République Démocratique du Congo

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Mpox : Sauver des vies en transmettant le message mpox directement aux gens

Connue par certains dans sa communauté sous le nom de « Mama Eyenga », Eyenga Bamboko est l'une des nombreuses volontaires de la République démocratique du Congo qui mènent la lutte contre le mpox dans leurs communautés locales.Interviewée en langue lingala dans sa ville natale de Mbandaka, elle parle du travail que font les volontaires pour protéger les gens contre l'infection et prévenir les décès inutiles parmi ceux qui tombent malades.« Je m'appelle Eyenga Bamboko et je suis secouriste et je fais partie du mouvement de la Croix-Rouge depuis près de deux ans.Des collègues de Kinshasa sont venus nous former dans le cadre du CP3 (Programme communautaire de préparation aux épidémies et aux pandémies) pour que nous puissions aller sur le terrain et sensibiliser les populations sur le mpox, avant même que la maladie ne se propage. Nous avons été formés intensivement sur la maladie avant même qu’elle n’existe dans la région.Et puis le mpox est arrivé. Nous avons observé quelques cas. Nous avons signalé ces cas suspects aux autorités sanitaires provinciales. Nous leur avons dit que nous avions observé des cas car nous avions été formés. Ils les ont emmenés à l’hôpital.Mais le problème, c'est qu'au début, nous avons perdu beaucoup de gens. Beaucoup de gens ne voulaient pas croire à cette maladie. Certains pensaient que c'était de la sorcellerie, d'autres que c'était une malédiction ou une maladie traditionnelle.Beaucoup de gens sont morts parce qu'ils n'étaient pas allés à l'hôpital, mais parce qu'ils allaient voir des guérisseurs. Quand ils arrivaient à l'hôpital, il était souvent trop tard. Nous avons constaté que ceux qui allaient à l'hôpital tout de suite étaient guéris. Mais ceux qui arrivaient tard étaient ceux qui succombaient à la maladie.»« Je vais le dire à Mama Eyenga »« Nous avons essayé d'aider les plus forts à se rétablir et nous avons commencé à sensibiliser la communauté. Maintenant, beaucoup de gens ont commencé à aller à l'hôpital. Ils viennent nous voir pour nous dire : « Maman Eyenga, ce que tu as dit l'autre jour [à propos de la mpox], nous l'avons vu. » Parfois, nous y allons et nous constatons que c'est exactement cela [un cas suspect de mpox].Nous demandons aux gens d'aller à l'hôpital en leur disant qu'ils seront pris en charge gratuitement, afin que nous puissions protéger le reste de la famille à la maison avant qu'ils ne soient eux aussi infectés. Ils commencent vraiment à comprendre.Nous rencontrons beaucoup de difficultés sur le terrain. Beaucoup de gens ne veulent toujours pas croire à cette maladie. Et vous pouvez voir que beaucoup d'hôpitaux sont débordés en ce moment. Mais nous n'allons pas arrêter de sensibiliser.Chez moi, j’ai vu un vrai changement. Surtout en ce qui concerne le lavage des mains. Quand mes petits-enfants veulent jouer ou manger, ils sensibilisent leurs frères et sœurs et leur disent « si tu ne te laves pas les mains, je vais le dire à Mama Eyenga ». Même à l’école, ils sensibilisent aussi leurs amis et camarades de classe.Au début, mon mari et mes enfants n’étaient pas d’accord que je sois volontaire. Ils pensaient que je travaillais trop et que je risquais de tomber malade. Mais maintenant, ils ne posent plus de questions car ils ont compris que j’aide la communauté.»Pour en savoir plus sur mpox et la réponse du réseau de l'IFRC:Qu'est ce que la mpox? Les réponses à vos questionsL'appel régional de l'IFRC sur la mpoxRéponse mpox de la Croix-Rouge à la COVID-19 en République du CongoProfil d'Hélène, volontaire de la Croix-Rouge : « Je n'ai pas d'autre choix que d'aller essayer de sauver des vies. »

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Qu'est ce que la mpox? Les réponses à vos questions

