Santé mentale

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Journée mondiale de la santé mentale : Une journée lourde de sens pour les travailleurs humanitaires

Les travailleurs humanitaires sont confrontés à des défis uniques : ils travaillent dans des contextes très difficiles, souvent sous pression, et dans des environnements où la sécurité n'est jamais garantie. Pour eux, la santé mentale au travail va au-delà des discussions habituelles sur le stress et l'épuisement professionnel. Elle est indissociable de l'urgence, de la résilience et d'un dévouement inébranlable à la mission humanitaire. C'est un élément fondamental qui permet à ces professionnels de continuer à fournir un soutien de qualité aux communautés qu'ils aident.À cette occasion, nous souhaitons mettre en avant les voix du terrain. Nos collègues de l'IFRC qui travaillent dans le domaine du soutien psychosocial partagent leurs réflexions sur l'importance de préserver leur santé mentale tout en aidant les autres. Leurs témoignages offrent des perspectives riches et variées sur la manière d'aborder cette question cruciale.« La santé mentale au travail est une composante essentielle de notre bien-être général. Dans le cadre de mon travail à l'IFRC, qu'il s'agisse de gérer des crises telles que les épidémies de Marburg et de Mpox en Afrique ou de fournir une assistance psychosociale aux communautés touchées par des inondations, j'ai pu constater l'impact majeur que le stress et les défis psychologiques peuvent avoir sur les individus, les équipes et les communautés.« La résilience mentale est indispensable dans le secteur humanitaire. En travaillant avec des volontaires de la Croix-Rouge dans des situations d'urgence sanitaire, j'ai pu constater à quel point il est crucial de disposer de structures de soutien, d'espaces de dialogue et d'une formation aux premiers secours psychologiques. »Dr. Aimé Mbonda, coordinateur santé pour le cluster de Yaoundé de l'IFRC, un centre régional qui couvre le Cameroun, Sao Tomé et Principe, la Guinée équatoriale et le Gabon.« Lorsque je pense à la santé mentale au travail, je me rappelle que ce concept peut sembler intimidant, mais qu'il est en fait très simple à la base. Il s'agit de favoriser un sentiment d'appartenance, d'assurer la sécurité psychologique, de permettre aux employés de contrôler leur travail et de les aider à sentir leur impact.« En pratique, cela signifie partager ouvertement avec les collègues, écouter attentivement, établir la confiance et offrir de la reconnaissance. Les travailleurs humanitaires, qui sont souvent des passionnés aux attentes élevées, ont particulièrement besoin d'entendre qu'ils font du bon travail, qu'ils font partie d'une équipe précieuse, que leurs opinions comptent et que, grâce à leurs efforts, quelqu'un dans notre monde difficile vient de passer une meilleure journée ».Allison Male, Consultant en soutien psychosocial« La santé mentale au travail est plus qu'un slogan, c'est une obligation. La promotion de la santé mentale au travail est une responsabilité à la fois individuelle et institutionnelle. Le thème de la Journée mondiale de la santé mentale de cette année rappelle la nécessité de déployer des efforts concertés pour promouvoir, créer et maintenir un environnement de travail propice à une bonne santé mentale.« Il n'y a pas de santé sans santé mentale, dit-on. Donner la priorité à la santé mentale dans l'environnement professionnel est une culture à co-créer et à renforcer. »Dr. Danielle Domersant, Déléguée Santé, Yaoundé Cluster« Avec les conflits mondiaux actuels, l'équipe de soutien psychosocial doit être prête à intervenir à tout moment pour fournir un soutien psychologique, si on le lui demande. Le soutien psychosocial est devenu une partie intégrante de l'IFRC en ces temps de changement.« Nous devons également configurer le soutien que nous offrons pour l'adapter aux différents contextes par le biais d'une approche éclectique. Il est également très important de se demander comment soutenir au mieux le personnel affecté ou s'assurer qu'il se sent suffisamment soutenu.« D'un point de vue personnel, il m'arrive de souhaiter pouvoir faire plus pour aider dans certaines situations, en particulier dans les crises où il serait préférable d'être physiquement présent, mais ce n'est pas possible. L'utilisation de la technologie est alors très utile et permet d'apporter le même niveau de soutien ».Caroline Kithama, Consultant en soutien psychosocialDécouvrez comment l'IFRC s'efforce de protéger le bien-être psychologique du personnel, des volontaires et des personnes touchées par une crise.Santé mentale et soutien psychosocial/IFRCJournée mondiale de la santé mentale : en aidant les autres, une jeune volontaire a appris à s’aider elle-mêmeUn projet de la Croix-Rouge uruguayenne envoie un message vital: la vie des jeunes ne peut pas être laissée au hasard – le suicide est évitable5 astuces de la Croix-Rouge pour préserver la santé mentale de ses volontaires de la première heureBriser le silence : prendre en compte la santé mentale et lutter contre la stigmatisation au lendemain du conflit ukrainienSemaine européenne de la santé mentale : Le pouvoir curatif de l'art aide les gens à faire face aux bouleversements causés par les conflits

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Journée mondiale de la santé mentale : Que signifie la santé mentale au travail lorsque votre travail consiste à aider des personnes dans une zone de conflit ?

Dans une région aussi vaste et diversifiée que le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord (souvent appelée région MOAN), où l'instabilité politique, les difficultés économiques et les risques naturels se chevauchent souvent, la santé mentale est souvent la première victime.Pourtant, la santé mentale et le soutien psychosocial restent trop souvent l'un des aspects les moins prioritaires de la santé globale. Même lorsqu'il est reconnu, il est souvent extrêmement difficile d'accorder l'attention nécessaire à ce besoin critique en raison des pressions de la vie professionnelle quotidienne. Nous avons interrogé certains de nos collègues du bureau de l'IFRC à Beyrouth, qui supervise la région MOAN, sur les réalités du maintien de leur bien-être psychologique, alors même que le conflit s'intensifie autour d'eux.« En théorie, l'idée de "prendre soin de sa santé mentale" ou de "se déconnecter" semble simple. Mais dans la pratique, surtout dans des situations de stress élevé comme celles auxquelles nous sommes confrontés dans la région MOAN, c'est incroyablement difficile. La pression pour être constamment disponible, pour soutenir les collègues, pour suivre les urgences et pour gérer les facteurs de stress personnels laisse peu de place à une véritable déconnexion.« Le Liban est un excellent exemple de la complexité et de l'imbrication des problèmes de santé mentale. Les employés de l'IFRC sont confrontés à une incertitude permanente, certains d'entre nous sont déplacés, d'autres ne dorment pas ; la charge émotionnelle est élevée, et pourtant nous ne pouvons pas mettre notre travail entre parenthèses. Le poids des attentes par rapport à la réalité peut sembler écrasant, et cette tension ne fait que s'intensifier lorsqu'elle est aggravée par les crises qui se déroulent autour de nous. Comment rester productif dans ces conditions ? C'est notre principal défi à l'heure actuelle.»Ibrahim Chaaya, Personnel de l'IFRC MOAN Senior Officer Santé« Le problème de nombreux conseils en matière de santé mentale est qu'ils ont été élaborés en temps de paix, dans des situations pacifiques, pour des personnes confrontées à diverses situations stressantes, mais pas en temps de guerre. Vous pouvez vous déconnecter du travail, d'une dispute avec quelqu'un, des informations, mais vous ne pouvez pas demander à une personne de se déconnecter lorsqu'elle est l'information, lorsqu'elle n'entend que des bombardements et des drones toute la journée.On ne peut pas me demander de me déconnecter quand une frappe aérienne secoue ma maison, mon lit et mon cœur chaque fois que j'essaie de fermer les yeux et de dormir.Nous devrions prendre du recul et repenser les méthodes et les outils de santé mentale que nous utilisons, peut-être devrions-nous les rendre plus contextuels, plus réalistes et donc plus efficaces ».Rima El Basst, IFRC MOAN Assistant en santé communautaire« Honnêtement, je ne vais pas bien. Physiquement, je vais bien, mais d'une manière générale, je ne vais pas bien. Parfois, je me sens engourdi, parfois je pleure à chaudes larmes, parfois je me sens hors de la réalité. Il y a un mélange d'émotions et je ne peux pas le décrire avec des mots. On peut utiliser tous les outils et suivre toutes les thérapies, mais il est impossible de se déconnecter et il est extrêmement difficile de prendre soin de sa santé mentale.« Les sentiments de culpabilité et d'anxiété sont constants. J'ai même peur de dormir et je ne peux plus entendre un bruit fort sans penser qu'il s'agit d'une attaque aérienne. J'ai essayé de prendre soin de moi en faisant de petites choses, comme trouver du soutien auprès d'autres personnes en leur parlant, mais ce n'est pas suffisant. »Yasmin Hakim, Responsable migration pour la région du MOAN de l'IFRC« En tant que responsable de la communication dans les situations d'urgence, je suis constamment en contact avec des crises qui n'en finissent pas. Le défi n'est pas seulement l'intensité de notre travail, mais aussi la façon dont l'incapacité à se déconnecter affecte profondément notre santé mentale.Notre présence numérique reflète l'urgence et le chaos du monde réel, chaque notification, chaque message nous rapprochant du cœur des catastrophes. La pression exercée pour rester engagé 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, brouille la frontière entre le temps personnel et le devoir professionnel, ce qui laisse peu de place à la récupération. Bien que nous soyons dévoués à notre travail, les conséquences sur notre santé mentale sont souvent invisibles mais profondément ressenties - un coût qu'il est difficile d'ignorer face à des crises constantes. »Joanna Daou, IFRC MOAN, Responsable CommunicationDécouvrez comment l'IFRC s'efforce de protéger le bien-être psychologique du personnel, des volontaires et des personnes touchées par une crise.Santé mentale et soutien psychosocial/IFRCJournée mondiale de la santé mentale : en aidant les autres, une jeune volontaire a appris à s’aider elle-mêmeUn projet de la Croix-Rouge uruguayenne envoie un message vital: la vie des jeunes ne peut pas être laissée au hasard – le suicide est évitable5 astuces de la Croix-Rouge pour préserver la santé mentale de ses volontaires de la première heureBriser le silence : prendre en compte la santé mentale et lutter contre la stigmatisation au lendemain du conflit ukrainienSemaine européenne de la santé mentale : Le pouvoir curatif de l'art aide les gens à faire face aux bouleversements causés par les conflits

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Journée mondiale de la santé mentale : en aidant les autres, une jeune volontaire a appris à s’aider elle-même

Quand Gunel Abbasova était une jeune étudiante, elle rêvait de faire quelque chose pour aider les autres. Mais pendant un certain temps, le conflit dans son pays l’a empêchée de réaliser ce rêve.« En raison de mon exil d’Aghdam, le conflit a laissé de nombreuses traces dans ma vie : mes rêves inachevés, mon enfance perdue et mon incapacité à poursuivre des études supérieures », dit-elle. « La petite Gunel avait déjà grandi, mais ses rêves ne s’étaient pas encore réalisés. J’ai toujours pensé que lorsque je serai grande, je deviendrais avocate et que j’aiderais les personnes dans le besoin. »Mais Gunel a ensuite découvert une nouvelle façon d’aider les autres, en tant que volontaire auprès de la branche du district d’Aghdam de la Société du Croissant-Rouge d’Azerbaïdjan. Gunel explique que malgré ces expériences difficiles, la Société nationale lui a donné de l’espoir et l’a aidée à réaliser son potentiel.« Le temps passait, année après année, et je perdais espoir », se souvient-elle. « Cependant, alors que mes espoirs étaient presque épuisés, j’ai rencontré par hasard une personne qui m’a parlé de la branche d’Aghdam du Croissant-Rouge d’Azerbaïdjan et m’a dit qu’il y avait un besoin de volontaires. Il m’a dit que je pouvais participer à la mission de cette communauté en tant que bénévole sans compensation financière.« Normalement, chacun d’entre nous s’attend à un soutien financier en échange du travail que nous faisons, même s’il est modeste. Mais d’une manière ou d’une autre, je n’y ai pas pensé une seconde. J’avais déjà fait mon choix. Je croyais que je me retrouverais là-bas, et en effet, je ne me suis pas trompée. Le Croissant-Rouge d’Azerbaïdjan m’est apparu comme le soleil qui brillait sur moi après la pluie. »Gunel fait désormais partie des nombreux volontaire qui contribuent à apporter un soutien psychosocial et en matière de santé mentale aux personnes dans le cadre d’un projet soutenu financièrement par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre par l'IFRC.Le projet s’intitule « Combler le fossé entre les besoins communautaires et les capacités et aptitudes locales des acteurs de la société civile en Azerbaïdjan » et vise à renforcer les capacités en matière de santé mentale et de soutien psychosocial (MHPSS- Mental Health and Psychosocial Support) de la Société du Croissant-Rouge d’Azerbaïdjan.La Société nationale est rapidement devenue un lieu où elle pouvait développer ses connaissances et ses compétences. Cependant, Gunel sentait toujours qu’il lui manquait quelque chose.« Des années plus tard, j’avais abandonné l’idée d’étudier, mais j’ai commencé à me développer à la Société nationale. J’ai visité de nombreuses régions et villes, j’ai reçu une formation de formateurs professionnels et instruits et j’ai amélioré mes connaissances et mes compétences. »« J’ai commencé à me sentir plus heureuse. J’ai participé à la distribution de l’aide humanitaire, j’ai fourni les premiers soins, j’ai rencontré de nombreuses personnes et je me suis fait des amis. Mais il manquait encore quelque chose. Parfois, j’étais très faible. Parfois, je fuyais des situations car la peur de perdre ne me permettait pas d’avancer. »« Au fur et à mesure de mon évolution, j’ai commencé à me chercher moi-même. Qui suis-je ? Où suis-je ? Où devrais-je être ? Je me posais ces questions en permanence. Un jour, ils ont annoncé une nouvelle formation. Lorsque j’ai entendu le nom de la formation, une étincelle s’est produite en moi. À ce moment-là de ma vie, j’avais exactement besoin de cela : une formation en santé mentale et en soutien psychosocial. »« Maintenant, je me suis trouvé »Le domaine de la santé mentale et du soutien psychosocial l’a aidée à combler le vide qui manquait dans sa vie, lui a permis de mieux se comprendre, de devenir plus heureuse et d’améliorer ses relations avec les autres.« En suivant des formations et en participant à des activités dans ce domaine, j’ai mieux compris qui j’étais et quelles étaient mes aspirations. Au fil des années, j’ai atteint un niveau où je pouvais informer d’autres personnes sur ce sujet. En tant que volontaire du Croissant-Rouge d’Azerbaïdjan, j’ai commencé à travailler avec des enfants âgés de 5 à 12 ans dans les écoles, en organisant des séances psychosociales pour eux.Maintenant, je me suis trouvé et je sais qu’il est impossible d’être en bonne santé sans santé mentale. Je peux gérer le stress et prendre soin de moi. J’organise des séances de sensibilisation sur ce sujet pour les membres de la communauté. Si les gens sont sensibilisés à la santé mentale, cela peut les protéger des problèmes psychologiques et des traumatismes. Ils se rendent compte qu’il y a de l’espoir et de la lumière dans leur vie. »« Je suis plus forte maintenant. Je veux que les gens s’unissent et se soutiennent dans les situations difficiles, comme nous le faisons à la Société nationale. Je suis très reconnaissante à la Société du Croissant-Rouge d’Azerbaïdjan et à l’équipe de santé mentale et de soutien psychosocial qui m’ont aidée.»

