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L'IFRC et SOS MEDITERRANEE lancent un appel urgent pour la création d'un port sécurisé plus proche pour les survivants des tragédies méditerranéennes

Marseille, Berlin, Milan, Budapest, Genève: 16 Mars 2024Deux jours après la mort de plus de 60 personnes sur un radeau en Méditerranée centrale, les survivants d'autres sauvetages effectués cette semaine sont toujours dans l'incertitude, loin d'un port sécurisé et agréé.Les équipes à bord de l'Ocean Viking - un navire affrété par SOS MEDITERRANEE et en partenariat avec l'IFRC - ont effectué quatre missions distinctes en l'espace de 48 heures cette semaine, sauvant 361 hommes, femmes et enfants des conditions périlleuses de la mer.L'un des sauvetages concernait 25 survivants d'un radeau sur lequel plus de 60 personnes sont mortes avant l'arrivée des secours. Ces 25 personnes ont désormais été débarquées. Deux ont été évacués médicalement par hélicoptère (malgré tous les efforts, une personne est décédée par la suite). Après des appels urgents pour obtenir l'autorisation d'atterrir au port sécurisé le plus proche, les 23 autres survivants ont été transférés au mouillage au large du port sicilien de Catane pour atterrir pour des soins médicaux d'urgence.Mais 336 survivants des trois autres sauvetages restent à bord de l'Ocean Viking, qui se dirige maintenant vers Ancône, beaucoup plus au nord.« Ces survivants ont besoin de soins urgents, ce qui signifie qu'ils doivent être mis en sécurité le plus rapidement possible », a déclaré Jennifer Vibert, responsable des opérations à l'IFRC. « La moitié des survivants sont très jeunes - des enfants ou des adolescents - et beaucoup ont été trouvés dans un état physique et mental extrêmement fragile. La majorité d'entre eux souffraient de déshydratation sévère et certains avaient dû boire de l'eau de mer. D'autres ont été brûlés par le carburant et l'eau de mer mélangés dans le radeau. Les équipes médicales à bord de l'Ocean Viking ont prodigué des soins urgents et fourni des articles d'hygiène essentiels, de la nourriture et de l'eau. Mais les survivants ont besoin de toute urgence de soins à terre ».Soazic Dupuy, directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE a déclaré:« Nous avons le cœur lourd en pensant aux vies perdues et aux souffrances endurées. Il est essentiel de comprendre ce qui s'est passé depuis le départ du bateau jusqu'à la découverte des survivants afin d'éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise ».Les tragédies de cette semaine soulignent une fois de plus la gravité de la crise actuelle en Méditerranée centrale, l'itinéraire le plus meurtrier au monde pour les personnes en mouvement. SOS MEDITERRANEE et l'IFRC restent engagés dans leur mission commune de sauvetage en mer. Les besoins humanitaires dans la région dépassent de loin la capacité de réponse existante, et les restrictions d'accès à l'aide vitale vont à l'encontre des principes humanitaires et du droit maritime international.SOS MEDITERRANEE et l'IFRC demandent instamment à tous les États de donner la priorité au sauvetage en mer et de faire respecter le droit maritime et les droits de l'homme le long de la frontière maritime méridionale de l'Europe.Pour plus d'informations ou pour solliciter une interview:IFRC:[email protected] Figanmese: +41 792022033Vusal Safarli: +994 555226716SOS Mediteranee:[email protected] l'international: Alisha Vaya / +33 6 34 10 41 33 /[email protected] France: Jean-Christophe Nougaret / +33 6 11 74 10 11 /[email protected] Italie: Francesco Creazzo / +39 3478151131 /[email protected] Salvati/ +393332091366/[email protected] Suisse: Carine Fauchs / +41783079718 /[email protected] aux éditeurs:Récits/perspectives de survivants :Un homme a raconté à l'un des membres de notre équipe qu'il avait perdu sa femme et son bébé. Le bébé est mort dans les premiers jours, suivi de la mère le quatrième jour. Deux hélicoptères les avaient survolés. Ils leur ont fait des signes, espérant être secourus, mais rien ne s'est passé. De nombreux survivants souffraient de multiples brûlures de carburant qui se sont infectées, présentant un risque important d'infection systémique et de septicémie. Deux survivants ont dû recevoir des antibiotiques par voie intraveineuse, et l'un d'entre eux a présenté des signes avant-coureurs de septicémie, nécessitant une hospitalisation.Les photos du sauvetage sont attribuées à SOSMediteranee sont disponibles ici https://media.sosmediterranee.org/share/66D76275-4E5D-4063-B57CD8FA1AEDD034/?viewType=gridA propos de l'IFRCL'IFRC est le plus grand réseau humanitaire au monde. Son secrétariat soutient l'action locale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans 191 pays, rassemblant plus de 16 millions de volontaires pour le bien de l'humanité. L'IFRC agit avant, pendant et après les catastrophes et les urgences sanitaires pour répondre aux besoins des personnes vulnérables et améliorer leurs conditions de vie.A propos de SOS MEDITERRANEESOS MEDITERRANEE est une organisation maritime et humanitaire de sauvetage de personnes en détresse en mer. Elle a été fondée par des citoyens européens en 2015 et a lancé des opérations de sauvetage en Méditerranée centrale en février 2016. Depuis, l'organisation a porté assistance à plus de 38 000 personnes en mer. Plus de 9000 personnes ont été secourues par l'Ocean Viking depuis qu'il a commencé à opérer en août 2019. L'organisation à but non lucratif, basée en France, en Allemagne, en Italie et en Suisse, est principalement financée par des dons.

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À l'approche de températures plus clémentes, l'IFRC se prépare à une nouvelle année de danger sur la route migratoire de la Méditerranée centrale

Geneva/Rome, March 2024:À l'approche du printemps et de l'été en Europe, l'IFRC anticipe une augmentation du nombre de migrants risquant leur vie sur la dangereuse route de la Méditerranée centrale. Avec le bilan tragique de 2023, l'année la plus meurtrière depuis 2017, l'IFRC craint de nouveaux décès en mer. Tirant parti du partenariat avec les donateurs, l'IFRC s'emploie à atténuer le plus grand nombre possible de tragédies dans les mois à venir.Le bilan de l'année dernière, avec plus de 2 500 morts ou disparus signalés le long de cette route périlleuse - et peut-être beaucoup d'autres cas non signalés -, a suscité de vives inquiétudes quant à la sécurité des migrants. La tendance à l'augmentation des traversées pendant les mois les plus chauds indique que le risque de voyages périlleux persiste.Poussés par le désespoir et l'absence d'alternatives plus sûres, de nombreux migrants embarquent pour ces voyages dangereux dans des navires surchargés et en mauvais état, à la recherche de sécurité ou d'un avenir meilleur. Les données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) révèlent que près de 23 000 personnes ont perdu la vie ou ont été portées disparues sur cet itinéraire depuis 2014, le total pour l'ensemble de la Méditerranée dépassant les 29 000. Le naufrage survenu au large des côtes grecques le 14 juin dernier, au cours duquel plusieurs centaines de migrants auraient péri lorsque leur bateau de pêche surchargé a chaviré, illustre les risques considérables encourus.Aucune autre optionFermer les yeux sur cette situation n'est tout simplement pas une option, et grâce au soutien de donateurs tels que Muslim World League, l'IFRC est en mesure de prendre la mer à bord du navire de recherche et de sauvetage Ocean Viking pour une année supplémentaire. Depuis 2021, 5 693 personnes ont été secourues grâce à cette opération. En collaboration avec les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et l'organisation partenaire SOS Méditerranée, l'IFRC continuera de soutenir le plus grand nombre possible de personnes en détresse en leur apportant de la nourriture et de l'eau, des besoins essentiels, des soins médicaux et un soutien psychosocial.Jagan Chapagain, Secrétaire général de l'IFRC, qui s'est rendu en début de semaine à bord de l'Ocean Viking à Syracuse, en Italie, a fait l'éloge des donateurs et des partenaires qui rendent cette opération possible :« L'Ocean Viking s'est avéré être une lueur d'espoir dans une mer vaste et impitoyable. Il s'agit d'une collaboration qui ne se limite pas à sauver des vies; elle reflète également un engagement à défendre les principes de solidarité et d'humanité. J'apprécie grandement notre partenariat avec la Ligue musulmane mondiale et d'autres organisations, qui nous permettent de sauver des vies ensemble.»Une approche coordonnéeL'opération menée à bord de l'Ocean Viking s'inscrit dans le cadre d'un effort plus large du réseau de l'IFRC visant à soutenir les personnes en déplacement dans le monde entier tout au long de leur voyage. En fournissant de la nourriture, de l'eau, des premiers soins et d'autres produits de première nécessité dans les "points de services humanitaires" situés dans les pays le long des routes migratoires les plus fréquentées, les sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge veillent à ce que les gens puissent trouver de l'aide tout au long de leur périple. En gérant un point de services humanitaires à bord de l'Ocean Viking, mais aussi, par exemple, en soutenant les migrants lorsqu'ils débarquent en Europe, nous veillons ensemble à ce que les gens retrouvent un sentiment d'humanité tout au long de leur voyage.« Alors que le paysage mondial continue d'évoluer en raison de la crise climatique, de la multiplication des catastrophes et des crises, de l'instabilité politique, des conflits, des pandémies, des inégalités croissantes, des progrès technologiques et de la transformation des espaces économiques et sociaux, nous constatons que les migrations et les déplacements ont pris de nouvelles dimensions. Les défis existants pour la vie et les moyens de subsistance des personnes sont amplifiés partout dans le monde et aggravent les raisons qui les poussent à migrer», a expliqué M. Chapagain en Italie. « Nous sommes déterminés à faire en sorte que les migrants, les réfugiés et les autres personnes déplacées - quels qu'ils soient et quel que soit leur statut - soient en sécurité, traités avec dignité et que leurs droits soient respectés, y compris le long des routes migratoires dangereuses et meurtrières, sur terre et en mer.»Pour de plus amples informations, du matériel audiovisuel ou pour coordonner une interview, veuillez nous écrire à l'adresse : [email protected] Italie:Julie Enthoven: +36 70 508 5702A Genève:Tommaso Della Longa +41 79 708 4367Mrinalini Santhanam +41 76 381 5006

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Sauver des vies en mer : « Une chose que l'on n'oublie pas facilement».