Selon les responsables de la santé publique, la mpox n'est pas la prochaine pandémie mondiale comme le COVID-19. Cependant, la propagation du virus mpox inquiète les experts de la santé, car il s'étend à d'autres pays d'Afrique de l'Est. L'épidémie de mpox doit être traitée rapidement et efficacement afin d'éviter une propagation mondiale plus importante.Avec plus de 17 000 cas suspectés ou confirmés et plus de 500 décès dans au moins 12 pays d'Afrique, l'épidémie a déjà dépassé les flambées de mpox des années précédentes. Mais la mpox peut être endiguée grâce à une combinaison d'éducation, de mesures de protection, de soins médicaux rapides et d'une action coordonnée des organisations locales, nationales et internationales. Voici quelques réponses aux questions les plus courantes sur la variole.Qu'est-ce que la mpox et comment se transmet-il ?La mpox est une maladie virale causée par le virus mpox, une espèce du genre Orthopoxvirus, qui est apparentée au mpox mais moins grave. Auparavant connue sous le nom de « variole du singe “, elle a été rebaptisée ” mpox » par l'OMS à la fin de l'année 2022 en raison de la stigmatisation associée à son ancien nom.La Mpox n'est pas un phénomène nouveau. Le premier cas chez l'homme a été enregistré en 1970 et la maladie est considérée comme endémique en Afrique de l'Ouest et en Afrique centrale. Historiquement, il existe deux grandes variations ou « clades » du mpox :Clade 1 : la forme la plus ancienne du virus, cette variante provoque généralement des maladies plus graves et la mort et est endémique en Afrique centrale. Elle se transmet par contact avec des animaux sauvages infectés et par contact humain étroit. Les enfants semblent être les plus exposés.Clade 2 : ce clade est à l'origine d'une épidémie mondiale de mpox en 2022. Les infections ont tendance à être moins graves. Les cas signalés depuis 2022 concernent principalement, mais pas exclusivement, les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes et leurs contacts étroits. Ce clade est endémique en Afrique de l'Ouest. En septembre 2023, un nouveau clade est apparu, le clade 1b, qui s'est rapidement propagé chez les adultes par contact sexuel et chez les enfants par contact domestique. Il est l'une des principales raisons pour lesquelles la mpox a été déclarée urgence de santé publique de portée internationale.Le clade 1b s'est déjà propagé dans des pays où aucun cas de mpox n'avait été signalé auparavant : Burundi, Kenya, Rwanda et Ouganda. Un grand nombre de cas de clade 1b en RDC et au Burundi concernent des enfants, ce qui prouve que la maladie ne se propage pas uniquement par contact sexuel.Quels sont les symptômes du mpox ?Les symptômes cliniques les plus courants sont les suivants : éruption cutanée, malaise, mal de gorge, fièvre, gonflement des ganglions lymphatiques, lésions cutanées et manque d'appétit.De nombreux patients ont présenté une lésion unique dans la bouche ou sur les organes génitaux, qui peut être confondue avec l'herpès, la syphilis, une infection à staphylocoque ou l'acné.Alors que l'éruption cutanée de mpox se concentre généralement sur le visage, le tronc, la paume des mains et la plante des pieds, des lésions de la bouche ou des muqueuses buccales sont observées dans près de 70 % des cas.Quel est le niveau de dangerosité du mpox ?« La plupart des gens se rétablissent complètement du Mpox, mais certains tombent très malades », explique Gwen Eamer, responsable de la santé publique dans les situations d'urgence à l'IFRC« Les personnes qui présentent des symptômes devraient consulter un médecin, car les soins médicaux et le traitement peuvent réduire considérablement la gravité de l'infection. »« La mpox peut être une maladie stigmatisante en raison de son apparence physique, mais nous devrions rester calmes et faire partie de la solution en travaillant ensemble pour obtenir les ressources et l'aide nécessaires pour les personnes qui en ont le plus besoin. »Quelles sont les personnes les plus exposées au risque de maladie grave due au mpox ?Les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les enfants, les jeunes adultes qui n'ont pas été vaccinés contre la mpox et les femmes enceintes sont les plus exposés au risque de maladie grave due au mpox.Comment puis-je me protéger contre la mpox ?Pour réduire les risques, restez informé et tenez-vous au courant des signes et symptômes du mpox, de son mode de propagation et de ce qu'il faut faire si vous tombez malade. Vous devez également surveiller le niveau de risque dans votre région.La mpox peut être évitée en évitant les contacts étroits, y compris les contacts sexuels, avec les personnes et les animaux infectés.Si vous pensez être atteint du mpox, consultez un médecin dès que possible.S'il est confirmé que vous avez la mpox :Suivre les conseils médicaux, y compris la prise des médicaments prescritsInformez les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ou suivez les recommandations des autorités sanitaires de votre pays en matière de recherche des contacts.Restez chez vous et évitez tout contact physique avec d'autres personnes jusqu'à ce que toutes les croûtes tombent et qu'une nouvelle peau se forme en dessous.Couvrez les lésions et portez un masque bien ajusté lorsque vous êtes en contact avec d'autres personnes.Quelle est la gravité de cette épidémie de mpox ?À la mi-août, l'OMS a estimé que la recrudescence de mpox en République démocratique du Congo (RDC) et dans un nombre croissant de pays d'Afrique constituait une « urgence de santé publique de portée internationale », nécessitant une réponse internationale coordonnée.« Cela ne signifie pas qu'il s'agira d'une pandémie comme celle du COVID-19 », ajoute M. Eamer. « Mais il s'agit d'un appel à l'action pour que nous consacrions les ressources dont nous disposons dans le monde entier afin d'arrêter la maladie là où elle se trouve.La situation est alarmante en raison de la propagation rapide parmi les nouvelles populations à risque et dans des régions et des pays qui n'ont jamais connu la mpox auparavant. Le taux de létalité est également plus élevé que lors de la pandémie de 2022 et pourrait augmenter si davantage d'enfants et d'autres populations à haut risque sont infectés, mais il diminue avec un accès rapide à un traitement de soutien et à la vaccination.Que fait l' IFRC en réponse à l'épidémie de mpox ?L'IFRC intensifie ses efforts de réponse à la recrudescence des cas de mpox en Afrique. L'IFRC a une grande expérience de la gestion des épidémies précédentes, telles qu'Ebola et COVID-19.Avec un vaste réseau de plus de 4 millions de volontaires et 14 000 employés à travers le continent, le réseau des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de l'IFRC apporte un soutien essentiel aux gouvernements, notamment en matière de surveillance communautaire, de communication sur les risques et d'engagement communautaire, ainsi que de services de santé mentale. L'IFRC a également lancé un appel d'urgence régional de 40 millions de francs suisses pour renforcer la préparation et la réponse au virus mpox dans toute l'Afrique, avec 5 millions de francs suisses fournis par le Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes de l'IFRC (IFRC-DREF) sous forme de prêt à cet appel d'urgence régional. Ce financement nous aidera à atteindre 30 millions de personnes dans les pays où une épidémie est active, notamment en RDC et dans les pays voisins où le risque de propagation du virus est élevé.En République démocratique du Congo, le pays qui enregistre le plus grand nombre de cas de mpox, comment la Croix-Rouge de la RDC réagit-elle ? En République démocratique du Congo, la Croix-Rouge a soutenu la réponse du gouvernement en partageant avec les communautés des informations fiables et précises sur la santé, en menant une surveillance communautaire pour détecter et signaler les cas suspects, en apportant un soutien psychosocial aux personnes affectées et en soutenant les mesures de promotion de la santé et de l'hygiène au niveau communautaire.Grâce au Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3) et au Partenariat programmatique, la Croix-Rouge de la RDC (avec le soutien technique de l'IFRC et de la Croix-Rouge française) renforce depuis de nombreuses années la résilience sanitaire des communautés à travers le pays, en les dotant des connaissances et des outils nécessaires pour détecter, prévenir et répondre rapidement aux épidémies de maladies. L'USAID a également fourni des fonds supplémentaires depuis avril pour soutenir la réponse de la Croix-Rouge de la RDC au mpox.Que font les Sociétés de la Croix-Rouge des pays voisins de la RDC pour lutter contre l'épidémie ?Les Sociétés nationales des pays voisins réagissent actuellement aux premiers cas de mpox et renforcent rapidement leur soutien aux communautés. Elles s'efforcent de détecter les nouveaux cas et d'y répondre afin de réduire le nombre de malades et de décès et de limiter la propagation du virus.La Croix-Rouge du Burundi aide le ministère de la Santé à faire face à l'augmentation rapide du nombre de cas de mpox, avec le soutien du Fonds d'urgence pour les interventions lors de catastrophes (DREF) de l'IFRC.Je suis membre d'une Société nationale de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge. Quelles ressources mpox puis-je utiliser au sein de ma communauté ou de mon pays ?Le kit de lutte contre les épidémies de l'IFRC fournit des conseils sur les méthodes fondées sur des données probantes pour prévenir et contrôler la propagation des épidémies au niveau communautaire, ainsi que des conseils sur l'orientation appropriée et les soins de base à apporter aux malades.Des conseils sur la mpox à l'intention des volontaires communautaires et des responsables de la réponse ont été récemment mis à jour et sont disponibles dans plusieurs langues.En outre, voici d'autres ressources utiles :IFRC : Ressources sur la surveillance communautaireOMS : Prise en charge clinique et contrôle de la prévention des infections pour la variole (Lignes directrices provisoires, juin 2022)Centres de contrôle des maladies (CDC) : Réduire la stigmatisation dans la communication sur la mpox et l'engagement communautaireIFRC : Boîte à outils pour l'engagement et la redevabilité des communautés (ERC)

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L'IFRC et la Croix-Rouge de la RDC déplorent la noyade d'un volontaire travaillant à la lutte contre le mpox.

L'IFRC et la Croix-Rouge de la RDC confirment avec tristesse le décès tragique de Jean Florent Mosebi le 23 août 2024, dans la province de l'Équateur, en République démocratique du Congo (RDC), à la suite du chavirement de son embarcation. Jean était un volontaire dévoué de la Croix-Rouge impliqué dans la réponse au mpox dans la province de l'Équateur. Il se serait noyé alors qu'il était en mission, traversant d'une zone de santé à l'autre. En tant que point focal de la surveillance à base communautaire (CBS) pour la zone de santé de Wangata, il avait été temporairement déployé dans la zone de santé de Lukolela pour soutenir la réponse au mpox. L'IFRC et la Croix-Rouge de la RDC présentent leurs sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues de Jean Florent Mosebi à la Croix-Rouge de la RDC.Depuis le début de l'année, le réseau de l'IFRC a perdu 30 volontaires et employés dans l'exercice de leurs fonctions - 27 à cause de la violence, 3 dans des accidents. La perte de notre personnel et de nos volontaires met en évidence les risques importants auxquels nous sommes confrontés en fournissant une assistance humanitaire essentielle dans les zones difficiles d'accès.

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Urgence

Afrique | Epidémie de mpox

En 2024, une augmentation inquiétante des cas de variole et du nombre de décès est observée en Afrique, avec plus de 17 000 cas et 500 décès dans au moins 12 pays, ce qui représente une augmentation de 160 % et de 19 % des cas et des décès, respectivement, par rapport à la même période en 2023. La République démocratique du Congo (RDC) est l'épicentre de cette épidémie, avec 92 % du nombre total de cas dans la région Afrique. Le nombre de cas a été signalé dans l'ensemble des 26 provinces de la RDC. La transmission transfrontalière depuis les provinces orientales du Nord et du Sud-Kivu vers des pays non endémiques est en augmentation, en particulier vers le Burundi, mais aussi vers le Rwanda, l'Ouganda et le Kenya.Les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du continent sont en contact avec leurs ministères respectifs afin de soutenir leurs plans de préparation et d'intervention. Faites un don maintenant et rejoignez-nous pour faire une différence significative pour les 30 millions de personnes soutenues par les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le cadre de cette réponse.