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Un projet de la Croix-Rouge uruguayenne envoie un message vital : la vie des jeunes ne peut pas être laissée au hasard – le suicide est évitable

L'Uruguay est connu pour être l'un des plus petits pays d'Amérique du Sud. Sa population est inférieure à quatre millions d'habitants et, selon diverses études, elle est la plus heureuse du continent.Dans ce contexte, une statistique a attiré l'attention de nombreux habitants du pays : au moins deux personnes se suicident chaque jour en Uruguay. Cela signifie que 823 Uruguayens mettent fin à leurs jours chaque année, soit un taux de 23 suicides pour 100 000 habitants. Il s'agit du troisième taux le plus élevé de la région, après la Guyane et le Suriname.La Croix-Rouge uruguayenne s'est attelée à cette tâche critique en lançant le projet « Una vida más que una posibilidad », qui veut dire en français "Une vie plus qu'une possibilité", qui propose des outils pratiques pour prévenir le suicide chez les adolescents et les volontaires. Le nom du projet peut être interprété de plusieurs façons : Traduit littéralement par « La vie, plus qu'une possibilité », il envoie le message que la prévention du suicide est possible, si l'on donne aux gens les bons outils. Tout aussi important, le message est que la prévention du suicide, et la vie elle-même, ne sont pas des choses que l'on peut laisser au hasard.Pour en savoir plus, Estefany Jiménez, chargée de communication à l'IFRC, s'est entretenue avec la coordinatrice du projet, Tatiana Linares, spécialiste en psychologie clinique et en psychologie de la santé.Estefany Jiménez : J'aimerais commencer par vous demander comment vous avez entamé ce processus autour d'une question aussi stigmatisée et souvent passée sous silence.Linares: Le processus a commencé par un appel ouvert à tous les volontaires des différentes branches de la Croix-Rouge uruguayenne, puis nous les avons interviewés afin de connaître et de comprendre les situations qu'ils vivaient.Nous avons commencé le processus avec 25 volontaires de huit branches et quatre personnes de l'équipe technique de l'Institut national de la jeunesse. Nous avons rencontré des personnes qui vivaient des situations complexes, qui avaient besoin d'un soutien psychosocial et qui avaient même des idées suicidaires. Ou qui connaissaient quelqu'un qui avait ou avait des pensées suicidaires à ce moment-là. Avec ce groupe, nous avons organisé trois ateliers virtuels sur le suicide, l'intelligence émotionnelle et les premiers secours psychologiques. Ces ateliers ont été complétés par un atelier en face à face axé sur la partie pratique de la formation. L'engagement et la volonté avec lesquels ils ont rejoint le projet ont été très inspirants.Et quel a été l'impact de ce processus de formation sur la santé mentale des volontaires ?C'était une percée, une occasion pour eux d'exprimer leurs émotions ouvertement, sans jugement. Je pense qu'il a été très utile pour eux de reconnaître et d'identifier ces émotions, puis de demander de l'aide ou du soutien pour y faire face.Ils ont également mis en place un réseau de soutien actif, un groupe de discussion où ils sont restés en contact tout au long du processus. Elles se sont écrites et envoyées des messages tous les jours, ont offert leur soutien au groupe et se sont montrées très disposées à prendre soin les unes des autres. Elles ont ainsi créé un réseau d'entraide qui les a soutenues dans différentes situations.Après cette phase de formation et d'accompagnement des volontaires, comment s'est déroulé le travail avec les jeunes ?Après la formation théorique et pratique, ce sont les volontaires eux-mêmes, avec mes conseils, qui ont conçu et animé les ateliers pour près de 150 adolescents de deux lycées et d'un centre de jeunesse dans les municipalités de Guichón, Paysandú et Mercedes.Chaque atelier a consisté en trois jours de sessions organisées en phases : phase 1, « Je me connais » ; phase 2, « Je m'aide » ; et phase 3, « J'aide les autres ».À l'issue de ce processus, les jeunes participants ont élaboré et distribué des messages basés sur ce qu'ils aimeraient lire à un autre jeune traversant une situation difficile. Dans les écoles, ils les ont affichés dans les toilettes, à l'entrée et dans d'autres endroits.Diriez-vous que le projet a atteint les objectifs qu'il s'était fixés ou que les résultats ont été très différents de ce que vous attendiez ?La première grande réussite et force du projet est que nous avons réussi à établir un lien avec les jeunes et à les impliquer activement dans la prévention du suicide. Nous avons également réussi à faire en sorte que nos bénévoles soient désormais formés pour travailler sur cette question.Certains des bénévoles qui ont participé au projet ont même décidé de se consacrer à des initiatives de santé mentale, ce à quoi nous ne nous attendions pas mais dont nous sommes très heureux.Parlez-nous de votre travail avec les adultes. Avez-vous également travaillé avec des personnes âgées présentant un risque de suicide ?Il s'agissait plutôt de personnes désireuses de s'associer aux efforts de prévention. La communauté de Guichón nous a demandé de l'aider à aborder cette question avec les familles des jeunes avec lesquels nous travaillons, mais aussi avec des professionnels de la psychologie et du travail social, des chefs religieux et d'autres adultes qui travaillent avec les jeunes ou leur fournissent des services dans le cadre de leur travail quotidien.Ce fut un espace très positif et stimulant qui les a touchés de manière très personnelle. Alors que leur principale motivation était de trouver un moyen d'aider un jeune, ils ont fini par partager des histoires personnelles de pensées suicidaires.Dans ces espaces, nous avons essayé, avec amour, expérience et connaissance, de briser les mythes qui entourent le suicide : qu'il est héréditaire, qu'on ne peut pas le prévenir, etc. Le résultat a été si positif qu'ils ont demandé d'autres interventions.Le suicide est entouré de mythes. Cela a-t-il rendu le voyage très difficile ?Oui, l'un des premiers défis a été d'en parler ouvertement, car parler du suicide est tabou et les gens, même nos bénévoles, pensaient que parler du suicide l'encourageait. Changer cette croyance est un énorme défi, mais la création d'un groupe de bénévoles capables de le faire a également été une grande réussite.En savoir plus sur les efforts de l'IFRC pour promouvoir le bien-être psychologique dans les communautés qu'elle sert.Comment l'IFRC promeut-elle le bien-être psychologique dans les communautés touchées par une crise ou une épreuve ?Visitez le Centre psychosocial de l'IFRC.La menace du changement climatique a-t-elle un impact sur la santé mentale des personnes vivant dans les communautés touchées ?

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Soudan : « l'année la plus difficile » après le déclenchement du conflit

Un an après la flambée de violence au Soudan qui a tué des milliers de personnes et en a déplacé 8,6 millions d'autres, les volontaires et le personnel du Croissant-Rouge soudanais (CRS) continuent de travailler 24 heures sur 24 avec des ressources limitées pour répondre aux besoins humanitaires massifs.Wajdan Hassan Ahmed est volontaire au sein de sa Société nationale depuis 16 ans. Elle décrit les 12 mois qui ont suivi le 15 avril 2023 - lorsque les habitants de la capitale Khartoum se sont réveillés au son terrifiant des tirs et des explosions - comme l'année la plus difficile de sa vie.« Les histoires que j'ai vécues au début de la guerre - les évacuations de personnes défigurées par les éclats de bombes, les histoires de pères qui avaient perdu leurs filles, de mères qui avaient perdu leurs enfants, de parents qui avaient perdu toute leur famille... toutes ces histoires sont restées en moi, et je ne peux pas les oublier», a-t-elle déclaré.Soutien psychosocialWajdan et ses collègues du Croissant-Rouge ont non seulement aidé à évacuer les gens et à les mettre en sécurité loin des combats, mais ils ont également apporté un soutien psychosocial indispensable, ainsi que de la nourriture, de l'eau et des informations.De nombreuses familles ont été séparées dans la panique provoquée par les violences, et les déplacements qui en ont résulté à l'intérieur et à l'extérieur du Soudan ont éloigné les gens de leurs proches. Le service de rétablissement des liens familiaux du Croissant-Rouge soudanais continue d'aider à les relier et à les réunir.« Nous travaillons d'arrache-pied pour réunir les familles qui ont été séparées de leurs enfants », explique M. Wajdan. "Certains sont âgés de sept à dix ans, d'autres ont des âges différents.Cliniques médicalesLes équipes du Croissant-Rouge soudanais ont également mis en place des dispensaires fixes et mobiles afin d'aider les personnes à risque à obtenir les soins dont elles ont besoin, où qu'elles se trouvent. On estime que 80 % des établissements de santé du Soudan ont cessé de fonctionner depuis le début de la crise, ce qui exerce une forte pression sur les services de santé communautaires du Croissant-Rouge.En tant qu'organisation neutre et impartiale bénéficiant de la confiance de milliers de volontaires hautement qualifiés et d'une présence permanente dans les communautés des 18 États, le Croissant-Rouge du Soudan a été en première ligne de la réponse apportée au cours de l'année écoulée. Environ 4 000 volontaires ont été directement impliqués dans la réponse à l'urgence.L'IFRC travaillait en étroite collaboration avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le CICR bien avant le début du conflit et continuera à le faire tant que des personnes seront dans le besoin. De nombreuses sociétés nationales partenaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont également apporté leur soutien, leurs ressources et leur personnel pour renforcer les opérations de réponse. Il s'agit notamment des Sociétés nationales du Danemark, de l'Allemagne, des Pays-Bas, de la Norvège, du Qatar, de l'Espagne, de la Suède, de la Suisse et de la Turquie.Insuffisance de financementL'IFRC a lancé un appel d'urgence pour soutenir le Croissant-Rouge du Soudan, mais cet appel reste sous-financé.Un appel régional pour les mouvements de population a également été lancé pour aider les Sociétés nationales d'Égypte, du Tchad, du Sud-Soudan, de la République centrafricaine, d'Éthiopie et de Libye à venir en aide aux personnes déplacées du Soudan.Ces deux appels sont essentiels pour fournir de l'aide et des secours aux personnes touchées par la crise actuelle au Soudan et dans les régions avoisinantes. Des fonds supplémentaires sont nécessaires pour répondre aux besoins urgents de ces populations vulnérables.L'appel à actionL'IFRC et le Croissant-Rouge soudanais appellent toutes les parties en présence au Soudan à réfléchir aux défis humanitaires posés par le conflit. Malgré l'aide mobilisée - environ 10 pour cent du total requis - rien ne pourra combler ces lacunes si l'on ne s'attaque pas aux causes profondes.Le réseau de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge appelle toutes les parties à s'unir dans l'intérêt de l'humanité et des personnes, y compris les enfants, qui souffrent de ce conflit. Il invite les populations du monde entier à soutenir les appels d'urgence qui nous aideront à faire en sorte que les communautés et les familles touchées puissent surmonter cette crise, qui entre maintenant dans sa deuxième année.

