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Syrie: Tremblement de terre

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Journée mondiale des réfugiés : Les réfugiés syriens en Jordanie s'ouvrent à une nouvelle vie grâce à la formation professionnelle et à l'éducation

Par Joe Baaklini, IFRC Communications OfficerLorsque Faten a fui la Syrie déchirée par la guerre en 2012, elle s'est retrouvée réfugiée dans un camp de fortune dans la ville d'Al-Lubban, en Jordanie. Elle vivait dans une tente avec son mari - qui était le seul à subvenir aux besoins de la famille - et ses enfants.La situation de la famille a empiré lorsque le mari de Faten est tombé malade et n'a plus pu subvenir aux besoins de la famille. C'est à ce moment-là que Faten a compris qu'elle devait agir rapidement pour subvenir aux besoins de son mari et de ses enfants. Grâce à ses amis, Faten a entendu parler d'une série de formations professionnelles organisées par le Croissant-Rouge jordanien. Elle y a vu une opportunité de carrière et l'a saisie.«Je n'avais jamais travaillé auparavant, j'ai donc dû acquérir de nouvelles compétences», explique Faten, qui participe à ces ateliers et travaille depuis 2013.«J'ai participé à des ateliers de couture et de crochet, qui m'ont été très bénéfiques. Grâce à ces formations, je gagne maintenant suffisamment d'argent pour subvenir aux besoins de mon mari et de mes enfants. Mais ce n'est pas seulement l'argent qui compte, c'est aussi le sentiment d'être capable et autonome.»Une bouée de sauvetage pour les moyens de subsistance et la dignitéLes ateliers du Croissant-Rouge jordanien offrent une bouée de sauvetage aux réfugiés du camp d'Al-Lubban, en leur permettant d'acquérir des compétences précieuses en matière de cuisine, de pâtisserie, de fabrication de savon, de couture et de crochet.En apprenant de nouveaux métiers ou en redécouvrant des talents oubliés, les réfugiés acquièrent la confiance et la capacité de générer des revenus. Cela leur permet non seulement de subvenir à leurs besoins de base, mais aussi de retrouver un sentiment de dignité et d'utilité.« La plupart des réfugiés qui suivent ces formations veulent améliorer leur vie», explique Nawal Sadeq, formatrice professionnelle pour le Croissant-Rouge jordanien, qui a suivi des ateliers similaires il y a plusieurs années et a fini par créer sa propre entreprise.« Elles veulent une source de revenus et un avenir meilleur. Grâce à nos formations, ces femmes créent leur propre entreprise et/ou trouvent des emplois qui leur permettent de subvenir à leurs besoins. »Le programme du Croissant-Rouge jordanien ne se limite pas à des ateliers. « Mais le soutien du Croissant-Rouge ne s'est pas arrêté là, puisqu'il m'a offert un four, m'aidant ainsi à lancer ma propre affaire de cuisine, » affirme Fatima,également réfugiée syrienne à Al-Lubban. « Je suis très reconnaissante et très fière de moi. Je paie mon loyer et je subviens aux besoins de mes deux filles maintenant.»Un nouveau départ sainLe Croissant-Rouge jordanien inclut également des interventions sanitaires dans son programme de soutien. La Société nationale organise des visites médicales périodiques tout au long de l'année, assurant ainsi le bien-être physique et mental des réfugiés.« Dans le cadre de nos efforts pour protéger les populations vulnérables et leur dignité, nous organisons des visites sanitaires dans les camps de fortune, comme celui d'Al-Lubban, où nous mettons régulièrement en place des cliniques mobiles qui fournissent des traitements et des médicaments aux réfugiés» explique Mahmoud Al-Eswid, responsable de la distribution des secours au Croissant-Rouge jordanien.Selon Mahmoud, l'éducation et les possibilités d'apprentissage sont tout aussi importantes que les examens de santé réguliers. Il ajoute :« L'éducation est la plus importante de toutes et c'est ce sur quoi nous essayons de nous concentrer avec les réfugiés ici dans le camp d'Al-Lubban ; leur apprendre à lire et à écrire, les former à de nouvelles compétences, tout cela est crucial pour leur intégration dans leur nouvelle communauté. Cela leur permet de se construire un avenir meilleur, tant pour eux que pour la communauté».Découvrez comment le réseau de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge veille à ce que les migrants ne soient #PasSeuls.

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Déclaration conjointe : Des millions de personnes menacées par le choléra en raison du manque d'eau potable, de savon et de toilettes, et de la pénurie de vaccins contre le choléra

Genève/New York, 20 Mars 2024 – Selon le groupe international de coordination (GIC) pour la fourniture de vaccins, des mesures immédiates sont nécessaires pour endiguer la recrudescence pluriannuelle sans précédent des cas de choléra dans le monde. Il faut notamment investir dans l'accès à l'eau potable, l'assainissement et l'hygiène, tester et détecter rapidement les épidémies, améliorer la qualité des soins de santé et l'accès à ces derniers, et accélérer la production de doses supplémentaires de vaccin oral contre le choléra (VOC) à un prix abordable afin de mieux prévenir les cas de choléra.Le GIC gère le stock mondial de vaccins contre le choléra. Le groupe comprend la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Médecins Sans Frontières, l'UNICEF et l'OMS. Gavi, l'Alliance du vaccin, finance la réserve de vaccins et la distribution du vaccin anticholérique. Les membres du GIC appellent les gouvernements, les donateurs, les fabricants de vaccins, les partenaires et les communautés à se joindre à un effort urgent pour stopper et inverser la progression du choléra.Depuis 2021, le choléra connaît une recrudescence à l'échelle mondiale, les 473 000 cas signalés à l'OMS en 2022 ayant plus que doublé par rapport à 2021. Les données préliminaires pour 2023 révèlent de nouvelles augmentations, avec plus de 700 000 cas signalés. Plusieurs de ces flambées présentent des taux de létalité élevés, dépassant le seuil de 1 % utilisé comme indicateur d'un traitement précoce et adéquat des patients atteints de choléra. Ces tendances sont tragiques étant donné que le choléra est une maladie évitable et traitable et que les cas avaient diminué au cours des années précédentes. Le choléra est une infection intestinale aiguë qui se propage par le biais d'aliments et d'eau contaminés par des matières fécales contenant la bactérie Vibrio cholerae. L'augmentation du nombre de cas de choléra est due à des lacunes persistantes dans l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Bien que des efforts soient faits pour combler ces lacunes dans certains endroits, dans beaucoup d'autres, ces lacunes s'aggravent en raison de facteurs liés au climat, à l'insécurité économique, aux conflits et aux déplacements de population. L'eau potable et l'assainissement sont des conditions préalables à l'arrêt de la transmission du choléra.Actuellement, les pays les plus gravement touchés sont la République démocratique du Congo, l'Éthiopie, Haïti, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Zambie et le Zimbabwe.Aujourd'hui plus que jamais, les pays doivent adopter une réponse multisectorielle pour lutter contre le choléra. Les membres du GIC appellent les pays actuellement touchés ou susceptibles de l'être à prendre des mesures urgentes pour que leurs populations aient accès à de l'eau propre, à des services d'hygiène et d'assainissement, ainsi qu'aux informations essentielles pour prévenir la propagation du choléra. La mise en place de ces services nécessite une volonté politique et des investissements au niveau national. Il s'agit notamment de créer des capacités de détection et de réponse précoces, d'améliorer la détection des maladies, d'assurer un accès rapide au traitement et aux soins, et de travailler en étroite collaboration avec les communautés, notamment en ce qui concerne la communication sur les risques et l'engagement communautaire. L'écart important entre le nombre de doses de vaccins disponibles et le niveau des besoins actuels exerce une pression sans précédent sur le stock mondial de vaccins. Entre 2021 et 2023, le nombre de doses demandées pour la riposte aux épidémies a été supérieur à celui de toute la décennie précédente.En octobre 2022, la pénurie de vaccins en cours a obligé le GIC à recommander une seule dose de vaccin, alors qu'il recommandait depuis longtemps un traitement à deux doses. Environ 36 millions de doses ont été produites l'année dernière, tandis que 14 pays touchés ont déclaré avoir besoin de 72 millions de doses dans le cadre d'une stratégie réactive à une dose. Ces demandes sous-estiment les besoins réels. Les campagnes de vaccination préventive ont dû être retardées afin de conserver des doses pour les efforts de lutte contre les épidémies, ce qui a créé un cercle vicieux. Le changement de stratégie a permis aux vaccins disponibles de protéger un plus grand nombre de personnes et de répondre à un plus grand nombre de flambées de choléra malgré la pénurie actuelle, mais un retour à un schéma à deux doses et une reprise de la vaccination préventive offriraient une protection plus longue.La capacité de production mondiale en 2024 devrait être de 37 à 50 millions de doses, mais elle restera probablement insuffisante pour répondre aux besoins des millions de personnes directement touchées par le choléra. Un seul fabricant, EuBiologics, produit actuellement le vaccin ; bien que l'entreprise fasse tout son possible pour maximiser la production, davantage de doses sont nécessaires. Actuellement, on ne s'attend pas à ce que de nouveaux fabricants arrivent sur le marché avant 2025 ; il faut donc accélérer les choses. La même urgence et la même innovation que pour le COVID-19 doivent être appliquées au choléra.Les autres fabricants qui prévoient d'entrer sur le marché doivent accélérer leurs efforts et mettre les doses à disposition à des prix abordables.Nous appelons les fabricants de vaccins, les gouvernements, les donateurs et les partenaires à donner la priorité à une augmentation urgente de la production de vaccins et à investir dans tous les efforts nécessaires pour prévenir et contrôler le choléra.À propos du GIC Communiqué de presse sur la stratégie de dosageGroupe de travail mondial sur la lutte contre le choléraL'IFRC sur le choléraUNICEF : le choléra met les enfants en danger dans le monde entierL'OMS sur la recrudescence du choléra, y compris les rapports de situation mensuelsContacts médiasIFRC Email: [email protected]: Lukas Nef,Mobile: +41792400790Email: [email protected]: Sarah Al Hattab, UNICEF in New YorkTelephone: +1 917-957-6536Email: [email protected] média de l'OMSEmail: [email protected]