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Communiqué de presse

L'IFRC intensifie sa réponse au mpox en Afrique alors qu'une urgence sanitaire mondiale a été déclarée

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie ses efforts de réponse face à la recrudescence des cas de mpox en Afrique. Ces trois derniers jours, l'OMS et Africa CDC ont déclaré que l'épidémie constituait une urgence de santé publique de portée internationale et continentale. Avec plus de 17 000 cas suspectés ou confirmés et un bilan dévastateur de 500 morts dans au moins 12 pays, l'épidémie a dépassé l'ampleur des années précédentes. Le taux de létalité est de 3,2 %. La situation est alarmante en raison de la propagation rapide parmi les populations nouvellement exposées et de la propagation internationale dans des régions qui n'ont jamais connu la variole. Mohammed Omer Mukhier, directeur régional de l'IFRC, déclare :« La forte augmentation du nombre de cas de mpox en Afrique est très préoccupante et constitue un grave problème de santé publique. Il ne s'agit pas seulement d'un problème local, mais d'une menace continentale qui exige une action immédiate et coordonnée. En RDC, depuis l'année dernière, avec les équipes de la Croix-Rouge de la RDC, nous soutenons les communautés touchées, mais il reste encore beaucoup à faire, en liaison étroite avec les ministères de la santé mobilisés, car la situation évolue et s'étend rapidement à toute l'Afrique. »La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré 92 % des cas de cette épidémie croissante, mais la propagation rapide dans d'autres pays met en danger de nouvelles communautés. Une nouvelle variante du clade 1b, que nous ne connaissons pas encore, est apparue en RDC et se propage maintenant aux pays voisins, notamment le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l'Ouganda. D'autres pays africains signalent des cas suspects ainsi que la résurgence d'épidémies antérieures de mpox. Contrairement aux épidémies précédentes, les épidémies associées aux types nouveaux et préexistants du virus du mpox se développent et touchent de nouvelles communautés. La nouvelle variante, bien que liée aux contacts sexuels, touche des personnes de tous âges et de tous milieux.Bronwyn Nichol, responsable de la santé publique dans les situations d'urgence à l'IFRC, explique :« L'épidémie de mpox nous rappelle brutalement que les virus ne connaissent pas de frontières. La pénurie de tests, de traitements et de vaccins exige une réponse mondiale coordonnée, y compris un accès accru aux stocks de vaccins en Afrique. Un effort unifié est essentiel pour protéger les populations vulnérables et éviter des souffrances et des morts inutiles.» En RDC, la Croix-Rouge de RDC a soutenu la réponse du gouvernement en partageant avec les communautés des informations fiables et précises sur la santé, en menant une surveillance à base communautaire pour détecter et signaler les cas suspects, en apportant un soutien psychosocial aux personnes touchées et en soutenant des mesures de promotion de l'hygiène au niveau de la communauté. Une approche communautaire aidera les victimes à lutter contre la stigmatisation. Les personnes présentant des signes et des symptômes bénéficient d'un soutien précoce avant que la transmission ne s'aggrave.Grégoire Mateso, président de la Croix-Rouge de la RDC, déclare :« L'année écoulée a été difficile. L'émergence d'une nouvelle variante du virus mpox, potentiellement plus transmissible, comme le Clade 1b, affecte gravement l'endiguement. Nous avons pu constater de visu que la pénurie de tests, de vaccins et de kits de traitement peut entraver les efforts d'endiguement de la maladie. Il est également nécessaire de sensibiliser davantage le public à la gestion de la stigmatisation, à la détection précoce et à l'isolement des cas.»La Croix-Rouge de la RDC étend sa réponse à l'épidémie de mpox. en s'appuyant sur de nombreuses années de travail de préparation aux épidémies au niveau communautaire. Grâce au programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3) et au partenariat programmatique, la Croix-Rouge de la RDC, avec le soutien technique de l'IFRC et de la Croix-Rouge française, a renforcé la résilience sanitaire des communautés à travers le pays, en les dotant des connaissances et des outils nécessaires pour détecter rapidement les épidémies, les prévenir et y faire face. Les Sociétés de la Croix-Rouge des pays voisins qui font face à leurs premiers cas de mpox renforcent rapidement leur soutien aux communautés pour les aider à détecter les nouveaux cas et à y faire face, afin de réduire le nombre de malades et de décès et de limiter la propagation du virus. La Croix-Rouge du Burundi aide le ministère de la santé à faire face à l'augmentation rapide du nombre de cas de mpox grâce au Fonds d'urgence pour les réponses aux catastrophes (DREF). L'IFRC est en première ligne de la réponse à l'épidémie de mpox en Afrique, avec une grande expérience de la gestion des épidémies précédentes, telles qu'Ebola et COVID-19. Avec un vaste réseau de plus de 4 millions de volontaires et 14 000 employés à travers le continent, le réseau de l'IFRC fournit un soutien essentiel aux gouvernements, notamment en matière de surveillance à base communautaire, de communication sur les risques et d'engagement des communautés, ainsi que de services de santé mentale. Alors que l'épidémie de mpox continue de se propager, l'IFRC appelle à un soutien mondial accru pour contenir la crise en améliorant l'accès aux tests, aux traitements et aux vaccins pour les populations à risque à travers le continent, ainsi qu'à une action communautaire soutenue, qui améliore l'efficacité des actions de réponse à l'épidémie.Plus d'informationsPour demander une interview, merci de nous écrire à l'adresse: [email protected]  A Genève:Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67 Andrew Thomas: +41 76 367 65 87 A Naïrobi: Susan Nzisa Mbalu: +254 733 827 654

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La mpox en RDC : « Je n'ai pas d'autre choix que d'aller tenter de sauver des vies », explique un volontaire de la Croix-Rouge