Lorsque des personnes montent à bord du navire de sauvetage humanitaire Ocean Viking, leur vie ne tient plus qu'à un fil.En tant que Responsable des opérations de l'IFRC à bord de l'Ocean Viking, Sara Mancinelli a pour mission de veiller à ce que les personnes en détresse reçoivent les soins et l'attention dont elles ont besoin une fois à bord.Elle nous donne un aperçu unique de la vie quotidienne à bord de ce point de service humanitaire flottant en mer.Personne ne peut oublier« Je pense que personne ne peut oublier son premier sauvetage à bord de l'Ocean Viking. En fait, sauver la vie des gens, c'est quelque chose que l'on n'oublie pas facilement.«Lorsqu'on aperçoit un bateau en détresse, on sait ce que cela représente pour les personnes à bord. Parfois, ils dérivent en mer depuis des jours, sans nourriture, sans eau potable et sans gilet de sauvetage. La plupart des bateaux sont surchargés et les gens doivent s'accrocher pour survivre. Ils savent que s'ils tombent à l'eau, ce sera probablement la fin. Et que chaque année, des milliers de personnes se noient au cours du même voyage.«Lorsque l'Ocean Viking recueille des personnes dans de telles circonstances, le soulagement est immense. La plupart des gens pleurent lorsqu'ils montent à bord du bateau, ou bien ils embrassent le sol et tombent dans nos bras. D'autres deviennent très, très silencieux, sachant ce à quoi ils viennent d'échapper. La première chose que nous disons toujours aux gens est : "Vous êtes en sécurité".Le premier visage amical depuis longtemps« La plupart des survivants qui montent à bord de l'Ocean Viking ont traversé une période difficile. Pas seulement pendant leur séjour en mer, mais aussi avant. Certains ont connu des difficultés dans leur pays d'origine, surtout lorsqu'ils viennent de zones de conflit.«Et ils ont traversé un voyage dangereux pour atteindre les rives de la Méditerranée. Après un certain temps à bord, les gens commencent à nous raconter leur voyage. Il s'agit d'histoires de traite des êtres humains, de chantage, de violence sexuelle, de torture et parfois même d'esclavage. Beaucoup de gens nous disent : « Vous êtes le premier visage amical que j'ai vu depuis longtemps ».Être présent pour les gens« Pendant leur séjour à bord, nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour aider les gens. Tout d'abord, nous leur donnons des vêtements secs, de la nourriture et de l'eau. Nous leur fournissons également une assistance médicale, car de nombreuses personnes se sont blessées pendant leur voyage ou n'ont pas eu accès à des soins médicaux depuis des mois.« Nous faisons en sorte que les gens soient aussi à l'aise que possible. Il y a un abri exclusivement réservé aux femmes et aux enfants, et un autre pour les hommes. Il y a de l'espace pour se détendre, parler, prier et guérir.« Et bien sûr, nous fournissons un soutien psychosocial. Nous constatons que les adultes et les enfants en ont grandement besoin. Certains mineurs voyagent sans leurs parents, d'autres voyagent avec des membres de leur famille qui sont extrêmement traumatisés. Nous les réconfortons autant que possible en jouant à des jeux et en leur offrant des couleurs et des jouets. »Un long voyage en perspective« Pendant leur séjour à bord, la plupart des survivants commencent à réaliser que leur voyage n'est pas terminé. Lorsqu'ils arrivent en Europe, de nouveaux défis les attendent. Nous essayons de préparer les survivants à cette éventualité. Nous leur donnons des informations sur ce qui les attend lorsqu'ils arrivent à terre et sur les endroits où ils peuvent trouver de l'aide. Si les gens ont des besoins spécifiques, par exemple s'ils ont besoin d'une protection ou de soins médicaux, nous les orientons vers des experts et des autorités à terre pour un suivi.« Pour les migrants secourus en mer, le séjour à l'Ocean Viking n'est qu'une petite partie d'un voyage long et difficile. Mais c'est un voyage au cours duquel les gens ne sont souvent pas considérés comme des êtres humains, traités comme un problème, un numéro, voire comme des criminels. C'est pourquoi, pendant ces quelques jours, nous faisons tout ce que nous pouvons pour que les gens se sentent en sécurité, entendus et vus. Parce qu'en fin de compte, nous sommes tous humains.»

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5 astuces de la Croix-Rouge pour préserver la santé mentale de ses volontaires de la première heure

Nous savons tous que le bien-être mental est aussi important que la santé physique. Mais à quelle fréquence prenons-nous activement soin de notre santé mentale ? Que pouvons-nous faire pour nous soutenir et soutenir les autres ? Pourquoi ne pas demander à des experts ? Des personnes dont le travail consiste à prendre soin des autres pendant et après les crises et les situations d'urgence. Nous avons décidé d'interroger des volontaires d'une équipe de la Croix-Rouge hondurienne qui fournit des services médicaux et de santé mentale aux migrants dans un point de service humanitaire mobile à Danlí, à 92 km au sud-est de Tegucigalpa. Pour faire leur travail, ils doivent prendre soin d'eux-mêmes. Après tout, comment pouvez-vous aider les autres si vous ne traitez pas vos propres émotions de manière saine et productive ? Voici cinq conseils qui peuvent aider tout le monde - même si vous n'êtes pas volontaire - à prendre soin de votre santé mentale, n'importe où, n'importe quand : 1. Un peu d'aide de la part des proches : Soins individuels et en équipe. Dans les situations émotionnellement intenses, il est important de s'appuyer sur les équipes de travail, les amis et la famille. Il n'est pas nécessaire d'y faire face seul. Le partage d'expériences et la réflexion commune nous aident à gérer l'impact émotionnel du travail quotidien. «Dans les situations émotionnellement intenses, il est important de s'appuyer sur les équipes de travail, les amis et la famille. Il n'est pas nécessaire d'y faire face seul. Le partage d'expériences et la réflexion commune nous aident à gérer l'impact émotionnel du travail quotidien. Parce que nous voyons beaucoup de cas de personnes agressives, sans maîtrise de soi. Dans l'aide à l'enfance, nous pouvons gérer beaucoup de stress, beaucoup d'anxiété, et nous essayons de comprendre, mais aussi de prendre soin de nous-mêmes.» Scarlet Chirinos Croix-Rouge hondurienne Il est nécessaire de s'autoriser à ressentir et à valider toutes les émotions afin de guérir, même si elles vous mettent mal à l'aise. Prendre soin de soi en pratiquant une activité physique et en s'accordant des moments de détente, en se reposant et en passant du temps dans la nature ou avec des personnes que l'on aime, peut également vous aider à surmonter des situations douloureuses. 2. Quelqu'un sur qui s'appuyer : Chercher un soutien professionnel. L'accès à l'information et aux ressources de soutien psychosocial peut sauver des vies. Bien que près d'un milliard de personnes dans le monde souffrent de troubles mentaux, la stigmatisation et les difficultés sociales font qu'il est difficile de demander rapidement de l'aide et des soins de santé mentale. « Nous nous appuyons sur notre propre équipe, nous réfléchissons et partageons les expériences que nous avons vécues, ce qui nous aide à fournir un soutien émotionnel. Mais au-delà de cela, il y a aussi une équipe de professionnels de la santé mentale sur laquelle nous pouvons compter.» Ángel Zelaya Croix-Rouge hondurienne Parler de ses émotions n'est pas un signe de faiblesse, mais de force. Vous luttez peut-être contre ce que vous ressentez comme faisant partie de la condition humaine et il n'y a pas de honte à le faire. Vous êtes simplement une personne qui traverse une période difficile et qui fait de son mieux. Il y aura toujours quelqu'un qui comprendra ce qui vous arrive. Vous pouvez toujours demander de l'aide. 3. Je vous écoute : Pratiquer l'écoute active Tout comme le fait de partager ses sentiments est bénéfique pour la santé mentale. Écouter les autres de manière attentive et respectueuse, en validant leurs expériences et leurs émotions, peut renforcer vos relations et vos liens. Elle peut également apporter un soutien émotionnel précieux, et ce d'autant plus en cas de crise ou d'urgence. « Le temps que j'ai passé en tant que volontaire m'a ouvert les yeux. Le fait d'être proche de différentes réalités et d'apprendre ce que les gens vivent le long de la route migratoire m'a aidée à grandir en tant que professionnelle de la santé mentale.» Scarlet Chirinos Croix-Rouge hondurienne En pratiquant l'écoute active, vous développez l'empathie et vous vous ouvrez à des réalités différentes des vôtres. Lorsque vous voyez qu'une personne souffre et traverse une période difficile, écoutons, validons, soutenons et, si possible, accompagnons-la vers une aide professionnelle. 4. Continuez à apprendre : Recherchez des ressources utiles. La formation est un outil puissant pour comprendre et traiter les problèmes de santé mentale et pour identifier les symptômes et les situations qui peuvent conduire au stress et à l'anxiété. «À la Croix-Rouge, j'ai reçu une formation de base. J'ai appris ce qu'était la Croix-Rouge, les mesures de sécurité pour le travail sur le terrain, la signification de nos uniformes. J'ai également été formée aux premiers secours psychologiques, au rétablissement des liens familiaux et à la protection, au genre et à l'inclusion. Nous savons que sur le terrain, nous avons besoin de ces connaissances pour fournir des soins adéquats et nous protéger, ce qui fait partie de la formation de la Croix-Rouge.» Yaritza Herrera Croix-Rouge hondurienne Ne manquez pas l'occasion de renforcer vos connaissances en matière de santé mentale et d'apprendre à vous aider et à aider les gens qui vous entourent. Consultez notre page sur la santé mentale pour trouver d'autres ressources. 5. Soutenir les autres - se soutenir soi-même : Le service volontaire En aidant les autres dans les moments de crise et d'urgence, vous n'apportez pas seulement un soutien à ceux qui en ont besoin, vous pouvez aussi trouver un sens et une satisfaction dans votre vie. « On voit aux informations ce que vivent les gens qui passent par le Darien, ils arrivent avec leurs complications, il y a même des gens qui sont morts sur le chemin.... Et voir la joie des adultes quand nous nous occupons de leurs enfants, quand ils ont leurs médicaments et la possibilité de soigner leurs blessures, c'est ce qu'il y a de plus précieux. Les gens repartent toujours reconnaissants, en vous donnant des bénédictions». Leonardo Baca Croix-Rouge hondurienne Les conseils et les pratiques partagés par Scarlet, Angel, Yaritza et Leonardo montrent qu'il est essentiel de prendre soin de notre santé mentale pour faire face aux défis de la vie et apporter un soutien efficace à ceux qui en ont besoin. L'accès aux services de santé mentale doit aller de pair avec des actions qui garantissent les besoins fondamentaux de toutes les personnes, quelles qu'elles soient et où qu'elles soient. Il n'y a pas de santé sans santé mentale.

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SOS MEDITERRANEE et l'IFRC alertent sur le fait que la Méditerranée est toujours aussi meurtrière alors que le pape François arrive à Marseille pour commémorer les vies perdues en mer.

