Nouveau record à Darien : L'augmentation de l'immigration doit s'accompagner d'une augmentation de l'aide
Selon les données du Service national des migrations du Panama, 127 168 migrants ont traversé le parc national de Darien entre janvier et avril 2023, ce qui équivaut à plus de 1 000 personnes par jour.
En réponse à cette annonce, Verónica Martínez, responsable de la réponse humanitaire de l'IFRC au Darien, a déclaré :
« Le nombre de migrants arrivant au Panama via le Darien augmente de façon exponentielle. Au cours des dernières semaines, nous avons vu arriver entre 2 000 et 3 000 personnes par jour, un chiffre qui submerge les points de service humanitaire par lesquels la Croix-Rouge fournit une assistance».
«La majorité d'entre elles arrivent dans un état catastrophique et inhumain. Elles sont blessées, déshydratées, présentent de graves réactions allergiques et des complications liées à des grossesses ou à des maladies chroniques. Beaucoup ont été victimes d'abus et de violences. La Croix-Rouge leur fournit les premiers soins, des soins de santé de base et un accès à l'eau. Elle leur fournit également des informations, une connexion internet et les oriente vers des institutions spécialisées».
«Mais ces chiffres records mettent à rude épreuve les services de base des communautés qui accueillent les migrants après leur périple dans la jungle. Dans le Bajo Chiquito, le nombre de marcheurs est parfois cinq fois supérieur au nombre d'habitants, ce qui entraîne, par exemple, l'effondrement de l'approvisionnement en eau. Les stations d'épuration installées par la Croix-Rouge sont insuffisantes».
«La région est à la veille d'une nouvelle saison des pluies et des ouragans, ce qui rend encore plus urgente l'arrivée d'une aide dans les plus brefs délais. De juin à novembre, les risques encourus par les migrants sur la route migratoire du Panama au Mexique comprendront également des inondations fluviales et des tempêtes. L'IFRC et le réseau de la Croix-Rouge se préparent à faire face à ce scénario, mais comme ils l'ont prévenu en mars dernier, nous avons besoin d'alliés. La fourniture d'une assistance humanitaire reste urgente et relève d'un travail d'équipe».
En août 2022, l'IFRC a lancé un appel d'urgence sollicitant un soutien international de 18 millions de francs suisses (20,3 millions de dollars) pour fournir une assistance humanitaire à 210 000 personnes le long des routes migratoires d'Amérique centrale et du Mexique. Cependant, le montant collecté jusqu'à présent représente environ 5 % du total demandé.
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Cliquez ici pour accéder aux séquences B-roll libres de droits et aux photos de cette crise disponible dans la salle de presse de l'IFRC.
*La Croix-Rouge britannique, la Croix-Rouge suédoise, la Croix-Rouge canadienne, la Croix-Rouge japonaise, la Croix-Rouge de Monaco, la Croix-Rouge néerlandaise, la Croix-Rouge suisse, la Fondation Simón Bolivar et l'UNICEF ont contribué à ce projet.
Croix-Rouge hondurienne : La gentillesse brille dans les communautés locales
Il est 8 heures du matin par un dimanche paisible à Copán Ruinas, une petite ville pittoresque de l'ouest du Honduras qui fut autrefois l'une des cités les plus puissantes de l'empire maya.
Les commerçants commencent à ouvrir leurs magasins. Quelques femmes et enfants jouent sur la place principale. De nombreux habitants, coiffés de leur chapeau de cow-boy caractéristique, se rendent à leur promenade matinale.
Mais un homme se distingue par son gilet et sa casquette rouge vif. Un grand emblème de la Croix-Rouge et les mots "Cruz Roja Hondureña" (Croix-Rouge hondurienne) sont fièrement inscrits au dos. Je l'observe un moment tandis qu'il discute avec les habitants du village, qui semblent tous le saluer chaleureusement en lui serrant la main ou en le touchant du poing.
Je le rattrape, lui dis amicalement «¡Hola, amigo !» et j'apprends qu'il s'appelle Stanley. Volontaire à la Croix-Rouge depuis plus de 22 ans, il se rend à une réunion avec d'autres volontaires et employés de la région. Il m'invite à visiter l'antenne locale plus tard dans l'après-midi pour en savoir plus sur ce qu'ils font.
Et c'est ce que j'ai fait ! L'accueil n'aurait pas pu être plus chaleureux.
Au cours du déjeuner, j'ai appris que tous les participants étaient venus de toute la région pour partager leurs histoires, leurs connaissances et leurs expériences en matière de soutien aux communautés locales dans le cadre de diverses crises et de défis quotidiens.
Permettez-moi de vous parler de trois des personnes que j'ai rencontrées : Mirian, Napoleón et Loany.
Mirian
Mirian est l'heureuse présidente de la branche locale de Copán et fait du volontariat depuis plus de 10 ans. Sa branche gère les deux seules ambulances de toute la ville, ce qui signifie que lorsque quelqu'un est en difficulté, c'est son équipe qui répond à l'appel.
Elle supervise cependant bien plus que les services de santé d'urgence. Sa branche travaille beaucoup pour aider la population locale, y compris les groupes indigènes vivant dans les collines environnantes et les écoliers, à se préparer aux crises, telles que les ouragans et les inondations.
Sa branche soutient également le nombre croissant de migrants qui traversent le Honduras pour remonter vers le nord, notamment par l'intermédiaire de points de services humanitaires : des espaces stratégiquement situés où les migrants peuvent bénéficier d'un soutien sûr et fiable au cours de leur voyage.
« Je suis motivé par l'humanitarisme, en voyant à quel point la Croix-Rouge est une organisation pleine d'amour pour les autres. Que nous sommes des gens prêts à tout donner. Pour moi, c'est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée : être membre de la famille de la Croix-Rouge », déclare Mirian.
Napoleón
Napoleón est basé à San Pedro Sula, la deuxième ville du Honduras. Ancien caméraman, il est chauffeur volontaire pour la Croix-Rouge hondurienne depuis cinq ans.
Il y a quelques années, Napoleón était l'un des nombreux volontaires de la Croix-Rouge hondurienne qui ont répondu aux ouragans dévastateurs Eta et Iota qui ont ravagé la région.
Il raconte avoir conduit un gros camion de secours dans des eaux si profondes que son véhicule a failli être emporté par les flots. Malgré les conditions difficiles, il a pu atteindre et aider à sauver de nombreuses personnes bloquées, leurs biens et leurs animaux de compagnie. Il a également participé à l'énorme effort de relèvement et de reconstruction, en aidant les gens à retrouver leur vie et leur maison.
La fierté que Napoleón éprouve à faire du volontariat se lit sur son visage. Son sourire rayonne d'une oreille à l'autre lorsqu'il parle du soutien qu'il apporte à ses collègues volontaires et de la façon dont il les rassemble en temps de crise.
«J'aime être volontaire parce que je donne une partie de ma vie et que je partage mes sentiments en aidant l'humanité. On se sent bien, on est satisfait de pouvoir aider», explique Napoleón.
Loany
Loany est également basée à San Pedro Sula, mais son rôle est un peu différent. Elle n'est pas volontaire, mais employée par la Croix-Rouge hondurienne pour aider les volontaires.
Elle travaille avec les branches locales, comme celle de Copán, pour améliorer leur gouvernance, leur gestion financière et la mobilisation des ressources, afin que leurs volontaires puissent fournir de meilleurs soins et un meilleur soutien à leurs communautés.
Même si cela ne semble pas aussi impressionnant que de patauger dans les eaux de crue pour secourir des survivants, le travail de Loany n'en est pas moins important. Des branches locales fortes sont le fondement du réseau de l'IFRC. Sans elles, nous ne pouvons pas fournir le soutien rapide, efficace et local dont les communautés en crise ont réellement besoin.
Avec une année d'expérience, Loany est relativement nouvelle dans la famille de la Croix-Rouge. Je lui ai demandé ce que signifiait pour elle le fait de travailler pour la Croix-Rouge et si elle envisageait de continuer:
«Pour moi, c'est de l'amour, car vouloir bien faire les choses, vouloir aider d'autres personnes vulnérables ou en danger, nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes en tant qu'êtres humains. Maintenant que je suis entrée dans le monde de la Croix-Rouge, je ne sais pas si j'en sortirai un jour», dit-elle.
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À la fin de la réunion des volontaires, le groupe se sépare en se disant au revoir.
Je retourne sur la place principale de Copán en pensant à un mot que nous utilisons souvent dans le secteur humanitaire : «localisation».
C'est un terme de jargon. Mais que signifie-t-il vraiment ?
Je me rends compte que, pour moi, cela signifie Mirian, Napoleón et Loany: trois personnes qui travaillent dur au sein de leurs communautés locales pour rendre la vie meilleure, plus sûre et plus brillante pour ceux qui les entourent.
Et pour Stanley, c'est un homme qui arpente les mêmes rues familières depuis des années dans sa ville natale, vêtu de son gilet de la Croix-Rouge. Un homme connu, digne de confiance et respecté par sa communauté locale, qui l'accompagne dans les bons comme dans les mauvais moments.
Déclaration du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à la Conférence internationale en solidarité avec les réfugiés et migrants vénézuéliens
Excellences, Mesdames et Messieurs
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge se réjouit de la tenue de la Conférence internationale en solidarité avec les réfugiés et les migrants vénézuéliens et avec leurs pays et communautés d'accueil, organisée conjointement par le gouvernement du Canada et la Commission européenne.
Le plus grand mouvement de population de l'histoire récente de la région des Amériques reste une crise humanitaire tragique et sous-financée.
L'année dernière, j'ai été témoin des conditions auxquelles les migrants sont confrontés sur la route qui traverse l'Amérique centrale et le Mexique.
Les récits que j'ai entendus de la part des personnes qui ont fait ce voyage font état de souffrances et d'horreurs inimaginables. Elles m'ont parlé d'exploitation, d'abus, de séparation et de perte de contact avec leurs proches et, pour beaucoup trop d'entre elles, de mort.
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge - les Sociétés nationales, l'IFRC et le CICR - travaille avec et pour les personnes en déplacement, quel que soit leur statut, en cherchant à améliorer leur protection et leur accès aux services essentiels et à l'assistance humanitaire, dans leurs pays d'origine, de transit et de destination dans plus de 17 pays à travers les Amériques.
Notre expérience, notre portée locale et notre analyse nous indiquent que malgré nos efforts multipartites, les migrants sont toujours confrontés à une série de besoins non satisfaits, y compris des obstacles à l'accès à l'aide humanitaire essentielle et à la protection.
Notre impératif humanitaire nous impose de veiller à ce que personne ne soit laissé pour compte.
Nous devons rechercher des solutions et des investissements communs et à long terme pour répondre aux besoins des personnes en déplacement au Venezuela et dans toute la région des Amériques.
Pour ce faire, nous devons travailler ensemble afin de nous assurer que :
Premièrement - Nous pensons que les politiques nationales doivent être alignées sur les pratiques nationales qui favorisent l'inclusion sociale et la non-discrimination.
La priorité devrait toujours être de prévenir et de traiter la séparation des familles.
Deuxièmement - Nous pensons que les migrants doivent avoir un accès garanti à l'aide humanitaire, aux services essentiels, à l'information, à la justice et à la protection dans le respect de leurs droits, quel que soit leur statut.
Les points de service humanitaire de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, stratégiquement situés le long des principaux itinéraires de migration, fournissent des services de protection et de sauvetage qui répondent aux besoins des migrants et comblent les lacunes critiques des services publics.
Investissez dans ces services et aidez les migrants à y accéder.
Troisièmement : Nous reconnaissons que les gouvernements ont la responsabilité de faciliter le travail des acteurs humanitaires qui apportent un soutien de principe aux migrants empruntant des itinéraires dangereux.
Les acteurs locaux et nationaux, y compris les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, jouent un rôle essentiel dans le soutien apporté aux migrants en situation de vulnérabilité.