«Je m'appelle Hélène Mula. Je suis volontaire depuis 2018. Je connaissais la Croix-Rouge depuis un certain temps, mais j'avais peur de m'engager au début parce que je ne connaissais rien d'autre que son travail d'organisation d'enterrements [pendant Ebola]. Je pensais que c'était tout ce qu'ils faisaient. J'avais donc peur.Mais quand je suis arrivée à Mbandaka, un ami de mon fils est venu lui rendre visite. Il portait un T-shirt de la Croix-Rouge. Je lui ai posé quelques questions à ce sujet, lui disant que j'aimais la Croix-Rouge mais que j'avais peur. Il m'a mis à l'aise. Chaque jour, je consacre environ quatre heures à la sensibilisation aux questions de santé. Je le fais dans la communauté où je vis, avec des membres de ma communauté et de ma famille. Ils me connaissent très bien. Lorsqu'ils me voient, ils me disent : "Oh, maman Croix-Rouge, comment allez-vous ? Je vais alors leur parler. C'est un travail que nous faisons avec le cœur. S'il se passe quelque chose, ils m'en parlent. La mpox est là. C'est la Croix-Rouge qui m'a appris qu'il y avait une épidémie de mpox. Je ne connaissais pas la maladie auparavant. J'ai reçu une formation sur la mpox dans le cadre du CP3 (programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies). Maintenant, je suis capable de parler de la maladie au sein de la communauté. J'explique quels sont les symptômes, comment elle se propage, comment l'éviter et comment les gens peuvent se protéger et protéger la communauté. Au début, j'avais peur d'aller dans les communautés pour parler de la mpox et des risques. Parce que je sais qu'elle peut se propager d'une personne à l'autre. Mais c'est normal d'avoir peur. Je suis volontaire, je n'ai pas d'autre choix que d'y aller et d'essayer de sauver des vies.Cela a été difficile parce qu'avant que nous ne commencions à sensibiliser la communauté, certaines personnes ne croyaient pas à la mpox. D'autres croyaient en son existence, mais pensaient qu'il s'agissait d'une sorte de malédiction. Certains pensaient que le ministère de la santé avait jeté un sort pour venir demander de l'argent à la communauté. Mais au fil du temps, lorsqu'ils ont commencé à voir de plus en plus de gens mourir, ils ont commencé à nous appeler pour nous dire "venez, venez, il y a un problème ici". J'appelais mon superviseur et nous faisions le suivi pour voir s'il y avait des cas. Le fait que les gens m'appellent maintenant me rassure, je fais du bon travail.Dans mon quartier, les gens ont commencé à protéger leurs enfants, à se laver les mains régulièrement et à limiter les contacts avec les personnes malades ou suspectées de l'être. Ils emmènent maintenant les personnes qui présentent des symptômes à l'hôpital. Auparavant, ils gardaient les personnes malades à la maison. Mais aujourd'hui, lorsqu'ils voient des symptômes, ils comprennent qu'ils ne peuvent pas les laisser chez eux, qu'il y a un risque de propagation de la maladie. »--Hélène Mula est une volontaire de la Croix-Rouge de la RDC basée à Mbandaka, dans l'Équateur, l'une des provinces les plus durement touchées par l'épidémie de mpox. Ce témoignage a été recueilli à la mi-juillet 2024.Hélène fait partie du programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3), un programme multinational financé par l'USAID qui aide les communautés, les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires à se préparer, à prévenir, à détecter et à répondre aux menaces de maladies. Le programme CP3 est actif en RDC depuis 2018.Apprenez en plus ici.

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Épidémie de mpox : Le réseau de l'IFRC renforce la préparation et la réponse dans toute l'Afrique

Déclaration de Mohammed Omer Mukhier, directeur de l'IFRC pour la région AfriqueLa Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) se joint au Centre africain de contrôle et de prévention des maladies pour exprimer sa profonde inquiétude face à l'évolution récente de l'épidémie de mpox sur le continent africain. Avec plus de 17 000 cas suspects et 500 décès dans 13 pays en 2024, l'épidémie actuelle représente une forte augmentation - 160 % - du nombre de cas par rapport à la même période en 2023, et l'on s'attend à un nombre élevé de cas non signalés. Le taux de létalité de 3,2 % est également alarmant en Afrique, par rapport aux épidémies mondiales précédentes.La République démocratique du Congo (RDC) représente 92 % des cas recensés cette année. Cependant, la transmission soutenue du nouveau clade 1b a maintenant franchi les frontières du Burundi, du Kenya, du Rwanda et de l'Ouganda. D'autres pays d'Afrique ont également signalé des cas suspects et des flambées ré-émergentes. Cette nouvelle variante touche un large éventail de groupes démographiques, avec une transmission communautaire continue sans exposition zoonotique, contrairement aux flambées précédentes de 2022 et 2023. Alors que les gouvernements de toute l'Afrique prennent des mesures pour contrôler les flambées potentielles ou en cours, l'IFRC réaffirme son engagement inébranlable à soutenir les efforts de préparation et de réponse contre le mpox dans le cadre des plans gouvernementaux.En RDC, la Croix-Rouge de la RDC soutient déjà la réponse du gouvernement dans la province de l'Équateur par la communication sur les risques et l'engagement communautaire, la surveillance à basecommunautaire et le soutien psychosocial aux familles touchées. Compte tenu du profil de risque élevé du clade 1b dans l'est de la RDC et les pays voisins, l'IFRC et la Croix-Rouge de la RDC sont en train de finaliser un plan d'intensification dans ces régions.Le réseau de l'IFRC, avec ses 49 Sociétés nationales, ses 18 000 sections, ses 14 000 employés et ses 4 millions de volontaires communautaires à travers l'Afrique, tirera parti de sa portée inégalée pour soutenir les gouvernements en tant que partenaire auxiliaire. Cela comprend la surveillance à base communautaire, la communication sur les risques et l'engagement communautaire, la prévention et le contrôle des infections, la promotion de l'assainissement de l'eau et de l'hygiène, la santé mentale et le soutien psychosocial, ainsi que le plaidoyer et l'implication directe dans les programmes de vaccination. Grâce à l'acceptation et à l'accès de la communauté, les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge peuvent jouer un rôle crucial dans l'endiguement de la propagation de la maladie, même dans les zones difficiles d'accès où les besoins sont les plus importants. Nous félicitons Africa CDC pour son partenariat opportun en vue de garantir la disponibilité des vaccins et nous plaidons en faveur de leur utilisation. Nous appelons tous les partenaires à soutenir une augmentation soutenue et rapide des ressources nécessaires pour endiguer cette épidémie préoccupante à l'échelle du continent.

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Déclaration conjointe : Des millions de personnes menacées par le choléra en raison du manque d'eau potable, de savon et de toilettes, et de la pénurie de vaccins contre le choléra