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Communiqué de presse

Un sentiment « d’absence d’avenir » : de nouvelles données montrent la gravité des problèmes de santé mentale chez les Ukrainiens

Genève/Bruxelles - 10 April 2024Plus de deux ans de conflit armé – sans fin en vue – génèrent un sentiment d'« absence d'avenir » pour les personnes déplacées d’Ukraine, ont déclaré des experts lors d’une conférence à Bruxelles. Malgré l’incroyable résilience dont font preuve les gens, cette expérience est susceptible d’avoir un impact à long terme sur leur santé mentale si elle n’est pas traitée à temps.La conférence a été organisée par la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le cadre d'un projet «Union européenne pour la Santé » financé par l'Union européenne, qui vise à fournir des services de santé mentale et de soutien psychosocial aux personnes touchées par le conflit en cours. Parmi les intervenants figuraient Stella Kyriakides, commissaire européenne chargée de la santé et de la sécurité alimentaire, et Xavier Castellanos Mosquera, sous-secrétaire général de l'IFRC.Les participants ont discuté des besoins en matière de santé mentale des personnes contraintes de quitter leur domicile, sur la base d'une enquête récente menée par l'IFRC. Les conclusions sont les suivantes :83 % des personnes touchées par le conflit ont déclaré qu'elles-mêmes ou des membres de leur famille avaient été confrontés à des événements stressants ou traumatisants. Deux tiers d'entre elles ont déclaré que le déplacement avait eu un impact négatif sur elles. Parmi les personnes interrogées, 79 % se trouvaient en dehors de l'Ukraine, 21 % à l'intérieur du pays.30 % des Ukrainiens déplacés ont cherché une forme de soutien psychologique depuis l'escalade du conflit en 2022, ce qui révèle une demande de services de santé mentale.Ganna Goloktionova, conseillère technique au Centre psychosocial de l'IFRC, a déclaré que l'incertitude quant à l'avenir était la principale source de stress pour les Ukrainiens. Elle a souligné que le bilan combiné du conflit armé en cours, de l'insécurité liée au déplacement, de la destruction des structures familiales, de la nature temporaire de la protection et du stress financier sont autant de facteurs qui nuisent à la santé mentale des Ukrainiens déplacés.« De nombreux Ukrainiens ne parviennent pas à se projeter dans l'avenir », a-t-elle déclaré. "Cet état d'absence d'avenir a un impact dévastateur sur la santé mentale des Ukrainiens, qu'ils vivent en Ukraine ou qu'ils soient réfugiés dans d'autres pays.Xavier Castellanos Mosquera, secrétaire général adjoint de l'IFRC, a déclaré :« Une intervention au bon moment peut aider les gens et, à long terme, leur redonner un avenir. Les programmes de soutien psychosocial comptent parmi les activités les moins coûteuses des interventions humanitaires. Mais ils peuvent avoir un impact inestimable».Birgitte Bischoff Ebbesen, Directrice régionale de l'IFRC pour l'Europe, a déclaré :«Nous savons à quel point les interventions en matière de santé mentale peuvent être vitales, en particulier lorsqu'elles sont menées à un stade précoce. Les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge d'Ukraine et des communautés d'accueil instaurent la confiance nécessaire qui nous aide à lutter contre la stigmatisation qui, malheureusement, entoure encore la santé mentale».Dans toute l'Europe, 37 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge fournissent des services de santé mentale et de soutien psychosocial et ont touché 1,2 million de personnes.ContexteIl existe une collaboration financée par l'UE entre l'IFRC, la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire de la Commission européenne et les Sociétés nationales de la Croix-Rouge en Ukraine et dans 24 pays européens pour fournir un soutien psychosocial aux personnes en provenance d'Ukraine depuis mai 2022. Ce programme a soutenu plus de 200 000 personnes affectées et a permis à 11 000 professionnels de la santé et volontaires d'être formés à la santé mentale et au soutien psychosocial.Écoutez l'épisode du podcast de l'IFRC intitulé "People in the Red Vest": Nataliia Korniienko : aider ses compatriotes réfugiés à faire face au stress du conflit, de la migration et du recommencement | IFRC. Podcast disponible uniquement en anglais.Pour plus d'informations ou pour solliciter une interview:A Genève – Andrew Thomas +41 763676587Bruxelles – Zsofia Varga +36 70 508 5718

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UE pour la santé et l'IFRC

Adopté en réponse à la pandémie de COVID-19, le programme UE pour la santé de la Commission européenne vise à renforcer la préparation aux pandémies et à mettre en place des systèmes de santé plus solides, plus résistants et plus accessibles. Un élément clé du programme UE pour la santé comprend un partenariat historique et ambitieux avec l'IFRC pour fournir des services de premiers secours psychologiques et de santé mentale aux personnes de toute l'Europe qui ont été touchées par le conflit en Ukraine.

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Ukraine : Aider les gens à se remettre sur pied après une grave lésion

Dans toute l'Ukraine, les gens font face à la réalité quotidienne des alertes aériennes et de la peur. Des zones sont toujours évacuées et certaines personnes ne peuvent pas rentrer chez elles.Mais dans de nombreuses régions de l'Ukraine, le relèvement a commencé et il ne s'agit pas seulement de reconstruire les bâtiments et les infrastructures. Il s'agit de rétablir la santé, les moyens de subsistance et le bien-être des populations.La Croix-Rouge ukrainienne a contribué à la création du Centre national de réhabilitation Unbroken à Lviv, où le relèvement prend la forme d'un traitement, d'une réadaptation et, dans certains cas, de prothèses.« Depuis ma blessure, j'avais déjà appris à me débrouiller avec un seul bras », explique Valentin Anohin, un professeur d'éducation physique qui a perdu son bras à la suite d'une blessure pendant le conflit. «Mais lorsque j'ai mis la prothèse, j'ai senti à quel point ma routine quotidienne était facilitée. Maintenant, je peux tout faire deux fois plus vite ».Après cinq mois de rééducation, Anohin a réalisé son rêve. En utilisant la prothèse, il a réussi à lancer un ballon de basket directement dans le panier.De la peur à la confianceYana Kovalova a perdu sa jambe à la suite d'une explosion dans son jardin à Donetsk. Retrouvée par des voisins, elle a été évacuée et opérée avant d'être stabilisée et de traverser l'Ukraine pour se rendre au centre Unbroken.« Les kinésithérapeutes ont commencé à travailler avec moi immédiatement », raconte-t-elle. «Au début, j'avais peur de trébucher avec mes béquilles, sans parler de monter les escaliers. Mais à chaque séance, je me sens de plus en plus confiante.»L'expérience de Vyacheslav Aleksandrov a commencé par des questions.«Les premiers sentiments après la blessure ont été la peur. Que faire ensuite ? Comment tout cela va-t-il se passer ?», a-t-il déclaré, ajoutant que le processus est différent pour chacun.«Une de mes connaissances, dont l'amputation n'était pas très importante, a commencé à marcher en trois semaines seulement. Pour quelqu'un d'autre, il s'agit d'un processus complexe et long, impliquant à la fois un travail de groupe et un travail individuel.«Le soutien psychologique est essentiel.»Elle m'inspire vraimentAvec le soutien de l'IFRC et d'autres partenaires, la Croix-Rouge ukrainienne cherche de nouveaux moyens d'impliquer et de soutenir les personnes handicapées. La Croix-Rouge soutient également la santé mentale chez Unbroken.«Nous les aidons à stabiliser leurs émotions. Parfois, ils perdent leur maison ou leurs proches », explique Sofia Nevoyt, psychothérapeute au centre Unbroken.L'une de ses clientes a été gravement blessée. «Mais elle était très motivée. Elle a raconté qu'au moment où l'événement s'est produit, elle a même crié «Je veux vivre ».« Ses progrès ont été très bons et j'aime vraiment travailler avec elle parce qu'elle m'inspire aussi.»La Croix-Rouge ukrainienne contribue au relèvement des communautés locales en soutenant l'accès aux services de santé, de santé mentale et d'aide sociale. Les programmes de soutien psychosocial et de réhabilitation continueront d'être au cœur des préoccupations de la Croix-Rouge ukrainienne dans les années à venir.

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Après le tremblement de terre, la Croix-Rouge chinoise aide les gens à guérir et à reconstruire

Il y a un peu plus d'un mois, un tremblement de terre d'une magnitude de 6,2 a frappé la préfecture de Linxia dans la province de Gansu en Chine. Le tremblement de terre s'est produit à minuit le 18 décembre 2023, alors que les gens dormaient par une froide nuit d'hiver, détruisant des maisons et faisant des victimes.Grâce à sa capacité de préparation aux catastrophes bien développée et à un mécanisme de coopération établi avec ses sections provinciales, la Société de la Croix-Rouge de Chine a réagi immédiatement, menant rapidement des opérations de sauvetage et d'assistance, tout en faisant preuve de célérité pour sauver des vies.Le premier lot de matériel de secours envoyé par la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge est arrivé dans les 12 heures qui ont suivi le tremblement de terre.Dans les heures et les jours qui ont suivi, plus de 20 équipes de secours de la Croix-Rouge, réparties en cinq catégories - de l'aide médicale au soutien psychologique - ont été envoyées dans la zone sinistrée.Les équipes ont effectué un travail d'intervention complet, comprenant la recherche et le sauvetage, le matériel d'aide de base, le soutien psychologique, la fourniture de repas et de sanitaires, la construction de sites de réinstallation, ainsi que le transport et la distribution de matériel d'aide aux sinistrés.Dans les dix jours qui ont suivi le tremblement de terre, les personnes touchées par le séisme ont emménagé dans des abris temporaires propres et chauds et l'enseignement a repris dans les écoles. Maintenant que la réponse rapide est terminée, l'opération est passée à la phase de relèvement et de reconstruction après la catastrophe.La santé mentale : un élément clé du relèvementAvec la normalisation progressive de la vie des gens, certains endroits du village ont commencé à offrir des cours de formation professionnelle tels que la soudure, les soins aux personnes âgées et l'entretien ménager, avec des subventions de formation. Les sessions de formation visent à rendre les gens plus confiants et capables de reconstruire leurs maisons et leurs moyens de subsistance.Un autre élément clé du relèvement consiste à aider les gens à s'adapter aux bouleversements considérables que le tremblement de terre a entraînés dans leur vie. C'est l'une des raisons pour lesquelles les volontaires organisent régulièrement des séances de conseil, ainsi que des activités ludiques et animées et des jeux pour les enfants dans de nombreuses zones de réinstallation.Un enfant demande à Chunhui Ji, chef de l'équipe du service psychologique de la Croix-Rouge de Gansu Mingrui, après une joyeuse séance de jeux sur l'un des sites de réinstallation : « Reviendras demain ?« L'intervention en cas de crise est un élément important du relèvement après une catastrophe », explique Chunhui Ji. « Si des conseils ne sont pas prodigués à temps, la santé psychologique et même physique des personnes touchées s'en trouvera affectée longtemps après la catastrophe, notamment en ce qui concerne la croissance des jeunes. »La différence que fait le conseil se voit dans la façon dont les enfants interagissent entre eux avant et après les séances. Un petit garçon, effrayé par le tremblement de terre et ses conséquences, était réticent à jouer ou à parler. Cependant, après la consultation avec le membre de l'équipe psychologique, sa nervosité s'est considérablement atténuée et il a commencé à participer activement aux jeux avec ses amis.« Les catastrophes telles que les tremblements de terre sont soudaines et provoquent de graves dommages », a déclaré Tao Tian, membre de l'équipe de secours psychologique et médecin à l'hôpital Ningxia Ningan. «Tout au long de la catastrophe et de la période qui suit, les gens peuvent présenter différents degrés de stress psychologique à différents moments, ce qui nécessite des techniques d'intervention adaptées pour aider à restaurer la santé mentale. »La Croix-Rouge de Chine attache une grande importance au bien-être mental des personnes touchées, en donnant la priorité à l'accompagnement psychologique des adolescents et des enfants. Répondant à un besoin impératif, 25 membres des équipes de secours psychologique de la Croix-Rouge du Gansu et du Ningxia ont été pleinement opérationnels sur les sites de réinstallation dès le troisième jour suivant le tremblement de terre.« Les gens sont exposés à des événements extrêmement pénibles lorsque des catastrophes, telles que des tremblements de terre, se produisent chez eux", explique Olga Dzhumaeva, chef de la délégation de l'IFRC pour l'Asie de l'Est. « S'occuper de la santé mentale des gens est une partie essentielle de ce que nous faisons pendant et après une catastrophe. Le soutien psychosocial aux personnes touchées, y compris les enfants, est un élément clé de la réponse humanitaire, qui a un impact inestimable sur la vie des personnes qui en ont cruellement besoin. »Quelques informations de l'agence de presse Xinhua

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Communiqué de presse

Un mois après les inondations en Libye : Un soutien urgent en matière de santé mentale est nécessaire

Genève/Beyrouth/Benghazi, 11 octobre 2023 - Un mois après les inondations dévastatrices qui ont frappé la Libye, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Croissant-Rouge libyen (CRL) lancent un appel urgent à l'aide pour répondre aux besoins immédiats en eau potable, en assainissement, en aide financière et, surtout, en soutien psychosocial. Les inondations ont fait des ravages, déplacé des milliers de personnes et mis à rude épreuve des infrastructures déjà fragiles dans des régions telles que Derna et Tobrouk. La catastrophe a entraîné des destructions massives, les habitants perdant leur maison, les membres de leur famille et leur sentiment de sécurité. Les équipes du Croissant-Rouge libyen ont été les premières à intervenir, fournissant des services vitaux allant de la recherche et du sauvetage aux premiers secours. À ce jour, 450 volontaires dévoués ont participé activement à ces efforts, certains ayant même perdu la vie en sauvant d'autres personnes. Tamer Ramadan, Chef de délégation de l'IFRC en Libye a déclaré : «Le bilan émotionnel et physique de cette catastrophe est immense. Si nous avons fait preuve de diligence dans notre réponse immédiate, le processus de relèvement est loin d'être terminé. L'attention ne doit pas se relâcher.» En Libye, l'aide n'est pas seulement axée sur les secours immédiats, mais aussi sur le relèvement à long terme. Les normes culturelles favorisent l'autonomie financière ; l'aide en espèces est donc essentielle. De plus, les systèmes d'égouts endommagés contaminant les sources d'eau à Derna, il existe un risque accru pour la santé de la communauté. Les équipes se concentrent également sur la fourniture d'un soutien psychosocial holistique, notamment en raison de la charge émotionnelle liée à la perte de familles entières. Le CRL s'est révélée indispensable dans les opérations de secours. Avec une salle d'opération d'urgence centrale à Benghazi et deux centres temporaires à Derna, ses services vont de la réunification des familles à la distribution d'articles de secours. À ce jour, elle a aidé plus de 54 000 personnes par le biais de divers services. Face à l'escalade des besoins, l'IFRC a officiellement lancé un appel de 10 millions de francs suisses pour soutenir les efforts continus de le CRL dans la fourniture d'une aide et de soins complets aux survivants. À ce jour, 3 millions de francs suisses ont été collectés, ce qui signifie que 70 % de l'appel de fonds n'a pas encore été atteint. Les dons peuvent être faits par l'intermédiaire des sociétés nationales participantes et directement sur le site web de l'IFRC. Plus d'informations Pour financer l'appel d'urgence et soutenir le peuple libyen en ces temps difficiles, visitez notre page web dédiée Pour obtenir les séquences B-roll, visitez la salle de presse de l'IFRC. Pour demander une interview, contactez : [email protected] A Genève: Tommaso Della Longa: +41 79 708 43 67 Mrinalini Santhanam: +41 76 381 50 06 A Beyrouth/Bengazhi: Mey Alsayegh: +961 3 229 352