Individuellement et ensemble, les composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont prêtes à fournir une assistance humanitaire et une protection aux migrants les plus vulnérables et aux communautés d'accueil, en veillant à ce que la réponse soit aussi locale que possible et aussi globale que nécessaire, et toujours en coordination avec les États.
Je vous remercie de votre aimable attention.
L'IFRC s'associe à la Muslim World League pour soutenir les objectifs humanitaires
Genève, 6 Décembre 2022 – L'IFRC est honoré d'annoncer son partenariat avec la Ligue Islamique mondiale pour soutenir les objectifs humanitaires.
L'accord entre l'IFRC et la Ligue islamique mondialecrée un large mandat pour le travail et les objectifs humanitaires des deux organisations. Il établit des objectifs importants pour aider les personnes touchées par le conflit armé international en Ukraine. Ces objectifs incluent, mais ne sont pas limités à:
Fournir une assistance financière aux personnes déplacées afin qu'elles puissent subvenir à leurs besoins essentiels;
Fournir un abri à ceux ou celles qui ont quitté leur maison et à ceux ou celles dont lamaison a été endommagée ou détruite;
Fournir une assistance en matière d'eau, d'assainissement, d'hygiène et de santé;
Renforcer les capacités de réponse des Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
L'accord entre l'IFRC et MWL vise également à soutenir les migrants et les personnes déplacées par des catastrophes et des crises dans d'autres régions. Ce soutien humanitaire comprend :
Produits alimentaires et non alimentaires;
Abris d'urgence;
Eau, hygiène et assainissement;
Santé, y compris soutien en matière de santé mentale;
Reconstitution des familles séparées;
Protection de l'enfance;
Prévention de la violence sexuelle et sexiste;
Opérations de sauvetage;
Activités de lutte contre la traite des êtres humains;
Promotion de la cohésion sociale entre les personnes en déplacement et les communautés d'accueil;
Soutien aux migrants et aux communautés d'accueil pour améliorer les moyens de subsistance, la résilience des communautés et la réintégration économique et sociale
L'accord fixe également un objectif de coopération autour de structures et d'activités de financement innovantes, notamment des outils de collecte de fonds conformes à la charia.
"Nous sommes convaincus que le nouveau partenariat avec la Ligue islamique mondiale sera significatif, afin d'atteindre les personnes touchées par les catastrophes et les crises dans le monde entier. Notre engagement commun envers l'humanité et l'action humanitaire sera renforcé par cette collaboration", a déclaré Jagan Chapagain, secrétaire général de l'IFRC.
"La coopération entre des organisations internationales telles que la Ligue islamique mondiale et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge est cruciale pour atteindre nos objectifs humanitaires", a déclaré le Secrétaire Général de la Ligue islamique mondiale, Son Excellence Sheikh Dr Mohammed Al-Issa.
"La Ligue islamique mondiale est honorée de travailler aux côtés de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour apporter une aide humanitaire aux personnes touchées par le conflit armé international en Ukraine et pour soutenir les migrants et les personnes déplacées", a-t-il poursuivi.
Migration en Afrique de l'Ouest : La Croix-Rouge offre une oasis d'aide et d'espoir aux migrants à Kolda, au Sénégal.
"Ils sont exposés à la violence, à l'exploitation, aux abus, aux riques sécuritaires, aux violences sexuelles basées sur le genre et à tous types de dangers le long de leurs routes migratoires. Ici nous leur offrons de l'espoir, de la protection, de l'assistance, une orientation et des conseils."
C'est ainsi que Mariama Mballo, assistante sociale, résume le travail effectué au Point de Service Humanitaire (PSH) de Kolda, géré par la Croix-Rouge sénégalaise et l'IFRC dans le sud du Sénégal.
"Le PSH de Kolda est un centre d'écoute, de soutien psychosocial, de conseils et d'assistance pour les migrants.Il offre un espace d'accueil et de conseil anonyme, confidentiel et gratuit." déclare la sociologue de formation de 30 ans, qui y travaille depuis février 2022.
Le Sénégal, historiquement considéré comme un pays de destination pour les migrants en Afrique de l'Ouest, est devenu un pays de transit. En raison de sa situation géographique, les migrants, en particulier ceux qui viennent d'Afrique de l'Ouest, passent par le Sénégal au cours de leur voyage vers les pays du Maghreb ou l'Europe à la recherche d'une vie meilleure.
L'importance du soutien psychosocial
Les déplacements sur des routes migratoires périlleuses peuvent avoir un impact profond sur la santé physique et mentale des migrants.
L'objectif du soutien psychosocial offert à Kolda est d'aider les personnes en déplacement à retrouver une certaine normalité, un équilibre mental et, surtout, d'encourager les personnes à être actives et engagées dans leur propre relèvement en trouvant des mécanismes de défense et de protection qui leur conviennent.
Lorsque les migrants en transit ont des besoins qui ne peuvent être satisfaits au PSH, ils sont orientés vers d'autres services partenaires externes.
"La clé du projet réside dans ses volontaires, en fait, ils sont la "porte d'entrée", ceux qui reçoivent d'abord les migrants, les écoutent et les orientent ensuite vers le travailleur social pour une écoute active et approfondie", souligne Mariama.
Le personnel travaillant à Kolda peut aussi parfois se sentir accablé en écoutant les expériences que leur racontent les migrants lors des séances de conseil.
"Oui, il y a des histoires qui nous choquent, mais nous avons la capacité de les surmonter afin d'offrir aux migrants les conseils et le soutien dont ils ont besoin", déclare Mariama.
Répondre aux besoins très diversifiés des personnes
Les personnes en déplacement peuvent accéder à d'autres aides vitales, comme de la nourriture et de l'eau, à Kolda. De nombreux migrants qui arrivent, notamment des femmes et des enfants, sont restés plusieurs jours sans nourriture alors qu'ils entreprennent leur long voyage dans des régions souvent inhospitalières.
Les volontaires et le personnel de Kolda offrent également aux personnes des conseils utiles et une orientation sur des questions telles que la traite des êtres humains, le rétablissement du contact avec leur famille ou la gestion des documents de voyage importants.
Et, si nécessaire, les migrants peuvent également recevoir une assistance juridique, toujours dans la plus grande confidentialité et protection, de même qu'une aide de base en matière d'habillement et d'hygiène afin d'assurer leur santé et leur bien-être.
"Les personnes qui arrivent au PSH sont souvent dans une situation de vulnérabilité avancée, nous faisons donc tout ce que nous pouvons pour répondre immédiatement à leurs besoins les plus pressants", explique Mariama.
Les volontaires ne se contentent uniquement pas de soutenir les migrants. Ils effectuent également un travail intensif avec la communauté locale afin de sensibiliser et de faire connaître le respect des droits et de la dignité des migrants.
Ce travail important est réalisé dans la plus grande confidentialité, toujours en accord avec nos principes fondamentaux et la politique migratoire de l'IFRC.
Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l'Ouest
Kolda n'est qu'un exemple des plus de 600 points de services humanitaires gérés par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge le long des principales routes migratoires du monde. Il s'agit d'espaces neutres qui offrent aux migrants un environnement accueillant et sûr pour accéder aux services essentiels, quel que soit leur statut et sans crainte d'être détenus ou dénoncés aux autorités.
Depuis le lancement du PSH de Kolda en 2020, qui comprend d'autres petits postes à Tanaff, Salikégné, Diaobé et Pata, les bénévoles ont accueilli et soutenu plus de 1 500 migrants.
Il a été mis en place dans le cadre du projet "Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l'Ouest". Financé par l'Union européenne, le projet couvre différentes routes migratoires fréquentées à travers le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, le Niger et le Sénégal. Outre les Sociétés nationales de ces pays, le projet implique également l'IFRC, la Croix-Rouge espagnole, la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge luxembourgeoise.
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Pour plus d'informations, visitez notre pagewebMigration et déplacement pour apprendre plus sur les politiques, programmes et opérations de l'IFRC en matière de migration
L'IFRC et l'OIM signent un protocole d'accord régional pour renforcer leur collaboration en faveur des migrants et des personnes déplacées
Beyrouth / Le Caire, 22 décembre 2022 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont signé un protocole d'accord régional visant à renforcer les capacités des Sociétés nationales et à assurer une action coordonnée pour protéger et fournir des services d'assistance de base aux migrants, y compris aux personnes et communautés déplacées dans la région MENA.
En 2020, il y avait 281 millions de migrants internationaux et de réfugiés dans le monde, dont environ 40 millions dans la région MENA. En 2021, les conflits et les catastrophes ont provoqué 1,2 million de déplacements internes dans la région MOAN, portant le total des déplacements internes dans la région à 12,4 millions.
Dr. Hossam Elsharkawi, Directeur Régional pour le MOAN a déclaré:
"L'IFRC aide depuis longtemps les Sociétés nationales à fournir soutien et assistance aux migrants et aux personnes déplacées, où qu'ils se trouvent au cours de leurs voyages par voie terrestre ou maritime ; nos points de service humanitaire offrent services et protection".
" Nous unissons nos forces à celles de l'OIM pour promouvoir la sécurité, la dignité et le bien-être des migrants, quel que soit leur statut juridique, en particulier ceux qui se trouvent dans des situations fragiles, des crises prolongées, des contextes violents et difficiles à atteindre ", a ajouté le Dr Elsharkawi.
Mr. Othman Belbeisi, Directeur Régional de l'OIM pour le MOAN a déclaré:
"L'OIM est heureuse d'annoncer ce partenariat régional avec l'IFRC qui nous permettra de renforcer notre collaboration au profit des migrants, des communautés d'accueil et des partenaires."
"Grâce à nos efforts conjoints, nous nous réjouissons d'améliorer la gouvernance des migrations en travaillant à travers une approche de l'ensemble de la société et de l'ensemble du gouvernement dans l'esprit du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et des Objectifs de développement durable", a ajouté M. Belbeisi.
Le protocole d'accord est fondé sur les Objectifs de développement durable, le Groupement mondial pour la protection (GP20), le Pacte mondial pour les migrations (GCM), et le cadre de l'OIM pour traiter les déplacements internes et son cadre de résolution progressive des déplacements. Il vise à renforcer la collaboration avec les gouvernements et les parties prenantes concernées par la gouvernance de la mobilité humaine à tous les niveaux en s'appuyant sur la stratégie mondiale de l'IFRC sur la migration ainsi que sur le réseau de migration de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de la région MOAN.
Ce nouveau partenariat s'appuie sur la coopération antérieure entre les deux organisations. Plus récemment, en octobre 2022, l'OIM et l'IFRC ont organisé un dialogue intitulé "Renforcer le dialogue intergénérationnel sur l'action climatique et les impacts du changement climatique sur la mobilité humaine" afin de discuter du lien entre le changement climatique et la mobilité, en particulier pour les jeunes populations de la région MOAN.
Le changement climatique étant un moteur de plus en plus puissant de la migration, la collaboration entre l'OIM et l'IFRC vise à proposer de meilleures solutions pour des recommandations politiques fondées sur des preuves, en réponse à la crise climatique par rapport aux tendances migratoires dans la région.
A propos de l'IFRC:
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) est le plus grand réseau humanitaire du monde. Notre secrétariat soutient l'action locale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans plus de 192 pays, rassemblant près de 15 millions de volontaires pour le bien de l'humanité.
A propos de l'OIM:
Créée en 1951, l'OIM est la principale organisation intergouvernementale dans le domaine de la migration et travaille en étroite collaboration avec des partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux et non gouvernementaux. Avec 175 Etats membres, 8 autres Etats ayant le statut d'observateur et des bureaux dans plus de 100 pays, l'OIM a pour mission de promouvoir une migration humaine et ordonnée au bénéfice de tous. Pour ce faire, elle fournit des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants.