Genève/New York, 20 Mars 2024 – Selon le groupe international de coordination (GIC) pour la fourniture de vaccins, des mesures immédiates sont nécessaires pour endiguer la recrudescence pluriannuelle sans précédent des cas de choléra dans le monde. Il faut notamment investir dans l'accès à l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène, tester et détecter rapidement les épidémies, améliorer la qualité des soins de santé et l'accès à ces derniers, et accélérer la production de doses supplémentaires de vaccin oral contre le choléra (VOC) à un prix abordable afin de mieux prévenir les cas de choléra.Le GIC gère le stock mondial de vaccins contre le choléra. Le groupe comprend la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Médecins Sans Frontières, l'UNICEF et l'OMS. Gavi, l'Alliance du vaccin, finance la réserve de vaccins et la distribution du vaccin anticholérique. Les membres du GIC appellent les gouvernements, les donateurs, les fabricants de vaccins, les partenaires et les communautés à se joindre à un effort urgent pour stopper et inverser la progression du choléra.Depuis 2021, le choléra connaît une recrudescence à l'échelle mondiale, les 473 000 cas signalés à l'OMS en 2022 ayant plus que doublé par rapport à 2021. Les données préliminaires pour 2023 révèlent de nouvelles augmentations, avec plus de 700 000 cas signalés. Plusieurs de ces flambées présentent des taux de létalité élevés, dépassant le seuil de 1 % utilisé comme indicateur d'un traitement précoce et adéquat des patients atteints de choléra. Ces tendances sont tragiques étant donné que le choléra est une maladie évitable et traitable et que les cas avaient diminué au cours des années précédentes. Le choléra est une infection intestinale aiguë qui se propage par le biais d'aliments et d'eau contaminés par des matières fécales contenant la bactérie Vibrio cholerae. L'augmentation du nombre de cas de choléra est due à des lacunes persistantes dans l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Bien que des efforts soient faits pour combler ces lacunes dans certains endroits, dans beaucoup d'autres, ces lacunes s'aggravent en raison de facteurs liés au climat, à l'insécurité économique, aux conflits et aux déplacements de population. L'eau potable et l'assainissement sont des conditions préalables à l'arrêt de la transmission du choléra.Actuellement, les pays les plus gravement touchés sont la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, Haïti, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Zambie et le Zimbabwe.Aujourd'hui plus que jamais, les pays doivent adopter une réponse multisectorielle pour lutter contre le choléra. Les membres du GIC appellent les pays actuellement touchés ou susceptibles de l'être à prendre des mesures urgentes pour que leurs populations aient accès à de l'eau propre, à des services d'hygiène et d'assainissement, ainsi qu'aux informations essentielles pour prévenir la propagation du choléra. La mise en place de ces services nécessite une volonté politique et des investissements au niveau national. Il s'agit notamment de créer des capacités de détection et de réponse précoces, d'améliorer la détection des maladies, d'assurer un accès rapide au traitement et aux soins, et de travailler en étroite collaboration avec les communautés, notamment en ce qui concerne la communication sur les risques et l'engagement communautaire. L'écart important entre le nombre de doses de vaccins disponibles et le niveau des besoins actuels exerce une pression sans précédent sur le stock mondial de vaccins. Entre 2021 et 2023, le nombre de doses demandées pour la riposte aux épidémies a été supérieur à celui de toute la décennie précédente.En octobre 2022, la pénurie de vaccins en cours a obligé le GIC à recommander une seule dose de vaccin, alors qu'il recommandait depuis longtemps un traitement à deux doses. Environ 36 millions de doses ont été produites l'année dernière, tandis que 14 pays touchés ont déclaré avoir besoin de 72 millions de doses dans le cadre d'une stratégie réactive à une dose. Ces demandes sous-estiment les besoins réels. Les campagnes de vaccination préventive ont dû être retardées afin de conserver des doses pour les efforts de lutte contre les épidémies, ce qui a créé un cercle vicieux. Le changement de stratégie a permis aux vaccins disponibles de protéger un plus grand nombre de personnes et de répondre à un plus grand nombre de flambées de choléra malgré la pénurie actuelle, mais un retour à un schéma à deux doses et une reprise de la vaccination préventive offriraient une protection plus longue.La capacité de production mondiale en 2024 devrait être de 37 à 50 millions de doses, mais elle restera probablement insuffisante pour répondre aux besoins des millions de personnes directement touchées par le choléra. Un seul fabricant, EuBiologics, produit actuellement le vaccin ; bien que l'entreprise fasse tout son possible pour maximiser la production, davantage de doses sont nécessaires. Actuellement, on ne s'attend pas à ce que de nouveaux fabricants arrivent sur le marché avant 2025 ; il faut donc accélérer les choses. La même urgence et la même innovation que pour le COVID-19 doivent être appliquées au choléra.Les autres fabricants qui prévoient d'entrer sur le marché doivent accélérer leurs efforts et mettre les doses à disposition à des prix abordables.Nous appelons les fabricants de vaccins, les gouvernements, les donateurs et les partenaires à donner la priorité à une augmentation urgente de la production de vaccins et à investir dans tous les efforts nécessaires pour prévenir et contrôler le choléra.À propos du GIC Communiqué de presse sur la stratégie de dosageGroupe de travail mondial sur la lutte contre le choléraL'IFRC sur le choléraUNICEF : le choléra met les enfants en danger dans le monde entierL'OMS sur la recrudescence du choléra, y compris les rapports de situation mensuelsContacts médiasIFRC Email: [email protected]: Lukas Nef,Mobile: +41792400790Email: [email protected]: Sarah Al Hattab, UNICEF in New YorkTelephone: +1 917-957-6536Email: [email protected] média de l'OMSEmail: [email protected]

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Communiqué de presse

L'IFRC lance un appel de 50 millions de francs suisses pour soutenir la République démocratique du Congo face à l'escalade de la crise

Genève/Nairobi/Goma, 8 mars 2024 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), en collaboration avec la Société de la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo (Croix-Rouge de la RDC), a annoncé aujourd'hui un appel d'urgence de 50 millions de francs suisses pour faire face à l'escalade de la crise humanitaire dans l'est de la République démocratique du Congo, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.Depuis près de deux ans, cette région est plongée dans un conflit dévastateur dont la complexité et l'intensité se sont considérablement accrues, entraînant des déplacements de population et des besoins humanitaires sans précédent. L'IFRC et la Croix-Rouge de la RDC ont pour objectif de fournir une assistance critique à 500 000 personnes parmi les plus vulnérables, cela comprend les familles et les personnes déplacées à l'intérieur du pays à cause du conflit, de même que les communautés d'accueil, en se concentrant sur l'assistance alimentaire, les services de santé, l'eau, l'assainissement, l'hygiène et les services de protection." La situation dans l'est de la RDC a atteint un point critique, avec des millions de vies en jeu ", a déclaré Mercy Laker, chef de la délégation nationale de l'IFRC en République démocratique du Congo. "Notre appel vise à mobiliser des ressources essentielles pour alléger les souffrances de ceux qui sont pris dans cette crise. La résilience du peuple congolais est remarquable, mais la communauté internationale doit agir rapidement pour le soutenir dans cette période de grand besoin."La Croix-Rouge de la RDC peut se targuer d'une présence significative et d'une empreinte opérationnelle dans la zone affectée, avec des milliers de volontaires actifs mobilisés. "Cet appel d'urgence permettra à la Croix-Rouge de la RDC d'atteindre et d'assister les personnes les plus démunies parmi les familles déplacées et les communautés d'accueil", a ajouté M. Laker. Depuis le début de la crise en mars 2022, plus de 1,6 million de personnes ont été déplacées, et les récentes escalades ont forcé des centaines de milliers d'autres à chercher refuge dans des conditions déjà surpeuplées. Les combats se sont dangereusement rapprochés de Goma, exacerbant la vulnérabilité de la population face à des maladies comme le choléra et affectant gravement l'accès aux services de base tels que les soins de santé et l'eau potable.Gloria Lombo, secrétaire générale de la Croix-Rouge de la RDC, a souligné l'ampleur du défi : "Les populations vivent dans des conditions extrêmement précaires, entassées dans des maisons familiales ou des camps. Elles sont déjà au point de rupture - mentalement, physiquement et financièrement. L'essentiel de l'assistance fournie par les organisations humanitaires va aux populations des camps situés dans la périphérie de Goma, mais le manque de moyens financiers et l'ampleur des besoins des populations rendent cette aide insuffisante."Avec 50 000 volontaires dans le seul Nord-Kivu, la Croix-Rouge de la RDC est la mieux placée pour accéder à des zones où d'autres organisations humanitaires ne peuvent se rendre. "Avec 26 branches provinciales, une base active de volontaires et des niveaux élevés d'accès et d'acceptation sur l'ensemble du territoire et à travers les lignes de conflit, la Croix-Rouge de la RDC est un acteur humanitaire clé et un premier intervenant. Notre réseau de sections et de volontaires, particulièrement bien formés et largement acceptés par les communautés, a fourni une assistance vitale aux communautés les plus difficiles à atteindre et aux groupes marginalisés du pays. Nous sommes en première ligne pour aider les populations déplacées depuis le début du conflit", a précisé Mme Lombo.L'appel vise à renforcer les capacités existantes de la Croix-Rouge de la RDC à fournir une assistance directe aux communautés touchées, en tirant parti de son empreinte opérationnelle et de sa base de volontaires pour assurer une fourniture efficace de l'assistance alimentaire, des services de santé et de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène. Il souligne également l'importance de l'engagement communautaire, de la redevabilité et du respect des normes de protection, de genre et d'inclusion pour affiner les méthodes de ciblage et s'assurer que les plus vulnérables sont atteints. En outre, l'IFRC renforce sa coordination transfrontalière avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge voisines au Rwanda, au Burundi et en Ouganda afin de se préparer à d'éventuels impacts régionaux et de soutenir les réfugiés si nécessaire.Plus d'informationsPour financer l'appel d'urgence et soutenir le peuple de la République démocratique du Congo en ces temps difficiles, visitez le site web de l'IFRCPour toute demande d'interview, contactez-nous à l'adresse: [email protected] Genève:Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67Mrinalini Santhanam: +41 76 381 50 06A Naïrobi:Susan Nzisa Mbalu: +254 733 827 654

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Investir en faveur des femmes signifie « accéder aux ressources pour relever les défis ».

