habitants de Marsabit aient perdu plus de 70 % de leur bétail, qui est leur principale source de revenus, signifie que le chemin vers le rétablissement sera long et lent. Nos équipes jouent un rôle central dans la réduction des risques auxquels les familles sont confrontées. Elles ont fourni une aide en espèces, une aide alimentaire et amélioré les pratiques de traitement de l'eau, mais la nécessité de réhabiliter les systèmes d'eau reste urgente. Nous appelons tous nos partenaires et parties prenantes à soutenir nos efforts." En réponse à la situation de faim et de sécheresse au Kenya, en Somalie et en Éthiopie, l'IFRC, la Croix-Rouge du Kenya, la Croix-Rouge éthiopienne et le Croissant-Rouge somalien lancent un appel conjoint de 39 millions de francs suisses. Ce financement permettra aux volontaires et au personnel de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de venir en aide à 1 560 000 personnes en intensifiant leurs activités d'urgence, d'assistance humanitaire et de relèvement et en s'attaquant aux causes profondes de l'insécurité alimentaire. Cette stratégie est conforme à l'initiative panafricaine Faim Zéro de l'IFRC, qui adopte une approche holistique de la sécurité alimentaire, en intégrant des interventions spécifiques en matière de nutrition rapide, de sécurité alimentaire et de soutien aux moyens de subsistance pour les ménages et les communautés en situation d'insécurité alimentaire aiguë, dans le cadre d'une stratégie à long terme visant à atteindre la faim zéro et un redressement durable. "La nourriture est un besoin fondamental de la population. Nous demandons à tous les gouvernements d'Afrique de s'assurer qu'ils disposent du cadre politique adéquat pour faire face à la sécheresse", a déclaré M. Chapagain. Pour solliciter un entretien avec des représentants de l'IFRC ou de la Croix-Rouge du Kenya, ou pour plus d'informations, veuillez contacter : En Nairobi:   IFRC - Euloge Ishimwe, +254 731 688 613, [email protected] Croix-Rouge kenyanne - Peter Abwao, +254 711 590911, [email protected]   A Genève: IFRC – Benoit Carpentier, +41 79 213 2413, [email protected]   

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