Marseille, vendredi 22 septembre - Près de dix ans après le naufrage dévastateur de Lampedusa qui a coûté la vie à plus de 360 hommes, femmes et enfants le 3 octobre 2013, la Méditerranée centrale est toujours aussi meurtrière. Au cours de sa visite à Marseille, le pape François entend une nouvelle fois alerter l'opinion publique mondiale sur la crise humanitaire qui sévit à la frontière sud de l'Europe, en commémorant les disparus en mer. Lors d'une conférence de presse à bord du navire de sauvetage civil Ocean Viking ce matin, SOS MEDITERRANEE et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) ont témoigné de la situation déchirante des personnes qui tentent de traverser la Méditerranée en quête de sécurité. Jérôme, coordonnateur adjoint des opérations de recherche et de sauvetage à bord de l'Ocean Viking, a déclaré : «Le mois dernier, nous avons été les premiers à constater le manque de ressources pour sauver des vies en Méditerranée centrale. Nous avons mené la plus grande opération de sauvetage jamais réalisée à bord de l'Ocean Viking. En 36 heures d'opérations non-stop, nous avons secouru 623 personnes. Il était évident que le nombre de personnes risquant de perdre la vie était supérieur à celui que nous pouvions aider. Le travail que nous faisons est vital, mais nous ne pouvons pas le faire seuls». Les besoins humanitaires en Méditerranée centrale ont été exacerbés par l'insécurité alimentaire croissante en Afrique, les conflits et les catastrophes récentes qui ont frappé la Libye et d'autres pays d'Afrique du Nord ces dernières semaines. Il n'y a aucune raison de croire que les gens cesseront de tenter de traverser la Méditerranée, faute d'alternative pour se mettre à l'abri. L'objectif principal des opérations de recherche et de sauvetage est d'amener les gens dans des lieux sûrs où ils peuvent faire valoir leurs droits. SOS MEDITERRANEE et l'IFRC exhortent tous les États à donner la priorité au sauvetage en mer et à faire respecter le droit maritime et les droits de l'homme le long de la frontière maritime méridionale de l'Europe. Xavier Castellanos, Secrétaire Général adjoint de l'IFRC chargé du développement des sociétés nationales et de la coordination des opérations, a déclaré : «​​​​​​​L'IFRC ne peut pas fermer les yeux. Partout dans le monde, les personnes en déplacement sont confrontées à des risques importants pour leur vie, leur dignité et leurs droits. Il s'agit là d'un impératif humanitaire auquel nous avons tous l'obligation de répondre et c'est pourquoi l'IFRC intervient à la fois sur terre et en mer. Notre travail humanitaire à bord de l'Ocean Viking est un élément essentiel de notre mission de protection et d'atténuation des souffrances humaines.» Sophie Beau, cofondatrice de SOS MEDITERRANEE et Directrice Générale de SOS MEDITERRANEE France, a déclaré : «Le nombre insondable de morts en Méditerranée cette année aurait pu être évité si la volonté politique était là. Les politiques de dissuasion en matière de migration et l'obstruction au sauvetage civil en mer n'ont fait qu'accroître les souffrances humaines. En tant que figure morale et mondiale de premier plan et chef d'État européen, le pape François profitera de sa visite à Marseille pour rappeler l'impératif moral qui sous-tend les lois et les conventions applicables en mer : aucune personne en détresse ne doit être laissée à la merci de la noyade. Dix ans après le naufrage de Lampedusa, nous appelons d'urgence à la mise en place de missions de sauvetage en mer à l'échelle mondiale et à la reconnaissance du soutien précieux des organisations humanitaires de recherche et de sauvetage.» Note aux éditeurs À partir de 2021, l'IFRC s'est associée à SOS MEDITERRANEE à bord de l'Ocean Viking. Ce partenariat s'appuie sur la force des deux organisations : L'expertise de SOS MEDITERRANEE en matière de sauvetage en mer et la longue expérience de l'IFRC en matière de secours, de protection et d'assistance sanitaire aux personnes dans le besoin. Apprenez en plus ici. Pour plus d'informations ou pour arranger une interview, merci de contacter: SOS MEDITERANEE Contact presse: Méryl Sotty Responsable médias – +33 6 11 74 10 11 [email protected] IFRC Contact presse: Edgar Zuniga Délégué à la communication pour l'Europe – +36 20 337 7221 [email protected]

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Sauver des vies en mer : Le navire Ocean Viking réalise son plus grand sauvetage en Méditerranée centrale

« Je veux que les gens comprennent que lorsque quelqu'un entreprend ce genre de voyage, c'est parce qu'il n'a pas d'autre choix»​​​​​​​. Ce sont les mots d'Ahmed Bentalha, le chef de l'équipe de protection de l'IFRC à bord du navire de sauvetage Ocean Viking. Composé d'équipes de SOS Méditerranée et de l'IFRC, le navire patrouille en Méditerranée centrale - l'une des routes migratoires les plus actives et les plus dangereuses au monde - pour secourir et soutenir les personnes qui s'échouent en mer. Entre le 10 et le 12 août, Ahmed et ses collègues de l'Ocean Viking ont mené à bien la plus grande opération de sauvetage jamais réalisée par le navire : en 36 heures, ils ont sauvé 623 personnes d'embarcations dangereuses et les ont aidées à débarquer en toute sécurité en Italie. « ​​​​​​​Le premier sauvetage a commencé vers 8 heures du matin le jeudi 10 août. Le deuxième a eu lieu le lendemain soir à minuit, puis les sauvetages se sont succédé toute la journée. Ces 36 heures ont été très dures et intenses. Nous n'avons pas dormi du tout», explique Ahmed. « Aucun des bateaux sur lesquels nous sommes intervenus n'était en état de naviguer. Les personnes à bord étaient en grande détresse. Ils n'avaient pas de gilets de sauvetage et étaient entassés dans les bateaux sans pouvoir bouger. Certains bateaux avaient commencé à prendre l'eau et les gens se précipitaient pour l'évacuer». Les sauvetages ont été effectués par les équipes de recherche et de sauvetage de SOS Méditerranée à l'aide de canots pneumatiques à coque rigide (RHIB- Rigid Hulled Inflatable Boats) pour ramener les survivants à bord de l'Ocean Viking. « Nous les avons tous fait monter à bord. Il y avait des gens partout. Certains étaient en mer depuis quelques heures, d'autres depuis quatre ou cinq jours. Nous pouvions voir la différence dans leur état de fatigue» raconteAhmed. «Physiquement, la plupart des gens n'étaient pas en trop mauvais état. Mais certains souffraient de brûlures de carburant, qui se produisent lorsque le carburant fuit du moteur et se mélange à l'eau de mer, provoquant une réaction chimique qui brûle la peau.» Une fois à bord, les équipes de l'IFRC fournissent différents services humanitaires aux personnes secourues. L'équipe médicale, composée d'un médecin, d'une infirmière et d'une sage-femme, s'occupe des besoins sanitaires des personnes, tandis qu'un logisticien s'occupe de la fourniture de nourriture et d'articles de première nécessité. L'équipe de protection, dirigée par Ahmed, enregistre les migrants à bord du navire, évalue leur âge et leur situation familiale et les aide à entrer en contact avec leur famille. « La plupart des personnes secourues lors de cette opération étaient originaires du Soudan, mais nous avons également secouru des personnes originaires de Guinée, du Burkina Faso, du Bangladesh, du Pakistan et d'autres pays. Au total, nous avons secouru des personnes de 26 nationalités différentes, principalement des hommes et des femmes, mais aussi plus de 100 enfants et dix bébés,» déclare Ahmed. L'équipe de protection parle également aux survivants de la protection internationale et de leurs droits. Et pour les personnes nécessitant des soins spécialisés, comme les victimes de violences sexuelles ou les mineurs non accompagnés, Ahmed prend contact avec les autorités et d'autres ONG à terre - dans ce cas, en Italie - afin d'organiser un soutien supplémentaire une fois qu'ils sont débarqués. L'été a été éprouvant jusqu'à présent pour Ahmed et l'Ocean Viking. Bien que l'hiver soit une saison plus difficile en termes de conditions météorologiques difficiles, le nombre de personnes ayant besoin d'aide en mer cet été a mis les équipages à rude épreuve. Le mois dernier, la vie de l'équipage a été mise en danger lorsque les garde-côtes libyens ont tiré des coups de feu à proximité d'une équipe de sauvetage - le troisième incident de ce type cette année. « Ils ont commencé à tirer, à la fois près de nous et autour du bateau que nous essayions d'aider. On nous a demandé de quitter les lieux bien que nous nous trouvions dans les eaux internationales. J'ai essayé de communiquer avec eux, mais ils n'ont répondu qu'en tirant, si bien que nous avons dû quitter la zone pour notre propre sécurité. C'était effrayant» raconteAhmed. Malgré les défis et les dangers auxquels sont confrontés les équipages à bord de l'Ocean Viking, Ahmed reste fermement engagé à sauver des vies en mer. « On arrive à un point où l'on sent que l'on n'en peut plus. Mais à chaque fois que vous entendez l'appel "prêt à secourir" depuis la passerelle, vous ressentez une poussée d'adrénaline qui vous pousse à continuer.» « Le meilleur moment est lorsque nous accostons dans un port sûr et que nous pouvons débarquer les gens, car c'est alors que nous pouvons dire que notre sauvetage est terminé - qu'ils sont finalement parvenus à un endroit sûr.» « Lorsque les gens arrivent sur la terre ferme, ils vous regardent dans les yeux et vous remercient. Parfois, ils vous serrent dans leurs bras et pleurent. Certains nous ont dit : "Grâce à vous, je ne suis pas mort aujourd'hui". C'est très émouvant.» «Être un humanitaire, voir des gens en détresse et avoir besoin d'aide. C'est ce qui nous fait avancer.» -- L'IFRC gère un point de service humanitaire à bord de l'Ocean Viking en partenariat avec SOS Méditerranée depuis juillet 2021. Ensemble, nous avons secouru et fourni une assistance humanitaire à plus de 4 000 personnes. SOS Méditerranée se concentre sur le volet recherche et sauvetage de l'opération, tandis que les équipes de l'IFRC à bord fournissent une assistance humanitaire (comme un soutien sanitaire et psychosocial, de la nourriture, de l'eau et des informations) aux personnes secourues. Pour plus d'informations: Cliquez ici pour en savoir plus sur ce travail. En savoir plus sur notre programme mondial de migration fondé sur la route migratoire. Voir d'autres photos de cette opération de sauvetage. Consultez IFRC GO, notre plateforme de données sur les opérations d'urgence, pour consulter en temps réel les données relatives à notre point d'assistance humanitaire en mer.