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Briser le silence : prendre en compte la santé mentale et lutter contre la stigmatisation au lendemain du conflit ukrainien

Depuis le début du conflit en Ukraine, des millions de personnes ont été déplacées, confrontées à des situations de détresse qui les ont laissées avec des traumatismes et des pertes. L'impact de cette crise sur la santé mentale ne doit pas être sous-estimé : selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), une personne sur cinq souffre de troubles mentaux dans les situations d'après-conflit. Le conflit en Ukraine a été dévastateur, forçant 6 199 700 personnes à fuir leur foyer en tant que réfugiés dans le monde entier, et 5 088 000 personnes supplémentaires ont été déplacées à l'intérieur de l'Ukraine elle-même. Ces personnes ont subi des pertes déchirantes, notamment la mort d'êtres chers, la destruction de leurs maisons et la perte de leurs moyens de subsistance. Le fait d'avoir été témoin d'événements traumatisants a encore aggravé l'angoisse mentale de beaucoup d'entre elles. Depuis le début du conflit, les employés et les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont sur le terrain, aidant les gens aux points de passage des frontières, dans les gares et dans les abris temporaires. Ils offrent une oreille attentive, font preuve d'empathie, partagent des informations vitales et prennent soin des personnes vulnérables. Dans les pays voisins, les Sociétés nationales membres de l'IFRC reçoivent de plus en plus de demandes d'assistance en santé mentale par l'intermédiaire de leurs systèmes de retour d'information communautaire. Pour répondre à ce besoin massif de santé mentale et de soutien psychosocial, l'IFRC, le Centre psychosocial de l'IFRC et les Sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Ukraine et de 24 pays européens ont uni leurs efforts. Depuis 2022 juin, le programme EU4Health fournit des services de premiers secours psychologiques en personne dans le cadre des services de santé mentale et de soutien psychosocial, via des lignes d'assistance téléphonique et d'autres plateformes de services, et en développant et renforçant les capacités du personnel et des volontaires des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, des intervenants de première ligne et d'autres professionnels. «Grâce à ce projet, nous faisons prendre conscience à tous qu'il n'y a pas de mal à faire une pause et à donner la priorité à son bien-être émotionnel, psychologique et social, en particulier dans les situations stressantes », explique Basilio Muiruri, coordinateur de projet par intérim pour la santé et les soins à l'IFRC Europe. «En tant qu'équipe, avec le personnel et les volontaires des sociétés nationales, nous insistons auprès des personnes qui fuient l'Ukraine et de celles qui sont touchées à l'intérieur du pays, sur le fait qu'elles sont dignes d'être heureuses et d'avoir l'esprit tranquille, en leur fournissant des premiers soins psychologiques et des compétences de base pour faire face à la situation. » Le programme EU4Health, qui fait partie de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire (DG SANTE) de la Commission européenne, adopte une approche globale de la santé mentale et du soutien psychosocial. Financé par l'Union européenne, EU4Health s'engage à redonner de l'espoir et à guérir le peuple ukrainien au moment où il en a le plus besoin. Dans le cadre de ce projet de collaboration, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Ukraine et de 24 pays européens ont franchi des étapes importantes dans leur mission au cours de l'année écoulée, en apportant un soutien psychosocial aux personnes déplacées d'Ukraine. Voici quelques-unes des principales réalisations : Mise en place de 27 lignes d'assistance téléphonique fournissant des services de premiers secours psychologiques et de soutien psychosocial à 68 706 personnes déplacées d'Ukraine; Formation de 4 114 membres du personnel et volontaires aux premiers secours psychologiques et au soutien psychosocial, dont 440 personnes parlant l'ukrainien ou le russe; Engagement de 1 853 membres du personnel, volontaireset premiers intervenants dans la réponse à la crise ukrainienne; Facilitation de 490 réunions entre les Sociétés nationales, les principales parties prenantes et les partenaires pour assurer une réponse coordonnée. La santé mentale est un domaine négligé de la santé publique dans la région européenne de l'OMS, alors que plus de 150 millions de personnes souffriront de troubles mentaux d'ici 2021. Selon la Coalition paneuropéenne pour la santé mentale (who.int), seule une personne sur trois souffrant de dépression reçoit des soins appropriés. En raison du conflit en Ukraine, on estime que 15 millions de personnes ont besoin d'un soutien psychosocial et que des millions d'autres pourraient avoir besoin d'un traitement médical. La stigmatisation, la discrimination et les violations des droits de l'homme continuent d'entraver l'accès aux services de santé mentale. La Journée mondiale de la santé mentale, qui a lieu le 10 octobre, est l'occasion de sensibiliser l'opinion publique et de combler les lacunes des services de santé mentale, l'objectif étant de faire de la santé mentale un droit de l'homme universel en 2023. Le contenu de cet article relève de la seule responsabilité de l'IFRC et ne reflète pas nécessairement le point de vue de l'Union européenne.

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5 astuces de la Croix-Rouge pour préserver la santé mentale de ses volontaires de la première heure

Nous savons tous que le bien-être mental est aussi important que la santé physique. Mais à quelle fréquence prenons-nous activement soin de notre santé mentale ? Que pouvons-nous faire pour nous soutenir et soutenir les autres ? Pourquoi ne pas demander à des experts ? Des personnes dont le travail consiste à prendre soin des autres pendant et après les crises et les situations d'urgence. Nous avons décidé d'interroger des volontaires d'une équipe de la Croix-Rouge hondurienne qui fournit des services médicaux et de santé mentale aux migrants dans un point de service humanitaire mobile à Danlí, à 92 km au sud-est de Tegucigalpa. Pour faire leur travail, ils doivent prendre soin d'eux-mêmes. Après tout, comment pouvez-vous aider les autres si vous ne traitez pas vos propres émotions de manière saine et productive ? Voici cinq conseils qui peuvent aider tout le monde - même si vous n'êtes pas volontaire - à prendre soin de votre santé mentale, n'importe où, n'importe quand : 1. Un peu d'aide de la part des proches : Soins individuels et en équipe. Dans les situations émotionnellement intenses, il est important de s'appuyer sur les équipes de travail, les amis et la famille. Il n'est pas nécessaire d'y faire face seul. Le partage d'expériences et la réflexion commune nous aident à gérer l'impact émotionnel du travail quotidien. «Dans les situations émotionnellement intenses, il est important de s'appuyer sur les équipes de travail, les amis et la famille. Il n'est pas nécessaire d'y faire face seul. Le partage d'expériences et la réflexion commune nous aident à gérer l'impact émotionnel du travail quotidien. Parce que nous voyons beaucoup de cas de personnes agressives, sans maîtrise de soi. Dans l'aide à l'enfance, nous pouvons gérer beaucoup de stress, beaucoup d'anxiété, et nous essayons de comprendre, mais aussi de prendre soin de nous-mêmes.» Scarlet Chirinos Croix-Rouge hondurienne Il est nécessaire de s'autoriser à ressentir et à valider toutes les émotions afin de guérir, même si elles vous mettent mal à l'aise. Prendre soin de soi en pratiquant une activité physique et en s'accordant des moments de détente, en se reposant et en passant du temps dans la nature ou avec des personnes que l'on aime, peut également vous aider à surmonter des situations douloureuses. 2. Quelqu'un sur qui s'appuyer : Chercher un soutien professionnel. L'accès à l'information et aux ressources de soutien psychosocial peut sauver des vies. Bien que près d'un milliard de personnes dans le monde souffrent de troubles mentaux, la stigmatisation et les difficultés sociales font qu'il est difficile de demander rapidement de l'aide et des soins de santé mentale. « Nous nous appuyons sur notre propre équipe, nous réfléchissons et partageons les expériences que nous avons vécues, ce qui nous aide à fournir un soutien émotionnel. Mais au-delà de cela, il y a aussi une équipe de professionnels de la santé mentale sur laquelle nous pouvons compter.» Ángel Zelaya Croix-Rouge hondurienne Parler de ses émotions n'est pas un signe de faiblesse, mais de force. Vous luttez peut-être contre ce que vous ressentez comme faisant partie de la condition humaine et il n'y a pas de honte à le faire. Vous êtes simplement une personne qui traverse une période difficile et qui fait de son mieux. Il y aura toujours quelqu'un qui comprendra ce qui vous arrive. Vous pouvez toujours demander de l'aide. 3. Je vous écoute : Pratiquer l'écoute active Tout comme le fait de partager ses sentiments est bénéfique pour la santé mentale. Écouter les autres de manière attentive et respectueuse, en validant leurs expériences et leurs émotions, peut renforcer vos relations et vos liens. Elle peut également apporter un soutien émotionnel précieux, et ce d'autant plus en cas de crise ou d'urgence. « Le temps que j'ai passé en tant que volontaire m'a ouvert les yeux. Le fait d'être proche de différentes réalités et d'apprendre ce que les gens vivent le long de la route migratoire m'a aidée à grandir en tant que professionnelle de la santé mentale.» Scarlet Chirinos Croix-Rouge hondurienne En pratiquant l'écoute active, vous développez l'empathie et vous vous ouvrez à des réalités différentes des vôtres. Lorsque vous voyez qu'une personne souffre et traverse une période difficile, écoutons, validons, soutenons et, si possible, accompagnons-la vers une aide professionnelle. 4. Continuez à apprendre : Recherchez des ressources utiles. La formation est un outil puissant pour comprendre et traiter les problèmes de santé mentale et pour identifier les symptômes et les situations qui peuvent conduire au stress et à l'anxiété. «À la Croix-Rouge, j'ai reçu une formation de base. J'ai appris ce qu'était la Croix-Rouge, les mesures de sécurité pour le travail sur le terrain, la signification de nos uniformes. J'ai également été formée aux premiers secours psychologiques, au rétablissement des liens familiaux et à la protection, au genre et à l'inclusion. Nous savons que sur le terrain, nous avons besoin de ces connaissances pour fournir des soins adéquats et nous protéger, ce qui fait partie de la formation de la Croix-Rouge.» Yaritza Herrera Croix-Rouge hondurienne Ne manquez pas l'occasion de renforcer vos connaissances en matière de santé mentale et d'apprendre à vous aider et à aider les gens qui vous entourent. Consultez notre page sur la santé mentale pour trouver d'autres ressources. 5. Soutenir les autres - se soutenir soi-même : Le service volontaire En aidant les autres dans les moments de crise et d'urgence, vous n'apportez pas seulement un soutien à ceux qui en ont besoin, vous pouvez aussi trouver un sens et une satisfaction dans votre vie. « On voit aux informations ce que vivent les gens qui passent par le Darien, ils arrivent avec leurs complications, il y a même des gens qui sont morts sur le chemin.... Et voir la joie des adultes quand nous nous occupons de leurs enfants, quand ils ont leurs médicaments et la possibilité de soigner leurs blessures, c'est ce qu'il y a de plus précieux. Les gens repartent toujours reconnaissants, en vous donnant des bénédictions». Leonardo Baca Croix-Rouge hondurienne Les conseils et les pratiques partagés par Scarlet, Angel, Yaritza et Leonardo montrent qu'il est essentiel de prendre soin de notre santé mentale pour faire face aux défis de la vie et apporter un soutien efficace à ceux qui en ont besoin. L'accès aux services de santé mentale doit aller de pair avec des actions qui garantissent les besoins fondamentaux de toutes les personnes, quelles qu'elles soient et où qu'elles soient. Il n'y a pas de santé sans santé mentale.