Gloria Lombo sait ce qu'il faut faire pour se hisser au plus haut niveau du leadership humanitaire dans son pays, et elle comprend l'importance cruciale de la protection des femmes en temps de crise.En tant que Secrétaire générale de la Croix-Rouge de la République démocratique du Congo, elle est aussi à l'aise en costume d'affaires qu'avec un casque de chantier, une pelle à la main, ou lorsqu'il s'agit de distribuer des fournitures destinées à l'aide humanitaire.Grâce à ses années d'activisme et de volontariat, elle comprend également le pouvoir que peuvent avoir les gens et possède les compétences et l'expérience nécessaires pour inspirer d'autres humanitaires.Pouvez-vous nous raconter une histoire personnelle ou une situation dans laquelle vous avez réussi à briser les stéréotypes "féminins" ou les attentes sociales ?Bien sûr que oui. En Afrique, et en RDC en particulier, toute promotion professionnelle des femmes est attribuée à ce que l'on appelle communément "la promotion canapée", qui consiste à sortir avec son supérieur ou son patron en lieu et place de la méritocratie.Il est possible de sortir de cette logique, et mon cas l'illustre, c'est pourquoi je me sens à l'aise pour partager mon expérience personnelle.Ma carrière professionnelle à la Croix-Rouge de la RDC a débuté en 2014 en tant que cheffe de la division Genre et Jeunesse, puis de la division Genre et Diversité, où j'ai veillé à l'implication et à la représentation équilibrée des femmes, des jeunes et des minorités dans les activités mises en œuvre par la Croix-Rouge de la RDC.Ensuite, à la mi 2019, [j'ai servi] en tant que directeur en charge des services généraux (administration et logistique) et en 2020 en tant que directeur des programmes et du partenariat. Depuis décembre 2022, j'occupe le poste de secrétaire général.Tout cela a été réalisé parce que les gens ont pu suivre mon parcours de professionnalisme, d'expérience acquise et de capacités. Le choix du personnel pour le poste actuel est également soumis à des tests et à des évaluations de certains critères objectifs par le Comité de gestion de la Société nationale.Y a-t-il quelque chose que vous faites dans votre vie quotidienne, que ce soit au travail ou dans votre vie privée, pour défendre les droits des femmes ?Je suis une activiste des droits de l'homme, une défenseuse des droits des femmes et des filles, une facilitatrice et une formatrice pluridisciplinaire sur différents thèmes tels que la prévention de l'exploitation et des abus sexuels et la violence sexuelle basée sur le genre.J'aide les femmes et les jeunes filles à découvrir leur potentiel et à le déployer pour être utiles à la communauté. J'encourage les candidatures féminines à se présenter à tout avis de recrutement émis au sein de notre institution, dans le but d'avoir une répartition plus ou moins équitable dans les différents postes de commandement et de gestion au sein de l'institution que je dirige.Pourquoi pensez-vous que nous devrions investir dans les femmes ? Et comment le faire ?Les femmes sont des êtres humains qui doivent s'épanouir au même titre que les hommes. Elle doit être autonome et résiliente. Investir dans les femmes, c'est aussi leur donner accès aux différentes ressources nécessaires pour les aider à surmonter les différents défis auxquels elles sont confrontées. Elle pourra ainsi construire un monde dans lequel elle pourra faire valoir ses droits en s'épanouissant dans tous les domaines (financier, professionnel, etc.).Pour moi, investir dans les femmes se résume en 3 idées : l'accès aux ressources, l'épanouissement et la prospérité.Comment investir ?Renforcer leurs capacités par la formation, l'éducation, etc. "Éduquer une femme, c'est éduquer toute une nation", comme on dit dans mon pays, la République démocratique du Congo.Positionner et encourager les femmes dans des emplois et des secteurs bien rémunérés.Leur assurer une protection sociale en leur donnant un accès beaucoup plus large à l'information, à l'internet, aux droits fonciers sur les terres agricoles, etc.Comment aidez-vous les gens à comprendre les défis auxquels sont confrontées les femmes dans les situations d'urgence en RDC et ailleurs ?La Croix-Rouge de la RDC utilise l'outil SVEC (Study of Vulnerabilities and Enhanced Capacities), qui organise, selon les principes de l'inclusion sociale, des entretiens communautaires pour discuter de la question des femmes en général et pendant les situations d'urgence. Ces discussions portent sur des thèmes tels que : la capacité des femmes à faire face aux situations d'urgence ; la compréhension de la situation d'urgence (nature et conséquences) afin qu'elles puissent être correctement aidées ; l'attitude à adopter en situation d'urgence et les mesures que les hommes peuvent prendre pour soutenir les femmes en situation d'urgence.Tout passe par ce mécanisme, qui est à la fois un exercice d'évaluation et de sensibilisation.

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Urgence

République démocratique du Congo : Mouvement de la population

Depuis près de deux ans, l'est de la République démocratique du Congo (RDC), en particulier le Nord-Kivu, est confronté à un conflit dévastateur qui s'est intensifié et est devenu de plus en plus complexe au fil du temps, avec le potentiel d'atteindre des niveaux sans précédent dans le Nord-Kivu. Cette crise se caractérise par une multitude d'acteurs armés, une importante population déplacée et une population encore plus importante ayant besoin d'aide humanitaire. L'IFRC et ses membres recherchent 50 millions de francs suisses (30 millions de francs suisses devraient être levés par le Secrétariat de l'IFRC) pour soutenir la Croix-Rouge de la RDC dans sa fourniture d'assistance alimentaire, de services de santé, d'eau, d'assainissement et d'hygiène et de services de protection à 500 000 personnes déplacées et à leurs communautés d'accueil dans le Nord et le Sud-Kivu.

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Journée mondiale de la radio : Comment la radio contribue à maintenir les communautés en bonne santé et en sécurité