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Se cacher des balles dans un réservoir d'eau : Une réfugiée kenyane ayant fui le Soudan raconte son histoire

«J'ai entendu les balles à l'extérieur pendant que je faisais le ménage. Mon patron m'a dit que la guerre avait commencé". Ce sont les mots de Theresa*, une jeune femme originaire du Kenya qui a courageusement accepté de partager avec moi son histoire au sujet de sa fuite du conflit au Soudan. Craignant pour sa sécurité, elle m'a demandé de ne pas publier sa photo. Theresa venait de commencer à travailler comme employée de maison avec cinq autres jeunes femmes dans une grande maison de Khartoum, la capitale du Soudan, lorsque les combats ont éclaté. «J'étais nouvelle au Soudan. Mes patrons sont partis en Égypte et je suis restée avec cinq filles et trois agents de sécurité. L'électricité était coupée, il n'y avait pas d'eau, il faisait trop chaud». Elle raconte que des voleurs sont entrés dans la maison, ont attaché leur garde et se sont mis à la recherche d'elle et de ses collègues. «Nous sommes allés nous cacher en haut de la maison, là où il y avait un réservoir d'eau. Les voleurs ont cassé les portes, pris l'or, l'argent, tout ce qu'il y avait dans la maison. Même mon passeport.» «Ils sont montés et ont regardé autour d'eux. Nous avions laissé un téléphone et une bouilloire de thé et ils ont dit "les filles sont là et ont pris leur thé .» «J'étais à l'intérieur du réservoir d'eau. Ils ont tiré des balles pour que nous sortions, mais nous ne sommes pas sortis. Nous sommes restés tranquilles dans ce réservoir d'eau jusqu'à ce qu'ils partent.» Theresa et ses collègues ont fui la maison quelques jours plus tard lorsqu'un autre groupe d'hommes est venu s'y installer. «J'ai tout laissé dans cette maison. La route n'était pas sûre. Les bombes étaient partout. Ils tiraient, je m'en fichais [de mourir]. [...] Je suis allée à mon ambassade. J'y suis restée, puis ils m'ont emmenée au Kenya.» Theresa est l'une des 44 personnes que j'ai rencontrées à l'aéroport de Nairobi et qui sont parvenues à se mettre à l'abri du conflit au Soudan. Elles ont franchi les portes de l'aéroport par petits groupes ou par paires, s'effondrant sur les chaises que des volontaires de la Croix-Rouge du Kenya (CRK) avaient mises à leur disposition. " Karibu, you’re welcome (Karibu, vous êtes les bienvenus)" ont été les premiers mots qu'ils ont entendus. Le groupe était composé essentiellement de femmes, dont l'évacuation a été jugée prioritaire en raison du risque accru de violences sexuelles et sexistes. Elles venaient de différents pays et avaient toutes séjourné au Soudan pour travailler ou étudier. Alexina, assistante sociale et volontaire de la Croix-Rouge kényane, m'explique que la plupart des femmes et certains des hommes qu'elle a aidés ont survécu à des violences sexuelles. Elle a accueilli de nombreux groupes depuis, et les histoires comme celle de Theresa sont étonnamment similaires. Les gens ont souvent fui à la hâte, ou leurs biens ont été volés en cours de route, ce qui signifie qu'ils n'ont généralement pas de passeport, d'argent ou d'effets personnels lorsqu'ils atteignent Nairobi. À leur arrivée, les personnes évacuées s'inscrivent d'abord auprès des volontaires de la Croix-Rouge kényane, qui prennent leurs coordonnées afin de les aider à retrouver leurs proches. Ils sont ensuite conduits dans une tente où ils peuvent avoir des conversations calmes avec des psychologues formés. À l'intérieur de la tente, des bénévoles, dont des psychologues et un travailleur social, s'assoient avec de petits cercles d'évacués qui racontent ce qu'ils ont vécu. Ce soutien psychosocial précoce permet aux personnes ayant vécu des situations traumatisantes de commencer à assimiler ce qui s'est passé. Vient ensuite une table de police pour les aider à établir leurs papiers d'identité. Il y a ensuite un espace d'accueil confortable où les gens peuvent manger et boire, ainsi qu'un poste de premiers secours avec du matériel médical et d'hygiène. Les personnes peuvent accéder à des services téléphoniques gratuits et la Croix-Rouge du Kenya gère un service de bus pour transférer les personnes vers des logements gratuits. «Je suis très heureuse d'être de retour au Kenya [...] Lorsqu'ils m'ont cherchée et que j'étais dans le réservoir d'eau, j'ai pensé que c'était le jour de ma mort», déclare Theresa. Après avoir raconté son histoire, Theresa a l'air engourdi et épuisé. J'ai du mal à trouver les mots adéquats lorsque « Je suis impressionné par votre résilience, Theresa.» -- On estime à neuf millions le nombre de personnes touchées par le conflit au Soudan. Quelque 1,2 million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays et près d'un demi-million ont fui vers les pays voisins. L'IFRC a lancé deux appels d'urgence en réponse à cette crise : l'un pour soutenir le Croissant-Rouge soudanais afin d'aider les personnes à l'intérieur du Soudan, et l'autre pour soutenir les Sociétés nationales dans six pays voisins qui accueillent les personnes fuyant le conflit. Pour aider des personnes comme Theresa, veuillez faire un don à nos appels en suivant les liens ci-dessus. -- *Son nom a été changé afin de protéger son identité.

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De la Sierra Leone au Darien : les migrants traversent les continents pour un avenir meilleur

Francis Icabba a quitté son pays, la Sierra Leone, en Afrique de l'Ouest, à la recherche à la fois de sécurité et de nouvelles opportunités. Il était alors loin de se douter qu'il finirait par traverser des continents entiers et l'une des routes migratoires les plus dangereuses au monde pour trouver une vie meilleure. Son premier arrêt fut la Guinée voisine, puis il traversa l'océan Atlantique jusqu'au Brésil. Là, il a eu du mal à s'installer en raison de la barrière de la langue, et a donc décidé de poursuivre son voyage vers le nord. Il a fallu à Francis deux mois, depuis son départ du Brésil, pour atteindre la trouée de Darien, la jungle épaisse, dense et notoirement dangereuse qui sépare la Colombie du Panama. Une fois arrivé, il s'est lancé dans une randonnée de six jours, muni de boîtes de sardines, d'un petit réchaud à gaz et de nouilles instantanées pour tenir le coup. Il était accompagné de deux femmes enceintes, pour un voyage qu'il décrit comme « l'une des choses les plus difficiles que j'aie jamais eues à faire dans ma vie». Ils ont marché douze heures par jour sans manger, ses réserves s'épuisant rapidement. L'humidité extrême, la chaleur suffocante et la traversée constante de rivières et de ruisseaux les ont contraints à abandonner leurs valises en cours de route. « Les femmes enceintes qui nous accompagnaient avaient abandonné. En chemin, nous avons évité les serpents, les rivières impétueuses et les montagnes dangereusement escarpées. Tout est vert. Vous n'avez aucun sens de l'orientation et aucun signal mobile. On marche, on marche. Tous les gens prennent le risque pour une vie meilleure, mais c'est une route où l'espoir est perdu. Je ne conseillerais à personne de passer par la trouée du Darien. Francis La trouée de Darien est l'une des routes migratoires les plus dangereuses du monde. Malheureusement, il n'est pas rare que des personnes meurent sur la route en raison des conditions environnementales dangereuses. Il existe également un risque élevé de violence, d'abus sexuels, de traite des êtres humains et d'extorsion par des bandes criminelles. Malgré cela, on estime que plus de 400 000 personnes traverseront le Darien d'ici à la fin de 2023, si l'on se base sur les tendances actuelles. Des personnes de plus de 50 nationalités différentes ont été enregistrées en train de traverser le Darien. La plupart sont originaires du Venezuela, d'Haïti et de l'Équateur, mais certains viennent d'aussi loin que l'Inde, la Somalie, le Cameroun et la Sierra Leone. Les personnes qui, comme Francis, parviennent à traverser le Darien arrivent souvent dans un état physique et mental très fragile. Pour les aider à se rétablir, la Croix-Rouge panaméenne gère des centres d'accueil où elle fournit les premiers soins et des produits de première nécessité tels que de la nourriture, de l'eau potable, des kits d'hygiène et des vêtements. « Arriver au Panama a été l'un des moments les plus heureux de ma vie, mais c'est très difficile parce que j'ai dû me battre pour cela. La Croix-Rouge a été la première à nous aider et pour moi, c'était une bénédiction. En poursuivant notre rêve d'une vie meilleure, nous avons tout perdu. Trois repas par jour, du savon, une serviette, un bain, la possibilité de parler à quelqu'un ou d'être soigné, c'est tout ce qui compte.» Francis Les volontaires de la Croix-Rouge offrent également un soutien psychosocial, ainsi que des services de santé maternelle et infantile à ceux qui en ont besoin. Ils peuvent également fournir des services de rétablissement des liens familiaux (RLF) et du WiFi, afin que les migrants puissent faire savoir à leur famille où ils se trouvent et qu'ils sont en sécurité. Pour la plupart des migrants, le Darien n'est pas la fin de leur voyage, mais plutôt le début d'un périple de 5 470 kilomètres vers le nord, à travers six pays d'Amérique centrale et d'Amérique du Nord. Mais peu importe qui ils sont ou d'où ils viennent, les gens qui se déplacent dans cette région ne sont pas seuls : ils peuvent continuer à bénéficier d'un soutien similaire de la part des Sociétés de la Croix-Rouge, sous la forme de points de service humanitaire, à chaque étape de leur voyage. -- En 2022, plus de 60 000 migrants comme Francis ont reçu de l'aide humanitaire et de la protection du réseau de l'IFRC grâce à notre Partenariat Programmatique avec l'Union Européenne. Mis en œuvre par 24 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge dans le monde, notamment au Panama, au Guatemala, au Honduras, au Salvador et en Équateur dans les Amériques, le partenariat aide les communautés à réduire les risques et à mieux se préparer aux catastrophes et aux urgences sanitaires. Il s'agit notamment de préserver la sécurité, la dignité et les droits des personnes en déplacement. -- D'autres photos sur ce sujet sont disponibles pour être regardées et téléchargées ici.