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Catastrophe du ferry au Gabon : La Croix-Rouge Gabonaise soutient le relèvement de la santé mentale des survivants

« Le naufrage de l'Esther Miracle, que j'appelle maintenant l'Esther fantôme, a profondément changé le cours de ma vie. J'ai perdu la moitié de moi-même, ma femme bien-aimée", raconte Gabriel, un survivant qui se rendait de Libreville à Port-Gentil lorsque le bateau a coulé. « Nous faisions régulièrement le trajet jusqu'à Port-Gentil. Il était environ 20 heures lorsque nous sommes montés à bord le 8 mars. En tant qu'ancien matelot, je sentais déjà que quelque chose n'allait pas. Et en effet, c'était le cas. «Entre une et deux heures du matin, nous avons entendu des bruits suspects. Un policier à bord s'est approché de nous et des autres passagers pour nous informer qu'il y avait quelques petits problèmes sur le bateau mais que tout était sous contrôle. Peu après, tout a dérapé. Le bateau s'est dangereusement incliné d'un côté. Sur ordre du policier, nous avons essayé de le rééquilibrer, mais en vain, et le bateau a commencé à couler». Informée de la situation d'urgence, la Croix-Rouge Gabonaise a dépêché des équipes au Port-Môle de Libreville, où les survivants, secourus par un autre bateau, ont commencé à débarquer au cours de la journée du 9 mars. Les ambulances ont commencé à transporter les personnes dans un état critique vers les postes médicaux avancés et les hôpitaux généraux. Des volontaires de la Croix-Rouge ont prodigué des soins urgents et des premiers secours aux survivants sur place, et une unité de soutien psychosocial a été rapidement mise en place pour fournir des services de santé mentale d'urgence. «Lorsque nous sommes arrivés à Port Môle, les équipes de la Croix-Rouge Gabonaise étaient déjà sur place pour accueillir les rescapés du naufrage, qui étaient tous en mauvaise posture. C'est grâce à elles que nous avons tous reçu les premiers soins et un soutien. Des psychologues ont été mis à notre disposition», explique Gabriel. Pour Priscillia, c'est son oncle qui voyageait à bord de l'Esther Miracle et qui a malheureusement perdu la vie. «Je le considérais comme plus qu'un simple oncle, car il a joué de nombreux rôles dans ma vie et dans celles de nombreux membres de notre famille. Il était pasteur et a eu un impact énorme sur ma vie, me soutenant énormément dès mon plus jeune âge. « Ce que nous savons, c'est que lorsque le bateau commençait à couler, ne sachant pas qu'il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage à bord, mon oncle a donné le sien à une autre personne qui a survécu. On m'a dit qu'il avait passé les derniers instants de sa vie à réciter des prières pour donner de la force et de l’espoir aux personnes qui l'entouraient», explique Priscillia. « La Croix-Rouge Gabonaise nous a beaucoup aidés. Sur le plan émotionnel, c'était difficile à l'époque. Dès le premier jour au port, quand les rescapés ont débarqué sur le quai et que mon oncle n'en faisait pas partie, les volontaires de la Croix-Rouge Gabonaise étaient là pour nous aider et s'occuper de nous. Nous étions au port le matin et nous rentrions très tard le soir, tous les jours, et leurs équipes étaient toujours là ». Outre l'assistance psychologique, la Croix-Rouge Gabonaise a également préparé plus de 7 000 repas pendant 10 jours pour les survivants et les familles venues attendre des nouvelles de leurs proches. Ils ont également mis en place une unité spéciale de rétablissement des liens familiaux (RLF) afin de permettre aux personnes de renouer avec leurs proches disparus. Dans les semaines qui ont suivi la catastrophe, ils ont continué à prodiguer des conseils médicaux aux survivants et ont aidé les gens à retrouver les objets perdus qui ont pu être récupérés. « Il était de notre devoir de fournir l'assistance nécessaire dans un moment aussi difficile. Les services de premiers secours nous ont permis de sauver des vies. De même, la cellule psychologique que nous avons ouverte a permis aux survivants et aux membres des familles qui attendaient des nouvelles de leurs proches d'avoir une oreille attentive prête à leur apporter le soutien nécessaire. Ce soutien se poursuit encore aujourd'hui», a déclaré Véronique TSAKOURA, Présidente Nationale de la Croix-Rouge Gabonaise. Au cours des mois qui ont suivi la catastrophe, les psychologues de la Croix-Rouge Gabonaise ont orienté les survivants et les proches des victimes vers les services de santé mentale spécialisés de Libreville et de Port-Gentil pour qu'ils continuent à les aider. Leur porte reste ouverte à toute personne en quête de réconfort ou d'une oreille attentive. -- Cliquez ici pour en savoir plus sur notre travail dans le domaine de la santé mentale et du soutien psychosocial.

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Se cacher des balles dans un réservoir d'eau : Une réfugiée kenyane ayant fui le Soudan raconte son histoire

«J'ai entendu les balles à l'extérieur pendant que je faisais le ménage. Mon patron m'a dit que la guerre avait commencé". Ce sont les mots de Theresa*, une jeune femme originaire du Kenya qui a courageusement accepté de partager avec moi son histoire au sujet de sa fuite du conflit au Soudan. Craignant pour sa sécurité, elle m'a demandé de ne pas publier sa photo. Theresa venait de commencer à travailler comme employée de maison avec cinq autres jeunes femmes dans une grande maison de Khartoum, la capitale du Soudan, lorsque les combats ont éclaté. «J'étais nouvelle au Soudan. Mes patrons sont partis en Égypte et je suis restée avec cinq filles et trois agents de sécurité. L'électricité était coupée, il n'y avait pas d'eau, il faisait trop chaud». Elle raconte que des voleurs sont entrés dans la maison, ont attaché leur garde et se sont mis à la recherche d'elle et de ses collègues. «Nous sommes allés nous cacher en haut de la maison, là où il y avait un réservoir d'eau. Les voleurs ont cassé les portes, pris l'or, l'argent, tout ce qu'il y avait dans la maison. Même mon passeport.» «Ils sont montés et ont regardé autour d'eux. Nous avions laissé un téléphone et une bouilloire de thé et ils ont dit "les filles sont là et ont pris leur thé .» «J'étais à l'intérieur du réservoir d'eau. Ils ont tiré des balles pour que nous sortions, mais nous ne sommes pas sortis. Nous sommes restés tranquilles dans ce réservoir d'eau jusqu'à ce qu'ils partent.» Theresa et ses collègues ont fui la maison quelques jours plus tard lorsqu'un autre groupe d'hommes est venu s'y installer. «J'ai tout laissé dans cette maison. La route n'était pas sûre. Les bombes étaient partout. Ils tiraient, je m'en fichais [de mourir]. [...] Je suis allée à mon ambassade. J'y suis restée, puis ils m'ont emmenée au Kenya.» Theresa est l'une des 44 personnes que j'ai rencontrées à l'aéroport de Nairobi et qui sont parvenues à se mettre à l'abri du conflit au Soudan. Elles ont franchi les portes de l'aéroport par petits groupes ou par paires, s'effondrant sur les chaises que des volontaires de la Croix-Rouge du Kenya (CRK) avaient mises à leur disposition. " Karibu, you’re welcome (Karibu, vous êtes les bienvenus)" ont été les premiers mots qu'ils ont entendus. Le groupe était composé essentiellement de femmes, dont l'évacuation a été jugée prioritaire en raison du risque accru de violences sexuelles et sexistes. Elles venaient de différents pays et avaient toutes séjourné au Soudan pour travailler ou étudier. Alexina, assistante sociale et volontaire de la Croix-Rouge kényane, m'explique que la plupart des femmes et certains des hommes qu'elle a aidés ont survécu à des violences sexuelles. Elle a accueilli de nombreux groupes depuis, et les histoires comme celle de Theresa sont étonnamment similaires. Les gens ont souvent fui à la hâte, ou leurs biens ont été volés en cours de route, ce qui signifie qu'ils n'ont généralement pas de passeport, d'argent ou d'effets personnels lorsqu'ils atteignent Nairobi. À leur arrivée, les personnes évacuées s'inscrivent d'abord auprès des volontaires de la Croix-Rouge kényane, qui prennent leurs coordonnées afin de les aider à retrouver leurs proches. Ils sont ensuite conduits dans une tente où ils peuvent avoir des conversations calmes avec des psychologues formés. À l'intérieur de la tente, des bénévoles, dont des psychologues et un travailleur social, s'assoient avec de petits cercles d'évacués qui racontent ce qu'ils ont vécu. Ce soutien psychosocial précoce permet aux personnes ayant vécu des situations traumatisantes de commencer à assimiler ce qui s'est passé. Vient ensuite une table de police pour les aider à établir leurs papiers d'identité. Il y a ensuite un espace d'accueil confortable où les gens peuvent manger et boire, ainsi qu'un poste de premiers secours avec du matériel médical et d'hygiène. Les personnes peuvent accéder à des services téléphoniques gratuits et la Croix-Rouge du Kenya gère un service de bus pour transférer les personnes vers des logements gratuits. «Je suis très heureuse d'être de retour au Kenya [...] Lorsqu'ils m'ont cherchée et que j'étais dans le réservoir d'eau, j'ai pensé que c'était le jour de ma mort», déclare Theresa. Après avoir raconté son histoire, Theresa a l'air engourdi et épuisé. J'ai du mal à trouver les mots adéquats lorsque « Je suis impressionné par votre résilience, Theresa.» -- On estime à neuf millions le nombre de personnes touchées par le conflit au Soudan. Quelque 1,2 million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et près d'un demi-million ont fui vers les pays voisins. L'IFRC a lancé deux appels d'urgence en réponse à cette crise : l'un pour soutenir le Croissant-Rouge soudanais afin d'aider les personnes à l'intérieur du Soudan, et l'autre pour soutenir les Sociétés nationales dans six pays voisins qui accueillent les personnes fuyant le conflit. Pour aider des personnes comme Theresa, veuillez faire un don à nos appels en suivant les liens ci-dessus. -- *Son nom a été changé afin de protéger son identité.

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L'Infoline de la Croix-Rouge polonaise offre soins et soutien aux personnes fuyant l'Ukraine

« ​​​Hier, on m'a dit que j'étais un ange. Voilà pourquoi ça vaut la peine de faire ce travail.» Alla Karapeichyk est une psychologue ukrainienne qui travaille à la ligne d'information de la Croix-Rouge polonaise. Elle apporte un soutien psychosocial et de santé mentale aux personnes qui l'appellent. La plupart de ses interlocuteurs sont des Ukrainiens qui n'ont pas encore réussi à s'adapter à leur nouvelle situation. Beaucoup d'entre eux pensaient venir en Pologne pour quelques semaines ou quelques mois seulement, mais cela fait maintenant plus d'un an qu'ils sont loin de chez eux. Ils se sentent désorientés quant à la suite de leur vie et cherchent des conseils. « Lorsqu'une personne appelle l'Infoline, elle a déjà une sorte de solution à l'esprit pour résoudre son problème. Une question intelligente et posée au bon moment par un professionnel de la santé mentale peut contribuer à ce que cette solution prenne forme», explique Alla. Christina, de Kiev, fait également partie de l'équipe de sept opérateurs de l'Infoline de la Croix-Rouge polonaise. Avec ses collègues, elle répond à une moyenne de 300 appels par semaine et oriente les personnes vers les services médicaux et administratifs. « Parfois, les personnes qui appellent sont tellement stressées qu'elles ne peuvent s'empêcher de pleurer. Nous avons été formés pour leur parler de manière à réduire leur stress. Lorsqu'elles reçoivent les informations dont elles ont besoin, elles peuvent enfin se détendre», explique Christina. « Je suis également loin de chez moi et je ressens donc la même chose que les personnes qui nous appellent. Je comprends parfaitement leurs problèmes et je suis heureuse de pouvoir les aider». Alla et Christina ont toutes deux reçu une formation en premiers secours psychologiques grâce au projet EU4Health soutenu par l'Union européenne, afin de mieux répondre aux besoins psychologiques des personnes touchées par le conflit armé. «Comme beaucoup d'autres choses dans la vie, la situation en Ukraine est indépendante de notre volonté. Ce que nous pouvons changer, c'est notre comportement - nous pouvons influencer notre environnement et avoir un impact sur les gens qui nous entourent», conclut Alla. -- Si vous avez quitté l'Ukraine en raison du conflit actuel et que vous avez besoin d'aide, vous pouvez contacter l'Infoline de la Croix-Rouge polonaise au +48 800 088 136 (depuis la Pologne) ou au +48 221 520 620 (depuis l'étranger). L'Infoline est ouverte du lundi au vendredi de 09h00 à 17h00 GMT. A propos du programme EU4Health : Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Ukraine et de 24 pays de l'Union européenne (UE) / de l'Espace économique européen (EEE) ont uni leurs forces pour offrir des services de santé mentale et de soutien psychosocial à des centaines de milliers de personnes en Ukraine. Financé par l'Union européenne et avec l'assistance technique de l'IFRC et du Centre psychosocial de l'IFRC, le projet met en relation des personnes vulnérables avec des professionnels de la santé mentale et des volontaires des Sociétés nationales. -- Cet article a été produit avec le soutien financier de l'Union européenne. Son contenu relève de la seule responsabilité de l'IFRC et ne reflète pas nécessairement les opinions de l'Union européenne.

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São Tomé et Príncipe : Des volontaires de la Croix-Rouge prodiguent soins et compassion à des personnes âgées

«Aujourd'hui, grâce au centre, je me sens mieux et j'ai repris goût à la vie.» Tels sont les mots de Manuel, 81 ans, pensionnaire du centre d'accueil pour personnes âgées de la Croix-Rouge de São Tomé-et-Príncipe, situé dans le district de Lobata, où des volontaires s'emploient chaque jour à redonner sourire espoir à certaines des personnes les plus âgées du pays. Créé en octobre 2005 grâce à un financement du ministère espagnol des affaires étrangères, le centre d'accueil est géré par la Croix-Rouge de São Tomé et Príncipe depuis près de 20 ans. Aujourd'hui, les volontaires s'occupent de 18 résidents - des personnes de tous horizons qui ont connu des temps difficiles et qui ont besoin d'un peu d'aide pour s'en sortir. Le cas de Manuel, par exemple, est une histoire tragique qui l'a conduit jusqu'au centre. Il a longtemps travaillé pour l'ambassade du Portugal. Mais des difficultés financières l'ont empêché de construire la maison de ses rêves, celle où il espérait passer ses vieux jours. Lorsqu'il prit sa retraite, il quitta sa maison pour s'installer chez sa fille. Une nuit, alors qu'ils sont chez eux, un énorme incendie se déclare. Manuel perdit tout, y compris sa précieuse fille. Désemparé et complètement perdu, il trouva soutien et réconfort au centre de la Croix-Rouge après avoir été approché par un volontaire de sa communauté qui avait remarqué son désarroi. « Aujourd'hui, grâce au centre, je me sens mieux et je reprends goût à la vie. Je suis suivi par un médecin, j'ai un toit, un repas chaque jour et des amis à qui parler.» Manuel Résident Le centre a beaucoup évolué au cours des 20 dernières années. « Le projet initial consistait à fournir un foyer et une assistance de base aux personnes âgées qui avaient été rejetées par leur famille. Mais au fil du temps, nous l'avons transformé en un véritable centre d'accueil où nous prenons en charge les besoins plus complexes de nos résidents», explique Filippa Fernandes, volontaire et directrice du centre. «Nous nous efforçons de leur offrir un environnement où ils peuvent s'épanouir en prenant soin de leur santé physique et mentale»ajouta t-elle. La camaraderie et la conversation sont des éléments importants du soutien à la santé mentale des personnes âgées de la communauté. C'est pourquoi la Croix-Rouge de São Tomé et Príncipe gère également un centre social à proximité, qui ouvre ses portes tous les jours, permettant à toutes les personnes âgées de la communauté de venir se rencontrer. Ensemble, tous les visiteurs peuvent passer la journée dans un endroit sûr et paisible où ils ont accès aux commodités de base, telles que la nourriture et les toilettes. Ronaldo est l'un des sept volontaires qui s'efforcent de maintenir le centre en activité. En tant que directeur et cuisinier, il gère les activités quotidiennes du centre, mais il se rend également dans la communauté pour livrer des repas aux personnes à mobilité réduite. «Nous faisons de notre mieux pour nous assurer que personne n'est laissé pour compte. » Ronaldo, Volontaire de la Croix-Rouge Trop souvent, dans les sociétés du monde entier, les personnes âgées sont mal desservies, mises de côté ou considérées comme un fardeau. Mais grâce à la bonté de volontaires de la Croix-Rouge comme Ronaldo et Filippa, les personnes âgées de leur communauté sont traitées avec la dignité, le respect et l'attention qu'elles méritent. -- Le centre pour personnes âgées La Santa Casa de Misericordia reçoit des fonds des églises et associations locales, ainsi que des membres de la diaspora. Le centre social a été initialement créé grâce au financement du fonds conjoint de l'IFRC et du CICR Empress Shôken. En 2022, l'IFRC a fourni des kits d'eau, d'assainissement et d'hygiène à tous les résidents. Si vous êtes un donateur et que vous souhaitez en savoir plus et soutenir le travail de l'IFRC à São Tomé et Príncipe, veuillez lire notre plan pays du réseau de l'IFRC ici, qui comprend les coordonnées de notre bureau multipays dans la région. Vous pouvez également cliquer ici pour en savoir plus sur le travail de l'IFRC en faveur du vieillissement en bonne santé.