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Communiqué de presse

Tremblements de terre en Turquie et en Syrie : L'IFRC met en évidence le manque de fonds pour les efforts de relèvement

Genève/Ankara/Damas, 5 février 2024 : Un an après les tremblements de terre catastrophiques qui ont dévasté la Turquie et la Syrie, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) lance aujourd'hui un appel à un regain de solidarité pour répondre aux besoins humanitaires et de relèvement urgents, en soulignant un manque de financement critique dans sa réponse humanitaire en cours.Bien qu'ils aient permis d'atteindre 14 millions de personnes touchées par le tremblement de terre (10,5 millions en Turquie et 3,5 millions en Syrie) grâce aux efforts inlassables de 80 000 volontaires, les appels d'urgence de l'IFRC sont toujours confrontés à des déficits de financement alarmants : 65% pour la Turquie et 43% pour la Syrie. Un an après, les besoins des personnes touchées par l'une des catastrophes naturelles les plus meurtrières du siècle persistent. Les tremblements de terre, qui ont fait plus de 55 000 morts, ont eu des effets dévastateurs sur la vie des gens.Un an après, la Turquie est sur la voie du relèvement, mais les communautés syriennes luttent pour reconstruire leur vie.Jessie Thomson, chef de la délégation de l'IFRC en Turquie, a déclaré : « »« Ce n'est pas le moment de réduire nos efforts. Nous devons au contraire redoubler d'efforts. Malgré d'importantes avancées, le chemin du relèvement est encore long. Les personnes touchées ont maintenant besoin d'aide pour reconstruire leurs entreprises, retrouver les moyens de subsistance qu'elles ont perdus et entamer un lent retour à la normale ».En Turquie, le Croissant-Rouge turc a joué un rôle déterminant dans la fourniture de produits de première nécessité, dont plus de 426 millions de repas chauds et des services médicaux gratuits par le biais de cliniques mobiles. En outre, grâce à un programme de secours en espèces soutenu par le réseau de l'IFRC et des partenaires internationaux, plus de 460 000 familles ont reçu de l'argent pour répondre à leurs besoins de base. Ce programme a également permis de soutenir les petites entreprises et les agriculteurs, tandis que plus de 207 000 personnes ont bénéficié d'un soutien psychosocial.En Syrie, de nombreuses personnes touchées vivaient déjà dans une situation désastreuse, en raison de plus de 13 ans d'instabilité et de conflit. La plupart des villes sont encore en ruines et les infrastructures de base sont gravement endommagées.Mads Brinch Hansen, chef de la délégation de l'IFRC en Syrie, a déclaré :« Nos efforts collectifs avec le Croissant-Rouge arabe syrien ont permis d'atteindre plus de 3,5 millions de personnes. Pourtant, l'ampleur des besoins reste immense en Syrie, des millions de personnes étant toujours confrontées à une extrême pauvreté et à la tâche ardue de reconstruire leur vie au milieu du conflit et des destructions en cours».Le Croissant-Rouge arabe syrien continue d'être une bouée de sauvetage essentielle, en fournissant environ 23 millions de services humanitaires. Les volontaires continuent de fournir à la population de la nourriture, de l'eau, des articles de première nécessité, des soins de santé et un soutien psychosocial.A propos des appels de l'IFRC :L'IFRC a lancé deux appels d'urgence, l'un pour la Turquie et l'autre pour la Syrie, d'un montant de 500 millions de francs suisses ; les deux sont encore largement sous-financés (déficit de financement de 65% en Turquie et de 43% en Syrie). Un soutien et un financement supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour avoir un impact significatif sur la vie des personnes touchées et permettre aux gens de reconstruire leur vie et de contribuer à leurs économies locales dans les deux pays.Pour plus d'informations, pour avoir accés au matériel audio-visuel ou pour arranger une interview, merci de nous écrire à l'adresse:[email protected] Ankara:Miriam Atallah, +90 53 091 70224A Beyrouth:Mey Al Sayegh: +961 761 74468A Genève:Tommaso Della Longa +41797084367Mrinalini Santhanam +41 76 381 5006Andrew Thomas +41 76 367 6587 Carina Wint +47 413 91 873

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«Si quelqu’un me racontait cette histoire, je ne la croirais pas»

C’est l’une de ces histoires qui paraît invraisemblable, même pour les personnes directement concernées. «Je pense que si quelqu’un me racontait cette histoire, je ne la croirais pas… mais c’est à moi qu’elle est arrivée», s’exclame Hassan al-Kontar,réfugié syrien âgé de 38ans, qui vit aujourd’hui dans la province de Colombie-Britannique, au Canada. En 2018, Hassan a été pour les médias, plusieurs mois durant, «l’homme de l’aéroport», en raison de sonséjour de sept mois dans l’aéroport de Kuala Lumpur. Son histoire commence en 2011, lorsque le conflit éclate en Syrie. Hassan, qui vivait alors dans les Émirats arabes unis (EAU), décide de ne pas regagner son pays, en proie à la guerre civile, où il aurait probablement été enrôlé dans l’armée dès son retour. Il reste donc aux EAU jusqu’à la date d’expiration de son visa. Déporté en Malaisie, il dépose alors des demandes d’asile dans de nombreux pays, dont le Canada. Dans l’intervalle, il attend dans l’aéroport. Mais l’attente se prolonge. Hassan dort sur les sièges du terminal et campe, tant bien que mal, dans un petit espace niché sous des escaliers roulants. Il noue des liens avec les nettoyeurs, qui lui apportent de la nourriture et du café (les boutiques de l’aéroport sont situées dans une zone à laquelle il n’a pas accès). Les jours passent lentement, marqués par l’ennui, rythmés par les annonces constantes d’embarquement. Hassanmanque des événements familiaux importants, comme le mariage de son frère, auquel il assiste par Skype. Désespéré et désœuvré, il se tourne vers les réseaux sociaux; il devient bientôt un phénomène sur Internet et dans les médias, qui parlent de lui comme d’une version authentique du personnage de Tom Hanks dans le filmLe Terminal. «Les petites choses du quotidien — comme prendre une douche, laver ses habits, se procurer des médicaments — deviennent soudain impossibles», explique-t-il. «Je me souviens du 122ejour. J’ai ressenti une drôle de sensation que j’avais du mal à m’expliquer, jusqu’à ce que je découvre que quelqu’un avait ouvert une porte donnant sur l’extérieur. C’était la première fois en 120 jours que je respirais de l’air frais.» Finalement, c’est en novembre 2018 qu’un groupe de citoyens canadiens agissant à titre privé a réussi à parrainer la demande d’immigration de Hassan, et qu’il a pu embarquer sur un vol à destination de Colombie-Britannique. Le Canada était le premier pays au monde à lancer un programme de parrainage privé, qui permet à cinq ressortissants canadiens ou résidents permanents dans le pays de parrainer collectivement un réfugié. «De simples citoyens sauvent des vies en intervenant directement, explique Hassan. Pour moi, ces gens sont des héros.» De l’incertitude à l’intégration L’expérience vécue par Hassan à l’aéroport n’est qu’un exemple dessituations d’incertitudequi sont souvent le lot des réfugiés: bloqués aux frontières, dans l’impossibilité de poursuivre leur voyage ou de revenir sur leurs pas, tentant d’obtenir l’asile et réduits à attendre un signe d’espoir. L’histoire de Hassan illustre ce qui peut se produire lorsque desréfugiés se voient donner la possibilité de saisir leur chanceet de se rendre utiles à leur communauté d’accueil. Pour Hassan, cela signifie, entre autres, revêtir le dossard rouge bien connu des volontaires et du personnel de la Croix-Rouge canadienne. Inspiré par l’action du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Syrie, comme dans bien d’autres zones de conflit et situations d’urgence de par le monde,Hassan décide, alors que son pays d’adoptionsubit une violente pandémie de Covid-19, d’agir à son tour pour aider les autres. «Travailler pour la Croix-Rouge, pour moi, c’est un rêve qui se réalise, assure-t-il. C’est une manière de rendre quelque chose à la communauté qui m’a accueilli et qui m’a donné une chance. C’est ma manière de montrer aux Canadiens qu’ils ont eu raison de me faire confiance.» «Peur d’oublier» Pourtant, la vie n’est pas toujours facile pour un réfugié séparé de sa famille vivant à l’autre bout du monde. «C’est mon sort, et c’est le destin de tout réfugié, de vivre entre deux mondes», dit Hassan. Ce sont les petites choses — l’arôme du café ou l’odeur de la pluie sur le pavé en été —qui évoquent des souvenirs de son foyer en Syrie, où sa famille possède une petite ferme. «J’ai peur d’oublier», confie-t-il alors qu’il prépare un café à la syrienne dans son appartement de Vancouver. «Je n’ai pas vu ma mère ni mes frères et sœurs depuis 12 ans. Je ne veux pas perdre le lien avec eux.» «Qu’est-ce que cela signifie, d’être Syrien ?» Hassan considère que sa mission consiste maintenant àaider sa famille et d’autres réfugiésà accéder au même sentiment de sécurité qui est le sien aujourd’hui. Il travaille avec un groupe qui aide à parrainer d’autres réfugiés, et continue à poster des messages sur les réseaux sociaux afin de faire mieux connaître le sort des réfugiés.Il a même écrit un livre intituléMan @ the_airport. «J’aimerais que les Occidentaux comprennent mieux les réfugiés syriens, dit-il. Je voudrais combler le fossé entre nos cultures. Qu’est-ce que cela signifie, d’être Syrien, sans aucune possibilité d’action, sans voix?» Pourtant, Hassan ne perd pas espoir. Non sans ironie, il souligne queles restrictions causées par la pandémie de Covid-19 ont permis à de nombreuses personnes de mieux comprendre les souffrances endurées par les réfugiés.«Pendant la pandémie, quand toutes les frontières étaient fermées, les gens ont pu se faire une vague idée de la situation qu’ont toujours connue les réfugiés. Tous les aéroports étaient des zones interdites et tous les passeports, quelle que soit leur couleur, étaient inutiles: telle est bien la situation que vivent la plupart des réfugiés dans le monde aujourd’hui.» -- Cette histoire a été produite et publiée à l'origine par le magazine de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Pour en savoir plus sur le magazine et lire d'autres histoires comme celle-ci, cliquez ici.