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Nouveau record à Darien : L'augmentation de l'immigration doit s'accompagner d'une augmentation de l'aide

Selon les données du Service national des migrations du Panama, 127 168 migrants ont traversé le parc national de Darien entre janvier et avril 2023, ce qui équivaut à plus de 1 000 personnes par jour. En réponse à cette annonce, Verónica Martínez, responsable de la réponse humanitaire de l'IFRC au Darien, a déclaré : « Le nombre de migrants arrivant au Panama via le Darien augmente de façon exponentielle. Au cours des dernières semaines, nous avons vu arriver entre 2 000 et 3 000 personnes par jour, un chiffre qui submerge les points de service humanitaire par lesquels la Croix-Rouge fournit une assistance». «La majorité d'entre elles arrivent dans un état catastrophique et inhumain. Elles sont blessées, déshydratées, présentent de graves réactions allergiques et des complications liées à des grossesses ou à des maladies chroniques. Beaucoup ont été victimes d'abus et de violences. La Croix-Rouge leur fournit les premiers soins, des soins de santé de base et un accès à l'eau. Elle leur fournit également des informations, une connexion internet et les oriente vers des institutions spécialisées»​​​​​​​. «Mais ces chiffres records mettent à rude épreuve les services de base des communautés qui accueillent les migrants après leur périple dans la jungle. Dans le Bajo Chiquito, le nombre de marcheurs est parfois cinq fois supérieur au nombre d'habitants, ce qui entraîne, par exemple, l'effondrement de l'approvisionnement en eau. Les stations d'épuration installées par la Croix-Rouge sont insuffisantes»​​​​​​​. «La région est à la veille d'une nouvelle saison des pluies et des ouragans, ce qui rend encore plus urgente l'arrivée d'une aide dans les plus brefs délais. De juin à novembre, les risques encourus par les migrants sur la route migratoire du Panama au Mexique comprendront également des inondations fluviales et des tempêtes. L'IFRC et le réseau de la Croix-Rouge se préparent à faire face à ce scénario, mais comme ils l'ont prévenu en mars dernier, nous avons besoin d'alliés. La fourniture d'une assistance humanitaire reste urgente et relève d'un travail d'équipe»​​​​​​​. En août 2022, l'IFRC a lancé un appel d'urgence sollicitant un soutien international de 18 millions de francs suisses (20,3 millions de dollars) pour fournir une assistance humanitaire à 210 000 personnes le long des routes migratoires d'Amérique centrale et du Mexique. Cependant, le montant collecté jusqu'à présent représente environ 5 % du total demandé. -- Cliquez ici pour accéder aux séquences B-roll libres de droits et aux photos de cette crise disponible dans la salle de presse de l'IFRC. *La Croix-Rouge britannique, la Croix-Rouge suédoise, la Croix-Rouge canadienne, la Croix-Rouge japonaise, la Croix-Rouge de Monaco, la Croix-Rouge néerlandaise, la Croix-Rouge suisse, la Fondation Simón Bolivar et l'UNICEF ont contribué à ce projet.

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Croix-Rouge hondurienne : La gentillesse brille dans les communautés locales

Il est 8 heures du matin par un dimanche paisible à Copán Ruinas, une petite ville pittoresque de l'ouest du Honduras qui fut autrefois l'une des cités les plus puissantes de l'empire maya. Les commerçants commencent à ouvrir leurs magasins. Quelques femmes et enfants jouent sur la place principale. De nombreux habitants, coiffés de leur chapeau de cow-boy caractéristique, se rendent à leur promenade matinale. Mais un homme se distingue par son gilet et sa casquette rouge vif. Un grand emblème de la Croix-Rouge et les mots "Cruz Roja Hondureña" (Croix-Rouge hondurienne) sont fièrement inscrits au dos. Je l'observe un moment tandis qu'il discute avec les habitants du village, qui semblent tous le saluer chaleureusement en lui serrant la main ou en le touchant du poing. Je le rattrape, lui dis amicalement «¡Hola, amigo !» et j'apprends qu'il s'appelle Stanley. Volontaire à la Croix-Rouge depuis plus de 22 ans, il se rend à une réunion avec d'autres volontaires et employés de la région. Il m'invite à visiter l'antenne locale plus tard dans l'après-midi pour en savoir plus sur ce qu'ils font. Et c'est ce que j'ai fait ! L'accueil n'aurait pas pu être plus chaleureux. Au cours du déjeuner, j'ai appris que tous les participants étaient venus de toute la région pour partager leurs histoires, leurs connaissances et leurs expériences en matière de soutien aux communautés locales dans le cadre de diverses crises et de défis quotidiens. Permettez-moi de vous parler de trois des personnes que j'ai rencontrées : Mirian, Napoleón et Loany. Mirian Mirian est l'heureuse présidente de la branche locale de Copán et fait du volontariat depuis plus de 10 ans. Sa branche gère les deux seules ambulances de toute la ville, ce qui signifie que lorsque quelqu'un est en difficulté, c'est son équipe qui répond à l'appel. Elle supervise cependant bien plus que les services de santé d'urgence. Sa branche travaille beaucoup pour aider la population locale, y compris les groupes indigènes vivant dans les collines environnantes et les écoliers, à se préparer aux crises, telles que les ouragans et les inondations. Sa branche soutient également le nombre croissant de migrants qui traversent le Honduras pour remonter vers le nord, notamment par l'intermédiaire de points de services humanitaires : des espaces stratégiquement situés où les migrants peuvent bénéficier d'un soutien sûr et fiable au cours de leur voyage. « Je suis motivé par l'humanitarisme, en voyant à quel point la Croix-Rouge est une organisation pleine d'amour pour les autres. Que nous sommes des gens prêts à tout donner. Pour moi, c'est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée : être membre de la famille de la Croix-Rouge », déclare Mirian. Napoleón Napoleón est basé à San Pedro Sula, la deuxième ville du Honduras. Ancien caméraman, il est chauffeur volontaire pour la Croix-Rouge hondurienne depuis cinq ans. Il y a quelques années, Napoleón était l'un des nombreux volontaires de la Croix-Rouge hondurienne qui ont répondu aux ouragans dévastateurs Eta et Iota qui ont ravagé la région. Il raconte avoir conduit un gros camion de secours dans des eaux si profondes que son véhicule a failli être emporté par les flots. Malgré les conditions difficiles, il a pu atteindre et aider à sauver de nombreuses personnes bloquées, leurs biens et leurs animaux de compagnie. Il a également participé à l'énorme effort de relèvement et de reconstruction, en aidant les gens à retrouver leur vie et leur maison. La fierté que Napoleón éprouve à faire du volontariat se lit sur son visage. Son sourire rayonne d'une oreille à l'autre lorsqu'il parle du soutien qu'il apporte à ses collègues volontaires et de la façon dont il les rassemble en temps de crise. «J'aime être volontaire parce que je donne une partie de ma vie et que je partage mes sentiments en aidant l'humanité. On se sent bien, on est satisfait de pouvoir aider», explique Napoleón. Loany Loany est également basée à San Pedro Sula, mais son rôle est un peu différent. Elle n'est pas volontaire, mais employée par la Croix-Rouge hondurienne pour aider les volontaires. Elle travaille avec les branches locales, comme celle de Copán, pour améliorer leur gouvernance, leur gestion financière et la mobilisation des ressources, afin que leurs volontaires puissent fournir de meilleurs soins et un meilleur soutien à leurs communautés. Même si cela ne semble pas aussi impressionnant que de patauger dans les eaux de crue pour secourir des survivants, le travail de Loany n'en est pas moins important. Des branches locales fortes sont le fondement du réseau de l'IFRC. Sans elles, nous ne pouvons pas fournir le soutien rapide, efficace et local dont les communautés en crise ont réellement besoin. Avec une année d'expérience, Loany est relativement nouvelle dans la famille de la Croix-Rouge. Je lui ai demandé ce que signifiait pour elle le fait de travailler pour la Croix-Rouge et si elle envisageait de continuer: «Pour moi, c'est de l'amour, car vouloir bien faire les choses, vouloir aider d'autres personnes vulnérables ou en danger, nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes en tant qu'êtres humains. Maintenant que je suis entrée dans le monde de la Croix-Rouge, je ne sais pas si j'en sortirai un jour», dit-elle. -- À la fin de la réunion des volontaires, le groupe se sépare en se disant au revoir. Je retourne sur la place principale de Copán en pensant à un mot que nous utilisons souvent dans le secteur humanitaire : «​​​​​localisation». C'est un terme de jargon. Mais que signifie-t-il vraiment ? Je me rends compte que, pour moi, cela signifie Mirian, Napoleón et Loany: trois personnes qui travaillent dur au sein de leurs communautés locales pour rendre la vie meilleure, plus sûre et plus brillante pour ceux qui les entourent. Et pour Stanley, c'est un homme qui arpente les mêmes rues familières depuis des années dans sa ville natale, vêtu de son gilet de la Croix-Rouge. Un homme connu, digne de confiance et respecté par sa communauté locale, qui l'accompagne dans les bons comme dans les mauvais moments.

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Migration en Afrique de l'Ouest : La Croix-Rouge offre une oasis d'aide et d'espoir aux migrants à Kolda, au Sénégal.