Pour plus d'informations merci de contacter:
A Beirut, IFRC Head of Communications, Mey Al Sayegh, [email protected]
Au Caire, Communication Officer at IOM MENA Regional Office, Tamim Elyan, [email protected]
Survivants bloqués en mer : SOS MEDITERRANEE et l'IFRC appellent au respect du droit maritime
L'Ocean Viking - un navire de recherche et de sauvetage affrété par SOS MEDITERRANEE et exploité en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) - a sauvé 234 femmes, enfants et hommes de six bateaux en détresse en Méditerranée centrale entre le 22 et le 26 octobre.
«Les personnes secourues en Méditerranée centrale par des navires devraient et doivent être autorisées à débarquer dans un lieu sûr dans un délai raisonnable, comme c'est le cas pour les opérations de recherche et de sauvetage menées par les autorités et les navires marchands. Les blocages toujours plus importants auxquels sont confrontés les navires de sauvetage dans cette partie de la mer depuis 2018 sont discriminatoires et inacceptables. Maintenir plus longtemps les survivants à bord des navires comme otages du débat politique serait le résultat d'un échec dramatique des membres européens et des États associés» a déclaréXavier Lauth, Directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE.
« Les personnes secourues sont absolument épuisées, déshydratées, en détresse psychologique, et certaines ont besoin de soins médicaux immédiats. Nous avons fourni des soins de santé, de la nourriture, de l'eau, des articles d'hygiène, des premiers soins psychologiques et la possibilité d'appeler et de contacter les membres de leur famille. Mais ils ne peuvent pas se permettre d'attendre plus longtemps, cette incertitude rend la situation insupportable avec un stress qui augmente de jour en jour. Ils ont besoin de toute urgence d'un port sûr», explique Frido Herinckx, responsable des opérations à l'IFRC.
Le droit des personnes à débarquer rapidement dans un lieu sûr ne souffre d'aucun débat. Le blocage actuel du débarquement des opérations de recherche et de sauvetage constitue une violation grave et conséquente du droit maritime. La convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS-Safety of Life at Sea) définit de manière très détaillée les obligations des États et des capitaines en matière de recherche et de sauvetage, depuis l'obligation de répondre et de coordonner la recherche des bateaux signalés en détresse jusqu'à l'obligation de désigner un "lieu sûr dès que cela est raisonnablement possible". Toutes les circonstances sont prises en compte, y compris l'obligation pour les États les plus aptes à aider de coopérer afin d'identifier un lieu sûr pour le débarquement ; l'obligation de fournir une assistance " quels que soient la nationalité ou le statut de ces personnes " (Chapitre V - Règle 33.1- amendement 2004), ainsi que le fait que " l'évaluation du statut des personnes secourues " ne doit pas " retarder indûment le débarquement des survivants ". RÉSOLUTION MSC.167(78) de l'OMI (adoptée le 20 mai 2004)
Conformément aux conventions maritimes, l'Ocean Viking a informé les autorités maritimes compétentes à toutes les étapes des opérations de recherche et de sauvetage et a demandé la désignation d'un lieu sûr.
Nous devons donner la priorité aux opérations de recherche et de sauvetage des personnes en déplacement, quel que soit leur statut, et coopérer dans ce domaine, notamment en mettant en place des mécanismes de débarquement clairs, sûrs et prévisibles pour les personnes secourues.
SOS MEDITERRANEE et l'IFRC demandent instamment aux membres de l'UE et aux États associés de respecter le droit maritime, de coopérer à la désignation d'un lieu sûr pour les survivants de l'Ocean Viking et de mettre fin à la souffrance de centaines d'hommes, de femmes et d'enfants.
29/07/2022
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Page de base
Programme mondial de migration basée sur les itinéraires
Notre programme mondial de migration basée sur les itinéraires vise à sauver des vies et à améliorer la sécurité et la dignité des migrants, des réfugiés et des autres personnes déplacées le long des itinéraires migratoires dangereux et mortels.
Après huit jours d'attente à bord de l'Ocean Viking, les besoins médicaux sont énormes : SOS MEDITERRANEE et l'IFRC demandent que le droit de débarquer des 460 survivants soit respecté
Marseille/Genève/Budapest, 2 Septembre 2022 - 460 femmes, enfants, bébés et hommes sont bloqués dans les limbes en attendant de débarquer. Certains d'entre eux, dont les besoins médicaux sont considérables, sont bloqués à bord depuis huit jours après avoir été secourus sur les eaux meurtrières de la Méditerranée centrale. SOS MEDITERRANEE et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) demandent que ces survivants aient le droit de débarquer dans un lieu sûr sans plus attendre.
En l'espace de 60 heures seulement, l'Ocean Viking - un navire de recherche et de sauvetage affrété par SOS MEDITERRANEE en partenariat avec l'IFRC - a été confronté à plus de cas de détresse que jamais auparavant. L'équipage a trouvé et sauvé des personnes de dix embarcations en mauvais état et surpeuplées sur la route migratoire maritime la plus meurtrière au monde depuis 2014, la Méditerranée centrale. Le navire de recherche et de sauvetage reste bloqué en mer en attendant le débarquement des survivants.
L'équipe est confrontée à un nombre écrasant de cas médicaux, notamment l'épuisement, la déshydratation, les infections cutanées et blessures non traitées. D'autres survivants sont confrontés à des conditions médicales chroniques et deux femmes enceintes de 9 mois ont été évacuées.
"Nous n'avons jamais connu un tel niveau de cas médicaux graves à bord de l'Ocean Viking auparavant. Les survivants ont été retrouvés en pleine mer dans des situations inimaginables. Dans une tentative désespérée de se mettre en sécurité, ils ont failli mourir en mer, soit par noyade, soit par déshydratation. Conformément au droit maritime, leur sauvetage ne sera terminé que lorsqu'ils auront atteint un lieu sûr. Le blocus actuel pour leur débarquement doit trouver une fin sans plus attendre", déclare Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE.
Chaque jour qui passe, les besoins des personnes à bord augmentent. Francesco Rocca, président de l'IFRC, a déclaré :
« Le nombre de personnes secourues en si peu de temps et la gravité des conditions de vie à bord nous montrent que la situation devient de plus en plus désespérée pour ceux qui cherchent sécurité et protection. Nous ne pouvons pas continuer à faire face à ce même défi encore et encore. Nous avons besoin de solutions à plus long terme - notamment un engagement en faveur de voies sûres et régulières menant à la protection et à la sécurité, tout en garantissant l'accès à la protection pour les personnes arrivant spontanément.»
SOS MEDITERRANEE et l'IFRC appellent les membres de l'Union Européenne et les Etats associés européens à faire preuve de solidarité, à respecter le droit maritime et à garantir les droits humains fondamentaux. L'attente et la souffrance des 460 survivants à bord de l'Ocean Viking doivent cesser immédiatement.
Note aux éditeurs:
Entre le 25 et le 27 août, L'Ocean Viking a secouru 466 femmes, enfants et hommes au cours de dix opérations de sauvetage. Parmi les survivants, on compte plus de 20 femmes adultes, dont plusieurs enceintes, et plus de 80 mineurs, dont 75% ne sont pas accompagnés.
Le 29 août, deux femmes enceintes de 9 mois ont dû être évacuées d'urgence pour des raisons médicales. Elles ont été transférées sur un patrouilleur des garde-côtes italiens avec quatre de leurs proches (deux sœurs et leurs deux enfants, dont un bébé de trois semaines).
Bien qu'il ait contacté les autorités maritimes compétentes à toutes les étapes des opérations de recherche et de sauvetage, l'Ocean Viking a été livré à lui-même, sans coordination ni échange d'informations avec les autorités maritimes compétentes. Quatre des bateaux en détresse, en mauvais état et bondés, ont été repérés grâce à des jumelles depuis la passerelle de l'Ocean Viking. Les alertes de détresse des six autres bateaux ont été relayées par des ONG civiles telles que le réseau civil Alarm Phone, les avions des ONG Pilotes Volontaires et Sea-Watch, et les voiliers des ONG Open Arms et Resqship. L'Ocean Viking a informé les autorités maritimes compétentes à chaque étape des sauvetages et a envoyé des demandes de désignation d'un lieu sécurisé dès que possible après chaque opération, conformément au droit maritime.
Récemment, un nouveau naufrage a été signalé par l'Organisation internationale pour les migrations. Deux dépouilles ont été repêchées par les garde-côtes libyens et 19 personnes ont été portées disparues par les six survivants de cette tragédie le 27 août, le jour même où les équipes d'Ocean Viking ont secouru 198 survivants à bord de cinq bateaux en détresse. Depuis 2014, près de 19 811 personnes sont connues pour avoir péri en Méditerranée centrale. C'est 80% des décès enregistrés dans l'ensemble de la mer Méditerranée.
SOS MEDITERRANEE a secouru 36 789 personnes depuis le début de ses opérations en 2016, avec l'Aquarius et l'Ocean Viking. Au total, 7 266 personnes ont été secourues par l'Ocean Viking depuis le début de ses opérations en août 2019. Depuis septembre 2021, les équipes de l'IFRC ont participé à dix patrouilles sur l'Ocean Viking et ont contribué à sauver plus de 2 700 personnes.
Alors que l'équipe de SOS MEDITERRANEE se concentre sur la recherche et le sauvetage en mer, l'équipe de l'IFRC se concentre sur la fourniture de services humanitaires post-sauvetage, notamment les soins médicaux, les premiers secours, le soutien psychosocial, les opérations de secours et la protection.
Pour plus d'information, veuillez contacter:
IFRC à Genève: Jenelle Eli, +1 202 603 6803, [email protected]
IFRC à Budapest: Nora Peter, +36 70 265 4020, [email protected]
SOS MEDITERRANEE International & Operations: Laurence Bondard / +33 6 23 24 59 93 / [email protected]
IFRC: 210 000 migrants ont un besoin urgent d'assistance vitale et de protection en Amérique centrale et au Mexique
Panama City, 1er août 2022 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie sa réponse afin de fournir en urgence assistance humanitaire et les services liés à la protection à 210 000 personnes qui se déplacent par voie terrestre vers le nord de l'Amérique centrale et du Mexique.
Le long des routes migratoires, de nombreuses personnes subissent des accidents et des dommages corporels. Elles sont victimes d'extorsions et de violences sexuelles ou disparaissent et sont séparées de leur famille. D'autres sont tuées ou meurent de maladies ou des conditions environnementales difficiles.
Selon les données officielles, depuis janvier 2022, on constate une augmentation préoccupante du nombre de migrants et de réfugiés en Amérique centrale et au Mexique par rapport aux années précédentes. La migration irrégulière a augmenté de 85 % au Panama, de 689 % au Honduras et de 108 % au Mexique. Si cette tendance à la hausse se poursuit dans les mois à venir, on estime que 500 000 personnes* auront besoin d'une aide humanitaire.
Roger Alonso, chef de l'unité Catastrophes, Climat et Crises à l'IFRC,a déclaré :
«Les équipes locales de la Croix-Rouge, du Panama au Mexique, confirment l'augmentation spectaculaire du nombre de migrants se déplaçant vers le nord. Nous sommes particulièrement inquiets pour les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les personnes âgées et les migrants LGBTQI. Ils sont en extrême danger et ont besoin d'une assistance médicale, d'un soutien en santé mentale, d'un accès à la nourriture et à l'eau, d'informations, des moyens pour se connecter et de ressources pour couvrir les dépenses vitales telles que le paiement de lieux sûrs pour dormir.»
La plupart des migrants et réfugiés en transit dans la région sont originaires de Cuba, du Venezuela et d'Haïti. Les ressortissants du Honduras, du Guatemala, du Nicaragua et du Mexique continuent également à se diriger vers le nord. Les principales raisons à ce mouvement de personnes sont l'amélioration des revenus, la fuite de la violence, la réunification des membres de la famille et le relèvement après des catastrophes récurrentes et des événements climatiques extrêmes.