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Communiqué de presse

Tremblements de terre en Turquie et en Syrie : Six mois après, l'IFRC appelle à un soutien urgent pour répondre aux immenses besoins actuels.

Ankara/Damas, 3 août 2023 : Six mois après les tremblements de terre dévastateurs en Türkiye et en Syrie, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle à un soutien urgent aux communautés touchées qui sont encore sous le choc des impacts monumentaux de la catastrophe. Bien que les efforts de relèvement soient bien engagés, les tremblements de terre ont eu un impact incommensurable, entraînant la perte de milliers de vies et affectant des millions d'autres. « Nous avons constaté une résilience étonnante dans les communautés, mais les gens se retrouvent toujours coincés dans des conditions très difficiles», déclare Ruben Cano, chef de la délégation de l'IFRC en Turquie. «De nombreux habitants de Türkiye - en particulier ceux qui ont perdu leur maison et leur revenu - ont encore du mal à subvenir à leurs besoins quotidiens, notamment à payer la nourriture, le loyer et d'autres nécessités. Une vie 'normale' est encore loin d'être atteinte». De nombreuses personnes sombrent dans l'endettement pour couvrir leurs besoins pendant qu'elles se rétablissent et reconstituent leurs sources de revenus. Plus de 50 % des familles soutenues par l'IFRC et le Croissant-Rouge turc ont contracté de nouvelles dettes après les tremblements de terre, alors que le pays lutte contre l'inflation et une augmentation drastique des prix. En Syrie, la réalité est encore plus dramatique pour de nombreuses personnes : l'impact du tremblement de terre, associé à 12 années de conflit, a rendu le relèvement extrêmement difficile. La situation économique continue d'enfoncer des communautés déjà vulnérables dans la misère et l'incertitude. « La phase de sauvetage de la réponse au tremblement de terre est peut-être terminée, mais la situation d'urgence persiste», déclare Mads Brinch Hansen, chef de la délégation de l'IFRC en Syrie. « Une aide internationale immédiate est nécessaire, tant pour répondre aux besoins humanitaires immédiats que pour renforcer la résilience des populations et remettre en état les infrastructures vitales et les services communautaires, qui sont sur le point de s'effondrer.» L'IFRC, en collaboration avec le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien, est au cœur de cette réponse depuis le premier jour. Les équipes ont fourni des secours immédiats aux communautés touchées, notamment de la nourriture, de l'eau, des abris, des soins de santé, de la santé mentale et un soutien psychosocial. Le soutien financier en espèces et en bons d'achat permet à de nombreuses familles de se remettre le mieux possible sur pied, tout comme l'aide à la reconstruction d'entreprises et à la création d'opportunités de revenus. L'IFRC a lancé deux appels d'urgence, l'un pour la Türkiye et l'autre pour la Syrie, pour un montant total de 500 millions de francs suisses. Le déficit de financement s'élève encore à 74 % en Turquie et à 56 % en Syrie. Un soutien et un financement supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour avoir un impact significatif sur la vie des personnes touchées et permettre aux individus de reconstruire leur vie et de contribuer à leur économie locale à long terme, tant en Syrie qu'en Türkiye. Notes aux éditeurs: Pour plus d'informations sur l'opération enTürkiye, merci de cliquer ici Au cours des six derniers mois, le Croissant-Rouge turc a fourni 416 millions de repas aux communautés touchées et aux secouristes, tout en veillant à ce que les populations disposent d'eau potable, d'articles d'hygiène essentiels et de services de santé. Des équipes ont mis en place des espaces sécurisés offrant un soutien psychosocial et de santé mentale à de nombreux enfants, parents, secouristes et autres personnes qui en ont besoin. Pour aider les survivants à acheter les articles dont ils ont besoin pendant leur convalescence, une aide en espèces a été accordée à plus de 137 000 familles en partenariat avec l'IFRC et le PAM. En partenariat avec l'IFRC, le Croissant-Rouge turc a apporté une aide en espèces et en bons d'achat à plus de 590 000 personnes. À court terme, l'aide en espèces à usages multiples permet aux gens d'acheter ce dont ils ont le plus besoin, mais elle sera également un outil essentiel pour fournir une aide à la subsistance à ceux qui ont perdu leur emploi ou leur source de revenus. L'IFRC et le Croissant-Rouge turc intensifient actuellement leur soutien à l'aide aux moyens de subsistance en mettant l'accent sur l'agriculture, l'élevage et les petites entreprises. L'appel d'urgence de l'IFRC demandant 400 millions de francs suisses pour soutenir la réponse du Croissant-Rouge turc a déjà été financé à hauteur de 105,5 millions de francs suisses, grâce au soutien de certaines de nos sociétés nationales, à la générosité de plusieurs gouvernements, de l'Union européenne et de la communauté internationale. Le déficit de financement actuel est d'environ 74%. Pour en savoir davantage sur l'opération en Syrie, merci de cliquer ici Les communautés touchées par le tremblement de terre en Syrie luttent quotidiennement pour leur survie, l'accès aux produits de première nécessité comme la nourriture, l'eau, les abris et les soins médicaux devenant de plus en plus rare. Depuis le premier jour, le personnel et les volontaires du Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) ont été les premiers à intervenir sur le terrain et ont fourni plus de 12 millions de services humanitaires, notamment de la nourriture, de l'eau, des abris, des soins de santé et un soutien en matière de santé mentale à la population sinistrée. Le Croissant-Rouge arabe syrien reste le principal acteur humanitaire en Syrie et couvre les conséquences du tremblement de terre à grande échelle, notamment en fournissant de la nourriture, de l'eau, des abris, des soins de santé et un soutien en matière de santé mentale, ainsi que des articles destinés à répondre aux besoins fondamentaux de la population. Il continuera à soutenir les communautés dans les années à venir. À ce jour, le SARC fournit de l'eau potable à 80 % de la population syrienne grâce au traitement et à l'entretien des infrastructures d'eau endommagées et dispose d'un réseau de 229 établissements de santé, qui représentent une bouée de sauvetage pour des centaines de milliers de personnes à travers le pays. L'appel d'urgence de l'IFRC demandant 100 millions de francs suisses pour soutenir la réponse du CRAC a déjà été financé à hauteur de 44 millions de francs suisses, avec un déficit de financement actuel d'environ 56%. Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, merci de contacter: [email protected]  Bureau Mondial: Anna Tuson: +41 79 895 6924 Syrie: Mey Al Sayegh: +96176174468 Türkiye: Sevil Erkus: +905366449122

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Déclaration de l'IFRC lors de la conférence des donateurs «Soutenir l'avenir de la Syrie et de la région »..

Excellences, distingués représentants, Mesdames et Messieurs, cela fait des années que nous nous réunissons ici pour soutenir l'avenir de la Syrie et de la région. Après des années de conflit incessant, l'effondrement de l'économie syrienne et un récent tremblement de terre dévastateur, il n'y a toujours pas de solution en vue. Et l'ampleur de la crise dépasse notre réponse humanitaire collective. Présente depuis longtemps en Syrie, l'IFRC soutient le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS), le plus grand fournisseur communautaire d'aide humanitaire du pays, afin qu'il puisse fournir des services de qualité et responsables. Le CRAS fournit chaque mois à 5 millions de personnes de la nourriture et des articles de secours et soutient leur résilience à plus long terme en leur apportant un soutien aux moyens de subsistance, des soins de santé, de l'eau et des services d'assainissement. Dans les pays voisins et les pays d'accueil, l'IFRC et ses membres, avec le soutien de l'Union européenne et d'autres partenaires, ont fourni une assistance aux Syriens et aux communautés d'accueil. Nous espérons que cela se poursuivra. La pression pour étendre nos programmes humanitaires est immense. L'aide seule ne permettra pas de réduire les besoins humanitaires ni de contribuer à une résilience à long terme et à un relèvement durable en Syrie. Cette conférence est une opportunité vitale de se concentrer sur un message clé : Sauver des vies doit être notre priorité collective. Le CRAS dispose d'un accès incomparable et fiable dans la majeure partie du pays. Il est essentiel d'investir dans des acteurs locaux tels que le CRAS et les sociétés nationales des pays voisins. En leur garantissant une assistance sans entrave, on s'assure que les fonds des donateurs soutiennent directement les programmes d'aide humanitaire et de relèvement conçus par et pour les communautés qui en ont le plus besoin. Pour des millions de Syriens, il est essentiel de garantir des services de base et des opportunités économiques à long terme. Le soutien aux moyens de subsistance et le renforcement des services de base tels que la santé, l'assainissement et l'éducation sont des interventions à long terme qui renforcent la résilience et doivent être développées en tenant compte des besoins de la population syrienne. Nous devons également continuer à travailler ensemble pour réduire les effets involontaires des sanctions sur la réponse humanitaire. L'IFRC, en étroite collaboration avec d'autres partenaires du Mouvement, continuera à fournir une aide humanitaire impartiale, neutre et indépendante, mais pour ce faire, nous avons besoin d'un leadership collectif et convergent au-delà des clivages politiques. Il est temps que la communauté internationale partage réellement les responsabilités et fasse preuve d'une réelle solidarité si nous voulons voir un changement réel et durable dans la vie des Syriens. Je vous remercie de votre attention.