Bien que nous vivions dans un monde de plus en plus numérique, la radio reste une source importante d'information, de divertissement et de connexion dans les pays du monde entier.C'est particulièrement vrai dans les communautés rurales, pour lesquelles la radio est souvent la source d'information la plus fiable, voire la seule, à des kilomètres à la ronde.Imaginez que vous viviez dans l'une de ces communautés, loin du centre de santé le plus proche. Vous remarquez que les gens tombent malades et vous ne savez pas pourquoi. En quête de réponses, vous écoutez votre station de radio locale.Le présentateur parle de la "maladie mystérieuse" d'une manière paniquée, en disant à quel point les symptômes sont horribles, combien de personnes sont mortes et comment il faut éviter à tout prix les personnes infectées. Il a entendu dire que la maladie pourrait être une sorte de malédiction et que, apparemment, boire de l'eau salée peut vous protéger.En entendant ce rapport, et en l'absence d'autres sources vers lesquelles se tourner, vous vous sentiriez probablement effrayé et ne sauriez pas quoi faire.Mais imaginez que vous soyez à l'écoute d'une émission totalement différente. Le présentateur offre calmement des informations pratiques sur la maladie - son nom, ses symptômes, son mode de propagation et les mesures que vous pouvez prendre pour vous protéger. Il interroge un médecin local que vous connaissez et en qui vous avez confiance et qui répond aux questions et aux inquiétudes les plus courantes.Vous seriez rassuré et disposeriez des informations dont vous avez besoin pour assurer votre sécurité et celle de votre famille.Dans plusieurs pays, l'IFRC et ses Sociétés nationales s'associent aux médias locaux pour faire exactement cela : fournir des informations vitales avant, pendant et après les épidémies.Dans le cadre du programme de programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3), nous avons collaboré avec l'organisation caritative BBC Media Action pour former des journalistes et des Sociétés de la Croix-Rouge de sept pays à la programmation de lignes de vie : une programmation médiatique spéciale qui fournit des informations précises, pratiques et opportunes en cas de crise sanitaire ou humanitaire.Les Sociétés nationales s'associent régulièrement à des médias pour diffuser des informations utiles qui permettent aux communautés de rester en bonne santé et à l'abri d'un large éventail de maladies. En voici quelques exemples.KenyaDans les comtés de Bomet et de Tharaka Nithi, la Croix-Rouge du Kenya fait équipe avec les stations de radio locales et les services de santé des comtés, atteignant ainsi des centaines de milliers de personnes avec des messages de santé utiles sur la façon de prévenir des maladies telles que l'anthrax, la rage et le choléra. Les informations sont communiquées dans un langage simple. Les auditeurs peuvent poser des questions ou suggérer des sujets de discussion.«Au début, les médias étaient connus pour rapporter deux choses, peut-être : la politique et les mauvaises choses qui se sont produites dans la société. Mais la Croix-Rouge nous a aidés [...] à utiliser les médias pour éduquer les gens sur les maladies », explique Sylvester Rono, un journaliste de Kass FM formé à la programmation Lifeline.«Je suis maintenant fier de dire que cela a vraiment aidé nos communautés. Nos concitoyens comprennent maintenant pourquoi nous devons vacciner nos animaux de compagnie, pourquoi nous devons aller à l'hôpital en cas de morsure, pourquoi nous devons signaler tout incident [sanitaire], et quand vous voyez un signe de maladie, que ce soit la rage, l'anthrax, le choléra [...] l'importance de le signaler plus tôt », ajoute-t-il.CamerounFin 2021, une épidémie de choléra a menacé la vie des populations de la région Nord du Cameroun, une région rurale du pays où les communautés sont très dispersées.Dans le cadre de sa réponse, la Croix-Rouge camerounaise s'est associée à des stations de radio locales pour lancer une série de programmes radiophoniques communautaires afin de partager des informations sur la façon dont les gens peuvent se protéger, sur les symptômes à surveiller et sur les endroits où obtenir de l'aide s'ils tombent malades.Les thèmes des émissions ont été choisis en partenariat avec les dirigeants des communautés. Après la diffusion des émissions, les volontaires de la Croix-Rouge se sont rendus dans leurs communautés pour renforcer les messages diffusés à l'antenne en faisant du porte-à-porte. «Le programme radio est très bon, car il m'a donné des informations pratiques. J'ai eu un cas de choléra dans ma famille, mais grâce aux mesures que j'ai entendues à la radio, j'ai pu sauver l'enfant de ma soeur qui était malade», explique Talaga Joseph, un auditeur qui a appelé FM Bénoué, l'une des stations de radio participantes.République démocratique du Congo (RDC)En RDC, des rumeurs nuisibles et des informations erronées sur le COVID-19 et d'autres maladies se sont répandues dans tout le pays ces dernières années. Par exemple, certaines personnes pensaient que le vaccin COVID-19 était une source de revenus pour le gouvernement et ne présentait aucun avantage pour la société, tandis que d'autres croyaient que le vaccin contre la rougeole était moins efficace que les remèdes traditionnels à base de feuilles de manioc.Pour répondre à ces rumeurs, les volontaires de la Croix-Rouge de la RDC ont fait du porte-à-porte pour recueillir les réactions de la communauté et enregistrer les mythes et les idées fausses les plus répandus. Après avoir analysé ces informations, le personnel de la Croix-Rouge de la RDC a lancé des émissions radiophoniques interactives afin d'aborder et de démystifier les informations erronées sur la santé et de fournir des conseils fiables.Par exemple, dans la province du Kongo Central, la Croix-Rouge de la RDC s'associe à Radio Bangu pour produire une émission intitulée "L'école de la Croix-Rouge". Les auditeurs appellent pour obtenir des informations sur différentes maladies, poser des questions et découvrir l'aide qu'ils peuvent obtenir de la Croix-Rouge.« La collaboration avec la Croix-Rouge est très bonne et a permis aux auditeurs d'en apprendre davantage sur ses activités et sur la manière dont ils peuvent prévenir différentes maladies et épidémies. Les émissions de la Croix-Rouge sont si populaires qu'elles ont augmenté le nombre total d'auditeurs dans la zone que nous couvrons », déclare Rigobert Malalako, directeur de la station de Radio Bangu.--Les activités avec la radio locale présentées dans cet article ne sont que quelques exemples de partenariats avec les médias développés dans le cadre du Programme de préparation des communautés aux épidémies et aux pandémies (CP3)Financé par l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), le CP3 soutient les communautés, les sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et d'autres partenaires dans la prévention, la détection et la réponse aux menaces de maladies.Si vous avez aimé cette histoire et souhaitez en savoir plus, inscrivez-vous au bulletin d'information de l'IFRC sur la préparation aux épidémies et aux pandémies. Vous pouvez également accéder aux ressources suivantes :Un guide pour les médias sur la communication dans les urgences de santé publique (disponible en plusieurs langues)Site web de la programmation Lifeline de BBC Media ActionBoîte à outils de lutte contre les épidémies de l'IFRC

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Communiqué de presse

Africa's hunger crisis intensifies: IFRC warns against crisis fatigue

Geneva/Nairobi, 07 December 2023: In response to the growing hunger crisis across sub-Saharan Africa, the International Federation of the Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) is amplifying its call to action amidst growing concerns of crisis fatigue. To this end, the IFRC has revised its funding appeal to 318 million Swiss Francs, now aiming to reach 18 countries. More than a year has passed since the initial launch of the Africa hunger crisis appeal, yet the needs continue to outpace support received. Originally set at 215 million Swiss Francs for 16 countries, only 59 million Swiss Francs has been raised. This humanitarian crisis, intensified by recurring droughts, El Niño-induced floods, conflicts and economic downturns, demands an immediate response to prevent widespread suffering, loss of lives and livelihoods. Around 157 million people in 35 countries across sub-Saharan Africa face acute food insecurity. Despite early warnings from African Red Cross and Red Crescent National Societies, more funding and resources are needed. The Horn of Africa has been particularly hard-hit, enduring its longest dry spell on record with five consecutive dry seasons. In contrast, regions like eastern Kenya, parts of South Sudan, Somalia, Ethiopia, and Tanzania experienced heavier than usual rains during the October-December season, leading to flooding that further aggravated the situation for those already facing acute food insecurity. This mix of extreme weather conditions, along with ongoing conflicts, has led to varied harvest outcomes across the continent. Red Cross and Red Crescent volunteers are witnessing heart-wrenching conditions where many, including women and children, survive on less than one meal a day. Mohamed Omer Mukhier, Regional Director for Africa, emphasized the continued urgency: “In the past year, the dire need for resources in tackling the current hunger crisis has been evident with millions of people deprived of water, food and health services. While this crisis has intensified, it has been largely overshadowed by more visible crises over the past year. Considering its magnitude across the continent, we urgently call for expanded support to pursue our collective lifesaving and life-sustaining mobilization.” These countries are currently at the heart of the hunger crisis: Angola, Burkina Faso, Cameroon, Djibouti, Democratic Republic of the Congo (DRC), Ethiopia, Kenya, Madagascar, Mali, Malawi, Mauritania, Niger, Nigeria, Somalia, South Sudan, Sudan, Tanzania and Zimbabwe. African Red Cross and Red Crescent National Societies have been instrumental in providing life-saving assistance to millions affected by this crisis. So far, they have reached 1.53 million people. Most of the aid provided has been water and sanitation services, reaching over 1.2 million people. Additionally, over 725,000 people received cash assistance and over 450,000 received health and nutrition support. This underscores the IFRC's commitment to transitioning from immediate relief to sustainable, long-term resilience strategies in the region. The revised appeal will focus on improving agricultural practices, fostering peace and stability and creating economic opportunities. More information: For more details, visit the Africa Hunger Crisis appeal page. For audio-visual material, visit the IFRC newsroom. To request an interview, contact: [email protected] In Nairobi: Anne Macharia: +254 720 787 764 In Geneva: Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67 Mrinalini Santhanam: +41 76 381 50 06

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Programme «Bâtir la confiance »