"Ils sont exposés à la violence, à l'exploitation, aux abus, aux riques sécuritaires, aux violences sexuelles basées sur le genre et à tous types de dangers le long de leurs routes migratoires. Ici nous leur offrons de l'espoir, de la protection, de l'assistance, une orientation et des conseils." C'est ainsi que Mariama Mballo, assistante sociale, résume le travail effectué au Point de Service Humanitaire (PSH) de Kolda, géré par la Croix-Rouge sénégalaise et l'IFRC dans le sud du Sénégal. "Le PSH de Kolda est un centre d'écoute, de soutien psychosocial, de conseils et d'assistance pour les migrants.Il offre un espace d'accueil et de conseil anonyme, confidentiel et gratuit." déclare la sociologue de formation de 30 ans, qui y travaille depuis février 2022. Le Sénégal, historiquement considéré comme un pays de destination pour les migrants en Afrique de l'Ouest, est devenu un pays de transit. En raison de sa situation géographique, les migrants, en particulier ceux qui viennent d'Afrique de l'Ouest, passent par le Sénégal au cours de leur voyage vers les pays du Maghreb ou l'Europe à la recherche d'une vie meilleure. L'importance du soutien psychosocial Les déplacements sur des routes migratoires périlleuses peuvent avoir un impact profond sur la santé physique et mentale des migrants. L'objectif du soutien psychosocial offert à Kolda est d'aider les personnes en déplacement à retrouver une certaine normalité, un équilibre mental et, surtout, d'encourager les personnes à être actives et engagées dans leur propre relèvement en trouvant des mécanismes de défense et de protection qui leur conviennent. Lorsque les migrants en transit ont des besoins qui ne peuvent être satisfaits au PSH, ils sont orientés vers d'autres services partenaires externes. "La clé du projet réside dans ses volontaires, en fait, ils sont la "porte d'entrée", ceux qui reçoivent d'abord les migrants, les écoutent et les orientent ensuite vers le travailleur social pour une écoute active et approfondie", souligne Mariama. Le personnel travaillant à Kolda peut aussi parfois se sentir accablé en écoutant les expériences que leur racontent les migrants lors des séances de conseil. "Oui, il y a des histoires qui nous choquent, mais nous avons la capacité de les surmonter afin d'offrir aux migrants les conseils et le soutien dont ils ont besoin", déclare Mariama. Répondre aux besoins très diversifiés des personnes Les personnes en déplacement peuvent accéder à d'autres aides vitales, comme de la nourriture et de l'eau, à Kolda. De nombreux migrants qui arrivent, notamment des femmes et des enfants, sont restés plusieurs jours sans nourriture alors qu'ils entreprennent leur long voyage dans des régions souvent inhospitalières. Les volontaires et le personnel de Kolda offrent également aux personnes des conseils utiles et une orientation sur des questions telles que la traite des êtres humains, le rétablissement du contact avec leur famille ou la gestion des documents de voyage importants. Et, si nécessaire, les migrants peuvent également recevoir une assistance juridique, toujours dans la plus grande confidentialité et protection, de même qu'une aide de base en matière d'habillement et d'hygiène afin d'assurer leur santé et leur bien-être. "Les personnes qui arrivent au PSH sont souvent dans une situation de vulnérabilité avancée, nous faisons donc tout ce que nous pouvons pour répondre immédiatement à leurs besoins les plus pressants", explique Mariama. Les volontaires ne se contentent uniquement pas de soutenir les migrants. Ils effectuent également un travail intensif avec la communauté locale afin de sensibiliser et de faire connaître le respect des droits et de la dignité des migrants. Ce travail important est réalisé dans la plus grande confidentialité, toujours en accord avec nos principes fondamentaux et la politique migratoire de l'IFRC. Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l'Ouest Kolda n'est qu'un exemple des plus de 600 points de services humanitaires gérés par les Sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge le long des principales routes migratoires du monde. Il s'agit d'espaces neutres qui offrent aux migrants un environnement accueillant et sûr pour accéder aux services essentiels, quel que soit leur statut et sans crainte d'être détenus ou dénoncés aux autorités. Depuis le lancement du PSH de Kolda en 2020, qui comprend d'autres petits postes à Tanaff, Salikégné, Diaobé et Pata, les bénévoles ont accueilli et soutenu plus de 1 500 migrants. Il a été mis en place dans le cadre du projet "Assistance et protection des migrants les plus vulnérables en Afrique de l'Ouest". Financé par l'Union européenne, le projet couvre différentes routes migratoires fréquentées à travers le Burkina Faso, la Gambie, le Mali, le Niger et le Sénégal. Outre les Sociétés nationales de ces pays, le projet implique également l'IFRC, la Croix-Rouge espagnole, la Croix-Rouge danoise et la Croix-Rouge luxembourgeoise. -- Pour plus d'informations, visitez notre pagewebMigration et déplacement pour apprendre plus sur les politiques, programmes et opérations de l'IFRC en matière de migration

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Les points de services humanitaires

Les points de services humanitaires (PSH) sont des espaces sûrs, accueillants et stratégiquement situés où les migrants et les personnes déplacées peuvent accéder à un soutien fiable de la part des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

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Survivants bloqués en mer : SOS MEDITERRANEE et l'IFRC appellent au respect du droit maritime

L'Ocean Viking - un navire de recherche et de sauvetage affrété par SOS MEDITERRANEE et exploité en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) - a sauvé 234 femmes, enfants et hommes de six bateaux en détresse en Méditerranée centrale entre le 22 et le 26 octobre. «Les personnes secourues en Méditerranée centrale par des navires devraient et doivent être autorisées à débarquer dans un lieu sûr dans un délai raisonnable, comme c'est le cas pour les opérations de recherche et de sauvetage menées par les autorités et les navires marchands. Les blocages toujours plus importants auxquels sont confrontés les navires de sauvetage dans cette partie de la mer depuis 2018 sont discriminatoires et inacceptables. Maintenir plus longtemps les survivants à bord des navires comme otages du débat politique serait le résultat d'un échec dramatique des membres européens et des États associés» a déclaréXavier Lauth, Directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE. « Les personnes secourues sont absolument épuisées, déshydratées, en détresse psychologique, et certaines ont besoin de soins médicaux immédiats. Nous avons fourni des soins de santé, de la nourriture, de l'eau, des articles d'hygiène, des premiers soins psychologiques et la possibilité d'appeler et de contacter les membres de leur famille. Mais ils ne peuvent pas se permettre d'attendre plus longtemps, cette incertitude rend la situation insupportable avec un stress qui augmente de jour en jour. Ils ont besoin de toute urgence d'un port sûr», explique Frido Herinckx, responsable des opérations à l'IFRC. Le droit des personnes à débarquer rapidement dans un lieu sûr ne souffre d'aucun débat. Le blocage actuel du débarquement des opérations de recherche et de sauvetage constitue une violation grave et conséquente du droit maritime. La convention internationale pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS-Safety of Life at Sea) définit de manière très détaillée les obligations des États et des capitaines en matière de recherche et de sauvetage, depuis l'obligation de répondre et de coordonner la recherche des bateaux signalés en détresse jusqu'à l'obligation de désigner un "lieu sûr dès que cela est raisonnablement possible". Toutes les circonstances sont prises en compte, y compris l'obligation pour les États les plus aptes à aider de coopérer afin d'identifier un lieu sûr pour le débarquement ; l'obligation de fournir une assistance " quels que soient la nationalité ou le statut de ces personnes " (Chapitre V - Règle 33.1- amendement 2004), ainsi que le fait que " l'évaluation du statut des personnes secourues " ne doit pas " retarder indûment le débarquement des survivants ". RÉSOLUTION MSC.167(78) de l'OMI (adoptée le 20 mai 2004) Conformément aux conventions maritimes, l'Ocean Viking a informé les autorités maritimes compétentes à toutes les étapes des opérations de recherche et de sauvetage et a demandé la désignation d'un lieu sûr. Nous devons donner la priorité aux opérations de recherche et de sauvetage des personnes en déplacement, quel que soit leur statut, et coopérer dans ce domaine, notamment en mettant en place des mécanismes de débarquement clairs, sûrs et prévisibles pour les personnes secourues. SOS MEDITERRANEE et l'IFRC demandent instamment aux membres de l'UE et aux États associés de respecter le droit maritime, de coopérer à la désignation d'un lieu sûr pour les survivants de l'Ocean Viking et de mettre fin à la souffrance de centaines d'hommes, de femmes et d'enfants.

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Après huit jours d'attente à bord de l'Ocean Viking, les besoins médicaux sont énormes : SOS MEDITERRANEE et l'IFRC demandent que le droit de débarquer des 460 survivants soit respecté

Marseille/Genève/Budapest, 2 Septembre 2022 - 460 femmes, enfants, bébés et hommes sont bloqués dans les limbes en attendant de débarquer. Certains d'entre eux, dont les besoins médicaux sont considérables, sont bloqués à bord depuis huit jours après avoir été secourus sur les eaux meurtrières de la Méditerranée centrale. SOS MEDITERRANEE et la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) demandent que ces survivants aient le droit de débarquer dans un lieu sûr sans plus attendre. En l'espace de 60 heures seulement, l'Ocean Viking - un navire de recherche et de sauvetage affrété par SOS MEDITERRANEE en partenariat avec l'IFRC - a été confronté à plus de cas de détresse que jamais auparavant. L'équipage a trouvé et sauvé des personnes de dix embarcations en mauvais état et surpeuplées sur la route migratoire maritime la plus meurtrière au monde depuis 2014, la Méditerranée centrale. Le navire de recherche et de sauvetage reste bloqué en mer en attendant le débarquement des survivants. L'équipe est confrontée à un nombre écrasant de cas médicaux, notamment l'épuisement, la déshydratation, les infections cutanées et blessures non traitées. D'autres survivants sont confrontés à des conditions médicales chroniques et deux femmes enceintes de 9 mois ont été évacuées. "Nous n'avons jamais connu un tel niveau de cas médicaux graves à bord de l'Ocean Viking auparavant. Les survivants ont été retrouvés en pleine mer dans des situations inimaginables. Dans une tentative désespérée de se mettre en sécurité, ils ont failli mourir en mer, soit par noyade, soit par déshydratation. Conformément au droit maritime, leur sauvetage ne sera terminé que lorsqu'ils auront atteint un lieu sûr. Le blocus actuel pour leur débarquement doit trouver une fin sans plus attendre", déclare Xavier Lauth, directeur des opérations de SOS MEDITERRANEE. Chaque jour qui passe, les besoins des personnes à bord augmentent. Francesco Rocca, président de l'IFRC, a déclaré : « Le nombre de personnes secourues en si peu de temps et la gravité des conditions de vie à bord nous montrent que la situation devient de plus en plus désespérée pour ceux qui cherchent sécurité et protection. Nous ne pouvons pas continuer à faire face à ce même défi encore et encore. Nous avons besoin de solutions à plus long terme - notamment un engagement en faveur de voies sûres et régulières menant à la protection et à la sécurité, tout en garantissant l'accès à la protection pour les personnes arrivant spontanément.» SOS MEDITERRANEE et l'IFRC appellent les membres de l'Union Européenne et les Etats associés européens à faire preuve de solidarité, à respecter le droit maritime et à garantir les droits humains fondamentaux. L'attente et la souffrance des 460 survivants à bord de l'Ocean Viking doivent cesser immédiatement. Note aux éditeurs: Entre le 25 et le 27 août, L'Ocean Viking a secouru 466 femmes, enfants et hommes au cours de dix opérations de sauvetage. Parmi les survivants, on compte plus de 20 femmes adultes, dont plusieurs enceintes, et plus de 80 mineurs, dont 75% ne sont pas accompagnés. Le 29 août, deux femmes enceintes de 9 mois ont dû être évacuées d'urgence pour des raisons médicales. Elles ont été transférées sur un patrouilleur des garde-côtes italiens avec quatre de leurs proches (deux sœurs et leurs deux enfants, dont un bébé de trois semaines). Bien qu'il ait contacté les autorités maritimes compétentes à toutes les étapes des opérations de recherche et de sauvetage, l'Ocean Viking a été livré à lui-même, sans coordination ni échange d'informations avec les autorités maritimes compétentes. Quatre des bateaux en détresse, en mauvais état et bondés, ont été repérés grâce à des jumelles depuis la passerelle de l'Ocean Viking. Les alertes de détresse des six autres bateaux ont été relayées par des ONG civiles telles que le réseau civil Alarm Phone, les avions des ONG Pilotes Volontaires et Sea-Watch, et les voiliers des ONG Open Arms et Resqship. L'Ocean Viking a informé les autorités maritimes compétentes à chaque étape des sauvetages et a envoyé des demandes de désignation d'un lieu sécurisé dès que possible après chaque opération, conformément au droit maritime. Récemment, un nouveau naufrage a été signalé par l'Organisation internationale pour les migrations. Deux dépouilles ont été repêchées par les garde-côtes libyens et 19 personnes ont été portées disparues par les six survivants de cette tragédie le 27 août, le jour même où les équipes d'Ocean Viking ont secouru 198 survivants à bord de cinq bateaux en détresse. Depuis 2014, près de 19 811 personnes sont connues pour avoir péri en Méditerranée centrale. C'est 80% des décès enregistrés dans l'ensemble de la mer Méditerranée. SOS MEDITERRANEE a secouru 36 789 personnes depuis le début de ses opérations en 2016, avec l'Aquarius et l'Ocean Viking. Au total, 7 266 personnes ont été secourues par l'Ocean Viking depuis le début de ses opérations en août 2019. Depuis septembre 2021, les équipes de l'IFRC ont participé à dix patrouilles sur l'Ocean Viking et ont contribué à sauver plus de 2 700 personnes. Alors que l'équipe de SOS MEDITERRANEE se concentre sur la recherche et le sauvetage en mer, l'équipe de l'IFRC se concentre sur la fourniture de services humanitaires post-sauvetage, notamment les soins médicaux, les premiers secours, le soutien psychosocial, les opérations de secours et la protection. Pour plus d'information, veuillez contacter: IFRC à Genève: Jenelle Eli, +1 202 603 6803, [email protected] IFRC à Budapest: Nora Peter, +36 70 265 4020, [email protected] SOS MEDITERRANEE International & Operations: Laurence Bondard / +33 6 23 24 59 93 / [email protected]