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Le Fonds de l'impératrice Shôken annonce les subventions pour 2023

Le Fonds de l'Impératrice Shôken (FIS) porte le nom de Sa Majesté l'Impératrice Shôken du Japon qui, lors de la 9e Conférence internationale de la Croix-Rouge, a proposé la création d'un fonds international destiné à promouvoir les opérations de secours en temps de paix. Le Fonds est administré par la Commission mixte de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui entretient des contacts étroits avec la Mission permanente du Japon à Genève, la Société japonaise de la Croix-Rouge et l'Institut de recherche interculturelle Meiji Jingu au Japon. La famille impériale, le gouvernement japonais, la Croix-Rouge japonaise et le peuple japonais vénèrent la mémoire de Sa Majesté l'impératrice Shôken, et la régularité de leurs contributions au Fonds témoigne de l'estime qu'ils lui portent. D'une valeur totale de plus de 14 millions de francs suisses, le Fonds soutient des projets menés par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui bénéficient aux communautés qu'elles servent de multiples façons. La première subvention a été accordée en 1921 pour aider cinq Sociétés nationales européennes à lutter contre la propagation de la tuberculose. Depuis lors, plus de 15 millions de francs suisses ont été alloués à 171 Sociétés nationales. Les subventions sont annoncées chaque année le 11 avril, date anniversaire de la mort de Sa Majesté l'impératrice Shôken. De plus en plus, le Fonds encourage les approches nouvelles et innovantes susceptibles de générer des connaissances qui profiteront au Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Processus de sélection en 2023 Le Fonds a reçu 51 demandes en 2022 pour la 102e distribution de revenus, couvrant un large éventail de projets humanitaires menés par les Sociétés nationales du monde entier. Les demandes soumises comportaient davantage de propositions innovantes que les années précédentes, ce qui confirme la nécessité pour le FSE de soutenir l'innovation et l'expérimentation au sein des Sociétés nationales. Cette année, la Commission mixte a décidé d'allouer un total de 367 187 francs suisses à 13 projets en Albanie, en Belgique, au Burundi, en Eswatini, à Fidji, en Guinée, au Honduras, en Indonésie, au Paraguay, au Soudan, en Syrie, en Thaïlande et en Uruguay. Les crises mondiales actuelles ont eu un impact sur la performance du fonds et les membres de la Commission mixte du FES ont ajusté le processus en conséquence. Cette année, les projets sélectionnés couvrent une variété de sujets, y compris les premiers secours et le sauvetage, la jeunesse, la préparation aux catastrophes, la santé et le développement des sociétés nationales (NSD-National Society Development). Les subventions 2023 par thème Le Fonds continue d'encourager les approches nouvelles et innovantes, ce qui se reflète clairement dans la sélection des propositions à financer. Certaines Sociétés nationales incubent et testent leurs solutions innovantes et expérimentent une multitude d'idées et d'approches. Grâce à leur méthodologie pilote, elles pourraient éventuellement élargir et mettre en œuvre leurs initiatives avec le soutien d'autres sources de financement. Méthodologie pilote La Croix-Rouge du Honduras a adopté une approche novatrice en matière d'autonomisation et d'engagement des volontaires. L'objectif de ce projet est de créer un fonds destiné à soutenir des microprojets novateurs élaborés et dirigés par des volontaires locaux. Cela permettra de renforcer les liens entre la Société nationale et les communautés qu'elle sert. Elle a conçu un projet pilote avec 12 micro-projets, répondant à un besoin identifié d'accroître l'activité au niveau de la branche; La Croix-Rouge uruguayenne concentre ses efforts sur l'amélioration de la résilience des jeunes en matière de santé mentale en proposant des formations dans les écoles, en créant des mécanismes de soutien psychosocial et en formant des brigades de jeunes. Les besoins en matière de soutien à la santé mentale des jeunes sont de plus en plus importants, et ce projet pilote dans deux écoles permettra à l'équipe d'apprendre et d'adapter son approche; La Croix-Rouge indonésienne pilotera une approche communautaire de la sensibilisation à l'environnement et de la sécurité alimentaire. Un centre d'apprentissage communautaire rénové sera utilisé pour lancer le projet pilote, qui impliquera plus de 100 conjoints au foyer et 30 enfants. Le projet vise à s'attaquer aux problèmes émergents, tels que le changement climatique, tout en renforçant les liens au sein de la communauté. De nombreuses Sociétés nationales ont donné la priorité à des solutions innovantes pour lutter contre les défis du changement climatique. Dans cette catégorie, les bénéficiaires sélectionnés, outre la Société de la Croix-Rouge indonésienne, sont les suivants. Changement climatique Les inondations sont l'un des risques naturels les plus dévastateurs. La Croix-Rouge de Belgique s'adressera aux jeunes touchés par les inondations et leur donnera les moyens d'exprimer et de partager leurs sentiments sur le changement climatique par le biais de récits numériques. Simple à reproduire et modulable, cette initiative peut nous apporter une connaissance approfondie et nous permettre de partager des messages forts; Pour relever les défis du changement climatique, la Croix-Rouge du Burundi s'engagera dans la mise en œuvre d'activités telles que la plantation d'arbres et la promotion d'une meilleure gestion des déchets urbains. Le projet est une initiative menée par des jeunes volontaires qui réduira le chômage des jeunes. Cette approche globale offrira d'importantes possibilités d'apprentissage; La Croix-Rouge paraguayenne développera une application mobile qui servira de système d'alerte précoce et informera les communautés sur la manière dont elles peuvent réagir aux inondations dans sept districts communautaires. Cette solution est évolutive, innovante et constitue une approche durable pour répondre aux besoins des communautés. Enfin, le dernier groupe de bénéficiaires utilisera ses subventions pour traiter des questions liées à la préparation aux catastrophes, à la santé et à la jeunesse. Dans cette catégorie, les bénéficiaires sélectionnés sont les suivants. Préparation aux catastrophes La Croix-Rouge Baphalali Eswatini améliorera les processus de gestion des données pour une prise de décision efficace lors des situations d'urgence en Eswatini d'ici 2025. L'idée principale est d'intégrer et de généraliser un tableau de bord pour téléphone portable dans le système de gestion de l'information existant de la Société nationale et d'accroître la participation des communautés (communautés affectées) au partage et à la gestion de l'information; La Thaïlande est sujette aux risques naturels, qui causent souvent des dommages dévastateurs et des pertes en vies humaines. C'est pourquoi la Croix-Rouge thaïlandaise souhaite améliorer la préparation aux catastrophes, principalement aux tremblements de terre, en formant les enfants et les jeunes à l'aide de simulations de réalité virtuelle; Le Croissant-Rouge soudanais utilisera les fonds pour soutenir les femmes touchées par les inondations, en leur fournissant de l'argent, des subventions et des outils de subsistance pour leur permettre de créer leur propre entreprise. L'objectif est de renforcer la résilience et les contextes de relèvement à plus long terme pour les crises actuelles et futures en responsabilisant les plus vulnérables de manière autonome. Santé La Croix-Rouge de Guinée se concentrera sur le développement d'une application de santé mobile pour améliorer la qualité des soins obstétriques et néonataux d'urgence, en particulier pour les accouchements complexes, en vue de réduire la mortalité maternelle et néonatale. Jeunesse Selon les chiffres relatifs à la traite des êtres humains, l'Albanie est l'un des principaux pays d'origine et le deuxième pays européen non membre de l'UE qui compte le plus grand nombre de victimes. Pour faire face à cette menace, la Croix-Rouge albanaise utilisera la subvention pour former du personnel et des volontaires, en vue d'activer la prévention de pair à pair dans les écoles secondaires. La Société nationale s'adressera à d'autres Sociétés nationales sœurs afin de mettre en place un solide réseau de formateurs certifiés qui sensibiliseront la population par le biais d'activités de pair à pair; La Croix-Rouge des Fidji souhaite remanier son programme de volontariat actuel, en utilisant la subvention pour mettre en œuvre une numérisation de bout en bout afin d'améliorer l'expérience d'accueil et d'accroître la qualité et la rentabilité de la gestion des volontaires. L'idée est également d'inclure une formation au niveau de la communauté qui générera un apprentissage significatif et sera facilement reproductible ailleurs; À l'heure actuelle, le Croissant-Rouge arabe syrien compte plus de 18 000 employés et volontaires dans ses antennes locales, qui l'aident à mener à bien sa mission humanitaire. Afin d'intensifier le développement des branches en complétant d'autres initiatives, la Société nationale utilisera la subvention pour numériser ses politiques afin de proposer des cours en ligne accessibles gratuitement et à tout moment, ce qui rendra la formation plus pratique pour son réseau d'employés et de volontaires. FIS et apprentissage Le Fonds s'efforce constamment de générer des idées à partir des projets mis en œuvre au profit de l'ensemble du Mouvement et de diversifier son matériel d'apprentissage. Dans le courant de l'année, le Fonds s'associera aux parties prenantes des autres mécanismes de financement du FIS, à savoir le Fonds de renforcement des capacités (Capacity building Fund-CBF) et l'Alliance d'investissement des Sociétés nationales, pour organiser un événement d'apprentissage, dans le but de partager les enseignements tirés et les expériences des bénéficiaires des différents fonds. Il est important de reconnaître la diversité des Sociétés nationales au sein du réseau et le large éventail de soutien au développement des Sociétés nationales (DSN) qui est nécessaire. Le FIS et les autres mécanismes de financement (qui se concentrent davantage sur le DSN) fonctionnent de manière complémentaire et, ensemble, ils ont la capacité de répondre à cet éventail de besoins en matière de DSN et d'apprentissage et de soutenir une transformation plus large au sein de notre réseau.