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Ukraine, un an après : sept choses à savoir sur la crise humanitaire en cours

1. Des millions de réfugiés continuent de s'adapter à la vie dans un nouveau pays. Depuis le 24 février 2022, plus de 8 millions de personnes ont fui l'Ukraine pour se réfugier à l'étranger. Forcées de tout laisser derrière elles et incapables de rentrer chez elles en toute sécurité, elles tentent encore de s'adapter à leur nouvelle "normalité". Cela représente une année de peur, de chagrin, d'incertitude, de séparation d'avec les amis et la famille, et d'inquiétude pour les personnes et les maisons laissées derrière. Au cours des 12 derniers mois, l'IFRC, en collaboration avec 58 Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, a travaillé en Ukraine et dans la région pour fournir une aide essentielle aux personnes fuyant le pays - y compris les femmes, les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées - et pour les aider à s'intégrer dans leurs nouvelles communautés. 2. Des millions de personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine ont toujours besoin d'une aide de base Le déplacement de plus de 5,3 millions de personnes en Ukraine reste une crise humanitaire stupéfiante. Nombre d'entre elles ont fui leur domicile avec les seuls vêtements qu'elles portaient et sont toujours hébergées par des proches ou des familles d'accueil, dans des abris collectifs ou des appartements loués. En collaboration avec la Croix-Rouge ukrainienne, le réseau de l'IFRC a été présent dès le début, fournissant des articles de première nécessité à ceux qui en avaient besoin. Si le choc initial du déplacement s'est atténué, le besoin de soutien et d'assistance reste crucial. 3. Certaines personnes sont rentrées chez elles, mais reconstruire leur vie d'avant est un défi de taille Malgré la poursuite des hostilités, plus de 5,5 millions de personnes ont choisi de rentrer chez elles, qu'elles viennent de l'étranger ou de l'intérieur de l'Ukraine. Cependant, beaucoup de leurs maisons ont été endommagées ou détruites. Le coût de leur reconstruction ou de leur réparation peut être prohibitif, et de nombreuses familles n'ont tout simplement pas les moyens d'acheter les matériaux ou la main-d'œuvre nécessaires pour rendre leur maison à nouveau habitable. Les membres du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge apportent un soutien vital aux habitants de l'Ukraine, notamment en les aidant à payer leur loyer et les services publics, en remettant en état les centres collectifs accueillant les personnes déplacées et les logements individuels, et en fournissant des matériaux de construction pour la remise en état des maisons. Cependant, de nombreuses personnes, en particulier dans les zones de la ligne de front, continuent de souffrir. 4. Le lourd tribut payé par la population en matière de santé mentale est toujours d'actualité. Le conflit en cours a eu un impact dévastateur sur le bien-être mental des personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays. Nombreux sont ceux qui ont perdu des êtres chers, leur maison et leurs moyens de subsistance. Des personnes, y compris des enfants, ont été déracinées de leurs communautés. L'incertitude et l'instabilité à long terme pèsent lourdement sur l'esprit de nombreuses personnes. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a apporté un soutien psychosocial à plus de 328 000 personnes au cours de l'année écoulée. Il s'agit là d'un résultat important, mais il y a encore beaucoup plus de personnes qui ont besoin d'une oreille attentive et d'un soutien professionnel pour leur santé mentale. 5. Pour beaucoup, l'accès aux services médicaux est limité L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé plus de 700 attaques visant des établissements de santé en Ukraine depuis février 2022. De nombreux hôpitaux et établissements médicaux ont été détruits ou gravement endommagés, laissant les gens - en particulier ceux qui vivent près des lignes de front - avec peu ou pas d'accès aux services médicaux lorsqu'ils en ont le plus besoin. Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge continue de fournir des médicaments de base et du matériel médical aux établissements de santé dans toute l'Ukraine. Ensemble, nous avons lancé près de 100 unités médicales mobiles qui fournissent des soins médicaux vitaux aux personnes vivant dans des zones difficiles d'accès dans tout le pays. L'IFRC finance un centre de santé dans la ville d'Uzhhorod, géré par la Croix-Rouge ukrainienne, qui fournit des services de santé essentiels aux personnes vulnérables et aux déplacés internes. Les fonds provenant de notre appel d'urgence aident également la Croix-Rouge ukrainienne à fournir des soins à domicile et des services de réadaptation aux personnes âgées, aux personnes avec un handicap et aux anciens combattants blessés. 6. L'infrastructure énergétique du pays a été gravement endommagée Alors que la saison froide est maintenant terminée et que la fourniture d'énergie en Ukraine s'est quelque peu rétablie, les institutions sociales et sanitaires à travers l'Ukraine continuent de faire face à la menace de pénuries d'électricité récurrentes. Ces établissements, en particulier ceux situés sur la ligne de front, souffrent souvent de coupures d'électricité, privant la population locale de services de base. L'IFRC a déjà livré 130 générateurs de grande puissance à l'Ukraine au cours de l'hiver dernier. Toutefois, le pays a encore besoin d'aide pour assurer la fourniture de services publics de base aux millions de personnes touchées par le conflit. 7. L'économie du pays a été gravement affectée En 2022, l'Ukraine a connu une baisse stupéfiante de 35 % de son PIB et un taux d'inflation annuel choquant de 30 %. Cela signifie que les familles à travers le pays luttent contre la montée en flèche des coûts de la nourriture et du loyer. Pour de nombreux ménages, les économies ont été pratiquement épuisées, laissant les gens dans une situation financière difficile et incertaine. Les Sociétés nationales d'Ukraine et des régions avoisinantes, soutenues par l'IFRC, ont mis en place plusieurs programmes d'assistance en espèces pour aider les plus vulnérables à s'en sortir. La crise se poursuit : quelle sera la prochaine étape ? Bien que cette crise ne fasse plus la une des journaux, le monde ne peut pas oublier ce qui se passe en Ukraine. L'année dernière, notre Mouvement a travaillé sans relâche pour soutenir les personnes touchées en Ukraine et au-delà. Mais malgré nos efforts, l'ampleur de cette crise exige un soutien et une attention accrus et continus. Grâce à son rôle d'auxiliaire et à sa présence permanente en Ukraine, la Croix-Rouge ukrainienne est la mieux placée pour soutenir les personnes touchées aujourd'hui et à l'avenir. Le réseau de l'IFRC continuera à soutenir la Croix-Rouge ukrainienne et les personnes touchées, aussi longtemps qu'elles auront besoin de nous. -- Cliquez ici pour accéder à l'appel d'urgence récemment révisé de l'IFRC pour l'Ukraine et les pays touchés. Et si vous souhaitez soutenir notre travail qui sauve des vies, merci de faire un don pour notre appel d'urgence ici.

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Communiqué de presse

Türkiye et Syrie un mois après : Une bombe à retardement en matière de santé mentale

Genève/Ankara/Damas, 03 mars 2023 - Près d'un mois après les deux tremblements de terre dévastateurs qui ont frappé la Turquie et la Syrie, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) alerte sur l'urgence d'une réponse durable, à court et à long terme, aux besoins sanitaires et psychosociaux afin d'éviter une " seconde catastrophe ". Depuis le premier jour, le Croissant-Rouge turc et le Croissant-Rouge arabe syrien, avec le soutien de l'IFRC, répondent aux besoins humanitaires immédiats dans les zones les plus durement touchées, notamment par la distribution de nourriture, d'eau potable, d'articles d'hygiène, de vêtements d'hiver et de couvertures, ainsi que par la fourniture de premiers secours, de soins de santé et de services d'assainissement. Mais un mois après le début de la réponse, il est crucial de renforcer les services de santé mentale. La demande de soutien et de soins de santé mentale et psychosociale est immense et, dans certaines zones où l'accès est difficile, elle peut exposer les personnes les plus touchées à un risque encore plus élevé de développer des problèmes de santé mentale à moyen et à long terme qui peuvent entraver le relèvement et la résilience. Les tremblements de terre ont ébranlé les survivants au plus profond d'eux-mêmes. Des communautés entières souffrent d'avoir tout perdu, de leurs proches à leurs maisons, en passant par leurs emplois et de nombreux biens sentimentaux qui leur appartenaient. En outre, de nombreux soignants et premiers intervenants luttent pour faire face à ce qu'ils ont vu, en plus de la charge de travail épuisante et des traumatismes secondaires. En Türkiye, les équipes du Croissant-Rouge ont mis en place des espaces sécurisés offrant un soutien psychosocial et de santé mentale pour que les enfants puissent jouer. Elles ont ainsi aidé plus de 42 000 personnes, y compris les premiers intervenants et les travailleurs de la santé. Elles fournissent également des premiers soins psychologiques et orientent les victimes vers les centres de santé locaux. «Répondre à partir du niveau local, avec des unités mobiles et fixes, est ce qui permet au Croissant-Rouge turc et à l'IFRC de répondre immédiatement aux besoins de santé mentale etphysique des personnes les plus touchées. Une réponse localisée et précoce en matière de santé physique et mentale est et restera essentielle pour prévenir les effets négatifs à long terme, voire permanents, sur la vie des gens», a déclaré Lauren Clarke, coordinatrice de la santé de l'IFRC pour la réponse humanitaire en Turquie. En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien ont apporté une aide psychologique à plus de 30 000 personnes, en particulier des enfants, et continuent de fournir des soins de santé et des médicaments par l'intermédiaire d'unités de santé mobiles, de programmes de réadaptation physique et de cliniques. Le tremblement de terre survient après près de 12 ans de conflit qui a déjà déplacé des millions de personnes et traumatisé de nombreuses communautés. «De nombreux dégâts causés par le tremblement de terre ne sont pas visibles. Les gens ont souffert plus d'une décennie de conflit, lequel affecte déjà leur santé mentale et leur bien-être. Ce tremblement de terre en rajoute une couche. Nous avons également constaté que les blessures psychologiques n'apparaissent pas toujours immédiatement. Nous devons donc apporter un soutien continu, non seulement dans l'immédiat, mais aussi pour les années à venir. Espérons qu'il n'y aura pas d'autre catastrophe qui compliquerait encore la situation»,a déclaré Gwendolen Eamer, coordinatrice de la santé de l'IFRC en Syrie. Les appels d'urgence de l'IFRC, d'un montant de 650 millions de francs suisses, permettront au Croissant-Rouge turc et au Croissant-Rouge arabe syrien de continuer à intensifier leurs interventions humanitaires et leurs efforts de relèvement au cours des deux prochaines années, dans le cadre de l'une des interventions les plus difficiles que le réseau mondial de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ait eu à mener récemment à la suite d'un tremblement de terre. Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, merci de contacter: [email protected] or +41 79 708 4367 Note aux éditeurs En Syrie, les équipes du Croissant-Rouge arabe syrien ont également distribué plus de 1,2 million d'articles de secours, tels que des vêtements d'hiver, de la nourriture, de l'eau potable, des articles d'hygiène, et ont fourni des services d'assainissement, qui sont essentiels pour prévenir des épidémies telles que la diarrhée, les infections respiratoires et cutanées, le COVID-19 et d'autres maladies virales. Parallèlement, le Croissant-Rouge palestinien en Syrie et le Croissant-Rouge arabe syrien continuent de fournir de l'aide, notamment sous forme de distribution de nourriture, d'ambulances et de services médicaux, en se concentrant principalement sur les camps palestiniens d'Alep et de Lattaquié. En étroite coordination avec les autorités sanitaires, le Croissant-Rouge turc fournit également des soins de santé par le biais de sept cliniques mobiles dans les zones rurales durement touchées et dans les abris temporaires. Là où les marchés fonctionnent, ils ont distribué plus de 140 000 bons d'achat, ce qui a permis aux survivants de retrouver leur autonomie en leur redonnant la liberté et le contrôle nécessaires pour répondre à leurs besoins de la manière qu'ils préfèrent. Les volontaires du Croissant-Rouge turc ont également distribué plus de 94 millions de repas chauds.