Au Panama, rien qu'en juin 2022, 15 000 migrants ont traversé le périlleux gouffre de Darien, soit 500 personnes par jour. Sur 100 d'entre elles, 16 sont des enfants. Au Costa Rica, 441 personnes par jour sont entrées depuis le Panama en mai 2022, soit une augmentation de 158 % par rapport à avril 2022. Près de 24 000 Cubains sont arrivés au Nicaragua de janvier à mai 2022, tandis qu'au Salvador, au Guatemala, au Honduras et au Mexique, on observe une augmentation significative du nombre de rapatriés.
Dans ce contexte difficile, l'IFRC a lancé un appel d'urgence de 28 millions de francs suisses** afin de soutenir 210 000 personnes en déplacement au cours des 12 prochains mois. Les Sociétés de la Croix-Rouge du Panama, du Costa Rica, du Nicaragua, du Honduras, du Salvador, du Guatemala et du Mexique fourniront aux migrants, aux réfugiés et aux rapatriés des soins de santé, un soutien en matière de santé mentale, un accès à l'eau et aux services d'assainissement, ainsi que de l'argent liquide pour couvrir les besoins essentiels, tels que le logement ou la nourriture.
Martha Keays, Directrice régionale de l'IFRC pour les Amériques, a déclaré :
« Il est inacceptable que la migration continue de coûter aux gens leur dignité et leur vie. C'est pourquoi nous intensifions notre réponse actuelle et renforçons notre soutien d'urgence vital le long des routes migratoires. Nous appelons les gouvernements, nos partenaires et les donateurs à se joindre à cette action humanitaire. Protéger les personnes qui migrent dans une situation désespérée et défendre leurs droits, quel que soit leur statut, est un impératif humanitaire et un devoir collectif. Les effets socio-économiques dévastateurs de la pandémie de COVID-19, la crise climatique, les crises politiques persistantes et les catastrophes vont continuer à accélérer de manière exponentielle les mouvements de population. Le défi qui nous attend est titanesque».
La réponse de la Croix-Rouge sera prioritairement axée sur les itinéraires où la plupart des migrants et des personnes déplacées sont confrontés à des barrières bureaucratiques, à un climat hostile, à la stigmatisation, à la discrimination, à la violence, à l'insécurité et même à des pertes de vie. L'aide sera fournie par le réseau de la Croix-Rouge, qui compte 20 points de services humanitaires*** en Amérique centrale et au Mexique. Il s'agit d'espaces neutres et sûrs - fixes ou mobiles - où les personnes en déplacement peuvent avoir accès à des soins de santé, à un soutien psychosocial et à des informations, entre autres services.
Au Panama, par exemple, le Point de service humanitaire fournit aux migrants qui traversent le fossé de Darien les premiers secours, des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants, un soutien psychosocial, de l'eau potable, un accès aux téléphones portables et des informations sur les risques et les services qu'ils peuvent trouver au cours de leur voyage. Les personnes qui ont besoin d'un soutien sanitaire spécialisé sont orientées vers les services publics. Avec l'augmentation des flux migratoires dans la région, ce modèle continuera à sauver des vies et à réduire les souffrances.
L'IFRC et son réseau travailleront également avec les communautés d'origine, de transit et d'accueil pour traiter les problèmes liés à l'environnement, au climat et aux moyens de subsistance qui peuvent déclencher des mouvements de population.
Pour plus d'informations ou pour organiser un entretien:
AuPanama: Susana Arroyo Barrantes, [email protected]
AuPanama: Maria Langman, [email protected],+507 6550 1090
AGenèva: Jenelle Eli, [email protected],+1 202 603 6803
Notes
*Les 500 000 personnes susceptibles d'être affectées ont été estimées en tenant compte des entrées et des signalements de traversées irrégulières de juillet à décembre 2021, dans l'hypothèse d'une augmentation de 45 % (la plupart des pays enregistrent une augmentation supérieure à 100 %) et d'un total de 173 176 personnes au moins de janvier à juin 2022.
**29.2 million de dollard.
***Six au Guatemala, huit au Mexique, cinq au Honduras et un au Panama.
Les dirigeants de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s’engagent à redoubler d’efforts pour faire face aux nouveaux défis humanitaires
Genève, le 23 juin 2022 – Le Conseil des Délégués du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Mouvement) s’est achevé aujourd’hui à Genève sur l’engagement qu’ont pris les dirigeants et les représentants Jeunesse de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge du monde entier de travailler ensemble et de redoubler d’efforts pour prendre des mesures urgentes face à des problèmes humanitaires critiques.
Les représentants de 192 Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (Fédération internationale) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) ont adopté une série de résolutions visant à agir sur tout un éventail de défis humanitaires, dont les menaces existentielles grandissantes qu’entraîne la crise climatique ; l’escalade de la crise migratoire ; les conséquences dévastatrices de la guerre en milieu urbain et la nécessité de poursuivre les efforts engagés pour parvenir à l’élimination des armes nucléaires.
« La guerre en milieu urbain a des conséquences humanitaires dévastatrices, comme le nombre effroyable de victimes civiles, les souffrances physiques et mentales, la destruction d’habitations et d’infrastructures civiles vitales, la perturbation de services essentiels et les déplacements massifs de population. Nous avons vu cette triste réalité s’imposer en Syrie, en Libye, en Ukraine et ailleurs. La Croix-Rouge et le Croissant-Rouge doivent mobiliser toutes leurs ressources et leur influence face aux défis à surmonter », a déclaré le président du CICR, Peter Maurer. « Soyons clairs : les conséquences des conflits en milieu urbain ne sont pas inévitables. Elles résultent du comportement des parties qui s’affrontent dans ces contextes et nous appelons à ce que le droit international humanitaire soit respecté sans attendre. »
Le président de la Fédération internationale, Francesco Rocca, a déclaré : « Ce que nous faisons pour combattre et atténuer les effets des changements climatiques définira notre action, non seulement au cours des quelques prochaines années, mais aussi pendant les décennies à venir.
« Partout dans le monde, nos volontaires et nos employés agissent au sein de leurs communautés pour les aider à s’adapter à la crise climatique et, à vrai dire, ils font preuve d’une détermination, d’une ardeur et d’un leadership bien plus grands que la majorité de nos dirigeants politiques mondiaux. Ce qu’il faut, ce n’est plus parler, mais agir. Et maintenant.
« Il en va de même pour la crise internationale des migrants. Le Mouvement dit qu’il ne faut laisser personne pour compte, parle de solidarité et d’humanité. Or, partout dans le monde, nous voyons que les dirigeants mondiaux ne prennent pas suffisamment au sérieux le sort des migrants. Ils ne sont que trop facilement disposés à négliger les droits humains de celles et ceux qui fuient un conflit, la faim, la persécution et, bien sûr, ces parties du monde où les changements climatiques ont déjà provoqué des dommages indicibles dans leurs communautés. »
Francesco Rocca a été réélu à la présidence de la Fédération internationale pour un second mandat de quatre ans le 19 juin, à l’occasion de l’Assemblée générale de l’organisation.
Des informations complémentaires sur les résolutions adoptées au Conseil des Délégués sont disponibles ici.
Informations complémentaires et demandes d’interviews :
IFRC
Benoit Carpentier – tél. : +41 792 132 413, courriel : [email protected]
Paul Scott – tél. : +44 (0)7834 525650, courriel : [email protected]
CICR
Ewan Watson – tél. : +41 (0)79 244 6470, courriel : [email protected]
Crystal Wells – tél. : +41 (0)79 642 8056, courriel : [email protected]
Pour plus d’informations sur les réunions statutaires, voir le site rcrcconference.org
Amériques : L'IFRC lance un plan régional visant à fournir une aide humanitaire et une protection à 2,2 millions de migrants et personnes déplacées
Panama City, 23 Mai 2022 – La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) a lancé aujourd'hui un plan de quatre ans visant à étendre son assistance et sa protection aux migrants et aux personnes déplacées le long des routes migratoires les plus complexes, les plus risquées et les plus préoccupantes sur le plan humanitaire en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Ce nouveau plan rassemble les Sociétés de la Croix-Rouge de 22* pays des Amériques qui travailleront avec l'IFRC pour soutenir plus de 2,2 millions de personnes en Amérique centrale, aux Caraïbes et dans les régions des Andes et du Cône Sud entre 2022 et 2025. Le réseau de la Croix-Rouge continuera de concentrer son intervention sur les femmes, les enfants, les personnes âgées, les personnes handicapées et les migrants LGBTQI, quel que soit leur statut juridique. Ce plan soutiendra également les rapatriés et les communautés d'accueil.
Martha Keays, Directrice Régionale de l'IFRC pour les Amériques a déclaré:
"Ces dernières années, nous avons soutenu des personnes en mouvement dans toute la région des Amériques, et nous avons été témoins des marques laissées par la migration et le déplacement sur les corps, les esprits et les vies de millions de personnes. La réponse à leurs besoins, qui continuent d'être insatisfaits malgré les efforts de multiples parties prenantes, doit être agile, efficace, innovante et, surtout, humaine et digne. C'est ce que fait la Croix-Rouge, tout en accordant une attention prioritaire le long des routes où les migrants et les personnes déplacées sont confrontés à des barrières bureaucratiques, à des climats hostiles, à la stigmatisation, à la discrimination, à la violence, à l'insécurité et même à la perte de vies humaines."
Le réseau de points de services humanitaires de l'IFRC est au cœur de l'approche par itinéraires. Il s'agit d'espaces neutres et sûrs - qu'ils soient fixes ou mobiles - où la Croix-Rouge fournit, entre autres, des soins de santé, un soutien psychosocial et des informations. Alors que les flux migratoires augmentent en raison des effets socio-économiques de la pandémie de COVID-19, de la crise climatique, des crises politiques persistantes, des catastrophes et des inégalités et vulnérabilités préexistantes dans la région, ce modèle continue de sauver des vies et de réduire la souffrance le long des parcours migratoires.
Les principaux domaines d'intervention comprennent la fourniture de premiers soins, de services de santé primaire, de nutrition, d'eau et d'assainissement, et la mise en œuvre d'une assistance en espèces et sous forme de bons pour la santé, la nourriture, le loyer et d'autres besoins essentiels. Les campagnes pour l'inclusion et contre la xénophobie, la mise en place de systèmes d'orientation sûrs pour les migrants et les victimes, et l'amélioration de la gestion de l'information soutenant les besoins des migrants et les flux migratoires seront également des activités prioritaires.
Le plan vise à améliorer le système de préparation dans les zones transfrontalières, à promouvoir les services éducatifs dans les communautés d'accueil, à accroître les processus participatifs au niveau local et à favoriser les moyens de subsistance par le développement de capacités en phase avec les besoins du marché.
L'IFRC lance un appel de 99,7 millions de francs suisses (100,99 millions de dollars) pour mettre en œuvre ce plan quadriennal qui viendra compléter les millions de services humanitaires que l'organisation a fournis aux migrants sur le continent américain depuis 2018.
Le continent américain abrite près de 73 millions de migrants et de personnes déplacées d'origines et de milieux différents. En 2021, rien qu'au Panama, des migrants de plus de 40 pays ont traversé le périlleux fossé de Darién. Ils sont arrivés principalement d'Haïti, de Cuba, du Chili, du Brésil et du Venezuela, d'où plus de six millions de personnes sont parties depuis 2017. D'autres sont venus de nations asiatiques et africaines comme l'Angola, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Nigeria, le Pakistan et l'Ouzbékistan.
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*Le plan 2022-2025 de l'IFRC sur la migration et le déplacement sera mis en œuvre au Guatemala, au Honduras, au Salvador, au Costa Rica, au Panama, en Argentine, au Brésil, au Chili, en Uruguay, en Colombie, en Équateur, au Pérou, au Venezuela, en Haïti, en République dominicaine, à Cuba, au Guayana, en Jamaïque, au Suriname, au Belize et à Trinité-et-Tobago.