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Communiqué de presse

Türkiye et Syrie un mois après : Une bombe à retardement en matière de santé mentale

Genève/Ankara/Damas, 03 mars 2023 - Près d'un mois après les deux tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé la Turquie et la Syrie, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) alerte sur l'urgence d'une réponse durable, à court et à long terme, aux besoins sanitaires et psychosociaux afin d'éviter une " seconde catastrophe ". Depuis le premier jour, le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien, avec le soutien de l'IFRC, répondent aux besoins humanitaires immédiats dans les zones les plus durement touchées, notamment par la distribution de nourriture, d'eau potable, d'articles d'hygiène, de vêtements d'hiver et de couvertures, ainsi que par la fourniture de premiers secours, de soins de santé et de services d'assainissement. Mais un mois après le début de la réponse, il est crucial de renforcer les services de santé mentale. La demande de soutien et de soins de santé mentale et psychosociale est immense et, dans certaines zones où l'accès est difficile, elle peut exposer les personnes les plus touchées à un risque encore plus élevé de développer des problèmes de santé mentale à moyen et à long terme qui peuvent entraver le relèvement et la résilience. Les tremblements de terre ont ébranlé les survivants au plus profond d'eux-mêmes. Des communautés entières souffrent d'avoir tout perdu, de leurs proches à leurs maisons, en passant par leurs emplois et de nombreux biens sentimentaux qui leur appartenaient. En outre, de nombreux soignants et premiers intervenants luttent pour faire face à ce qu'ils ont vu, en plus de la charge de travail épuisante et des traumatismes secondaires. En Türkiye, les équipes du Croissant-Rouge ont mis en place des espaces sécurisés offrant un soutien psychosocial et de santé mentale pour que les enfants puissent jouer. Elles ont ainsi aidé plus de 42 000 personnes, y compris les premiers intervenants et les travailleurs de la santé. Elles fournissent également des premiers soins psychologiques et orientent les victimes vers les centres de santé locaux. «Répondre à partir du niveau local, avec des unités mobiles et fixes, est ce qui permet au Croissant-Rouge turc et à l'IFRC de répondre immédiatement aux besoins de santé mentale etphysique des personnes les plus touchées. Une réponse localisée et précoce en matière de santé physique et mentale est et restera essentielle pour prévenir les effets négatifs à long terme, voire permanents, sur la vie des gens», a déclaré Lauren Clarke, coordinatrice de la santé de l'IFRC pour la réponse humanitaire en Turquie. En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien ont apporté une aide psychologique à plus de 30 000 personnes, en particulier des enfants, et continuent de fournir des soins de santé et des médicaments par l'intermédiaire d'unités de santé mobiles, de programmes de réadaptation physique et de cliniques. Le tremblement de terre survient après près de 12 ans de conflit qui a déjà déplacé des millions de personnes et traumatisé de nombreuses communautés. «De nombreux dégâts causés par le tremblement de terre ne sont pas visibles. Les gens ont souffert plus d'une décennie de conflit, lequel affecte déjà leur santé mentale et leur bien-être. Ce tremblement de terre en rajoute une couche. Nous avons également constaté que les blessures psychologiques n'apparaissent pas toujours immédiatement. Nous devons donc apporter un soutien continu, non seulement dans l'immédiat, mais aussi pour les années à venir. Espérons qu'il n'y aura pas d'autre catastrophe qui compliquerait encore la situation»,a déclaré Gwendolen Eamer, coordinatrice de la santé de l'IFRC en Syrie. Les appels d'urgence de l'IFRC, d'un montant de 650 millions de francs suisses, permettront au Croissant-Rouge turc et au Croissant-Rouge arabe syrien de continuer à intensifier leurs interventions humanitaires et leurs efforts de relèvement au cours des deux prochaines années, dans le cadre de l'une des interventions les plus difficiles que le réseau mondial de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ait eu à mener récemment à la suite d'un tremblement de terre. Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, merci de contacter: [email protected] or +41 79 708 4367 Note aux éditeurs En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien ont également distribué plus de 1,2 million d'articles de secours, tels que des vêtements d'hiver, de la nourriture, de l'eau potable, des articles d'hygiène, et ont fourni des services d'assainissement, qui sont essentiels pour prévenir des épidémies telles que la diarrhée, les infections respiratoires et cutanées, le COVID-19 et d'autres maladies virales. Parallèlement, le Croissant-Rouge palestinien en Syrie et le Croissant-Rouge arabe syrien continuent de fournir de l'aide, notamment sous forme de distribution de nourriture, d'ambulances et de services médicaux, en se concentrant principalement sur les camps palestiniens d'Alep et de Lattaquié. En étroite coordination avec les autorités sanitaires, le Croissant-Rouge turc fournit également des soins de santé par le biais de sept cliniques mobiles dans les zones rurales durement touchées et dans les abris temporaires. Là où les marchés fonctionnent, ils ont distribué plus de 140 000 bons d'achat, ce qui a permis aux survivants de retrouver leur autonomie en leur redonnant la liberté et le contrôle nécessaires pour répondre à leurs besoins de la manière qu'ils préfèrent. Les volontaires du Croissant-Rouge turc ont également distribué plus de 94 millions de repas chauds.

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Communiqué de presse

Syrie et Türkiye : L'IFRC augmente sa demande de fonds d'urgence à 650 millions de francs suisses, alors que les besoins humanitaires augmentent

Genève/Ankara/Damas (16 février 2023) - Alors que l'ampleur des dégâts causés par le tremblement de terre en Syrie et en Turquie se précise, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) augmente ses appels d'urgence de 200 à 650 millions de francs suisses pour répondre aux besoins humanitaires croissants dans ces deux pays. «L'impact de ce tremblement de terre ne s'est pas encore fait sentir. La situation sur le terrain évolue rapidement et les besoins augmentent de minute en minute. Pour les survivants, ce sont les moments les plus difficiles de leur vie et le chemin du relèvement sera long. Les besoins les plus urgents sont les abris, les soins de santé et l'assainissement, la nourriture et l'eau. Les gens sont également confrontés à une grande détresse - un accès rapide à la santé mentale et au soutien psychosocial est essentiel», a déclaré Jagan Chapagain, Secrétaire général de l'IFRC, qui visite actuellement des communautés en Syrie et en Turquie. Le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge turc ont travaillé 24 heures sur 24 pour soutenir les communautés touchées, même si de nombreux employés et volontaires ont également perdu leur maison et des êtres chers. Des millions de personnes sont sinistrées en Syrie et en Turquie, et beaucoup cherchent un abri chez des proches, dans des villes voisines ou dans des abris d'urgence. D'autres dorment dans leur voiture, dans des tentes ou en plein air, exposés à des températures glaciales. Les abris temporaires sont essentiels pour que les familles évacuées disposent d'un endroit chaud où rester pendant qu'elles réfléchissent aux prochaines étapes. Le soutien mondial et la solidarité à long terme pour fournir l'aide humanitaire seront nécessaires dans les mois et les années de relèvement à venir. Les appels d'urgence de l'IFRC soutiennent les personnes touchées par le biais du Croissant-Rouge arabe syrien et du Croissant-Rouge turc grâce à des équipes d'intervention rapide, des financements, une assistance matérielle, etc. Les mises à jour des demandes financières accrues de l'IFRC racontent l'histoire d'une catastrophe qui se poursuit et dont les besoins s'aggravent - des abris à la santé en passant par les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire. En Turquie, le Croissant-Rouge turc a déployé plus de 5 000 employés et volontaires dans dix provinces touchées, avec des stocks de nourriture et de produits d'aide de base pour soutenir les personnes blessées et évacuées. Les équipes ont distribué plus de 31 millions de repas chauds aux personnes à l'extérieur et dans les abris d'urgence. Pour répondre à la demande accrue de transfusion sanguine, le Croissant-Rouge turc a envoyé son stock national de sang dans les régions touchées et appelle les habitants de toute la Turquie à faire un don de sang. En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien sont intervenues avec 4 000 volontaires et employés dans les zones les plus durement touchées, notamment à Hama, Alep, Lattaquié et Tartous. Elles ont apporté une aide vitale à plus de 365 000 personnes. Les unités médicales ont assuré les premiers soins, les évacuations d'urgence et le transport vers les hôpitaux. Les volontaires sur le terrain ont distribué plus de 220 000 colis contenant de la nourriture, de l'eau, des fournitures de secours de base et des kits d'hygiène, et ont aidé les gens à retrouver leurs proches séparés par la crise. Les deux équipes du Croissant-Rouge arabe syrien et turc fournissent un soutien psychosocial et de santé mentale aux personnes qui en ont besoin afin d'atténuer leur détresse et de les orienter vers des soins de santé mentale à long terme si nécessaire. Dans les camps de réfugiés palestiniens en Syrie, les équipes du Croissant-Rouge palestinien collaborent avec le Croissant-Rouge arabe syrien pour apporter une aide vitale, notamment en matière de premiers secours et de distribution de nourriture. Les équipes d'intervention se sont concentrées sur les camps palestiniens d'Alep et de Lattaquié, gérant ambulances, cliniques médicales, médecins et volontaires. Le tremblement de terre a suscité une immense vague de solidarité de la part du réseau de l'IFRC : des dizaines de Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier ont offert un soutien technique. Nombre d'entre elles ont déjà apporté leur soutien au Croissant-Rouge turc et au Croissant-Rouge arabe syrien en leur fournissant des articles de secours d'urgence. Près de 60 Sociétés nationales ont lancé des campagnes nationales de collecte de fonds. Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, merci de contacter: [email protected] +41 79 708 4367 Note aux éditeurs: Point de presse à Gaziantep: Le secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, tiendra un point de presse en personne depuis Gaziantep le vendredi 17 février à 17h30, heure locale. [email protected] plus de détails. Matériel audiovisuel à la disposition des médias sur le site de notre salle de presse.

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Communiqué de presse

L'IFRC appelle à un soutien et une solidarité à long terme pour les populations de Turquie et de Syrie.