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Communiqué de presse

Ukraine : Un an après, l'IFRC alerte contre les blessures psychologiques qui ajoutent une couche supplémentaire de douleur

Genève / Budapest / Kiev 23 février 2023 - Les blessures psychologiques du conflit armé international en Ukraine ajoutent une autre couche de douleur aux personnes qui ont déjà du mal à faire face aux besoins en matière de logement, de faim et de moyens de subsistance, alerte la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Alors que les effets de l'année dernière continuent d'affecter les familles, le réseau de l'IFRC mène la plus grande réponse humanitaire de son histoire. Grâce à un appel de 1,6 milliard de francs suisses lancé dans 58 pays, le réseau de l'IFRC a permis à plus de deux millions de personnes de bénéficier de soins médicaux, d'un soutien en matière de santé mentale et d'un abri, et a distribué jusqu'à présent plus de 87 millions de francs suisses d'aide en espèces afin d'offrir choix et dignité aux familles qui ont tout perdu. Au total, 42 Sociétés nationales membres de l'IFRC sont engagées dans des activités de soutien aux personnes originaires d'Ukraine. Le secrétaire général de l'IFRC, Jagan Chapagain, a déclaré : «Cette année éprouvante a ravagé la vie de millions de personnes et entrainant des dommages psychologiques aussi importants que les blessures physiques. Nous nous préparons à étendre nos interventions en matière de santé mentale aux côtés de l'argent liquide, des abris, des soins médicaux et de l'aide d'urgence pour aider les gens à gérer le dur hiver avec les coupures d'électricité et les pénuries d'eau.» Les équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont à l'œuvre partout - des abris anti-bombes de Bakhmut aux nouvelles maisons des réfugiés au-delà des frontières - et ont fourni un soutien psychosocial à plus d'un million de personnes depuis février 2022. À mesure que le temps passe, il faut faire davantage pour s'occuper de la santé mentale. «Le traumatisme ne connaît pas de frontières : ceux qui se trouvent en Ukraine et ceux qui ont fui ont tout autant besoin de réconfort, de stabilité et d'un sentiment de normalité» remarque M. Chapagain. La Croix-Rouge ukrainienne a fourni un soutien psychosocial à des centaines de milliers de personnes depuis le début de l'escalade du conflit. En outre, 34 autres Sociétés nationales membres de l'IFRC apportent une aide spécialisée à des centaines de milliers de personnes qui ont cherché refuge dans d'autres pays. Le Directeur général de la Croix-Rouge ukrainienne, Maksym Dotsenko, a déclaré : «Ils ont perdu des êtres chers, des maisons, des emplois, tout - c'est assez accablant. Les gens vivent dans l'incertitude et cette angoisse les ronge de l'intérieur, ce qui aggrave encore la crise de santé mentale. «Aider les familles à trouver des mécanismes d'adaptation, des traitements et du soutien est crucial pour nous. Nous formons les gens sur la façon de répondre aux urgences en matière de santé mentale et cette formation a lieu dans des abris anti-bombes et des sous-sols.» Dans les pays voisins, les Sociétés nationales membres de l'IFRC reçoivent un nombre croissant de demandes d'aide en matière de santé mentale par le biais de leurs systèmes de retour d'informations communautaires. «Nous sommes encore loin du relèvement pour les personnes originaires d'Ukraine, mais assurer un soutien en matière de santé mentale, parallèlement à une aide en espèces, à une protection et à d'autres services de base, est un moyen de contribuer à ce relèvement éventuel», déclare M. Chapagain. Au cours de l'année écoulée, le réseau de l'IFRC a mobilisé plus de 124 000 volontaires pour répondre aux besoins urgents des personnes touchées par ce conflit armé international. Pour plus d'informations, merci de contacter: [email protected] A Kiev: Nichola Jones, +44 7715 459956 A Budapest: Corrie Butler, +36 70 430 6506 A Genève: Jenelle Eli, +1 202 603 6803 Matériel audiovisuel disponible pour les médias dans la salle de presse de l'IFRC. Note aux rédacteurs : Dans le cadre d'une initiative régionale visant à répondre au besoin massif de soutien en matière de santé mentale, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Ukraine et de 24 pays de l'UE ont uni leurs forces pour fournir des services de santé mentale et de soutien psychosocial à plus de 590 000 personnes sur une période de trois ans. Les publics cibles sont les personnes déplacées en Ukraine et dans les pays de l'UE touchés, les soignants, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées, les communautés d'accueil, ainsi que les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge. Financé par l'Union européenne et avec l'assistance technique de l'IFRC et du Centre psychosocial de l'IFRC, le projet EU4Health met en relation des personnes vulnérables avec des professionnels de la santé mentale et des volontaires des 25 Sociétés nationales.

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Migration en Afrique de l'Ouest : La Croix-Rouge offre une oasis d'aide et d'espoir aux migrants à Kolda, au Sénégal.

"Ils sont exposés à la violence, à l'exploitation, aux abus, aux riques sécuritaires, aux violences sexuelles basées sur le genre et à tous types de dangers le long de leurs routes migratoires. Ici nous leur offrons de l'espoir, de la protection, de l'assistance, une orientation et des conseils." C'est ainsi que Mariama Mballo, assistante sociale, résume le travail effectué au Point de Service Humanitaire (PSH) de Kolda, géré par la Croix-Rouge sénégalaise et l'IFRC dans le sud du Sénégal. "Le PSH de Kolda est un centre d'écoute, de soutien psychosocial, de conseils et d'assistance pour les migrants.Il offre un espace d'accueil et de conseil anonyme, confidentiel et gratuit." déclare la sociologue de formation de 30 ans, qui y travaille depuis février 2022. Le Sénégal, historiquement considéré comme un pays de destination pour les migrants en Afrique de l'Ouest, est devenu un pays de transit. En raison de sa situation géographique, les migrants, en particulier ceux qui viennent d'Afrique de l'Ouest, passent par le Sénégal au cours de leur voyage vers les pays du Maghreb ou l'Europe à la recherche d'une vie meilleure. L'importance du soutien psychosocial Les déplacements sur des routes migratoires périlleuses peuvent avoir un impact profond sur la santé physique et mentale des migrants. L'objectif du soutien psychosocial offert à Kolda est d'aider les personnes en déplacement à retrouver une certaine normalité, un équilibre mental et, surtout, d'encourager les personnes à être actives et engagées dans leur propre relèvement en trouvant des mécanismes de défense et de protection qui leur conviennent. Lorsque les migrants en transit ont des besoins qui ne peuvent être satisfaits au PSH, ils sont orientés vers d'autres services partenaires externes. "La clé du projet réside dans ses volontaires, en fait, ils sont la "porte d'entrée", ceux qui reçoivent d'abord les migrants, les écoutent et les orientent ensuite vers le travailleur social pour une écoute active et approfondie", souligne Mariama. Le personnel travaillant à Kolda peut aussi parfois se sentir accablé en écoutant les expériences que leur racontent les migrants lors des séances de conseil. "Oui, il y a des histoires qui nous choquent, mais nous avons la capacité de les surmonter afin d'offrir aux migrants les conseils et le soutien dont ils ont besoin", déclare Mariama. Répondre aux besoins très diversifiés des personnes Les personnes en déplacement peuvent accéder à d'autres aides vitales, comme de la nourriture et de l'eau, à Kolda. De nombreux migrants qui arrivent, notamment des femmes et des enfants, sont restés plusieurs jours sans nourriture alors qu'ils entreprennent leur long voyage dans des régions souvent inhospitalières. Les volontaires et le personnel de Kolda offrent également aux personnes des conseils utiles et une orientation sur des questions telles que la traite des êtres humains, le rétablissement du contact avec leur famille ou la gestion des documents de voyage importants. Et, si nécessaire, les migrants peuvent également recevoir une assistance juridique, toujours dans la plus grande confidentialité et protection, de même qu'une aide de base en matière d'habillement et d'hygiène afin d'assurer leur santé et leur bien-être. "Les personnes qui arrivent au PSH sont souvent dans une situation de vulnérabilité avancée, nous faisons donc tout ce que nous pouvons pour répondre immédiatement à leurs besoins les plus pressants", explique Mariama. Les volontaires ne se contentent uniquement pas de soutenir les migrants. Ils effectuent également un travail intensif avec la communauté locale afin de sensibiliser et de faire connaître le respect des droits et de la dignité des migrants. Ce travail important est réalisé dans la plus grande confidentialité, toujours en accord avec nos principes fondamentaux et la politique migratoire de l'IFRC. Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l'Ouest Kolda n'est qu'un exemple des plus de 600 points de services humanitaires gérés par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge le long des principales routes migratoires du monde. Il s'agit d'espaces neutres qui offrent aux migrants un environnement accueillant et sûr pour accéder aux services essentiels, quel que soit leur statut et sans crainte d'être détenus ou dénoncés aux autorités. Depuis le lancement du PSH de Kolda en 2020, qui comprend d'autres petits postes à Tanaff, Salikégné, Diaobé et Pata, les bénévoles ont accueilli et soutenu plus de 1 500 migrants. Il a été mis en place dans le cadre du projet "Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l'Ouest". Financé par l'Union européenne, le projet couvre différentes routes migratoires fréquentées à travers le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, le Niger et le Sénégal. Outre les Sociétés nationales de ces pays, le projet implique également l'IFRC, la Croix-Rouge espagnole, la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge luxembourgeoise. -- Pour plus d'informations, visitez notre pagewebMigration et déplacement pour apprendre plus sur les politiques, programmes et opérations de l'IFRC en matière de migration

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Guérir les cicatrices invisibles du conflit ukrainien : l'IFRC et l'Union européenne lancent un projet sur la santé mentale

Selon l'OMS, une personne sur cinq est affectée par des troubles de santé mentale dans les situations post-conflit. S'ils ne bénéficient pas d'un traitement et d'un soutien adéquat, les Ukrainiens s'exposent à des effets durables qui pourraient leur nuire à eux-mêmes, à leur famille et à leur communauté. «Les blessures de guerre sont profondes, parfois trop profondes pour être gérées seules », explique Nataliia Korniienko, déléguée à la santé mentale et au soutien psychosocial auprès de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). En tant qu'Ukrainienne, qui a dû quitterelle-même le pays lorsque la situation a commencé à s'aggraver, elle comprend de trés près le stress auquel sont confrontés ceux qui fuient le conflit. «Les gens ont besoin de quelqu'un qui prenne le temps de s'asseoir à côté d'eux dans leur douleur, mais cela manque souvent pour beaucoup de ceux qui fuient l'Ukraine en ce moment.» Dans le cadre d'une initiative régionale visant à répondre à ce besoin massif, les Sociétés nationales de la Croix-Rouge d'Ukraine et de 24 pays de l'UE/AELE ont uni leurs forces pour offrir des services de santé mentale et de soutien psychosocial à des centaines de milliers de personnes en Ukraine. Financé par l'Union européenne et bénéficiant de l'assistance technique de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et du Centre psychosocial de l'IFRC, le projet met en relation les personnes vulnérables avec des professionnels de la santé mentale et des volontaires des Sociétés nationales. Un soutien est proposé en ukrainien et dans d'autres langues par le biais de diverses plateformes, notamment des lignes d'assistance téléphonique, des services mobiles et des activités de groupe en personne. Des documents sur le soutien psychosocial en plusieurs langues vont également être distribués aux professionnels de la santé mentale et au public. Depuis les premiers jours du conflit, le personnel et les volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont aidé les gens aux points de passage frontaliers, dans les gares et les abris temporaires - en les écoutant et en faisant preuve d'empathie, en partageant des informations vitales et en prenant soin des personnes vulnérables. Aneta Trgachevska, responsable par intérim de la santé et des soins à l'IFRC Europe, a déclaré : «Nous essayons d'atteindre toutes les personnes dans le besoin d'une manière pratique et personnalisée. L'assistance ne se limitera pas à quelques appels ou réunions - la personne recevra un soutien aussi longtemps que nous serons nécessaires. Ce type de réponse précoce peut atténuer les symptômes et empêcher les gens de développer de graves niveaux de détresse, voire des problèmes de santé mentale.» -- Le contenu de cet article relève de la seule responsabilité de l'IFRC et ne reflète pas nécessairement les vues de l'Union européenne.