Pour plus d'informations ou pour arranger des interviews:
En Amérique latine et aux Caraïbes:
Susana Arroyo Barrantes [email protected] +507 69993199
A Genève:
Anna Tuson [email protected] +41 79 8956924
L'IFRC augmente l'aide en espèces aux personnes touchées par le conflit en Ukraine
Trois mois après le début du conflit en Ukraine, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ( IFRC ) a fourni une assistance financière d'un montant total de plus de 4,3 millions de francs suisses à des milliers de personnes en déplacement.
La responsable des opérations d'urgence de l'IFRC pour la réponse en Ukraine, Anne Katherine Moore, a déclaré :
"Plus le conflit se prolonge, plus les besoins deviennent importants. Le coût des produits de première nécessité, tels que les fruits et légumes frais, augmente. Des augmentations du coût du carburant et de la location d'appartements sont également signalées. Des millions de personnes ont perdu leur emploi et leurs économies s'amenuisent. Grâce à une nouvelle application mobile, nous avons pu intensifier notre soutien pour aider les personnes confrontées à ces difficultés financières."
Cette nouvelle technologie permet à l'IFRC et aux Sociétés nationales qui y répondent d'atteindre les populations à grande échelle et de fournir une aide en espècepar voie numérique. Introduite avec succès en Roumanie, l'application mobile permet aux réfugiés de s'inscrire eux-mêmes pour recevoir une assistance en ligne, ce qui leur évite de devoir payer le prix d'un voyage pour un lieu de rassemblement.
L'application sera bientôt élargie à la Pologne et à la Slovaquie, où l'aide en espèce est déjà fournie par des méthodes plus traditionnelles telles que l'enregistrement en personne, ainsi qu'à l'Ukraine et à d'autres pays voisins.
"C'est la méthode la plus rapide que nous ayons jamais utilisée pour distribuer de l'argent liquide à cette échelle. Cela pourrait changer la donne pour notre travail, non seulement dans le cadre de cette réponse, mais aussi pour les opérations futures", a poursuivi M. Moore.
L'aide en espèce est un moyen digne et efficace de soutenir les personnes touchées par le conflit, en leur permettant d'acheter des articles répondant à leurs besoins individuels, tout en soutenant l'économie locale. Elle fait partie de notre réponse intégrée et étendue de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au conflit, qui comprend également la fourniture de soins de santé, de premiers secours, d'un soutien psychosocial et la distribution de produits de première nécessité.
S'agissant des prochaines étapes, M. Moore a déclaré :
"Il n'existe pas de solution à court terme pour répondre aux besoins de plus de 14 millions de personnes qui ont été contraintes de fuir leur foyer. Nous savons que même si le conflit prenait fin demain, la reconstruction et le relèvement prendront des années. Les gens ont perdu leurs maisons, leurs moyens de subsistance et l'accès aux soins de santé. L'IFRC, en soutien aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge de la région, sera là pour aider les personnes maintenant, et dans les mois et les années à venir".
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Regardez: Notre réponse après 3 mois
Au cours des trois derniers mois:
Ensemble, nous avons apporté une aide vitale à plus de 2,1 millions de personnes en Ukraine et dans les pays voisins. Cela représente 1 personne sur 10 qui a dû fuir son domicile en raison du conflit.Le long des itinéraires de voyage à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine, nous avons mis en place 142 points de service humanitaire dans 15 pays pour offrir aux personnes en fuite un environnement sûr. Ils y reçoivent des services essentiels comme de la nourriture, des articles d'hygiène, des couvertures, des vêtements, de l'eau, des premiers secours, un soutien psychosocial, des informations et une aide financière.
Au total, nous avons distribué 2,3 millions de kilogrammes d'aide.
71 000 volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge répondent à la crise.
IFRC president: Ethnicity and nationality should not be deciding factors in saving lives
New York / Geneva, 16 May 2022 – President of the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) Francesco Rocca calls on states to step up to their responsibility to save lives, no matter where people are from, ahead of the first review of the Global Compact for Migration (GCM).
Mr Rocca says: “When I was in Marrakech for the adoption of the GCM I made a statement that the world’s approach to migration is painfully broken – but that the GCM can fix it. As we begin the first review of the progress made since then, I am sad to say that this has not been the case so far. Not enough changes to policies and practices to ensure safe and dignified migration have taken place, and many more lives have been lost due to that failure to act.”
On the world’s deadliest sea migration route, the central Mediterranean, the number of deaths has in fact increased since the GCM was signed. The Ocean Viking ship, operated by SOS Mediterranée with IFRC providing humanitarian services on board, saves people in distress on this route.
“We need to carry out this work as state-coordinated search and rescue is absent in the area,” says Mr Rocca. “Our teams have already saved 1,260 people in the nine months we’ve been operating.”
The Ocean Viking is one of the 330 Humanitarian Service Points (HSPs) in 45 countries that supports the ambitions of the GCM, providing assistance and protection to people on the move irrespective of status and without fear of reprisal. The Romanian Red Cross implements HSPs in Bucharest to support people fleeing Ukraine, providing information, food, water, hygiene items and financial assistance, while the Hungarian Red Cross has been operating a HSP at the Keleti railway station 24/7 to welcome people arriving from Ukraine by train with information, food, hygiene items and baby care products.
During the COVID-19 pandemic, the Colombian Red Cross Society has implemented HSPs at the border with Venezuela, offering essential services like healthcare, while Libyan Red Crescent volunteers have provided support to migrants and displaced people, operating HSPs that provided access to information, food, and other necessities, as well as restoring family links services.
At the International Migration Review Forum (IMRF), the IFRC is calling for individual and collective efforts on search and rescue; ensuring access to essential services for migrants regardless of status; scaling up support to people affected of climate related displacement; and the inclusion of migrants in all aspects of society and decision making.
“The political, public and humanitarian response to the Ukraine crisis has shown what is possible when humanity and dignity comes first, when there is global solidarity and the will to assist and protect the most vulnerable,” says Mr Rocca. “This must be extended to everyone in need, wherever they come from. Ethnicity and nationality should not be deciding factors in saving lives.”
Listen to the recording of Francesco Rocca's press briefing at the UN in New York.
To schedule an interview or for further information:
In New York: Tommaso Della Longa, +41 79 708 4367, [email protected]
In Geneva: Anna Tuson, +41 79 895 6924, [email protected]
La Croix-Rouge étend son soutien aux familles séparées par la violence et le conflit
Budapest/Genève, 13 Mai 2022 – À l'approche de la Journée internationale des familles, le 15 mai, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge étend ses services de réunification familiale par une nouvelle initiative.
Le projet REPAIR (Reunification Pathways for Integration) est cofinancé par le Fonds européen Asile, Migration Intégration (FAMI). Il permet un regroupement familial sûr et légal dans l'UE en aidant les bénéficiaires d'une protection internationale et les membres de leur famille avant, pendant et après leur arrivée.
Le projet, d'une durée de trois ans, est piloté par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) en partenariat avec les Croix-Rouge autrichienne, britannique, française et slovène et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Les Sociétés nationales de la Croix-Rouge de ces quatre pays renforcent leur soutien en proposant une série de services, notamment des conseils, une aide sur la procédure d'obtention de visa, des sessions d'orientation socioculturelle, un soutien psychosocial et des cours de langue. Elles fournissent également un soutien à l'intégration pour aider les membres de la famille à renouer les liens après une longue période de séparation.
S'appuyant sur le travail de longue date du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge avec les migrants et les réfugiés, le projet vise à améliorer et à élargir la prestation de services actuelle par le développement de nouveaux outils et approches, qui seront également partagés avec les principales parties prenantes. Les activités du programme contribueront à l'amélioration du parcours de réunification familiale pour les communautés affectées et à un réseau renforcé d'agences en Europe et au-delà.
La directrice régionale de l'IFRC pour l'Europe, Birgitte Ebbesen, a déclaré que le droit à la vie familiale doit être respecté, quelle que soit l'origine des personnes :
"Qu'elles viennent d'Ukraine, de Syrie, d'Afghanistan ou de Somalie, les personnes qui fuient la violence et les persécutions sont souvent séparées des membres de leur famille, ce qui peut avoir des conséquences dévastatrices sur leur bien-être. Sans leurs proches, elles ne sont pas en mesure de reprendre une vie normale. Le regroupement familial est essentiel".
Le projet s'appuie sur le rétablissement des liens familiaux (RLF), un mandat clé du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui consiste à mener des activités visant à prévenir la séparation et la disparition, à rechercher les personnes disparues, à rétablir et à maintenir le contact entre les membres de la famille et à clarifier le sort des personnes portées disparues.
Le regroupement familial est l'une des voies sûres et légales de protection vers l'Europe, mais les familles sont confrontées à de nombreux défis en raison de la complexité du cadre juridique et des obstacles pratiques. Réunir les bénéficiaires d'une protection internationale et leurs proches se transforme souvent en un processus long et peu sûr.
Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge appelle à une approche plus globale, axée sur la protection, qui soit sûre, inclusive et qui apporte le soutien nécessaire aux familles à chaque étape du processus. La préparation des autorités locales et des communautés d'accueil à l'arrivée devrait également faire partie intégrante de l'action.
"Un processus de réunification familiale équitable et rapide garantit la dignité et permet d'éviter que des familles désespérées n'entreprennent des voyages dangereux pour rejoindre leurs proches, ce qui entraîne souvent des décès tragiques et des personnes disparues en cours de route. Nous n'aidons pas seulement les gens, nous sauvons des vies", a ajouté Mme Ebbesen.
Pour plus d'informations, veuillez contacter:
ABudapest: Nora Peter, +36 70 265 4020, [email protected]
Le Croissant-Rouge koweïtien et le Croissant-Rouge égyptien apportent leur soutien es personnes fuyant l'Ukraine
Depuis le début du conflit en Ukraine, les équipes du Croissant-Rouge koweïtien et du Croissant-Rouge égyptien se sont précipitées pour apporter une aide humanitaire aux pays voisins de l'Ukraine. Le Croissant-Rouge koweïtien a fourni de la nourriture, de l'aide médicale et des fournitures nécessaires aux personnes en fuite touchées par le conflit. Le Croissant-Rouge égyptien, quant à lui, a aidé et évacué des Égyptiens de Pologne et de Roumanie, et a fourni une aide humanitaire à d'autres personnes touchées par le conflit, notamment des arabophones.
Dr. Hilal Al Sayer, President des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge Koweïtiena déclaré après avoir rencontré son homologue polonais, Jery Bisek : "L'aide koweïtienne comprend des médicaments, des fournitures médicales, de la nourriture, du lait pour les enfants et d'autres produits de première nécessité, et elle reflète la solidarité des dirigeants et du peuple koweïtiens avec les personnes touchées vivant dans des circonstances aussi difficiles."
M. Al-Sayer a affirmé la volonté de son pays de participer à l'aide humanitaire dans toutes les régions du monde, conformément aux obligations humanitaires du Koweït. Il a souligné la nécessité d'explorer davantage tous les moyens de renforcer la coopération et la coordination conjointe pour aider à soulager les souffrances des réfugiés d'Ukraine, avec les organisations partenaires dans le domaine humanitaire et avec la Croix-Rouge polonaise.
À son tour, le président de la Croix-Rouge polonaise a exprimé sa reconnaissance et sa gratitude après l'arrivée à l'aéroport de Varsovie, en Pologne, d'un avion militaire koweïtien chargé de matériel de secours et d'aide médicale, estimé à 33,5 tonnes.
Bisek déclara: "Le Croissant-Rouge koweïtien est l'une des premières sociétés nationales à être intervenue pour apporter le soutien et l'assistance nécessaires aux personnes fuyant l'Ukraine", ajoutant que "les besoins sont encore très importants".
Parallèlement, le Croissant-Rouge égyptien continue d'apporter son aide et son soutien aux étudiants et aux familles égyptiennes qu'il a aidé à évacuer en toute sécurité après qu'ils aient fui vers la Pologne et la Roumanie.