Genève/Ankara/Damas (11 Février 2023) - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) appelle la communauté internationale à un soutien et une solidarité à long terme en faveur des populations de Turquie et de Syrie frappées par deux séismes dévastateurs le 6 février. «Le niveau de douleur et de souffrance est immense et le besoin de soutien est tout aussi énorme. Cette réponse humanitaire n'est pas un sprint. C'est un marathon. Nous appelons la communauté internationale à soutenir les populations de Syrie et de Turquie, non seulement dans les jours à venir, mais aussi dans les mois et les années nécessaires au relèvement »​​, a déclaré Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC. Turkish Red Crescent and Syrian Arab Red Crescent are at the very heart of this response. Both National Societies are rooted in the communities they serve, providing unique access to hardest-hit areas. Often volunteers and staff come from those same communities and may have lost loved ones and homes themselves. They continue to work around the clock to provide life-saving care to survivors. Alors que les opérations de recherche et de sauvetage se terminent tristement, les besoins les plus urgents sont les abris, les soins de santé et de santé mentale, la nourriture et l'eau. L'IFRC continue d'intensifier l'aide internationale, en acheminant par-delà les frontières les secours et les ressources nécessaires pour soutenir les efforts locaux. «Les conséquences du tremblement de terre sont celles d'une dévastation totale. Les bâtiments, les écoles, les maisons et les hôpitaux sont détruits. La réalité la plus déchirante est celle des milliers de personnes toujours portées disparues et coincées sous les décombres. Les chances de retrouver des survivants s'amenuisent. Le temps s'écoule rapidement. Les efforts d'intervention sont extrêmement difficiles. De nombreuses routes et autres infrastructures ont été endommagées, ce qui limite l'accès aux zones touchées. Les conditions hivernales glaciales et les répliques sismiques entravent également ces efforts et mettent les sauveteurs en grand danger », a conclu le secrétaire général de l'IFRC. L'IFRC a porté ses deux appels d'urgence internationaux à 200 millions de francs suisses pour soutenir les populations en Syrie (80 millions de francs suisses) et en Turquie (120 millions de francs suisses). Action de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge En Turquie, le Croissant-Rouge turc a déployé plus de 4 000 employés et volontaires dans les provinces touchées, avec des stocks de nourriture et de produits d'aide de base pour soutenir les personnes blessées et évacuées. Leurs équipes ont distribué 3,5 millions de repas chauds aux personnes désormais sans abris et à celles vivant dans des abris d'urgence, et ont distribué des colis prêts à consommer à 284 000 personnes. Pour répondre à la demande accrue de sang, le Croissant-Rouge turc a envoyé son stock national de sang dans les régions touchées et appelle les habitants de toute la Turquie à donner leur sang. En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien sont intervenues avec 4 000 volontaires et employés dans les zones les plus durement touchées, notamment à Hama, Alep, Lattaquié et Tartous, et ont apporté une aide vitale à près de 60 000 personnes. Les unités médicales ont assuré les premiers soins, les évacuations d'urgence et le transport vers les hôpitaux. Les volontaires sur le terrain ont distribué plus de 42 000 paquets de nourriture, d'eau, d'articles de base et de kits d'hygiène aux personnes, et ont fourni des services de rétablissement des liens familiaux. Les Sociétés nationales du Croissant-Rouge de Türkiye et de Syrie fournissent un soutien psychosocial et de santé mentale aux personnes qui en ont besoin afin de soulager leur détresse et de les orienter vers des soins de santé mentale à long terme si nécessaire. Dans les camps de réfugiés palestiniens en Syrie, les équipes du Croissant-Rouge palestinien travaillent en collaboration avec le Croissant-Rouge arabe syrien pour apporter une aide vitale, notamment en matière de premiers secours et de distribution de nourriture. Leurs équipes d'intervention se concentrent principalement sur les camps palestiniens d'Alep et de Lattaquié, en fournissant des ambulances, des cliniques médicales, des médecins et des volontaires. Pour plus d'informations ou pour arranger une interview: À Genève: Tommaso Della Longa, +41 79 708 4367, [email protected] À Beyrouth (covering Syria): Mey Elsayegh, +961 3 229 352, [email protected] À Gaziantep:(coveringTürkiye) Corrie Butler, +36 70 430 6506, [email protected] À Ankara: Elif Isik, +90 539 857 51 97, [email protected] À Washington: Marie Claudet, +1 202 999 8689, [email protected] Sont disponibles ici pour téléchargement et utilisation, les photots et images de notre réponse

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Article

Tremblements de terre en Türkiye et en Syrie : la réponse de l'IFRC à ce jour

Deux tremblements de terre dévastateurs (d'une magnitude de 7,7 et 7,6) ont frappé le sud-est de la Turquie aux premières heures du lundi 6 février 2023, suivis de plusieurs répliques. Ces tremblements de terre ont fait des dizaines de milliers de morts et de blessés dans la région, ainsi que dans la Syrie frontalière. Il s'agit du plus grand tremblement de terre auquel la Turquie et la Syrie ont été confrontées depuis plus d'un siècle. Le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge turc ont réagi immédiatement, avec des milliers de volontaires et d'employés travaillant 24 heures sur 24 pour fournir des soins vitaux. Des mois plus tard, des millions de personnes continuent d'être affectées et déplacées et ont besoin d'abris, de services de santé et de santé mentale, d'installations sanitaires, de nourriture et d'eau. Nos appels d'urgence L'IFRC a lancé deux appels d'urgence pour soutenir la réponse de nos Sociétés nationales sur le terrain, avec une valeur combinée de 650 millions de francs suisses. Suivez ces liens pour en savoir plus sur chaque appel et sur les priorités de la réponse : En Syrie200 millions de francs suisses pour soutenir le Croissant-Rouge arabe syrien EnTürkiye: 450 millions de francs suisses pour soutenir le Croissant-Rouge turc Faites un don Vous pouvez utiliser les liens suivants pour faire un don en faveur de notre action dans chaque pays : Faites un don pour soutenir notre réponse en Syrie; Cliquez ici pour soutenir notre réponse en Turkïye Nous vous remercions de votre précieux soutien qui nous permettra d'aider le Croissant-Rouge arabe syrien et le Croissant-Rouge turc à apporter une aide vitale. Cliquez ici pour des informations générales sur les dons à l'IFRC. Contacts medias Si vous êtes journaliste et que vous souhaitez obtenir de plus amples informations ou demander une interview sur cette urgence, veuillez contacter [email protected] call+41 79 708 4367 Que font nos Sociétés nationales ? Le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien sont tous deux au cœur de la réponse au tremblement de terre. En Turquie, le Croissant-Rouge turc a déployé plus de 5 000 employés et volontaires dans dix provinces sinistrées, avec des stocks de nourriture et d'articles de première nécessité pour venir en aide aux blessés et aux personnes évacuées. Les équipes ont distribué plus de 300 millions de repas chauds aux personnes en plein air et dans les abris d'urgence. Pour répondre à la demande accrue de sang, le Croissant-Rouge turc a envoyé son stock national de sang dans les régions touchées et appelle la population de toute la Turquie à donner son sang. En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien sont intervenues avec 4 000 volontaires et employés dans les zones les plus durement touchées, notamment à Hama, Alep, Lattaquié et Tartous. Grâce à leurs cliniques et à leurs unités de santé mobiles, elles ont fourni des soins et des médicaments à plus de 1.1 millions de personnes. Ils ont également distribué plus de 3,2 million d'articles d'aide humanitaire, notamment des abris, des couvertures, des matelas, des vêtements d'hiver, des produits d'hygiène, des denrées alimentaires et des produits agricoles. Les Sociétés nationales du Croissant-Rouge turc et arabe syrien fournissent des services de santé mentale et un soutien psychosocial aux personnes qui en ont besoin afin de soulager leur détresse et de les orienter vers des services de soins de santé mentale à long terme si nécessaire. Le tremblement de terre a suscité une immense vague de solidarité de la part du réseau de l'IFRC : des dizaines de sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier ont offert leur soutien technique. Nombre d'entre elles ont soutenu le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien en leur fournissant des articles de secours d'urgence. Près de 60 Sociétés nationales ont lancé des campagnes de collecte de fonds au niveau national. Suivez ces comptes Twitter pour les dernières mises àjour: @IFRC @IFRC_Europe @IFRC_MENA @SYRedCrescent- Croissant-rouge arabe syrien @RedCrescent- Croissant-rouge turc @BirgitteEbbesen - Directrice régionale europe de l'IFRC, Birgitte Bischoff Ebbesen @elsharkawi - Directrice du MOAN de l'IFRC, Hossam Elsharkawi Liens utiles Communiqué de presse du 03 mars:Türkiye et Syrie un mois après : Une bombe à retardement en matière de santé mentale Communiqué de presse du 16 février : «Syrie et Türkiye : L'IFRC augmente sa demande de fonds d'urgence à 650 millions de francs suisses, alors que les besoins humanitaires augmentent». Communiqué de presse du 11 février : «L'IFRC appelle à un soutien et une solidarité à long terme pour les populations de Türkiye et de Syrie» Notre premier communiqué de presse du lundi 6 février avec une mise à jour initiale et l'annonce de nos deux appels. Première série d'images libres de droits de nos interventions en Syrie et en Turquie dans la salle de presse de l'IFRC. Informations générales sur les tremblements de terre et la préparation aux tremblements de terre.

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Urgence

Syrie: Tremblement de terre

Un tremblement de terre dévastateur d'une magnitude de 7,7 a frappé le sud-est de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie, aux premières heures du 6 février. Il a été suivi de plusieurs répliques, faisant des milliers de morts et de blessés dans la région. Le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) vient en aide aux personnes touchées en distribuant de la nourriture, des articles ménagers, des abris et une aide financière. Les volontaires fournissent également des services de santé, un accès à l'eau potable et aux installations sanitaires, ainsi que des produits d'hygiène. Par le biais de cet appel, l'IFRC aide le CRAS à répondre aux besoins immédiats et de relèvement rapide des populations dans un contexte humanitaire déjà complexe.

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Communiqué de presse

L'IFRC lance un appel d'urgence international de 200 millions de francs suisses pour répondre au tremblement de terre meurtrier en Turquie et en Syrie.