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IFRC: 210 000 migrants ont un besoin urgent d'assistance vitale et de protection en Amérique centrale et au Mexique

Panama City, 1er août 2022 - La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) intensifie sa réponse afin de fournir en urgence assistance humanitaire et les services liés à la protection à 210 000 personnes qui se déplacent par voie terrestre vers le nord de l'Amérique centrale et du Mexique. Le long des routes migratoires, de nombreuses personnes subissent des accidents et des dommages corporels. Elles sont victimes d'extorsions et de violences sexuelles ou disparaissent et sont séparées de leur famille. D'autres sont tuées ou meurent de maladies ou des conditions environnementales difficiles. Selon les données officielles, depuis janvier 2022, on constate une augmentation préoccupante du nombre de migrants et de réfugiés en Amérique centrale et au Mexique par rapport aux années précédentes. La migration irrégulière a augmenté de 85 % au Panama, de 689 % au Honduras et de 108 % au Mexique. Si cette tendance à la hausse se poursuit dans les mois à venir, on estime que 500 000 personnes* auront besoin d'une aide humanitaire. Roger Alonso, chef de l'unité Catastrophes, Climat et Crises à l'IFRC,a déclaré : «Les équipes locales de la Croix-Rouge, du Panama au Mexique, confirment l'augmentation spectaculaire du nombre de migrants se déplaçant vers le nord. Nous sommes particulièrement inquiets pour les femmes, les enfants, les personnes handicapées, les personnes âgées et les migrants LGBTQI. Ils sont en extrême danger et ont besoin d'une assistance médicale, d'un soutien en santé mentale, d'un accès à la nourriture et à l'eau, d'informations, des moyens pour se connecter et de ressources pour couvrir les dépenses vitales telles que le paiement de lieux sûrs pour dormir.» La plupart des migrants et réfugiés en transit dans la région sont originaires de Cuba, du Venezuela et d'Haïti. Les ressortissants du Honduras, du Guatemala, du Nicaragua et du Mexique continuent également à se diriger vers le nord. Les principales raisons à ce mouvement de personnes sont l'amélioration des revenus, la fuite de la violence, la réunification des membres de la famille et le relèvement après des catastrophes récurrentes et des événements climatiques extrêmes. Au Panama, rien qu'en juin 2022, 15 000 migrants ont traversé le périlleux gouffre de Darien, soit 500 personnes par jour. Sur 100 d'entre elles, 16 sont des enfants. Au Costa Rica, 441 personnes par jour sont entrées depuis le Panama en mai 2022, soit une augmentation de 158 % par rapport à avril 2022. Près de 24 000 Cubains sont arrivés au Nicaragua de janvier à mai 2022, tandis qu'au Salvador, au Guatemala, au Honduras et au Mexique, on observe une augmentation significative du nombre de rapatriés. Dans ce contexte difficile, l'IFRC a lancé un appel d'urgence de 28 millions de francs suisses** afin de soutenir 210 000 personnes en déplacement au cours des 12 prochains mois. Les Sociétés de la Croix-Rouge du Panama, du Costa Rica, du Nicaragua, du Honduras, du Salvador, du Guatemala et du Mexique fourniront aux migrants, aux réfugiés et aux rapatriés des soins de santé, un soutien en matière de santé mentale, un accès à l'eau et aux services d'assainissement, ainsi que de l'argent liquide pour couvrir les besoins essentiels, tels que le logement ou la nourriture. Martha Keays, Directrice régionale de l'IFRC pour les Amériques, a déclaré : « Il est inacceptable que la migration continue de coûter aux gens leur dignité et leur vie. C'est pourquoi nous intensifions notre réponse actuelle et renforçons notre soutien d'urgence vital le long des routes migratoires. Nous appelons les gouvernements, nos partenaires et les donateurs à se joindre à cette action humanitaire. Protéger les personnes qui migrent dans une situation désespérée et défendre leurs droits, quel que soit leur statut, est un impératif humanitaire et un devoir collectif. Les effets socio-économiques dévastateurs de la pandémie de COVID-19, la crise climatique, les crises politiques persistantes et les catastrophes vont continuer à accélérer de manière exponentielle les mouvements de population. Le défi qui nous attend est titanesque». La réponse de la Croix-Rouge sera prioritairement axée sur les itinéraires où la plupart des migrants et des personnes déplacées sont confrontés à des barrières bureaucratiques, à un climat hostile, à la stigmatisation, à la discrimination, à la violence, à l'insécurité et même à des pertes de vie. L'aide sera fournie par le réseau de la Croix-Rouge, qui compte 20 points de services humanitaires*** en Amérique centrale et au Mexique. Il s'agit d'espaces neutres et sûrs - fixes ou mobiles - où les personnes en déplacement peuvent avoir accès à des soins de santé, à un soutien psychosocial et à des informations, entre autres services. Au Panama, par exemple, le Point de service humanitaire fournit aux migrants qui traversent le fossé de Darien les premiers secours, des soins de santé pour les femmes enceintes et les enfants, un soutien psychosocial, de l'eau potable, un accès aux téléphones portables et des informations sur les risques et les services qu'ils peuvent trouver au cours de leur voyage. Les personnes qui ont besoin d'un soutien sanitaire spécialisé sont orientées vers les services publics. Avec l'augmentation des flux migratoires dans la région, ce modèle continuera à sauver des vies et à réduire les souffrances. L'IFRC et son réseau travailleront également avec les communautés d'origine, de transit et d'accueil pour traiter les problèmes liés à l'environnement, au climat et aux moyens de subsistance qui peuvent déclencher des mouvements de population. Pour plus d'informations ou pour organiser un entretien: AuPanama: Susana Arroyo Barrantes, [email protected] AuPanama: Maria Langman, [email protected],+507 6550 1090 AGenèva: Jenelle Eli, [email protected],+1 202 603 6803 Notes *Les 500 000 personnes susceptibles d'être affectées ont été estimées en tenant compte des entrées et des signalements de traversées irrégulières de juillet à décembre 2021, dans l'hypothèse d'une augmentation de 45 % (la plupart des pays enregistrent une augmentation supérieure à 100 %) et d'un total de 173 176 personnes au moins de janvier à juin 2022. **29.2 million de dollard. ***Six au Guatemala, huit au Mexique, cinq au Honduras et un au Panama.

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L'IFRC augmente l'aide en espèces aux personnes touchées par le conflit en Ukraine

Trois mois après le début du conflit en Ukraine, la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ( IFRC ) a fourni une assistance financière d'un montant total de plus de 4,3 millions de francs suisses à des milliers de personnes en déplacement. La responsable des opérations d'urgence de l'IFRC pour la réponse en Ukraine, Anne Katherine Moore, a déclaré : "Plus le conflit se prolonge, plus les besoins deviennent importants. Le coût des produits de première nécessité, tels que les fruits et légumes frais, augmente. Des augmentations du coût du carburant et de la location d'appartements sont également signalées. Des millions de personnes ont perdu leur emploi et leurs économies s'amenuisent. Grâce à une nouvelle application mobile, nous avons pu intensifier notre soutien pour aider les personnes confrontées à ces difficultés financières." Cette nouvelle technologie permet à l'IFRC et aux Sociétés nationales qui y répondent d'atteindre les populations à grande échelle et de fournir une aide en espècepar voie numérique. Introduite avec succès en Roumanie, l'application mobile permet aux réfugiés de s'inscrire eux-mêmes pour recevoir une assistance en ligne, ce qui leur évite de devoir payer le prix d'un voyage pour un lieu de rassemblement. L'application sera bientôt élargie à la Pologne et à la Slovaquie, où l'aide en espèce est déjà fournie par des méthodes plus traditionnelles telles que l'enregistrement en personne, ainsi qu'à l'Ukraine et à d'autres pays voisins. "C'est la méthode la plus rapide que nous ayons jamais utilisée pour distribuer de l'argent liquide à cette échelle. Cela pourrait changer la donne pour notre travail, non seulement dans le cadre de cette réponse, mais aussi pour les opérations futures", a poursuivi M. Moore. L'aide en espèce est un moyen digne et efficace de soutenir les personnes touchées par le conflit, en leur permettant d'acheter des articles répondant à leurs besoins individuels, tout en soutenant l'économie locale. Elle fait partie de notre réponse intégrée et étendue de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au conflit, qui comprend également la fourniture de soins de santé, de premiers secours, d'un soutien psychosocial et la distribution de produits de première nécessité. S'agissant des prochaines étapes, M. Moore a déclaré : "Il n'existe pas de solution à court terme pour répondre aux besoins de plus de 14 millions de personnes qui ont été contraintes de fuir leur foyer. Nous savons que même si le conflit prenait fin demain, la reconstruction et le relèvement prendront des années. Les gens ont perdu leurs maisons, leurs moyens de subsistance et l'accès aux soins de santé. L'IFRC, en soutien aux Sociétés nationales de la Croix-Rouge de la région, sera là pour aider les personnes maintenant, et dans les mois et les années à venir". -- Regardez: Notre réponse après 3 mois Au cours des trois derniers mois: Ensemble, nous avons apporté une aide vitale à plus de 2,1 millions de personnes en Ukraine et dans les pays voisins. Cela représente 1 personne sur 10 qui a dû fuir son domicile en raison du conflit.Le long des itinéraires de voyage à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine, nous avons mis en place 142 points de service humanitaire dans 15 pays pour offrir aux personnes en fuite un environnement sûr. Ils y reçoivent des services essentiels comme de la nourriture, des articles d'hygiène, des couvertures, des vêtements, de l'eau, des premiers secours, un soutien psychosocial, des informations et une aide financière. Au total, nous avons distribué 2,3 millions de kilogrammes d'aide. 71 000 volontaires de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge répondent à la crise.