Les volontaires ont travaillé sans relâche pour assurer le transport des Égyptiens fuyant l'Ukraine à travers les frontières de la Pologne et de la Roumanie jusqu'à l'aéroport. Ils leur ont également fourni un hébergement gratuit à l'hôtel et de la nourriture, des documents de voyage, une aide en espèces, des services médicaux et un soutien psychologique.
Les étudiants et leurs familles ont exprimé leur profonde gratitude envers le Croissant-Rouge égyptien, qui s'est tenu à leurs côtés dans cette épreuve, a répondu à leurs besoins et a assuré leur retour en toute sécurité dans leur pays d'origine.
Le Croissant-Rouge égyptien, en collaboration avec les sociétés de la Croix-Rouge polonaise et roumaine, a également créé deux centres de secours aux frontières ukrainienne-roumaine et ukraino-polonaise afin de fournir une aide aux Égyptiens, aux arabophones et aux autres personnes fuyant le conflit en Ukraine, en particulier les femmes et les enfants.
Le Croissant-Rouge égyptien a également publié un slogan sur sa page Facebook "Sécurité et secours sans discrimination".
Avant le conflit, 6 000 Égyptiens vivaient en Ukraine, dont 3 000 sont des étudiants inscrits dans les universités du pays.
Ukraine : Des millions de personnes sont menacées, les difficultés sanitaires accentuent les vulnérabilités.
Budapest/Genève, 10 mars 2022 - Alors que le conflit se poursuit en Ukraine et qu'une vague de froid s'abat sur le pays, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) met en garde contre les conséquences désastreuses pour la santé - notamment la propagation du COVID-19 - et la santé mentale de millions de personnes à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Les combats en Ukraine se poursuivent depuis deux semaines et n'ont laissé personne indemne. On estime que 18 millions de personnes, soit un tiers de la population du pays, auront besoin d'une aide humanitaire, et plus de 2,3 millions de personnes ont fui vers les pays voisins. Alors que la vie de millions de personnes est bouleversée, il existe une réelle inquiétude quant à la propagation des maladies, à l'aggravation des conditions de santé préexistantes et à l'augmentation des problèmes de santé mentale.
"De nombreuses personnes touchées étaient déjà vulnérables avant le conflit et sont aujourd'hui confrontées à une situation encore plus difficile car elles perdent leurs maisons et leurs moyens de subsistance, sont contraintes de chercher un abri où elles le peuvent ou fuient leur pays en quête de sécurité. Elles ont un besoin urgent de nourriture, d'eau et d'abris, mais aussi de soins médicaux d'urgence, de mesures de protection et de soutien psychosocial pour éviter une catastrophe humanitaire encore plus grande", a déclaré Birgitte Bischoff Ebbesen, Directrice Régionale de l'IFRC pour l'Europe.
À la gare de Przemyśl en Pologne, une femme pleurait et était réconfortée par un volontaire de la Croix-Rouge polonaise. Lorsqu'on lui a demandé ce qui s'était passé, elle a répondu qu'elle avait passé toute la nuit et toute la journée à attendre le train en provenance d'Ukraine qui devait mettre sa fille en sécurité. Le train est finalement arrivé, mais pas sa fille.
Les personnes qui fuient les conflits vivent souvent des situations extrêmement pénibles, des pertes et des traumatismes, qui peuvent avoir un impact sur leur santé mentale et leur capacité à faire face. Un soutien psychosocial sera nécessaire dans les jours, les semaines et les mois à venir.
Dans les situations de conflit, les mesures de santé publique visant à empêcher la propagation des maladies deviennent extrêmement difficiles. Les gens sont contraints de s'abriter dans des espaces surpeuplés où les conditions sanitaires ou l'accès aux services de santé de base sont limités, ce qui augmente le risque d'épidémies de maladies infectieuses, telles que la tuberculose et les maladies diarrhéiques. La propagation du COVID-19 est particulièrement préoccupante car le taux de vaccination en Ukraine est parmi les plus bas d'Europe, un tiers seulement de la population ayant reçu la première dose. L'Ukraine a également l'un des taux les plus élevés au monde de tuberculose multirésistante.
Pour ajouter à une situation déjà désespérée, les températures descendent en dessous de zéro. Il y a un besoin urgent de vêtements chauds et d'abris adéquats pour protéger des intempéries les personnes se trouvant dans des lieux temporaires et celles qui font la queue aux frontières, dont la majorité sont des femmes, des enfants et des personnes âgées.
"Nos équipes de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en Ukraine et des pays voisins font tout leur possible pour soutenir toute personne dans le besoin, en particulier les personnes les plus à risque. Il s'agit notamment les mineurs non accompagnés, les familles monoparentales, les personnes âgées et les personnes handicapées. Ils ont le soutien total de l'IFRC et de notre réseau mondial, mais des fonds supplémentaires sont désespérément nécessaires car des millions de vies sont en jeu. Même si le conflit armé devait prendre fin demain, les conséquences humanitaires se feront sentir pendant des années", a ajouté M. Bischoff Ebbesen.
Notes aux rédacteurs
En Ukraine, les équipes de la Croix-Rouge dispensent des formations en premiers secours, aident dans les centres d'accueil et pour le transport des personnes en lieu sûr, et distribuent des articles de secours, notamment des vêtements chauds. Malgré le danger mortel qu'ils courent eux-mêmes, 3 000 nouveaux volontaires locaux se sont mobilisés pour soutenir leurs voisins.
En Hongrie, les équipes de la Croix-Rouge gèrent trois points de services sanitaires à la frontière. Elles gèrent également des centres d'accueil et de collecte où elles accueillent les personnes qui traversent la frontière depuis l'Ukraine et distribuent des produits de première nécessité.
En Pologne, où 60 % (plus d'un million) de personnes trouvent refuge en provenance de l'Ukraine, la Croix-Rouge polonaise a activé plus de 20 équipes de secours, dont environ 450 médecins, qui fournissent des soins de santé et un soutien psychosocial 24 heures sur 24 à cinq des huit points frontaliers ainsi que dans les grandes villes.
En Moldavie, les volontaires et le personnel de la Croix-Rouge moldave ont apporté leur soutien à environ 200 000 personnes qui ont traversé la frontière en provenance de l'Ukraine. Ils sont présents à tous les points de passage frontaliers et proposent du thé chaud, de la nourriture chaude, des couches et des équipements de protection individuelle, notamment des masques et du désinfectant. Les volontaires aident également dans les centres d'accueil, participant à la préparation des repas et jouant avec les enfants.
En Russie, les équipes de la Croix-Rouge ont livré 187 tonnes d'aide, notamment des vêtements, des kits d'hygiène, des produits pour bébés et des articles ménagers. Elles fournissent un soutien psychosocial, ont ouvert une ligne téléphonique d'aide à la santé mentale et, à ce jour, ont assuré 756 consultations. Plus de 160 appels ont été reçus par la ligne d'assistance téléphonique pour le rétablissement des liens familiaux.
En Roumanie, des volontaires et des employés de la Croix-Rouge locale sont présents à divers postes frontières pour distribuer de la nourriture, de l'eau, des produits de première nécessité, des produits d'hygiène et des milliers de cartes SIM aux personnes dans le besoin. La Croix-Rouge aide les autorités locales à équiper les centres d'accueil de tentes, de literie, de nourriture et d'articles d'hygiène et d'articles pour bébés. Les volontaires visitent également les centres de placement, jouent avec les enfants et aident le personnel local à préparer la nourriture et les autres aides nécessaires.
En Slovaquie, la Croix-Rouge est présente aux trois postes frontières du pays, où des équipes fournissent des services tels que des abris chauffés, l'orientation vers des services essentiels et les premiers secours. Comme les gens quittent rapidement la zone frontalière, la Croix-Rouge intensifie rapidement son soutien le long des routes. Ce soutien comprend un soutien psychosocial et la mise à disposition d'espaces adaptés aux enfants ; des services sociaux, en particulier l'orientation vers des services tels que l'éducation, les soins de santé et l'enregistrement pour obtenir un statut légal ; la fourniture de premiers soins, des évaluations de santé, l'orientation vers des soins cliniques et le test COVID-19.
Pour plus d'informations ou pour organiser une interview, veuillez contacter :
ABudapest: Kathy Mueller, [email protected], +1 226 376 4013
A Budapest: Nora Peter, [email protected], +36 70 953 7709
AGenève: Caroline Haga, +358 50 598 0500, [email protected]
En savoir plus sur l'appel d'urgence de l'IFRC pour l'Ukraine et les pays affectés.
Photos et vidéos:
Ukraine - Romania - Hungary - Croatia - Poland - Slovakia - Russia - Moldova - IFRC Newsroom
Agir maintenant pour sauver des vies et prévenir la disparition de migrants
Des milliers de migrants sont portés disparus ou périssent chaque année le long des routes migratoires. En 2018, les États Membres des Nations Unies se sont engagés, en adoptant le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, à « sauver des vies et [à] mettre en place une action internationale coordonnée pour retrouver les migrants disparus ». Quatre ans et plus de 15 000 décès documentés plus tard, il n’est plus possible de reporter encore les mesures requises pour remédier efficacement à cette tragédie humaine qui se joue sous nos yeux.
En notre qualité de responsables du Comité exécutif du Réseau des Nations Unies sur les migrations, du Comité international de la Croix-Rouge, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix Rouge et du Croissant-Rouge et de la Commission internationale pour les personnes disparues, nous engageons les États à assumer de toute urgence la responsabilité collective qui leur incombe de sauver des vies, d’empêcher que des migrants ne périssent ou disparaissent le long des routes migratoires, de rechercher et d’identifier ceux qui sont portés disparus, et de venir en aide à leurs familles. Cette responsabilité est conforme aux dispositions du Pacte mondial sur les migrations, notamment les objectifs 8 (sauver des vies), 5 (filières de migration régulière), 7 (réduire les facteurs de vulnérabilité liés aux migrations) et 23 (renforcer la coopération internationale), ainsi qu’aux obligations pertinentes découlant du droit international.
Dans un monde où les politiques migratoires n’ont jamais été aussi restrictives, et alors que les voies de migration sûres et régulières demeurent hors de portée d’un trop grand nombre de candidats à la migration, y compris dans le contexte de la pandémie de COVID-19, de nombreuses personnes, qu’elles aspirent à un regroupement familial, à un travail décent, à la dignité ou à de meilleures possibilités, ou qu’elles soient contraintes de partir en raison de catastrophes et de situations précaires, n’ont guère d’autre choix que d’opter pour la migration irrégulière le long d’itinéraires plus risqués et sont souvent obligées de faire appel à des passeurs pour faciliter leur voyage. Les conséquences de cette situation sautent aux yeux : la mer Méditerranée, l’océan Atlantique, la mer d’Andaman, le désert du Sahara ou encore les couloirs de migration dans les Amériques sont désormais bien trop souvent le théâtre de la mort et de la disparition de migrants.
Ces huit dernières années, plus de 47 000 personnes ont péri le long de ces routes et d’autres encore dans le monde. À cela s’ajoutent les nombreux autres décès qui ne sont jamais enregistrés. Qui plus est, ce chiffre ne tient pas compte des milliers de migrants qui sont portés disparus chaque année faute de parvenir à établir un contact avec leur famille — qu’il s’agisse de victimes de disparitions forcées, de personnes en détention ou en détresse, de migrants qui se cachent par crainte d’être arrêtés ou expulsés, d’enfants non accompagnés ou séparés de leur famille, ou encore de personnes gravement blessées.
Bien souvent, la disparition d’une personne le long d’une route migratoire entraîne, pour sa famille, de très lourdes conséquences socioéconomiques, psychologiques, administratives et juridiques. La disparition d’un proche n’est pas seulement une source d’angoisse, mais elle peut aussi avoir des répercussions sur l’accès à la propriété, à l’héritage, aux droits parentaux ou à la protection sociale. Il incombe à tous les pays — d’origine, de transit ou de destination — de s’attaquer à ces dynamiques. Il s’agit d’un effort multipartite qui doit associer les acteurs locaux et nationaux, être à l’écoute des migrants et centré sur la collaboration avec les familles concernées.