Genève/Ankara/Damascus (6 février 2023) -La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) lance un appel d'urgence d'un montant de 200 millions de francs suisses afin de répondre au tremblement de terre meurtrier d'une magnitude de 7,7 en Turquie et en Syrie. Le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien se sont immédiatement mobilisés pour soutenir les communautés touchées : les besoins augmentent de minute en minute. Les équipes de secours ont atteint les zones les plus durement touchées, où les survivants restent coincés sous les décombres. EnTürkiye, les équipes du Croissant-Rouge turc se sont déployées dans dix provinces touchées dans les régions du sud et du sud-est avec des stocks de nourriture et d'articles d'aide de base tels que des tentes et des couvertures pour soutenir les personnes blessées et évacuées. Leurs équipes apportent également un soutien psychologique, distribuent des repas chauds et envoient leur stock national de sang et de plasma dans les régions touchées. EnSyrie, le Croissant-Rouge arabe syrien intervient sur le terrain depuis les premières heures de la matinée, soutenant les opérations de recherche et de sauvetage, fournissant les premiers soins, effectuant des évacuations médicales d'urgence et transportant les blessés vers les hôpitaux. Un grand nombre de bâtiments se sont effondrés dans un contexte de vulnérabilité et de conditions climatiques très difficiles. «Ce tremblement de terre a causé des dégâts insondables. Notre pire crainte est en train de se réaliser. Dans cette réponse, chaque minute compte,»a déclaré Xavier Castellanos, Secrétaire général adjoint chargé du développement des Sociétés nationales et de la coordination des opérations «Les vulnérabilités s'ajoutent aux conditions hivernales difficiles, rendant la situation insupportable pour beaucoup. La vulnérabilité des conditions de vie, notamment en Syrie, est encore accentuée par une guerre qui dure depuis dix ans. Les personnes qui ont perdu leur maison et leurs proches ont besoin de notre soutien. Nous devons unir nos forces et faire de notre mieux pour lesaider. » Dans les semaines et les mois de relèvement qui s'annoncent, il est essentiel d'accroître le soutien et la solidarité au niveau mondial pour fournir une aide humanitaire. L'IFRC lancera deux appels internationaux, 80 millions de francs suisses pour soutenir les populations en Syrie par le biais le Croissant-Rouge arabe syrien et 120 millions de francs suisses en Turquie avec le Croissant-Rouge turc. Mise à jour du 7 février : Sur la base d'un suivi continu de la situation, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a augmenté le montant de l'appel d'urgence. Nous recherchons désormais à 200 millions d'euros pour répondre au tremblement de terre meurtrier en Turquie et en Syrie. Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, merci de contacter A Genève: Tommaso Della Longa, +41.79.708.4367, [email protected] A Beirut (couvrant la Syrie): Mey Elsayegh, +961 3 229 352, [email protected] A Budapest: Corrie Butler, +36 704306506, [email protected] A Ankara: Elif Isik, +90 5398575197, [email protected]

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Alliance d'investissement des sociétés nationales : Annonce de financement pour 2022

L'Alliance d'investissement des Sociétés nationales (AISN) est un mécanisme de financement commun, géré conjointement par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Elle fournit un financement flexible et pluriannuel pour soutenir le développement à long terme des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge - en particulier celles qui se trouvent dans des situations d'urgence complexes et des crises prolongées - afin qu'elles puissent accroître la portée et l'impact de leurs services humanitaires. L'AISN peut accorder jusqu'à un million de francs suisses de financement accéléréà une Société nationale sur une période de cinq ans. En outre, des subventions relais d'un montant maximal de 50 000 CHF sur 12 mois peuvent aider les Sociétés nationales à préparer le terrain pour de futurs investissements de l'AISN ou d'autres sources. Cette année, l'AISN a le plaisir d'annoncer que les six Sociétés nationales suivantes ont été sélectionnées pour un financement accélérateur en 2022: Croix-Rouge du Burundi; Croix-Rouge du Kenya; Croix-Rouge du Malawi; Croix-Rouge russe; Croissant-Rouge arabe syrien; Croix-Rouge zambienne. Ces Sociétés nationales recevront un investissement important allant jusqu'à un million de francs suisses, à utiliser sur une période maximale de cinq ans, pour les aider à accélérer leur cheminement vers la durabilité à long terme. Trois de ces Sociétés nationales (Syrie, Malawi et Zambie) ont déjà reçu des bourses relais de l'AISN, ce qui prouve une fois de plus la pertinence de l'approche progressive du Fonds en matière de développement durable. En outre, 14 autres Sociétés nationales recevront jusqu'à 50 000 CHF de financement relais : Bénin, République démocratique du Congo, Guinée, Indonésie, Irak, Jordanie, Liberia, Libye, Mali, Nicaragua, Palestine, Panama, Rwanda, Sierra Leone. Au total, l'AISN allouera 5,4 millions de francs suisses à 20 sociétés nationales différentes cette année. Cela représente plus du double des fonds alloués en 2021 et constitue la plus importante allocation annuelle depuis le lancement de l'AISN en 2019. Cette allocation historique est rendue possible grâce au soutien généreux des gouvernements de la Suisse, des États-Unis, du Canada et de la Norvège, ainsi que des Sociétés nationales norvégienne et néerlandaise. Le CICR et l'IFRC ont également renforcé leur engagement en allouant respectivement 10 millions et 2 millions de francs suisses pour les années à venir. Les coprésidents du Comité directeur de l'AISN, Xavier Castellanos, Secrétaire général adjoint de l'IFRC pour le développement des Sociétés nationales et la coordination des opérations, et Olivier Ray, directeur du CICR pour la mobilisation, le mouvement et le partenariat, ont déclaré : «Nous sommes heureux d'avoir pu sélectionner les initiatives de 20 Sociétés nationales qui seront financées par l'AISN en 2022. Notre vision et nos plans sont en train de devenir une réalité. Nous voyons les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge opérant dans des contextes fragiles accéder à des fonds pour se développer durablement afin de fournir et d'intensifier leurs services humanitaires. C'est la localisation en action et à grande échelle. Il est particulièrement encourageant de voir que l'approche en deux étapes de l'AISN, où les fonds initiaux servent de tremplin pour aider les Sociétés nationales à se préparer à un investissement accru visant à obtenir un impact durable sur l'organisation et les communautés vulnérables, fonctionne. Nous espérons voir de nombreuses autres Sociétés nationales planifier et suivre ce parcours. L'année 2022 restera dans les mémoires comme une étape importante pour l'AISN. Notre ambition est de maintenir cet élan et de continuer à croître dans les années à venir. Nous considérons ce mécanisme comme un levier précieux et stratégique pour soutenir les Sociétés nationales dans des contextes fragiles et de crise afin d'entreprendre leur voyage vers le développementdurable. » Pour plus d'informations, merci de visiter la page de l'AISN.

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Communiqué de presse

Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lance un cri d’alarme : pas question de céder à la lassitude au moment où la famine s’étend dans le monde