Bâtir la confiance pendant la pandémie de COVID-19 dans les contextes humanitaires est notre programme mondial qui soutient les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de renforcer la confiance dans les réponses de santé publique et dans le travail du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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Alliance d'investissement des sociétés nationales : Annonce de financement pour 2022

L'Alliance d'investissement des Sociétés nationales (AISN) est un mécanisme de financement commun, géré conjointement par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Elle fournit un financement flexible et pluriannuel pour soutenir le développement à long terme des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge - en particulier celles qui se trouvent dans des situations d'urgence complexes et des crises prolongées - afin qu'elles puissent accroître la portée et l'impact de leurs services humanitaires. L'AISN peut accorder jusqu'à un million de francs suisses de financement accéléréà une Société nationale sur une période de cinq ans. En outre, des subventions relais d'un montant maximal de 50 000 CHF sur 12 mois peuvent aider les Sociétés nationales à préparer le terrain pour de futurs investissements de l'AISN ou d'autres sources. Cette année, l'AISN a le plaisir d'annoncer que les six Sociétés nationales suivantes ont été sélectionnées pour un financement accélérateur en 2022: Croix-Rouge du Burundi; Croix-Rouge du Kenya; Croix-Rouge du Malawi; Croix-Rouge russe; Croissant-Rouge arabe syrien; Croix-Rouge zambienne. Ces Sociétés nationales recevront un investissement important allant jusqu'à un million de francs suisses, à utiliser sur une période maximale de cinq ans, pour les aider à accélérer leur cheminement vers la durabilité à long terme. Trois de ces Sociétés nationales (Syrie, Malawi et Zambie) ont déjà reçu des bourses relais de l'AISN, ce qui prouve une fois de plus la pertinence de l'approche progressive du Fonds en matière de développement durable. En outre, 14 autres Sociétés nationales recevront jusqu'à 50 000 CHF de financement relais : Bénin, République démocratique du Congo, Guinée, Indonésie, Irak, Jordanie, Liberia, Libye, Mali, Nicaragua, Palestine, Panama, Rwanda, Sierra Leone. Au total, l'AISN allouera 5,4 millions de francs suisses à 20 sociétés nationales différentes cette année. Cela représente plus du double des fonds alloués en 2021 et constitue la plus importante allocation annuelle depuis le lancement de l'AISN en 2019. Cette allocation historique est rendue possible grâce au soutien généreux des gouvernements de la Suisse, des États-Unis, du Canada et de la Norvège, ainsi que des Sociétés nationales norvégienne et néerlandaise. Le CICR et l'IFRC ont également renforcé leur engagement en allouant respectivement 10 millions et 2 millions de francs suisses pour les années à venir. Les coprésidents du Comité directeur de l'AISN, Xavier Castellanos, Secrétaire général adjoint de l'IFRC pour le développement des Sociétés nationales et la coordination des opérations, et Olivier Ray, directeur du CICR pour la mobilisation, le mouvement et le partenariat, ont déclaré : «Nous sommes heureux d'avoir pu sélectionner les initiatives de 20 Sociétés nationales qui seront financées par l'AISN en 2022. Notre vision et nos plans sont en train de devenir une réalité. Nous voyons les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge opérant dans des contextes fragiles accéder à des fonds pour se développer durablement afin de fournir et d'intensifier leurs services humanitaires. C'est la localisation en action et à grande échelle. Il est particulièrement encourageant de voir que l'approche en deux étapes de l'AISN, où les fonds initiaux servent de tremplin pour aider les Sociétés nationales à se préparer à un investissement accru visant à obtenir un impact durable sur l'organisation et les communautés vulnérables, fonctionne. Nous espérons voir de nombreuses autres Sociétés nationales planifier et suivre ce parcours. L'année 2022 restera dans les mémoires comme une étape importante pour l'AISN. Notre ambition est de maintenir cet élan et de continuer à croître dans les années à venir. Nous considérons ce mécanisme comme un levier précieux et stratégique pour soutenir les Sociétés nationales dans des contextes fragiles et de crise afin d'entreprendre leur voyage vers le développementdurable. » Pour plus d'informations, merci de visiter la page de l'AISN.

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Urgence

Afrique: Crise alimentaire

L'Afrique subsaharienne connaît l'une des crises alimentaires les plus alarmantes depuis des décennies, tant par sa gravité que par son étendue géographique. Environ 146 millions de personnes souffrent d'insécurité alimentaire aiguë et ont besoin d'une aide humanitaire urgente. La crise est due à une série de facteurs locaux et mondiaux, notamment l'insécurité et les conflits armés, les événements météorologiques extrêmes, la variabilité climatique et les impacts macroéconomiques négatifs. Par le biais de cet appel d'urgence régional, l'IFRC soutient de nombreuses Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à travers l'Afrique afin de protéger la vie, les moyens de subsistance et l'espoir de millions de personnes.

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Communiqué de presse

RD Congo: Deux volontaires de la Croix-Rouge ont été attaqués lors de l'enterrement d'une victime d’Ebola

Goma / Nairobi / Genève, 15 janvier 2020 - Deux volontaires de la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (RD Congo) ont été grièvement blessés dans une attaque lors de l’enterrement digne et sécurisé d'une victime présumée d'Ebola près de Mambasa, dans l'est de la RD Congo, le lundi 13 janvier. Les volontaires sont actuellement à l'hôpital, où ils sont en train de recevoirdes soins médicaux et un soutien psychosocial.Les équipes de la Croix-Rouge de la RD Congo ont subi des incidents violents et agressions de la part des communautés, qui ont tendance à se méfier du protocole des enterrements dignes et sécurisés depuis le début de cette épidémie d'Ebola au Nord-Kivu et Ituri. Lors du récent attaque la famille avait consenti à l’enterrement digne et sécurisé du corps, mais rumeurs et panique se sont rapidement propagées au sein de la communauté, entraînant une violente agression contre l'équipe funéraire de la Croix-Rouge.Grégoire Mateso Mbuta, Président de la Croix-Rouge de la RD Congo, a déclaré:« Cet incident est un rappel brutal des graves risques auxquels nos volontaires sont confrontés lorsqu'ils accomplissent la dangereuse tâche d’effectuer des enterrements dignes et sécurisés. Nous déplorons toute violence contre nos volontaires ou notre personnel, mais au même moment nous comprenons les sentiments de peur et frustration que les communautés abritent et nous continuerons de fournir les services nécessaires aux populations affectées. »L'épidémie actuelle d'Ebola, qui a commencé le 1er août 2018, survient dans une zone qui est le théâtre d’un conflit armé depuis deux décennies et qui a fait beaucoup de victimes et qui a suscité la peur et l’hostilité envers les agents impliqués dans la riposte contre la maladie à virus Ebola.Le renforcement de la confiance et de l’acceptation de la communauté est au cœur de l’intervention de la Croix-Rouge contre la maladie à virus Ebola. Cet investissement a porté ses fruits. Depuis le début de l'épidémie, près de 20 000 enterrements dignes et sécurisés ont été effectués avec un taux de réussite constamment élevé.Les volontaires de la Croix-Rouge continuent de travailler au sein des communautés touchées, à l'écoute des leurs préoccupations, pour recueillir les feedbacks qui sont ensuite analysés et utilisés afin de fournir un meilleur soutien aux personnes affectées. En conséquence, la résistance de la communauté vis-à-vis des enterrements dignes et sécurisés a considérablement diminué au cours de l'opération.Nicole Fassina, Responsable des Opérations Ebola pour la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a déclaré:«Bien que nous ayons connu une amélioration globale de l'acceptation des enterrements dignes et sécurisés par la communauté, cette attaque souligne pourquoi nous ne pouvons pas relâcher notre vigilance. La Croix-Rouge doit continuer à s’engager avec les communautés dans la riposte contre la maladie à virus Ebola si nous voulons mettre fin à cette épidémie. »