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Discours

Couverture sanitaire universelle : Le Secrétaire général de l'IFRC prend la parole lors de la troisième réunion ministérielle annuelle du Groupe des Amis de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) et de la Santé Mondiale

C'est un honneur de co-organiser l'événement d'aujourd'hui en tant que membre du Groupe des amis de la couverture sanitaire universelle et de m'exprimer au nom de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui compte 192 Sociétés nationales et des millions d'employés et de volontaires. La couverture sanitaire universelle, qui incarne le droit de tous à des services de santé de qualité, accessibles, abordables et disponibles, est en profonde résonance avec la mission fondamentale de l'IFRC, qui est d'agir dans l'intérêt des plus vulnérables et d'atténuer les souffrances humaines. Depuis 2018, nous avons intensifié notre travail sur les CHU et nous nous sommes alignés sur le programme de travail de l'OMS. En tant que membre de l'UHC2030, nous avons soutenu des groupes de discussion nationaux avant et après la réunion de haut niveau de 2019 pour partager les expériences vécues, les défis et les réalisations en matière de CSU des populations souvent laissées pour compte. Cette année, l'IFRC a mené des consultations nationales à travers le monde avec des communautés et des groupes de la société civile afin d'identifier les obstacles à l'accès aux services de santé de base et de fournir des contributions clés au rapport sur l'état de l'engagement en matière de CSU. Malgré tous les progrès réalisés, nous constatons que de nombreux groupes vulnérables et populations marginalisées n'ont pas accès aux services de santé vitaux. Dans un an, la réunion de haut niveau sur la santé universelle doit être l'occasion de prendre les engagements politiques nécessaires pour renforcer les systèmes de santé pour les générations futures. Premièrement, nous devons donner la priorité aux besoins de santé des plus vulnérables, en particulier dans les situations de catastrophe, de crise climatique, d'urgence sanitaire et de violence. Les gouvernements doivent s'attaquer à la stigmatisation et à la discrimination et bâtir la confiance en intégrant les communautés vulnérables dans l'élaboration même des politiques. Les femmes et les filles ont fait état de plus grandes difficultés d'accès aux soins de santé, et les personnes en déplacement sont souvent complètement exclues des régimes nationaux de santé. Deuxièmement, nous devons veiller àassurer la sécurité et la protection des agents de santé communautaires et des volontaires, y compris nos volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui ont une connaissance approfondie des risques, des vulnérabilités et des inégalités qui affectent l'état de santé de leurs communautés et représentent une ressource clé car ils travaillent avec le système de santé officiel pour fournir des services. Le rôle des premiers intervenants communautaires pour assurer une couverture améliorée et rapide des services de santé essentiels est devenu encore plus évident pendant la pandémie de COVID-19. Troisièmement, les gouvernements devraient élaborer des stratégies de santé communautaire en améliorant la collaboration entre les services de santé publique, les communautés et les organisations de la société civile. Il faut investir davantage dans l'intensification de la communication des risques et de l'engagement communautaire en tant que composante essentielle des systèmes de santé centrés sur les personnes. Nous croyons fermement à l'autonomisation des communautés et à leur participation significative à la prise de décision. Nos Sociétés nationales, en tant qu'acteurs neutres et impartiaux, peuvent traduire les besoins des communautés en politiques, systèmes de protection sociale, infrastructures, lois et questions de gouvernance. Les systèmes de santé devraient également être soutenus par de meilleures lois sur les urgences de santé publique qui permettent des réponses systématiques aux pandémies et aux urgences sanitaires - nous venons de lancer un manuel relatif aux lois sur les urgences de santé publique pour soutenir cette démarche. Dernier point et tout aussi important, il n'y a pas de santé sans santé mentale, surtout dans les situations de crise. Le renforcement des systèmes de santé passe par l'intégration et le financement de services de santé mentale et de soutien psychosocial pour tous ceux qui en ont besoin. Excellences, chers collègues, l'accès aux services de santé n'est pas un privilège et ne doit pas être traité comme tel. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre l'opportunité de la réunion de haut niveau de l'année prochaine et nous ne pouvons pas y renoncer : la réalisation de la couverture sanitaire universelle est la seule voie possible. Nous nous engageons à poursuivre notre travail avec les gouvernements et les autres partenaires afin de mettre en œuvre nos engagements communs en faveur de la CSU et des systèmes de santé plus solides pour tous, partout. Je vous remercie.

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«Il les appelait les plantes de l'espoir » : Soutenir la santé mentale des personnes victimes de la crise ukrainienne.

Une simple recherche de «Kharkiv» sur Internet permet aujourd'hui de voir des scènes de cendres grises recouvrant des bâtiments en ruines. C'est ainsi qu'une grande partie du monde voit aujourd'hui l'Ukraine. Loin de cette perception, les habitants se souviennent du crépitement des cheminées et des promenades sous les arbres, dont beaucoup sont aujourd'hui sans vie. Mais il reste au moins une petite touffe de vert printanier - quelques petites plantes dans le jardin d'un habitant de Kharkiv. Les seules à avoir survécu à la pluie de missiles dans un jardin autrefois luxuriant et vibrant. «Il les appelait les plantes de l'espoir», explique Ana Blanco, l'une des 20 secouristes de la Croix-Rouge espagnole travaillant à Zahony, en Hongrie. «Lui et sa femme sont arrivés à la gare de Zahony avec deux d'entre elles, après avoir fait tout ce chemin depuis Kharkiv. Et chaque jour, je les voyais prendre tant de soin et de fierté pour qu'elles restent en vie sur le rebord de la fenêtre de leur abri.» Pour cet homme, ces plantes sont le symbole de son foyer. Et même si elles ne sont pas la chose la plus pratique à emporter avec lui pendant son voyage, Ana comprend qu'elles sont d'une importance vitale pour son bien-être mental. Secouriste en situation d'urgence à l'IFRC depuis 2011, Ana sait que les survivants de catastrophes et de conflits peuvent être résilients. Elle l'a vu de ses propres yeux alors qu'elle apportait des secours d'urgence à Porto Rico après l'ouragan Maria, et un soutien en matière d'eau et d'assainissement après le séisme de 2015 au Népal. Mais cela ne signifie pas que l'espoir s'épanouit toujours par lui-même. C'est ce qui a amené Ana de son domicile à Valence vers Zahony - son expérience lui a appris que soutenir la santé mentale des personnes touchées par une catastrophe ou un conflit est tout aussi important que de soutenir leur santé physique. Elle est venue avec 20 autres spécialistes de la santé de la Croix-Rouge espagnole pour travailler aux côtés de la Croix-Rouge hongroise, afin de s'assurer que leurs équipes disposent de ce dont elles ont besoin pour répondre aux besoins immédiats des personnes en matière de santé mentale et physique. Elle a également participé à la mise en place d'une clinique à Zahony afin de pouvoir fournir un soutien efficace à plus long terme. Ce n'est pas la première fois qu'Ana soutient les réfugiés. Par le passé, elle a eu à travailler dans des camps en Grèce pour aider les réfugiés à exprimer leurs émotions grâce à l'art-thérapie. Ses yeux s'illuminent lorsqu'elle en parle : «C'était remarquable. Même s'il y avait une énorme barrière linguistique, nous nous sommes appuyés sur des moyens de communication universels.» Que ce soit en créant des œuvres d'art ou en s'occupant délicatement de petites plantes sur le rebord d'une fenêtre, tout le monde a quelque chose à dire, parce que tout le monde a des sentiments. Et ces sentiments ont besoin d'être exprimés. «J'ai grandi dans une famille qui a toujours aidé les gens. Je sens qu'il manque quelque chose en moi quand je vois une crise et que je ne peux pas y aller - si je ne suis pas disponible pour répondre. C'est un tremblement de terre en moi», explique Ana. C'est ce désir inné d'aider les autres, de faire preuve de gentillesse envers les autres, partagé par des millions de membres de notre famille de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui a motivé Ana pendant son séjour en Hongrie. Pendant de nombreuses semaines, elle a travaillé patiemment pour apprendre à connaître un grand nombre de personnes séjournant à Zahony et à établir une relation de confiance avec elles, les aidant à s'ouvrir. À propos d'un autre homme qu'elle a rencontré très tôt et qui s'asseyait seul sur un lit superposé dans un coin de l'abri, Ana dit : «Il ne voulait pas sortir quand je l'ai rencontré. Il avait voyagé seul, la possibilité de joindre un ami à l'étranger se raréfiant.» «De temps en temps, je lui disais : «J'espère te voir à la gare !» «J'espère te voir bientôt autour d'un repas !».Et au bout de quelques jours, elle l'a vu émerger de l'obscurité et sortir, interagir avec elle et les autres. Lors de son dernier jour à Zahony, Ana fait tout son possible pour le mettre en contact avec une aide à l'autre bout du fil. Elle termine sa mission en sachant que pour des millions de personnes, leur foyer est très différent de celui qu'ils avaient auparavant. Beaucoup ne savent pas où leur voyage va se terminer. Ana exprime une vérité que de nombreux intervenants en cas de catastrophe gardent près de leur cœur : nous ne pouvons jamais garantir que quelqu'un ira bien ou que tout le monde s'en sortira. Mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour nourrir les graines de l'espoir, afin qu'un jour, la vie des personnes affectées par des crises comme celle de l'Ukraine puisse s'épanouir à nouveau. -- Cliquez ici pour en savoir plus sur l'appel d'urgence de l'IFRC pour l'Ukraine et les pays affectés.Si vous souhaitez faire un don pour soutenir notre travail de réponse à cette crise, veuillez cliquer ici. Vous pouvez également consulter notre page sur la santé mentale pour en savoir plus sur le travail de l'IFRC en matière de santé mentale et de soutien psychosocial dans le monde.

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100 jours de crise: S'enfuir de chez soi, retrouver la joie

Nous avions déjà mis nos passeports dans le sac. Vivant à Kiev, nous étions déjà témoins de la tension dans l'air et regardions les informations sur ce qui se passait près de la frontière de l'Ukraine. Nous avions accepté le fait que nous aurions probablement besoin de nous mettre en sécurité loin de chez nous à un moment donné. Mais cette nuit-là est arrivée bien plus tôt que prévu. De fortes détonations et des éclairs à travers la fenêtre nous ont réveillés en sursaut, la crise débarquant sur le pas de notre porte. Ma fille de sept ans et moi nous nous sommes rendues chez nos parents, à quelques heures de là. Ce n'était pas du tout une décision facile à prendre, quitter notre confortable et familière maison, située à la lisière de la ville, près des bois où nous aimions nous promener le week-end. Nous étions si heureuses là-bas, mais nous savions qu'il n'était plus sûr pour nous d'y rester. Le voyage était surréaliste. La radio du car jouait de la musique comme si rien ne se passait, pourtant tout autour de nous, il y avait des bruits de guerre. Et à peine arrivées à la maison de notre famille, nous avons réalisé que c'était encore une fois trop dangereux d'y rester. Au cours des jours suivants, nous avons continué à nous déplacer d'un endroit à l'autre en direction de la partie occidentale de l'Ukraine, en nous attendant à ce que le conflit nous suive. Tous ces changements ont rapidement fait des ravages, surtout sur ma fille. Je suis psychologue professionnelle de formation, je savais donc exactement ce qu'il fallait rechercher pour identifier les signes de stress grave. Plusieurs fois par nuit, nous nous réveillions au son des sirènes et des alarmes aériennes. Elle refusait de dormir en pyjama et insistait plutôt pour dormir en vêtements d'hiver. Elle ne dormait pas du tout, vraiment, de peur de devoir se relever et se mettre en sécurité. Elle avait peur tout le temps, son ours en peluche ne lui apportait qu'un réconfort limité. C'est à ce moment-là que j'ai su que nous devions quitter le pays. Nous connaissions quelques personnes en Pologne, également originaires d'Ukraine, qui avaient été aidées par la communautéaccueillante polonaise . Ils s'étaient surpassés pour aider à fournir un abris à des familles fuyant l'Ukraine. Tout dans ma vie a été bouleversé du jour au lendemain. Même la familiarité avec ma profession de travailleur humanitaire et de psychologue pour le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Là-bas, mon travail consistait à soutenir les familles de personnes disparues en Ukraine. Mais lorsque le conflit a commencé, nous avons tous changé de rythme, nous concentrant entièrement sur l'urgence qui se présentait à nous. J'ai été l'un des premiers membres du personnel à former les volontaires de la Croix-Rouge à la fourniture de premiers soins psychosociaux aux personnes en détresse. Les volontaires de la Croix-Rouge ukrainienne ont déployé tant d'efforts, dès le début de la crise, pour aider les personnes dans le besoin. Je leur ai également appris à reconnaître s'ils devaient chercher de l'aide pour eux-mêmes. Et maintenant, il semble que nous en ayons tous besoin. Ayant travaillé avec la Croix-Rouge pendant des années, j'ai essayé de faire de mon mieux pour les soutenir dans leur travail de sauvetage en utilisant mes compétences. Avec mon équipe du CICR, nous avons créé des lignes d'assistance téléphonique pour les personnes ayant besoin d'une aide psychologique - le même soutien dont j'avais moi-même besoin. En traversant la frontière polonaise, nous avons été accueillis par de gentils volontaires, tout comme lorsque nous étions en route en Ukraine. Ils nous ont donné de la nourriture et des jouets pour ma fille, des gestes simples qui m'ont fait me sentir beaucoup mieux. J'ai remarqué que cela semblait être un tournant pour ma fille, et bientôt elle s'est remise à dormir et à jouer avec les autres enfants. Peu de temps après notre arrivée en Pologne, j'étais à la banque lorsqu'une femme également originaire d'Ukraine a entendu ma voix - la même langue qu'elle parlait et a commencé à partager sa propre histoire avec moi. Elle s'est mise à pleurer. C'est alors que j'ai su qu'elle avait besoin que je l'écoute. Elle voulait partager son histoire avec quelqu'un qui prendrait le temps de s'asseoir à ses côtés dans sa douleur. C'est ce dont tant de gens ont besoin, mais les mots manquent souvent pour l'exprimer. Il m'est apparu clairement que c'était une façon d'y contribuer en utilisant mes compétences, surtout maintenant que j'avais plus de capacité à prendre soin des autres tout en me sentant moi-même en sécurité. J'ai contacté mes collègues de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et j'aide maintenant à diriger un programme dans les pays voisins de l'Ukraine pour fournir un soutien psychosocial et de santé mentale aux personnes qui ont fui l'Ukraine, ce qui comprend de nombreuses activités différentes où les volontaires peuvent soutenir les gens en utilisant des compétences de premiers soins psychologiques, en organisant des espaces adaptés aux enfants, en offrant des références à d'autres prestataires de services et bien plus encore. Les blessures de guerre sont profondes, parfois trop profondes pour être gérées seules. Je ne sais pas quand je pourrai rentrer chez moi et aider mon peuple en Ukraine. Le retour n'est pas encore sûr. Pour l'instant, je ne peux planifier que quelques jours à l'avance. Quand je le pourrai - quand chacun d'entre nous le pourra - nous retrouverons cette joie simple que nous avons ressentie auparavant. -- Nataliia K est déléguée à la santé mentale et au soutien psychosocial auprès de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Elle contribue à aider les personnes qui ont enduré plus de 100 jours de crise chez elles, en Ukraine. Elle est originaire de Kiev.

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Santé mentale et soutien psychosocial

Les catastrophes et les situations d'urgence ont un impact considérable non seulement sur la santé physique des personnes, mais aussi sur leur santé mentale et leur bien-être. Répondre aux besoins mondiaux en matière de santé mentale et d'aide psychosociale est un élément essentiel de l'action de l'IFRC en faveur de communautés saines.