Par ailleurs, nous constatons avec la plus grande inquiétude une tendance croissante à criminaliser ou à entraver les efforts visant à fournir une aide humanitaire vitale, notamment les opérations de recherche et de sauvetage et les soins médicaux aux migrants dans le besoin, ce qui est contraire à l’engagement exprimé dans l’objectif 8 du Pacte mondial sur les migrations.
Nous engageons les États à respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international, y compris le droit des droits de l’homme et, à ce titre, à défendre le droit à la vie et le droit à la santé de chaque personne, quels que soient sa nationalité, son origine ethnique ou sociale, son sexe, son statut migratoire ou autre, de même que le droit à la vie de famille, l’intérêt supérieur de l’enfant et l’interdiction absolue des disparitions forcées et des détentions arbitraires, entre autres.
À l’approche du premier Forum d’examen des migrations internationales, qui se tiendra du 17 au 20 mai 2022 pour examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Pacte mondial sur les migrations, nous engageons également les États à :
Prévenir les décès et les disparitions de migrants :
En donnant la priorité et en coopérant aux opérations de recherche et de sauvetage visant à porter assistance aux migrants, quel que soit leur statut migratoire, notamment dans le cadre de mécanismes de débarquement clairs et prévisibles qui offrent la garantie que les survivants sont conduits en lieu sûr et que chaque enfant bénéficie d’un accueil et d’une prise en charge appropriés et non privatifs de liberté ;
En soutenant les efforts déployés par les organisations humanitaires et les équipages de navires commerciaux, le cas échéant, pour fournir une assistance vitale, des soins de santé et une protection aux migrants sur terre et en mer, et en s’abstenant de criminaliser, d’entraver ou de dissuader de toute autre façon les efforts de ceux qui fournissent cette assistance ;
En évaluant régulièrement les incidences des lois, politiques et pratiques afférentes à la migration et en les révisant selon que de besoin afin qu’elles soient conformes aux obligations juridiques internationales et qu’elles n’entraînent pas ni n’aggravent le risque que des migrants périssent ou disparaissent ;
En donnant aux migrants et à leurs familles les moyens d’établir, de rétablir ou de maintenir le contact le long des routes migratoires et à destination ;
En créant et développant des possibilités de migration sûre et régulière qui respectent le droit à la vie de famille et répondent aux besoins des migrants en situation de vulnérabilité, ainsi que des pratiques d’admission et de séjour fondées sur des motifs humanitaires et autres à l’intention des migrants contraints de quitter leur pays d’origine.
Rechercher et identifier les personnes décédées ou portées disparues :
En mettant en place des mécanismes transnationaux permettant l’échange d’informations et la coordination des opérations entre pays d’origine, de transit et de destination, afin de faciliter la recherche et l’identification des personnes décédées ou portées disparues, en coopération avec les parties prenantes concernées, y compris les familles des personnes portées disparues, tout en respectant le droit à la sécurité, la vie privée et les normes de protection des données ;
En recueillant régulièrement des données sur les décès et les disparitions de migrants et en les publiant dans le respect du droit à la vie privée et des normes de protection des données. Offrir un appui et un recours aux familles des personnes décédées ou portées disparues :
En mettant en place des dispositifs permettant aux familles de signaler les cas de disparition et d’obtenir des informations sur les opérations de recherche, tout en respectant le droit à la vie privée et en protégeant les données à caractère personnel ;
En veillant à ce que les familles des migrants portés disparus dans les pays d’origine, de transit et de destination puissent effectivement exercer leurs droits et accéder aux services et aux autres formes de soutien répondant à leurs besoins particuliers ;
En garantissant aux migrants et à leurs familles l’accès à la justice et à des mécanismes de responsabilisation et de recours en menant des enquêtes indépendantes, impartiales et approfondies sur toute allégation selon laquelle la vie ou la sécurité de migrants a été mise en danger au cours de leur voyage ou des violations de leurs droits ont été commises par des acteurs étatiques ou non étatiques, y compris par suite d’actes aggravés de trafic illicite ou de traite ;
En établissant des procédures à des fins de relèvement, d’identification, de transfert et d’enterrement des dépouilles des migrants décédés dans des conditions permettant d’assurer leur dignité, en tenant les familles dûment informées et en leur prêtant assistance comme il se doit.
S’il nous reste encore beaucoup à faire, nous pouvons néanmoins compter sur un volume croissant de pratiques, de connaissances et d’orientations à même d’éclairer une action coordonnée visant à concrétiser les engagements pris au titre du droit international et les objectifs du Pacte mondial sur les migrations. Les organismes internationaux, régionaux et infrarégionaux peuvent jouer un rôle important dans la facilitation de ces efforts, aux côtés des parties prenantes et communautés locales.
À l’approche du Forum, nous appelons les États à prendre des engagements concrets à agir et à se mobiliser pour sauver des vies et prévenir la disparition de migrants.
Nos organisations sont prêtes à soutenir les États dans la mise en œuvre de ces engagements pour que les principes humanitaires et les droits de l’homme des migrants et de leurs familles restent au cœur de toutes les mesures.
António Vitorino, Directeur général de l’OIM et Coordonnateur du Réseau des Nations Unies sur les migrations
Guy Ryder, Directeur général de l’OIT Michelle Bachelet, Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Liu Zhenmin, Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales
Achim Steiner, Administrateur du PNUD Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
Catherine M. Russell, Directrice générale de l’UNICEF Ghada Fathi Waly, Directrice exécutive de l’ONUDC Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS
Peter Maurer, Président du CICR
Francesco Rocca, Président de l'IFRC
Kathryne Bomberger, Directrice générale de la CIPD
Le Réseau des Nations Unies sur les migrations a été créé pour apporter aux États Membres un soutien efficace, rapide et coordonné à l’échelle du système dans la mise en œuvre, le suivi et l’examen du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Si son mandat est centré sur la migration, le Réseau appelle néanmoins les États à appliquer ces recommandations, selon qu’il convient, aux réfugiés, et à protéger les droits de l’homme de chacun de la même manière, quel que soit le statut migratoire.
Pour de plus amples informations et pour toute demande de la part des médias, veuillez contacter :
Secrétariat du Réseau des Nations Unies sur les migrations Florence Kim [email protected] ; +41 79 748 03 95
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Apprenez-en davantage sur le travail de l'IFRC en matière de soutien aux personnes en déplacement. Et cliquez ici pour lire notre note de synthèse sur le pacte mondial sur les migrations.
Les survivants du navire de sauvetage Ocean Viking doivent débarquer d'urgence dans un lieu sûr.
Marseille/Genève/Budapest, 18 février 2022 - Depuis lundi 14 février, le navire Ocean Viking attend qu'on lui attribue un lieu sécurisé afin qu'il puisse débarquer les 247 personnes secourues en mer. Malgré 5 demandes auprès des autorités maritimes compétentes, le navire n'a toujours pas reçu d'instructions sur le lieu de débarquement, le mauvais temps ne manque pas d'affecter la santé des survivants à bord.
Les 247 personnes en situation de détresse ont été sauvées en mer lors de cinq opérations distinctes menées en moins de 36 heures le week-end dernier et en début de semaine par l'Ocean Viking, un navire de sauvetage affrété par l'organisation européenne de recherche et de sauvetage SOS MEDITERRANEE et exploité en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC).
Michele Angioni, coordonnateur des opérations de recherche et de sauvetage pour SOS MEDITERRANEE sur l'Ocean Viking, déclare : "Nous avons effectué cinq sauvetages en moins de 36 heures il y a plusieurs jours dans les régions de recherche et de sauvetage de Malte et de Libye et n'avons reçu aucune coordination des autorités maritimes, malgré de nombreux e-mails et appels. Après ce week-end intense, nous avons traversé une tempête avec des vagues allant jusqu'à 4 mètres et des vents atteignant 30 nœuds."
Parmi les 247 personnes secourues figurent 53 mineurs non accompagnés ainsi qu'un bébé de 5 mois. Certains des survivants présentent des signes de torture, comme Amath*, 19 ans, originaire du Sénégal, qui est parti en Libye avec son frère alors qu'il n'avait que 9 ans. Amath a raconté à l'équipe qu'il a quitté le Sénégal il y a dix ans pour trouver du travail en Libye. Là-bas, il a été emprisonné dix fois, souvent battu par des gardes ou des policiers - il a des cicatrices sur tout le dos. Il a également dit qu'il avait reçu une balle dans la jambe en essayant de s'échapper.
"Après les sauvetages et une fois récupérés à bord de l'Ocean Viking, nous avons traité des cas d'inhalation de carburant, de brûlures dues au carburant et d'infections cutanées", explique Johanna Jonsdottir, infirmière de l'IFRC.
"Depuis, les survivants souffrent du mal de mer et de la déshydratation qui en découle, de maux de tête et de maux d'estomac. Nous constatons que l'état psychologique des gens s'aggrave à cause de l'impasse. Certains survivants ont des blessures anciennes, comme des brûlures, des chevilles tordues, des marques de coups de feu et souffrent de douleurs dorsales après avoir été battus", ajoute Eila Rooseli, médecin de l'IFRC.
De nombreuses personnes secourues ont expliqué aux équipes à bord que, pour elles, le seul moyen d'échapper à la Libye était de tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée centrale dans un canot pneumatique en mauvais état, alors qu'elles en connaissaient les risques.
Or, selon le droit maritime, un sauvetage n'est formellement achevé que lorsque les survivants sont débarqués dans un endroit où leur vie n'est plus menacée et où leurs besoins essentiels sont satisfaits. Trop souvent, les survivants doivent passer de longues périodes sur les navires de sauvetage avant d'être autorisés à débarquer.
"L'absence de coordination des opérations de recherche et de sauvetage (SAR Coordination) et d'un mécanisme de débarquement prévisible met en danger la vie et la santé des survivants depuis plusieurs années. Cela ne peut plus être la norme. Un navire n'est pas un endroit durable où les rescapés peuvent rester. Nous avons besoin d'un lieu sûr pour que les hommes, les femmes et les enfants puissent débarquer sans plus attendre", ajoute Michele Angioni, coordinateur de la recherche et du sauvetage.
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*Le nom a été modifié pour protéger la vie privée de la personne concernée.
Pour plus d'informations, Veuillez contacter:
A l'IFRC:
A Genève: Anna Tuson, [email protected], +41 79 895 6924
A Budapest: Hannu-Pekka Laiho, [email protected], +358 40 5257126
A Budapest: Nora Peter, [email protected], +36 70 953 7709
A SOS MEDITERRANEE:
International & Allemagne: Julia Schaefermeyer / +33 6 12 52 15 69 / [email protected]
France: Morgane Lescot / + 33 6 11 74 10 11 / [email protected]
Italie: Francesco Creazzo / +39 347 815 1131 / [email protected]
Suisse: Eva Ostendarp / +41 79 239 99 13 / [email protected] (German) and Elliot Guy / +41 782 38 74 04 / [email protected]
Déclaration conjointe de l’IFRC et du CICR sur la crise migratoire en cours aux frontières de la Biélorussie avec la Pologne, la Lituanie et d’autres pays
Budapest/Genève - 18 novembre 2021: La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et le Comité international de la Croix-Rouge sont profondément alarmés par la tragédie humanitaire qui se déroule aux frontières de la Biélorussie avec la Pologne et la Lituanie. Au moins 10 personnes ont perdu la vie, dont un garçon de 14 ans victime d’hypothermie. La situation ne pourra que s’aggraver avec l’arrivée des rigueurs de l’hiver.
La Fédération internationale a alloué plus d’un million de francs suisses aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge de Biélorussie, Pologne et Lituanie, dont les volontaires et les employés viennent en aide à des milliers de personnes vulnérables en leur fournissant de la nourriture, de l’eau, des couvertures et une assistance médicale vitale. En complément à cette action, le CICR apporte son soutien à ses partenaires Croix-Rouge, et il leur fournit une expertise technique supplémentaire, en particulier pour permettre aux migrants de rester en contact avec leurs proches et pour régler d’autres questions liées à la protection.