Genève, 13 septembre 2022, (CICR/IFRC) – Les feux de détresse clignotent dangereusement: conflits armés, urgences climatiques, difficultés économiques et obstacles politiques font que la famine s’étend un peu partout à travers le monde. Sans une action d’urgence et immédiate, la misère dans laquelle vivent des millions de personnes ne peut que s’aggraver. Si l’on veut sortir de l’engrenage des crises à répétition, il faut apporter des améliorations systémiques, notamment investir dans une production vivrière adaptée au climat dans les régions touchées par un conflit, et dans des mécanismes d’aide fiables aux populations isolées, victimes de pénuries alimentaires et de la flambée des prix. Voilà en substance ce que disent la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le conflit armé international en Ukraine a fortement ébranlé les systèmes mondiaux d’approvisionnement alimentaire et compromis les récoltes futures dans de nombreux pays à cause de ses conséquences sur l’accès aux engrais. L’importance d’accélérer les exportations de céréales en application de l’Initiative céréalière de la mer Noire ne saurait être surestimée. La quantité de céréales parvenant aux populations vulnérables d’Afrique de l’Est est encore très insuffisante. Si les situations de famine font les gros titres des journaux, la crise risque fort d’induire un sentiment de lassitude. Pourtant, l’ampleur et l’énormité des besoins a quelque chose d’effrayant en ce moment. Plus de 140 millions de personnes sont en état d’insécurité alimentaire sévère à cause des conflits et de l’instabilité, à un moment où le changement climatique et la précarité économique laissent présager un accroissement des besoins alimentaires dans les prochains mois. C’est maintenant qu’il faut faire preuve de volonté politique et débloquer des ressources. Sans elles, de nombreuses personnes mourront et les souffrances dureront des années. Une intervention d’urgence ne mettra pas fin à elle seule à ces faminesUne action concertée et des stratégies à long terme sont les seuls moyens de sortir de cet engrenage. Tout en répondant aux besoins d’urgence, il est essentiel de jeter les bases de la résilience. Gouvernements, secteurs privés, organisations d’aide humanitaire et de développement doivent redoubler d’efforts et financer des plans pour préserver à long terme la sécurité alimentaire, les moyens d’existence et la résilience. Des mesures diverses s’imposent. Il importe notamment d’investir dans le renforcement des systèmes alimentaires et des acteurs locaux pour asseoir la sécurité alimentaire et économique sur des bases durables. Il faut notamment anticiper et fonder son action en faveur de la sécurité alimentaire sur des prévisions et une analyse des risques. Francesco Rocca, Président de l'IFRCa déclaré: «Près de 25 pays d’Afrique traversent la pire crise alimentaire qu’ils aient connue depuis des décennies. Quelque 22 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique se débattent avec la famine, qui est la résultante de divers facteurs tels que la sécheresse, les inondations, les conséquences économiques du Covid-19, les conflits, et même l’invasion des criquets pèlerins. Derrière ces chiffres ahurissants, ce sont des êtres humains en chair et en os – des hommes, des femmes et des enfants – qui se battent chaque jour contre la faim et la mort. Et l’on s’attend à ce que la situation se dégrade encore en 2023. Pourtant, une action rapide permettrait de sauver de nombreuses vies. Il faut agir d’urgence, et massivement, pour accroître l’aide dont dépend la vie de millions de personnes et pour s’attaquer résolument aux causes profondes de cette crise en prenant des engagements à long terme». L'IFRC et ses membres – des équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge présentes dans pratiquement tous les coins du monde – font parvenir de l’aide aux communautés isolées. De l’argent en espèces est distribué aux familles pour leur permettre de se nourrir, de se soigner et de subvenir à d’autres besoins urgents. Au Nigéria, les volontaires de la Croix-Rouge veillent d’abord à la nutrition des femmes enceintes ou allaitantes, dont dépend la santé des enfants à naître ou déjà nés. À Madagascar, les volontaires remettent en état les ressources en terres et en eau en luttant contre l’érosion, en construisant des points d’eau et font porter leurs efforts sur l’irrigation, ainsi que sur d’autres moyens traditionnels de lutte contre la faim tels que la surveillance nutritionnelle. Peter Maurer, Président du CICR, a déclaré: «Le conflit est une cause majeure de la faim. La violence empêche les cultivateurs de semer et de récolter. Les sanctions et blocus font obstacle aux livraisons de vivres aux plus vulnérables. Mon souhait est de voir la résilience imbriquée dans l’action humanitaire, afin que les populations souffrent moins lorsque la violence et le changement climatique bouleversent leur vie. Il ne suffira pas d’enchaîner les solutions de fortune dans les années à venir.» Le CICR a aidé cette année près d’un million de personnes du sud et du centre de la Somalie à acheter de quoi se nourrir pendant un mois en distribuant de l’argent liquide à plus de 150000ménages. Un programme similaire au Nigéria a porté secours à 675000 personnes, tandis que 250000 personnes ont reçu des intrants adaptés au climat pour leur permettre de remettre en route la production agricole. Le CICR s’attache à renforcer la résilience par le biais des semences, des outils et des soins au bétail pour que les habitants puissent mieux absorber les chocs à répétition. Et ses équipes médicales tiennent des centres de stabilisation dans des pays comme la Somalie, où les enfants reçoivent des soins et une nutrition spécialisés. Un peu partout à travers le monde, des populations se débattent avec les plus grandes difficultés. Voici un bref aperçu de certaines des régions en détresse: En Afrique subsaharienne: Un enfant de moins de cinq ans sur trois souffre de sous-alimentation chronique et de rachitisme, tandis que deux femmes en âge de procréer sur cinq sont anémiées du fait d’un régime alimentaire trop pauvre. La majorité des gens en Afrique subsaharienne vivent avec moins de 1,90 dollar par jour. En Afghanistan: Trente ans de conflit armé, combinés à l’effondrement de l’économie qui réduit les possibilités d’emploi et à une crise bancaire massive, ont des effets dévastateurs sur le pouvoir d’achat des familles afghanes. Plus de la moitié de la population du pays – 24 millions – a besoin d’aide. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se réjouit de toute mesure destinée à alléger les effets des sanctions économiques. Mais, vu la gravité de la crise humanitaire, il faut aussi apporter des solutions à long terme, veiller notamment à ce que reprennent les projets et les investissements des États et des organismes de développement dans les infrastructures essentielles. Au Pakistan: Les récentes inondations ont provoqué des pertes estimées à 12 milliards de dollars. Si l’insécurité alimentaire, qui touchait 43% de la population, était alarmante avant cette dernière catastrophe, il faut s’attendre maintenant à une augmentation sensible de la population menacée par la famine. Quelque 78000 kilomètres carrés de cultures sont sous l’eau. Environ 65% de la base alimentaire du pays – des cultures comme le riz et le blé – ont été détruits et le nombre de têtes de bétail tuées est estimé à plus de 733000. Les inondations auront également des répercussions néfastes sur l’approvisionnement alimentaire du pays voisin, l’Afghanistan. En Somalie: Le nombre des enfants malnutris ayant besoin de soins a quintuplé. Le mois dernier, le Bay Regional Hospital de Baidoa a admis 466 enfants, contre 82 en août 2021. Les enfants hospitalisés meurent s’ils ne reçoivent pas l’alimentation spécialisée dont ils ont besoin. En Syrie: Les taux de l’insécurité alimentaire ont grimpé de plus de 50% depuis 2019. Aujourd’hui, les deux tiers de la population syrienne – soit 12,4 sur 18 millions – ne peuvent pas subvenir à leurs besoins alimentaires quotidiens. Les effets combinés de plus de dix ans de conflit et des sanctions ont réduit à néant le pouvoir d’achat de la population. Les prix des denrées alimentaires ont quintuplé au cours des deux dernières années. Au Yémen: La plupart des Yéménites doivent se contenter d’un repas par jour. L’an dernier, l’insécurité alimentaire touchait 53% de la population yéménite. Cette année, ce pourcentage est passé à 63%, ce qui représente quelque 19 millions de personnes. Les acteurs de l’aide ont été contraints de réduire leur assistance alimentaire, faute de fonds. De ce fait, quelque 5 millions de personnes reçoivent maintenant moins de la moitié de ce qu’il faudrait pour couvrir leurs besoins nutritionnels journaliers. Note à l’intention des rédactions Pour de plus amples informations, prière de s’adresser aux interlocuteurs suivants: A l'IFRC Tommaso Della Longa, [email protected], +41 79 708 43 67 A l'IFRCJenelle Eli, [email protected], +41 79 935 97 40 Au CICRCrystal Wells, [email protected], +41 79 642 80 56 Au CICRJason Straziuso- [email protected], +41 79 949 35 12 Matériel audiovisuel disponible: Photos sur la Corne de l’Afrique et b-roll Photos sur les inondations au Pakistan et b-roll Photos sur le programme de distribution d’argent liquide en Somalie et b-roll Chocs climatiques au Kenya (b-roll)

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Communiqué de presse

Syrie : Un hiver extrêmement rigoureux fait grimper les besoins humanitaires aigus au plus haut niveau jamais atteint

Damas/Beyrouth, 27 janvier 2022 - Les conditions hivernales extrêmes mettent en danger immédiat des communautés déjà submergées par des crises qui se chevauchent, ce qui se traduit par un niveau de besoins humanitaires aigus jamais atteint en Syrie, alerte la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Dans de nombreuses régions, cet hiver a été l'un des plus froids de la dernière décennie, avec des tempêtes de neige et des températures négatives. L'IFRC est profondément préoccupée par la situation dans le pays, car le nombre de personnes ayant besoin d'une aide humanitaire est le plus élevé depuis le début de la crise. Selon l'ONU, un total de 14,6 millions de personnes ont besoin d'aide, soit 1,2 million de plus qu'en 2021. 6,9 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays. Mads Brinch Hansen, chef de la délégation de l'IFRC en Syrie, a déclaré à cet effet : "Le froid exceptionnel rend la vie de nombreuses personnes encore plus difficile dans toute la Syrie, en particulier les communautés déplacées vivant dans des abris temporaires qui n'ont pas de vêtements ou de chauffage appropriés pour des températures négatives. "La situation en Syrie est pire que jamais. Le prix des produits de base tels que la nourriture et le carburant est monté en flèche, ce qui les rend inabordables pour la majorité des gens, l'escalade de la violence s'intensifie et le COVID-19 continue de faire peser une charge supplémentaire sur les communautés. Dans le même temps, le financement des acteurs humanitaires se réduit." Eng. Khaled Hboubati, président du Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS), a déclaré : "Chaque jour, nos volontaires à Hassakeh et partout en Syrie voient plus de personnes qui demandent de l'aide, plus d'enfants qui sont sans vêtements d'hiver au milieu de la tempête. La situation s'aggrave avec la pandémie de COVID-19 et les sanctions économiques qui compliquent notre réponse humanitaire. "Nous continuerons à faire de notre mieux pour soulager les souffrances de millions de personnes et préserver leur dignité. Nous avons besoin du soutien des partenaires et des donateurs pour rétablir les moyens de subsistance des populations et garantir des solutions durables pour accélérer le relèvement." Hassakeh, où près de 45 000 personnes ont été déplacées par les récentes violences à la prison de Sina'a, est l'une des régions les plus durement touchées, les températures négatives ayant fait de cet hiver l'un des plus froids de l'histoire récente. La neige a également recouvert le camp d'Al-Hol, qui accueille plus de 60 000 personnes déplacées. Le Croissant-Rouge arabe syrien reste le principal acteur humanitaire dans le pays avec des milliers de bénévoles qui répondent aux besoins aigus causés par le conflit, la crise économique et le COVID-19 ainsi que la vague de froid. À Hassakeh, le Croissant-Rouge arabe syrien joue un rôle clé dans l'évacuation et la fourniture de services médicaux et d'eau potable aux personnes nouvellement déplacées et aux communautés qui les accueillent. Près de 11 ans après le début du conflit, la Syrie reste l'une des crises humanitaires les plus importantes et les plus complexes au monde. Des maisons et des villes entières ont été complètement détruites, ce qui a entraîné des déplacements massifs. Selon l'ONU, 90 % de la population syrienne vit sous le seuil de pauvreté et 70 % est confrontée à des pénuries alimentaires aiguës - des chiffres qui n'ont pas connu d'amélioration ces dernières années en raison du ralentissement économique, de l'instabilité et des catastrophes provoquées par le changement climatique. En 2021, la Syrie a connu la pire sécheresse depuis plus de 50 ans. Pour intensifier la réponse humanitaire du Croissant-Rouge arabe syrien et répondre aux besoins croissants, l'IFRC appelle les partenaires et les donateurs à continuer de faire preuve de solidarité envers la population syrienne. Le financement est plus urgent que jamais pour que les Syriens puissent couvrir leurs besoins essentiels et conserver une vie digne. Pour plus d'informations: A Beyrouth: Jani Savolainen, IFRC, [email protected], +961 70372812 A Damas: Rahaf Aboud, Croissant-Rouge arabe syrien, [email protected], +963 959999853 Lire plus: Plan pays de l'IFRC pour la Syrie Pour les rédacteurs: À propos du Croissant-Rouge arabe syrien: Le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) est le principal acteur humanitaire en Syrie. Il compte plus de 13 500 employés et volontaires répartis dans 14 branches et 97 sous-branches dans tout le pays. Chaque année, le CRAS apporte une aide humanitaire à 5,6 millions de personnes. A propos de l'IFRC: La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) est le plus grand réseau humanitaire du monde. Elle comprend 192 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge qui s'emploient à sauver des vies et à promouvoir la dignité dans le monde entier. Avec une délégation permanente en Syrie depuis 2007, l'IFRC a joué un rôle central en fournissant des services humanitaires et en soutenant le Croissant-Rouge arabe syrien (CRAS) dans son développement organisationnel et stratégique et dans le renforcement de la capacité opérationnelle du CRAS.