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IFRC president: Ethnicity and nationality should not be deciding factors in saving lives

New York / Geneva, 16 May 2022 – President of the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) Francesco Rocca calls on states to step up to their responsibility to save lives, no matter where people are from, ahead of the first review of the Global Compact for Migration (GCM). Mr Rocca says: “When I was in Marrakech for the adoption of the GCM I made a statement that the world’s approach to migration is painfully broken – but that the GCM can fix it. As we begin the first review of the progress made since then, I am sad to say that this has not been the case so far. Not enough changes to policies and practices to ensure safe and dignified migration have taken place, and many more lives have been lost due to that failure to act.” On the world’s deadliest sea migration route, the central Mediterranean, the number of deaths has in fact increased since the GCM was signed. The Ocean Viking ship, operated by SOS Mediterranée with IFRC providing humanitarian services on board, saves people in distress on this route. “We need to carry out this work as state-coordinated search and rescue is absent in the area,” says Mr Rocca. “Our teams have already saved 1,260 people in the nine months we’ve been operating.” The Ocean Viking is one of the 330 Humanitarian Service Points (HSPs) in 45 countries that supports the ambitions of the GCM, providing assistance and protection to people on the move irrespective of status and without fear of reprisal. The Romanian Red Cross implements HSPs in Bucharest to support people fleeing Ukraine, providing information, food, water, hygiene items and financial assistance, while the Hungarian Red Cross has been operating a HSP at the Keleti railway station 24/7 to welcome people arriving from Ukraine by train with information, food, hygiene items and baby care products. During the COVID-19 pandemic, the Colombian Red Cross Society has implemented HSPs at the border with Venezuela, offering essential services like healthcare, while Libyan Red Crescent volunteers have provided support to migrants and displaced people, operating HSPs that provided access to information, food, and other necessities, as well as restoring family links services. At the International Migration Review Forum (IMRF), the IFRC is calling for individual and collective efforts on search and rescue; ensuring access to essential services for migrants regardless of status; scaling up support to people affected of climate related displacement; and the inclusion of migrants in all aspects of society and decision making. “The political, public and humanitarian response to the Ukraine crisis has shown what is possible when humanity and dignity comes first, when there is global solidarity and the will to assist and protect the most vulnerable,” says Mr Rocca. “This must be extended to everyone in need, wherever they come from. Ethnicity and nationality should not be deciding factors in saving lives.” Listen to the recording of Francesco Rocca's press briefing at the UN in New York. To schedule an interview or for further information: In New York: Tommaso Della Longa, +41 79 708 4367, [email protected] In Geneva: Anna Tuson, +41 79 895 6924, [email protected]

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En route to Europe I didn’t fear death—only dying without trying

This piece was originally published in Politico, here. I sought safety. That was my destination. I wasn’t thinking of European cities or towns. I just wanted to be safe. That’s why I left my country. It’s why I didn’t stop in those nearby either—I had to keep moving. First through Sudan and Libya, then on a wooden boat across the Mediterranean Sea, where I was eventually picked up by a rescue ship. More than 10 years have passed since then, and I live in Italy now. But through my work, I find myself reliving that experience over and over. The most important part of my job is telling the people we rescue: “You are safe.” It’s as if I’m also telling their mothers, telling their brothers and sisters and all their villages too. I celebrate this moment with them; I celebrate their lives with them. Because too many others never get to hear those words. In the last few months, we’ve seen tremendous solidarity with those fleeing the war in Ukraine; it is incredibly inspiring. Yet witnessing the overarching willingness to help victims of this crisis, while so many who flee suffering and persecution elsewhere end up at the bottom of the sea, raises the question: do human lives really carry such difference in value? It was never my first choice to undertake such a dangerous journey to seek safety so far from home. But the lack of available legal channels to access international protection made it my only option — it was a necessity. And while states argue about migration policies and practices, for us volunteers, it is simply about saving lives and alleviating suffering. When I left Eritrea 20 years ago, fleeing compulsory military service and forced labor programs, I didn't know where Europe was, what it was like or how to get there. It also didn’t occur to me that I was saying goodbye to my family, and my country, for the last time. Like my brothers and sisters in Ukraine today, my only concern was avoiding bullets. And I am one of the relatively few from my part of the world fortunate enough to reach a place of safety in the end. When I was travelling through the desert in Libya, I remember seeing a group of people—women, men and children—lying crumpled on top of each other, naked. I asked the driver why they were naked, and he told me that their car had broken down and they had burned everything to try and attract attention, including their own clothes. What is the use of clothing anyway, when one is facing death? They were just some unknown people, who came into the world naked and left naked. People so off the radar they had to burn everything in the hopes of being seen. Still, even that was not enough. You meet merchants of death in Libya too—those who organize the trips to leave by boat, who are your only hope of escaping that hell. When you experience how horrible life there is—the prisons, torture, gangs and slave markets—you are not afraid of death, only of dying without trying. When I finally reached the coast and went toward the waiting boat, I could barely walk from both the fear and hope. I saw mothers throwing their children onto the boat and following after them. I did not wonder why a mother would throw her child inside this small boat. I was sure that whatever she had seen must be more terrible than the sea and its darkness. We set out at night. Eventually, the time comes when you can’t see anyone, not even yourself, but the prayers, crying and moaning remain. At that moment, the sounds of children are the only source of certainty that you are still alive. We were at sea like this for three days until the rescue ship found us. One might ask why someone decides to go through all this. But just look at what is happening in the countries people are coming from: the suffering caused by conflict, hunger, poverty, climate change and many other factors that are often present in their surrounding countries too. And those who leave don’t just do it for themselves—they’re an investment for their families and communities. One of my friends sends the money he earns back home to build a school in his village. Another one has funded access to safe water. The money that migrants around the world send home is three times more than what comes from aid. The Ukraine crisis and the response to it have now shown us what is possible when we put humanity first, when there is global solidarity and the will to assist and protect the most vulnerable. This must be extended to everyone in need, wherever they come from. Nobody should have to experience what I have been through—in my own country, on my migration journey or when I arrived in Europe. Everyone deserves to hear the words, “You’re safe.”

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Les survivants du navire de sauvetage Ocean Viking doivent débarquer d'urgence dans un lieu sûr.

Marseille/Genève/Budapest, 18 février 2022 - Depuis lundi 14 février, le navire Ocean Viking attend qu'on lui attribue un lieu sécurisé afin qu'il puisse débarquer les 247 personnes secourues en mer. Malgré 5 demandes auprès des autorités maritimes compétentes, le navire n'a toujours pas reçu d'instructions sur le lieu de débarquement, le mauvais temps ne manque pas d'affecter la santé des survivants à bord. Les 247 personnes en situation de détresse ont été sauvées en mer lors de cinq opérations distinctes menées en moins de 36 heures le week-end dernier et en début de semaine par l'Ocean Viking, un navire de sauvetage affrété par l'organisation européenne de recherche et de sauvetage SOS MEDITERRANEE et exploité en partenariat avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC). Michele Angioni, coordonnateur des opérations de recherche et de sauvetage pour SOS MEDITERRANEE sur l'Ocean Viking, déclare : "Nous avons effectué cinq sauvetages en moins de 36 heures il y a plusieurs jours dans les régions de recherche et de sauvetage de Malte et de Libye et n'avons reçu aucune coordination des autorités maritimes, malgré de nombreux e-mails et appels. Après ce week-end intense, nous avons traversé une tempête avec des vagues allant jusqu'à 4 mètres et des vents atteignant 30 nœuds." Parmi les 247 personnes secourues figurent 53 mineurs non accompagnés ainsi qu'un bébé de 5 mois. Certains des survivants présentent des signes de torture, comme Amath*, 19 ans, originaire du Sénégal, qui est parti en Libye avec son frère alors qu'il n'avait que 9 ans. Amath a raconté à l'équipe qu'il a quitté le Sénégal il y a dix ans pour trouver du travail en Libye. Là-bas, il a été emprisonné dix fois, souvent battu par des gardes ou des policiers - il a des cicatrices sur tout le dos. Il a également dit qu'il avait reçu une balle dans la jambe en essayant de s'échapper. "Après les sauvetages et une fois récupérés à bord de l'Ocean Viking, nous avons traité des cas d'inhalation de carburant, de brûlures dues au carburant et d'infections cutanées", explique Johanna Jonsdottir, infirmière de l'IFRC. "Depuis, les survivants souffrent du mal de mer et de la déshydratation qui en découle, de maux de tête et de maux d'estomac. Nous constatons que l'état psychologique des gens s'aggrave à cause de l'impasse. Certains survivants ont des blessures anciennes, comme des brûlures, des chevilles tordues, des marques de coups de feu et souffrent de douleurs dorsales après avoir été battus", ajoute Eila Rooseli, médecin de l'IFRC. De nombreuses personnes secourues ont expliqué aux équipes à bord que, pour elles, le seul moyen d'échapper à la Libye était de tenter la périlleuse traversée de la Méditerranée centrale dans un canot pneumatique en mauvais état, alors qu'elles en connaissaient les risques. Or, selon le droit maritime, un sauvetage n'est formellement achevé que lorsque les survivants sont débarqués dans un endroit où leur vie n'est plus menacée et où leurs besoins essentiels sont satisfaits. Trop souvent, les survivants doivent passer de longues périodes sur les navires de sauvetage avant d'être autorisés à débarquer. "L'absence de coordination des opérations de recherche et de sauvetage (SAR Coordination) et d'un mécanisme de débarquement prévisible met en danger la vie et la santé des survivants depuis plusieurs années. Cela ne peut plus être la norme. Un navire n'est pas un endroit durable où les rescapés peuvent rester. Nous avons besoin d'un lieu sûr pour que les hommes, les femmes et les enfants puissent débarquer sans plus attendre", ajoute Michele Angioni, coordinateur de la recherche et du sauvetage. -- *Le nom a été modifié pour protéger la vie privée de la personne concernée. Pour plus d'informations, Veuillez contacter: A l'IFRC: A Genève: Anna Tuson, [email protected], +41 79 895 6924 A Budapest: Hannu-Pekka Laiho, [email protected], +358 40 5257126 A Budapest: Nora Peter, [email protected], +36 70 953 7709 A SOS MEDITERRANEE: International & Allemagne: Julia Schaefermeyer / +33 6 12 52 15 69 / [email protected] France: Morgane Lescot / + 33 6 11 74 10 11 / [email protected] Italie: Francesco Creazzo / +39 347 815 1131 / [email protected] Suisse: Eva Ostendarp / +41 79 239 99 13 / [email protected] (German) and Elliot Guy / +41 782 38 74 04 / [email protected]

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