Birgitte Ebbesen, directrice régionale de la Fédération internationale pour l’Europe, a déclaré : « Des personnes extrêmement vulnérables se trouvent aujourd’hui à la frontière, notamment des personnes handicapées, des femmes enceintes et des centaines d’enfants, dont beaucoup ne sont accompagnés ni d’un parent ni d’un membre de leur famille. Cela fait plusieurs jours que toutes ces personnes dorment dehors, dans un froid glacial ; nos volontaires ont pu leur apporter un peu d’aide, mais elles sont encore nombreuses à souffrir de la faim et du froid. Ces personnes sont des mères, des sœurs, des fils et des filles – leur vie compte, et elles doivent être protégées et traitées avec compassion et dignité ».
Martin Schüepp, directeur régional du CICR pour l’Europe et l’Asie centrale, a déclaré : « Pour protéger la vie, la santé et la dignité des personnes, ainsi que pour soulager les souffrances actuelles et prévenir de nouvelles tragédies, un accès immédiat et sans restriction à tous les migrants, y compris dans les régions frontalières, doit être accordé à tous les partenaires au sein du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi qu’aux autres organisations humanitaires. Le CICR fournit à ses partenaires au sein du Mouvement un soutien et une expertise technique supplémentaires en ce qui concerne la réunification des familles séparées et d’autres questions liées à la protection ».
Tous les migrants, quel que soit leur statut juridique, devraient avoir un accès effectif à l’aide humanitaire et à l’assistance médicale, ainsi qu’à la protection. Qu’il s’agisse d’une protection internationale ou d’un retour volontaire dans leur pays d’origine, les droits des migrants devraient être respectés en tout temps, et les autorités devraient éviter de séparer les membres d’une même famille et de mettre en danger la vie et l’intégrité physique des migrants.
Pour obtenir plus d’informations ou pour organiser des interviews, veuillez contacter :
À Budapest : Georgia Trismpioti, +30 697 180 9031, [email protected]
À Budapest : Corinne Ambler, +36 704 306 506, [email protected]
À Genève : Florian Seriex, +41 79 574 06 36, [email protected]
À Genève : Ruth Hetherington, +33 6 33 28 88 23, [email protected]
29/04/2021
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Page de base
Soutenir les personnes en déplacement
À la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC), nous avons de nombreuses politiques, résolutions et stratégies qui guident notre travail quotidien en faveur des personnes en déplacement. Découvrez-les ci-dessous.
L’IFRC renforce son assistance humanitaire alors qu'un nombre record de migrants traverse la périlleuse jungle de Darien
Panama/Genève, 20 septembre 2021 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie ses efforts pour fournir une protection et une assistance humanitaire aux migrants qui traversent la jungle de Darien, l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde. Entre janvier et août 2021, 70 376 migrants (dont 13 655 enfants) ont traversé la jungle panaméenne, un chiffre équivalent au nombre total de migrants au cours des cinq dernières années.
Ces dernières années, la jungle de Darien est devenue un point de transit commun pour les migrants qui se dirigent vers le nord, mais les derniers chiffres dépassent largement ceux de 2016, lorsque 30 000 personnes ont fait la traversée pendant toute l'année. En comparaison, rien qu'en août 2021, 25 361 personnes ont emprunté cet itinéraire.
Martha Keays, Directrice régionale pour les Amériques à l’IFRC, a déclaré :
"Alors que la pandémie et ses impacts persistent, le nombre de migrants traversant la jungle de Darien a atteint des sommets historiques cette année. Au Panama, nous avons vu entre 600 et 1 300 personnes entrer dans le pays chaque jour. Les migrants sont confrontés à de nombreux risques au cours de leur périple dans la jungle et présentent souvent des signes de traumatisme physique et mental. La Croix-Rouge est là pour les aider en répondant à leurs besoins fondamentaux, tels que l'eau potable, l'assainissement, les soins de santé, la protection, l'information et le soutien psychologique."
Face au nombre croissant de personnes traversant la jungle de Darien, l’IFRC a activé son Fonds d'urgence pour les secours en cas de catastrophe (Disaster Relief Emergency Fund - DREF) afin de renforcer le soutien aux migrants, en collaboration avec la Croix-Rouge panaméenne. La réponse humanitaire est axée sur la distribution d'eau potable, la promotion de l'hygiène communautaire et personnelle et la distribution d'articles essentiels, tels que des moustiquaires. Elle comprend également la fourniture de soins de santé et de services de protection, ainsi que le renforcement des capacités à fournir un soutien psychologique. Par ailleurs, le DREF aide la Croix-Rouge du Costa Rica à se préparer à une éventuelle augmentation du nombre de migrants transitant par le Costa Rica.
En Colombie, à la fin du mois d'août 2021, plus de 10 000 migrants attendaient dans le village de Necoclí à la frontière entre la Colombie et le Panama, un point d'entrée dans la jungle de Darien. La Croix-Rouge colombienne leur fournit des informations sur leur itinéraire, distribue des équipements de protection individuelle contre le COVID-19 et fournit des services de santé et de protection pour aider les communautés vulnérables.
Selon les autorités panaméennes, des migrants d'une quarantaine de nationalités ont traversé la jungle de Darien cette année. Ils sont issus de pays asiatiques et africains, tels que l'Angola, le Burkina Faso, la Mauritanie, le Nigeria, le Pakistan et l'Ouzbékistan, mais aussi d'Amérique latine et des Caraïbes. Beaucoup de personnes sont haïtiennes et cubaines, et on constate également une augmentation du nombre de migrants vénézuéliens.
"Certaines personnes qui traversent actuellement la jungle de Darien ont quitté leur pays il y a des années pour commencer une nouvelle vie en Amérique du Sud. Mais les disparités socio-économiques, la stigmatisation, la discrimination et la pandémie de COVID-19 leur ont fait perdre leur emploi ou leur maison, et elles se retrouvent aujourd'hui face à des options impossibles, comme migrer une nouvelle fois. L'accès aux services de base, tels que la nourriture, l'eau, l'assainissement, les soins médicaux, le logement, les informations essentielles et l'accès aux vaccins COVID-19 doit être garanti à tous, quel que soit le statut juridique", a ajouté Martha Keays.
L’IFRC et son réseau de Sociétés nationales de la Croix-Rouge ont mis en place un système de surveillance pour suivre les mouvements de population du Cône Sud vers le Guatemala, y compris les routes migratoires à travers les pays andins, la jungle de Darien et l'Amérique centrale. Elles suivent également l'évolution de la situation humanitaire en Haïti et en Afghanistan, car l'augmentation des besoins humanitaires dans ces pays pourrait entraîner d'autres déplacements et migrations le long de la route de Darien.
Au Panama, l’IFRC et la Croix-Rouge panaméenne, avec le soutien de l'Union européenne, de l'UNICEF et d'autres partenaires, répondent aux besoins des migrants qui traversent la jungle de Darien depuis trois ans. Depuis 2019, ils ont fourni plus de 20 000 interventions humanitaires, notamment un soutien psychosocial, des soins de santé, un accès à l'eau et des informations sur la route migratoire.
Pour plus d'informations et pour organiser des entretiens, veuillez contacter:
À Panama : Susana Arroyo Barrantes, + 506 8416 1771, [email protected]
À Genève: Nathalie Perroud, +41 79 538 14 71, [email protected]
12/03/2021
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Ressources pédagodiques sur les migrations
La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) produit une gamme de ressources sur la meilleure façon de soutenir les migrants et les personnes déplacées. Découvrez-les ci-dessous.
12/03/2021
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Migration et déplacement
Les migrations et les déplacements posent certains des plus grands défis humanitaires de notre époque. Notre travail d'aide aux personnes en mouvement se concentre à sauverlesvies et à prévenir la souffrance. Nous aidons également les personnes à faire face aux risques et aux défis liés à la migration et travaillons à protéger et restaurer leur dignité.
Nouveau rapport : Les migrants se heurtent à un "mur invisible" dans l'accès aux soins et aux vaccins contre le COVID-19
Genève, 9 mars 2021 – Un nouveau rapport publié aujourd'hui révèle un "mur invisible" qui empêche les migrants d'accéder aux services de base depuis le début de la pandémie de COVID-19, et qui les empêche désormais d'accéder aux vaccins.Le rapport – Confinés et exclus ? Pourquoi l'accès des migrants aux services de base est essentiel à nos activités d’intervention et de rétablissement face à la pandémie de COVID-19 – s'appuie sur des recherches menées dans toutes les régions par le nouveau Laboratoire mondial de la Migration de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dirigé par la Croix-Rouge australienne et soutenu par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Jagan Chapagain, Secrétaire général de l’IFRC, a déclaré :« Nos recherches révèlent ce que nous appelons un ‘mur invisible’ qui a empêché les migrants - en particulier ceux sans papiers ou en situation irrégulière - d'accéder aux services de base. Il est intéressant de noter que ce mur n'est pas construit principalement par des politiques visant à exclure les migrants. Il est plutôt constitué d'exclusions involontaires, ainsi que des conséquences involontaires des efforts déployés pour contenir et contrôler la pandémie ».Le rapport montre que – même si les mesures de confinement et autres mesures ont été conçues pour contrôler la propagation du COVID-19 – dans de nombreux contextes, elles ont involontairement augmenté la souffrance des migrants. En raison de ces restrictions, de nombreux migrants ont perdu leur emploi et leurs moyens de subsistance et n'ont pas pu satisfaire leurs besoins les plus fondamentaux, ce qui a engendré des niveaux inquiétants d'insécurité alimentaire, de sans-abrisme dû à l'incapacité de payer le loyer et d'aggravation des conditions de santé mentale.Les recherches ont également démontré que, même dans les situations où les migrants avaient été inclus dans les politiques relatives au COVID-19, leur capacité réelle à accéder aux services de base était souvent limitée. Par exemple, dans certains pays, les migrants n'ont pas pu accéder au test ou au traitement contre le COVID-19 parce qu'ils n'ont pas de numéros d'identité nationale ou de numéro de sécurité sociale. Cela risque d'affecter également l'accès aux vaccinations contre le COVID-19, même si l'éligibilité en droit existe.Dans d'autres situations, les migrants ont déclaré hésiter à consulter un médecin, à se faire soigner ou, plus récemment, à s'inscrire pour se faire vacciner contre le COVID-19 par crainte de divulguer des informations privées qui pourraient être communiquées aux autorités d'immigration pour les arrêter, les détenir ou les expulser. Le fait que, dans certains pays, les migrants doivent s'inscrire en ligne pour se faire vacciner contre le COVID-19 contribue également à l'exclusion, en raison de l'accès limité de certains migrants à lnternet ou à cause de leurs connaissances numériques limitées et aux barrières linguistiques.Jagan Chapagain, Secrétaire général de l’IFRC, a déclaré :« L'inclusion des migrants dans les politiques nationales relatives au COVID-19 ne se traduit pas nécessairement par un accès inclusif et efficace dans la pratique. Il est non seulement impératif sur le plan humanitaire de garantir l'inclusion de tous les migrants, quel que soit leur statut juridique, dans les programmes nationaux de vaccination contre le COVID-19, mais une telle inclusion est également dans l'intérêt de chaque pays. »« Le COVID-19 ne s’intéresse pas au statut migratoire d'une personne, et nous ne devrions pas non plus nous en soucier. A moins que tout le monde ne soit inclus, le virus continuera de circuler et de muter, ce qui pourrait compromettre l'efficacité de tous les efforts de vaccination. »Pour mettre fin à la pandémie, il est essentiel de s'assurer que tous les migrants soient inclus dans les politiques de vaccination et les stratégies de déploiement relatives au COVID-19.Pour plus d'informations :Pour plus d'informations sur la recherche et pour télécharger le rapport en plusieurs langues, visitez la page web du Laboratoire mondial de la Migration.